Des actions pour favoriser la réussite scolaire des garçons aux études collégiales: L'expérience du Cégep Limoilou

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Transcription:

Des actions pour favoriser la réussite scolaire des garçons aux études collégiales: L'expérience du Cégep Limoilou Gilles Tremblay Université Laval Hélène Bonnelli Cégep Limoilou Simon Larose Université Laval Claire Voyer Cégep Limoilou Michel Lavallée Ministère de la santé et des services sociaux Le collectif de recherche-action sur la réussite scolaire des garçons aux études collégiales déposait dernièrement son rapport au Fonds québécois de recherche sur la société et la culture. Ce rapport fait état à la fois du processus suivi au cours des trois années de ce vaste projet ainsi que des résultats qualitatifs et quantitatifs des actions qui ont été expérimentées. Il présente des pistes novatrices pour soutenir les garçons dans leurs difficultés scolaires et personnelles, pistes qui sauront intéresser toutes les personnes préoccupées par la problématique. Au cours des 20 dernières années, le Québec a fait des progrès importants en matière d éducation. Les filles et les garçons ont considérablement amélioré leur niveau de scolarité. On constate aussi qu à tous les niveaux d enseignement, exception faite du doctorat, les filles réussissent mieux que les garçons. Chez les filles, le taux d obtention dun diplôme secondaire (DES et DEP) se maintient audessus de 90% depuis le début des années 1990 alors que le taux d obtention du diplôme chez les garçons était d un peu plus de 80% en 1995-1996 et se situait à 76% en 2000-2001. Le cégep en particulier est demeuré pour nombre de garçons un lieu de passage difficile. Alors que le diplôme d études collégiales (DEC) devient de plus en plus le diplôme de base pour l accès au travail, les garçons obtiennent un diplôme dans des proportions nettement moindres que celles des filles en formation pré universitaire (58% c. 69,4%) et en formation technique (45,7% c. 58,3%) (MÉQ, 2004). Pourtant, les difficultés scolaires d un nombre important d élèves, et de façon plus spécifique des garçons, constituent une des préoccupations sociales majeures du début des années 2000. Au-delà des écarts de performance observés entre les filles et les garçons, il faut mentionner les taux d échecs et d abandons scolaires plus importants chez ces derniers. Cette situation se traduit, notamment par des coûts sociaux importants et soulève d autres préoccupations à l égard des jeunes hommes en ce qui concerne la socialisation et l intégration réussie à l école puis à la société. Rappelons que le fait de porter la réalité des garçons envers l école parmi les problèmes sociaux prioritaires ne remet aucunement en cause l importance de continuer à se préoccuper des difficultés que les filles doivent affronter. On comprend l urgence d intervenir rapidement en ce qui regarde plus

spécifiquement les garçons pour leur permettre un rattrapage. Ce constat a milité en faveur de proposer ce projet, d autant plus que les facteurs explicatifs de la persévérance et de la réussite scolaires aux niveaux collégial et universitaire demeurent beaucoup moins connus qu aux niveaux primaire et secondaire. C est dans ce contexte qu un important projet de recherche-action a eu lieu de l automne 2001 à l hiver 2004 dans deux départements de techniques physiques du Cégep Limoilou : Technologies du génie électrique et Technique de l informatique. Ce projet visait à mieux comprendre l expérience d intégration des garçons aux études collégiales et à expérimenter diverses mesures de soutien favorisant leur intégration, leur persévérance et leur réussite scolaires. Trois cycles de recherche-action ont été poursuivis. Un premier cycle, financé à même les ressources des partenaires, visait à mieux cerner le problème selon les perceptions des acteurs du milieu concernant les facteurs explicatifs des difficultés scolaires des garçons et d entendre leurs suggestions quant aux mesures de soutien à apporter. En parallèle, une recension des écrits a été réalisée. Ce matériel a servi à construire des hypothèses de travail «intelligentes». Ainsi, lors du deuxième cycle, quatre mesures ont été expérimentées. Ces mesures de soutien ont été élaborées selon le cadre du modèle de promotion et de prévention de la santé que nous avons adapté au milieu de l éducation. Il s agissait en quelque sorte d agir en amont, avant que le décrochage scolaire n apparaisse, tout en confrontant les stéréotypes de genre qui peuvent nuire à la réussite scolaire des garçons. Les quatre mesures sont : 1. la mise en place de groupes de soutien en classe dès le début de la première session, soit dès l entrée au cégep, 2. le tutorat maître-élève après les groupes de soutien, 3. la formation et le soutien des enseignants et enseignantes et 4. le marketing social et le partenariat. Les données recueillies au cours de la première année d expérimentation ont permis d élaborer de nouvelles hypothèses que nous appelons «ajustées» en vue d une deuxième expérimentation qui a eu lieu la troisième année du projet. Pour répondre à nos questions, divers instruments de mesures ont été utilisés, alliant des données qualitatives (entrevues individuelles et collectives) et quantitatives (indicateurs usuels de réussite,inventaire des Acquis Précollégiaux), tout en reprenant certains instruments plus typiques de la recherche participative (journaux de bord, fiches d appréciation des participants). Tant les données qualitatives que les données quantitatives indiquent des résultats impressionnants : 1. meilleurs taux de persévérance et de réussite des deux cohortes qui ont expérimenté les mesures comparativement à la cohorte de l année précédant les mesures, 2. amélioration du climat général, notamment de la relation des élèves entre eux et aussi avec leurs enseignants et enseignantes. Les interventions conduites sur les cohortes 2002-2003 et 2003-2004 ont entraîné une augmentation de la persévérance chez les élèves faibles et une diminution du décrochage. Il est observé que le taux de persévérance après une session (la session 2) est significativement plus élevé pour les cohortes 2002 (82 %) et 2003 (88 %) que pour la cohorte 2001 (78 %). En somme, ces analyses suggèrent que, de manière générale, les élèves qui ont été exposés aux interventions réussissent mieux leur première session et persévèrent en plus grand nombre que ceux qui n ont pas été exposés à ces interventions. Les élèves qui ont bénéficié des interventions lors de la première année d expérimentation ont été, proportionnellement, moins nombreux à changer de programme et leurs collègues de la seconde année d expérimentation ont été, en proportion, moins nombreux à décrocher.

Évolution du taux de réussite au cours des trois premières sessions selon la cohorte L effet des interventions sur les taux de réussite lors des sessions 1, 2 et 3 et les taux de décrochage, ne varie ni en fonction des moyennes pondérées au secondaire (MPS), ni en fonction du programme d études, ni en fonction du type d élèves. Il est donc possible de conclure que, sur ces indicateurs, l effet des interventions est de même importance quelles que soient les dispositions scolaires des élèves (MPS forte ou faible), leur programme d études (TGÉ ou TI), leur provenance (type A ou B) et l année d exposition aux interventions. Taux de persévérance à la 2e session des cohortes 2001 et 2003 selon le programme d études

Les résultats suggèrent que, plus le degré d exposition aux interventions est élevé, meilleures sont la préparation aux examens et la qualité d attention dans les travaux. De plus, il y a une plus grande priorité accordée aux études collégiales. L exposition a des effets sur l entraide et les aspirations à faire des études universitaires qui varient selon la moyenne pondérée au secondaire. Sur le plan de l entraide, les interventions ont eu un impact significatif sur les élèves faibles, mais non sur les élèves forts. Priorité accordée aux études au post-test selon le degré d exposition aux interventions La majorité des participants et des participantes, tout en notant leur satisfaction générale, ont également soulevé plusieurs correctifs à apporter aux diverses mesures. Ainsi, la recherche-action a permis de définir des éléments importants d un modèle d intervention favorisant l intégration, la persévérance et la réussite scolaires des garçons aux études collégiales, modèle qui demeure toutefois à être bonifié et validé. Les résultats de ce projet suggèrent qu il n y a pas de solution simple pour résoudre les difficultés de plusieurs garçons envers les études collégiales. Dès le début de la recherche, nous avons parlé de cette problématique comme étant multifactorielle. Tous ces facteurs interagissent entre eux et avec d autres facteurs tels que la famille, la relation avec les parents, avec les pairs et de manière plus spécifique, avec les exigences de la masculinité. Il faudra à l avenir bien identifier les aspects des exigences de la masculinité où il sera possible d appuyer les interventions de celles qui nuisent à la réussite scolaire et personnelle de plusieurs jeunes hommes. Enfin, les résultats que nous obtenons à ce jour mettent en évidence l importance d implanter des programmes multidimensionnels répondant aux besoins des élèves. Ceux-ci s avèrent prometteurs car l intervention cible à la fois plusieurs facteurs liés aux garçons et d autres associés à l institution. Bien qu une courte expérimentation comme celle-ci ne puisse renverser une tendance déjà bien installée dans notre société, elle ouvre des perspectives sur des changements qui peuvent avoir des bénéfices importants.

Le collectif de recherche-action sur la réussite des garçons aux études collégiales, est formé de: Gilles Tremblay / Université Laval Simon Larose / Université Laval Michel Lavallée / MSSS Hélène Bonnelli / Cégep Limoilou Claire Voyer / Cégep Limoilou Micheline Samson / Cégep Limoilou Bernard Rivière / UQAM Avec la collaboration de: Steve Audet, Mathieu Bergeron et Marie Massuard de l'université Laval Jean-Pierre Lacasse et David Lessard du Cégep Limoilou Avril 2006