Bulletin de situation hydrologique au 1 er octobre 2017 Bilan global du mois de septembre 2017 : Les passages perturbés actifs ont été fréquents sur la façade atlantique et le nord du pays. Les cumuls ont été excédentaires de la Bretagne aux frontières du Nord. En revanche, sur le quart sud-est du pays très peu arrosé, le déficit pluviométrique a été supérieur à 50 %. En moyenne sur la France et sur le mois, la pluviométrie, géographiquement très contrastée, a été proche de la normale*. Toutefois, les précipitations, nettement déficitaires sur le pourtour méditerranéen depuis la fin du printemps, mènent à une sécheresse solidement implantée sur l ensemble de ces régions. * : normales concernant température et précipitations : moyenne de référence 1981-2010 1/7
Précipitations Cumul mensuel de septembre 2017 Les cumuls pluviométriques ont été souvent supérieurs à 75 mm de la Bretagne aux Hautsde-France jusqu au massif des Vosges, des Pyrénées-Atlantiques au sud des Charentes, de la Dordogne et du Cantal au Cher, ainsi qu en Ariège et sur l est de la Bourgogne-Franche- Comté. Ils ont par endroits dépassé 150 mm sur l est de la région parisienne, les Ardennes, l Aube, en Normandie, en baie de Somme et notamment sur le Pays basque où l on recueille jusqu à 210 mm à la pointe de Socoa. Des records mensuels ont été battus avec par exemple 151 mm recueillis à Romilly-sur-Seine (Aube poste ouvert en 1921). À l inverse, sur le pourtour méditerranéen et en basse vallée du Rhône, les cumuls ont été inférieurs à 30 mm et même 10 mm sur le Gard, le nord de l Hérault, l ouest du Vaucluse et localement sur les Bouches-du-Rhône. On ne relève que 4 mm à Tarascon (Bouches-du-Rhône), 5 mm à Nîmes (Gard), 7 mm à Orange (Vaucluse) et à Montpellier (Hérault). Rapport à la normale Les précipitations ont été excédentaires de la Bretagne et du Cotentin à la baie de Somme et au nord de la région Grand-Est, ainsi que près de la mer du Nord. Elles ont souvent dépassé de 40 % les normales 2/7
et même atteint par endroits plus de deux fois la normale. Dans une moindre mesure, les précipitations ont été également excédentaires du sud du Cher au nord de la Gironde et sur le sud du littoral aquitain. Les 210 mm relevés à la pointe de Socoa (Pyrénées-Atlantiques) représentent entre 1,5 et 2 fois la normale. À l inverse, les précipitations ont été déficitaires du sud de l Alsace et de la Côte-d Or aux régions méditerranéennes. Le déficit de pluie reste très marqué du nord du Languedoc à l Ardèche et à la région PACA. Sur ces régions, le déficit a souvent dépassé 70 %, voire 90 % sur le nord de l Hérault, l Ardèche, l ouest de la Provence et le Gard. Méthodologie et ressources L indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations du mois écoulé à la normale inter-annuelle des précipitations du même mois sur la période de référence (1981-2010). L ensemble de ces données est issu des bases de Météo-France. 3/7
Précipitations efficaces Eau disponible pour l'écoulement et la recharge des nappes pour l'année hydrologique 2017-2018 Le cumul des précipitations efficaces est excédentaire au nord de la Loire et sur le nordouest de la région Grand-Est, du sud du Cher au nord de la Gironde et à la Dordogne, ainsi que sur le sud des Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Il dépasse généralement 1,5 fois la normale, voire plus de 3 fois de l est de la Sarthe aux Ardennes et au nord de l Aube et ponctuellement en baie de Somme, localement en Normandie, sur le nord de la Bretagne et le nord de la Charente. En revanche, de la Côte-d Or au Gers et au pourtour méditerranéen, ainsi que localement sur la façade orientale de la Corse, le cumul est très nettement déficitaire, de plus de 75 %. 4/7
Méthodologie et ressources Les précipitations efficaces sont évaluées à l aide de la chaîne de modélisation hydrométéorologique de Météo-France. Elles sont cumulées depuis le 01/09 de l année hydrologique en cours. Attention, les précipitations efficaces ne sont pas bornées à 0. Elles peuvent donc afficher des valeurs négatives. La carte des normales représente la moyenne des précipitations efficaces calculée de 1981 à 2010 sur la même période. 5/7
Eau dans le sol On visualise ici l état des ressources en eau du sol au 1 er octobre 2017 grâce au paramètre SWI (indice d humidité des sols) issu de la chaîne de modélisation hydro-météorologique de Météo-France. L écart à la moyenne sur la période 1981-2010 pour la même date permet de faire une estimation de l écart à des conditions de référence. 6/7
Sur une grande partie du pays, l indice d humidité des sols est proche de la normale. Mais on distingue deux zones très contrastées. Du fait des précipitations importantes, les sols se sont humidifiés de la Bretagne aux Ardennes, sur le sud de la Normandie, la baie de Somme, du sud de la Charente-Maritime au nord de la Dordogne, ainsi que sur les Pyrénées- Atlantiques. Sur le Sud-Est, bien qu encore très marqué, le déficit s est atténué en Corse mais reste souvent supérieur à 70 %, voire 90 % sur l est de l île. Toujours très important sur le sud de la région PACA, il s est accentué sur la Drôme, l Ardèche, l Hérault et surtout sur le Gard. Il dépasse souvent 70 % mais atteint par endroits 90 % du Gard au Var et ponctuellement dans l Hérault. 7/7