LES EFFECTIFS SALARIÉS DU SECTEUR PRIVÉ DANS LES RÉGIONS 1 EN 2015

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Transcription:

128 JUIN 2011 En 2015, avec 17,8 millions de salariés, les effectifs du secteur concurrentiel affichent une légère augmentation de 0,1 %. La masse salariale progresse de 1,6 %, un rythme comparable à celui observé en 2014 (+ 1,5 %). Le salaire moyen par tête progresse de 1,5 %. Les Dom à l exception de la Guadeloupe, l Île-de-France, la Bretagne, ainsi que le sud de la France, de l Aquitaine à la région Rhône-Alpes, sont créatrices d emploi, avec des rythmes compris entre + 0,3 % et + 2,7 %. Les effectifs salariés sont quasiment stables en région Pays de la Loire et dans le Nord-Pas-de-Calais. Dans les autres régions, ils se contractent à des rythmes compris entre - 0,2 % et - 1,3 %. Comme l'année précédente, l'intérim est créateur d emplois dans la plupart des régions. Le secteur de l'hébergement-restauration est également bien orienté dans quasiment toutes les régions. De même, les activités informatiques sont très dynamiques dans de nombreuses régions. A l inverse, l industrie et la construction tirent globalement les évolutions régionales à la baisse. Une décomposition des évolutions régionales sur plus longue période montre que la crise économique n a pas fortement modifié les dynamiques économiques propres aux régions (après neutralisation des effets sectoriels). Globalement, celles qui étaient les plus dynamiques sur la période 1999-2007 le restent sur la période 2007-2015. Seule l Île-de- France fait exception : sur la période récente, elle a retrouvé une dynamique régionale positive, contrairement à la période précédente. LES EFFECTIFS SALARIÉS DU SECTEUR PRIVÉ DANS LES RÉGIONS 1 EN 2015 En 2015, les entreprises du secteur concurrentiel emploient 17,8 millions de salariés en moyenne annuelle, soit un niveau en très légère hausse par rapport à celui observé en 2014 (+ 0,1 %, soit + 14 700 postes). Cette quasi-stabilité nationale masque cependant des évolutions régionales plus marquées (carte 1), qui peuvent ellesmêmes présenter des variations contrastées en leur sein (carte 3 page 5). L Île-de-France, la Bretagne, l Occitanie (Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon) et les Dom hors Guadeloupe sont les régions les mieux orientées avec des hausses supérieures ou égales à 0,4 %. A contrario, la Normandie (- 0,4 %), le Centre-Val de Loire (- 0,5 %), ainsi que le Grand-Est (Alsace, Champagne- Ardenne, Lorraine) et la Bourgogne-Franche- Comté (- 0,8 %) présentent les baisses les plus soutenues (carte 1, tableau 1). Carte 1 : Evolution de l emploi entre 2014 et 2015 (en %) 0,1 Le salaire moyen par tête (SMPT) croît de 1,5 % en 2015, pour atteindre 2 513 en moyenne (tableau 1). Cette progression est relativement homogène sur l ensemble du territoire métropolitain. En effet, toutes les régions connaissent une augmentation comprise entre 1,3 % et 1,7 %, à l exception de la Corse (+ 1,0 %). La situation est plus contrastée dans les Dom : la Guadeloupe et la Martinique enregistrent des hausses plus marquées qu en métropole (respectivement + 2,2 % et + 1,9 %), contrairement à la Guyane et la Réunion (+ 0,9 % et + 0,8 %). Ainsi, l évolution de la masse salariale présente des disparités régionales proches de celles de l emploi. Au total, la masse salariale progresse en 2015 de 1,6 % (après + 1,5 % en 2014), avec un minimum dans le Grand-Est (+ 0,5 %, tableau 1) et un maximum à la Réunion (+ 3,6 %). Note : les chiffres en gras sur fond blanc portent sur le périmètre des régions administratives en vigueur à compter du 1 er janvier 2016. Source : Acoss -Urssaf 1 Tout en présentant les résultats sur le périmètre des régions administratives en vigueur depuis le 1 er janvier 2016, cette publication privilégie le découpage régional prévalant jusqu au 31 décembre 2015. ACOSS - Direction des Statistiques, des Etudes et de la Prévision

2 Les effectifs de la construction et de l industrie sont en baisse sur presque la totalité du territoire L année 2015 est marquée par le très net recul des effectifs dans la construction : - 3,0 %, soit une diminution de 42 500 postes, après - 1,9 % en 2014. Seule la Réunion parvient à afficher une progression dans ce secteur (+ 2,7 %, cartes 2). Les effectifs salariés de l industrie continuent quant à eux de diminuer au même rythme qu en 2014 : - 1,2 %, soit - 37 100 postes. Trois régions seulement présentent des effectifs en progression : la Corse (+ 0,1 %), Midi-Pyrénées (+ 0,3 %) et la Réunion (+ 2,1 %). Les baisses les plus prononcées (supérieures à 2 %) concernent des régions où le poids de l industrie est important : Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine, Bourgogne, Franche-Comté (tableau 1 et cartes 2). Les évolutions régionales sont plus contrastées dans le secteur tertiaire L emploi dans le tertiaire hors intérim progresse de 0,6 % en 2015 (soit + 75 700 postes). Comme l année précédente, l Île-de-France, les régions de la façade atlantique hors Poitou- Charentes, Rhône-Alpes, les régions méditerranéennes ainsi que les DOM sont les territoires qui présentent les augmentations d effectifs les plus élevées. Ces régions profitent notamment Tableau 1 : Evolution de la masse salariale, des effectifs salariés et du SMPT par région RÉGIONS Masse salariale Effectifs moyens SMPT moyen Montant 2015 Evolution 2015/2014 Niveau 2015 Evolution 2015/2014 Niveau 2015 Evolution 2015/2014 Structure de l emploi par secteur Industrie BTP Tertiaire hors intérim en Md en % en % en milliers en % en niveau en % en en % en % en % en % en % Auvergne-Rhône-Alpes 62,8 11,7 1,7 2 185 12,3 4 600 0,2 2 393 1,5 21,9 8,1 66,2 3,8 Rhône-Alpes 54,4 10,2 1,8 1 870 10,5 5 400 0,3 2 426 1,5 21,3 8,0 66,8 3,9 Auvergne 8,3 1,6 1,2 315 1,8-800 -0,2 2 199 1,4 25,4 8,7 62,8 3,1 Bourgogne-Franche-Comté 17,4 3,3 0,6 668 3,8-5 300-0,8 2 172 1,4 25,6 7,7 62,2 4,5 Franche-Comté 7,2 1,3 0,8 275 1,5-1 600-0,6 2 190 1,4 30,1 7,3 57,9 4,7 Bourgogne 10,2 1,9 0,4 394 2,2-3 800-0,9 2 159 1,4 22,6 7,9 65,2 4,3 Bretagne 20,4 3,8 2,1 783 4,4 3 100 0,4 2 171 1,7 20,5 8,8 66,5 4,2 Centre-Val de Loire 16,8 3,1 0,9 623 3,5-3 000-0,5 2 251 1,4 23,5 8,5 63,2 4,7 Corse 1,9 0,3 1,3 76 0,4 300 0,3 2 042 1,0 8,3 14,2 77,0 0,5 Grand-Est 36,9 6,9 0,5 1 357 7,6-11 200-0,8 2 263 1,3 23,0 8,0 65,1 3,9 Alsace 15,2 2,8 1,0 533 3,0-2 100-0,4 2 368 1,4 23,2 7,7 65,1 3,9 Lorraine 13,7 2,6 0,3 520 2,9-5 100-1,0 2 203 1,3 22,1 8,1 65,9 4,0 Champagne-Ardenne 8,0 1,5 0,1 304 1,7-4 000-1,3 2 184 1,4 24,2 8,3 63,6 3,9 Guadeloupe 2,0 0,4 1,9 72,0 0,4-200 -0,2 2 360 2,2 13,3 8,1 75,6 3,0 Guyane 0,9 0,2 2,3 31 0,2 400 1,4 2 526 0,9 14,4 11,2 70,2 4,1 Hauts-de-France 38,0 7,1 1,2 1 411 7,9-2 100-0,1 2 242 1,3 20,8 7,7 67,4 4,1 Nord-Pas-de-Calais 27,2 5,1 1,4 1 005 5,7 800 0,1 2 259 1,3 19,3 7,6 69,2 3,9 Picardie 10,7 2,0 0,7 406 2,3-2 900-0,7 2 200 1,4 24,5 7,8 63,1 4,6 Île-de-France 175,3 32,7 2,1 4 542 25,6 20 300 0,4 3 217 1,7 9,7 6,2 81,9 2,2 Martinique 2,1 0,4 2,6 74 0,4 500 0,7 2 348 1,9 16,7 7,2 72,5 3,6 Normandie 22,0 4,1 0,8 808 4,6-3 200-0,4 2 267 1,3 23,6 8,8 63,1 4,6 Basse-Normandie 8,9 1,7 1,3 348 2,0-800 -0,2 2 139 1,5 22,6 9,1 64,3 4,0 Haute-Normandie 13,1 2,4 0,5 460 2,6-2 400-0,5 2 363 1,0 24,3 8,5 62,1 5,0 Nouvelle Aquitaine 36,2 6,8 1,3 1 372 7,7-2 300-0,2 2 196 1,4 18,3 8,7 69,5 3,5 Aquitaine 22,0 4,1 1,7 815 4,6 2 500 0,3 2 246 1,4 16,3 8,8 71,5 3,4 Poitou-Charentes 10,3 1,9 0,7 402 2,3-3 100-0,8 2 132 1,5 21,0 8,8 66,3 3,9 Limousin 3,9 0,7 0,4 156 0,9-1 600-1,0 2 101 1,4 21,3 8,4 67,0 3,3 Occitanie 35,9 6,7 1,9 1 328 7,5 5 900 0,4 2 252 1,4 15,7 8,5 72,7 3,1 Languedoc-Roussillon 14,4 2,7 2,1 570 3,2 3 900 0,7 2 102 1,4 11,2 8,9 77,2 2,7 Midi-Pyrénées 21,5 4,0 1,8 758 4,3 2 000 0,3 2 366 1,5 19,1 8,2 69,3 3,4 Pays de la Loire 26,9 5,0 1,8 999 5,6 1 000 0,1 2 245 1,7 23,5 8,7 63,4 4,4 Provence-Alpes-Côte d'azur 36,0 6,7 1,8 1 287 7,2 3 700 0,3 2 332 1,6 11,7 7,9 77,6 2,8 Réunion 3,9 0,7 3,6 144 0,8 3 800 2,7 2 241 0,8 13,3 9,8 74,4 2,5 France 536,2 100,0 1,6 17 782 100,0 14 700 0,1 2 513 1,5 17,6 8,0 71,1 3,3 dont Métropole 526,4 98,2 1,6 17 441 98,1 11 800 0,1 2 515 1,6 17,4 7,7 71,4 3,4 Intérim Source : Acoss -Urssaf

3 Cartes 2 : Evolution de l emploi entre 2014 et 2015 par secteurs d activité Industrie en % (en niveau) Intérim Commerce Construction Tertiaire hors intérim Hébergement et restauration Autres services Source : Acoss -Urssaf

4 du dynamisme du secteur de l hébergement-restauration et de la bonne orientation des «autres services» 2 (cartes 2). Les effectifs salariés du tertiaire hors intérim sont en revanche en baisse dans le nord-est du pays (sauf en Alsace) et le Limousin (cartes 2). La quasi-totalité de ces régions affichent des diminutions dans les secteurs du commerce et des autres services. Enfin, l intérim, qui progresse de 3,2 % sur l année, est dynamique dans la plupart des régions françaises. Seules quatre régions connaissent des baisses d effectifs dans ce secteur : la Guadeloupe, la Guyane, la Champagne- Ardenne et Poitou-Charentes. Hormis en Guadeloupe, l emploi est dynamique dans les DOM À la Réunion, les effectifs salariés progressent de 2,7 %, soit + 3 800 postes. La plupart des secteurs économiques sont bien orientés. Les secteurs de la production et distribution d eau (+ 6,5 %) dans l industrie, de la construction (+ 2,7 %), et des services administratifs (+ 5,2 %), de l action sociale et hébergement médicosocial (+ 5,6 %), des autres activités de services (+ 5,6 %), de l hébergementrestauration (+ 4,2 %) dans le tertiaire, sont les plus dynamiques de la région. Les effectifs salariés augmentent de 1,4 % en Guyane en 2015 (+ 400 postes). Les secteurs de l hébergement-restauration (+ 7,5 %), des transports et entreposage (+ 5,4 %), des autres activités de services (+ 4,6 %) et du commerce (+ 2,9 %) affichent une forte croissance de leurs effectifs. La construction, qui était déjà en fort recul en 2014, continue de perdre des effectifs (- 6,1 % après - 4,2 %). En Martinique, les effectifs progressent de 0,7 % (+ 500 postes). L intérim (+ 6,9 %), les autres activités de services (+ 5,2 %), les transports et entreposage (+ 2,6 %), l hébergement-restauration (+ 2,4 %) et l action sociale et hébergement médicosocial (+ 1,6 %) sont particulièrement dynamiques en 2015. Les effectifs salariés métropolitains progressent principalement en Île-de- France, en Bretagne et dans le quart sud-est Les effectifs salariés en Île-de-France augmentent de 0,4 % (+ 20 300 postes), un rythme légèrement plus élevé que l année passée (+ 0,3 %). Pratiquement tous les secteurs du tertiaire sont en croissance, en particulier ceux de l action sociale et de l hébergement médico-social (+ 3,1 % soit + 5 600 postes), des activités juridiques, de conseil et d ingénierie (+ 2,1 % soit + 7 600 postes), des activités informatiques (+ 2,0 % soit + 3 800 postes) et l hébergement-restauration (+ 2,0 % soit + 5 800 postes). Seules exceptions, le secteur des télécommunications (- 2,4 %) et des activités immobilières (- 0,9 %) sont en retrait. Dans le secteur de la construction, les effectifs salariés diminuent moins fortement qu au niveau national (- 1,4 %). En revanche, dans l industrie, le recul est souvent plus fort, en particulier dans l industrie du bois et du papier (- 5,5 %), dans la métallurgie (- 3,2 %) et dans la fabrication de matériels de transport (- 2,5 %). L industrie agro-alimentaire (+ 1,7 %) ainsi que la production d électricité et de gaz (+ 0,7 %) sont les seuls secteurs industriels qui affichent des effectifs salariés en hausse. L Occitanie, enregistre une progression de 0,4 % de ses effectifs salariés. L évolution est positive dans les deux régions qui la composent. Les secteurs porteurs diffèrent cependant selon les régions : en Languedoc-Roussillon, la croissance provient essentiellement du secteur tertiaire tandis que Midi-Pyrénées profite également de la bonne tenue de l industrie. Ainsi, en Languedoc-Roussillon, les effectifs salariés augmentent de 0,7 %. L industrie est stable, en particulier grâce à la croissance dans la production et distribution d eau (+ 4,0 %) et l industrie agro-alimentaire (+ 2,0 %), qui compense les diminutions dans d autres secteurs industriels, tels que la fabrication d équipement électriques (- 6,9 %) et l industrie des plastiques (- 3,6 %). La construction est en repli (- 1,9 %) mais diminue beaucoup moins que dans le reste de la métropole. Dans le tertiaire, l intérim (+ 7,8 %) ainsi que les activités informatiques (+ 3,9 %) et l hébergement-restauration (+ 1,6 %) connaissent des hausses d effectifs importantes. En Midi-Pyrénées, les effectifs salariés augmentent de 0,3 % (+ 2 000 postes). Il s agit de l une des rares régions à enregistrer une hausse dans l industrie (+ 0,3 % ; + 400 postes). La situation dans le secteur est cependant très disparate : la métallurgie (+ 1,9 %) et l industrie du meuble (+ 1,7 %) voient leurs effectifs croître tandis que la fabrication d équipements électriques (- 3,4 %) ou l industrie du plastique (- 2,5 %) sont à la peine. Par ailleurs, le secteur de la fabrication de matériels de transport, très présent dans la région, continue de créer des emplois (+ 0,7 %) même si le rythme ralentit nettement par rapport à l année passée (+ 2,8 %). Dans le secteur du tertiaire, l intérim est en progression (+ 3,8 %), de même que les activités financières et d assurance (+ 2,1 %), les activités informatiques (+ 1,5 %) et les arts et spectacles (+ 1,4 %). Les activités immobilières ainsi que celles de recherche et développement sont à l inverse en retrait (respectivement - 3,4 % et - 3,0 %). En Bretagne la situation de l emploi s éclaircit notablement avec une hausse des effectifs salariés de 0,4 % (+ 3 100 postes) après une diminution de 0,1 % en 2014. Si la tendance des effectifs de la construction est à la baisse (- 2,5 %) comme dans l ensemble des régions, l industrie limite les pertes (- 0,2 %). Le tertiaire hors intérim se révèle être très dynamique avec une hausse de 0,7 % (+ 3 800 postes), notamment dans les activités informatiques (+ 3,1 %), l enseignement (+ 2,9 %), l action sociale (+ 1,9 %) et l hébergement-restauration (+ 1,3 %). L intérim est lui aussi très dynamique (+ 4,1 %). En Corse, les effectifs salariés progressent de 0,3 % (+ 300 postes) en 2015, portés notamment par les activités touristiques : l hébergement-restauration et le commerce enregistrent des hausses respectives de 2,0 % et 1,0 % ; le secteur des arts et spectacles affiche une progression de 4,6 %. La construction, dont les effectifs salariés ont un poids important dans la région (14,2 %, tableau 2), est en diminution de 3,9 % (soit - 400 postes) sur l année. En Provence-Alpes-Côte d Azur, les effectifs salariés progressent de 0,3 % sur l année. L intérim y est très dynamique (+ 4,2 %), de même que les activités informatiques (+ 3,4 %), l enseignement (+ 3,1 %) et les arts et spectacles (+ 2,1 %). La plupart des secteurs industriels sont en recul dans la région à l image de la fabrication d équipements électriques (- 4,0 %), l industrie du bois et du papier (- 2,9 %) ou la fabrication de produits informatiques et électroniques (- 2,7 %). La construction perd également des effectifs (- 3,3 %). Les effectifs de la région Auvergne- Rhône-Alpes progressent de 0,2 %. La situation au sein de la région est cependant contrastée. L emploi progresse en région Rhône-Alpes, tiré par l industrie 2 Le secteur des «autres services» comprend les activités du tertiaire hors commerce, hébergement-restauration et intérim.

5 pharmaceutique et l informatique et, tandis qu il diminue en Auvergne où les baisses d effectifs dans l industrie sont fortes. Carte 3 : Évolution de l emploi dans les zones d emploi entre 2014 et 2015 En Rhône-Alpes, le nombre de salariés progresse de 0,3 % (+ 5 400 postes), une hausse identique à celle de l année passée. Dans le tertiaire, la croissance est portée principalement par les activités informatiques (+ 4,0 %), les arts et spectacles (+ 3,3 %), le secteur de l action sociale (+ 1,8 %) et le secteur de l intérim (+ 2,3 %). Les effectifs sont en baisse dans un grand nombre de secteurs industriels, en particulier la fabrication de produits électriques (- 2,9 %), de produits informatiques et électroniques (- 2,3 %) et la métallurgie (- 1,8 %). Les industries pharmaceutiques et chimiques, importantes dans la région, sont orientées à la hausse (respectivement + 3,6 % et + 0,3 %). En Auvergne, les effectifs salariés sont en légère baisse (- 0,2 % soit - 800 postes). Les activités de l intérim (+ 3,7 %), de l action sociale et de l hébergement médico-social (+ 1,5 %) et les activités financières et d assurance (+ 1,4 %) ont des effectifs en augmentation. Ces hausses ne permettent cependant pas de compenser les diminutions dans la construction (- 3,7 %) et les activités industrielles (- 0,6 %). En particulier, l industrie du caoutchouc et du plastique (- 0,8 %) et la métallurgie (- 0,6 %), emblématiques de la région, continuent de perdre des effectifs. L emploi est quasiment stable en Pays de la Loire et dans les Hauts-de-France L emploi se consolide dans les Pays de la Loire avec une nouvelle hausse de 0,1 % (+ 1 000 postes) en 2015. Le secteur tertiaire est le principal relais de croissance des effectifs salariés avec une hausse de 0,8 % (soit 5 200 postes). Celle-ci compense ainsi les pertes dans les secteurs de la construction (- 3,9 %) et de l industrie (- 1,1 %). Les activités les plus dynamiques sont l intérim (+ 4,4 %), les activités informatiques (+ 4,2 %), les activités juridiques, de conseil et d ingénierie (+ 2,8 %), l action sociale et l hébergement-restauration (+ 1,4 % chacune). Les secteurs les plus en difficulté sont l industrie du bois et papier (- 3,4 %), l industrie des plastiques (- 1,9 %), la métallurgie (- 1,7 %) et l industrie du meuble et diverses (- 1,8 %). Dans son ensemble, la région Hauts-de- France (Nord-Pas-de-Calais Picardie) affiche une diminution de 0,1 % de ses effectifs. L intérim se montre particulièrement dynamique (+ 7,3 %) et le reste du tertiaire croît dans une moindre mesure (+ 0,4 %), mais ces hausses d effectifs ne parviennent pas à compenser les baisses dans la construction (- 3,8 %) et dans l industrie (- 1,9 %). Néanmoins, les évolutions sont contrastées au sein de la région. Ainsi, rompant avec sa tendance passée (- 0,4 % en 2014 et - 1,2 % en 2013), le Nord-Pas-de-Calais crée à nouveau des emplois en 2015 (+ 0,1 % soit + 800 postes). Le secteur de l industrie perd 1,6 % de ses effectifs (soit - 3 200 postes), ce qui constitue, sur l ensemble des régions industrielles du nord et de l est de la France, la plus faible perte relative dans ce secteur. La région affiche une situation comparable dans le secteur de la construction, malgré un recul des effectifs de 3,6 %. La région connaît une progression très soutenue des effectifs intérimaires (+ 9,1 %). Dans le tertiaire hors intérim, l évolution des effectifs est de + 0,5 %. Les activités informatiques (+ 6,6 %), l hébergement restauration (+ 1,7 %), l action sociale (+ 1,6 %) et les activités juridiques, de conseil et Source : Acoss -Urssaf d ingénierie (+ 1,4 %) constituent les secteurs qui présentent les hausses les plus significatives. En Picardie, l emploi est toujours mal orienté avec la disparation de 2 900 postes salariés (- 0,7 %, comme l an passé). La construction est en repli (- 4,2 %) ainsi que l industrie (- 2,4 %). Dans ce secteur, les pertes les plus importantes concernent la fabrication de machines et équipements (- 5,8 %), l industrie plastique (- 4,7 %), la métallurgie (- 2,8 %), l industrie chimique (- 2,4 %) et les industries agro-alimentaires (- 2,3 %). Le tertiaire hors intérim (+ 0,1 %) et l intérim sont mieux orientés (+ 3,6 %). L action sociale (+ 2,0 %) et l hébergement restauration (+ 1,6 %) figurent parmi les activités les plus dynamiques. Les effectifs sont en baisse modérée en Nouvelle Aquitaine, en Centre-Val de Loire, en Normandie et en Guadeloupe Les effectifs salariés diminuent de 0,2 % en région Nouvelle Aquitaine (Aquitaine Limousin Poitou-Charentes). Les activités informatiques (+ 3,5 %) ainsi que le secteur des arts et spectacles (+ 2,7 %)

6 connaissent de fortes hausses. Celles-ci ne parviennent cependant pas à compenser les baisses dans la construction (- 3,5 %) et dans l industrie (- 1,0 %). En Aquitaine, les effectifs progressent de 0,3 %, comme en 2014, ce qui représente 2 500 postes supplémentaires. Cette hausse est liée à la bonne tenue des services informatiques (+ 3,1 %), de l hébergement-restauration (+ 2,0 %), de l intérim (+ 1,7 %) et des services administratifs (+ 1,5 %). Les effectifs diminuent de 0,5 % dans l industrie. Les évolutions sont cependant contrastées selon les secteurs. Certains, comme l industrie pharmaceutique (+ 0,8 %), affichent une augmentation des effectifs salariés tandis que d autres, comme l industrie du plastique (- 3,8 %), présentent des baisses significatives. La construction, dont les effectifs diminuent de 2,5 %, est en moindre recul que dans le reste de la France. Les effectifs salariés dans le Limousin diminuent de 1,0 %. Au niveau des grands secteurs, seul l intérim présente une augmentation des effectifs salariés (+ 3,0 %). Les effectifs baissent fortement dans la construction (- 5,2 %), de même que dans la plupart des secteurs industriels. Très présentes dans la région, l industrie agro-alimentaire et l industrie du papier affichent ainsi des baisses d effectifs de 2,0 % et 0,7 %. Le secteur des arts et spectacles enregistre la plus forte hausse d effectifs (+ 4,6 %), comme l an passé. En Poitou-Charentes, les effectifs salariés diminuent de 0,8 %, soit - 3 100 postes. Dans le tertiaire, la diminution des effectifs intérimaires (- 1,0 %) est compensée par une hausse des autres activités (+ 0,1 %). En particulier, l augmentation des effectifs est forte dans le secteur des activités informatiques (+ 5,8 %), de la santé humaine (+ 1,8 %) et de l hébergementrestauration (+ 1,4 %). A l inverse, les effectifs sont en retrait dans l immobilier (- 3,6 %) et dans les activités scientifiques et techniques (- 3,4 %). Dans l industrie, seules la production et distribution d eau et traitement des déchets (+ 2,8 %) et l industrie du textile (+ 3,0 %) ont des effectifs en hausse. La construction de matériels de transport et l industrie des plastiques sont en très fort recul (respectivement - 5,3 % et - 3,3 %). La construction affiche une forte baisse de ses effectifs salariés (- 4,9 %). En Guadeloupe, les effectifs salariés diminuent de 0,2 % (- 200 postes). La croissance dans le secteur de l action sociale et de l hébergement médico-social (+ 3,5 %) ne permet pas de compenser la diminution des effectifs dans l enseignement (- 10,6 %) et dans la construction (- 1,8 %). Les effectifs salariés de la Normandie diminuent de 0,4 % en 2015, soit - 3 200 postes, après - 0,6 % en 2014. Cette baisse concerne la Haute et la Basse Normandie (respectivement - 0,5 % et - 0,2 %). La construction (- 3,7 % et - 3,8 %) et l industrie (- 1,8 % et - 1,2 %) voient toujours leurs effectifs diminuer. L intérim est plus dynamique en Basse- Normandie (+ 5,1 %) qu en Haute-Normandie (+ 2,7 %). Le tertiaire hors intérim progresse dans les deux régions (+ 0,2 % et + 0,3 %). En Haute-Normandie, le secteur de l hébergement-restauration est créateur d emploi (+ 1,7 %), tandis qu en Basse-Normandie les activités juridiques, de conseil et d ingénierie (+ 2,3 %) ainsi que l enseignement (+ 4,7 %) se démarquent plus particulièrement. Le commerce est en berne en Haute- Normandie (- 0,5 %) alors qu il progresse en Basse-Normandie (+ 0,2 %). En région Centre-Val de Loire, les effectifs salariés diminuent de 0,5 % (soit - 2 400 postes) entraînés par les secteurs de la construction (- 4,3 %) et de l industrie (- 1,1 %). Les effectifs sont en hausse dans l industrie agro-alimentaire (+ 1,7 %) et la production et distribution d électricité (+ 1,8 %). Celles-ci ne suffisent toutefois pas à compenser les baisses dans les autres secteurs industriels, en particulier la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (- 5,1 %), l industrie des plastiques (- 3,3 %) et l industrie des meubles et diverses (- 1,8 %). Dans le tertiaire hors intérim, les gains, notamment liés aux activités informatiques (+ 3,2 %) et au secteur des arts et spectacles (+ 2,2 %), s équilibrent avec les pertes, en particulier dans les activités immobilières (- 6,0 %) et les télécommunications (- 5,1 %). L intérim est quant à lui dynamique avec une progression de 3,1 %. Les effectifs salariés diminuent nettement dans les régions du nord-est L emploi en région Bourgogne Franche-Comté est en nette baisse (- 0,8 %). Celle-ci se caractérise par un recul conjoint dans la construction (- 4,2 %), l industrie (- 2,3 %) et le tertiaire hors intérim (- 0,1 %). Le mouvement de baisse concerne les deux «anciennes» régions. En Bourgogne les effectifs, en recul de 0,9 % (- 3 800 postes), se contractent plus fortement que l année précédente (- 0,7 %). Le secteur de la construction est toujours en berne (- 4,4 %) et les pertes sont toujours conséquentes dans l industrie (- 2,5 %). Les principaux secteurs industriels bourguignons ne font pas exception : la métallurgie et les industries plastiques accusent des pertes respectives de 2,9 % et 3,1 %. En Franche-Comté, les effectifs salariés diminuent en 2015 de - 0,6 % (- 1 600 postes). Dans cette région, l industrie, qui représente 30 % des effectifs salariés, affiche les plus lourdes pertes (- 2,1 % soit - 1 700 postes). La fabrication de matériels de transport, en baisse de 4,3 %, concentre plus de la moitié des pertes. Les baisses sont également importantes dans le bois et papier (- 5,8 %), la fabrication de machines et équipement (- 3,7 %), l industrie du meuble (- 3,1 %) et l industrie des plastiques (- 2,9 %). En revanche, l intérim est particulièrement dynamique (+ 9,2 %) et enregistre la plus forte progression métropolitaine. Le tertiaire hors intérim est quant à lui atone (- 0,1 %). Les effectifs de la région Grand-Est reculent de 0,8 % en 2015 (- 11 200 postes). La construction (- 4,2 %) et l industrie (- 2,0 %) y sont en très forte baisse. Les trois anciennes régions sont concernées par les diminutions d effectifs. Cependant, la situation en Alsace est moins dégradée qu en Lorraine et Champagne-Ardenne. En Alsace, les effectifs reculent de 0,4 % (- 2 100 postes), en particulier dans le secteur de la construction (- 3,7 % soit - 1 600 postes) et dans les activités industrielles (- 1,1 %, soit - 1 400 postes). Les effectifs diminuent dans presque toutes les activités industrielles, notamment le bois et papier (- 3,3 %) et la fabrication de matériels de transport (- 2,4 %). Ce dernier représente à lui seul le tiers des pertes de l industrie. Les effectifs intérimaires progressent de 1,6 % tandis que ceux du tertiaire hors intérim augmentent très faiblement (+ 0,1 %). En effet, les pertes enregistrées dans le commerce (- 0,6 % soit - 600 postes), les activités immobilières (- 3,7 %) et la recherche et développement (- 2,3 %) ne sont qu à peine compensées par les gains dans l hébergement-restauration (+ 1,8 %), l action sociale (+ 1,4 %) et les activités informatiques (+ 3,0 %).

7 En Champagne-Ardenne et en Lorraine, les effectifs reculent à nouveau de plus de 1,0 % en 2015 (respectivement - 4 000 et - 5 100 postes). Ces deux régions enregistrent une baisse de 4,5 % (respectivement - 1 200 et - 2 000 postes) dans le secteur de la construction. La plupart des secteurs industriels affichent également des pertes, dont celui du bois et papier (- 7,0 % et - 2,5 %), des plastiques et autres produits non minéraux (- 5,0 % et - 4,0 %) et de la métallurgie (- 1,8 % et - 3,9 %). En Champagne-Ardenne, la fabrication d équipements électriques recule de 16,6 %, tandis qu en Lorraine des baisses significatives sont enregistrées dans la fabrication de machines et équipements (- 3,9 %), la fabrication de matériels de transport (- 3,6 %) et l industrie du meuble (- 2,2 %). L intérim recule en Champagne- Ardenne d une centaine de postes (- 1,2 %) tandis qu il enregistre un regain de dynamisme en Lorraine (+ 7,1 % soit + 1 400 postes). Le tertiaire hors intérim évolue de manière similaire de part et d autre de la Meuse avec une baisse de - 0,4 %. Les effectifs salariés sont en progression dans les secteurs de l hébergement-restauration (+ 1,3 % et + 0,8 %) et de l action sociale (+ 0,9 % et + 1,1 %). En Champagne-Ardenne, le secteur de la santé augmente ses effectifs (+ 1,3 %), tandis le secteur des activités informatiques enregistre une hausse sensible en Lorraine (+ 7,6 %). Gilles Capon Jérôme Mathias Département des études statistiques et de l animation du réseau (DESAR) Éclairage : La crise a-t-elle modifié les dynamiques économiques régionales? En 2015, la France compte 17,8 millions de salariés dans le secteur privé, un niveau très légèrement inférieur aux 18,2 millions de salariés de 2007, atteint juste avant la crise économique. Tableau A : Décomposition des évolutions régionales de l emploi entre effet sectoriel et effet résiduel sur les périodes 1999-2007 et 2007-2015 RÉGIONS Taux de croissance annuel moyen (1999-2007) Taux de croissance annuel moyen (2007-2015) Variation totale Effet sectoriel * Effet résiduel Variation totale Effet sectoriel * Effet résiduel en % en % en % en % en % en % Alsace 0,2 0,8-0,6-0,5-0,3-0,2 Aquitaine 0,7 0,2 0,5 0,3-0,1 0,4 Auvergne 0,2 0,4-0,2-0,5-0,3-0,1 Basse-Normandie 0,4 0,5-0,1-0,6-0,2-0,4 Bourgogne 0,3 0,7-0,4-0,9-0,3-0,6 Bretagne 0,6 0,1 0,6-0,1-0,2 0,1 Centre-Val de Loire 0,3 0,8-0,5-0,8-0,3-0,5 Champagne-Ardenne 0,0 0,6-0,6-1,3-0,4-0,9 Corse 0,9-0,8 1,6 1,5 0,1 1,4 Franche-Comté 0,0 0,5-0,5-1,2-0,5-0,7 Guadeloupe 1,1-0,4 1,4 0,5 0,0 0,4 Guyane 1,4-0,3 1,7 2,8-0,2 2,9 Haute-Normandie 0,2 0,6-0,4-1,0-0,4-0,6 Ile-de-France 0,5 1,0-0,6 0,2 0,0 0,1 Languedoc-Roussillon 0,9-0,3 1,1 0,1 0,1 0,1 Limousin 0,3 0,5-0,3-1,0-0,3-0,7 Lorraine 0,1 0,7-0,6-1,2-0,3-0,9 Martinique 1,3 0,0 1,3-0,3 0,0-0,3 Midi-Pyrénées 0,8-0,2 1,1 0,4-0,1 0,5 Nord-Pas de Calais 0,2 0,4-0,2-0,4-0,2-0,2 Pays de la Loire 0,6-0,2 0,8 0,1-0,3 0,4 Picardie 0,1 0,7-0,6-1,1-0,4-0,7 Poitou-Charentes 0,6 0,1 0,5-0,6-0,2-0,3 Provence-Alpes-Côte d Azur 0,7 0,0 0,6 0,2 0,0 0,1 Réunion 1,9-1,0 2,8 0,8-0,1 0,9 Rhône-Alpes 0,5 0,3 0,2 0,1-0,3 0,3 France 1,6 - - -0,2 - - * L effet sectoriel est estimé en appliquant à chaque région les évolutions nationales au niveau de la NACE 38. Ainsi, en 8 ans, les effectifs salariés ont diminué de 0,4 million de postes, soit une baisse de 0,15 % par an en moyenne. Cette tendance n est cependant pas identique dans toutes les régions Source : Acoss-Urssaf françaises : un peu plus de la moitié ont perdu des postes salariés, parfois à des rythmes très élevés allant jusqu à - 1,3 % par an en Champagne-Ardenne, tandis que l autre moitié a, au contraire, gagné des emplois sur la période (tableau A). Les évolutions sont également très contrastées selon les secteurs d activité. L industrie et la construction ont perdu des postes sur la période (respectivement - 1,7 % et - 1,0 % par an sur la période), et les effectifs intérimaires ont été réduits d à peu près un quart en 8 ans. Seul le secteur tertiaire hors intérim a créé des emplois sur la période (+ 0,5 % par an). En outre, ce secteur présente une diversité d évolutions. Par exemple, le secteur des télécommunications a fortement réduit ses effectifs sur la période tandis que celui des activités informatiques en a gagné. Ces disparités d évolutions sectorielles offrent une première explication aux différences régionales que l on observe. En effet, certaines spécificités des structures économiques régionales peuvent favoriser ou au contraire pénaliser les évolutions locales de l emploi. Ainsi, une région fortement industrielle sera «désavantagée» par la tendance globale à la baisse des effectifs dans l industrie. Ces différences sont loin d être négligeables : en 2015, la part des emplois industriels varie de 8 % en Corse à 30 % en Franche-Comté (tableau 1, page 2). Il est donc nécessaire de distinguer, au sein de l évolution globale des effectifs dans une région, ce qui relève de l évolution liée à la structure sectorielle de ce qui constitue la dynamique régionale. Pour cela, à l instar de Redor (2006), les évolutions régionales sont décomposées en un «effet sectoriel» et un «effet

résiduel» (tableau A). L effet sectoriel (ou «structurel») est estimé en appliquant à la structure économique régionale les évolutions nationales constatées pour chacun des secteurs. Celui-ci s interprète comme la variation régionale du fait de la composition sectorielle de la région. L effet résiduel (ou «régional») s estime par différence entre la variation régionale totale et l effet structurel. Il dépend des écarts entre les évolutions sectorielles de la région et les évolutions nationales ; s il est positif, la région est globalement plus dynamique que la moyenne nationale, et inversement, si l effet résiduel est négatif. Cet effet résiduel permet de mesurer la dynamique propre à la région. Il fait la synthèse de nombreux facteurs de natures très diverses : situation géographique du territoire (zone frontalière ou côtière ), composition sociodémographique régionale (pyramide des âges, distribution des revenus ), accès à des infrastructures particulières (infrastructures routières, ferroviaires, aériennes, moyens de télécommunications ), économie locale (zones Encadré : Sources et méthodologie Les employeurs du régime général déclarent leurs cotisations sociales aux Urssaf à l aide du Bordereau Récapitulatif des Cotisations (BRC) sur lesquels ils portent les différentes assiettes salariales (plafonnée, déplafonnée, CSG) donnant lieu à cotisations ou à allégements ainsi que leurs effectifs. Depuis mars 2015, les Déclarations sociales nominatives (DSN) se substituent progressivement aux BRC. Au quatrième trimestre 2015, plus de 40 % des salariés du régime général a été déclaré par le biais d une DSN. A ce stade de la montée en charge, les effectifs y sont en principe déclarés pour chaque établissement suivant la même définition que dans les BRC. Les DSN sont mensuelles. Le champ couvre l ensemble des cotisants exerçant leur activité en France (Métropole et Dom) dans un secteur concurrentiel qui comprend tous les secteurs d activité économique sauf les administrations publiques (codes 841 et 842 de la NACE), l éducation non marchande (établissements d enseignement relevant de l Etat ou des collectivités locales), la santé non marchande franches, pépinières d entreprises...), politiques particulières (exonérations spéciales comme dans les Zones de Revitalisation Rurale, politiques locales pour favoriser l insertion des chômeurs...) ou encore spécificités économiques (écoles de formation spécialisées, zones de spécialisations industrielles ). Un certain nombre de facteurs sont soit pérennes (les facteurs géographiques par exemple), soit à évolution lente (comme la socio-démographie régionale). D autres, comme les politiques locales, peuvent faire évoluer les rapports entre les régions à plus court terme. L Île-de-France, les régions de l ouest et du sud de la France ainsi que pratiquement tous les Dom bénéficient d un effet résiduel positif sur la période 2007-2015 (tableau A). L Île-de-France et les régions du pourtour méditerranéen bénéficient en outre sur cette période d un effet structurel positif. À l inverse, les régions du nord et de l est de la France présentent un effet résiduel négatif. L effet sectoriel mesuré sur cette période est et l emploi par les ménages de salariés à domicile. L assiette salariale totale ou l assiette déplafonnée désigne l ensemble des rémunérations sur lesquelles reposent le calcul des cotisations des assurances sociales, des accidents du travail et des allocations familiales, c est à dire le salaire de base auquel s ajoutent des compléments légaux, conventionnels ou attribués à l initiative de l employeur, sous forme de commissions, de primes, de rémunération des heures supplémentaires, de gratifications et d avantages en nature. L effectif salarié figurant sur les BRC est un effectif en fin de période ; chaque salarié compte pour un, indépendamment de sa durée de travail. Les données mobilisées ne permettent pas de corriger de la multi-activité, ce qui rapproche l effectif présenté d un effectif de postes de travail. Cet effectif donne lieu à de nombreuses vérifications par les Urssaf et l Acoss. L effectif moyen trimestriel est égal à la demi-somme des effectifs de fin de trimestre. également inférieur à zéro ; il s agit souvent de régions où l industrie est très présente. Sur la période 1999-2007, période économiquement favorable, les effets résiduels étaient dans la plupart des régions plus favorables (tableau A). Cependant, la hiérarchie entre les régions est globalement similaire à celle de la période 2007-2015. Ainsi, d un point de vue général, la période de la crise n a pas modifié de façon profonde la dynamique propre aux différentes régions. Une exception notable apparaît néanmoins en métropole : l Île-de-France. Dans cette région, l effet résiduel assez négatif (- 0,6) mesuré sur la période 1999-2007 est devenu très légèrement positif (+ 0,1) sur la période 2007-2015. Il semblerait ainsi que, dans un contexte conjoncturel dégradé, les facteurs pouvant défavoriser la dynamique de la région parisienne pèsent moins sur l emploi. L effectif moyen annuel est la moyenne des effectifs moyens trimestriels. Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale annuelle à l effectif annuel moyen puis divisé par douze pour obtenir un montant mensuel. Une zone d emploi est un espace géographique à l intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les employeurs peuvent trouver l essentiel de la main d œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts. Effectué conjointement par l'insee et les services statistiques du Ministère du Travail (Dares), avec l appui de la Datar et les administrations concernées, le découpage en zones d'emploi constitue une partition du territoire adaptée aux études locales sur l'emploi et son environnement. Le contour des 332 zones d'emploi a été actualisé en juillet 2011 afin d intégrer les flux domicile - travail mis en évidence par le recensement de 2006. 114 zones d emploi sont à cheval sur au moins deux départements ; 11 le sont sur deux régions. Pour approfondir - «Les effectifs du secteur privé repartent à la hausse en 2015», Acoss Stat n 236, août 2016. - «L emploi du secteur privé dans les régions en 2014», Acoss Stat n 216, juillet 2015. - Redor P., «Les régions françaises : entre diversités et similitudes», Insee références La France et ses régions, édition 2006, septembre 2006. Les publications de l Acoss et celles des Urssaf sont disponibles, dès le jour de leur parution, sur le site acoss.fr - rubrique Observatoire économique. Des données plus détaillées y sont également à disposition. ISSN 1636-4201 Acoss 36, rue de Valmy - 93 108 Montreuil Cedex Tél. : 01 77 93 65 00 Directeur de la publication : Jean-Lois Rey Rédacteur en chef : Alain Gubian Responsable éditorial : Cyrille Hagneré Réalisation : Direction des Statistiques, des Études et de la Prévision La collection Acoss Stat est consultable en ligne sur www.acoss.fr dans l espace «Observatoire économique» Pour toute demande : disep-service.statistique@acoss.fr N 237 - AOÛT Impression 2016 Hélio Service