AMBASSADE DE FRANCE AU KENYA SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL Rédigé par : A. Brahmi & E. Vauchel Revu par : B. Gauthier Nairobi, le 10 juillet 2017 Objet : L investissement direct étranger au Kenya en 2015 Si les entrées d IDE en Afrique Subsaharienne ont diminué de 11,2 % en 2015, les flux entrants au Kenya ont progressé de 36,7 % à 1,4 Md USD au cours de la même année. Le Kenya a ainsi été le 10 e récipiendaire d IDE en Afrique subsaharienne et le 3 e en Afrique de l est, après l Ethiopie et l Ouganda. L intérêt des investisseurs pour le Kenya est probablement lié à la résilience de l économie kényane, qui bénéficie de plusieurs relais de croissance, au contraire des économies dépendantes du pétrole qui souffrent de la faiblesse des cours actuels. En dépit de cette performance en 2015, le stock d IDE au Kenya, porté à 5,9 Mds USD en 2015 contre 4,4 Mds en 2014, place le pays au 18 e rang des récipiendaires d IDE en Afrique subsaharienne et au 4 e en Afrique de l Est. Selon les données kényanes, la France était le 4 e investisseur au Kenya en 2013 (dernières données en date), après le Royaume-Uni, les Etats-Unis et Maurice et représentait 10,4 % du stock total d IDE au Kenya, soit 406 M EUR. Les données de la Banque de France, qui donnent une définition plus restreinte des IDE que la CNUCED, font état d une baisse du stock total d IDE français en 2015 au Kenya. Cette baisse correspondrait a priori à des amortissements, aucune sortie ou rachat d investissements français au Kenya n ayant été enregistré. En perspective, le Kenya devrait continuer à attirer les IDE, puisque les perspectives de croissance restent élevées pour le Kenya, à environ 6 % en 2016 et en 2017. Cette tendance devrait être catalysée par une évolution législative favorable aux entreprises étrangères et donc aux IDE. La faiblesse de la croissance mondiale et surtout les incertitudes relatives aux accords de partenariats économiques entre l UE et la Communauté d Afrique de l Est sont néanmoins des risques potentiels pouvant affecter les IDE entrants selon le gouverneur de la banque centrale kényane. 1. Le Kenya, un pays de plus en plus attractif pour les investisseurs étrangers Le Kenya est un pays de plus en plus attractif : les flux d IDE ont atteint un niveau record de 1,4 Md USD en 2015 contre 1,05 Md USD en 2014. Les flux d IDE entrants au Kenya ont fortement augmenté en 2015, de 36,7 % par rapport à 2014. Cette performance contraste avec le recul de 11,2 % des IDE reçus pour l Afrique subsaharienne, à 41,4 Mds USD en 2015 et de 2,0 % des IDE reçus en Afrique de l Est 1, à 6,7 Mds en 2015. En Afrique Subsaharienne, le Kenya a été le 10 e pays récipiendaire de flux d IDE en 2015, après l Angola (8,7 Mds USD), le Mozambique (3,7 Mds USD), le Nigeria (3,1 Mds USD), l Ethiopie (2,2 Mds USD), l Afrique du Sud (1,8 Md USD), la RDC (1,7 Md), la Zambie (1, 7 Md USD), la Tanzanie (1,5 Md USD) et le Congo (1, 5 Md USD). L intérêt des investisseurs pour le Kenya est lié à la résilience de l économie kényane, qui bénéficie de plusieurs relais de croissance, au contraire des économies dépendantes du pétrole qui souffrent de la faiblesse des cours actuels. La position de plateforme financière et logistique régionale du Kenya et le développement rapide du marché interne de la consommation en font des atouts indéniables en termes d attractivité. Selon le FDI Intelligence Report publié par le Financial Times, les IDE par nombre de projets de nouvelles implantations ont augmenté de 47 % entre 2014 et 2015, passant à un total de 84 projets. Il s agit de la plus forte progression devant le Ghana (40 projets, hausse de 21 %) ou encore le Nigeria (51 projets, hausse de 19 %). Le stock d IDE au Kenya s établit à 5,9 Mds USD en 2015, après 4,4 Mds USD en 2014, ce qui classe le Kenya au 18 e rang des récipiendaires d IDE en Afrique subsaharienne et au 4 e en Afrique de l Est. Le Kenya ne représente que 2,7 % du stock d IDE en Afrique Subsaharienne et 12,5 % de celui d Afrique de l Est. Cette situation est relative : elle s explique par les bonnes performances des pays qui ont attiré dans le passé 1 Zone Afrique de l Est retenue : Burundi, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Rwanda, Somalie, Soudan du Sud, Tanzanie.
des capitaux importants pour l exploitation de leurs ressources naturelles, qu elles soient pétrolières, gazières ou minières : Afrique du Sud, Nigeria, Mozambique, Ghana et Congo notamment. En 2013 2, l Europe 3 comptait pour 44,7 % du stock d IDE au Kenya, le Royaume-Uni en représentant à lui seul 22,7 %. L Afrique, l Asie et l Amérique représentaient respectivement 21,3 %, 18,2 % et 14,9 % du stock entrant total. Selon les données nationales sur les IDE étrangers au Kenya du Foreign Investment Survey 4, la part de l UE a néanmoins diminué, passant de 50,7 % à 44,7 % au profit de l Amérique (Etats-Unis en premier) et de l Afrique (Maurice, Tanzanie et Ouganda en tête). Par secteur, la finance et l assurance concentrent la majorité du stock total d IDE en 2013, soit 28,4 %, suivi de l industrie manufacturière, 22,3 % ainsi que le commerce de gros et de détails et la réparation de véhicules, 15,8 %. Les secteurs ayant enregistré la plus forte progression d IDE sont l électricité, le gaz et la fourniture de vapeur et de gaz conditionné (de 0,4 % à 4,2 % du stock total d IDE entre 2012 et 2013) ainsi que l industrie manufacturière (de 20,9 % à 22,3 % du stock total d IDE sur la même période). Avec 217 MUSD de flux d IDE investis en 2015 contre 28 MUSD en 2014, la CNUCED place le Kenya au 7 ème rang des pays émetteurs d IDE en Afrique subsaharienne et au 1 er rang en Afrique de l Est. La progression du Kenya va à l encontre de la tendance observée en moyenne ailleurs dans le continent, avec une chute des IDE sortants d Afrique subsaharienne de 34 % observée en 2015, à 9,5 Mds USD. Touchés par la baisse du cours des matières premières, l Afrique du Sud, le Nigeria et l Angola ont considérablement réduit leurs investissements à l étranger. Malgré cela, le Kenya ne représente que 2,3 % des flux sortants d Afrique subsaharienne, une part relativement faible en comparaison avec l Afrique du Sud qui compte pour 56,0 % des flux, l Angola 20,0 % et le Nigeria 15,0 %. En termes de stocks, le Kenya est le 9 e plus gros investisseur à l étranger parmi les pays d Afrique subsaharienne. Son stock d IDE est estimé à 566 MUSD en 2015. Ce stock est donc très inférieur au stock sud-africain de 162,8 Mds USD, angolais de 23,2 Mds USD ou nigérian de 11,7 Mds USD. Le pays est néanmoins le premier investisseur à l étranger d Afrique de l Est (en réalité aucun investissement à l étranger est-africain n a été enregistré en dehors du Kenya selon la CNUCED). 87 % des investissements kényans à l étranger étaient d ailleurs réalisés au sein de la Communauté de l Afrique de l Est, selon les statistiques de 2013 5 : 54 % en Ouganda, 17 % en Tanzanie et 11 % au Burundi. Ces investissements prennent avant tout la forme d actions et titres de fonds de placement. Les IDE sont notamment portés par les investissements régionaux de banques kényanes telles que Kenya Commercial Bank et Guarantee Trust Bank. 2. La France fait partie des premiers investisseurs au Kenya ; les perspectives de développement des investissements kényans en France sont faibles Selon le Foreign Investment Survey, le stock d IDE français représentait 10,4 % du stock total d IDE au Kenya en 2013, soit 406 MEUR (environ 430 MUSD). La France serait ainsi le 4 e investisseur au Kenya après le Royaume-Uni (22,7 % des IDE), les Etats-Unis (11,0 %) et Maurice (10,8 %). La part française serait néanmoins en recul par rapport à 2012 (11,4 %) du fait de la progression des Etats-Unis, de l Inde, de la Chine, du Japon ou encore de Maurice. En termes de flux, la France représentait 6,0 % du total des flux d IDE au Kenya, soit environ 10,9 MEUR, se positionnant après l Inde, la Chine, les Etats-Unis, Maurice et le Japon. La Banque de France dispose de données plus récentes mais son estimation est plus «conservatrice» : selon ces données, le stock d IDE français s élevait à 185,7 MEUR en 2015, en baisse 9 % par rapport à 2014. En termes de stocks, les IDE français sont concentrés sur les secteurs du commerce de gros et de détail et la réparation d automobiles et motocycles (45,6 %), la santé humaine et action sociale (15,9 %), l information et communication (12,8 %), les activités financières et d assurance (11,0 %) et l industrie manufacturière (10,8 %). Cette différence avec les données kényanes tient à la définition restreinte des IDE par la Banque de France : ne sont ainsi pas comptabilisés les investissements français passant par des pays tiers (comme Maurice 2 Les dernières données nationales disponibles datent de 2013. 3 L UE (41,9 %), la Suisse (2,6 %) et la Norvège (0,2 %). 4 Il s agit du dernier rapport disponible portant sur les données de 2013, le Foreign Investment Survey 2016 serait actuellement en cours de rédaction. 5 Toujours selon le dernier rapport disponible portant sur les données de 2013, le Foreign Investment Survey 2016 serait actuellement en cours de rédaction.
ou les Pays-Bas par exemple), les investissements réalisés à partir de ressources levées sur le marché local par les entreprises françaises ou les réinvestissements locaux de bénéficies dans les filiales kényanes. La baisse constatée du stock d IDE en 2015 correspond à l amortissement des investissements réalisés depuis la France, aucune sortie ou rachat d investissements français au Kenya n ayant été enregistré en 2015 et alors que la présence française se renforce au Kenya. Les investissements français correspondent essentiellement à la présence historique de Total, Lafarge et Orange. Orange a annoncé son retrait du pays en avril 2016, mais ce désinvestissement devrait apparaître dans les données de la Banque de France pour 2016. Le rachat récent d entreprises kényanes par les groupes Accor, Schneider Electric, l Oréal mais aussi la montée de Danone dans le capital de la société de transformation laitière Brookside Dairy (40 %) pourrait ainsi se refléter dans les données kényanes mais pas dans celles de la Banque de France. Malgré une certaine progression observée, le niveau des IDE kényans en France est extrêmement faible. Les données Banque de France 6 font état d un stock d IDE kényans en France de 14 M EUR en 2015, en hausse de 46 % en 2014. Ces investissements kényans en France concernent, selon la nomenclature, les «activités immobilières et l industrie manufacturière». 3. Évolution récente de la politique kényane en matière d IDE et perspectives a priori positives pour l avenir Le Kenya devrait continuer à attirer des investissements étrangers en 2016. Avec une prévision de croissance kényane à 6,1 % et une croissance moyenne de 5,7 % en Afrique de l Est selon le FMI, la région devrait rester beaucoup plus dynamique que le reste l Afrique Subsaharienne (2,9 % de croissance prévue) en 2017. Au Kenya, les investissements étrangers devraient être réalisés principalement dans le secteur des services (commerce de gros et de détail, électricité, gaz, eau, construction et transport), dans l industrie agroalimentaire mais aussi dans l industrie automobile. Cette tendance devrait être catalysée par l évolution législative se rapportant aux entreprises étrangères et aux IDE. Les principales lois relatives aux investissements étrangers sont les suivantes : Invesment Promotion Act (2004), Private Public Partnership Act (2013), Foreign Invesment Protection Act et la Constitution de 2010. Elles ont été complétées en septembre 2015 par le Business Registration Act (2015) et le Companies Act (2015) qui visent notamment à faciliter les opérations d enregistrement des entreprises étrangères. Le gouvernement a également supprimé la restriction à 75 % de la participation étrangère dans des sociétés cotées à la bourse, prévue dans le cadre du Capital Markets (Foreign Investors) Regulations en juin 2015. Enfin, la loi sur les zones franches industrielles The Special Economic Zones Act (2015), autorise directement les comtés à allouer des espaces aux investisseurs étrangers et vise à raccourcir les procédures administratives. Selon le gouverneur de la banque centrale kényane, quatre risques majeurs sont néanmoins susceptibles de freiner cette dynamique : la faiblesse de la croissance mondiale, les opérations de cessions engagés par les multinationales opérant en Afrique Subsaharienne, le Brexit et les accords de partenariat économique avec l UE. La croissance mondiale devrait s établir à 3,1 % en 2016 et à 3,4 % selon les prévisions du FMI d octobre 2016, dans un contexte international marqué par le ralentissement de l économie chinoise et la baisse du cours des matières premières. Si la baisse du cours du pétrole a amélioré les termes de l échange pour le Kenya, elle s est également traduite par des reports de programmes d investissements de Tullow Oil, Total et CNOOC pour les opérations d exploration pétrolière du lac Turkana. Le deuxième problème identifié par la banque centrale kényane concerne les cessions d actifs par des multinationales opérant en Afrique, afin de diminuer le risque (de-risking) dans un contexte global morose. Enfin et surtout, le Brexit et les incertitudes concernant la ratification des accords de partenariat économique (APE) entre la CAE et l UE pourraient avoir 6 Les investissements kényans en France n apparaissent pas dans les données kényanes : la catégorie «autres pays» n étant pas détaillée. 3
un effet à long terme sur le commerce (exportations de thé et de café vers l Europe) et sur l investissement des entreprises européennes au Kenya. La stratégie d industrialisation kényane, accompagnée par l évolution législative récente, traduit la volonté du gouvernement d attirer les investisseurs étrangers, de renforcer l attractivité et le rôle de plateforme régionale du Kenya. Cela passe par la mise en place d une réglementation douanière commune à l ensemble de la Communauté d Afrique de l Est garantissant des exonérations ciblées de droits de douanes et d accise et les taxes pour différents secteurs d activité et par la mise en place d une nouvelle réglementation relative aux zones économiques spéciales, lesquelles bénéficient d importantes incitations fiscales et financières. Ces dispositions ont été décisives dans la décision récente de constructeurs automobiles européens de se réimplanter au Kenya en 2017 et devrait par la suite favoriser l implantation d activités industrielles dans les années à venir.
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Annexes Graphique 1 - Flux d'ide entrants en 2015 par pays (en MUSD) Angola Mozambique Nigeria Ethiopie Afrique du Sud RDC Zambie Tanzanie Congo Kenya 1 000 3 000 5 000 7 000 9 000 Source : CNUCED Graphique 2 - Flux d'ide entrants et sortants au Kenya en 2015 (en MUSD) 1 400 1 200 1 000 Solde Flux entrants Flux sortants 800 600 400 200 0 Source : CNUCED Graphique 3 - Stocks d investissements étrangers en 2015 par pays (en MUSD) Afrique du Sud Nigeria Mozambique Ghana Congo RDC Tanzanie Zambie Guinée Equatoriale Ouganda Ethiopie Angola Cameroun Liberia Gabon Madagascar Mauritanie Kenya 5 000 25 000 45 000 65 000 85 000 105 000 125 000 Source : CNUCED 5
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Graphique 4 - Stocks d'ide au Kenya et stock d IDE kényans à l étranger en 2015 (en MUSD) 6 000 5 000 4 000 3 000 Solde Stocks d'ide au Kenya Stocks d'investissements kényans à l'étranger 2 000 1 000 0 Source : CNUCED Tableau 1 - Origine des stocks d IDE au Kenya et des flux entrants des IDE au Kenya en 2013 Stocks d'ide au Kenya Flux entrants Pays / Bloc % Pays/Bloc % Total 100,0 Total 100,0 Total Europe 44,7 Asie 39,8 Royaume-Uni 22,7 Afrique 23,9 Total Afrique 21,3 Total Amérique 17,8 Total Asie 18,2 Europe 17,7 Total Amérique 14,9 Inde 16,0 Etats-Unis 11,0 Chine 13,6 Maurice 10,8 Etats-Unis 12,0 France 10,4 Maurice 8,1 Inde 9,4 Japon 8,0 Chine 4,0 Royaume-Uni 7,0 EAC 2,4 France 6,0 Soudan du Sud 2,3 Nigeria 4,6 Tanzanie 1,8 EAC 4,4 Afrique du Sud 1,8 Tanzanie 3,5 Source : Foreign Investment Survey 2015. Tableau 2 - Répartition des stocks d IDE par secteur Secteurs 2013 Services financiers et assurance 28,4 Secteur manufacturier 22,3 Commerce de gros et de détail 15,8 Transport et stockage 6,6 Agriculture 4,6 Mines 4,2 Source : Foreign Investment Survey 2015.
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Tableau 3 - Destination des stocks d investissements kényans à l étranger et des flux sortants en 2013 Stocks d'investissements kényans à l'étranger Flux sortants Pays / Bloc % Pays / Bloc % Total 100,0 Total 100,0 CAE 86,6 Etats-Unis 19,8 Ouganda 54,1 Royaume-Uni 12,6 Tanzanie 17,0 Tanzanie 5,9 Burundi 11,4 Ouganda 5,0 Soudan du Sud 6,1 Emirats-Arabes Unis 4,5 Rwanda 4,1 Afrique du Sud 2,2 Source : Foreign Investment Survey 2015. Graphique 5 - Flux d IDE entre la France et le Kenya (MEUR) 250 200 150 100 50 0-50 -100-150 France vers Kenya Kenya vers France Source : Banque de France. Graphique 6 - Stocks d IDE entre la France et le Kenya (MEUR) 350 300 250 200 150 100 50 France vers Kenya Kenya vers France 0 Source : Banque de France. 7
Tableau 4 - Répartition des stocks d IDE français au Kenya par secteur en 2013 Secteurs MUSD % Total 185,7 100,0 Commerce, réparation d'automobiles et motocycles 84,6 45,6 Santé humaine et action sociale 29,5 15,9 Information et communication 23,8 12,8 Activités financières et d'assurance 20,5 11,0 Industrie manufacturière 20,1 10,8 Autre activité de services 5,0 2,7 Production et distribution d'eau, assainissement, gestion des déchets 4,4 2,4 Industrie extractive 2,6 1,4 Activité immobilière 2,4 1,3 Construction 2,0 1,1 Source : Foreign Investment Survey 2015.