Cas 3 : Les décisions des entreprises



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Transcription:

Cas 3 : Les décisions des entreprises

Comprendre les décisions des entreprises: - Choix des techniques et des facteurs de production (comment produire?) - Choix de production (combien produire?) - Choix des prix (à qui vendre et à quel prix?) - Les économies d échelle

4 exercices et un texte. - Exercice 1.1 : Coût variable et taille minimale optimale de l entreprise. - Exercice 1.2 : Le choix de la technique de production - Exercice 2 : Entrée et sortie du marché (avec illustration grâce au cas «Activision Blizzard». - Exercice 3 : Disposition à payer et discrimination tarifaire - Texte : Délocalisation et relocalisation : «une hirondelle ne fait pas le printemps» (article les échos J.-F. Polo).

Que retenir de ce cas? - La rationalité de l entreprise. - Coût fixe, coût variable, coût moyen - Les techniques de production - Coûts fixes récupérables, irrécupérables -> sorties du marché - La disposition à payer des consommateurs / la notion de surplus - La tarification des entreprises - Le coût salarial unitaire, la productivité des entreprises.

Rationalité des entreprises - On a déjà vu le concept de rationalité des consommateurs : les choix des consommateurs sont basés sur le raisonnement et le calcul dans le but de maximiser leur utilité (i.e. leur bien-être) - A votre avis, comment appliquer ce concept de rationalité aux entreprises?

Rationalité des entreprises - On a déjà vu le concept de rationalité des consommateurs : les choix des consommateurs sont basés sur le raisonnement et le calcul dans le but de maximiser leur utilité (i.e. leur bien-être) - Rationalité des entreprises : les choix des entreprises sont basés sur le raisonnement et le calcul dans le but de maximiser leurs profits. Tant qu il est possible d augmenter leurs profits en accroissant la production, l entreprise rationnelle accroît son offre.

Le profit d une entreprise - But de l entreprise : maximiser leurs profits. - Comment écrit-t-on très simplement, le profit d une entreprise en économie?

Le profit d une entreprise - But de l entreprise : maximiser leurs profits. - Comment écrit-t-on très simplement, le profit d une entreprise en économie? - Profit = Recettes totales Coûts totaux - π = RT CT - A quoi correspondent les recettes totales?

Le profit d une entreprise - But de l entreprise : maximiser leurs profits. - Comment écrit-t-on très simplement, le profit d une entreprise en économie? - Profit = Recettes totales Coûts totaux - π (Q) = RT CT = P*Q - CT - Recettes totales = Nb. de B&S vendus (Q) * Prix de vente (P) - Quels sont les différents coûts compris dans les coûts totaux? -> Exercice 1.1

Le profit d une entreprise - But de l entreprise : maximiser leurs profits. - Comment écrit-t-on très simplement, le profit d une entreprise en économie? - Profit = Recettes totales Coûts totaux - π (Q) = RT CT = P*Q - CT - Recettes totales = Nb. de B&S vendus (Q) * Prix de vente (P) - Quels sont les différents coûts compris dans les coûts totaux? -> Exercice 1.1

Cas 3 : Les décisions des entreprises

Comment décompose-t-on sur le premier graphique le coût total? - Il est décomposé entre coûts fixes et coûts variables. - On a la relation : Coût total = coûts fixes + coûts variables, soit : CT(Q) = CF + CV(Q) - Qu est-ce qu un coût fixe, un coût variable? - Coûts fixes : ce sont des coûts indépendants du nombre d unités produites par une firme. Exemples? Location ou achat du bâtiment, achat des machines, etc. - Coûts variables : ce sont les coûts qui varient proportionnellement à l activité des firmes. Exemples? Achat de matières premières, frais d expédition, de transport, etc.

Comment décompose-t-on sur le premier graphique le coût total? - Il est décomposé entre coûts fixes et coûts variables. - On a la relation : Coût total = coûts fixes + coûts variables, soit : CT(Q) = CF + CV(Q) - Qu est-ce qu un coût fixe, un coût variable? - Coûts fixes : ce sont des coûts indépendants du nombre d unités produites par une firme. Exemples? Location ou achat du bâtiment, achat des machines, etc. - Coûts variables : ce sont les coûts qui varient proportionnellement à l activité des firmes. Exemples? Achat de matières premières, frais d expédition, de transport, etc.

Comment décompose-t-on sur le premier graphique le coût total? - Il est décomposé entre coûts fixes et coûts variables. - On a la relation : Coût total = coûts fixes + coûts variables, soit : CT(Q) = CF + CV(Q) - Qu est-ce qu un coût fixe, un coût variable? - Coûts fixes : ce sont des coûts indépendants du nombre d unités produites par une firme. Exemples? Location ou achat du bâtiment, achat des machines, etc. - Coûts variables : ce sont les coûts qui varient proportionnellement à l activité des firmes. Exemples? Achat de matières premières, frais d expédition, de transport, etc.

Comment décompose-t-on sur le premier graphique le coût total? - Il est décomposé entre coûts fixes et coûts variables. - On a la relation : Coût total = coûts fixes + coûts variables, soit : CT(Q) = CF + CV(Q) - Qu est-ce qu un coût fixe, un coût variable? - Coûts fixes : ce sont des coûts indépendants du nombre d unités produites par une firme. Exemples? Location ou achat du bâtiment, achat des machines, etc. - Coûts variables : ce sont les coûts qui varient proportionnellement à l activité des firmes. Exemples? Achat de matières premières, frais d expédition, de transport, etc.

Qu a-t-on représenté sur le deuxième graphique? - Le coût moyen de l entreprise : c est le coût de l entreprise par unité produite. - On a la formule : CM = CT / Q - Que remarque-t-on? - Le coût moyen commence par être décroissant, puis à partir de Q=3, il est croissant. - Qu est-ce que ça veut dire?

Qu a-t-on représenté sur le deuxième graphique? - Le coût moyen de l entreprise : c est le coût de l entreprise par unité produite. - On a la formule : CM(Q) = CT / Q - Que remarque-t-on? - Le coût moyen commence par être décroissant, puis à partir de Q=3, il est croissant. - Qu est-ce que ça veut dire?

Qu a-t-on représenté sur le deuxième graphique? - Le coût moyen de l entreprise : c est le coût de l entreprise par unité produite. - On a la formule : CM(Q) = CT / Q - Que remarque-t-on? - Le coût moyen commence par être décroissant, puis à partir de Q=3, il est croissant du nombre d unités produites. - Qu est-ce que ça veut dire?

Le concept d économie d echelle : - On parle d économies d échelle lorsque le coût moyen, c est à dire le coût par unité produite, décroit avec la quantité produite. - A quoi cela peut-il être dû? (P. 128/129) - Taille du site de production : Spécialisation et division du travail, Indivisibilité, Principe du contenant, Efficacité plus importante des grandes machines, Produits dérivés, Production en plusieurs étapes - Taille de l entreprise : Economies organisationnelles, Dépenses générales, Économies financières, Economies de variété. - Et lorsque le coût moyen est croissant du nombre d unités produites?

Le concept d économie d echelle : - On parle d économies d échelle lorsque le coût moyen, c est à dire le coût par unité produite, décroit avec la quantité produite. - A quoi cela peut-il être dû? (P. 128/129) - Taille du site de production : Spécialisation et division du travail, Indivisibilité, Principe du contenant, Efficacité plus importante des grandes machines, Produits dérivés, Production en plusieurs étapes - Taille de l entreprise : Economies organisationnelles, Dépenses générales, Économies financières, Economies de variété. - Et lorsque le coût moyen est croissant du nombre d unités produites?

Le concept de déséconomies d échelle : - On parle de déséconomies d échelle lorsque le coût moyen d une entreprise augmente suite à une augmentation du nombre d unités produites. En général, à partir d un certain niveau de production, la firme souffre de déséconomies d échelle. - Quelles peuvent être les raisons? (P.130) - Des problèmes de management et de coordination - La répétitivité du travail

Le concept de déséconomies d échelle : - On parle de déséconomies d échelle lorsque le coût moyen d une entreprise augmente suite à une augmentation du nombre d unités produites. En général, à partir d un certain niveau de production, la firme souffre de déséconomies d échelle. - Quelles peuvent être les raisons? (P.130) - Des problèmes de management et de coordination - La répétitivité du travail

Comment déterminer la taille optimale de l entreprise? - On parle de niveau de production efficient lorsque l entreprise produit au minimum de ses coûts moyens. La taille minimale optimale pour une entreprise sera donc la taille au-delà de laquelle il n est plus possible de réaliser des économies d échelle. - Dans le cas étudié, quel serait le niveau de production efficient pour l entreprise? - Le niveau de production efficient pour l entreprise serait une production de 3 unités. En effet, c est le niveau de production pour lequel les coûts moyens sont minimaux.

Comment déterminer la taille optimale de l entreprise? - On parle de niveau de production efficient lorsque l entreprise produit au minimum de ses coûts moyens. La taille minimale optimale pour une entreprise sera donc la taille au-delà de laquelle il n est plus possible de réaliser des économies d échelle. - Dans le cas étudié, quel serait le niveau de production efficient pour l entreprise? - Le niveau de production efficient pour l entreprise serait une production de 3 unités. En effet, c est le niveau de production pour lequel les coûts moyens sont minimaux.

Comment déterminer la taille optimale de l entreprise? - On parle de niveau de production efficient lorsque l entreprise produit au minimum de ses coûts moyens. La taille minimale optimale pour une entreprise sera donc la taille au-delà de laquelle il n est plus possible de réaliser des économies d échelle. - Dans le cas étudié, quel serait le niveau de production efficient pour l entreprise? - Le niveau de production efficient pour l entreprise serait une production de 3 unités. En effet, c est le niveau de production pour lequel les coûts moyens sont minimaux.

Coût total : c est l ensemble des coûts supportés par l entreprise, soit la somme des coûts fixes et des coûts variables. Coûts fixes : ce sont les coûts qui ne varient pas avec le niveau de production. Coûts variables : ce sont les coûts qui varient avec le niveau de production. Coût moyen : c est le coût par unité produite, soit le coût total divisé par le nombre d unités produites. Niveau de production efficient : c est le niveau de production qui minimise les coûts moyens. Taille minimale optimale de l entreprise : taille au delà de laquelle il n est plus possible pour l entreprise de réaliser des économies d échelle.

Cas 3 : Les décisions des entreprises

Pour minimiser ses coûts de production, l entreprise peut également devoir choisir entre plusieurs alternatives pour produire ses B&S. On parle alors d un choix de technique de production. L exercice 1.2 propose d étudier deux techniques de production différentes et de déterminer quelle technique sera plus avantageuse pour l entreprise en fonction du nombre d unités produites. Erratum : Les deux dernières colonnes du tableau ne sont pas des coûts moyens mais des coûts totaux. Les données du tableau sont en milliers d unités dans chaque colonne.

La technique de production 1: - A combien s élèvent les salaires? Le salaire mensuel est de 2 000 et il faut 10 employés, soit un total de salaires à 20 000 pour l entreprise. - Quels sont les coûts fixes? C est le coût des machines (dans ce cas, les salaires pourraient être compris dans les coûts fixes). 10 machines à 10 000, soit CF = 100 000. - Quels sont les coûts variables pour 0 unité, pour 2 000 unités produites? Le coût variable est de 4 euros par unité produite. CV(0) = 0 et CV(2 000) = 8 000. - Quel est le coût total pour l entreprise? CT2(Q) = Salaires + CF + CV(Q) = 20 000 + 100 000 + 4Q

La technique de production 1: - A combien s élèvent les salaires? Le salaire mensuel est de 2 000 et il faut 10 employés, soit un total de salaires à 20 000 pour l entreprise. - Quels sont les coûts fixes? C est le coût des machines (dans ce cas, les salaires pourraient être compris dans les coûts fixes). 10 machines à 10 000, soit CF = 100 000. - Quels sont les coûts variables pour 0 unités, pour 2 000 unités produites? Le coût variable est de 4 euros par unité produite. CV(0) = 0 et CV(2 000) = 8 000. - Quel est le coût total pour l entreprise? CT2(Q) = Salaires + CF + CV(Q) = 20 000 + 100 000 + 4Q

La technique de production 2: - A combien s élèvent les salaires? Le salaire mensuel est de 2 000 et il faut 10 employés, soit un total de salaires à 20 000 pour l entreprise. - Quels sont les coûts fixes? C est le coût des machines (dans ce cas, les salaires pourraient être compris dans les coûts fixes). 1 chaîne de montage à 200 000, soit CF = 200 000. - Quels sont les coûts variables pour 0 unités, pour 2 000 unités produites? Le coût variable est de 1 euro par unité produite. CV(0) = 0 et CV(2 000) = 2 000. - Quel est le coût total pour l entreprise? CT(Q) = Salaires + CF + CV(Q) = 20 000 + 200 000 + Q

La technique de production 2: - A combien s élèvent les salaires? Le salaire mensuel est de 2 000 et il faut 10 employés, soit un total de salaires à 20 000 pour l entreprise. - Quels sont les coûts fixes? C est le coût des machines (dans ce cas, les salaires pourraient être compris dans les coûts fixes). 1 chaîne de montage à 200 000, soit CF = 200 000. - Quels sont les coûts variables pour 0 unités, pour 2 000 unités produites? Le coût variable est de 1 euro par unité produite. CV(0) = 0 et CV(2 000) = 2 000. - Quel est le coût total pour l entreprise? CT1(Q) = Salaires + CF + CV(Q) = 20 000 + 200 000 + Q

Choix de la technique de production. - Comment l entreprise arbitre-t-elle entre les deux techniques de production? - Cherchons pour quel niveau de production la technique de production 1 sera moins coûteuse pour l entreprise : - Façon 1 : par le tableau. On regarde les colonnes de coûts totaux. On remarque que la technique de production 1 est moins coûteuse jusqu à un niveau de production inférieur à 34 000 unités. A partir de ce niveau, la technique de production 2 est moins coûteuse pour l entreprise. - Façon 2 : par le calcul. On cherche Q tel que : CT1(Q) < CT2(Q) Soit 120 000 + 4Q < 220 000 + Q Soit 3Q < 100 000 => Q < 33 333 unités. Donc si l entreprise veut produire moins de 33 333 unités, elle devra choisir la technique de production 1, si l entreprise souhaite produire plus de 33 333 unités, elle devra choisir la technique de production 2 pour minimiser ses coûts.

Choix de la technique de production. - Comment l entreprise arbitre-t-elle entre les deux techniques de production? - L entreprise cherche à minimiser ses coûts pour un niveau de production donné. Si le prix des B&S produits par l entreprise est constant, minimiser les coûts revient à maximiser les profits des entreprises. - Cherchons pour quel niveau de production la technique de production 1 sera moins coûteuse pour l entreprise : - Façon 1 : par le tableau. On regarde les colonnes de coûts totaux. On remarque que la technique de production 1 est moins coûteuse jusqu à un niveau de production inférieur à 34 000 unités. A partir de ce niveau, la technique de production 2 est moins coûteuse pour l entreprise. - Façon 2 : par le calcul. On cherche Q tel que : CT1(Q) < CT2(Q) Soit 120 000 + 4Q < 220 000 + Q Soit 3Q < 100 000 => Q < 33 333 unités. Donc si l entreprise veut produire moins de 33 333 unités, elle devra choisir la technique de production 1, si l entreprise souhaite produire plus de 33 333 unités, elle devra choisir la technique de production 2 pour minimiser ses coûts.

Choix de la technique de production. - Comment l entreprise arbitre-t-elle entre les deux techniques de production? - L entreprise cherche à minimiser ses coûts pour un niveau de production donné. Si le prix des B&S produits par l entreprise est constant, minimiser les coûts revient à maximiser les profits des entreprises. - Cherchons pour quel niveau de production la technique de production 1 sera moins coûteuse pour l entreprise : - Façon 1 : par le tableau. On regarde les colonnes de coûts totaux. On remarque que la technique de production 1 est moins coûteuse jusqu à un niveau de production inférieur à 34 000 unités. A partir de ce niveau, la technique de production 2 est moins coûteuse pour l entreprise. - Façon 2 : par le calcul. On cherche Q tel que : CT1(Q) < CT2(Q) Soit 120 000 + 4Q < 220 000 + Q Soit 3Q < 100 000 => Q < 33 333 unités. Donc si l entreprise veut produire moins de 33 333 unités, elle devra choisir la technique de production 1, si l entreprise souhaite produire plus de 33 333 unités, elle devra choisir la technique de production 2 pour minimiser ses coûts.

Choix de la technique de production. - Comment l entreprise arbitre-t-elle entre les deux techniques de production? - L entreprise cherche à minimiser ses coûts pour un niveau de production donné. Si le prix des B&S produits par l entreprise est constant, minimiser les coûts revient à maximiser les profits des entreprises. - Cherchons pour quel niveau de production la technique de production 1 sera moins coûteuse pour l entreprise : - Façon 1 : par le tableau. On regarde les colonnes de coûts totaux. On remarque que la technique de production 1 est moins coûteuse jusqu à un niveau de production inférieur à 34 000 unités. A partir de ce niveau, la technique de production 2 est moins coûteuse pour l entreprise. - Façon 2 : par le calcul. On cherche Q tel que : CT1(Q) < CT2(Q) Soit 120 000 + 4Q < 220 000 + Q Soit 3Q < 100 000 => Q < 33 333 unités. Donc si l entreprise veut produire moins de 33 333 unités, elle devra choisir la technique de production 1, si l entreprise souhaite produire plus de 33 333 unités, elle devra choisir la technique de production 2 pour minimiser ses coûts.

Choix de la technique de production. - Quel impact d une baisse du salaire mensuel? Les deux techniques de production nécessitent d embaucher un nombre égal de travailleurs. Une baisse du salaire mensuel n aurait alors aucun impact sur le choix des entreprises. Ex : Avec salaire mensuel = 0. CT1(Q) < CT2(Q) => 100 000 + 4Q < 200 000 + Q => 3Q < 100 000 => Q < 33 333 unités.

Choix de la technique de production. - Quel impact d une baisse du salaire mensuel? Les deux techniques de production nécessitent d embaucher un nombre égal de travailleurs. Une baisse du salaire mensuel n aurait alors aucun impact sur le choix des entreprises. Ex : Avec salaire mensuel = 0. CT1(Q) < CT2(Q) => 100 000 + 4Q < 200 000 + Q => 3Q < 100 000 => Q < 33 333 unités.

Technique de production : on appelle techniques de production les différentes alternatives qu une entreprise possède pour produire ses B&S. Choix de la technique : Une entreprise étant rationnelle, elle va choisir la technique de production qui maximise ses profits. Or pour un niveau de production et de prix donnés des B&S produits par une entreprise, maximiser les profits revient à minimiser les coûts de l entreprise (i.e. minimisation du coût total ou du coût moyen).

Cas 3 : Les décisions des entreprises

Une entreprise en difficulté peut prendre la décision rationnelle de sortir du marché (i.e. de fermer) pour limiter ses pertes. Dans cet exercice 2, nous étudions comment les entreprises prennent la décision de sortir du marché. C est à dire quelles sont les variables qui interviennent dans cette décision. Pour cela, nous allons repartir de l équation de profit de l entreprise que nous avons énoncé en introduction : π(q) = Recettes totales Coûts totaux = P*Q CT(Q) = P*Q (CF + CV(Q))

Il existe deux types de coûts fixes : les coûts fixes récupérables et les coûts fixes irrécupérables. Quelle est la différence entre les deux? - Coûts fixes récupérables : ensemble des coûts fixes que l entreprise peut récupérer en cas de sortie du marché. Des exemples? Les bâtiments achetés, les machines achetées, etc. - Coûts fixes irrécupérables : ensemble des coûts fixes qui seront perdus pour l entreprise en cas de sortie de marché. Des exemples? Les consommations d énergie (électricité, gaz, fioul, etc.), les loyers payés pour les bâtiments, etc.

Il existe deux types de coûts fixes : les coûts fixes récupérables et les coûts fixes irrécupérables. Quelle est la différence entre les deux? - Coûts fixes récupérables : ensemble des coûts fixes que l entreprise peut récupérer en cas de sortie du marché. Des exemples? Les bâtiments achetés, les machines achetées, etc. - Coûts fixes irrécupérables : ensemble des coûts fixes qui seront perdus pour l entreprise en cas de sortie de marché. Des exemples? Les consommations d énergie (électricité, gaz, fioul, etc.), les loyers payés pour les bâtiments, etc.

Il existe deux types de coûts fixes : les coûts fixes récupérables et les coûts fixes irrécupérables. Quelle est la différence entre les deux? - Coûts fixes récupérables : ensemble des coûts fixes que l entreprise peut récupérer en cas de sortie du marché. Des exemples? Les bâtiments achetés, les machines achetées, etc. - Coûts fixes irrécupérables : ensemble des coûts fixes qui seront perdus pour l entreprise en cas de sortie de marché. Des exemples? Les consommations d énergie (électricité, gaz, fioul, etc.), les loyers payés pour les bâtiments, etc.

Nous avons donc CF = CFi + CFr Donc, nous pouvons réécrire l équation de profit de l entreprise : π(q) = P*Q (CFr + CFi + CV(Q)). Cette équation nous donne le profit de l entreprise lorsque celle-ci reste dans le marché. Lorsque l entreprise sort du marché, son profit s écrit : π = CFi. Pourquoi? - L entreprise arrête de produire Q unités : - Elle n a donc plus Q*P de recette. - L entreprise n a donc plus à subir les coûts variables (puisqu ils sont fonction du nombre d unités produites). - L entreprise peut récupérer une partie de ses coûts fixes : les coûts fixes récupérables (elle vend les machines, les bâtiments, etc.). - La seule chose que l entreprise ne peut récupérer sont les coûts fixes irrécupérables, d où l équation.

Nous avons donc CF = CFi + CFr Donc, nous pouvons réécrire l équation de profit de l entreprise : π(q) = P*Q (CFr + CFi + CV(Q)). Cette équation nous donne le profit de l entreprise lorsque celle-ci reste dans le marché. Lorsque l entreprise sort du marché, son profit s écrit : π = CFi. Pourquoi? - L entreprise arrête de produire Q unités : - Elle n a donc plus Q*P de recette. - L entreprise n a donc plus à subir les coûts variables (puisqu ils sont fonction du nombre d unités produites). - L entreprise peut récupérer une partie de ses coûts fixes : les coûts fixes récupérables (elle vend les machines, les bâtiments, etc.). - La seule chose que l entreprise ne peut récupérer sont les coûts fixes irrécupérables, d où l équation.

Quand est-ce que l entreprise va sortir du marché? L entreprise va choisir de sortir du marché lorsque son profit en cas de sortie est supérieur à son profit si elle reste. Soit si : -CFi > P*Q (CFr + CFi + CV(Q)) En simplifiant, on obtient : CFr > P*Q CV(Q) L entreprise va donc sortir si, à long terme, ce qu elle récupère en sortant (ses coûts fixes récupérables) sont supérieurs à ce que l entreprise peut obtenir en restant sur le marché (c est à dire les recettes moins les coûts variables qu elle doit supporter).

Quand est-ce que l entreprise va sortir du marché? L entreprise va choisir de sortir du marché lorsque son profit en cas de sortie est supérieur à son profit si elle reste. Soit si : -CFi > P*Q (CFr + CFi + CV(Q)) En simplifiant, on obtient : CFr > P*Q CV(Q) L entreprise va donc sortir si, à long terme, ce qu elle récupère en sortant (ses coûts fixes récupérables) sont supérieurs à ce que l entreprise peut obtenir en restant sur le marché (c est à dire les recettes moins les coûts variables qu elle doit supporter).

Quelqu un connaît-il la société Activision Blizzard? - Cette entreprise est une firme développant des jeux vidéos. Elle est notamment célèbre pour avoir sorti, le 23 novembre 2004, le jeu World of Warcraft (WoW) qui est un jeu multijoueur en ligne (le concept étant qu un serveur sur internet permet que tous les joueurs évoluent dans un même monde et peuvent ainsi se rencontrer et interagir à l intérieur du jeu). Le jeu a connu un succès très important à sa sortie. Il existe une grande différence entre ce type de jeu et les jeux classiques (où les joueurs achètent le jeu et jouent à volonté sans frais) : si l achat de WoW est coûteux, il faut également que les joueurs s abonnent et payent tous les moins un peu plus d une dizaine d euros pour pouvoir jouer.

Pouvez-vous expliquer la décision de Vivendi de ne pas céder sa filiale Vivendi Games en 2004 (i.e. avant la sortie/finition du jeu) par les coûts fixes irrécupérables? Au début de l année 2004, vivendi a réfléchi à la vente de la filiale mais l a finalement conservée. A ce moment là, les salariés Vivendi Games étaient en train de développer le jeu (le jeu n était pas encore sorti/finalisé). Si vivendi avait vendu sa filiale, vivendi aurait récupéré les coûts fixes récupérables. Mais le jeu n étant pas finalisé, le travail des développeurs jusque là aurait été un coût fixe irrécupérable (ils n auraient pas pu vendre leurs lignes de code). Donc les coûts fixes récupérables auraient été relativement faibles (en gros, les ordinateurs). Vivendi a donc préféré attendre la sortie du jeu avant de vendre (pour éviter de gros coûts fixes irrécupérables). A la sortie du jeu, celui-ci a été un énorme succès et la décision a été prise de conserver la filiale.

Pouvez-vous expliquer la décision de Vivendi de ne pas céder sa filiale Vivendi Games en 2004 (i.e. avant la sortie/finition du jeu) par les coûts fixes irrécupérables? Au début de l année 2004, vivendi a réfléchi à la vente de la filiale mais l a finalement conservée. A ce moment là, les salariés Vivendi Games étaient en train de développer le jeu (le jeu n était pas encore sorti/finalisé). Si vivendi avait vendu sa filiale, vivendi aurait récupéré les coûts fixes récupérables. Mais le jeu n étant pas finalisé, le travail des développeurs jusque là aurait été un coût fixe irrécupérable (ils n auraient pas pu vendre leurs lignes de code). Donc les coûts fixes récupérables auraient été relativement faibles (en gros, les ordinateurs). Vivendi a donc préféré attendre la sortie du jeu avant de vendre (pour éviter de gros coûts fixes irrécupérables). A la sortie du jeu, celui-ci a été un énorme succès et la décision a été prise de conserver la filiale.

Il existe deux types de coûts fixes : - Coûts fixes récupérables : ensemble des coûts fixes que l entreprise peut récupérer en cas de sortie du marché. Des exemples? Les bâtiments achetés, les machines achetées, etc. - Coûts fixes irrécupérables : ensemble des coûts fixes qui seront perdus pour l entreprise en cas de sortie de marché. Des exemples? Les consommations d énergie (électricité, gaz, fioul, etc.), les loyers payés pour les bâtiments, etc. La décision de sortie d une firme est le fruit d une décision rationnelle : l entreprise compare ses profits attendus en cas de sortie du marché aux profits attendus au cas où celle-ci décide de rester dans le marché. Cette décision ne dépend pas des coûts fixes irrécupérables.

Cas 3 : Les décisions des entreprises

Qu en est-il du prix des B&S produits par l entreprise? En microéconomie, on suppose souvent que l entreprise est preneuse de prix ou «pricetaker». C est à dire que l entreprise ne peut à elle seule influencer les prix sur un marché. Cela est dû au fait qu il y a un très grand nombre d entreprises qui se font concurrence et que chacune de ces entreprises est tellement petite qu elle n a aucune influence sur les prix. On parle alors de concurrence pure et parfaite (sous certaines autres hypothèses). Cependant, une entreprise peut avoir un pouvoir de marché. Dans ce cas là, les entreprises peuvent influencer les prix à la hausse pour augmenter leur profits au delà du profit de la situation de concurrence pure et parfaite. Dans cet exercice, nous étudions le cas de la téléphonie mobile. On parlera donc ici d oligopole : un nombre limité d entreprises (3 avant l entrée de Free) se font concurrence sur le marché de la téléphonie mobile. Chacune de ces entreprises, et notamment Orange qui représentait plus de 40% de ce marché, a donc un certain pouvoir de marché. L oligopole est «situé» entre la concurrence pure et parfaite et monopole (où une seule entreprise produit un bien).

Disposition à payer et surplus. Les consommateurs voulant acheter un certain bien possèdent une disposition à payer pour ce bien, c est à dire un prix au delà duquel le consommateur choisira de ne pas acheter ce bien. Cette disposition à payer intervient dans le calcul du surplus des consommateurs. Le surplus du consommateur est la différence entre la disposition à payer du consommateur et le prix qu il paie réellement. Un consommateur rationnel essaie de maximiser son surplus (cela revient en fait à maximiser son utilité). Nous parlons également de surplus du producteur. Celui-ci correspond à la différence entre le prix auquel un bien est vendu par l entreprise et le prix minimal auquel l entreprise était prête à vendre ce bien. Un producteur rationnel essaie de maximiser son surplus (cela revient à maximiser ses profits). Surplus total = surplus des consommateurs + surplus des producteurs.

Les entreprises ayant un pouvoir de marché vont donc essayer de fixer un prix leur permettant d augmenter leur surplus (par rapport à la situation de CPP). Quel est alors l intérêt du surplus des consommateurs pour les entreprises? On a vu : Surplus total = surplus des consos + surplus des producteurs. Donc, l idée est que pour augmenter son surplus, le producteur va devoir s accaparer une partie du surplus des consommateurs.

Les entreprises ayant un pouvoir de marché vont donc essayer de fixer un prix leur permettant d augmenter leur surplus (par rapport à la situation de CPP). Quel est alors l intérêt du surplus des consommateurs pour les entreprises? On a vu : Surplus total = surplus des consos + surplus des producteurs. Donc, l idée est que pour augmenter son surplus, le producteur va devoir s accaparer une partie du surplus des consommateurs.

Comment le producteur peut-il s accaparer une partie du surplus des consommateurs? Pour s accaparer la totalité du surplus des consommateurs, le producteur devrait vendre chaque unité de bien à hauteur de la disposition marginale à payer du consommateur qui l achète. C est à dire vendre chaque unité à prix différent, égal au prix maximal que le consommateur est prêt à payer. Il devra donc pratiquer une discrimination tarifaire (modulation du prix en fonction d informations sur les consommateurs) Quel est le problème de ce type de discrimination tarifaire? Elle requiert beaucoup d information sur tous les consommateurs.

Comment le producteur peut-il s accaparer une partie du surplus des consommateurs? Pour s accaparer la totalité du surplus des consommateurs, le producteur devrait vendre chaque unité de bien à hauteur de la disposition marginale à payer du consommateur qui l achète. C est à dire vendre chaque unité à prix différent, égal au prix maximal que le consommateur est prêt à payer. Il devra donc pratiquer une discrimination tarifaire (modulation du prix en fonction d informations sur les consommateurs) Quel est le problème de ce type de discrimination tarifaire? Elle requiert beaucoup d information sur tous les consommateurs.

Comment le producteur peut-il s accaparer une partie du surplus des consommateurs? Pour s accaparer la totalité du surplus des consommateurs, le producteur devrait vendre chaque unité de bien à hauteur de la disposition marginale à payer du consommateur qui l achète. C est à dire vendre chaque unité à prix différent, égal au prix maximal que le consommateur est prêt à payer. Il devra donc pratiquer une discrimination tarifaire (modulation du prix en fonction d informations sur les consommateurs) Quel est le problème de ce type de discrimination tarifaire? Elle requiert beaucoup d information sur tous les consommateurs.

Comment l entreprise Orange pratique-t-elle la discrimination tarifaire? (1) Calculs du prix de la communication par heure (forfaits classiques) : 23, 16, 13.33, 12, 10,66 et 10 euros Calculs du prix de la communication par heure (forfaits «pros») : 15,33, 13,5, 11,66, 10,75, 10,2, 9,46, 9,1 et 8,73 euros

Comment l entreprise Orange pratique-t-elle la discrimination tarifaire? (2) Orange discrimine les consommateurs par les prix de deux façons différentes. Lesquelles?

Comment l entreprise Orange pratique-t-elle la discrimination tarifaire? (3) 1. Discrimination par le nombre d heures de communication : Il y a peu de chance pour qu Orange vende à perte. De plus, les heures consommées coûtent le même prix à Orange, que l utilisateur en consomme 1 ou 30 (à peu de choses près). Donc le coût d une heure de communication, pour Orange, doit être inférieur à 8,73 euros (le minimum qu un consommateur peut payer son heure de communication). Or si l utilisateur ne consomme qu une heure en forfait classique, il la paie 23 euros. Orange opère donc une première discrimination tarifaire en fonction du nombre d heures consommées. A mesure que le nombre d heures dans notre forfait augmente, le prix de l heure diminue, si bien que le consommateur est incité à prendre le plus d heures possible (et donc à payer un prix proche de sa disposition à payer) pour qu une heure lui revienne le moins cher possible.

Comment l entreprise Orange pratique-t-elle la discrimination tarifaire? (4) 2. Discrimination par «type» de consommateur : La seconde discrimination tarifaire est entre les forfaits classiques et les forfaits «pros». L idée ici est que les forfaits «pros» sont, en général, remboursés/payés par les entreprises. Or, il est probable que les entreprises aient des dispositions à payer supérieures aux consommateurs. Donc Orange utilise une discrimination tarifaire en fonction de ces différents consommateurs : les entreprises paient l heure de communication plus chère que les consommateurs classiques (pour un même nombre d heures dans le forfait).

A quelle condition est-ce que cette discrimination tarifaire peut être «viable» pour une entreprise? A la condition que toutes les entreprises pratiquent le même type de tarification. Exemple : si SFR avait tarifié chaque heure à hauteur de ses coûts, quelque soit le nombre d heure dans le forfait et le type de client, alors Orange aurait été contraint d abandonner sa pratique de discrimination tarifaire.

A quelle condition est-ce que cette discrimination tarifaire peut être «viable» pour une entreprise? A la condition que toutes les entreprises pratiquent le même type de tarification. Exemple : si SFR avait tarifié chaque heure à hauteur de ses coûts, quelque soit le nombre d heure dans le forfait et le type de client, alors Orange aurait été contraint d abandonner sa pratique de discrimination tarifaire.

En CPP, il y a un très grand nombre d entreprises en concurrence et les entreprises sont price-takers (elles n influencent pas les prix). En oligopole, il y a un nombre limité d entreprises et celles-ci ont un pouvoir de marché supérieur à la situation de CPP. Elles peuvent, dans certains cas, avoir la possibilité d influencer les prix à la hausse. Disposition à payer : prix maximum que le consommateur est prêt à débourser pour un certain bien. Surplus du consommateur : c est la différence entre la disposition à payer du consommateur et le prix qu il paie réellement. Un consommateur rationnel essaie de maximiser son surplus (cela revient en fait à maximiser son utilité). Surplus du producteur : c est la différence entre le prix auquel un bien est vendu par l entreprise et le prix minimal auquel l entreprise était prête à vendre ce bien. Un producteur rationnel essaie de maximiser son surplus (cela revient à maximiser ses profits). Surplus total = surplus des consommateurs + surplus des producteurs.

Cas 3 : Les décisions des entreprises

Certaines entreprises peuvent faire le choix, pour minimiser leurs coûts de production, de délocaliser leur production à l étranger. Le texte traite principalement des cas où les entreprises ont relocalisé leur production, c est à dire les cas où les entreprises sont revenues produire dans leur pays d origine (dans ce cas, la France). Nous allons voir que les justifications des délocalisations et celles des relocalisations peuvent être différentes.

Identifiez dans le texte les raisons des délocalisations - Coût de la main d œuvre étrangère par rapport à la main d œuvre française (page 35, paragraphe 2 de la brochure) - Investissements productifs des sous-traitants (idem) Autres arguments? - Fiscalité (impôts et cotisations sociales) - Avant : le prix du pétrole et donc les faibles coûts de transports - Main d œuvre abondante et «docile» - Flexibilité des sous-traitants.

Identifiez dans le texte les raisons des délocalisations - Coût de la main d œuvre étrangère par rapport à la main d œuvre française (page 35, paragraphe 2 de la brochure) - Investissements productifs des sous-traitants (idem) - Coût des matières premières inférieur dans les PVD Autres arguments? - Fiscalité (impôts et cotisations sociales). - Avant : le prix du pétrole et donc les faibles coûts de transports. - Main d œuvre abondante et «docile» - Flexibilité des sous-traitants.

Identifiez dans le texte les raisons des délocalisations - Coût de la main d œuvre étrangère par rapport à la main d œuvre française (page 35, paragraphe 2 de la brochure) - Investissements productifs des sous-traitants (idem) - Coût des matières premières inférieur dans les PVD Autres arguments? - Fiscalité (impôts et cotisations sociales) - Avant : le prix du pétrole et donc les faibles coûts de transports - Main d œuvre abondante et «docile» - Flexibilité des sous-traitants.

Identifiez dans le texte les raisons des relocalisations - Qualité de la main d œuvre / expérience (productivité) (fin page 33 brochure) - Equipements de qualité (début page 34 brochure) - La localisation géographique permet des adaptations rapides à la demande et facilite la coordination des activités. De plus, elle réduit les délais et les coûts de transport (paragraphe «un besoin de proximité» page 34 brochure) notamment depuis la flambée du prix du pétrole (qui a augmenté les coûts de transport). - La mondialisation gomme les écarts de prix des matières premières (Paragraphe suivant page 34) - Eviter le plagiat des produits et la contrefaçon des produits, l espionnage industriel (Le cas Nathan page 34 de la brochure) - Problèmes de qualité des produits (le cas «Belle Arlésienne», page 35 de la brochure) - «Patriotisme économique» (surtout l argument du made in France, voir page 36 de la brochure) D autres arguments?

Identifiez dans le texte les raisons des relocalisations - Qualité de la main d œuvre / expérience (productivité) (fin page 33 brochure) - Equipements de qualité (début page 34 brochure) - La localisation géographique permet des adaptations rapides à la demande et facilite la coordination des activités. De plus, elle réduit les délais et les coûts de transport (paragraphe «un besoin de proximité» page 34 brochure) notamment depuis la flambée du prix du pétrole (qui a augmenté les coûts de transport). - La mondialisation gomme les écarts de prix des matières premières (Paragraphe suivant page 34) - Eviter le plagiat des produits et la contrefaçon des produits, l espionnage industriel (Le cas Nathan page 34 de la brochure) - Problèmes de qualité des produits (le cas «Belle Arlésienne», page 35 de la brochure) - «Patriotisme économique» (surtout l argument du made in France, voir page 36 de la brochure) D autres arguments?

D autres arguments? - L effet néfaste des délocalisations sur la réputation des entreprises (reportages TV, films et livres de M. Moore, N. Klein, etc.). - Main d œuvre des pays dans lequel les entreprises délocalisent plus aussi «docile» qu avant? («problèmes» de grèves en Chine). - Différences culturelles et problèmes de communication avec les sous-traitants.

Comparez les raisons qui ont poussé les entreprises à délocaliser leur production et celles qui ont poussé les entreprises à relocaliser leur production. Que remarquez-vous? Les justifications des délocalisations sont principalement liées aux coûts de production (coût de la main d œuvre, fiscalité avantageuse, faibles coûts des matières premières). A l opposé, les raisons qui ont poussé les entreprises à relocaliser leur production en France ont peu à voir avec les coûts de production (problèmes de qualité, de communication, de délais, de plagiat, etc.).

Comparez les raisons qui ont poussé les entreprises à délocaliser leur production et celles qui ont poussé les entreprises à relocaliser leur production. Que remarquez-vous? Les justifications des délocalisations sont principalement liées aux coûts de production (coût de la main d œuvre, fiscalité avantageuse, faibles coûts des matières premières). A l opposé, les raisons qui ont poussé les entreprises à relocaliser leur production en France ont peu à voir avec les coûts de production (problèmes de qualité, de communication, de délais, de plagiat, etc.).

Pour aller plus loin : qu est-ce qui peut influencer les coûts de production d un pays? - Le coût de la main d œuvre - Les productivités, notamment celle du travail - D autres coûts, comme : le coût des matières premières / machines, etc. Nous allons rapidement étudier les deux premiers.

La productivité : c est le rapport, en volume, entre une production et les ressources mises en œuvre pour l obtenir (INSEE) On distingue plusieurs types de productivité : du travail, du capital, des investissements, des matières premières, etc. Comment se place la France dans le monde en terme de productivité du travail?

La France a une productivité du travail élevée par rapport à d autres pays. Cependant, depuis les années 90, nous avons eu des gains de productivité moins importants que d autres pays.

Explications de la faiblesse des gains de productivité? - Insuffisance des efforts d innovation - Insuffisance de la qualification de la population active par rapport à d autres pays - Faiblesse du secteur des nouvelles technologies (qui connaît des gains de productivité importants). - En général, poids plus faible des secteurs les plus productifs.

Pour parler du coût de la main d œuvre et permettre des comparaisons internationales, nous devons parler de CSU (coût salarial unitaire : rapport entre coût salarial de la production et sa valeur) CSU = coût salarial total / quantités produites = coût horaire moyen de la main d œuvre / productivité horaire du travail Le principal intérêt du CSU est de pouvoir faire des comparaisons internationales. En effet, certains pays ont des coûts salariaux faibles mais avec des productivités faibles (plutôt Chine). En fait, des coûts salariaux élevés ne sont pas un obstacle si la productivité est élevée. -> Calculez le CSU pour chaque Pays. Que remarquez vous?

Les justifications des délocalisations sont principalement liées aux coûts de production (coût de la main d œuvre, fiscalité avantageuse, faibles coûts des matières premières). A l opposé, les raisons qui ont poussé les entreprises à relocaliser leur production en France ont peu à voir avec les coûts de production (problèmes de qualité, de communication, de délais, de plagiat, etc.). Pour permettre des comparaisons internationales sur les coûts salariaux, on utilise le coût salarial unitaire (le rapport entre le coût salarial d un production et sa valeur) pour prendre en compte à la fois les salaires et la productivité.