ADOLESCENCE, VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE QUELQUES ELEMENTS DE REFLEXION

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Transcription:

ADOLESCENCE, VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE QUELQUES ELEMENTS DE REFLEXION

Adolescence et sexualité voilà deux termes «chargés» de significations Eduquer les adolescents à la sexualité?...ou bien éduquer à se questionner sur sa vie affective et sexuelle pour se construire? Comment échapper aux discours de contrôle du monde adulte sur les adolescents pour mieux tenter de connaître et de comprendre les adolescents? Et ainsi de mieux les accompagner dans leurs questionnements? L adolescence C est quoi? La santé globale des ados La santé sexuelle des ados

Alors comment définir l adolescence? Profusion des discours envisageant l adolescence en terme de «Crise» «L adolescence est une succession de chocs qui viennent ébranler le sujet, favorisant des attitudes un peu extrêmes, avec des symptômes qui ne le sont pas moins» (M. Rufo-2007) Perte de l enfance Perte de normes sociales

Une forme de «constante historique» Antiquité Textes babyloniens, grecques, romains dénonçant l impulsivité, les passions et le manque de contrôle des «jeunes» Romantisme E. Rousseau définit la puberté comme «un moment de crise» Début du XX s. Théorisation psychologique: «Storm and stress» (S. Hall) «crise d originalité juvénile (M. Debesse) «crise d identité» (E. Erikson)

Une vision «psychologisée» voir «psychiatrisée» de l adolescence «7% des adolescents sont atteints de troubles dépressifs. A travers ces données, on observe que les adolescents savent qu ils vont passer par un moment difficile de leur vie» (M. Rufo-2008) Accent mis sur la «Crise» Discours extérieurs: Adolescence= Fragilité et troubles Intériorisation de ce discours par les adolescents eux-mêmes

Un discours plus généralement «médicalisé» (I. Illitch) Construit à partir d observation du champ médical Généralisation Décontextualisation Élucubrations Permanence des «traits» historiques Adolescence= Passage provoquant des troubles, des perturbations qu il convient de «gérer» voir «d éduquer»

Alors comment définir l adolescence? «elle est un âge en soi et pour soi» (M. Fize-2009) Et non plus seulement une transition Enfance- Adulte Des cultures Des pratiques Des rapports au Temps Avec ses spécificités donc mais en quoi se distingue t-elle vraiment des questionnements adultes?

Ce qui a changé fin XIX, s est accentué au XX siècle et s est accéléré après 1950 Choix de société autour de la scolarisation Allongement scolarités Dilution des rites Modification des Institutions socialisatrices Familles (démocratie familiale M. Fize)) Travail (Normes et Intégration) Ecole (Trajectoires) Modification des rapports au temps Densification/Activités (Ecole Loisir temps libre) Consommations de masse Construction et marchandisation culturelles

Caractéristiques des adolescents et la jeunesse alors? Plus que l âge et les tranches d âge, on peut définir l adolescence et la jeunesse par les rôles sociaux attendus, prescrits et pris au regard des pairs et des adultes. (O. Galland) = 10-15 ans / 15-25 ans Le schéma traditionnel par trajectoires études, fin des études, travail, vie en couple, enfants est caduque (O. Galland) - adolescence plus tôt et moins longue - Jeunesse plus longue et variable Bouleversement modèle sociabilisant = Expérimentation et construction de soi au lieu de Transmission et Identification Bricolage identitaire (Bajoit) identité imaginée assignée - engagée

DONC Multiplier les points de vue psychologiques, sociologiques, anthropologiques, etc Ne pas s enfermer dans une vision réductrice et stigmatisante Plutôt que Dire, Expliquer, Enseigner Ecouter, Comprendre, Connaître Valoriser les ressources autour des 7 besoins capitaux La confiance, le dialogue, l autonomie, la responsabilité, la sécurité, l affection et l espoir

ADOLESCENCE ET SANTE QUELQUES REPERES GENERAUX Une perception globalement positive de leur santé Meilleure chez les garçons que les filles (77% vs 71%) Une situation moins favorable chez les 15-19 ans Une amélioration globale exceptée sur la santé perçue

En terme de recours à des professionnels de santé Le médecin généraliste: L interlocuteur privilégié Un recours plus fréquent chez les filles Mais une tranche d âge «large»

Concernant les violences subies Inégalités H/F Selon les types de violences Inégalités de déclaration entre rural et urbain Les filles plus touchées que les garçons par les violences sexuelles (7% vs 1%)

Concernant la vie affective et sexuelle: Un âge médian au premier rapport sexuel de 17,5 ans A 14 ans, 6% des jeunes déclarent avoir déjà eu un rapport sexuel A 19 ans ils sont 79% Une inégalité territoriale urbain/rurale marquée Pour les 15-17 ans 43% déclarent avoir eu un premier rapport en milieu rural Contre 30% en milieu urbain Un premier rapport majoritairement souhaité mais 10% des Filles déclarent ce premier rapport «non vraiment souhaité» vs 4,5% des garçons Une précocité corrélée avec inégalités sociales et scolaires

Concernant la vie affective et sexuelle: «le multipartenariat»..une affaire de jeunes? 30% des 15-25 ans déclarent avoir eu plusieurs partenaires au cours des 12 derniers mois (15% deux, 9% quatre ou plus) «le multipartenariat»..une affaire de garçons? (36% vs 21% parmi les 15-25 ans)

Concernant les pratiques contraceptives: Un biais d observation - contraception/premier rapport - F. dans relation stable ou en couple La pilule est utilisée comme contraceptif au premier rapport par 58% des ligériennes La pilule et autres méthodes hormonales est utilisée à 87% des filles de 15-25 ans Vs 76 pour les 15_17 ans

Concernant les pratiques contraceptives: 13% des filles de 15-25 ans ont eu recours à la contraception d urgence au cours de l année. Diminution de ce taux avec l âge. Augmentation du taux de recours à cette contraception d urgence en PDL entre 2005 et 2010 9% vs 13% Corrélation entre ce recours à la contraception d urgence et le multipartenariat (26% vs 9%) Ainsi qu aux conduites à risques

Concernant les pratiques contraceptives: Recours au test plus fréquents lors de «multipartenariat» Recours au test plus important chez les filles

ET VOUS QU EN PENSEZ-VOUS?