1 Num Carnets de guerre d'alfred Bonnaud ( )

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1 Num 393 - Carnets de guerre d'alfred Bonnaud (1914-1918) par E. Roy Archives départementales de la Vendée La Roche-sur-Yon 2014 Date de création : mardi 18 novembre 2014 Présentation du fondauteurs Description par E. Roy FONDS D' ARCHIVES Cotes extrêmes 1 Num 393 1-12 Importance matérielle (ml) 0,04 ml Modalités d'entrées Collecte 14-18. Prêt, 2013 Dates extrêmes [1901]-1918 Année de publication 2014 Origine : Famille Notice/biographie : Alfred Bonnaud nait le 11 septembre 1877. En 1902, il épouse Marie Augustine Victoria Bonnaud, née le 30 avril 1877. Victoria a un jeune frère, Evariste, né le 26 octobre 1887. Tous sont né à Vix. Alfred reçoit une formation de boulanger mais abandonne l'artisanat pour s'engager dans l'armée en 1897. Lorsque la mobilisation générale est décrétée, l'adjudant chef Bonnaud sert depuis 17 ans au 35e Régiment d'artillerie de campagne basé à Vannes (Morbihan), où le rejoint Evariste. Pendant 4 ans, Alfred et Evariste prendront part à toutes les phases de la guerre. Contenu ou introduction : Les deux cahiers présents dans le fonds ont été rédigés " en 1921 [d'après] des notes très sommaires, prises au jour le jour, quelquefois pendant le combat, et surtout [des] souvenirs " (Avertissement). Alfred Bonnaud livre un récit précis, à l'image d'un journal de marche. Il décrit les déplacements, les opérations militaires, les activités quotidiennes, les destructions, en ne s'autorisant qu'exceptionnellement à maudire " ceux qui portent la responsabilité de cette chose ignoble " (p. 30), à déplorer l'inexpérience de certains chefs (p. 48) ou des incohérences dans l'organisation (p.173). Certaines phrases laissent toutefois supposer qu'alfred était animé par un patriotisme exacerbé dont font les frais les Alliés (p. 209, 230) et ses compatriotes méridionaux (p. 145, 174). Le récit, quotidien en 1914, perd de sa régularité avec la fin de la guerre de mouvement. Les pages de garde et les dernières feuilles du second cahier sont illustrées de photographies et de cartes postales traitées séparement pour pouvoir en apprécier les détails. Sur les photographies, figurent Alfred et ses proches, ainsi que des soldats du 35e Régiment d'artillerie. Les cartes postales représentent principalement des ruines de villes ravagées par les combats. Deux ouvrages complétent cet ensemble : l'album du régiment édité en 1903, peu de temps avant l'arrivée du colonel Foch à la tête du groupe, et un ouvrage technique sur la lecture des

photographies aériennes militaires. Communicabilité : Libre accès Modalités de reproduction : Reproduction numérique sur demande Sources complémentaires : Aux Archives de la Vendée Voir la notice biographique de Charles Julien Alfred Bonnaud dans le Dictionnaire des Vendéens Voir la notice biographique d'eugène Louis Evariste Bonnaud dans le Dictionnaire des Vendéens Bibliographie : Historique du 35e Régiment d'artillerie de campagne... - Périgueux : Impr. de Ronteix, 1941. - 30 p. [en ligne sur Gallica]

1Num393/1-5. Carnets de guerre Typologie Documentaire :Journal Contexte Historique :1914-1918 Personne(s) :Bonnaud, Charles Julien Alfred Matière :Guerre 1914-1918 / 35e Régiment d'artillerie de campagne / Soldat 1 Num 393/1 - La mobilisation et l'arrivée d'alfred Bonnaud sur le théâtre militaire, début juillet-21 août 1914 (1er cahier, avertissement, p. 1-23). Lorsque la mobilisation générale est décrétée le 2 août 1914, l'adjudant chef Alfred Bonnaud sert depuis 17 ans au 35e régiment d'artillerie de campagne basé à Vannes (Morbihan). De retour de plusieurs semaines d'exercices de tir et de manœuvres au camp de Coëtquidan (Guer, Morbihan) (vue 2), il est spécialement chargé, lors des opérations de mobilisation, de l'accueil des chevaux, de la réception et de la répartition du fourrage, du harnachement et de la ferrure, et de la composition des attelages (vue 4). Les chevaux réquisitionnés n'ont pas la docilité des chevaux de guerre (vue 5). Au soir du 7 août, le régiment embarque en chemin de fer, direction la frontière du Nord-Est. Le départ se fait dans la bonne humeur : les hommes se coiffent de bonnet de coton faisant office de bonnet de nuit. Au matin, " les bonnets de coton ont été relégués au fond des poches aussitôt le départ de Vannes, personne n'avait plus envie de rire, de gros soupirs et quelques larmes ont été observés ". Le train met près de quarante heures pour traverser la France, et rejoindre Autry dans les Ardennes. " A chaque passage à niveau ", la population encourage les soldats (vue 7). Du 10 au 16 août 1914, le régiment se dirige à marche forcée vers Sedan. L'équipement de cuisine est vétuste, et le restera (vue 7). Les hommes croient encore " que la campagne ne sera pas longue, que les choses vont s'arranger " (vue 13). Le 21 août, le régiment traverse la frontière entre la France et la Belgique. 1 Num 393/2 - La guerre de mouvement (Belgique, Ardennes, Marne), 22 août-30 septembre 1914 (1er cahier, p. 23-88). Le premier engagement du 35e R.A.C. se déroule à Maissin (Belgique), le 22 août 1914. Le régiment se porte à l'attaque de l'ennemi qui occupe les bois au nord de Paliseul (vue 1), puis se replie vers Bouillon (vue 6). Les pertes sont lourdes : trois des neuf batteries sont à peu près hors de combat (vue 5). Au prix d'interminables marches et contres-marches, le régiment participe du 23 au 27 août à la défense de la Meuse. Les civils fuient la zone des combats (vue 8). Alfred se plaint du manque de sommeil et de nourriture (vue 7). Il reçoit alors les premières nouvelles de ses proches : il croise Evariste Bonnaud, son beau-frère, le 27 août, et ouvre une première lettre en date du 13 août, le 28. Commence alors une retraite de neuf jours à travers les départements des Ardennes (Bulson, Malmy, Marquigny, Attigny - où un minotier incendie volontairement son moulin (vue 11) -, Machault), puis de la Marne à partir du 1er septembre (Saint-Hilaire-le-Petit, Moronvilliers, Prosnes, Mourmelon-le-Petit, La Veuve). Dès le 4 septembre, la marche vers le sud s'est précipitée (Juvigny, Matougues, Saint-Pierre, Soudron, Vatry, Sommesous, Lenharrée, Montépreux). Le départ de la troupe se fait avant l'aube, puis le régiment reste en batterie toute la journée, avant de rechercher un bivouac pour la nuit. Les soldats se protègent du soleil au moyen de feuilles de betteraves (vue 14). Du 6 au 8 septembre

1914, un " feu d'enfer " s'abat sur les hommes : la bataille de la Marne commence. Le général Foch commande désormais les troupes dont fait partie le 35e R.A.C (vue 16). Le 7 septembre, l'annonce est faite que l'armée allemande recule. Le 8 septembre, le régiment entre dans le département de l'aube (Semoine), mais, dès le 10, il prend enfin la direction du nord. La remontée est rapide à travers une région ravagée par les combats (Sommesous, Vatry, Saint-Etienne-au-Temple, etc.) (vues 20-24) : le 12 septembre, la troupe défile devant le général Foch à Châlons-sur-Marne, le 14, elle arrive à Suippes où la marche est stoppée. Les hommes creusent alors leurs premières tranchées (vue 26). L'armée allemande, arrêtée dans sa progression vers Paris, tente de déborder l'aile gauche de l'armée française (vue 32) : c'est la Course à la mer. Le 18 septembre 1914, le 35e R.A.C. part en direction de Reims (Marne), qu'il atteint dans la journée. A la nuit tombée, Alfred est témoin de l'incendie de la cathédrale (vue 27). Les chevaux souffrent : ils n'ont pas été dégarnis plus de trente-quatre heures depuis le 21 août (vue 28). Le régiment repart par étapes, et atteint les environs d'albert (Somme) le 29 septembre. Le régiment part l'après-midi ou le soir, et marche une partie de la nuit (vue 30), Alfred consacre le reste de la journée au soin des chevaux, au ravitaillement, au logement des hommes (vue 29) et à des missions d'observation rendues difficiles par le froid (vues 33-34). 1 Num 393/3 - La guerre de siège dans la Somme, 1er octobre 1914-28 juin 1915 (1er cahier, p. 88-142). La ligne de feu est désormais continue de la mer du Nord jusqu'à la frontière suisse (vue 7). D'octobre 1914 à août 1915, le 35e R. A. C. reste en position dans la région d'albert (Somme). Les bombardements sont fréquents. Les hommes creusent des tranchées (vue 3), improvisent une défense anti-aérienne (vue 5), renforcent les abris (vue 10) et doivent économiser les munitions (vue 7). Les conditions de vie sont pénibles : Alfred écrit le 19 octobre qu'il ne s'est pas déchaussé depuis le 28 septembre. La condamnation à mort d'un mutilé volontaire est lue en public (vue 8). Le 3 novembre 1914, Alfred Bonnaud change d'affectation au sein de la 1ère batterie (vue 10). Il prend le commandement de l'échelon, c'est-à-dire qu'il quitte la batterie de tir pour rejoindre le groupe en charge du soutien de la batterie et de la logistique (vues 12-13, 26). La situation qu'il découvre est critique (vues 11-12). Les journaux arrivent pour la première fois le 11 novembre 1914 ; le 27, Alfred rencontre Evariste Bonnaud, son beau-frère. Le ravitaillement fonctionne bien (vues 17, 22). La ville d'albert est détruite par les pilonnages et les pillages (vue 17 et suiv.). Le 35e R. A. C. participe aux combats autour d'ovillers-la-boisselle (Somme) en décembre 1914, en janvier puis en avril 1915 (vue 18 et suiv.). Après une comparaison détaillée entre l'artillerie française et l'allemande et des observations stratégiques sur le canon de 75 (vue 23), Alfred abandonne, le 8 janvier 1915, son récit quotidien pour un long résumé du 1er semestre 1915. Le 24 mai, Alfred est évacué vers Amiens pour soigner une entorse. Il revient sur le front le 15 juin (vue 27). 1 Num 393/4 - L'offensive française en Champagne et la bataille de Verdun, 4 août 1915-5 février 1917 (1er cahier, p. 142-187). Le 4 août 1915, le 35e R.A.C. est relevé, et Alfred part pour la première fois en permission. Direction Vannes, puis Vix. Le 18 août, le régiment retourne dans la Marne pour prendre position, le 23, près du village de Perthes-lès-Hurlus (aujourd'hui

Souain-Perthes-lès-Hurlus). Dès le 25 août, Alfred reçoit l'ordre d'aller à Saint-Jean-sur-Moivre (Marne), quarante kilomètres en l'arrière, avec 300 chevaux (la moitié de l'effectif) ; il y restera jusqu'au 22 septembre. Hommes et chevaux aident aux labours (vue 3). Le 25 septembre 1915, c'est l'offensive, entreprise principalement pour détourner des divisions allemandes du front russe. Cette lutte de douze jours porte le nom de " bataille de Champagne ". Les poux font leur apparition (vue 9). Le 11 octobre, le 35e R.A.C. est relevé pour huit jours. Le 28 octobre, les Allemands lancent une contre-offensive. Le régiment reste en position jusqu'au 27 mars suivant. Le 1er janvier 1916, Alfred reçoit la médaille militaire. Entre le 28 mars et le 1er avril 1916, le 35e R.A.C. se rend par étapes à Verdun (Meuse), via Sainte-Menehould (Marne). Du 2 au 23 avril, l'échelon commandé par Alfred alimente continuellement en munitions les tirs de la batterie positionné au Ravin des Vignes (Fleury-devant-Douaumont). Le 24 avril, le 35e R.A.C. quitte le front pour se reposer jusqu'au 8 mai à Châtillon-sur-Marne (Marne). Le 35e R.A.C. est ensuite envoyé dans le secteur de Berry-le-Duc dans l'aisne. Il prend position le 10 mai 1916, et travaille jusqu'à fin août au renforcement des constructions. De la fin du printemps au 17 septembre, Alfred est désigné provisoirement comme chef de poste d'un poste de recoupement (vue 15). Le régiment est relevé le 18 septembre ; les hommes se reposent à Étampes-sur-Marne (Aisne) jusqu'au 8 octobre. Du 9 au 28 octobre 1916, le régiment est de nouveau en repos à Chancenay (Haute-Marne), mais se tient en alerte (vue 16). Le 29 octobre, départ pour Verdun : " Depuis quelques jours une nouvelle offensive est en cours " (reprise du Fort de Douaumont le 24 octobre). Alfred et ses hommes occupent un cantonnement d'attente à Louppy-le-Petit (aujourd'hui Louppy-sur-Chée, Meuse). Le 2 novembre, la 1ère batterie du 35e R.A.C. reçoit une bonne nouvelle : le groupe a été choisi pour encadrer jusqu'en février, un cours pratique de tir pour les officiers subalternes au camp de Mailly (Aube). Alfred assure les fonctions de directeur du parc. Toutefois, dès le 15, les hommes reçoivent l'ordre de rejoindre leur régiment. Ils arrivent au cantonnement de Dugny-sur-Meuse (Meuse) le 20 novembre, puis l'échelon d'alfred gagne le camp du Bois la Ville (au SO de Verdun) le 24 novembre. Pendant trois semaines et de nuit, le groupe va acheminer près de 15 000 obus à sa batterie de tir positionnée près du fort de Souville (au nord-est de Verdun) (vues 18-21). Une note sur les règles de circulation est intégrée à ce cahier (vue 20). Le 15 décembre, l'ultime offensive de la bataille de Verdun est lancée : " 10 000 obus sont brulés en trois jours ". Relevé le 25 décembre, le 35e R.A.C. rejoint les bois des Hauts de Meuse (Moulainville, Meuse). Alfred est en permission à Vannes (Morbihan) du 10 au 23 janvier 1917. Le 26, le 35e R.A.C. part à pied dans la neige et le froid rejoindre la gare de Demange-aux-Eaux (Meuse). 1 Num 393/5 - Le repli allemand, l'offensive du Chemin des Dames et le dénouement, 5 février 1917-11 novembre 1918 (2e cahier, p. 188-235). Le 6 février 1917, le 35e R.A.C. est établi à Coutevroult (Seine-et-Marne). Les hommes et les chevaux participent aux travaux des champs (vue 2). Le 18 mars, le régiment est envoyé au nord de Soissons dans l'aisne pour accompagner le repli allemand. Le 8 avril, le régiment reçoit l'ordre de rejoindre Laon (Aisne), mais il est arrêté sur l'aisne, à Oeuilly. L'attaque du 19 avril a échoué. Après un stationnement d'un mois à Merval (Aisne) - en arrière de la bataille du Chemin des Dames - et une permission, le groupe se reforme à Rollot (Somme). Du 26 juin au 20 août 1917, l'échelon d'alfred est cantonné à Attilly (Aisne). La répression des mutineries démoralise les fantassins (vue 6). Du 10 septembre au 30 octobre, le régiment prend part à la bataille de la Malmaison, près de

Sancy-les-Cheminots (Aisne). A partir du 1er novembre, Alfred remplit les fonctions d'officier de tir à la batterie de tir. Du début novembre 1917 au 12 février 1918, le régiment est en position au nord de Soissons (Aisne). Alfred retient de ces opérations : une attaque aux gaz (vue 10), quelques jours de permission (vue 10), des fraternisations entre belligérants (vue 11) et les premiers contacts avec des Américains (vue 12). En mars 1918, face à l'offensive allemande dans les environs de Saint-Quentin (Aisne), appelée " Opération Michael ", le 35e R.A.C. est appelé en renfort des troupes britanniques (vue 15). Alfred, fait récemment sous-lieutenant, prend le commandement de la première batterie (vue 14). Le régiment arrive le 25 mars au soir dans la région de Montdidier (Somme). Jusqu'à leur relève le 3 avril, les artilleurs vont résister à l'attaque ennemie. En mission d'observation le 30 mars, Alfred croise Georges Clemenceau à Frétoy-le-Château (Oise). Le 10 avril 1918, Alfred reçoit un ordre d'affectation à l'entrepôt de réserve générale de Thouars (Deux-Sèvres). Chargé de la " comptabilité matière ", il y restera jusqu'à la fin de la guerre. 1Num393/6-11. Iconographie illustrant les carnets d'a. Bonnaud, et publications imprimées 1 Num 393/6 - Photographies d'alfred Bonnaud, et clichés pris en extérieur pendant le conflit. Portraits d'alfred Bonnaud s.d. (vue 1), datés du 20 janvier (vue 2) et du 10 mars 1916 (vue 3) ; photographies de groupe prises près d'ovillers-la-boisselle (Somme) en février 1915 (position d'a. Bonnaud : 1er à droite vue 4, 1er à gauche vue 5, 3e à droite vue 6) ; photographies de groupes sans lieu, ni date (position d'a. Bonnaud : 2e à droite vue 7, 1e à droite à côté du capitaine Lacassin? vue 8) ; cuisine roulante? (vue 9) qui équipe le régiment à partir d'octobre 1915 ; champ de bataille sans lieu, ni date (vue 10) ; portraits d'alfred Bonnaud en civil s.d. (vues 11-12). Typologie Documentaire :Portrait / Photographie Personne(s) :Bonnaud, Charles Julien Alfred 1 Num 393/7 - Photographies de Victoria Bonnaud, seule (vue 1) et avec son époux (vue 2). Typologie Documentaire :Portrait / Photographie Personne(s) :Bonnaud, Marie Augustine Victoria (née Bonnaud) / Bonnaud, Charles Julien Alfred 1 Num 393/8 - Photographies d'evariste Bonnaud (2e à gauche vue 2). Typologie Documentaire :Portrait / Photographie Personne(s) :Bonnaud, Eugène Louis Evariste 1 Num 393/9 - Camp de Coëtquidan (Guer, Morbihan), [années 1900]. [1901]-[1908] Collation :3 cartes postales, noir et blanc Typologie Documentaire :Carte postale Contexte Historique :1er quart 20e siècle Lieu(x) :Coëtquidan, camp militaire de (Morbihan) 1 Num 393/11 - Cartes postales envoyées par Alfred Bonnaud à sa famille (rectos seuls). [1914]-[1917] Collation :17 cartes postales

Environs d'albert (Somme), hiver 1914-1915 : tranchée (vue 1), obus allemand (vue 2) et abris (vues 3-4). - Destructions de septembre 1914 : Courdemanges (vue 5) et Reims dans la Marne (vue 6), Sommeilles (Meuse) (vue 7) ; Ruines d'albert (Somme) à l'hiver 1914-1915 : usine de cycles Rochet Schneider (vue 8), église (vues 9-10), maisons (vue 11) ; Bâtiments bombardés à Verdun (Meuse), 1916 (vues 12-13) ; Ruines de château de Ham (Somme) en 1917 (vues 14-15). - Cartes postales patriotiques (vues 16-17). Typologie Documentaire :Carte postale Contexte Historique :1914-1918 Lieu(x) :Somme (département) / Marne (département) / Meuse (département) Matière :Guerre 1914-1918 / Dommages de guerre