Élaboration d un outil d estimation qualitative du risque naturel à moyenne échelle.

Documents pareils
ETUDE ET ANALYSE CRITIQUE DES MÉTHODES D ÉVALUATION DES RISQUES NATURELS PAR L EXPLOITATION DES SIG.

REGLEMENT DE LA CONSULTATION ((RC) n de marché Date : Novembre 2014

LIDAR LAUSANNE Nouvelles données altimétriques sur l agglomération lausannoise par technologie laser aéroporté et ses produits dérivés

L assurance contre les dommages dus à des événements naturels

Marketing stratégique : Du diagnostic au plan marketing stratégique

Détermination des enjeux exposés

Elaboration d un Plan Local d Urbanisme / d un Agenda 21

Prédiction de couverture de champ radioélectrique pour les réseaux radiomobiles : L apport du Système d Information Géographique ArcInfo 8

GESTION DES RISQUES Méthode d optimisation globale

DEES COMMUNICATION DEESCOM

Découverte et investigation des menaces avancées PRÉSENTATION

de formation des prix

Prise en compte des dangers naturels dans l aménagement du territoire et les permis de construire

Identification du module

Prise de position de l initiative des villes pour la formation quant à la politique de formation. La ville fait école

armasuisse Office fédéral de topographie swisstopo Cours geocat.ch 28 avril 2014

Les principales méthodes d évaluation

Réunion d échanges relative à l organisation des missions d instruction des autorisations d urbanisme

1. BESOINS DE LA SOCIETE SO.BA.MA.T

TD Introduction aux SIG avec ArcGis 9

CONTRATS D'ASSURANCES DE LA COLLECTIVITE

2 ème ÉDITION DU SALON VIRTUEL CAMPUS FRANCE POLOGNE E-Campus do Francji

DOSSIER DE CREATION D'ENTREPRISE

La directive INSPIRE en Wallonie: le géoportail et l infrastructure de diffusion des géodonnées en Région wallonne (InfraSIG(

Cartographie des Hotspots Démographiques et du Changement Climatique: Pérou

Plateforme nationale de gestion et traitement de données pour l'hydraulique et les inondations

Plan de Prévention des Risques Naturels sur les Bas-Champs du Sud de la Baie de Somme Rencontre Nationale IFFORME Dimanche 23 octobre 2011

Rémi BOVARD Ingénieur BSc HES en géomatique

Fribourg. du canton de. Rapport explicatif. Cartes des. dangers naturels. en zone préalpine. Canton de Fribourg

OVAL-E LE SYSTÈME D INFORMATION CENTRAL DE LA FFR. Organisation Support - Assistance Juillet 2014

Cadre légal des CLD. Au Canada le développement socioéconomique relève de la juridiction des provinces

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

Nous protégeons l essentiel

Les entrepreneuriales - soirée Tools 1

Lutte contre l étalement urbain

Tableau de Bord. Clas 1.1 Conduite d'un projet de communication

Jean Pierre THIBAULT / DREAL Aquitaine / Stratégie nationale

MATHÉMATIQUES ET SCIENCES HUMAINES

Profil B ou profil E? Aide à la décision

QUESTIONNAIRE PARTICULIER POUR DEMANDE D'AUTORISATION. BATIMENT SIS : Commune : Localité : Article cadastral : Rue et n : Affectation de l'ouvrage :

Atlas départemental de la couverture 2G et 3G en France métropolitaine : Bas-Rhin (67)

Mode de calcul basé sur les dépenses déterminantes (coûts réels plafonnés) Sommaire

Aide à l'application Preuve du besoin de réfrigération et/ou d humidification de l air Edition mai 2003

La collecte et la gestion des données dans le cadre de la prospection d énergie solaire

Article 173 de la Loi ALUR du 24 mars 2014 sur la réforme des sites et sols pollués

L essentiel de la réforme des autorisations d urbanisme

BACHELOR. HES-SO Valais-Wallis rte de la Plaine Sierre info@hevs.ch

Guide du/de la candidat/e pour l élaboration du dossier ciblé

Mission des sociétés d assurances pour la connaissance et la prévention des risques naturels

Extraction d informations stratégiques par Analyse en Composantes Principales

L image satellite : simple effet de mode ou. apport réel?

Diagnostic de la Tranche 1 du programme. de restauration de la Sienne

GCOS 7 sur microprocesseur standard Diane Daniel POIRSON 14 octobre 2004 Matériels 64 / DPS 7 / DPS 7000 Architecture & Evolution - Daniel POIRSON 1

P résentation. L ensemble des concepts et des outils de la Gestion des Ressources Humaines. La Gestion des Ressources Humaines (collection Les Zoom s)

Règlement de Consultation (RC)

Guide des cours d été 2015

CONCEPTION D UN MONITORING DES QUARTIERS COUVRANT L ENSEMBLE DU TERRITOIRE DE LA RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE

L autopartage en trace directe : quelle alternative à la voiture particulière?

MUNICIPALITÉ D'ÉCUBLENS/VD PRÉAVIS No 7/2009

MARCHES PUBLICS DE FOURNITURES COURANTES ET SERVICES. VILLE DE CAUDEBEC EN CAUX Avenue Winston Churchill CAUDEBEC EN CAUX

PROJET DE CONSTRUCTION DOSSIER DE FAISABILITE B3

2 - REGLEMENT DE LA CONSULTATION

Gestion de projets et de portefeuilles pour l entreprise innovante

Introduction au datamining

Nom Prénom :... Mon livret de stage

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLE SUJET

= RÉALISATION DE QUALITÉ DURABLE

BÂTIMENTS / TRAVAUX PUBLICS TRANSPORT, SERVICES ET COMMERCE INTERNATIONAL

CONTRAT DE LICENCE D UTILISATION DU LOGICIEL MORPH M SOUS LA FORME MORPH M PYTHON

Direction de l'urbanisme. Foire Aux Questions. Service Urbanisme

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

Qu est-ce qu une bonne candidature? La lettre de motivation

Analyse de l impact du plafonnement de la part fixe dans la tarification des services d eau

EVOLUTION SPATIO-TEMPORELLE DE L OCCUPATION DES ESPACES SUR LE TRIANGLE MARNAIS

La formation en deux phases

C11.2 Identifier les solutions à mettre en œuvre C11.3 Préparer le cahier des charges

Modification de l ordonnance concernant l octroi d allégements fiscaux en application de la politique régionale

COMITE D ENTREPRISE. OBLIGATIONS liées à la CONSULTATION du COMITE D ENTREPRISE

Indicateur n 1.3 : Ecart entre le taux d intérêt des emprunts de la Sécurité sociale et le taux du marché

DDJS des Ardennes N 06 Août 2007

RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE DES DANGERS

CENTRALES HYDRAULIQUES

5.9 Comment sont imposées les assurances vie Constitutives de Capital

L eau dans les documents d urbanisme. L approche des solutions environnementales de l urbanisme CAUE mai 2011

La base de données régionale sur les sols. d Alsace. La base de données régionale sur les sols d Alsace

La prise en compte du risque dans l aménagement du territoire

La newsletter des risques naturels. Edition 01/15

Intitulé du stage. Initiation à l'environnement industriel Jeudi 15 et vendredi 16 septembre 2011

Marché à procédure adaptée REGLEMENT DE CONSULTATION MARCHE DE SERVICE

Introduction à la méthodologie de la recherche

Manuel utilisateur Contenu

CALCUL D UN SCORE ( SCORING) Application de techniques de discrimination LES OBJECTIFS DU SCORING

guide du stagiaire Comment démarcher les entreprises, se présenter, décrocher un stage.

Programme détaillé BTS INFORMATIQUE DE GESTION DIPLÔME D ETAT. Objectifs de la formation. Les métiers. Durée de la formation

MERLIN GESTION PATRIMONIALE. Groupe GESTION PATRIMONIALE. Définition d un programme de renouvellement

Quel aménagement choisir?

Document d accompagnement pour le référentiel national du C2i niveau 2 Métiers de l environnement et de l aménagement durables

Lambotte J.-M. Géographe-Urbaniste. Chercheur au Lepur ULg. Semaine Universitaire Luxembourgeoise de l'environnement - Libramont

Transcription:

Élaboration d un outil d estimation qualitative du risque naturel à moyenne échelle. Travail de diplôme de B.Widmer, encadré par C.Billot 1

Sommaire Mise en place des données de Résultats et perspectives 2

Suisse Zone d Etude Canton de Vaud Bassin de l Avançon Bassin versant de l Avancon. -> Différents types de danger : Inondations Avalanches Glissements de terrain -> Etendue altimétrique : de la plaine 400 m à la haute montagne 3200 m. -> Diversité zonale : Espaces urbains, zones agricoles, terrains à l état naturel. 3

Définitions Dans cette étude, le risque sera traité comme une fonction du potentiel de dégât P et de degré de danger D : R = f (D,P) Le degré de danger en Suisse est obtenu par le croisement entre la probabilité d occurrence et l intensité d un phénomène. (Recommandations et directives Fédérales) 3 degrés de danger sont distingués : Faible, Moyen ou Fort. Donnée de utilisée : la carte synthétique des dangers Le potentiel de dégât caractérise les objets présents sur un territoire selon le niveau de leur propension à subir des dégâts en cas d exposition à un danger. Donnée de utilisée : la carte des potentiels de dégâts 4

Carte synthétique des dangers Carte des dangers d inondation Carte des dangers d avalanche Carte des dangers de glissement de terrain La carte synthétique des dangers : Le degré de danger le plus élevé est considéré comme déterminant, la superposition de plusieurs types de danger ne justifiant pas de passer à une classe supérieure. Source OFEG, recommandations fédérales. 5

Elaboration des catégories d objet Etape 1 : Choix des objets à protéger Données numériques vectorielles prises en considération : Surfaciques : Zones d Affectation (utilisation du territoire et par conséquent, densité d habitations et de population pour une zone particulière) Linéaires: routes, voies de chemin de fer Ponctuels: Pylônes HT et objets OPAM (équivalent des ICPE en France) Résultats Étape 2 : Élaboration de la matrice des catégories d objet Une lettre de A à G, qualifiant le degré de protection requis est attribuée aux objets répertoriés : Catégorie A F G Protection Nulle à Faible Dégâts Seulement matériels Forte Forte, (niveau d examen au cas Pertes potentielles par cas) en vie humaine Source CADANAV Rapport Intermédiaire, Juin 2002. 6

Elaboration des catégories d objet Étape 3 : Élaboration de la carte des catégories d objet Sur la de cette catégorisation, une carte peut être obtenue pour chaque catégorie d objet. La carte globale résulte d une combinaison entre ces différentes cartes. Il s agit pour chaque zone du territoire de déterminer le degré de protection requis maximal. Le traitement se réalise donc sur une grille RASTER. Méthode : Transformation en raster de chaque couche vectorielle (résolution 25m) Intersection des couches, en conservant pour chaque maille la catégorie la plus élevée (exemple ici : Catégorie C, D, E, F et G). 7

Elaboration des cartes de potentiel de dégât Matrice des potentiels de dégâts On considère les dégâts matériels et humains séparément. Les dégâts secondaires et indirects ne sont pas pris en compte. Les classes sont définies en Suisse par des recommandations fédérales. La carte des catégories d objet au format raster est facilement reclassée en deux cartes de potentiel de dégât : humain et matériel. Source CADANAV Rapport Intermédiaire, Juin 2002. 8

Elaboration des cartes de potentiel de dégât Reclassée selon 9

Matrice des niveaux de risque Risque humain Définition du risque : R = f (D,P) Niveau de danger Risque matériel Potentiel de dégât au niveau humain Niveau de danger Potentiel de dégât au niveau matériel Source : JM Lance, ECA_VD, correspondance personnelle. 10

Methodologie Potentiel de dégât en vie humaine Potentiel de dégât matériel Potentiel de dégât matériel Faible Moyen Dangers naturels Fort Degré de danger Faible Moyen Fort Matrices de niveau de risque Risque matériel 1 faible 2 3 4 5 fort vie humaine 2 cartes 5 niveaux de risque matériel 11

Résultats Cette carte de risque matériel facilement interprétables. obtenue présente 5 niveaux de risque, Le degré de danger D est le résultat de modélisations. Le potentiel de dégât P provient d une classification. Ces paramètres sont couplés sur la de matrices pondérées Forte subjectivité 12

l évaluation de l occurrence des évènements la classification aboutissant aux paramètres P les processus de modélisation aboutissant à D la mise en place des matrices étapes sensibles, nécessitant une réflexion approfondie. Outil pratique, rapide à mettre en oeuvre, flexible et adaptable. Bon outil de discussion facilement compréhensible par les différents acteurs concernés. Les cartes obtenues permettent de hiérarchiser les espaces à risque sur un territoire donné. 13

Perspectives Cette méthode pourrait être mise en application dans le cadre du canton de Vaud afin de tester sa validité comme outil de négociation.! L étude du risque naturel se réalise à plusieurs niveaux. La méthode proposée se situe au niveau régional. Pour affiner la méthode et raisonner à une échelle plus précise, des informations sur la valeur du sol et des objets devront être obtenues. Ceci n est pas immédiat du fait de : La dispersion de l information La multitude de formats La multitude de propriétaires (communes, état, privés ) Des méthodes d évaluation de la valeur du territoire devront être développées, ce qui fera prochainement l objet d un nouveau stage au LASIG. 14