RAPPORT EVALUATION RAPIDE : Beni Centre, Territoire de Beni, NK

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1 f o r m a t d u r a p p o r t d é v a l u a t i o n S E C A L DATE : 26 mai 2015 DATE DE L EVALUATION : 22-23 mai 2015 RAPPORT EVALUATION RAPIDE : Beni Centre, Territoire de Beni, NK 1. METHODOLOGIES DE LA RECOLTE DE L INFORMATION L enquête sur situation de la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance a consisté en deux approches : 1) Enquête auprès des ménages pour une analyse quantitative de la diversité et la fréquence des aliments consommés (Score de consommation alimentaire), et les stratégies de survie utilisés appliquées par les ménages (indices de stratégie de survie) pour faire face à la crise; 2) Entretiens et/ou focus groups avec les leaders communautaires et les informateurs clés : leaders communautaires, population du milieu, etc...(outil 48h) 3) Discutions avec d autres partenaires œuvrant dans la zone 2. RESULTATS Besoins prioritaires de l évaluation Indicateurs de sécurité alimentaire dans la zone - Les vivres qui se voient un besoin majeur de la population déplacée ainsi que les familles d accueilles car ne savent pas se procurer la nourriture suite a la difficulté d accéder aux champs pendant cette période des massacres et d insécurité. - NFIS et abris, - Santé et protection. Tableau-1 : Valeurs moyennes des principaux indices de sécurité alimentaire dans la zone évaluée Indicateur Avant la crise Au cours des 7 derniers jours Score de consommation alimentaire Nombre de repas pris par jour pour les adultes Nombre de repas pour les enfants 43,125 21,5 3,25 1,5 3,75 1,75 Indice de stratégie de survie 9,75

2 f o r m a t d u r a p p o r t d é v a l u a t i o n S E C A L Commentaire : selon les résultats d analyse, la majorité de personnes enquêtées (50%) avaient un score de consommation acceptable et plus de 3 repas jours, alors qu au cours des 7 derniers jours précédant notre enquête, au moins 3 personnes sur 4 (75%) s avèrent être dans une situation alimentaire pauvre et moins de 2 repas par jour. Commentaire : il ressort des résultats de l enquête auprès de ménages que la stratégie de survie la plus appliquée par les personnes enquêtées au cours des 7 derniers jours est celle obligeant à consommer la nourriture moins chère et/ou moins préférée (en moyenne près de 5 jours sur 7, alors que la moins appliquée est celle liée à la limitation de la consommation des adultes au bénéfice des enfants (en moyenne 0,25, soit moins de 1 jour sur 7 par semaine). Diversité du régime alimentaire La population déplacée consomme 2 a 3 groupe d aliments par jour suite a la non accessibilité aux aliments. Ils consomment maintenant le sombe, amarantes et autres légumes (légume), farine de manioc et banane plantains (céréales, racines et tubercules), l huile. Cette alimentation pauvre entraine une mauvaise alimentation dans les familles déplacées, avant le déplacement les ménages mangeaient 5-6 groupes d aliment par jour notamment les céréales, racines et tubercules, légumineuses, légumes, huiles et quelque fois les protéines animales. Les aliments généralement consommés sont les feuilles de manioc, les amarantes et autres, farine de manioc,, bananes plantains, huile de palme,.

3 f o r m a t d u r a p p o r t d é v a l u a t i o n S E C A L Source d aliments et déficit Maintenant la population déplacée trouve ses aliments difficilement car n ont pas accès a leurs champs respectifs, une situation qui aggrave la situation de la sécurité alimentaire dans la ville, les déplacés ne vivent que par les dons. les familles d accueille se retrouvent débordées et très surchargées car déjà elles ont vidées leurs stocks des vivres qu elles partagent avec les ménages déplacés et qui sont finis a ce jour. Et n accèdent pas a leurs champs (qui sont insécurisée et dangereux) pour se réapprovisionner et continuer leurs activités des champs) Cout moyen d aliments + combustible pour un ménage type pour une semaine Source de revenu et activités de moyen de subsistance Pour acheter de la nourriture pour une semaine, le ménage peut dépenser en moyenne, avec une bonne alimentation et selon le prix des denrées sur le marché 60 $ US/ semaine pour une taille moyenne 8 de personnes /ménage Avant le déplacement les sources de revenus principales pour toute population déplacée a été la vente des récoltes ainsi que quelques uns faisaient le petit commerce, Maintenant les déplacés ont difficiles a accéder aux aliments d autant plus qu ils sont en milieu de déplacement suite a l insécurité qui règne dans leurs villages d origines. Pour trouver a manger, ils sont assistés et aidés par les familles d accueilles. Les travaux journaliers sont rares et presque inexistants. Les familles d accueilles ne savent pas supporter les déplacés car n accèdent pas a leurs champs et ils constituent maintenant une lourde charge pour les familles autochtones. Les activités de moyen d existence pouvant être fait au cours de cette période et pour les 2 prochains mois sont : l agriculture, le petit commerce mais qui sont bloqués suite au déplacement des gens de leurs milieux d origine (pas d accès aux champs, ne possèdent pas les fonds pour commencer le petit commerce) et ces activités ne peuvent pas être redémarrées car sont encore dans les lieux d accueils. Situations du marché Les marchés fréquentés par les commerçants pour l approvisionnement en denrées alimentaires sont : les marchés de l axe Beni- Eringeti et ceux de l axe Beni-Mangina. Les commerçants locaux s approvisionnent au près des producteurs et peuvent vendre aux autres commerçants des grands marchés notamment Bunia, Kisangani, Kinshasa...) ou même détailler localement. Les commerçants fréquentent 2 à 3 marchés /semaine. Selon les autochtones et les Idps, les prix des denrées alimentaires sur les marchés n ont pas changés suite a la venue des déplacés dans tout l axe. Les denrées sont stockées dans les dépôts et peuvent contenir 50-500 sacs des denrées selon les capacités. les denrées stockées généralement sont les haricots, le riz, l huile de palme, Les commerçants s approvisionnent soit au près des producteurs, collecteurs ou soit directement au près des autres commerçants En cas des grandes commandes, les commerçants ont précisés qu ils peuvent mettre leurs fonds ensembles pour répondre à la demande et fournir entre 2-3 semaines après la commande. La commande peut se faire soit en payant le cash ou a crédit.

4 f o r m a t d u r a p p o r t d é v a l u a t i o n S E C A L Marchés fréquentés dans la zone et leur situation Les populations déplacées n utilisent presque pas les marchés car sont assistés a ce jour par leurs familles d accueilles mais les autochtones utilisent les petits marchés des quartiers et le marché central de Béni. Prix de certaines denrées alimentaires sur le marché PRODUITS BENI CENTRE Prix au Kg/litre (en Franc Congolais) Mais grain 400 Haricot: demayi 800 Haricot: jaune 1000 Haricot: blanc 1000 Riz local 800 Cossette de manioc 250 Farine de manioc 400 Huile végétale 2000 Huile de palme 700 Sel 500 Sucre 1000 Arachide décortique 1600 Pommes de terre 500 Patate douce ND Bananes plantains 1000

5 f o r m a t d u r a p p o r t d é v a l u a t i o n S E C A L Carburant 1350 Taux de change 920 viande 3600 farine de maiis importee 1000 3. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS Les IDPS pour la grande partie n ont pas eu la chance de fuir avec les objets de première nécessité comme la literie, les assiettes, les vivres et donc vivent dans les conditions difficiles de logement et d alimentation. Les conséquences de ce déplacement sont multiples notamment : l accès limité à la nourriture : L accès au champ est suspendu a ce jour à cause de l insécurité, aucune assistance conséquente planifiée a ce jour. La survie des IDPs dépend de l aide de leurs familles d accueilles et sont déjà surchargées et ont déjà vidées leurs stocks des vivres et ne savent pas se réapprovisionner pour nourrir tous les ménages inclus les déplacés. Le besoin en vivres est urgent pour les ménages déplacés ainsi que leurs familles d accueilles. De ce qui précède nous recommandons de (d ) : Assister les déplacés ainsi que les familles d accueilles en vivres a travers les foires ou en cash direct, Faire le plaidoyer et les alertes pour les autres secteurs notamment santé, Nfis, éducation,