Les échantillonneurs passifs : une méthode innovante pour la mesure de la qualité des eaux souterraines dans le contexte des sites et sols pollués

Documents pareils
Etude de diagnostic hydrogéologique du sous sol de Clamart Quartiers Schneider et Centre ville MAI 2013

RAPPORT D ÉTUDE 12/11/2014 INERIS- DRC A

CREATION DE FORAGE, PUITS, SONDAGE OU OUVRAGE SOUTERRAIN

CATALYZED HYDROGEN PEROXIDE (CHP process) Traitement d une pollution COHV pure (DNAPL) en milieu urbain

Monitoring de surface de sites de stockage de CO 2 SENTINELLE. (Pilote CO2 de TOTAL Lacq-Rousse, France) Réf. : ANR-07-PCO2-007

UTILISATION DES SÉDIMENTS VALORISÉS : exemple de la plate-forme expérimentale SOLINDUS pour le pré-traitement des produits de dragage

I. Définitions et exigences

For the benefit of business and people. 1 - Présentation du projet de la ZAC. 7 - Suivi environnemental et programme d intervention

LA MESURE DE PRESSION PRINCIPE DE BASE

TECHNOLOGIES EXPERTISES RECHERCHES ANALYTIQUES EN ENVIRONNEMENT. SyPACV2. Système de prélèvement automatique compact - 2 ème génération

de l air pour nos enfants!

CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE


Impacts potentiels de la géothermie très basse énergie sur le sol, le sous-sol et les eaux souterraines Synthèse bibliographique

CAHIER DES CHARGES POUR L EVOLUTION DES RESEAUX DE SURVEILLANCE DES EAUX SOUTERRAINES EN FRANCE

Etude de faisabilité

Principes généraux de la modélisation de la dispersion atmosphérique

DeltaCal BGI. Débitmètre étalon

Pôle Performance Industrielle Durable. Page 1 Rencontre SEE Le 20/05/2014 Lille. Innover

MESURES DE FAIBLES PERMÉABILITÉS (in-situ et en laboratoire) liées aux projets de décharges: Principales techniques de mesure, normalisation

T2010_Procédure: Etablissement d une proposition de monitoring (PM) Table des matières

Présentation des projets de recherche BLOWOUT et METANE. Journée technique du Cedre. Brest 14 novembre 2013

SIMULATION NUMERIQUE DU FLUX D AIR EN BLOC OPÉRATOIRE

VERS DE NOUVELLES FILIÈRES DE VALORISATION DE DÉCHETS A DESTINATION DE LA CONSTRUCTION

Les besoins en eau de refroidissement des centrales thermiques de production d électricité. Alain VICAUD - EDF Division Production Nucléaire

Nouvel immeuble de bureaux pour la C.U.B - Groupe FAYAT

ÉGOUTS ANALISATIONS NETTOYAGE PROFESSIONNEL

Séminaire des chefs de centre

Instruments de surveillance de l eau souterraine et de surface de haute qualité

± Fiche Comment bien présenter un projet de demande d aide

Qualité de l environnement intérieur de bâtiments performants en énergie : premiers résultats d exploitation des données de la base nationale OQAI-BPE

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire

Annexe 3 Captation d énergie

Campagne de mesures d exposition aux fibres d amiante par microscopie électronique à transmission analytique (META)

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES

L observation et le contrôle des sites de stockage de CO 2

GÉOTHERMIE ASSISTÉE PAR POMPE A CHALEUR

UNEP /UNESCO /UNCH / ECA

Base de données opérationnelle pour les phénomènes PAN Commission SIGMA 2 - AAAF

Incitants relatifs à l installation de pompes à chaleur en Région wallonne

Mesure et détection de substances dangereuses : EX-OX-TOX (IS-013) Version CT-Q

Collecteur de distribution de fluide

Investir à long terme

4. Conditionnement et conservation de l échantillon

de l Université Laval Orientations et exigences générales et techniques de construction

Canada-Inde Profil et perspective

EVALUATION DE L EXPOSITION AU BRUIT EN PERIODE SCOLAIRE CHEZ UN MAITRE-NAGEUR EN PISCINE COUVERTE

LES TABLEAUX DE BORD DE COORDINATION

Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales. Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel

Prix de l énergie dans l habitat

Formation appliquée aux missions d'expertises sinistres PLAN DE FORMATION

3. Artefacts permettant la mesure indirecte du débit

Le centre sera fermé du 20 au 31 juillet 2015

Sondage Politique provinciale Campagne électorale Grand sondage régional. Étude quantitative. 25 mars 2014

LAMPES FLUORESCENTES BASSE CONSOMMATION A CATHODE FROIDE CCFL

Projet SENTINELLE Appel àprojets «CO 2»Déc. 2007

48,5 Bcf RAPPORT T SUR L'ÉNERGIE DE L ONTARIO JAN MAR 2015 PÉTROLE ET GAZ NATUREL. Infrastructure de transport du gaz naturel

Céline Blanc (BRGM) Avec la collaboration de P.Bodenez, A.Margueret (MEDDE, DGPR/B3S) L.Rouvreau, M.Scamps (BRGM)

BILAN PSQA ANNEES 2010 ET 2011

Filtres pour gaz et air. GF/1: Rp 1/2 - Rp 2 GF/3: DN 40 GF/4: DN 50 - DN 100 GF: DN DN 200

LA RADIOACTIVITE NATURELLE RENFORCEE CAS DE LA MESURE DU RADON - A L G A D E

In t r o d u c t i o n

Enjeux de la sécurisation durable d anciennes décharges en Alsace par la chimie bâloise

Modèle de budget mensuel

Description du système. Pompe 1 : Pompe de régulation du retour sur le poêle.

Ville de Châtillon Direction des Services Techniques 40/42 boulevard Félix Faure CHATILLON

Conséquences radiologiques et dosimétriques en cas d accident nucléaire : prise en compte dans la démarche de sûreté et enjeux de protection

La base de données régionale sur les sols. d Alsace. La base de données régionale sur les sols d Alsace

Elaboration des Ad AP COTITA 27 janvier 2015

Sondage Politique provinciale Campagne électorale Rapport étude quantitative. 15 mars 2014

N/Réf. : CODEP-PRS Hôpital d'instruction des Armées du Val de Grâce 74 boulevard de Port Royal PARIS

Proposition de règlements d application de la nouvelle Loi sur les eaux souterraines et les puits du Manitoba. Document de travail

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

P. VALLON - Retraitement en place à froid - Juillet 2009

Très légère hausse de la confiance des chefs d entreprise en février

#Club Pierre. Marché des bureaux en Ile-de-France. 9 Juillet 2015 DTZ Research

CHROMATOGRAPHE BTEX GC 5000 BTX

Dosage des métaux lourds (As, Cd, Cr, Cu, Ni, Pb, Zn et Hg) dans les sols par ICP-MS

Analyse & Medical. Electrovannes miniatures

Evaluation de la mise en œuvre des formations CRM & FH

Bilan Carbone des interventions viticoles

VARIO 200 / 200ZR LE FOUR À CÉRAMIQUE DOTÉ D UNE TECHNOLOGIE DE CUISSON RÉVOLUTIONNAIRE.

P s a sep e o p r o t S e S r e vi v ce c s Fabrice Dubost

PARTICIPATIONS FINANCIERES H.T. DES ADHERENTS POUR L ANNEE 2010 ADOPTEES PAR LE COMITE SYNDICAL DU 19 FEVRIER

Centre Social de REVEL (31) C.C.A.S 500 m2. Journée de sensibilisation à la géothermie en Midi Pyrénées

Essais de charge sur plaque

Le financement du projet

SYNTHESE SUR L ETUDE DES METIERS DU PRESSING - Janvier

De l intérêt du combustible bois pour le séchage de maïs. La nouvelle génération de centrales thermiques

Les Produits MURPHCO Ltée

STRUCTURE STOCKAGE & MANUTENTION BIG-BAG MANI-BAG

Centre d Enfouissement Technique Le Beaumont

Ressources minérales et Hydrocarbures. Hedi SELLAMI Centre de Géosciences MINES ParisTech

Atlas sur la géothermie très basse énergie en région Centre

Annuaire(des(programmes(de(sciences(participatives( (Collectif(national(SPB(

DESCRIPTIF PHASE D.C.E.

Votre installation septique l essentiel à savoir!

METEOROLOGIE CAEA 1990

MUNICIPALITE DE GLAND

Transcription:

28 et 29 mai 2013 Gestion des sites et sols pollués Les substances volatiles : caractérisation, modélisation des transferts, surveillance Retour d expérience des projets CITYCHLOR, FLUXOBAT et ATTENA Les échantillonneurs passifs : une méthode innovante pour la mesure de la qualité des eaux souterraines dans le contexte des sites et sols pollués Julien Michel / Marie Lemoine / Claire Rollin / Guillaume Masselot Pauline Molina / Francis Guillot / Fabrice Richez

Contenu de la présentation > Contexte de l étude et définition > Exemple de travaux sur site atelier : conception des tests > Recommandations pour l utilisation d échantillonneurs passifs pour la mesure de la qualité des eaux souterraines dans le contexte des sites pollués > Projets «échantillonneurs passifs» : METROCAP, Attena, CityChlor, PassCityChlor 2

Contexte de l étude Objectif général / prélèvement d eaux souterraines obtention d un échantillon «représentatif» (qualité des eaux souterraines à proximité) En général (technique conventionnelle) long, volume d eau de purge important à traiter, concentrations moyennes (pondérées par le flux) comment prélever des eaux souterraines sans purger / échantillon représentatif? Echantillonneurs passifs eaux souterraines : dispositifs permettant le prélèvement d un échantillon d eau souterraine à une profondeur / intervalle donné sans transport actif d eau si absence de flux verticaux naturels 3

Tests d échantillonneurs passifs Exemple de mise en œuvre sur site atelier Echantillonneurs passifs testés 4

Tests sur site atelier eaux souterraines : COHV + éléments traces métalliques 4 piézomètres dédiés Coulis bentonite ciment Tube crépiné Tube plein Bouchon d argile Massif filtrant Gammes de concentration : PCE : 60 4 000 µg/l ; TCE : 80 1 800 µg/l Cis-DCE : 4 500 8 000 µg/l ; VC : 100 4 000 µg/l Comparaison avec la méthode conventionnelle (pompe) Répétabilité Echantillonneur passif : milieu de chaque intervalle crépiné Profondeur (m) Echantillonneur passif PDB Membrane de dialyse Dosimètre en céramique Gore Sorber Module 5

Recommandations Choix de l échantillonneur passif Installation Interprétation des données pour la mesure de la qualité des eaux souterraines dans les contexte des sites pollués 6

Choix de l échantillonneur passif Objectifs de l étude Sur un site déjà caractérisé (suivi de la qualité des eaux souterraines) évolution des concentrations des contaminants dans le temps et l espace Objectifs de l étude dans le temps Concentration moyenne des contaminants au cours du 2 types temps d infos Concentration des contaminants au moment du prélèvement Objectifs de l étude dans l espace Distribution verticale Concentration à la surface Echantillonneurs passifs instantanés, à l équilibre ou intégratifs (objectifs de l étude dans le temps) Echantillonneurs passifs intégratifs Echantillonneurs passifs à l équilibre ou instantanés Extension d un panache Points sentinelles Echantillonneurs passifs intégratifs Composés à suivre échantillonneurs passifs spécifiques à une famille de contaminants en général 7

Installation des échantillonneurs passifs Installation et retrait : connaissance générale du réseau de piézomètres diamètre du Pz, position et longueur de l intervalle crépiné, variation du niveau statique au cours du temps Type d échantillons : connaissance de l hydrogéologie locale Flux verticaux naturels dans l ouvrage (profondeur donnée / multi-niveaux) Horizons les plus productifs en pompage Temps d exposition : type d échantillonneur et gammes de concentrations Echantillonneurs passifs à l équilibre : l équilibre doit être atteint et le système de retour à des conditions «normales» Echantillonneurs passifs intégratifs : assez longtemps pour atteindre la LQ, pas trop longtemps pour ne pas saturer l adsorbant donné par le constructeur Nombre et position des échantillonneurs passifs Crépine < 1,5 m : au milieu de l intervalle crépiné Crépine > 1,5 m: mesure des flux verticaux naturels prélèvement à une profondeur donnée / multi-niveaux possible si absence de flux verticaux uniquement 8

Interprétation des donnés Comparaison des données pompe / échantillonneurs passifs pour un piézomètre donné (a minima lors de la première campagne) Echantillonneurs passifs avant technique conventionnelle (éviter les perturbations dans le piézomètre) Résultats parfois différents Principes de fonctionnement différents / accès à différentes informations Par exemple, si les concentrations données par les échantillonneurs passifs sont > concentrations mesurées dans les échantillons prélevés par pompage échantillonneurs passifs au niveau le plus contaminé 9

Conclusions Principaux avantages des échantillonneurs passifs Facilité et rapidité d installation et de retrait Aucune source d énergie extérieure ou autre équipement Pas de contamination croisée En général moins coûteux que la technique conventionnelle Prélèvement à une profondeur donnée, multi-niveau, approprié en cas d accès difficile ou discrétion nécessaire, pas de limite de profondeur Principales limites des échantillonneurs passifs En présence de plusieurs familles de contaminants : utilisation de différents échantillonneurs passifs (excepté pour les membranes de dialyse) Bonne connaissance de l hydrogéologie au point d échantillonnage nécessaire 10

Projets «échantillonneurs passifs» - Livrables sept 2009 sept 2012 ATTENA Tests exploratoires sur COHV, BTEX, HAP, apport / suivi dans le cadre d une démonstration de l AN nov 2009 oct 2013 CityChlor Tests d échantillonneurs passifs dédiés aux COHV, sur site caractérisé finement (flûte de pan, DPT ) nov 2011 nov 2013 PassCityChlor Tests d échantillonneurs passifs différents juin 2009 juin 2011 METROCAP Etat des lieux, tests exploratoires sur COHV Synthèse bibliographique sur les échantillonneurs passifs proposés pour le prélèvement du mercure dans les eaux souterraines et les gaz du sol http://www.ineris.fr/transpol/ 11

Projets «échantillonneurs passifs» - Livrables sept 2009 sept 2012 ATTENA Livrable : mode opératoire sur l utilisation d échantillonneurs passifs, notamment dans le cas de la démonstration de l AN (ne constitue pas une juin 2009 juin 2011 mise à jour de METROCAP METROCAP) Livrables : http://www.attena.org/ Synthèse biblio Synthèse enquête BE Tests sur site Guide de recommandations v1 http://www.ineris.fr/transpol/ nov 2009 oct 2013 12 nov 2011 nov 2013 PassCityChlor Livrables : CityChlor idem CityChlor en français novembre 2013 Sites internet Livrables : INERIS et ADEME Film de présentation Tests sur site (anglais) : «Site atelier Ile de France» + Site pilote Utrecht Guide de recommandations v2 (anglais) avec fiches techniques du matériel www.citychlor.eu Synthèse bibliographique sur les échantillonneurs passifs proposés pour le prélèvement du mercure dans les eaux souterraines et les gaz du sol http://www.ineris.fr/transpol/

Merci de votre attention 13