Examens biologiques nécessaires devant une méningite à liquide clair et méningo-encéphalite - Valeurs prédictives positives-négatives J.P.

Documents pareils
A C T I V Méningites à pneumocoque de l Enfant en 2007

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

Otite Moyenne Aiguë. Origine bactérienne dans 70 % des cas. Première infection bactérienne tous âges confondus

Quantification de l AgHBs Pouquoi? Quand?

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

Mulford C. (1992). The Mother-Baby Assessment(MBA): An Apgar Score for breastfeeding. Journal of Human Lactation, 8(2),

Fièvre sans foyer chez l enfant de moins de 3 mois

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale septembre 2009

Apport de la biologie moléculaire au diagnostic des parasitoses

CONTROVERSE : IDR OU QUANTIFERON LORS D'UN CONTAGE EN EHPAD?

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

MICROBIOLOGIE. 1. Strep A et Urine Slide. 2. Coloration de Gram 3. Virologie (HCV, HBV, HIV)

Détection et prise en charge de la résistance aux antirétroviraux

Suivi ambulatoire de l adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après transplantation

Devenir des soignants non-répondeurs à la vaccination anti-vhb. Dominique Abiteboul - GERES Jean-François Gehanno Michel Branger

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire

Medication management ability assessment: results from a performance based measure in older outpatients with schizophrenia.

Que faire devant un résultat positif, négatif ou indéterminé? Elisabeth Bouvet Atelier IGRA VIH JNI Tours 13 Juin 2012

Définition de l Infectiologie

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Item 127 : Transplantation d'organes

LES ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL Prise en charge & Prévention

HENDRICH FALL RISK MODEL (HFRM)

ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL. Dr David Bruley Service de Maladies Infectieuses CHU Grenoble

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES

Chapitre 1 Evaluation des caractéristiques d un test diagnostique. José LABARERE

Hépatite C une maladie silencieuse..

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Les hépatites virales chroniques B et C

Virus de l hépatite B

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

L immunoenzymologie. Technique puissante couramment utilisée e en recherche et en diagnostic cificité des anticorps pour leurs nes

Le VIH et votre foie

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

GUIDE AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

Guide des vaccinations Édition Direction générale de la santé Comité technique des vaccinations

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

Existe t il des effets pervers à l identification du portage de BMR?

QuantiFERON TB Gold in tube

Christian TREPO, MD, PhD

Signalement et gestion des infections respiratoires aiguës (IRA) et des gastroentérites aiguës (GEA) 19 juin 2014

Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida.

Recommandations de la Société de Pneumologie de Langue Française sur la prise en charge de la tuberculose en France

points Les actes de biologie médicale : analyse des dépenses en 2008 et 2009

BIOLOGIE CLINIQUE ACTUALITES ET PERSPECTIVES D AVENIR

prise en charge paramédicale dans une unité de soins

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale

Traitement de l hépatite C: données récentes

Tests rapides de dépistage

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. 10 décembre 2008

Traitement des Hépatites Chroniques Virales B et C

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

Laboratoire de Touraine Page 1

Hépatite = inflammation du foie. Pr Bronowicki CHU Nancy Conférence mensuelle - section de Forbach

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

BIG DATA une évolution, une révolution, une promesse pour le diagnostic

«Les antibiotiques c est pas automatique», 12 ans après, quels sont les changements laissés par ce slogan percutant?

infections néonatales, marqueurs biologiques, CRP, PCT, IL-6 KEYWORDS Neonatal infections, biological marker, CRP, PCT, IL-6

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

Etat des lieux du prélèvement et de la greffe d organes, de tissus et de cellules MAROC

Un nouveau test sanguin performant pour le diagnostic non-invasif de steatohépatite non alcoolique chez les patients avec une NAFLD

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Dépistage de l infection par le VIH en France

S. Kernéis, T. Ancelle, V. Naneix-Laroche, N. Amrane, JP. Leroy, T. Hanslik, O. Launay

Tuberculose Pr. Jean-Louis Herrmann Service de Microbiologie, Hôpital R. Poincaré, Garches

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE

Anticorps neutralisants des Interférons dans la Sclérose En Plaques en Bretagne

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

Syndromes méningés de l'adulte

L investigation chez la personne infectée par le VIH

TEST ELISA (ENZYME-LINKED IMMUNOSORBENT ASSEY)

Cas clinique. M. H, né le BSH. 50 UPA (1 ½ paquet/j depuis 33 ans) Remerciements: Dre P Roux Lombard et Dr Janssens

Diagnostic et suivi virologique des hépatites virales B et C. Marie-Laure Chaix Virologie Necker

Docteur, j ai pris froid!

VIRUS DE L'IMMUNODEFICIENCE HUMAINE (HIV)

Tests au Gamma Interferon et Tuberculose

Apport d un nouveau test Interféron Gamma

TUBERCULOSE Nouveautés 2009

Direction des risques biologiques, environnementaux et occupationnels Institut national de santé publique du Québec

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Vivre en santé après le traitement pour un cancer pédiatrique

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

TITRE : On est tous séropositif!

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

IMI : Avantages et Inconvénients L exemple du projet COMBACTE

Transcription:

Examens biologiques nécessaires devant une méningite à liquide clair et méningo-encéphalite - Valeurs prédictives positives-négatives J.P. STAHL

Bactérien ou pas? Quel traitement empirique?

Méningites «décapitée» ou pas? Hypothèse virale: PCR enterovirus Intérêt des PCR bactériennes Hypothèse bactérienne: lactates et PCT?

Entérovirus H. Peigue-Lafeuille et al. From prospective molecular diagnosis of enterovirus meningitis to prevention of antibiotic resistance. Médecine et maladies infectieuses 36 (2006) 124 131 Les adultes représentent 23% des méningites à entérovirus Première cause de «méningites aseptiques»

PCR bactériennes Spécifiques: Wu HM et al. Accuracy of real-time PCR, Gram stain and culture for Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitidis and Haemophilus influenzae meningitis diagnosis. BMC Infect Dis. 2013 Jan 22;13:26 40 S. pneumoniae, 36 N. meningitidis, and 4 H. influenzae Comparé à la culture, sensibilité et spécificité de la real-time PCR : 95.0% et 90.0%

PCR bactériennes Non spécifique: 16S Xu J et al. Employment of broad range 16S rdna PCR and sequencing in the detection of aetiological agents of meningitis. New Microbiol. 2005 Apr;28(2):135-43. 73 sérums, 413 LCS négatifs, 8 LCS positifs de patients suspects de meningite aiguë 63/73 (86.3%) des échantillons étaient postifs 8/63 (12.7% ) étaient clairement positifs aprés séquençage direct des amplicons 55/63 (87.3%) indiquaient plus d un pathogène

LCS culture + LCS culture - PCR ++ 100% PCR ++ 11% PCR +/- 23% Nested PCR ++ 82%

conclusions Dans les LCS à culture négative, les bactéries les plus fréquentes, identifiées par PCR étaient: Staphylococcus spp (13/58, 22.4%) Neisseria meningitidis (9/58, 15.52%) Pseudomonas spp (8/58, 14.79%) La combinaison de 16S puis de spécifique parait utile Problème des contaminations

PCT? J.P. Quenot et al. Role of biomarkers in the management of antibiotic therapy: an expert panel review II: clinical use of biomarkers for initiation or discontinuation of antibiotic therapy Annals of Intensive Care 2013, 3:21 doi:10.1186/2110-5820-3-21 Revue de littérature Schwarz et al., PCT pour le diagnostic de méningite bactérienne: sensibilité 69% spécificité 100% Viallon et al. : 112 adultes hospitalisés pour méningite (90 virales, 22 bacteriennes) PCT >0.93 ng/ml était 100% sensible Lactates dans le LCS <3.2 mmoles/l avait une VPN de 100%

PCT? Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) Practice guidelines for acute bacterial meningitidis (except newborn and nosocomial meningitis). Med Mal Infect 2009, 39:356 367. Biomarqueurs utiles pour le diagnostic des méningites bacteriennes de l adulte, avec seuil de la PCT sérique à 0.5 ng/ml: Sensibilité 99% (95% CI, 97 100) Specificité 83% (95% CI, 76 90) «Une méningite bactérienne peut être considérée comme très peu probable si: PCT sérique <0.5 ng/ml ou Lactates dans le LCS <3 mmoles/l»

PCT? Imanda M. E. Alons et al. Procalcitonin in cerebrospinal fluid in meningitis: a prospective diagnostic study Brain and Behavior 2016 DOI: 10.1002/brb3.545 PCT moyenne dans le LCS Groupe méningites bactériennes : o Total (n = 26): 0.60 ng/ml (95% CI: 0.29 0.92) o méningites communautaires (n = 16) : 0.81 (95% CI: 0.33 1.28) o méningites postneurochirurgie (n = 10) : 0.28 (95% CI: 0.10 0.45) Groupe méningites virales (n = 14): 0.10 ng ml 1 (95% CI: 0.08 0.12) Groupe non-infectieux (n = 14) : 0.08 ng ml 1 (95% CI: 0.06 0.09)

PCT Pour les valeurs supérieures au seuil dans le LCS de 0.9 ng/ml (limite supérieure de l IC du groupe non-infectieux) Sensibilité à 92% (95% CI: 75% 99%) Spécificité à 68% (95% CI: 48% 84%) VPP 73% (95% CI: 55% 87%) VPN 90% (95% CI: 70% 99%).

Encéphalites Elles sont toutes à liquide clair: NMDA 3% HSV 22% inconnu 45% VZV 8% BK 8% Listeria 5% parasite 0% autres virus 6% autres bacteries 3%

Recommandation SPILF 2017 Encéphalites infectieuses de l adulte (hors VIH chronique) Synthèse réalisée par la SPILF

Tout d abord La biologie sanguine Deux paires d hémocultures Une numération avec formule sanguine, un ionogramme sanguin, une glycémie (concomitante de la PL), un dosage de la CRP, un bilan hépatique (ASAT, ALAT, bilirubine, phosphatases alcalines), une évaluation de l hémostase et un dosage des CPK Une sérologie VIH combinée (détection simultanée des anticorps VIH1 et 2 et de l antigène P24) est indispensable. En cas de suspicion de primo-infection VIH, une recherche d ARN viral dans le sang (charge virale) est recommandée en plus de la sérologie. Synthèse réalisée par la SPILF

Ensuite La biologie du LCS (1) LCS à prélever: o o o o au moins 120 gouttes (environ 50 microl/goutte). 20 gouttes pour biochimie, 80 à 100 pour microbiologie et virologie Conserver une partie du LCS (si possible -80 C) pour compléments d investigations biologiques (dont le diagnostic de tuberculose). En urgence: cytologie, dosages des protéines totales, du glucose, et du lactate ; plus microbiologie. Glycorachie impérativement associée à une glycémie veineuse concomitante, à défaut capillaire par dextro. Synthèse réalisée par la SPILF

Et ensuite La biologie du LCS (2) Examen bactériologique standard (avec notamment examen direct après coloration de Gram et mise en culture). PCR HSV, VZV et entérovirus sont impératives La recherche de BK doit être mise en route en cas de négativité des PCR précédentes ou de très forte suspicion (clinique ou épidémiologique). Synthèse réalisée par la SPILF

PCR HSV: gold standard Biopsie + Biopsie - PCR + 53 3 PCR - 1 44 Sensibilité 98 % Spécificité 94 % VPP 95 % VPN 98 % Lakeman J Infect Dis 1995 Pratiquer impérativement une seconde PCR sur LCS au moins 4 jours après le début des signes neurologiques, si la première est négative

Quelques cas spécifiques

Encéphalites HSV évolution non favorable à J+14 Ponction lombaire avec PCR HSV et recherche d autoanticorps sur le LCS. La positivité de la PCR HSV peut conduire à prolonger le traitement par aciclovir à 21 jours. L exploration d une résistance à l aciclovir et des paramètres pharmacocinétiques (dosages de l aciclovir dans le sang et le LCS) doit être discutée collégialement. Synthèse réalisée par la SPILF

Recherche de VZV Les méthodes de détection des anticorps VZV ne sont pas standardisées. Il faut toujours coupler sérum et LCS prélevés avec un intervalle de moins de 24h. La sécrétion intrathécale d'anticorps anti VZV peut être présente dès la première semaine après le début des symptômes En cas de symptomatologie et/ou d IRM évocatrices, une PCR VZV négative dans le LCS doit faire rechercher une sécrétion intrathécale d anticorps anti VZV

Recherche de Listeria (autre que bactériologie standard) La sensibilité de la PCR Listeria dépend des amorces utilisées. La performance de la PCR 16s est faible. PCR en temps réel spécifique (amplification du gène hly codant pour la listeriolysine O de L. monocytogenes) dans le LCS. La sensibilité de cette PCR est de 58% et sa spécificité de 100%

Recherche de tuberculose La PCR-Temps réel doit être réalisé sur des échantillons dont le volume reçu est au minimum de 2ml. La PCR-temps réel pour la tuberculose a une VPN de 84% tests IGRA sériques: o Sensibilité 78% o Spécificité 61 %. tests IGRA dans le LCS o Sensibilité 77 % o Spécificité 88 % Il n est pas recommandé de les demander.

Si diagnostic étiologique non fait à 48h Rechercher Virus plus rares en fonction des circonstances (voyages, immunodépression ). Attention: selon la chronologie, ce n est pas toujours une PCR LCS (arbovirus) Une encéphalite auto-immune par la détection d anticorps onco-neuronaux sériques et du LCS Une maladie systémique Synthèse réalisée par la SPILF

NGS? Chan BK, et al. (2014) Deep Sequencing to Identify the Causes of Viral Encephalitis. PLoS ONE 9(4): e93993. doi:10.1371/journal.pone.0093993 7 patients décédés d encéphalite inconnue NGS sur biopsie = 2 rougeoles, 3 HSV, 2 négatifs

Metagénomique: avantages potentiels R. D. Schubert, M. R. Wilson. A tale of two approaches: how metagenomics and proteomics are shaping the future of encephalitis diagnostics. Curr Opin Neurol.2015, 28: 283-7 identification d un nouveau microbe pour lequel pas de test disponible identification d un microbe connu mais pas dans cette expression clinique (astrovirus p.e.) identification d un microbe connu mais dont la probabilité de responsabilité est très faible (Nipah p.e.) Valeur prédictive négative probablement élevée

Bactérie ou virus? Arguments pour garder une antibiothérapie? Pour l arrêter? Arguments pour antiviral?

Cohorte encéphalites 2007(A. Mailles, J.P. Stahl, CID 2009) 10 bactéries, 47 non bactéries Analyse univariée et multivariée bactérie Prot. 2,4 (0,8 4,1) Glyc. 3,1 (1,3 5,0) Cellules 158 (49 269) lactates 5,6 (3,5 7,8) Non bactérie 0,9 (0,7 1,2) 4,1 (3,7 4,4) 77 (53 102) 2,1 (1,9 2,4) P (U) OR P (M) 0.0005 1.4 0,65 0.07 0,02 1 0.98 7.10-9 2,7 0,03

1 0,9 0,8 0,7 Sensitivity 0,6 0,5 0,4 AUC: 0.86 0,3 0,2 0,1 0 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1-Specificity Receiver operator characteristic (ROC) curve of CSF lactate level for the diagnosis of bacterial encephalitis

100 1 90 0,9 80 0,8 Rate of correctly classified patients (%) 70 60 50 40 30 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 rate of correctly classified patients Youden index 20 0,2 10 0,1 0 0 0,9 1,1 1,3 1,48 1,6 1,73 1,9 2 2,1 2,4 2,66 2,9 3,13 3,3 3,6 4,3 5,76 7,73 8,9 CSF lactate level (mmol/l) 0 Rate of correctly classified patients and Youden s index for CSF lactate level cut-off values

Conclusions lactates et encéphalites Seuil 3,4 mmol/l: (1) Allocation correcte pour 87,7% des cas Sensibilité pour étiologie bactérienne 70% Spécificité pour étiologie bactérienne 91,5% PPV 64% NPV 93%

Conclusions lactates et encéphalites Seuil à 4.3 mmol/l (2) Allocation correcte des patients: 93% Sensibilité 60% Spécificité 95.7% PPV 75% NPV 92%.

Conclusions lactates et encéphalites Seuil à 5.76 mmol/l (3) Sensibilité 60% Spécificité100% PPV 100% NPV 92%

Merci pour votre attention