Schöck Rutherma en isolation thermique par l intérieur (ITI)

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Transcription:

Avis Technique 3+20/16-877 Annule et remplace l'avis Technique 20/10-201 Rupteur de ponts thermiques Thermal breaks Rupteurs Thermiques Schöck Rutherma en isolation thermique par l intérieur (ITI) Titulaire : Schöck Bauteile GmbH Industriegebiet Steinbach. Vimbucher Str.2 D-76534 Baden-Baden Allemagne Tél. : 03 88 20 92 28 Fax : 03 88 20 51 76 Internet : www.schöck.fr E-mail : export@schöck.com Groupe Spécialisé n 3.1 Planchers et accessoires de plancher Groupe Spécialisé n 20 Produits et procédés spéciaux d isolation Publié le 3 février 2017 Commission chargée de formuler des Avis Techniques et Documents Techniques d Application (arrêté du 21 mars 2012) Secrétariat de la commission des Avis Techniques et des Documents Techniques d Application CSTB, 84 avenue Jean Jaurès, Champs sur Marne, FR-77447 Marne la Vallée Cedex 2 Tél. : 01 64 68 82 82 - Internet : www.ccfat.fr Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site internet du CSTB (http://www.cstb.fr) CSTB 2017

Le Groupe Spécialisé n 20 «Produits et procédés spéciaux d isolation» et le Groupe Spécialisé n 3.1 «Planchers et accessoires de plancher», de la Commission chargée de formuler les Avis Techniques et les Documents Techniques d Application, ont examiné respectivement le 28 juin 2016 et le 23 juin 2016, la demande relative au rupteur de pont thermique portant la dénomination commerciale «SCHÖCK RUTHERMA en ITI» présenté par la société SCHÖCK BAUTEILE GmbH. Ils ont formulé, sur ce procédé, l Avis Technique ciaprès. Cet Avis a été formulé pour les utilisations en France européenne. Ce document annule et remplace l Avis Technique n 20/10-201 et ses modificatifs. 1. Définition succincte 1.1 Description succincte Les rupteurs thermiques RUTHERMA en ITI sont des composants structuraux destinés à traiter les ponts thermiques entre les murs de façade et les dalles de plancher ou entre murs de façade et murs de refend. Ils sont en même temps capables de transmettre les sollicitations, moments fléchissants et/ou efforts tranchants, à travers l'isolant thermique par l'intermédiaire d armatures réalisées par fusion bout à bout d acier inoxydable à de l acier HA de béton armé. Les différents modèles de la gamme visée sont les suivants : Modèles DF : pour les liaisons dalle-façade ; Modèles RF : pour les liaisons refends-façade. Ce modèle ne reprend pas d effort, ces derniers devant être repris par d autres liaisons. 1.2 Identification Chaque composant RUTHERMA en ITI est identifié par une étiquette autocollante indiquant la dénomination commerciale, le type du composant ainsi que de succinctes instructions de mise en œuvre. 2. AVIS 2.1 Domaine d'emploi accepté Le présent Avis ne vise que les rupteurs dont l épaisseur d isolant est égale à 8 cm utilisés en isolation thermique par l intérieur. L application est limitée aux bâtiments non classés IGH. L application n est valable que pour les applications respectant les prescriptions du 2.3 du présent Avis. Les ouvrages nécessitant des dispositions parasismiques au sens de l article 3 de l arrêté du 22 octobre 2010 modifié ne sont pas visés. Le domaine d emploi est limité aux bâtiments (façades béton ou maçonnerie) où l espacement de nu à nu entre deux liaisons béton non traitées avec le procédé (bandes noyées ou refends béton liaisonnés traditionnellement avec la façade) est de 8m maximum. La distance maximale entre joints de dilatation du bâtiment est de 35m. Les rupteurs SCHÖCK RUTHERMA en ITI peuvent être utilisés avec les types de plancher suivant : Dalle pleine coulée sur place Dalle sur prédalle béton armé Dalle sur prédalle précontrainte Les rupteurs SCHÖCK RUTHERMA en ITI peuvent être employés en association avec les types de murs porteurs suivants : Murs en béton armé coulés en place Maçonnerie de petits éléments Murs à Coffrage Intégré Ces rupteurs sont tenus d assurer, en plus de la continuité de l isolation, la liaison mécanique entre les éléments concernés. Cette liaison est permise grâce à des armatures constitutives ancrées de part et d autre dans les éléments béton et traversant le corps isolant. Afin d éviter leur corrosion, les parties d armatures traversant l isolant sont en acier inoxydable. 2.2 Appréciation sur le procédé 2.21 Satisfaction aux lois et règlements en vigueur et autres qualité d aptitude à l'emploi Stabilité Les composants mis en œuvre assurent la stabilité des éléments liaisonnés, compte tenu d une part du dimensionnement effectué conformément aux Règles en vigueur, d autre part de l'autocontrôle exercé en usine sur la fusion des barres en acier spécial inoxydable aux barres en acier à haute adhérence. La résistance des composants est normalement assurée dans le domaine d emploi accepté pour des planchers soumis à des charges principalement statiques et situés en dehors de toute atmosphère agressive (cas courant des planchers d habitation, pour lesquels les rupteurs trouvent la quasitotalité de leurs applications). Sécurité en cas d incendie Les modèles DF et RF font l objet d une appréciation de laboratoire n RS16-037A donnant lieu à une équivalence de classement REI 120. La protection de l isolant est assurée par des plaques de protection au feu classés A1 et d épaisseur minimale 15 mm. L équivalent de classement du rupteur ne peut être revendiqué qu à condition que les éléments de structure (murs, planchers) à l interface desquels il est incorporé présentent eux-mêmes un classement REI 120. Prévention des accidents lors de la mise en œuvre La mise en œuvre des composants RUTHERMA en ITI est comparable à celle de tout insert manuportable classiquement utilisé dans les ouvrages en béton, et n'a aucune influence spécifique sur la sécurité du personnel de chantier. Isolation thermique Les composants SCHÖCK RUTHERMA permettent de traiter les ponts thermiques constitués normalement par une continuité de béton entre une interface béton/air extérieur et une interface béton/air intérieur, écartant ainsi les risques de condensation superficielle en parements intérieurs. Les calculs d isolation sont menés conformément aux Règles Th-U. Des valeurs courantes de la transmission linéique W/(m.K) sont données pour exemple dans les tableaux donnés en annexe 1 de l Avis Technique. Ces valeurs sont valables pour : Une épaisseur d isolant du rupteur égale à 8 cm Une épaisseur de la dalle égale à 18 à 24 cm Les valeurs ψ à prendre en compte sont données dans les feuilles spécifiques à chaque modèle en annexe 1 de l Avis Technique. L isolant thermique isolant est un produit en PSE (Cf. DTED). La conductivité thermique utile pour le calcul est déterminées selon les Règles Th-Bat à partir de la conductivité thermique déclarée dans le DTED. Isolation acoustique Les rupteurs thermiques ne modifient pas l isolement acoustique de la façade. Le procédé ne détériore donc pas la performance acoustique du bâtiment. Il conviendra de s assurer du recouvrement de l isolant du rupteur par le doublage intérieur (solution de base ESA, selon rapport du CSTB N ER 712 02 117), l effet de masque d un doublage étant nécessaire pour que la solution avec rupteur respecte les exigences réglementaires. 2 3+20/16-877

Données environnementales Le procédé RUTHERMA en ITI ne dispose d aucune déclaration environnementale (DE) et ne peut donc revendiquer aucune performance environnementale particulière. Il est rappelé que les DE n entrent pas dans le champ d examen d aptitude à l emploi du procédé. Aspects sanitaires Le présent Avis est formulé au regard de l engagement écrit du titulaire de respecter la réglementation et notamment l ensemble des obligations réglementaires relatives aux produits pouvant contenir des substances dangereuses, pour leur fabrication, leur intégration dans les ouvrages du domaine d emploi accepté et l exploitation de ceux-ci. Le contrôle des informations et déclarations délivrées en application des réglementations en vigueur n entre pas dans le champ du présent Avis. Le titulaire du présent Avis conserve l entière responsabilité de ces informations et déclarations. 2.22 Durabilité / Entretien Compte tenu des conditions de fabrication des composants RUTHERMA en ITI dans une usine spécialisée et sous autocontrôle suivi en permanence par des contrôles extérieurs, et compte tenu des caractéristiques des matériaux utilisés, notamment l'acier inoxydable et les fusions, la durabilité des composants est équivalente à celle des produits traditionnels utilisés dans la construction. Le procédé RUTHERMA en ITI ne nécessite pas d entretien spécifique. 2.23 Fabrication et contrôle La fabrication des composants RUTHERMA en ITI est effectuée en usine sous autocontrôle et suivi par un organisme extérieur. Les contrôles portent particulièrement sur : les caractéristiques mécaniques des aciers, acier inoxydable notamment ; la résistance des fusions entre acier inoxydable et acier courant ; Les essais de traction effectués sur les points de fusion doivent obligatoirement mettre en évidence une rupture dans les barres en acier courant. 2.24 Mise en œuvre Effectuée par les entreprises de bâtiments, elle ne présente pas de difficulté particulière. Néanmoins l'ordre de mise en place des prédalles en béton armé, des prédalles précontraintes et des armatures du plancher doit tenir compte de la présence des composants RUTHERMA en ITI. Dans ce but, chaque élément porte une étiquette sur laquelle figurent des instructions de mise en œuvre. 2.3 Prescriptions techniques Conception et calcul des ouvrages : Les documents techniques de référence pour les justifications de résistance, de stabilité et de déformabilité des parties des ouvrages concernées par l'utilisation des composants RUTHERMA en ITI sont les suivants : NF EN 1992-1-1 pour le calcul du béton armé ; CPT Titre II (Cahier 2892-V2) : pour le calcul des planchers à base de prédalles en béton ; NF-EN-1993-1-1 pour le calcul au flambement des barres comprimées (scellées ou butonnées) ; NF-EN-1991-1-4 pour les charges de vent à prendre en compte; NF-EN-1991-1-3 pour les charges de neige à prendre en compte; Règles Th-U pour le calcul des caractéristiques d isolation thermique des parois ; NF-EN-1991-1-1 pour la définition des charges d exploitation, des charges permanentes et d exploitation dues aux forces de pesanteur. Norme Européenne EN 12354 pour le calcul d isolement acoustique. Les hypothèses spécifiques devant être retenues pour le dimensionnement sont les suivantes : Les moments fléchissants sont équilibrés à travers la bande isolante par les armatures supérieures et les armatures inférieures. Dans tous les modèles permettant d équilibrer un moment fléchissant, la conception est telle que les armatures de traction sont situées sans décalage en plan par rapport aux armatures de compression, ce qui permet ainsi l embiellage du système dans des plans verticaux. La longueur de flambement des barres comprimées est prise égale à l épaisseur de l isolant augmentée de deux fois le diamètre de la barre La justification en flexion consiste à s assurer que le moment fléchissant à l ELU, développé à la jonction des éléments liaisonnés par le rupteur, ne dépasse aucun des deux moments résistants suivants : - le moment résistant à l ELU par rapport aux armatures tendues ; - le moment résistant à l ELU par rapport aux armatures comprimées. - Les efforts tranchants sont équilibrés par des armatures spéciales toujours inclinées (suspentes). La contrainte d utilisation de l acier inoxydable, situé à la traversée de l isolant, sera prise égale à celle de l acier HA auquel il est fusionné. En effet, les essais de résistance des fusions ont montré que les ruptures avaient toujours lieu dans l acier HA. Les planchers à prédalles doivent être dimensionnés conformément aux prescriptions du CPT Titre II (Cahier 2892-V2). Les vérifications sur les rupteurs de la gamme RUTHERMA en ITI en effort tranchant (V z ), en effet tirant-buton (V x ) et en moment (M z ) peuvent être effectuées indépendamment et suivant la méthodologie décrite à l article 7 du Dossier Technique. Le domaine d'utilisation des composants RUTHERMA en ITI est limité à des éléments de construction : - soumis à l'action des charges d exploitation principalement statiques ; - situés en dehors de tout milieu agressif. Le béton à utiliser dans les ouvrages munis de rupteurs thermiques RUTHERMA en ITI est de classe minimum C25/30. L enrobage minimum des armatures des rupteurs de pont thermique par rapport à la face supérieure d une prédalle doit être de 10mm toutes tolérances épuisées. Les rupteurs doivent être dimensionnés pour reprendre en traction et compression un effort accidentel localisé de 600 dan/m² appliqué sur la façade. Le procédé est utilisable sur des structures participant au contreventement des ouvrages pour la reprise des efforts de vent au sens des règles NF EN 1991-1-4. Pour les bâtiments de hauteur supérieure à la plus petite dimension en plan, il convient de réaliser une étude pour chaque projet, sous la responsabilité du demandeur, en modélisant les zones de jonction plancher-façade non munies de rupteurs, et en prenant une raideur nulle pour les liaisons réalisées avec des rupteurs thermiques. A défaut d étude suivant les conditions définies en Annexes III et IV du dossier technique, le ferraillage de la façade et les zones de jonction plancher-façade non munies de rupteurs doivent respecter les dispositions constructives détaillées en Annexes III et IV. L ancrage des armatures des bandes noyées doit être calculé à partir de la face côté dalle de l isolant du rupteur conformément aux prescriptions de l Annexe IV du dossier technique. En l absence d une justification sur la stabilité d ensemble des rupteurs en considérant la défaillance d un élément ponctuel, les vérifications vis-à-vis des combinaisons de charges accidentelles sont menées en divisant les valeurs des capacités portantes des rupteurs (indiquées en Annexes I et II du DTED) par un coefficient de sécurité de 1.5. Les exemples de valeurs d utilisation données dans le Dossier Technique établi par le Demandeur ont été obtenus par application des méthodes décrites ci-dessus. Rôle des intervenants : Le dimensionnement des rupteurs est réalisé par le titulaire à partir des efforts communiqués par le BET structure en charge de l opération. Le ferraillage complémentaire des zones non traitées (bande noyée, refend) est réalisé par le BET structure en charge de l opération avec l assistance technique du titulaire: - Ce ferraillage est soit issu des dispositions constructives forfaitaires décrites en Annexes III et IV du Dossier Technique, soit issu d une étude spécifique selon les prescriptions des Annexes III et IV du Dossier Technique. Les plans de calepinage des rupteurs sont réalisés par le titulaire en concertation avec le BET structure en charge de l opération. 3+20/16-877 3

Dans le cas de planchers à prédalles, le plan de calepinage ainsi que les efforts de dimensionnement des rupteurs doivent être transmis au fabricant des prédalles. Les plans d exécution sont réalisés par le BET structure en charge de l opération avec intégration du calepinage des rupteurs et du ferraillage complémentaire. Conclusions Appréciation globale L utilisation du procédé dans le domaine d emploi accepté est appréciée favorablement. Validité Jusqu au 30 juin 2021. Pour le Groupe Spécialisé n 20 Le Président 3. Remarques complémentaires du Groupe Spécialisé Il s agit de la 4 ème révision du procédé de rupteurs thermiques RUTHERMA. Cet Avis ne vise que l isolation par l intérieur. Il appartient à la société SCHÖCK d informer les utilisateurs des conditions d utilisation du procédé RUTHERMA en ITI, en conformité avec les recommandations du présent Avis Technique. Pour limiter les risques de condensation en toiture terrasse, l utilisation du système de rupteurs RUTHERMA en ITI est limitée aux planchers non isolés en sous-face. Cette prescription tient compte de l augmentation des épaisseurs d isolant généralement mis en œuvre en toiture terrasse, et n est pas liée à ce seul procédé. Le GS5, consulté sur l aptitude à l usage du rupteur RUTHERMA en toiture terrasse, souhaite informer le maître d œuvre de l éventuel risque de détérioration du rupteur lors du passage de la flamme du chalumeau. En conséquence, au niveau du rupteur, le chalumeau sera réglé pour obtenir une flamme molle. L'opération de fusion est soumise à l'autocontrôle du fabricant et supervisée par un organisme extérieur. Tous les essais ont mis en évidence une résistance de fusion supérieure à la résistance des armatures courantes. Il est rappelé qu un plan de calepinage doit être établi en concertation entre le titulaire et le bureau d étude structure de l opération. Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n 20 Pour le Groupe Spécialisé n 3.1 Le Président Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n 3.1 4 3+20/16-877

Annexe 1 à l Avis Technique : Calcul thermique Valeur de ψ Liaison d un mur avec : Plancher bas (1) (L8) Plancher intermédiaire (L9) Plancher haut (L10) Hauteur dalle béton H180 H200 H220 H240 H180 H200 H220 H240 H180 H200 H220 H240 Valeur PSI selon configuration (en W /(m.k)) DF6/3 DF6/4 DF6/5 DF6/7 DF6/10 0,16 0,18 0,19 0,21 0,24 0,16 0,19 0,20 0,22 0,24 0,17 0,19 0,20 0,22 0,25 0,17 0,20 0,21 0,23 0,25 0,16 0,18 0,20 0,22 0,25 0,16 0,19 0,20 0,23 0,26 0,17 0,20 0,21 0,24 0,27 0,18 0,21 0,22 0,25 0,28 0,16 0,19 0,20 0,23 0,25 0,17 0,20 0,21 0,23 0,26 0,18 0,20 0,21 0,24 0,27 0,18 0,21 0,22 0,24 0,27 (1) Valeurs calculées pour une résistance thermique de plancher bas de 3 m².k/w. Pour des résistances thermiques de 5 m².k/w, les valeurs sont à majorer de 5 %. Pour toutes les configurations : Voile béton armé 18cm + isolant 10cm λ=0,04 En L8 : isolant en sous-face R = 3m².K/W. Pour un isolant en surface avec R = 5m².K/W, les valeurs ψ doivent être majorées de 5% En L10 : isolant en toiture R 7m².K/W Plancher bas (L8) Plancher intermédiaire (L9) Plancher haut (L10) H180 H200 H220 H240 H180 H200 H220 H240 H180 H200 H220 H240 Mur en maçonnerie 20cm doublée 10cm Mur en brique creuse 20cm doublée 10cm Mur béton 18cm doublé 13cm -10% -10% -5% -5% -10% 0% -5% -10% 0% Cas des rupteurs DF : liaison refend-façade Flux thermique valeurs ψ : Flux thermique (valeur ψ) donné en W.m -1.K -1 H160 0,14 Refend H200 0,15 Façade voile béton armé 18cm + isolant 10cm λ=0,04 3+20/16-877 5

Dossier Technique établi par le demandeur A. Description 1. Principe Les composants SCHÖCK RUTHERMA en ITI sont des rupteurs de ponts thermiques. Ils assurent la continuité horizontale de l isolation thermique intérieure en évitant les ponts thermique à l interface plancher/façade ou à l interface refend/façade. 2. Domaine d emploi Le présent Avis ne vise que les rupteurs dont l épaisseur d isolant est égale à 8 cm utilisés en isolation thermique par l intérieur. L application est limitée aux bâtiments non classés IGH. Les ouvrages nécessitant des dispositions parasismiques au sens de l article 3 de l arrêté du 22 octobre 2010 modifié ne sont pas visés. Le domaine d emploi est limité aux bâtiments où l espacement de nu à nu entre deux liaisons béton non traitées avec le procédé (bandes noyées ou refends béton liaisonnés traditionnellement avec la façade) est de 8m. Le procédé est utilisable sur des structures participant au contreventement des ouvrages pour la reprise des efforts de vent au sens des règles NF EN 1991. Les bâtiments dont la hauteur est supérieure à la plus petite dimension en plan doivent faire l objet d un calcul spécifique. Les rupteurs SCHÖCK RUTHERMA en ITI peuvent être utilisés avec les types de plancher suivant : Dalle pleine coulée sur place Dalle sur prédalle béton armé Dalle sur prédalle précontrainte Les rupteurs SCHÖCK RUTHERMA en ITI peuvent être employés en association avec les types de murs porteurs suivants : Murs en béton armé coulés en place Maçonnerie de petits éléments Murs à Coffrage Intégré Ces rupteurs sont tenus d assurer, en plus de la continuité de l isolation, la liaison mécanique entre les éléments concernés. Cette liaison est permise grâce à des armatures constitutives ancrées de part et d autre dans les éléments béton et traversant le corps isolant. Afin d éviter leur corrosion, les parties d armatures traversant l isolant sont en acier inoxydable. Les différents modèles de la gamme visée sont les suivants : Modèles DF : pour les liaisons dalle-façade ; Modèles RF : pour les liaisons refends-façade. Ce modèle ne reprend pas d effort, ces derniers devant être repris par d autres liaisons. 3. Éléments et matériaux Les rupteurs SCHÖCK RUTHERMA, adaptés suivant le type d application, sont composés d une association de différents matériaux : Isolant en polystyrène expansé Plaques de protection au feu si nécessaire Réseau d armatures de traction et d armatures inclinées à 45. Pour certains modèles, la protection haute et basse est assurée par un profilé PVC 3.1 Aciers Les armatures sont réalisées avec une partie traversant l isolant en acier inoxydable et une partie ancrée dans le béton. Le raccord entre les différentes armatures d'acier inoxydable et les armatures pour béton armé se fait par fusion bout à bout sans métal d'apport, à l'usine de production SCHÖCK sous contrôle externe et interne permanents. Tous les essais ont mis en évidence une résistance de fusion supérieure à la résistance des armatures courantes. 3.11 Acier inoxydable N 1.4571 équivalent à l'acier X6CrNiMoTi17-12-2 N 1.4362-1.4482 équivalent à l'acier X2CrNiN23-4 N 1.4404-1.4401 équivalent à l'acier X2CrNiMo17-12-2 L acier inoxydable utilisé est conforme à la norme NF EN 10088 partie 3. Les justifications de résistance sont conduites à partir des caractéristiques de l acier B500. 3.12 Acier de béton armé Il s agit de l acier constitutif des éléments structuraux du rupteur. Cet acier est équivalent à l acier B500. 3.13 Acier de construction Il s agit de l acier constitutif des éléments de maintien ou de calage, n ayant pas de fonction structurelle à remplir dans l organe de liaison. Cet acier est équivalent à l acier B500. 3.2 Isolant polystyrène expansé moulé L isolant utilisé est en polystyrène expansé conforme à la norme NF EN 13163 et a pour dimensions utiles : Épaisseur : 8 cm Hauteur : variant entre 13 (lorsque superposition d une plaque de protection au feu) et 25 cm et correspond à l'épaisseur du béton Longueur : égale à la longueur de l'élément : - Linéaire : 100 cm - Ponctuel : variant de 10 à 50 cm. Il provient d une fabrication externe et ont les caractéristiques suivantes : Masse volumique : 25 (-0/+ 5) kg/m³ Conductivité thermique : Isolant conforme à la NF EN 13163 dont les caractéristiques déclarées sont précisées dans la DoP : masse volumique minimale est de 25 kg/m 3 pour la conductivité thermique de 35 mw/(m.k). Des autocontrôles sont réalisés sur les panneaux isolant et sont conforme à la norme NF EN 13163. Le site de fabrication des panneaux isolant est certifié ISO 9001 et ISO 14001. Une étiquette est collée sur chaque rupture et indique entre autre les caractéristiques thermiques du rupteur (résistance et conductivité thermique). 3.3 Plaques de protection au feu Les plaques de protection au feu sont des plaques classées A1 selon la NF EN 13501-1 et sont en silico-calcaire (exemple de désignation commerciale : AESTUVER ou PROMABEST). Ces plaques proviennent d un fabricant extérieur faisant l objet d un autocontrôle décrit dans le tableau ci-après. Elles sont collées sur l isolant et sont débordantes de 10 mm de part et d autre du corps isolant lorsqu elles sont situées dans la zone tendue. Du cote de la zone comprimée, les bords des plaques sont alignés avec le corps isolant. Elles peuvent aussi être maintenues par un profile plastique PVC (voir chapitre 3.6). La plaque n est alors pas en débord du corps isolant et la fonction protection au feu est assurée par des bandes expansées du type PROMASEAL PL ou ROKU Strip. 6 3+20/16-877

Contrôle Mesure de la longueur et de la largeur Mesure de l épaisseur Détermination de la masse volumique apparente Détermination de la résistance à la flexion Détermination de la perméabilité à l eau Détermination de la stabilité dimensionnelle au gonflement et au retrait Perméabilité à la diffusion de la vapeur d eau Méthode de contrôle EN 12467, 7.2.3.1. EN 12467, 7.2.3.2. EN 12467, 7.3.1. EN 12467, 2.1.4.1. EN 12467, 2.1.3.1. EN 12467, 2.1.4.2. EN 12467, 2.1.6.2. Exigence Longueur/largeur ±2mm Épaisseur ±1mm Valeur cible ±15%, dépendant de l épaisseur de la plaque Valeur cible dépendant de l épaisseur de la plaque Valeur cible Valeur cible Valeur cible Fréquence 1 essai /jour pour chaque ligne de production 1 essai /jour pour chaque épaisseur et pour chaque ligne de production 3 essais x tous les 3 ans 1 plaque x par an 3 essais x tous les 2 ans 3.4 Profilé plastique PVC Sur certains types, la protection haute et basse est assurée par un profil plastique PVC. Le profilé haut maintient grâce à sa forme spéciale les aciers de traction en place et garantit l'enrobage. 3.5 Béton (extérieur au rupteur) Le rupteur doit être noyé dans des éléments en béton armé de la classe de résistance minimale à la compression C20/25, suivant la norme béton NF EN 206/CN. 4. Fabrication La fabrication des rupteurs SCHÖCK RUTHERMA est exclusivement faite par la Société Schöck Bauteile GmbH en Allemagne. Dans le cadre de sa démarche qualité, la Société Schöck exerce entre autres un contrôle strict de sa production. Au-delà, des procédures d autocontrôle, des organismes extérieurs interviennent régulièrement tel que le MFPA de Leipzig. Ceux-ci totalisent une vingtaine de séries de contrôle chaque année. La Société Schöck est certifiée ISO 14001 (certifications environnementales) et ISO9001 (certifications qualité). Des éléments sur mesure sont réalisés selon les plans d'exécution des bureaux d'études concernés. Pour ces éléments, les caractéristiques géométriques sont adaptées en usine et sous contrôle selon les normes en vigueur et en fonction des exigences du projet. 5. Fourniture et assistance technique La dénomination commerciale française des rupteurs thermiques visés par le présent document est «RUTHERMA en ITI». La commercialisation s effectue en direct ou par le biais de spécialistes sélectionnés par le titulaire du présent Avis. Pour l assistance technique, la Société SCHÖCK met à disposition son bureau d ingénierie interne dédié, à chaque phase, du projet initial à la mise en œuvre finale. Le dimensionnement des éléments est réalisé par le titulaire du présent Avis. La société SCHÖCK est certifiée ISO 9001. Au besoin la supervision de la pose des éléments peut être assurée par un représentant de la société SCHÖCK. Les éléments sont livrés sur palettes, généralement directement sur le chantier concerné. Ils ne nécessitent aucune protection contre les intempéries. Chaque bon de livraison et chaque facture contiennent une codification permettant de définir la date de fabrication, l équipe de montage intervenue ainsi que la chaîne de fabrication concernée, permettant ainsi une traçabilité complète de chaque élément. Un document intitulé «Guide des bonnes pratiques à la mise en place des rupteurs SCHÖCK RUTHERMA», distribué aux utilisateurs du procédé, précise les recommandations de pose dans les différentes configurations visées. 6. Mise en œuvre Les rupteurs comportent une étiquette précisant le modèle, le sens de pose et les recommandations de mise en œuvre. Il est interdit de modifier les rupteurs (notamment de plier/replier les aciers, d en incorporer ou en retirer, etc ), seule une découpe d ajustement de la longueur du corps isolant peut être opérée. 6.1 Pose et découpe Les modèles linéiques s emboîtent simplement selon un système tenon/mortaise (rainure/languette). Les rupteurs livrés en longueur standard peuvent être simplement découpés par une scie sur place aux dimensions nécessaires suivant le plan de pose fourni. 6.2 Interface Les plaques de protection au feu ne doivent à aucun moment être traversées pour le cheminement des gaines techniques. Cela n interdit pas la traversée horizontale ponctuelle du corps isolant, du moment que les aciers, butons et modules HTE ne sont pas modifiés. La découpe doit être minimale, propre et le trou doit être calfeutré avec un produit isolant après pose de la gaine afin de conserver les performances thermiques. 6.3 Utilisation avec prédalles précontraintes Lors de la pose de rupteurs modèles DF en cas de plancher à prédalles précontraintes en isolation thermique intérieure ; en plus des prescriptions données aux 6.4, 6.5 et 6.6 qui dépendent du type de mur ; il convient de s assurer que la contre-flèche des prédalles ne gêne en rien le positionnement horizontal des rupteurs. La cinématique de pose est la suivante : Etaiement des prédalles (Il est à noter que, les prédalles ne reposant pas sur la rive (prédalle à 8 cm du mur de façade), l étaiement doit être prévu en conséquence, en respectant les instruction du fabricant de prédalles) ; Pose des prédalles selon les instructions du fabricant ; Pose des rupteurs le long des prédalles ; Pose du ferraillage complémentaire ; Coulage du béton. 6.4 Utilisation sur maçonnerie en éléments béton Sous réserve d un dimensionnement et d une mise en œuvre conforme à la norme NF DTU 20.1, et sous réserve du respect des exigences en termes de sécurité incendie énoncés en annexe de la partie avis. Par ailleurs, le choix des blocs linteaux ou planelles doit permettre la mise en place d un chaînage conforme aux préconisations du présent avis. 6.5 Utilisation sur maçonnerie en éléments terre cuite Sous réserve d application des dispositions spécifiques données pour la résistance au feu. La conception et la mise en œuvre de la maçonnerie devra se faire conformément aux règles applicables (règles professionnelles, DTU, ATec, etc ) au procédé de maçonnerie. L attention du concepteur est notamment amenée sur la largeur minimale du chaînage à respecter. La partie «chaînage» dans laquelle le rupteur vient s ancrer devra être suffisante par rapport à l encombrement de sa boucle. La liaison de ce chaînage avec les armatures des chaînages verticaux devra être capable de diffuser l intégralité des efforts. 6.6 Utilisation sur Mur à Coffrage Intégré (MCI) La conception et la mise en œuvre du procédé MCI doivent être menées conformément à l Avis Technique du procédé MCI considéré. La jointure des panneaux devra donc se trouver sauf justification explicite- au droit des planchers. Son utilisation en combinaison avec des rupteurs de ponts thermiques RUTHERMA en ITI ne demande pas de prescriptions techniques particulières autres que celles données par le fabriquant de MCI et spécifiques à son procédé. La partie «chaînage» dans laquelle le rupteur vient s ancrer doit impérativement être suffisante par rapport à l encombrement de sa boucle. Ainsi, en cas de rives de dalles sans balcon, les rupteurs du type DF-VM (largeur de boucle 10cm) sont préconisés, pour que les boucles du rupteur restent dans l emprise de l épaisseur peau intérieure + épaisseur du chaînage coulé sur place. Pour un mur total de 16cm avec une peau extérieure de 4.5 cm, il reste 11.5cm de béton frais derrière le rupteur. La peau extérieure du MCI peut être utilisée comme coffrage de rive de la dalle. 3+20/16-877 7

La liaison de ce chaînage avec les armatures du voile devra être capable de diffuser l intégralité des efforts. Principe de mise en œuvre : Pose et stabilisation des panneaux suivant les recommandations du fabricant des MCI. La peau intérieure s arrête en sous-face du plancher. Pose des prédalles ou du coffrage traditionnel sur étaiement adapté. Mise en place les rupteurs thermiques suivant les recommandations de mise en œuvre Schöck. Mise en place des aciers complémentaires, de continuité et de chaînages éventuels suivant BET. Coulage de la dalle - peut être effectué en même temps que la dernière levée du mur. Un cas de charge accidentel propre aux rupteurs est à considérer (vérification locale en Vx uniquement, il ne s agit pas d un calcul de stabilité du bâtiment), avec un effort accidentel de vent correspondant à une charge de 6kN/m² sur la surface de façade reprise par les rupteurs. Il n y a pas de combinaison de charge à l ELS à considérer pour le dimensionnement du rupteur. 7.13 Choix des modèles Les performances mécaniques des différents modèles de rupteur sont données en Annexe I du Dossier Technique. Il y a lieu de choisir le modèle de rupteur en fonction de l effort à reprendre (moment, effort tranchant). La vérification consiste à comparer les efforts résistants aux efforts appliqués pour chaque cas de charge : F F 7.14 Impact sur la structure La présence de rupteurs peut avoir les impacts suivants sur les éléments de structure alentours. Le bureau d étude du projet doit en tenir compte lors de la conception : 7. Règles de conception 7.1 Analyse statique Le dimensionnement structurel est effectué sur la base des efforts à reprendre calculés par le BE structure de chaque projet. Convention de signe retenue : 7.141 Contreventement du bâtiment Les zones équipées de rupteurs, de par la souplesse des rupteurs dans la direction 0y par rapport à une liaison non-traitée, ne peuvent reprendre d efforts dans cette direction (la liaison est bien plus souple). La transmission des efforts de contreventement depuis le plancher vers les façades se fait alors via ces zones non-traitées. Les points suivants sont alors à vérifier par le bureau d étude structure du projet : Il doit s assurer du contreventement du bâtiment et du bon cheminement des efforts de contreventement. Il doit effectuer le dimensionnement des zones où transitent les efforts de contreventement Il doit s assurer que les déplacements horizontaux sont compatibles avec la destination de l ouvrage Lors d une étude au vent, il convient de modéliser les zones nontraitées et de prendre une raideur nulle pour les zones traitées par des rupteurs. 7.142 Dispositions constructives relatives aux zones non-traitées (Façades béton ou maçonnerie) Les points durs ou «zones non traitées» peuvent être des bandes noyées ou des murs de refends (alternés ou non selon la configuration du projet). Les murs de pignon (excepté les pignons non liés à la dalle par des rupteurs) ne peuvent pas être considérés comme des points durs. Les points durs doivent être placés dans les angles, puis régulièrement espacés, avec un espacement maximal de 8m. 7.11 Forces agissantes Il y a lieu pour le concepteur de considérer toutes les forces qui s appliquent sur la liaison. On y trouvera notamment : Les charges gravitaires (poids propre, charges d exploitations, etc ) : Ces charges doivent être ramenées à la liaison en termes de moment (My) et d effort tranchant (Vz) selon les lois de la RdM. Le moment est pris comme égal au moment en travée de la dalle multiplié par un facteur de 0,15 pour une dalle sans balcon, et comme égal au moment provenant du balcon le cas échéant. Les charges de vent : Le vent s applique sur la façade (traction/compression en Vx) et est transmis des rupteurs au plancher. Les rupteurs, de par leur souplesse latérale ne reprennent pas d effort latéraux (Vy dû au vent = 0), et les efforts de contreventement de la structure doivent passer par d autres liaisons (liaisons non-traitées) Le retrait (façades béton) et le différentiel thermique (façades béton ou maçonnerie). Des zones non-traitées sont placées judicieusement (voir paragraphe 7.14) afin de neutraliser les mouvements relatifs dus à ces effets (Vy dû au retrait et au différentiel thermique = 0). 7.12 Combinaison de charge Les combinaisons de charge à considérer sont les suivantes : ELU fondamental ELU accidentel. Figure 1 Espacement entre zones non traitées (Exemple) Figure 2 Représentation des efforts liés à la dilatation thermique de façade 8 3+20/16-877

Cas des zones non traitées de type «bandes noyées» : Les bandes noyées doivent être dimensionnées par le bureau d études structure du projet vis-à-vis des efforts qu ils reprennent, à savoir : - Efforts de contreventement ; - Retrait et dilatation thermique. La méthode de dimensionnement des bandes noyées est indiquée en Annexe IV. Cas des zones non traitées de type «refend» : Aucune prescription de conception particulière n est à prendre en compte pour reprendre les efforts liés à la dilatation thermique de façade. 7.143 Maîtrise de la fissuration La maîtrise de la fissuration des éléments de façade (dans le cas d une façade en béton armé) concernés est assurée par la mise en place d un ferraillage forfaitaire de façade tel que représenté en Annexe III. 7.2 Sécurité incendie La résistance au feu des rupteurs est assurée par les plaques de protection au feu présentes en partie haute et basse. Ces plaques équipent donc les rupteurs lorsqu il y a une exigence de résistance au feu et tel que mentionné dans rapport d essais de résistance au feu ou l appréciation du laboratoire ( B.2) qui donne un classement de la paroi avec la plaque de protection au feu citée dans ce rapport. Les plaques silico-calcaires décrites au paragraphe 3.3 sont incombustibles : Le classement au feu d AESTUVER est A1 (EN13501-1). Le classement au feu de PROMABEST est M0 (PV CSTB74-90-93-B). Les plaques de protection au feu ne doivent à aucun moment être traversées pour le cheminement des gaines techniques. Les éléments RUTHERMA en ITI font l objet de l appréciation de laboratoire N RS16-037A du 11 avril 2016, dont la conclusion est indiquée dans le Tableau A. La résistance au feu des murs de façade en maçonnerie de petits éléments (béton ou terre cuite) ou en béton coulé en place sur lesquels les rupteurs prennent appui doit avoir été justifiée par calcul suivant le règlement en vigueur au moment de l étude. 7.3 Valeurs de calcul pour les différents modèles de la gamme Les pages en annexe donnent des détails sur les modèles les plus courants en utilisation intérieure. Toutes les valeurs données sont les valeurs de calcul (R d ) au sens de l Eurocode 0. 7.4 Isolation acoustique Les rupteurs thermiques ne modifient pas l isolement de façade, les transmissions par les ouvertures (fenêtres ) étant dominantes. Des essais ont montré que si les rupteurs sont normalement mis en œuvre dans des bâtiments à façade en béton plein ou maçonnée (collée ou traditionnelle) et doublée et si le bâtiment considéré est règlementaire vis à vis de la Nouvelle Règlementation Acoustique (NRA) sans rupteur, alors les nouvelles performances acoustiques avec rupteurs d épaisseur 8 cm permettent également de satisfaire à la NRA. De plus, il a été démontré que l introduction de l isolement Dn,e,w du rupteur avec prise en compte de l effet de masque d un seul doublage ne modifie pas l isolement et la solution permet de satisfaire à la NRA. L ensemble des gammes de rupteurs modélisés possèdent un Dn,e,w supérieur à 58 db (références et détails donnés dans la FEST). Vis-à-vis des bruits d impact, l isolement avec rupteur (DF, DB) reste équivalent à celui de la même structure sans rupteur. 7.5 Thermique Pour le calcul des ponts thermiques, les données à prendre en compte sont mentionnés dans le tableau en annexe au dossier technique pour les modèles les plus couramment utilisés. Des valeurs ψ de configurations courantes sont proposées dans le tableau en annexe pour des modèles précis et qui sont également les plus courants en utilisation intérieur. Le concepteur peut se baser sur ces valeurs. 7.6 Étanchéité 7.61 Généralité La nécessité de la mise en œuvre d une étanchéité devra être appréciée par le concepteur, en fonction de la zone climatique et de l exposition aux intempéries et précisé aux documents particuliers du marché. Les relevés d étanchéité doivent être traités au cas par cas, conformément aux règles de l Art en vigueur (Normes NF DTU). Il est à noter que les coupes fournies pour les balcons avec étanchéité présentées dans le Dossier Technique le sont avec des solutions d étanchéité ne nécessitant pas de protection de la tête du relevé d étanchéité (becquet de protection par exemple) et ce, dans le but de minimiser le décaissé. Ces solutions ne sont cependant pas des solutions traditionnelles et relèvent d Avis Technique (solutions par Système d Etanchéité Liquide - SEL). 7.62 Traitement des toitures terrasses 7.621 Informations générales Destination Les toitures visées sont : Toitures-terrasses inaccessibles, Terrasses techniques ou zones techniques, Toiture-terrasses accessibles aux piétons avec ou sans protection par dalles sur plots, Terrasses et toitures végétalisées, Toitures-terrasses jardins. Les terrasses accessibles aux véhicules ne sont pas revendiquées. Matériaux Les revêtements d étanchéité et les pare-vapeur sont conformes à la norme NF P 84-204-1 (DTU 43.1) ou à un Document Technique d Application particulier. Les pare-vapeurs et les revêtements d étanchéités peuvent être : À base de feuilles bitumineuses définis par leurs Documents Techniques d'application. À base de membrane synthétique définis par leurs Documents Techniques d'application. Des systèmes d étanchéité liquide (SEL) conformes aux prescriptions de leur Document Technique d'application. Les isolants utilisables sont ceux bénéficiant d un Document Techniques d Application ; il n y a pas des contraintes particulières pour leur emploi. Mise en œuvre Toutes les classes d hygrométrie des locaux sont visées, la présence des rupteurs ne modifiant pas la destination des planchers. Les pare-vapeurs peuvent être fixés par collage à froid ou posés en indépendance uniquement dans le cas où une protection lourde est envisagée. Le pare-vapeur peut adhérer sur la plaque protectrice situées audessus de l isolant thermique ; cette plaque peut être recouverte d un EIF à l instar du plancher maçonné de partie courante, les tolérances du 5.8 du CCT de la norme DTU 20.12 devant être respectées. L équerre de pare-vapeur doit être suffisamment longue pour dépasser d au moins 60 mm à l extrémité du dessus de la plaque protectrice. Les rupteurs participeront au rôle d écran thermique en cas de pose d isolants combustibles (pour les ERP et son article AM 8, par exemple). La pose des panneaux isolants à l aide d attelages de fixation mécaniques est possible, à condition que les fixations soient éloignées d au moins 100 mm des rives. Les revêtements d étanchéité peuvent être posé en indépendance sous protection lourde, collé à froid, soudé en plein dans le cas d isolants surfacés bitume, ou fixés mécaniquement à condition que les attelages de fixations mécanique soient toujours ancrées dans le support maçonné et à une distance d au moins 80 mm des rives. Se reporter au Document Technique d'application du revêtement d étanchéité. 3+20/16-877 9

7.622 Solutions d étanchéité bitumineuse (cas ou le revêtement d étanchéité est apparent autoprotégé) Le relevé d étanchéité est réalisé en résine bitume polyuréthanne mono composante mise en œuvre à froid et sans primaire. Ce système doit être cité dans un Document Technique d'application de revêtement d étanchéité délivré par le GS5 section étanchéité. Il convient d observer les 60 mm de débord de l équerre de renfort indiqué sur le croquis. 7.624 Solutions d étanchéité membranes synthétiques, protection lourde et systèmes fixés mécaniquement (Pour l isolation de mur, voir les détails de mise en œuvre des ouvrages de plâtrerie donnés en annexe V). Solution traditionnelle en ITI avec le modèle DF : cette solution est utilisée traditionnellement dans le même type de liaison sans rupteur avec des procédés sous Document Technique d'application. La seule différence par rapport au DTU est la dimension de l équerre de renfort inférieure en bitume armé : celle-ci doit avoir 150 mm de cote minimum, de façon à déborder de 60 mm la plaque silico-calcaire du rupteur. Cette cote est à respecter impérativement. Elle doit également déborder de 60 mm de l isolant de la toiture-terrasse quelle que soit son épaisseur. 7.623 Solutions avec SEL bénéficiant d un Document Technique d'application délivré par le GS5 (cas où le revêtement d étanchéité est apparent auto protégé) (Pour l isolation de mur, voir les détails de mise en œuvre des ouvrages de plâtrerie donnés en annexe V). Solution classique pour les systèmes de revêtement d étanchéité fixés par attelages de fixations mécaniques et sous lestages y compris isolation inversée. Fixations de la feuille de partie courante en pieds de relevés, placées horizontalement dans le relief vertical. B. Résultats expérimentaux et études (Pour l isolation de mur, voir les détails de mise en œuvre des ouvrages de plâtrerie donnés en annexe V). Solution alternative avec relevé résine (ITI avec modèle DF) : 1. Mécanique Essais de résistance à la compression des butons à calottes sphériques effectués par "l'institut pour Massivbau et Bautechnologie" de l'université de Karlsruhe (Décembre 1985). Essais de résistance des soudures entre les barres d'acier de qualités différentes : acier inoxydable V 4 A et acier béton BST 42 P/500 effectués par "Versuchsanstalt pour Stahl, Holz et Steine" de l'université de Karlsruhe (Mars 1984). Procès-verbal d étude Homologation pour appuis Isokorb (appellation allemande du RUTHERMA ) béton à très haute résistance; MPA Bau TU München; 14.05.2002. Procès-verbal d expertise appuis Isokorb en béton à haute résistance de la Sté Schöck; Prof. Heinz, TU München, 14.05.2002. Procès-verbal d essai de déplacement avec appui en béton Schöck; MPA Stuttgart; 24.05.2002. Rapport d expertise Modification et extension du brevet général délivré par le Service de Contrôle des Constructions Z-15.7-86.2 Elément Schöck- Isokorb avec parlier de butée en béton (module HTE). Prof. Eibl + Partner GBR, Karlsruhe, 03.03.2003. Expertise concernant la demande d extension du brevet de l élément Schöck Isokorb avec palier de poussée en béton Z- 15.7-86.2 pour une application en corrélation avec la norme DIN 1045; Prof. Graubner, TU Darmstadt, 21.12.2004. 10 3+20/16-877

Étude NECS Justification de la résistance mécanique des rupteurs SCHÖCK RUTHERMA sous diverses actions concomitantes 11.2013. Étude NECS Vérifications locales des rupteurs thermiques RUTHERMA : Justification par modélisation aux EF Recommandations et prescriptions 2016. 2. Feu Les rapports d essai et appréciation de laboratoire disponibles sont listés dans le tableau ci-dessous. Tableau A Calcul des ponts thermiques de liaison : RAPPORT DIR/HTO 2013-294-RB/LS. 5. Etanchéité Les configurations de traitement de ponts thermiques à l aide de rupteurs dans le cadre d une liaison toiture terrasse en isolation thermique intérieure, extérieure ou répartie on fait l objet d un passage en GS5. C. Références Modèle RF (Rupteur refend) DF (Rupteur dallefaçade) Rapport d essai RS98-064 RS07-075 -Rupteur DF6/4 (Parement Aestuver) -Plancher 18cm (prédalle 5.5cm) -Support maçonnerie RS07-132 -Rupteur DF 6/4 (Parement Aestuver) -Plancher 18cm (prédalle précontrainte 5.5cm) -Support béton armé Appréciation de laboratoire RS16-037A (Avril 2016) RS16-037A (Avril 2016) Extension à : -Gamme RUTHERMA ITI -Planchers d épaisseur 18cm minimum : béton coulé en place, prédalles, prédalles précontraintes -Parements isolant laine de roche Durock ou béton fibré Aestuver -Façade béton ou maçonnerie Equivalence de classement EI120* REI120* C1. Donnée Environnementales 1 Le procédé RUTHERMA en ITI ne fait pas l objet d une Déclaration Environnementale (DE). Il ne peut donc revendiquer aucune performance environnementale particulière. Les données issues des DE ont notamment pour objet de servir au calcul des impacts environnementaux des ouvrages dans lesquels les procédés visés sont susceptibles d être intégrés. C2. Autres références Les composants RUTHERMA sont commercialisés depuis 1983 en Allemagne et dans les autres pays sous l appellation ISOKORB. Ils sont sous Avis Technique dans de nombreux pays, leur utilisation est courante notamment en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas, en Grande Bretagne, en Finlande, aux Etats-Unis, au Canada, en Russie, au Japon, aux Émirats Arabes, etc Le premier Avis Technique de SCHÖCK RUTHERMA en France date de 1988 et depuis, les éléments RUTHERMA sont largement diffusés. Ce ne sont pas moins de 500.000 éléments vendus en France, pour plus de 17 millions dans le monde entier.. *L équivalent de classement du rupteur ne peut être revendiqué qu à condition que les éléments de structure (murs, planchers) à l interface desquels il est incorporé soient justifiés. 3. Acoustique Mesure d isolement acoustique entre logements effectuée avec des essais acoustiques aux bruits aériens sur site du 9 août 2000 (Rapport Veritas REN 1B 000270T). Etude des performances acoustiques en transmission latérale de deux jonctions en T avec rupteur thermique effectué avec des essais acoustiques aux bruits impacts du 28 août 2000 (Etude CSTB N ER 712.00 116). Mesure sur site de l indice d isolement acoustique Dn,e d un rupteur thermique SCHÖCK RUTHERMA type DF effectué avec des essais acoustiques aux bruits aériens du 31 mai 2001 (Etude CSTB N ER 712.01 110). Note de calcul acoustique relative à l insertion de rupteurs thermiques SCHÖCK dans un bâtiment avec façade en blocs de béton creux de 20 cm du 22 janviers 2002 (Note de calcul CSTB N GA/2002-026/MV/BEA). Mesure simplifiée en laboratoire de l isolement Dn,e d un rupteur thermique SCHÖCK effectuée en mars 2002 (Etude CSTB N ER 712.2002 106). Caractérisation acoustique des rupteurs SCHÖCK RUTHERMA - Bureau d étude acoustique GAMBA 22.08.2014. 4. Thermique Rapport thermique du 6 novembre 2002, Etude CSTB 02-073 (DER/HTO 2002-371-SF/LS) Détermination du coefficient linéique de liaisons traitées avec des rupteurs Rutherma Calcul des coefficients ψ de ponts thermiques de plancher avec rupteurs. Etude CSTB, DER/HTO 2007-312 RB/LS 07-022, 03.09.2007, version 2. Calcul des ponts thermiques de liaison avec rupteurs Ki et K. Etude CSTB, DER/HTO 2010-190 RB/LS 09-118, 08.07.2010, version 3. Calcul des ponts thermiques de liaison avec rupteurs SCHÖCK RUTHERMA - 09.2013. (1) Non examiné par le Groupe spécialisé dans le cadre de cet Avis. 3+20/16-877 11

ANNEXE I Type DF Liaisons dalle-façade Le type DF est destiné à assurer la continuité linéique de l isolation dans le plan vertical à la jonction de la dalle de plancher et du mur de façade/acrotère. Il permet de transmettre un moment fléchissant et des efforts tranchant depuis la dalle vers l appui à l aide d armatures ancrées dans le mur par courbure et dans la dalle par scellement droit. Il est équipé de plaques silico-calcaires sans profilés PVC. Liaison en plancher Liaison en toiture-terrasse Variante avec prédalle Nota : Pour l isolation de mur, voir les détails de mise en œuvre des ouvrages de plâtrerie donnés en annexe V. 12 3+20/16-877

Type DF L attention est attirée sur les suspentes à prévoir dans la prédalle, ainsi que sur les dimensions (de la prédalle) à réduire. Le modèle est nommé comme suit : Exemple 1 : DF 6/5 H180 REI90 prédalle Exemple 2 : DF 6/3 H200 REI90 - CSP Variante ferraillage : défini le nombre d acier Variante hauteur : désigne la hauteur de l élément en millimètres Variante type de dalle : désigne le type de dalle Variante résistance au feu: CSP pour Coulé Sur Place ou prédalle renseigne si l élément et équipé de plaques de protection au feu Valeurs résistantes pour un béton C25/30 : DF6/3 DF6/4 DF6/5 DF6/7 DF6/10 Longueur de l élément 1 m 1 m 1 m 1 m 1 m Armatures ancrées tendues 3Ø8 5Ø8 6Ø8 8Ø8 10Ø8 Armatures ancrées tranchant 3Ø6 4Ø6 5Ø6 7Ø6 10Ø6 Armatures ancrées comprimées 3Ø8 5Ø8 6Ø8 8Ø8 10Ø8 Résistance de calcul M y,rd pour V x,ed =0 [kn.ml/ml] M y,rd pour V x,ed =V x,rd [kn.ml/ml] ±4,27 ±7,12 ±8,55 ±11,40 ±14,25 ±0,00 ±0,00 ±0,00 ±0,00 ±0,00 V z,rd [kn/ml] +26,1 +34,8 +43,5 +60,9 +86,9 V x,rd [kn/ml] ±95,4 ±159,2 ±191,0 ±254,6 ±318,2 3+20/16-877 13

Vues de détail : Modèle DF6/5-CSP à titre d exemple Variantes possibles du type DF : Variante VM pour situations où l encombrement de la boucle doit être réduit (présence de planelle, etc ) : Liaison en plancher Liaison en toiture-terrasse 14 3+20/16-877

Type DF Variante avec prédalle 3+20/16-877 15

ANNEXE II Type RF Liaisons refend façade Le type RF est destiné à assurer la continuité linéique de l isolation dans le plan vertical à la jonction du refend et du mur de façade. Les armatures ne servent qu au maintien des murs et n ont pas d effort structurel notable à transmettre. Le concepteur doit tenir compte de ce fait, et s assurer de la transmission des efforts par d autres liaisons. Il est équipé de plaques silico-calcaires sans profilés PVC. Vues de détail : Le modèle est nommé comme suit : Exemple : RF 180 REI90 Epaisseur : désigne l épaisseur de l élément en millimètres Résistance au feu : renseigne si l élément et équipé de plaques de protection au feu 16 3+20/16-877

ANNEXE III Dimensionnement du ferraillage de façade III.1 - En cas de non application des dispositions constructives forfaitaires ( III.2), le dimensionnement se fera suivant la méthode ci-dessous. III.1.1 METHODOLOGIE Dans le cas de non-application des dispositions forfaitaires du III.2, la détermination du ferraillage de façade doit être réalisée en modélisant le bâtiment à partir de l ensemble des hypothèses indiquées au III.1.2 concernant les matériaux, les cas de charges, leurs combinaisons et leurs durées d application. Les intensités des charges sont celles du projet pour ce qui concerne les charges permanentes et variables. Dans le modèle, il faut positionner des zones non munies de rupteurs thermiques en respectant les espacements maximum indiqués dans l Avis Technique ( 7.142 du dossier technique). Il convient de modéliser les zones de jonction plancher-façade non munies de rupteurs (voir Annexe IV) et de considérer une raideur nulle pour les liaisons réalisées avec des rupteurs thermiques. Analyse à effectuer pour le ferraillage des façades Il s agit de vérifier la maîtrise de la fissuration dans les éléments de façade. Il convient d adopter une méthode d analyse non linéaire des éléments de façade afin de prendre en compte l ouverture de fissures et la traction des aciers. La vérification de la fissuration admissible (limitation de l ouverture des fissures à l ELS selon les prescriptions de la section 7 de la NF EN 1992-1-1 et son Annexe nationale) permet alors de dimensionner les armatures nécessaires pour respecter cette règle. III.1.2-HYPOTHESES GENERALES Caractéristiques des matériaux L ensemble des données mécaniques et thermiques des matériaux de construction est indiqué dans les tableaux suivants. Propriétés du béton classe C25/30 (classe de résistance minimale) de la structure du bâtiment (plancher, voiles) Symbole Valeur Unité Résistance caractéristique à 28 jours (compression) f ck 25 MPa Résistance à la traction à 28 jours f ctk,0.05 2.1 MPa Module d Young instantané à 28j E i 32 200 MPa différé E d = E i /2 16 100 MPa Coefficient de Poisson 0.0 - Masse volumique (béton armé) 2 500 kg/m 3 Coefficient de dilatation thermique isotrope 1.0 10-5 k -1 Tableau 2. Propriétés du béton NOTA : les propriétés du béton doivent être déterminées conformément à la section 3 de la NF EN 1992-1-1 et son Annexe nationale. Propriétés de l acier des armatures HA Symbole Valeur Unité Limite d élasticité f e 500 MPa Module d Young E a 200 000 MPa Coefficient de Poisson 0.3 - Masse volumique 7 850 kg/m 3 Tableau 3. Propriétés de l acier des armatures NOTA : les propriétés des armatures doivent être déterminées conformément à la section 3 de la NF EN 1992-1-1 et son Annexe nationale. 3+20/16-877 17

Charges liées au retrait et à la dilatation thermique G R Retrait du béton (retrait endogène + retrait dessiccation) Ce retrait est uniquement appliqué sur les éléments de façade et de refend (pignon). En effet, ceci maximise la distorsion dans les éléments de rupteur et correspond à la situation la plus défavorable. G R = 100 m/m Cette action est modélisée sous la forme d une variation thermique uniforme et homogène des parois externes du bâtiment. La température des éléments intérieurs au bâtiment est maintenue à la valeur de référence de 15 C. Les façades et refends sont abaissés à : T C = T ref. - (100 m/m / 1.0 10-5 m/m/c) = 15 C - 10 C = 5 C, soit un abaissement de 10 C de la température de la façade afin de tenir compte du retrait. Q T Actions thermiques variables Tout comme le retrait, cette action est appliquée aux parois donnant sur l extérieur du bâtiment, à savoir façades et refends (pignon). Une variation de température de ±30 C leur est appliquée, de manière uniforme dans l épaisseur. Deux cas sont considérés : été et hiver. Ainsi on expose les éléments de façade (entre zones non munies de rupteurs) aux deux situations extrêmes de sollicitation (traction et compression). La température de référence est considérée égale à 15 C. La température des éléments intérieurs au bâtiment est maintenue à la valeur de référence de 15 C. À ces actions correspondent les déformations suivantes : T Hiver = -15 C H = (T Hiver - T ref. ) = (-15 C - 15 C ) = 1.0 10-5 m/m/ C x (-30 C ) = -300 m/m T Eté = +45 C H = (T Eté - T ref. ) = (45 C - 15 C ) = 1.0 10-5 m/m/ C x 30 C = 300 m/m Durée d application des actions (choix de Module d Young) S agissant d une étude avec intégration du comportement non linéaire des matériaux, la théorie de superposition des résultats des différents cas de charge n est pas applicable. Il est donc indispensable de retenir une valeur unique de jeu de paramètres pour chacune des parties distinctes de la structure. Compte tenu de la nature des cas de charges (Q ES, G 0, G R, Q T ) on peut considérer qu il s agit d actions à long termes. Ainsi, pour les planchers et voiles internes on retient le module d Young différé du béton : E E 16100 MPa (pour un béton C25/30) d Pour les façades, afin de tenir compte de la part court terme de l action thermique (part variable), on propose d adopter une valeur pondérée 20% court terme + 80% long terme : E (4 E E)/5 19320 MPa (pour un béton C25/30) d i 18 3+20/16-877

Combinaisons d actions Les cas de charges élémentaires sont identifiés et présentés dans le tableau suivant : Cas des charges G 0 G R Q ES Q TE Q TH Définition Poids propre des éléments de structure et autres charges permanentes Retrait thermique Charges d exploitation Action thermique variable, situation été Action thermique variable, situation hiver Tableau 4. Cas de charges élémentaires A l ELU, le comportement des matériaux peut être non linéaire (plastification des aciers, écrasement du béton), la ductilité des aciers des rupteurs permet la satisfaction des exigences associées à l ELU (stabilité des éléments). A l ELS, le comportement des aciers doit rester dans leur domaine élastique (comportement réversible). Les combinaisons prises en compte pour le calcul sont : ELS fréquent (conditions de construction ou de service normal) o o (G 0 + G R ) + 1 Q TE + 2 Q ES (G 0 + G R ) + 1 Q TH + 2 Q ES ELU fondamental (situations de projet durables ou transitoires) o o 1.35 (G 0 + G R ) + 1.5 Q TE + 1.5 0 Q ES 1.35 (G 0 + G R ) + 1.5 Q TH + 1.5 0 Q ES Compte tenu de caractéristiques des actions (nature, amplitude, signe), c est le chargement climatique thermique qui est considéré comme l action variable dominante. Cas des charges 0 1 2 Q ES (catégorie A ou B) 0.7 0.5 0.3 Q TE ou Q TH 0.6 0.5 0.0 Tableau 5. Valeurs recommandées du coefficient (EC0 A1.2.2) Pour ce qui concerne le béton armé, les coefficients partiels de sécurité sont : Situation durable ou transitoire Situation de service Béton γ c = 1.50 γ c = 1.0 Acier γ s = 1.15 γ s = 1.0 Tableau 6. Coefficients partiels matériaux (béton armé) 3+20/16-877 19

III.2 En l absence de calcul spécifique, les dispositions constructives forfaitaires à adopter pour le ferraillage de la façade sont les suivantes. Les schémas ci-dessous indiquent les ferraillages de renfort à disposer dans le mur de façade, autour des ouvertures et au droit du bord des planchers. À noter que ces armatures sont uniquement destinées à la maîtrise d ouverture des fissures. L f = longueur d ancrage (déterminée selon les prescriptions de la NF EN 1992-1-1 et son AN). Figure 3. Dispositions de ferraillage de renfort des façades 20 3+20/16-877

Les armatures 2 sont les filants minimaux à prévoir dans les rupteurs. Les largeurs de bandes retenues pour la contribution du ST25C dans les zones de renfort sont les suivantes : -bande horizontale de 80 cm au-dessus des portes fenêtres. -bande verticale de 40 cm de part et d autre des portes fenêtres. -bande de 40 cm à la périphérie des fenêtres isolées. Concernant la maçonnerie, il convient de ne tenir compte que des armatures de renforts, c est-à-dire 12.7cm²/ml à répartir sur la hauteur de linteau béton des portes fenêtres et 2.3 cm² en armatures verticales des portes fenêtres et 1cm² sur le pourtour des fenêtres isolées. 3+20/16-877 21

ANNEXE IV Dimensionnement des Bandes Noyées IV.0 Ferraillage des bandes noyées (BN) vis-à-vis des charges verticales Vis-à-vis des efforts gravitaires, les bandes noyées reprennent les efforts provenant de la dalle sur trois fois leur largeur en partie courante et deux fois dans les angles. La section d armatures nécessaires pour reprendre les efforts verticaux est à ajouter dans tous les cas (dimensionnement forfaitaire ou non pour les charges horizontales) aux armatures nécessaires pour reprendre les efforts horizontaux. IV.1 En cas de non application des dispositions constructives forfaitaires, le dimensionnement se fera suivant la méthode ci-dessous IV.1.1 METHODOLOGIE Dans le cas de non-application des dispositions forfaitaires (voir IV.2), il convient de modéliser le bâtiment en tenant compte de l ensemble des hypothèses du III.1.2 concernant les matériaux, les cas de charges, leurs combinaisons et leurs durées d application. Les intensités des charges pourront être celles du projet pour ce qui concerne les charges permanentes et variables. Dans le modèle, il faut positionner des zones non munies de rupteurs thermiques en respectant les espacements maximum indiqués dans l Avis Technique ( 7.142 du dossier technique). Il convient de modéliser les zones de jonction plancher-façade non munies de rupteurs (voir Annexe IV) et de considérer une raideur nulle pour les liaisons réalisées avec des rupteurs thermiques. Analyse à effectuer pour le ferraillage des bandes noyées (BN) vis-à-vis des charges horizontales Le positionnement de zones non traitées dans le modèle permet de relever les efforts de réactions aux ELU au niveau de ces points durs et d en déduire l effort sollicitant V Ed sous les combinaisons de chargement décrites au III.1.2. Un ferraillage peut alors être calculé avec la méthode décrite ci-dessous, qui se rapporte à celle d une console courte sous action horizontale. Le dimensionnement des zones non munies de rupteurs de type bandes noyées s appuie sur la règle des coutures de la NF EN 1992-1-1 et son AN, 6.2.5. Ces zones sont dimensionnées en fonction de l effort tranchant horizontal V Ed à l interface plancher/façade obtenu en prenant en compte les efforts de contreventement ainsi que les efforts générés par les phénomènes de dilatation thermique (façades béton ou maçonnerie) et de retrait (façades béton). 8 m max. et 0,5 Section de couture de la bande noyée (L x e) Valeur de calcul de la contrainte de cisaillement à l interface Effort tranchant dimensionnant à l interface (relevé du modèle pour la combinaison la plus défavorable),, Résistance de calcul en traction du béton Limite d élasticité de calcul de l acier de béton armé Résistance de calcul en compression du béton 0,6 1 Coefficient de réduction de la résistance du béton fissuré. Les paramètres utilisés sont : = 1 L = largeur de la bande noyée (inconnue) e = épaisseur de la bande noyée A s = section d armatures de la bande noyée (inconnue) f ck = 25 MPa (pour un béton C25/30) f ctk,0.05 = 2.1 MPa (pour un béton C25/30) c = 1.5 f yk = 500 MPa s = 1.15 = 0.9 (surface de reprise fictive) c = 0.5 (surface de reprise fictive) = 0.6 (1-f ck /250). L ancrage des armatures des bandes noyées doit être calculé à partir de la face côté dalle de l isolant du rupteur (voir schéma du IV.2) L effort tranchant de dimensionnement V Ed retenu correspond au plus élevé obtenu sur la hauteur du bâtiment. V Ed est défini comme le maximum entre la valeur absolue de l effort tranchant ELU dans le cas hiver et la valeur absolue de l effort tranchant ELU dans le cas été. 22 3+20/16-877

IV.2 - En l absence de calcul spécifique ( IV.1), les dispositions constructives forfaitaires à adopter pour le dimensionnement des bandes noyées sont les suivantes : Les schémas ci-dessous indiquent les sections (largeurs de bande) et les ferraillages minimaux à disposer dans les bandes noyées vis à vis de l effort tranchant horizontal V Ed à l interface plancher/façade. Vis-à-vis de la descente de charge gravitaire, l effort de calcul à prendre en compte dans le dimensionnement des armatures des bandes noyées doit être multiplié par 3. Ces armatures sont à rajouter aux armatures décrites ci-dessous. L f = longueur d ancrage (selon la NF EN 1992-1-1 et son AN). 7m maxi 3+20/16-877 23