Présentation des travaux de réhabilitation de la résidence de Limagne *** Aurillac vendredi 4 février 20-15h30 Monsieur le Député, Président du Conseil général, Monsieur le Sénateur, Président de la Communauté d'agglomération du bassin d'aurillac, Monsieur Président du Conseil régional (ou son représentant), Monsieur le Maire, Monsieur le Président de l'office Public de l'habitat du Cantal, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs,
C'est un constat : la France connaît déjà et va connaître d'ici à 2050, une transformation profonde de la structure d' âge de sa population en raison de la conjonction de deux facteurs : l'allongement de la durée de la vie et l'arrivée à l'âge de la retraite des générations nées entre 1946 et 1960, les «baby boomers», alors que les personnes nées dans la période 1975-1990 sont moins nombreuses. Ainsi, pour les pouvoirs publics, les professionnels, les personnes, les familles, le vieillissement démographique, et l'un de ses corollaires, la dépendance, constituent
un enjeu important : il s'agit de construire le futur et de préparer le meilleur avenir possible. Cet enjeu, vous l'avez compris. En effet, depuis la création de la résidence de Limagne au début des années 70, la ville d'aurillac, la CABA, leurs partenaires, ont su, non seulement accompagner les mutations mais également les anticiper. L'évolution, au fil des années, de la demande d'admission dans des structures adaptées ont amené plusieurs phases de transformation : du foyer logement en maison d'accueil pour personnes âgées à la
fin des années 80, l'extension de la capacité d'accueil pour répondre aux demandes de placement de personnes atteintes de troubles cognitifs comme la maladie d'alzheimer, et le réaménagement des locaux pour offrir aux résidents un cadre de vie plus agréable et mieux adapté à leurs besoins et une qualité de travail améliorée au personnel. Je sais que d'autres projets verront le jour, dans le cadre de la renégociation de la convention tripartite associant les services de l'etat et le Conseil général afin de faire face à l'évolution continue des besoins.
Je tiens à souligner le travail mené en direction des personnes âgées, par la ville d'aurillac, au travers du centre communal d'action sociale (CCAS), et la CABA : les possibilités d'accueil dans les deux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes implantés à Aurillac sont doublées de dispositifs favorisant le maintien à domicile, le CLIC qui informe et oriente, le service de téléassistance et le service de soins à domicile. «Vieillir est ennuyeux, mais c'est le seul moyen que l'on ait trouvé de vivre longtemps» écrivait Sainte Beuve.
Vieillir n'est pas une maladie en soi, le vieillissement ne signifie pas obligatoirement dépendance, la dépendance n'est pas non plus une fatalité. L'enjeu dont je parlais il y a quelques instants, le défi que nous avons à relever, c'est bien la prise en compte globale du phénomène et la mise en place de solutions adaptées. L'Etat y joue son rôle et ce depuis plusieurs années déjà, par la mise en oeuvre de plans et l'ouverture de grands chantiers, tels que :
le plan national «bien vieillir» de 2007 à 2009, poursuivant trois grands objectifs :. aider les jeunes retraités à bien commencer leur nouvelle vie qui doit rester active (ce qui passe par la santé, la nutrition, les activités physiques ou bénévoles...),. dépister plus tôt les signes du vieillissement,. maintenir le lien social et les relations entre générations.
le plan solidarité grand âge qui couvre la période 2007-2012 et repose sur cinq principes :. assurer aux personnes âgées dépendantes le libre choix de rester à domicile, par l'offre de services et de soins, le soutien des aidants familiaux, l'augmentation du nombre des personnels soignants,. inventer la maison de retraite de demain pour permettre aux personnes âgées vulnérables d'y mieux vivre, par la maîtrise des coûts et la diminution des charges des résidents et des familles,
. adapter l'hôpital aux personnes âgées, en développant et labellisant les filières gériatriques, en resserrant les liens entre domicile et maison de retraite,. garantir pour l'avenir le financement solidaire de la dépendance en maintenant un haut niveau de protection sociale,. cinquième et dernier principe : insuffler une nouvelle dynamique à la recherche et à la prévention, en lançant notamment un grand programme de recherche sur les maladies du grand âge (maladies d'alzheimer, de Parkinson et pathologies apparentées).
L'ensemble de ces mesures représente un coût de 2,3 milliards d'euros. Enfin, parmi les grands chantiers confiés pour l'année 20 à la ministre des solidarités et de la cohésion sociale, figure celui de la dépendance. Il s'agit de réfléchir collectivement à l'avenir de la prise en charge de la perte d'autonomie des personnes âgées. La réflexion passera par la mise en place de groupes de travail thématiques associant experts et partenaires concernés qu'ils soient élus nationaux et locaux, partenaires
sociaux, associations, professionnels, médecins ou usagers, par l'ouverture d'un grand débat sous forme de réunions organisées au niveau des régions. Vous le voyez, la volonté d'agir est là, la réflexion est engagée, des solutions sont déjà en place comme ici, d'autres viendront. Je vous remercie. Seul le prononcé fait foi