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Juillet 2007 - N 22 Vivre ensemble en province Sud Florence Klein Enseignement Voyage au cœur de la diversité culturelle page 6 Les récifs calédoniens au Patrimoine mondial Un trésor entre nos mains Emploi Une seconde chance pour les femmes page 8 Ferdinand et Josette Courtot Un demi-siècle sans nuages page 12 Juste un mot par Philippe Michel, 2 e vice-président de l Assemblée de la Province Sud Notre pays est une terre à l histoire singulière, dont nous sommes tous, citoyens calédoniens, à un titre ou à un autre, les héritiers. Depuis deux mois, à travers une exposition mettant en images trente portraits de familles pionnières parmi celles arrivées sur le Caillou dans la seconde moitié du XIX e siècle et dans les années 1900, la Province Sud, en puisant dans un fonds iconographique d une grande richesse, fait œuvre de mémoire. Une mémoire qui irrigue notre société actuelle et tisse les fi ls de son futur. Cet hommage, qui a attiré et attire encore un public très nombreux, se prolongera l an prochain avec d autres noms, d autres visages témoins d autres origines, illustrant d autres parcours, avec pour seul objectif d associer dans une même communauté de destin, celui de la Nouvelle-Calédonie d aujourd hui, celles et ceux qui en composèrent la mosaïque. Cet hommage, qui met à l honneur les anciens devant les jeunes générations, est également un moyen pour nous tous de regarder notre passé en face, pour intégrer, avec la sérénité que donne le temps écoulé, ses douleurs, ses silences et ses ruptures, autant que les joies paisibles des quotidiens familiaux. Car seule une Nouvelle-Calédonie réconciliée avec elle-même est en capacité de relever durablement les défi s posés par l évolution du monde moderne. Seule une Nouvelle-Calédonie assumant son histoire particulière et à l écoute de ses identités peut offrir à sa jeunesse les conditions de son épanouissement. La Province Sud, à travers l exercice de ses compétences, notamment en matière de culture, prend toute sa part à cette construction. Martial Dosdane

le dossier Notre récif au Patrimoine mondial? Martial Dosdane par Jean-Marc Estournès «Les lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés» : c est le nom du dossier que l Unesco étudiera dans un an pour décider de l inscription, ou pas, d une partie des récifs calédoniens au titre du Patrimoine mondial. En attendant, initié par la Direction de l environnement de la Province Sud, un Groupe de projet travaille sans relâche sur la sensibilisation et l implication de la population de la Zone côtière Ouest pour une mise en œuvre prochaine des comités de gestion participative. Un vaste chantier. Une inscription au Patrimoine mondial ratifi e le «caractère exceptionnel, universel et inestimable d un monument ou d un bien naturel». 830 biens sont ainsi inscrits aujourd hui, dont 644 sites culturels (Palais de Versailles, Opéra de Sydney ), 162 biens naturels (Grande barrière de corail en Australie, Ile de Rennel aux Salomon ) et 24 mixtes. Qui décide de l inscription? Projet porté par l Etat et par toutes les collectivités locales, le dossier d inscription du lagon calédonien a été déposé le 31 janvier 2007 devant le Comité du patrimoine mondial de l Unesco. C est celui-ci qui décidera, ou non, de l inscription, une fois que les experts de l UICN * auront vérifi é le caractère excep- > page 2 tionnel du bien et validé les engagements pris par le «candidat» calédonien pour en assurer la conservation. Pourquoi ne pas avoir demandé l inscription de tous les récifs de Nouvelle-Calédonie? Parce que les zones proposées doivent être éloignées des impacts environnementaux existants, notamment des activités minières, ce qui n est par exemple pas le cas de la côte nord-ouest de la Grande-Terre (de Poya à Koumac) et de la côte est (de Yaté à Houaïlou). Elles doivent d autre part revêtir un caractère exceptionnel et être en bon état de conservation. Et certaines zones ne présentent pas ces garanties Les six sites retenus Il y en a deux en province Nord : la Zone côtière Nord (de Poindimié à Poum) et le Grand lagon Nord (tout autour des Bélep) ; les récifs d Entrecasteaux, dont la gestion future dépend de la Nouvelle-Calédonie ; deux en province Sud : la Zone côtière Ouest (La Foa-Moindou- Bourail) et le Grand lagon Sud ; et un aux Loyauté : Ouvéa et Beautemps-Beaupré. Tous ont été identifiés comme présentant une «valeur universelle exceptionnelle» et un «intérêt international» en matière de conservation. Ces six sites seront proposés dans le cadre d une inscription de «biens en série». Ils constituent un exemple représentatif de l incroyable biodiversité marine de la Nouvelle-Calédonie. Par ses formations coralliennes, marquées en certains endroits par une double barrière récifale phénomène très rare, la barrière La barrière calédonienne est le deuxième plus vaste ensemble récifal au monde (baie de Bourail). calédonienne est le deuxième plus vaste ensemble récifal au monde. La Zone côtière Ouest (ZCO) Dans l attente des résultats de l étude de faisabilité confiée à un bureau d études pour la zone du Grand lagon Sud (Yaté, Ile Ouen, Ile des Pins), le Groupe de projet concentre ses efforts sur la Zone côtière Ouest (zone tampon marine de 325 km 2, zone tampon terrestre de 1 713 km 2 ). Cette ZCO abrite, entre autres, quatre aires marines protégées (Ouano, la Roche Percée, l île Verte et Poé), la faille de Poé, le plus important site de ponte des tortues grosse tête (Caretta caretta) en Calédonie, la «langouste de Bourail» et la plus forte concentration de vaches marines du pays (qui accueille la troisième population mondiale). * Union mondiale pour la nature

Source Ifrecor Les sites concernés Surface du bien Longueur du récif-barrière Grand lagon Sud 3 145 km 2 300 km Zone côtière Ouest 482 km 2 80 km Zone côtière Nord 3 713 km 2 250 km Grand lagon Nord 6 357 km 2 300 km Ouvéa / Beautemps-Beaupré 977 km 2 100 km Récifs d Entrecasteaux 1 067 km 2 200 km Total 15 741 km 2 1 230 km (1,5 million d hectares) L inscription n est pas une mise en réserve! Contrairement à ce que de nombreuses personnes continuent à croire, l inscription des récifs calédoniens n est pas synonyme d interdiction de pêcher! Les zones inscrites peuvent faire l objet d un développement économique (pêche, tourisme ), à condition qu il demeure soucieux de la préservation de l environnement. Sur le calendrier - Du 26 au 29 juillet 2007 : réunions par filières (tourisme, aquaculture/pêche, agriculture/ élevage/icpe, coutumiers/médiateurs) à La Foa et Gouaro Deva. Toutes les personnes recevront un courrier de la Province Sud les invitant à participer à la réunion qui les concerne. - Octobre 2007 : inspection par l UICN des six sites proposés. - Fin octobre 2007 : avant-projets des plans de gestion L objectif est de maintenir l intégrité du bien sur le long terme. En ce sens, l inscription est un outil qui permettra de garantir aux pêcheurs, à travers le processus de gestion participative, qu ils trouveront encore du poisson pour plusieurs générations. Pour plus d informations Le site Internet de l Ifrecor, Initiative française pour les récifs coralliens : www.ifrecor.nc pour les deux sites de la province Sud, puis création d un comité de gestion sur la ZCO. - Décembre 2007 : validation des plans de gestion et transmission au Comité des biens de l Unesco. - Fin du 1 er trimestre 2008 : remise du rapport de l UICN au Bureau du Patrimoine mondial. - Juillet 2008 : décision de l Unesco d inscrire, ou pas, les récifs calédoniens au Patrimoine mondial. Pierre Larue Interview François Devinck Chargé de mission Patrimoine mondial à la Direction de l environnement de la Province Sud (DENV) «Un formidable label» Courrier Sud : Pourquoi inscrire le récif calédonien au Patrimoine mondial? François Devinck : L enjeu est extrêmement important : on a de magnifi ques récifs qui ne subissent pas encore une trop forte pression, c est donc le moment de les inscrire au titre du Patrimoine mondial. Et puis il s agit d un label formidable pour le tourisme. Regardez en Australie : avec l inscription de la Grande Barrière, le tourisme est devenu la plus grande source de revenus du Queensland. Et chaque fois qu un visiteur se rend sur le récif, un dollar est reversé pour la gestion de la Grande Barrière. C est marqué sur son ticket. D autre part, si la Nouvelle- Calédonie veut s inscrire un jour dans le développement durable, l inscription de son récif représente un bon projet pilote, un modèle sur lequel on doit pouvoir s appuyer ultérieurement. Un Groupe de projet Patrimoine mondial a été créé en mai 2007. Quel est son rôle? F. D. : Recenser, par commune et par fi lière, les personnes référentes, et identifi er les facteurs qui peuvent impacter l environnement, trouver des solutions pour limiter ces impacts, anticiper sur les impacts potentiels. Ensuite, établir des avant-projets de plan de gestion qu on proposera aux futurs comités de gestion participative qui les valideront. Ces comités seront composés de représentants des communes, coutumiers, associations locales, socioprofessionnels et services techniques de la Province Sud. Leur mise en œuvre constitue la fi nalité de notre action. Moindou coincée dans la nasse Les diverses menaces susceptibles d attenter à l intégrité du bien sont directes (activité plaisancière, pêche vivrière et professionnelle, tourisme sur les sites de plongée ) ou indirectes comme celles issues de la zone terrestre (pollutions domestiques et industrielles, feux de brousse, gestion des déchets, espèces envahissantes comme les cerfs, etc.). Depuis plusieurs mois, la pression de la pêche au crabe de palétuvier est devenue une source d inquiétude récurrente parmi la population de la côte Ouest. Le 12 juin à la mairie de Moindou, une réunion publique y était spécialement consacrée. L ensemble des participants se sont mis d accord sur les propositions suivantes : augmenter les contrôles, en collaboration avec la gendarmerie et l équipe de surveillance du lagon de La Foa, identifier les nasses et saisir La mise en place de ces comités de gestion participative semble un projet très ambitieux F. D. : Quand je vois la diffi culté à trouver un consensus sur une seule problématique comme le crabe, j imagine que mettre tout le monde d accord sur les déchets, l assainissement, le tourisme, l agriculture ou l aquaculture, en très peu de temps, ne sera pas un pari facile à relever. Mais on doit y arriver! L inscription commence-t-elle à «entrer dans les mœurs»? F. D. : Nous effectuons un gros travail de sensibilisation. Rien qu en 2006, une quarantaine de réunions publiques ont été organisées en province Sud afi n d informer les différentes parties prenantes et de leur expliquer leur intérêt à intégrer le projet. A l école, le CIE (Centre d initiation à l environnement) a mis en place des animations centrées sur le Patrimoine mondial. Un module spécifi que sera organisé fi n octobre pour les instituteurs et une fi che spéciale leur sera remise l an prochain. Nous souhaitons d autre part développer une collaboration avec l Aquarium des lagons et créer, en relation avec l Ifrecor, un site Internet spécifi que. Le Centre d initiation à l environnement sensibilise les élèves du primaire au Patrimoine mondial, comme ici sur le platier Ricaudy (côte Blanche). celles qui ne sont pas officiellement répertoriées, demander que leur utilisation soit réservée aux seuls pêcheurs professionnels et limiter leur nombre à 20 par pêcheur. A titre indicatif, plus de 5 000 nasses «chinoises» sont achetées chaque année en Calédonie et on estime à 80 000 leur nombre actuel! Comme le résume François Devinck, responsable du Groupe de projet, «il s agit de garantir l intégrité écologique et économique du bien ; si un pêcheur professionnel fait vivre sa famille grâce à la récolte des crabes, il faut que ses enfants puissent en faire autant dans quelques années». Vivre ensemble en province Sud Juillet 2007 > page 3

Grand angle «Des rusas et des hommes» zoom arrière Juin 2007 Pleins feux sur la formation : la méthode de recrutement par simulation, mise en place par le Service de l emploi et de la formation de la Province Sud, a de nouveau prouvé son efficacité en donnant leur chance à des candidats non diplômés mais compétents. Un nouveau cycle de formation a également été lancé en direction des créateurs d entreprise afin de les accompagner dans leurs projets. Par Marcel Canel, président de la Fédération de faune et de chasse de Nouvelle-Calédonie La mission d intérêt public de notre Fédération a été évoquée à plusieurs reprises par nos différents partenaires au cours des derniers mois : la signature avec la Province Sud d une convention triennale d objectifs et de moyens ajoutée à la mise à disposition d une employée la concrétisent. Dix années de travail et d investissement d une poignée de bénévoles auront été nécessaires pour arriver à cette reconnaissance. La chasse est ancrée dans la plus pure tradition des Calédoniens, nos élus l ont compris! Leur écoute, leur compréhension et leurs initiatives sont louables tout comme l engagement des responsables fédéraux. Lors de la restitution des travaux du scientifi que Marc Colyn à La Foa, nous annoncions notre volonté de participer au projet de régulation des cerfs sauvages en tant que «partenaire sincère et déterminé» en insistant sur la transparence dans les mesures prises et appliquées. Le discours entendu, le centre de régulation du grand gibier en sera le garant. La machine est lancée : - Pour la création de territoires de chasse dont un projet en cours de réalisation traite de la mise à disposition des chasseurs de zones gérées par des associations communales sous couvert de la fédération. - Pour la régulation des zones particulièrement exposées aux dégâts occasionnés par le gros gibier, dans lesquelles des battues seront organisées sous l égide fédérale. A condition que les propriétaires des zones infestées acceptent de jouer le jeu en convenant de la nécessité de maîtriser le cheptel de cerfs. Nous devrons aussi tenir compte des besoins des hommes liés à la chasse nourricière : c est donc bien de régulation et non d éradication des cerfs qu il s agit. - Reste enfi n le moyen indispensable pour que l action participative des chasseurs soit effi cace : la mise à disposition d un nombre suffi sant d armes et surtout de munitions pour le grand gibier, ce que ne permet pas la réglementation en vigueur. Ces trois volets sur l orientation des chasses pour les trois années à venir resteront nos priorités! Une fois la parole engagée, l heure est à l action! Photos Fabrice Wenger Le 1 er juin : rénovation de la maison commune de Kouergoa (Boulouparis). Six jeunes stagiaires (deux filles et quatre garçons) vont passer quatre mois en chantier d insertion pour réaliser les travaux de la maison commune de leur tribu. Ce projet, d un montant de 8,7 millions, est financé à parts égales par l Etat et la Province Sud dans le cadre du contrat de développement 2006-2010. Environnement Le 5 juin : Journée mondiale de l environnement. La Province Sud a multiplié les actions pour cet événement annuel. Gros succès au «Jeudi du centre ville» du 7 juin où la Direction de l environnement a distribué des posters sur les espèces emblématiques. Une exposition itinérante de photos sur la biodiversité a sillonné les communes de la province durant trois semaines. A l IRD, des techniciens ont parlé «Energie et réchauffement climatique». Enfin, durant le week-end des 9 et 10 juin, les portes du Parc zoologique et forestier sont restées ouvertes gratuitement pour plus de 1 300 visiteurs. Chasse Le 8 juin : signature d une convention avec la Fédération de faune et de chasse de Nouvelle-Calédonie. La participation des chasseurs au contrôle des cerfs et l importance de la préservation des écosystèmes de la Grande-Terre ont incité la Province Sud à réitérer son soutien à la FFCNC en signant un partenariat sur trois ans. Les objectifs de la fédération, qui regroupe neuf associations, prévoient notamment la formation des chasseurs et la gestion de la chasse sur des domaines appartenant aux collectivités publiques. Enseignement Le 13 juin : Chic a deux ans! Pour fêter l anniversaire de Chic la coccinelle, symbole de l école sans violence, des animations ont été organisées dans les établissements scolaires (maternelles et primaires) par les équipes enseignantes et les enfants. Les parents, cordialement invités, ont pu par exemple assister à des débats avec les élèves-médiateurs, profiter des petits déjeuners offerts et admirer les spectacles préparés pour l occasion. Le programme Chic la coccinelle a été mis en place par la Province Sud en 2005 à la suite d un état des lieux sur la violence à l école. Le 22 juin : inauguration du parking du collège de Rivière-Salée. A la demande des professeurs du collège, qui se plaignaient de fréquentes dégradations sur leurs véhicules, la Province Sud a réalisé un parking de soixantesix places équipé d un portail électrique avec un contrôle d accès. Le coût global de cette réalisation est de 38,5 MF. La collectivité provinciale a accordé une aide de 50 MF au collège ; les 11,5 MF restants serviront à la signalisation, aux espaces verts, à l éclairage du parking et à l installation d un accès handicapés. Formation Le 12 juin : une formation pour les porteurs de micro-projets. Afin d accompagner les créateurs d entreprise dans leurs démarches, la DEFE (Direction de l économie, de la formation et de l emploi) a mis en place une formation gratuite de trois jours en partenariat avec la Chambre de métiers et de l artisanat et l ADIE (Association pour le droit à l initiative économique). Son contenu aborde toutes les étapes préalables à la création d entreprise comme le montage du plan de financement ou encore l analyse de la rentabilité de l entreprise. Pour plus de renseignements sur les prochains ateliers, vous pouvez contacter M. Grégory Becuwe à la DEFE au 23 28 30. Le 19 juin : cent-dix personnes en formation pour l usine de Goro. Quarante d entre elles suivront le DU Génie industriel maintenance et soixante-dix le DU Métallurgie. La sélection s est effectuée selon la méthode du recrutement par simulation, mise en place par le Service de l emploi et de la formation de la Province Sud. Chaque candidat passera ensuite un entretien de motivation avec l employeur. Les meilleurs entreront en formation pour cinq mois, avec à la clé un emploi d opérateur de procédé chez Goro Nickel. Du 25 au 29 juin : stage de caissière. Soixante-dix caissières seront embauchées en 2007 dans les deux hypermarchés de Nouméa et Dumbéa. Après une sélection par la méthode de recrutement par simulation, organisée par la Province Sud, dix candidats sur dix-sept ont été retenus (neuf femmes et un homme). Ils ont suivi un stage d une semaine en situation. Pour tout renseignement, contacter le Service de l emploi et de la formation de la Province Sud, tél. : 28 01 72. Culture Le 15 juin : une matinée au cirque. Cent-cinquante enfants et adultes de l APEI (Association de parents et amis de personnes handicapées intellectuelles) ont pu assister au spectacle du Magic Circus de Samoa grâce aux places offertes par la Province Sud. Clowns, trapézistes et acrobates ont enchanté petits et grands... Sports Le 24 juin : les femmes dans la course! La première édition de La Provinciale a vu la participation de plus de cent-dix concurrentes à Païta. Organisée par la Mission à la condition féminine de la Province Sud, associée à l AS- PTT, cette course a pour objectif de promouvoir la santé par le sport et de réunir les femmes en toute convivialité. La prochaine rencontre aura lieu le 2 septembre en baie de Sainte-Marie. Le 24 juin : concours de photos sous-marines. Vingt-sept plongeurs et photographes ont participé au premier concours de photos sousmarines organisé par la Commission audiovisuelle de la Fédération française d études et de sports sousmarins (FFESSM). L épreuve s est déroulée au récif Tabou près du phare Amédée. Les résultats ont été proclamés dans la soirée à l Hôtel de la Province Sud, après une sélection par le jury. Cinq lauréats ont été récompensés dans les catégories «ambiance», «faune», «macro» et «insolite». > page 4

zoom arrière Sébastien Rob a remporté un vif succès à La Foa. Après le concert, Les 21 et 23 juin il a dédicacé son premier album «Juste quelques minutes», enregistré grâce au soutien de la Province Sud dans le cadre de l aide à la création musicale. Chantons sous la pluie Eve Giet Malgré le mauvais temps, la plupart des manifestations proposées par la Province Sud dans le cadre de la Fête de la musique se sont déroulées comme prévu. Groupes de rock et de kanéka, danse et DJ, piano et chant lyrique : il y en a eu pour tous les goûts, de Nouméa à Moindou! Au Château Hagen, on a dansé sur les rythmes lancés par DJ Phil dans un décor féerique. Curieuse salle de concert mais acoustique parfaite pour le récital de piano et d airs d opéra donné dans l hémicycle de l Hôtel de Province. Vivre ensemble en province Sud Juillet 2007 > page 5

culture Trois jours, trois lieux A l école des arts par Florence Klein Sensibiliser les enfants aux différentes formes d art : c est l objectif du Passeport culurel, mis en place par la Province Sud en 2006. Pendant trois jours, des élèves de CM2 des écoles prioritaires sont immergés dans un bain artistique. Les écoles Louise-Michel de Bourail et Mauricette-Devambez de Rivière-Salée ont participé au premier Passeport de l année, du 20 au 22 juin. Ambiance. Au centre culturel Tjibaou : coutume et homme-lézard Aucun d entre eux ne parle ni ne bouge. Les enfants sont enveloppés du silence solennel de la coutume. L immersion culturelle est totale et immédiate. Ecouter les paroles de bienvenue, faire «le geste» en retour. Sur la natte, des manous, et autour, les grandes cases du centre culturel Tjibaou : «Les vieux de Djubéa-Kapone sont là. On ne les voit pas, mais ils sont avec nous», déclare le responsable coutumier du centre. Et c est parti pour trois jours : les instituteurs, eux aussi un peu intimidés, reprennent les rênes. Une classe va s installer au dortoir, l autre part déjà pour une visite guidée du chemin kanak. «Nous avons travaillé en amont sur la coutume, explique Cyril Ragonneau, enseignant. Les enfants ne sont pas familiarisés avec la tradition kanak». Ils n auront pourtant aucun mal à suivre l histoire de l homme-lézard, héros du chemin kanak qui surgit des brousses et guide les enfants mi-amusés, mi-effrayés, tout au long du parcours. Dans les allées et les cases contemporaines du centre, on presse le pas : un voyage dans le Pacifi que d aujourd hui où les enfants découvrent les poteaux océaniens sculptés, la légende originelle du pays maori, celle de l homme-oiseau du Vanuatu... Formes sculptées, tableaux gravés ou peints, la diversité interpelle : «T as vu le bonhomme, il est terrible», lance un élève devant un ancien guerrier. «C est quoi, ça?», s interroge un autre, le regard levé sur une sculpture longiligne symbolisant l igname. Au centre culturel, les enfants écouteront aussi les histoires d autrefois et s initieront aux pratiques artisanales. Le plein d émotions au théâtre de l Ile Autre décor, autre culture : au théâtre de l Ile, le lendemain, on joue Molière et Beaumarchais. Les extraits de la pièce «Maîtres ou valets» plongent les enfants dans un monde de fourberies et de quiproquos... pas si éloigné du nôtre. > page 6 Un autre regard sur la création artistique au centre culturel Tjibaou. Auparavant, les jeunes spectateurs avaient pu goûter à la scène grâce à des petits jeux de rôles. Objectif : ressentir et exprimer son émotion. Colère, tristesse et surtout rires se sont tour à tour emparés des comédiens en herbe. Chants a capella au conservatoire de musique Les voix s élèvent, «sans micro», fait remarquer la responsable ; les chanteurs, tout de noir vêtus, ont l air sévère : pour leur troisième journée, les élèves assistent à un concert de chant lyrique, au conservatoire de musique. Aux premières notes, les enfants se regardent en rigolant tout bas puis écoutent, plutôt subjugués par ce son nouveau et la beauté des chants qui se répondent. Touchés... mais pas pour longtemps. Malgré les intermèdes sur Pierre de Ronsard et la Renaissance, une certaine agitation envahit la salle. Les instituteurs se retournent en faisant les gros yeux. L impatience gagne les rangées. «Mais l essentiel réside dans la désacralisation des lieux et la découverte d une nouvelle forme de musique», commente Marie Picard-Destelan, chargée de l action culturelle à la Province Sud et initiatrice du projet. A l heure du départ, débriefi ng rapide devant le conservatoire : «Alors, qu est-ce qui vous a plu durant ces trois jours?». «Les veillées!!» répondent les petits élèves en chœur, avant de mentionner, en vrac, les grandes cases, les jeux théâtraux et... la cafétéria. Une profusion de découvertes qui provoquent l enthousiasme : c est peut-être d abord cela, s ouvrir au monde. Florence Klein Témoignages Karen, 10 ans Douce et tranquille, Karen observe et ne perd pas une miette des scènes nouvelles qui l entourent. «J étais déjà venue au centre Tjibaou avec ma mère, mais seulement à l intérieur. Sur le panneau, il y a ma langue, celle de Canala. J ai reconnu un mot parce que je la parle un peu. Téa Kanaké, il fait un peu peur.» Curtis, 9 ans Curieux de tout, Curtis se fait souvent reprendre par sa maîtresse. Très expressif, il vit une vraie découverte et se régale visiblement de cette sortie bien loin de la salle de classe. «J avais jamais fait la coutume. Ça fait drôle d être dans une vraie coutume, d habitude, on la voit à la télé. Je savais pas qu il y avait des cases de plusieurs formes et aussi que d autres personnes que Renzo Piano avaient fait des maquettes.» Anthony, 9 ans Un peu timide et attentif, Anthony semble très sensible au monde qui l entoure. Peutêtre un futur artiste? «J étais déjà venu avec ma mère au centre. J ai appris des choses : je ne savais pas que les cases étaient aussi grandes et comment elles étaient faites. J ai bien aimé la grande sculpture blanche de Papouasie.»

parlons-en par Sophie Poncin Une écoute attentive des femmes : quel que soit le lieu d échange, c est le rôle premier de la Mission à la condition féminine. La Mission à la condition féminine prend ses nouveaux quartiers Des projets plein les cartons, la Mission à la condition féminine s est installée dans de nouveaux locaux plus spacieux afin de mieux accueillir les femmes. Le point sur les actions de cette structure avec sa chargée de mission, Agathe Kpenou. Témoignages Hélène Halahigano «La Mission m a beaucoup aidée» A 27 ans, Hélène Halahigano, originaire de Lifou, est hémiplégique, paralysée du côté gauche. Volontaire et déterminée, elle a obtenu un BEP de secrétariat et s est toujours battue pour travailler et acquérir son autonomie. Maman d une petite fille, elle pratique également l athlétisme au sein de la ligue handisport. Elle a d ailleurs obtenu de bons résultats aux Arafura Games de Darwin, il y a quelques mois. C est donc tout naturellement qu elle a réussi à obtenir un contrat de travail en tant que secrétaire à la ligue handisport et de sport adapté. «Je suis allée voir Mme Kpenou pour qu elle me conseille afin d obtenir un contrat PPIC (Programme provincial d insertion citoyenne). La mission m a aussi aidée dans ma recherche de logement.» Alors que son contrat est sur le point de s achever, Helène remue ciel et terre pour trouver un autre travail car elle souhaite par dessus tout la stabilité professionnelle. La Mission à la condition féminine (MCF) vient de s installer au-dessus du «Relais» le centre de traitement des victimes et auteurs de violences conjugales au 14, rue Frédéric-Surleau. Ce nouveau local, situé également près du foyer Béthanie, permet une synergie car, rappelle Agathe Kpenou, «une de nos missions principales est la prévention de la violence conjugale». Ainsi, au rez-de-chaussée du bâtiment, des locaux sont mis à la disposition d associations telles que l Association pour la médiation en Nouvelle-Calédonie. «Nous réfléchissons à l utilisation des locaux attenants afin de proposer aux femmes d autres services et des activités.» L objectif est de Les clubs cyber-femmes La mise en place des clubs cyber-femmes dans les communes est une des initiatives originales de la MCF. Des femmes se réunissent une demi-journée par semaine et décident ensemble du thème qu elles vont aborder. répondre à leurs demandes quel que soit le domaine concerné : emploi, famille, éducation et même loisirs. «Nous souhaitons mettre davantage l accent sur ce dernier volet, insiste Mme Kpenou. Nous ne devons pas uniquement nous focaliser sur les problèmes. Il faut aussi penser au bien-être des femmes». Information collective Entourée d Ingrid Hayashi, la juriste de la MCF, d Anne-Marie Nemouare, agent délocalisé à La Foa et de la secrétaire, Catherine Corbin, Agathe Kpenou évoque le quotidien de la Mission. «Chaque femme est accueillie individuellement. Nous proposons d abord une écoute attentive et Après discussion avec un professionnel, les femmes rédigent un résumé sur ordinateur une bonne façon de s initier au traitement de texte qu elles envoient au site géré par la Mission. «Nous collaborons avec nous essayons de faire ensemble le point sur son parcours et les difficultés qu elle rencontre. Selon les cas, nous la dirigeons vers des professionnels dans divers domaines : emploi, médical, social...» Un soutien aux associations La MCF se doit d informer le plus largement possible sur les droits de la famille, la formation professionnelle, les budgets familiaux, la contraception, les aides sociales... Ses agents interviennent sur le terrain, dans les lycées ou les internats, dans les squats et les maisons de quartier. Elle propose, en outre, un soutien logistique à certaines associations subventionnées par la Province Sud : «Nous aidons, par exemple, les Ateliers de pédagogie personnalisée (APP) qui travaillent auprès des adultes dans le domaine de l alphabétisation.» Ces clubs fonctionnent à La Foa, Bourail, Dumbéa et bientôt à Saint-Louis. l association Les marchés de Bourail pour que les femmes puissent venir vendre leurs produits à Kenu In. Nous subventionnons aussi des projets culturels pour soutenir des voyages comme cela a été le cas avec l Association des femmes Kunié. Nous soutenons également un atelier de couture pour les femmes détenues au Camp-Est». «A chaque fois, conclut Agathe, il s agit de projets qui permettent de faire avancer la condition des femmes car notre mission est d abord de les aider à mieux vivre et à trouver leur place dans la société». Pour plus d informations www.cyberfemmes-nc.com www.province-sud.nc Contact Mission à la condition féminine de la Province Sud, 14 rue Frédéric-Surleau. Tél. : 25 20 47. Juliette Walenu «Monter ma boutique» Vêtue d un bel ensemble prune aux manches fendues, Juliette Walenu est fière de parler de ses créations. «J ai commencé à travailler avec la Mission à la condition féminine pour la Journée de la femme. Je réalise des modèles de robes mélanésiennes évolués. Je confectionne des ensembles jupes ou pantalons». A 56 ans, elle teint ses tissus dans son squat et coud, avec les moyens du bord, des modèles qui connaissent un beau succès. Talentueuse et créative, Juliette est même allée jusqu à créer sa marque pour protéger ses modèles : La perle grise du Pacifique. «La mission m aide et me conseille pour que je puisse monter une boutique en micro-projet.» Vivre ensemble en province Sud Juillet 2007 > page 7

quoi de neuf? nulle part ailleurs Eric Aubry Claire Garrigue Le retour des baleines Trois cents à cinq cents baleines à bosse (Megaptera novaeanglia) fréquentent les côtes calédoniennes chaque année entre juillet et septembre. Depuis l Antarctique, elles remontent vers les eaux tropicales pour se reproduire. Comme elles sont sensibles à toute perturbation, il est primordial de ne pas les déranger lorsqu on les observe depuis un bateau. Prix d excellence de la Province Sud D un montant de 200 000 F, le Prix d excellence récompense les étudiants ayant obtenu leur diplôme avec une moyenne générale d au moins 16/20 pour les fi lières universitaires et les écoles (avec diplômes reconnus par l Etat et à l exclusion des 3 e cycle), et de 14/20 pour les BTS. Les dossiers de participation peuvent être retirés à la Direction de l enseignement de la Province Sud, Bureau d information et d aide aux étudiants. Pour tout renseignement, tél. : 24 60 85. biae@province-sud.nc Vivre seul(e) avec un enfant Chaque mois, l équipe de la maison Soleil de Magenta (assistants sociaux et intervenants spécialisés) propose des soirées «Espace de paroles» où l on peut venir discuter librement sur un sujet choisi. Le thème de la séparation conjugale et de la monoparentalité sera abordé le 17 juillet prochain, de 18 h 30 à 21 h. Entrée gratuite et ouverte à tous. Plus de renseignements au 25 39 83. Une aide pour les femmes sans emploi La Bourse de la seconde chance, destinée à faciliter la formation professionnelle des femmes, est opérationnelle. Voici les détails de cette nouvelle aide à l emploi. Trouver un emploi lorsqu on n a pas de qualifi cation ou peu d expérience est particulièrement diffi cile. Mais comment suivre une formation professionnelle tout en gagnant suffi samment d argent pour vivre? Parce que de nombreuses femmes, pourtant motivées, ne parviennent pas à trouver un emploi stable, la mise en place d un soutien fi nancier a été voté en avril dernier par la Province Sud : la «Bourse de la seconde chance» est effective depuis le 1 er juillet. Se former pour travailler Pour pouvoir bénéfi cier de cette bourse, il faut : - suivre une formation ou avoir un projet de formation* ; «L a mise en place de Nouvelle-Calédonie Initiative (NCI) répond au besoin des entreprises qui n entrent pas dans le cadre de microprojets bénéfi ciant de l aide de l Association pour le droit à l initiative économique (ADIE) ou de celle de l Institut calédonien de participation (ICAP)», explique Isabelle Laran, responsable opérationnelle. Créée en novembre 2006, Nouvelle-Calédonie Initiative est une plate-forme appartenant au réseau France Initiative qui a déjà fait ses preuves en Métropole dans le domaine de la création et du développement d entreprises. NCI peut compter sur - résider en province Sud depuis plus de 6 mois ; - être inscrite comme demandeur d emploi ; - ne plus être scolarisée ; - avoir eu une activité professionnelle d au moins six mois consécutifs ou d un an en discontinu ; - être sans qualifi cation ou avoir une qualifi cation inadaptée au marché de l emploi actuel ; - faire l objet d un suivi social ou professionnel par les organismes compétents en Nouvelle-Calédonie. Si vous répondez à ces critères, vous pouvez vous adresser aux personnes ou structures suivantes : assistante sociale de secteur, Mission à la condition Création d entreprise Des prêts pour bien démarrer Vous avez un projet de création ou de développement d entreprise, mais vos moyens financiers sont insuffisants? L association Nouvelle-Calédonie Initiative peut vous aider grâce à des prêts sans garantie, ni intérêt. un réseau de partenaires locaux composés de collectivités - dont la Province Sud - d opérateurs institutionnels et d entreprises. Qui peut en bénéfi cier? L aide accordée par NCI consiste en l attribution d un prêt d honneur sans intérêt qui vient consolider les fonds propres. Elle concerne les projets de création ou de développement d entreprise dont l investissement est compris entre 4,8 millions et 20 millions de francs. «Le projet doit répondre à un objectif de développement économique qui favorise notamment la création d emplois et s implanter dans une zone La Bourse de la seconde chance facilite la formation professionnelle des femmes. féminine, Service de l emploi et de la formation de la Province Sud (SEF) où vous seront données toutes les informations utiles. Vous serez ensuite orientée vers le SEF où votre situation sera étudiée et votre projet de formation établi. Le dossier passera alors en commission d attribution de la bourse. Le montant mensuel de la Bourse de la seconde chance correspond à 80 % du SMG, soit 96 000 F. Les bénéfi ciaires pourront également recevoir 20 000 F par mois et par enfant non scolarisé pour pallier les frais de garderie. F. K. * Sont concernées uniquement les formations proposées par la Nouvelle- Calédonie et par la Province Sud. Contact Service de l emploi et de la formation de la Province Sud, tél. : 28 01 72. D autres informations sur le site : www.province-sud.nc L association Nouvelle-Calédonie Initiative peut vous aider à monter votre entreprise. géographique prioritaire», précise Isabelle Laran. Tous les secteurs d activité sont concernés. Le prêt d honneur peut varier entre 1,2 et 4 millions et permet d obtenir un prêt bancaire plus important. Pour l année 2007, le fonds de prêts de NCI s élève à 35 millions de francs. Les bénéfi ciaires sont dotés d un parrain qui leur fait profi ter de son savoir-faire en matière de gestion d entreprise au cours des premières années d activité. Lors du premier entretien, le demandeur fait le point sur l avancée de son projet. L étape suivante consiste à analyser le dossier et l étude de la faisabilité. Si le comité d agrément rend un avis positif, la responsable opérationnelle se charge du suivi de l activité. C. N. Nouvelle-Calédonie Initiative 15, rue de Verdun, bureau n 3. Isabelle Laran, tél. : 79 05 25 ou 24 40 14, fax : 24 31 04, e-mail : laran-nci@lagoon.nc Martial Dosdane > page 8

nulle part ailleurs Coup de pouce à la création littéraire Envie d écrire? De publier un manuscrit? La Province Sud encourage le développement des talents littéraires à travers deux dispositifs : l aide à l écriture et l aide à l édition. La Province Sud s est engagée depuis 2004 dans une politique de soutien à la création artistique afi n de favoriser l émergence de nouveaux talents. Ainsi ont été mises en place des bourses dédiées à l audiovisuel (concours de scénario et de réalisation de fi lms de fi ction), à la création musicale, à l exposition ainsi que deux aides destinées aux écrivains en herbe. D un montant de 600 000 F, l aide à l écriture permet à un auteur résidant en province Sud de se dégager de ses contraintes matérielles pour se consacrer à l écriture d une œuvre littéraire. Le dossier de candidature doit comporter, entre autres, un synopsis de l histoire ainsi qu un chapitre rédigé. Ces deux ouvrages, publiés chez Grain de Sable, ont remporté le concours d aide à l édition 2006. Alain Nogues, lauréat de l aide à l écriture 2006 «Ecrivain à mi-temps» L aide à l édition permet, quant à elle, la prise en charge des frais de publication de l œuvre littéraire d un auteur, à hauteur de 600 000 F. Cette aide vient également soutenir l édition locale, puisque l éditeur doit avoir son siège social en Nouvelle-Calédonie. Elle est attribuée en priorité à ceux qui ont déjà bénéfi cié d un soutien à l écriture. F. K. Infos pratiques Les dossiers d inscription peuvent être retirés dès maintenant. La date de clôture du dépôt des dossiers est fixée au 10 août pour l aide à l écriture et au 27 août pour l aide à l édition. Direction de la culture de la Province Sud, Immeuble Gallieni II, 12 rue de Verdun, tél : 24 60 90. «J avais déjà rédigé une première version de mon roman Le vert de l île l année dernière mais je n étais pas satisfait. Je suis formateur à la Mission d insertion des jeunes. Cette année, grâce à la bourse, j ai pu passer à mi-temps et je consacre actuellement tous mes après-midi à l écriture. J ai écrit un premier roman Les dieux dans l arbre que je vais certainement présenter cette année pour une aide à l édition. Mon but est bien sûr de devenir écrivain à plein temps... mais je sais que ce ne sera pas facile.» www.province-sud.nc quoi de neuf? Aide aux stages à l étranger pour les étudiants La maîtrise d une langue étrangère et l expérience d une pratique professionnelle à l étranger sont indispensables pour certaines fi lières. C est pourquoi la Province Sud a mis en place une aide destinée aux étudiants en BTS d animation et gestion touristique locale (pour le stage de fi n de 1 re année), de commerce international (pour le stage de début de 2 e année) et de l Ecole de gestion et de commerce (stage de 3 e année). L aide comprend une indemnité de voyage (sur l Australie, la Nouvelle-Zélande ou le Japon) et un forfait hebdomadaire. Date limite de dépôt des dossiers le 31 octobre à la Direction de l enseignement de la Province Sud, Bureau d information et d aide aux étudiants. Pour tout renseignement, tél. : 24 60 85. dens.bourses.etudiants@province-sud.nc Marc Le Chélard Un wharf tout neuf à Port Boisé Les bateaux peuvent désormais accoster dans la baie de Port Boisé grâce à un wharf de 35 mètres de long dont la construction vient de s achever. Ce projet, réalisé par la Province Sud pour 90 millions de francs, accompagne le développement économique de la région de Yaté. De plus en plus fréquentée, la baie de Port Boisé ne pouvait plus se passer d un wharf. Entre les bateaux de plaisance, la navette de Le gîte Kanua s agrandit L extension du gîte Kanua va également renforcer l afflux de visiteurs dans la région. «Le gîte va être transformé en un établissement hôtelier trois étoiles, explique le gérant, Robert Atiti. Nous Goro et les pilotines qui guident les navires depuis l entrée de la passe de la Havanah le trafi c maritime y est de plus en plus dense. Ce nouveau wharf, situé à l emplacement d un ancien ponton minier, autorise l accostage de navires jusqu à 25 mètres et allons rénover les bungalows existants et en construire quatorze nouveaux à la place du terrain de camping. La partie restauration va être doublée. La construction du wharf dans la baie est une Le nouveau wharf autorise l accostage des navires jusqu à 25 mètres. de 60 tonnes maximum. Un point de départ pour les excursions Côté touristique, le wharf et sa rampe de mise à l eau sont déjà adoptés par les excursionnistes : Port Boisé est en effet un point très bonne chose car elle va permettre de développer des activités touristiques tournées vers la mer». Les travaux d extension du gîte démarreront en octobre 2007 pour s achever en de départ idéal pour atteindre en quelques minutes des sites exceptionnels comme l Aiguille de Prony. Kanua Plaisance, géré par le gîte Kanua et Air-mer Loisirs, propose dès juillet des sorties en catamaran à partir de la baie pour observer les baleines. F. K. janvier 2009. Durant cette période, le gîte sera fermé. Une annexe, avec restaurant et camping, ouvrira à partir d octobre dans la baie voisine de Kué. Renseignements au 46 90 00. Martial Dosdane Les personnes âgées moins isolées grâce à Sociatel A partir du mois de juillet, les personnes de 60 ans et plus qui relèvent de l aide sociale peuvent bénéfi cier du dispositif «Sociatel» créé par la Province Sud en partenariat avec l OPT. Sociatel offre l installation d une ligne téléphonique, la mise à disposition d un téléphone fi xe, adapté aux mal voyants, à un coût de 150 F par mois, l abonnement téléphonique au prix de 200 F par mois au lieu de 1 750 F, un forfait de 2 000 F par mois (soit près de 5 heures de communication) et l accès téléphonique aux services suivants : aide médicale et services de la DPASS, CAFAT, Pôle gérontologique, Association Asamad. Les personnes concernées recevront un courrier de la DPASS ainsi qu une attestation. Il leur suffi ra de la présenter au bureau de l OPT de leur choix pour bénéfi cier de ce dispositif. Vivre ensemble en province Sud Juillet 2007 > page 9

sur le terrain Diabolo et rolla-bolla Le monde enchanté de Pascale par Philippe Régnier Depuis avril 1991, l école de cirque de Nouvelle-Calédonie enseigne aux jeunes l art du jonglage, de l acrobatie, du diabolo... Une école dont Pascale Flotat, 33 ans, s occupe depuis maintenant trois ans. En ce vendredi matin, l ambiance est studieuse à l école de cirque. Aux quatre coins de la pièce de la salle de sport Ernest-Veyret de Rivière-Salée, on revoit ses gammes. D un côté les trapézistes effectuent leurs arabesques, tandis qu un peu plus loin une jeune fi lle, parapluie à la main et cerceau tournoyant autour de la taille, marche d un bout à l autre d un fi l de fer sur un air de la comédie musicale «Grease». Dans cette salle de classe un peu particulière, les diabolos ont remplacé les stylos ; le trapèze le cahier de texte, les tapis de «Travailler en s amusant» Emeline, 15 ans, pratique le jonglage depuis 8 ans : «On travaille en s amusant car ce n est pas strict», raconte l adolescente pour qui la découverte du fil et de l équilibre a été un véritable coup de foudre. «J adore. Cela m apporte du plaisir et de la détente», ajoute-t-elle. sol les pupitres et le rollabolla les tables de multiplication. Justement, le rolla-bolla c est la spécialité de Maëlys, 14 ans. Debout sur quatre planches posées sur un cylindre en plastique, l adolescente cherche son équilibre. A ses côtés, Pascale Flotat. Cahier de notes à la main, elle prodigue ses conseils avisés comme le ferait une grande sœur : «Serre ton corps! Serre! Allez maintenant tu m enlèves le 4 e étage.» Un cirque nouveau Voici trois ans, Pascale a pris le relais d Isabelle Giang comme responsable pédagogique de l école. Rien ne la prédestinait pourtant à endosser ce rôle : «Au début des années 90, mes sœurs participaient à un stage avec Isabelle. Elles m ont raconté que c était super. Je leur ai rétorqué que le cirque ne m intéressait pas.» A cette époque, seul le basket retient son attention. Mais Pascale fi nit par craquer et c est la révélation. Celle qui ne jurait que par la balle orange découvre le jonglage et l équilibre. Trois ans plus tard, la Calédonienne tente sa chance en France. Présélectionnée dans une école de cirque renommée, elle est fi nalement recalée : «Je maîtrisais la technique, raconte-t-elle, mais il me manquait tout le reste : la danse, la mise en scène, la comédie». Une expérience douloureuse pour ce petit bout de femme. L épisode va pourtant marquer de son empreinte l enseignement de Pascale à l école de Nouméa. «Aujourd hui, nous ne sommes plus dans le cirque traditionnel Au cirque, on peut tout inventer mais dans le cirque nouveau où l expression scénique est essentielle», précise la responsable pédagogique. Elle décide alors d introduire dans ses cours des notions de théâtre et de danse en organisant des stages avec par exemple la compagnie Equinoxe ou le célèbre jongleur français, Jérôme Thomas. L imagination au pouvoir Et les enfants se prennent au jeu. «Avec le cirque, on n a pas de limite», s écrie Maëlys toujours en équilibre sur son rolla-bolla. L imagination prend ainsi le pouvoir. «On peut tout inventer. Un rouleau peut se transformer en planche de surf sur des vagues, les balles peuvent devenir des bulles de savon ou bien des pommes à croquer», décrit, dans un large sourire, Pascale. Chaque semaine, ce sont plus de 90 élèves, âgés de 6 à 16 ans, qui viennent s amuser avec un monocycle, jongler avec un diabolo ou marcher sur une énorme boule de couleur. Chacun peut trouver son atelier en fonction de ce qu il aime mais rien n est facile. Il faut faire preuve de discipline, d envie, de motivation et surtout de persévérance, car chacun va à son rythme. «Un enfant peut mettre six mois pour faire un mouvement! Cela n a aucune importance. L essentiel, c est de pouvoir le valoriser.» Pascale Flotat, responsable pédagogique de l école. En seize ans, l école de cirque a pris de l ampleur. Elle accueille aujourd hui plus de 90 élèves. Formations aux métiers du cirque L école de cirque de Nouvelle-Calédonie (elle n est plus l école de cirque de Nouméa depuis mars 2007) est soutenue par la Province à hauteur de 4 millions par an. Des conventions de partenariat avec des écoles de formation aux métiers de l art du cirque en Métropole sont en cours d élaboration. Actuellement, Alexandre Fournier, jeune étudiant ayant remporté le Prix d encouragement artistique en 2006, suit un cursus à l école supérieure des arts du cirque. Ecole de cirque tél. : 28 76 78. Photos Fabrice Wenger > page 10

loisirs Vacances de juillet programme des activités sportives Voici les animations proposées par les éducateurs de la Province Sud durant la semaine de vacances du 23 au 27 juillet. Ne tardez pas à y inscrire vos enfants! Multisport Animations multiactivité à Nouméa encadrées par les éducateurs sportifs de la Province Sud (volley, tennis, foot, basket, athlétisme, handball, rugby, course d orientation...) à Magenta et Rivière-Salée, de 8 h à 11 h. Renseignements et inscriptions au 24 35 95 ou 24 38 64. Gratuit. Animations multiactivité dans l Intérieur : communes de Bourail, La Foa et Boulouparis, de 9 h à 12 h. Tél. 81 07 79 (M. Deback). Gratuit. Camp de vacances à Poé : le tout nouveau centre d accueil de Poé, situé en bordure de plage, accueille ses premiers vacanciers. culture Renseignements au 24 38 64 ou 24 35 95. Ecole provinciale de voile L école de voile propose de nombreuses activités. Moussaillon 4-6 ans, 9 000 F la semaine en demi-journées. Optimist 6-13 ans : 9 000 F la semaine en demi-journées. Open-Bic 10-13 ans (niveau jaune acquis) 9 000 F la semaine en demi-journées. Planche à voile 10-17 ans : 9 000 F la semaine en demi-journées. Kayak 10-17 ans : 5 000 F la semaine en demi-journées. Kayak/Optimist 8-13 ans : Premier Forum du patrimoine Le premier Forum du patrimoine se tiendra du 26 au 28 juillet à la CPS. Conférences et ateliers-débats se succéderont en présence de professionnels calédoniens mais aussi métropolitains et australiens. Objectif : écrire les grandes lignes de la future charte du patrimoine. Eglise, maison, tertre de case... Qui n a jamais été ému devant un lieu ancien? Là où les vestiges témoignent de ce que furent les conditions d existence des générations passées. Préserver les traces de jadis contribue à conforter l identité culturelle des hommes au fi l du temps. Irremplaçable et donc précieux, ce patrimoine a besoin d être protégé et parfois restauré. La préservation du patrimoine culturel relève de la compétence provinciale : si des programmes de restauration et de préservation sont engagés, de nombreuses lacunes subsistent encore, notamment en matière de réglementation. Une politique globale Ce Forum du patrimoine, lancé à l initiative de la Province Sud, va permettre de faire le point sur les actions existantes et sur celles à entreprendre. Les institutions concernées du territoire, comme les communes, les autres Provinces ou le gouvernement prendront part aux débats afi n que soit engagée une réfl exion à l échelle du pays. L expérience de spécialistes métropolitains et 14 000 F la semaine en journées complètes (prévoir le repas). Planche/Kayak 10-17 ans : 14 000 F la semaine en journées complètes (prévoir le repas). Nouveau : des stages à la carte Afi n de mieux répondre aux demandes, l école de voile propose désormais des stages d une semaine à la carte. Toutes les formules sont possibles. Exemples : planche/open- australiens permettra d enrichir le propos. A ce titre, la charte de Burra sorte de cahier des charges en matière de patrimoine établi par les Australiens servira de fi l conducteur tout au long du forum. «Nous avons une part d histoire commune avec les Australiens, souligne Sonia Bic, Optimist/Open-Bic, kayak/ Optimist, planche/planche, etc. (à partir de 8 ans pour les stages kayak/optimist, 10 ans pour les autres supports). Les tarifs sont ceux de la demijournée dans l activité concernée ; par exemple : un stage composé de planche à voile le matin et de kayak l après midi coûtera 14 000 F (9 000 F + 5 000 F ). Une animatrice encadrera la pause déjeuner (ne pas oublier le piquenique) et mettra en place des L école provinciale de voile propose désormais des stages d une semaine à la carte pendant les vacances. animations en attendant l activité nautique de l après-midi. Une garderie est désormais organisée de 16 h 30 à 17 h. Tarif réduit pour les bénéfi ciaires de la bourse scolaire ou de l aide médicale. Gratuit pour les enfants des foyers de l aide sociale. Il est impératif de s inscrire! Tél. : 27 43 36. epv@province-sud.nc Infos pratiques Le forum se déroulera les 26, 27 et 28 juillet de 8 h à 17 h 30 à la CPS. Les matinées sont consacrées aux conférences (entrée libre). Les après-midi sont réservés aux ateliers. Pour y participer, il suffit de s inscrire le matin. Renseignements au 24 60 90. Pour connaître le programme détaillé du forum, rendez-vous sur le site de la Province Sud : www.province-sud.nc Trois jours de conférences et d ateliers pour faire le point sur les actions à mettre en place dans le domaine du patrimoine. Lagarde, 1 re vice-présidente de la Province Sud, comme les vestiges du bagne. Nous connaissons également des conditions climatiques similaires. D une manière plus générale, il est important de profi ter des expériences déjà menées pour éviter les écueils». Responsables culturels et d urbanisme, techniciens, architectes, entreprises, particuliers : pour la première fois, toutes les personnes concernées pourront échanger sur le sujet et prendre conscience, dans un premier temps, des multiples enjeux liés au patrimoine. F. K. Vivre ensemble en province Sud Juillet 2007 > page 11 Marc Le Chélard

histoires de familles Une demi-lune de miel au Receiving par Rémi Subervie Dans leur maison de Rivière-Salée, il n est pas nécessaire d insister pour que Ferdinand et Josette évoquent leur passé, elle sur la saga familiale et lui sur ses souvenirs de guerre. Avec verve et humour, tous deux racontent leur histoire. Josette, 72 ans née Bull, est Calédonienne depuis sept générations, alors que Ferdinand Courtot, 85 ans, ne l est «que» depuis six générations. La nuance est faible mais à chacun ses petites fi ertés. Pour les Courtot, tout a commencé par quatre frères venus de Champagne pour cultiver une concession de café à Voh. La commune de Ferdinand, même s il préfère dire qu il est né à «Voh les vaches». Josette est née à Boulouparis. Les Bull sont venus d Irlande du Nord pour une concession au Col des Pirogues. Face aux diffi cultés, ils sont partis aux Indes où ils sont restés quatorze ans avant de décider de revenir en Calédonie pour s installer défi nitivement à Nassirah. «Le général de Gaulle parlait trop fort» Ferdinand est élève offi cier mécanicien à bord du Capitaine Illiaquer, un minéralier-charbonnier de la SLN, quand la guerre éclate. Le 1 er décembre 1940, il s engage aussitôt dans les Forces Navales de la France Libre (FNFL). Après quelques semaines d entraînement à Sydney, il rejoint Londres en février 1941, via le canal de Panama et Glasgow. Il y rencontrera le général de Gaulle. «On en avait peur. Il parlait trop fort.» En novembre 1941, le jeune soldat embarque comme mécanicien sur une grosse vedette de chasse aux sous-marins qui rejoint la mer Rouge. Il participe à la surveillance du canal de Suez et du port d Alexandrie ainsi qu à la protection de convois de pétroliers. Il termine la guerre à Beyrouth, au Liban. Hospitalisé à Damas, en Syrie, pour une bronchopneumonie, il regagne ensuite Marseille puis Paris. En 1947, l enfant du pays rentre, bardé de médailles, à bord du Ville de Strasbourg. Explosion à bord Ferdinand a une vision assez pragmatique de sa rencontre avec Josette : «Il n y avait que la barrière à traverser. C était dans les demi-lunes du Receiving». Ils se marient en 1953. Ferdinand exerce différents métiers avant d arriver en 1952 à la société Acétylène et Oxygène, à Saint- Ferdinand et Josette ont tous deux une excellente mémoire et aiment raconter leur histoire aux visiteurs. Quentin. Il y est «volontaire pour faire pompier». Pendant la guerre, il avait reçu un témoignage offi ciel de satisfaction pour avoir éteint en 1943 le feu d un canon sur son bateau. Il n a pas la même chance le 6 avril 1956 quand un incendie se déclare dans un générateur d acétylène. Il y perd un œil. «A ce moment-là, je faisais des confitures, se souvient Josette. J ai entendu l explosion. Un petit garçon est venu me dire qu il était mort. Je suis tombée dans les pommes». Boutiques et automobiles À partir de 1954 et jusqu en 1962, Josette tient une petite épicerie au Receiving. Fin 65, elle achète avec son frère un fonds de commerce au Quartier Latin : «Le pigeon vert». Elle arrête au bout de deux ans pour se consacrer à ses quatre fi ls. Mme Courtot reprend ensuite le travail comme ménagère à l Agence pour l emploi avant de fi nir comme standardiste à l inspection du travail. Quant à Ferdinand, il entre en 1961 aux Messageries automobiles, rue de la Somme, comme magasinier. Entreprise qu il quitte en 1970 pour fi nir sa carrière chez le concessionnaire Mercedes. C est l année où le couple s installe à Rivière-Salée. Après 54 ans de mariage, Josette et Ferdinand vivent tranquillement leur retraite. Leur secret? «Il ne faut pas se disputer.» Les premiers Calédoniens au combat, ici à «Skeegness», en Angleterre, en 1941. Les Calédoniens sont marqués d une croix ; de gauche à droite et de haut en bas : Victor Sautron, Louis Peyras, Johnny Neugy, Kako, Trévor Underwood, Jules Abdallah, Sandouli Kointa, Louis Perraud, John Nichols, Ferdinand Courtot, Akapou Wayaridri, Michel Kouka, Daniel Medard, François Fao, Pierre Moindo, Wasso, Raymond Wabealo, Déméné Palane, Harry Wacici et au centre le commandant Courtin, offi cier principal des équipages. Arbre généalogique simplifié Grande famille, petite île «Avant, les gens se mariaient entre cousins et cousines», assure Josette. Comme toujours, on se dit que ça n arrive qu aux autres. Mais Mme Courtot a découvert le contraire : «J ai appris plus tard, au décès d une tante, que ma grand-mère était une Courtot.» En effet, son grand-père, Joseph Bull, a épousé Louise (dite Cécile) Courtot qui est en fait la sœur du grand-père de Ferdinand. «Ce n est pas facile à apprendre. Surtout que je l ai su à 40 ans. Ce qui nous a mis sur la voie, c est qu on allait toujours dans la même famille, d un côté comme de l autre!» Le grand-père Bull et la grand-mère Courtot. col. Courtot col. Courtot Erratum Le mois dernier une erreur s est glissée en page 11. Il s agissait de Maurice Giguet et non Boris, comme écrit par erreur. > page 12

à 22 000 km Myriam Sarg la passion du théâtre par Elisabeth Philippe A 19 ans, la jeune Nouméenne a décidé de partir pour Paris et de devenir comédienne. C était il y a bientôt cinq ans. Un caprice de Myriam? Plutôt un rôle taillé sur mesure tant elle a l amour du théâtre chevillé au corps. T out feu, tout fl amme, Myriam Sarg. A 23 ans, cette brune au tempérament volcanique, rêve de brûler les planches. Voilà quatre ans que la jeune femme a quitté Nouméa pour tenter sa chance à Paris. Un brin Rastignac, elle avoue avoir déboulé dans la ville de lumières «avec plein de rêves de gloire». Et la volonté tenace de les réaliser. L aspirante comédienne s inscrit alors au prestigieux Cours Périmony, une école d art dramatique, et prend même un pseudonyme. De son vrai nom Myriam Gras, elle juge l anagramme Sarg, «plus glamour sur une affi che». Un peu décalée... Une coquetterie de starlette? Certainement pas. Myriam est très loin de ce type de cliché pailleté. Elle reçoit chez elle, à deux pas de Montmartre, en tenue décontractée, avec du reggae en fond sonore. Spontanée et chaleureuse, elle annonce d ailleurs très vite la Paris est mon tremplin pour la Nouvelle- Calédonie couleur : «Mon univers est plutôt tragi-comique, explique-t-elle de sa voix légèrement rocailleuse. J adore me servir des drames pour les banaliser et même les rendre drôles». Dans ce registre, son modèle absolu n est autre que le comique Gad Elmaleh. Comme lui, Myriam aimerait se lancer dans le one-woman-show. Et elle possède, à n en pas douter, l énergie nécessaire à une telle ambition. «Lors de notre Myriam, qui a passé son enfance sur un voilier, sait aussi apprécier la vie parisienne. audition de fin d année, devant des professionnels, j ai présenté un petit sketch, raconte-t-elle. Trois personnes m ont rappelée. Elles avaient apprécié ma personnalité, mon côté un peu décalé». Révélation au collège Baudoux Une singularité qui n a rien d artifi ciel. Elle lui vient de son enfance hors normes, digne des aventures de Robinson Crusoé. «J ai vécu 17 ans sur un bateau construit par mon père, avec mon frère et ma mère. Nous vivions la plupart du temps sur des îles désertes et mangions le poisson pêché par mon père. Mes parents gagnaient un peu d argent en faisant du troc. En Australie, on revendait les colliers achetés en Malaisie ou en Thaïlande.» Même une fois posée à Nouméa, la famille continue à vivre neuf ans sur son voilier. Quand elle débarque dans la capitale calédonienne, Myriam a huit ans. Premier contact avec l école et les autres enfants. «Je me sentais différente des autres. Un peu seule.» Mais elle sait s adapter. En quatrième, au collège Georges Baudoux, elle découvre le théâtre. Une révélation. «J ai suivi des cours et j ai eu l opportunité de rencontrer de nombreux metteurs en scène de Nouvelle-Calédonie : Marie-Françoise Delposen, Valérie Binsse ou encore Isabelle De Haas. Ce sont ces personnes qui m ont encouragée à aller à Paris.» Un tremplin pour la Nouvelle-Calédonie Mais pour Myriam, ce passage par la case Métropole n est pas une fi n en soi. «Paris est mon tremplin pour la Nouvelle-Calédonie», assure-t-elle. D abord parce que la qualité de vie calédonienne lui manque. La chaleur, la mer... A terme, elle envisage donc de revenir à Nouméa «pour transmettre à d autres ce que j ai appris». Débordante de projets, elle parle, en vrac, de monter un cours de théâtre, un festival... En attendant, elle rentre pour deux mois à Nouméa cet hiver, rejoindre sa mère, sous-directrice du secteur Le Cours Périmony Fondée par le comédien Jean Périmony, cette école a formé des artistes aujourd hui célèbres. Parmi eux : Fanny Ardant, Jean- Pierre Bacri, François Cluzet, Sabine Azéma ou encore la jeune Sara Giraudeau qui a reçu, cette année, le Molière de la révélation féminine. Inscription Il faut compter 170 euros (environ 20 000 FCFP ) pour une inscription sur trois ans et ensuite 315 euros (près de 38 000 FCFP ) par mois. Un concours permet aux personnes qui ont déjà suivi des cours (privés ou conservatoire) d entrer directement en deuxième année. Scolarité Les cours se déroulent sur deux ou trois ans, par session de 10 mois. L école privilégie une approche pragmatique du métier. Contact Cours Périmony 38 rue des Saules 75018 Paris Tél. : 01 44 56 07 15. médico-social de la Province Sud et son père, entrepreneur. Mais dès septembre, elle retrouvera le rude climat parisien pour poursuivre sa formation. Elle compte monter «Les Bonnes» de Jean Genet, avec deux amies et espère un jour présenter cette pièce à Nouméa. Pourquoi pas dans le cadre du Festival Equinoxe? Avec sa fougue, son caractère bien trempé et son talent en bandoulière, nul doute qu elle y parvienne. Vivre ensemble en province Sud Juillet 2007 > page 13

détente La Province Sud recherche Un expert fonctionnel pour l accompagnement et la formation aux actions financières (Direction des affaires financières et de l informatique) Poste à pourvoir immédiatement Missions principales : sous l autorité du responsable de l accompagnement et de la formation aux actions fi nancières : mettre en place et adapter les procédures fi nancières et budgétaires induites par les nouveaux outils informatiques de gestion en complément de l action existante ; animer et coordonner le réseau des utilisateurs, comptables ou gestionnaires des fi nances provinciales ; accompagner les utilisateurs, animer des formations initiales et des formations thématiques complémentaires en fonction des besoins. Connaissances: minimum Bac + 2 (gestion fi nancière, comptabilité, administration publique, droit) ; expérience de cinq années minimum dans la gestion budgétaire et fi nancière d une collectivité ; expertise des techniques professionnelles (fi nances publiques, comptabilité publique et privée) ; maîtrise de la gestion par AP/CP ; maîtrise de l outil informatique (logiciel de comptabilité publique type ASTRE, Word, Excel) Qualités : relationnelles et aptitude à l animation de groupe, capacité d analyse et de synthèse, rigueur et esprit d initiative, disponibilité. Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter Isabelle Raobelina au 24 44 03, mail : dafi @province-sud.nc Les candidatures doivent parvenir à la Direction des ressources humaines de la Province Sud service de gestion du personnel et de la rémunération 55, rue Georges Clemenceau B.P. 3215 98846 Nouméa cedex, au plus tard le : 20 juillet. Bol d air par Corinne Nguyen «A» comme... apnée Retenez votre souffle et ouvrez les yeux : le monde du silence s ouvre à vous! Pour découvrir les merveilles du lagon et se sentir comme un poisson dans l eau, rien ne vaut un petit stage d apnée. Que l on soit débutant ou confirmé, l école professionnelle de plongée libre «A comme apnée» propose des cours pour adultes, enfants (8-11 ans) et adolescents (12-17 ans). Les élèves sont initiés à la relaxation et aux techniques de ventilation propres à la plongée libre. Les leçons théoriques et pratiques sont données à la piscine de Rivière-Salée et sont complétées par des sorties en milieu naturel. En plus des cours, l école propose à tous des randonnées palmées sur des fonds ne dépassant pas 4 à 6 mètres. L équipement indispensable pour la randonnée palmée comprend : la combinaison, les palmes, le masque et le tuba. Tarifs : Cours à la piscine de Rivière-Salée : pour les adultes, forfait 8 cours/mois : 9 500 F ; pour les enfants : forfait 4 cours/mois : 6 000 F. Sortie lagon : adulte 4 500 F la demi-journée et 8 000 F la journée. Des stages sont organisés pour les enfants et adolescents au prix de 24 000 F, plus les frais de déplacement hors Nouméa et éventuellement la location de la combinaison. Pour tout renseignement : Philippe Hardouin au 76 71 74. Mathurin Derel Sortie le 18 juillet M M O T T Solution du mois dernier Le mot à trouver était : BARRAGE «Little Children» Film d aventure australien de Rolf De Heer. Des Présenté images au ou Festival des idées de peuvent Cannes choquer. 2006 Présenté en Compétition au 32ème Festival dans la section Un Certain Regard. du Film Américain de Deauville. «10 canoés, 150 lances Drame américain de Todd Field. 2h20. VOSTF et 3 épouses» Le mot à trouver était : TAMANOU > page 14

détente Sorties Danse Souviens-toi. Le spectacle de la Pietragalla Compagnie s interroge sur les questions de l enfance et se construit comme une succession d instants intimes réinventés par le geste. Les fi lms projetés sur scène, instants volés de l enfance des deux danseurs, pourraient être les nôtres. Ils donnent à la pièce une dimension universelle. Les 20, 21, 27 et 28 juillet et le 29 juillet à 18 h, salle Sisia, centre culturel Tjibaou, tél. 41 45 45. gramme : Edou, Triban Klan, Shot Gun, Kirikrist, Jeanne Hué, Lélé, Kalagala, Simply Roots, Stéphane Fernandez group. Les 20 et 21 juillet à 20 h au Café Le Mouv, tél. : 41 15 18. Acoustique au cœur de Maré. En première partie, Sabrina et Jamila invitent les amateurs de musique acoustique à redécouvrir le kaneka. En seconde partie, les Korbos formation issue des groupes Gurejele et Taremen vous enchanteront par des mélodies et des chœurs aux accents sincères. Les 13 et 14 juillet à 20 h au théâtre de Poche, tél. : 25 07 50. Expositions «La Marine en Nouvelle- Calédonie», exposition photographique. Du 21 au 28 juillet à la bibliothèque Bernheim. «Vos papiers, s il vous plaît». A l occasion du 60 e anniversaire de l accession à la citoyenneté pour tous, le musée de la Ville propose de parcourir, à travers une exposition, les différents statuts qui ont régi la vie des habitants de la Nouvelle- Calédonie pendant près de cent ans. Jusqu au 14 août 2008 au musée de la Ville. Wëibë ca wëibë «Etre, ne pas être». Originaire de Koné, Yolande Moto expose ses premières œuvres en 1993 avec l association Djinu- Owa. S inspirant des valeurs de sa culture, Yolande Moto réalise des peintures à l encre, à la gouache, ou à l acrylique. Le thème de cette exposition très colorée est, comme le précise l artiste, «le cœur des hommes. Nos actes, positifs ou négatifs, réflètent nos pensées et nos choix». Jusqu au 23 septembre, salle Kavitara, centre culturel Tjibaou, tél. : 41 45 45. Week-end culturel Escale en pays Iaai. Un week-end d immersion dans la culture d Ouvéa. Au programme : danse traditionnelle, Exposition «A la recherche de la recherche». Installations présentées par les artistes plasticiennes Dominique Berton et Pascale Desroches-Daudel. Du 12 juillet au 11 août en salle Eiffel de la bibliothèque Bernheim. chant, musique moderne et folk, vannerie, médecine ancestrale, art culinaire, jeux d autrefois, artisanat (sculpture, peinture, couture...). Les 14 et 15 juillet de 9 h à 17 h au centre culturel Tjibaou, tél. : 41 45 45. Musique Nomad festival propose le meilleur de la musique calédonienne actuelle. Elle se décline sous toutes ses formes avec des infl uences variées. Au pro- Doulce mémoire, de l ensemble vocal Pulcinella, est composée de trois soprano, Bérénice Hennebois, Laetitia Martorana et Florence Montana, et de Maria-Fernanda Merceron (mezzo-soprano), Jean- Jacques Miera (baryton), Véronika Antoniouk (clavecin) et Jean-Pierre Cabée (luth). Au programme : Claude Lejeune, Josquin des Près et Clément Janequin. Le 20 juillet à l auditorium du conservatoire de musique de Nouvelle-Calédonie. Réservations à la Clé de Sol, 19, avenue Foch. M M O T T Sur la grille par Bernard Champagne Votre province en questions 1. Qui découvrit et nomma la Baie de Saint Vincent? a. Capitaine Reven b. Capitaine Kent c. Lapérouse 2. Qu est-ce qu un rémora? a. Un poisson-pilote b. Un poisson-volant c. Un poisson-chat 3. En 1864, quel nom portait le lac en T? a. Grand Etang b. Bassin du bois bouchon c. Lac Latour Solutions : 1b, 2a, 3c, 4b, 5b, 6c. 4. Qu est devenue aujourd hui l ancienne rhumerie de Dumbéa? a. Un musée b. Une auberge c. Un entrepôt 5. Combien la commune de Thio compte-t-elle d habitants? a. 1 743 b. 2 743 c. 3 743 6. La baie des Tortues est gardée par : a. Un cagou b. Une poule pondeuse c. Un bonhomme Elle tourne la tête au vent. Solution dans le prochain numéro COURRIER SUD - BP L1, 98849 Nouméa cedex - Tél. : 25 81 22 - courriersud@province-sud.nc - Edité à 60 000 exemplaires par la Province Sud - Directeur de la publication : Pierre Gey - Directrice de la rédaction : Brigitte Claudel - Rédaction en chef : Florence Klein, Jean-Marc Estournès. Ont participé à ce numéro : Rédaction : Corinne Nguyen, Sophie Poncin, Elisabeth Philippe, Philippe Régnier et Rémi Subervie - Photos : Fabrice Wenger, Marc Le Chélard et Martial Dosdane - Corrections : Danielle Dias - Maquette : Freelance - Impression : IRN - Distribution : OPT et Raccourcis - N ISSN : 1778-9702. Vivre ensemble en province Sud Juillet 2007 > page 15