C4 Plancher en bois avec support de sol végétal, roseaux, branchages

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Transcription:

Arts de bâtir: Pays: C4 Plancher en bois avec support de sol végétal, roseaux, branchages Liban PRÉSENTATION Emprise Géographique Définition Plancher en bois avec support de sol végétal, roseaux, branchages - Structure porteuse en poutres ou solives de bois d élancement et de portée variable, suivant les régions, les qualités et les caractéristiques des essences d arbres utilisées. - Ossature secondaire: utilisation de branchages, roseaux, nervures (stipes) de palmier, palmes - Mise en place d un complexe constitué de végétaux ou d algues séchées et de terre damée ou coulée. - Finition de la surface de la dalle laissée brute ou recouverte d un revêtement. Milieu Cantonné à neuf des treize pays de l espace étudié : Algérie, Chypre, Egypte, Espagne, France, Grèce, Israël, Jordanie, Maroc, Palestine et Tunisie. On constate une utilisation courante de ce type de plancher en Algérie, Grèce, Jordanie, Maroc, Palestine, Tunisie mais exceptionnelle en Espagne et en France. Ces planchers sont employés indifféremment en milieu urbain, rural, en plaine et en bord de mer. En Algérie, en Egypte et en Tunisie, on les retrouve aussi en zone montagneuse et semi désertique. Étages Associés : On les rencontre au Rez-de-chaussée (lorsque celui-ci se situe au-dessus d une cave ou d un vide) et aux différents étages que compte la construction. Au Liban, ce mode de construction est courant en milieu rural, rurbain et sur la cote, en plaine et en montagne. Étages Associés : Au Liban, ce mode de construction ne comporte généralement qu un seul niveau. Il est présent au RC et surtout à l étage (devant la mastaba). On le rencontre toutefois à 2 niveaux dans certains villages de la montagne. Vues générales : Vues de détail : 1/6

PRINCIPE CONSTRUCTIF Matériaux Nature et Disponibilité (sous quelle forme) Ce type de plancher forme un complexe multicouche tripartite: 1. Une couche structurelle, assuré par les poutraisons. 2. Une couche support assimilable à un coffrage perdu. 3. Une couche de remplissage formant à proprement parler la dalle. 1. Une couche structurelle, assuré par les poutraisons : La réalisation des différentes poutraisons tient compte de deux facteurs déterminants dans l espace MEDA, d une part la quantité des ressources forestières et d autre part la nature des essences de bois disponibles. 2. Une couche support jouant le rôle de coffrage perdu : La couche support est destinée à former une claie sur laquelle va venir se répartir le poids des matériaux constituant la dalle. Cette couche est réalisée en fonction des ressources naturelles et disponibles en quantité suffisante dans la zone. Elle reprend des éléments végétaux comme les roseaux liés en tapis notamment à Chypre, en Egypte, en Espagne, en France, en Grèce, en Israel, en Jordanie et au Maroc, des branchages de lauriers, de graminées vivaces (diss) en Algérie, au Maroc, en Palestine et à Chypre, enfin des palmes ou de stipes de palmier dans le M ZAB Algérien, en Tunisie et en Egypte. Principe constructif : vue générale 3. Une couche de remplissage formant la dalle. Indistinctement la couche formant la dalle est constituée de mortier de terre et/ou de terre battue. Destinée à des constructions modestes, la finition de la dalle est laissée brute ou recouverte d une simple chape. Au Liban, - La couche structurelle est assurée par des poutres en bois. Les essences locales de bois les plus utilisées sont le mûrier, le peuplier, le pin, le genévrier (Lezzab) et le chêne Sindiane, le sapin de cilicie Chouh, l eucalyptus, mis à sécher au soleil pendant six mois avant d être débités. - La couche de support et/ou de répartition sert également de coffrage perdu. Elle est constituée de branches, de genêts, de ronces (Bellane) et de cailloux pour colmater les interstices entre les planches. - La couche de remplissage est constituée de couches de terre battue damée et revêtue dune couche de finissage d argile blanche. La couche de terre a une épaisseur de 20 à 30cm environ. Modules, Dimensions, Dosages Communément les sections de poutres varient en fonction de la qualité des bois utilisés et les longueurs de portée en fonction de la hauteur des arbres abattus. Les épaisseurs de poutres varient de 5 à 20 cm, pour des portées de 2 à 10 m. On retrouve ainsi une corrélation entre la distance à porter et la taille des arbres, mais aussi entre la richesse des gisements de ressources en matériaux de constructions et le mode de construction. L épaisseur moyenne des dalles de mortiers de terre ou de terre battue est de 25 cm, mais varie de 15 à 40 cm. Au Liban, le franchissement se fait à l aide de troncs en bois (non écorcés parfois) ou de solives disposés à des intervalles de 60cm entre axes. Type de pose Type de pose, Utilisation d'un coffrage, d'étaiement Sur l ensemble de l espace MEDA la réalisation de ce type de plancher ne nécessite pas le recours à des étaiements et à la mise en place de coffrages toutefois le complexe de répartition constitué par les cannes, branches, graminées peut être considéré comme un coffrage perdu. Au Liban, aucun coffrage spécifique ni étaiements ne sont nécessaire à ce genre de construction. Outils Outre les outils traditionnels du maçon (scie, truelle, marteau ), aucun outil commun aux utilisateurs de cette technique n a été signalé à l exception de l Algérie où, en guise de dame, on a recours à une pierre calcaire taillée en fût lisse. Au Liban, aucun outil spécifique n est renseigné. Principe constructif : écorchés, détails 2/6

PRINCIPE CONSTRUCTIF (Suite) Métiers Métier, Nombre de personnes nécessaires Dans l espace MEDA, cette technique est communément mise en œuvre par les maçons. A Chypre, en Grèce, au Maroc et en Palestine, un charpentier assiste le maçon et collabore à la réalisation de l ouvrage. Les équipes sont de deux à cinq personnes suivant la difficulté et la quantité de travail à réaliser. Au Liban, les équipes sont composées d un maçon, d un charpentier et de trois ouvriers au minimum. Performances Physique (portée ) Les distances à franchir vont de 1,5 m à 7 m. La possibilité d augmenter les portées varie suivant les pays, l élancement et la forme des arbres utilisés mais aussi par l emploi de différents procédés constructifs. L accroissement de la portée peut être communément réalisé par l augmentation des sections de poutres, mais aussi par la multiplication des points porteurs intermédiaires (Poteaux, libres ou engagés dans les murs ), par le recours à des poutres maîtresses et à des arcs. Les portées maximales référencées oscillent entre 7 et 12 m. Au Liban, la distance à porter varie de 2 à 5 m. L épaisseur moyenne de la dalle est de 20cm. La technique traditionnelle du plancher sur arc permet d augmenter la portée à 10m. Celle de l emploi de poutres maîtresses et de poteaux en bois permet un moindre franchissement. Thermique Acoustique Au regard de la nature des matériaux constituant le plancher (terre, roseaux, végétaux, ), les performances acoustique et thermique de celui-ci sont variables, notamment en fonction de l épaisseur du complexe de dalle. Au Liban, les aptitudes thermiques et acoustiques de ce type de plancher sont bonnes. Etanchéité, Protection aux intempéries (dernier étage) On distingue deux façons d étancher ce type de plancher : Lorsqu ils sont employés comme toiture terrasse. Soit on recouvre l ensemble de la toiture terrasse par une couche d argile créant une barrière étanche, soit on dame le complexe jusqu à ce qu il finisse par constituer un ensemble solidaire et dense. Ces deux méthodes nécessitent un entretien soigné, au minimum une fois l an. Ils peuvent être aussi employés comme toiture à faibles pentes, servant de lit de pose aux tuiles canal, en Israël et à Chypre. Au Liban, l étanchéité est assurée par une couche de finition argileuse et compacte qui nécessite un entretien annuel (damage à l aide de la Mahdalé, cylindre de 60cm en pierre calcaire). Physique (portée...) : plancher sur poteaux Physique (portée...) : plancher sur arcs 3/6

ASPECT, PATHOLOGIE Aspect Finition, couverture associée Communément les poutraisons sont laissées brutes, toutefois sur l ensemble des pays MEDA, on a aussi recours à des badigeons de chaux ou à des projections de plâtre. Les surfaces de dalle peuvent être laissées brutes, elles peuvent êtres aussi protégées par une chape de chaux ou un badigeon de lait de chaux, notamment, en Israel, au Maroc et en Algérie. On peut aussi avoir recours à la pose d un sol en pierre (Grèce). Au Liban, l aspect brut est gardé dans la majorité des cas. Pathologie de vieillissement Liée au matériau et aux conditions climatiques : Sur l ensemble des pays de la zone MEDA, on constate que les principales causes de dégradations liées au vieillissement sont les insectes, les champignons et l humidité due au manque d entretien, opérant une désagrégation des sols et un pourrissement des poutraisons, notamment à l endroit de l encastrement dans le mur. Afin d éviter ces dégradations, on procède à un entretien annuel voir pluriannuel consistant suivant le cas, en l application répétée de badigeon de lait de chaux, en l entretien de mortier de chaux et de terre, au damage régulier des surfaces en terre battue, en l entretien de la couche d étanchéité argileuse. Au Liban, les principales causes de dégradation liées aux matériaux et aux conditions climatiques sont : - la dégradation des bois dûe aux parasites et les champignons - les cassures dues à des défauts du bois - Les infiltrations d eau Liée à la technique : Généralement, les pathologies de vieillissement liées à la technique, sont associées soit à un sous-dimensionnement de la structure primaire, soit à une surcharge de la dalle ou à la qualité des bois employés. Au Liban, les principales causes de dégradation liées à la technique sont : - le fléchissement causé par le sous-dimensionnement des bois, les surcharges, les entraxes trop importants - les cassures dues aux surcharges ou aux sous-dimensionnement des sections - l écartement des solives sous l action du poids propre de la dalle. OUVRAGES ASSOCIÉS Passées de toiture Percements Généralement les ouvrages associés sont des éléments de petites dimensions en terre cuite formant des souches de cheminées. Au Liban, les percements signalés sont les conduits destinés aux cheminées actuelles. Les cheminées traditionnelles ( Maouqadeh ) n ayant généralement pas de conduit extérieur. Liaison Ossature - Structure Verticale (mur) La liaison avec la structure verticale s effectue par encastrement et scellement. Au Liban, conforme au commentaire méditerranéen. Vues intérieures Pathologie, évolution et transformation : utilisation des poutres IPN métalliques 4/6

PRINCIPE CONSTRUCTIF (Suite) DESCRIPTION DE MISE EN OEUVRE Le maçon peut procéder de deux façons : 1- Monter les maçonneries et réaliser des réserves nécessaires pour recevoir les abouts de poutre puis procéder à la pose des poutres après les avoir levées au moyen de palans et poulies. Cette technique nécessite le bourrage ou le scellement au mortier des espaces entre mur et poutres. Ou Monter la maçonnerie et, au fur et à mesure de l avancement, poser les poutres, celles-ci servant ainsi d échafaudage. 2- Disposer les cannes de roseaux ou autres éléments végétaux, formant ainsi un tapis d appui et de répartition. 3- Etaler, couler, damer le sol en terre battue ou en mortier Au Liban : Monter les maçonneries et réaliser des réserves nécessaires pour accueillir les sections de poutre puis procéder à la pose des poutres après les avoirs levées. Monter la maçonnerie et au fur et à mesure de l avancement, poser les poutres, celles-ci servant ainsi d échafaudage. Bourrer ou sceller au mortier de blocage les espaces entre maçonnerie et poutres. Procéder à la pose de la couche de support. La couvrir avec des petits morceaux de pierres calcaires, des ronces (Bellanne) avant de commencer le remplissage de terre. Le remplissage de la couche de terre est réalisé tout en effectuant un compactage avec aspersion d eau. Terminer par la couche de finition en terre argileuse qui est aspergée d eau au cours du damage par la mahdalé. Pour réaliser 20 m2 de plancher, l opération se déroule en continu durant une semaine. 5/6

USAGE, EVOLUTION ET TRANSFORMATION Usage Types de bâtiments Ce procédé est couramment utilisé quels que soient le type de bâtiment et le milieu, en Algérie, Chypres, Egypte, Grèce, Jordanie, Israël, Maroc, Tunisie, Palestine et exceptionnellement en Espagne et en France. Au Liban, ce plancher sert à la réalisation de logements et d entrepôts agricoles principalement en zone rurale. Période d apparition de la technique / Période d emploi de la technique Usage contemporain ou disparu Généralement l emploi de ces techniques est considéré comme millénaire. Au Liban, cette technique a été signalée à l age du bronze (Tell Arqa). Raisons de la disparition ou de la modification de la technique Aujourd hui ces techniques ont quasiment disparues à l exception de l Egypte. En effet transmises et utilisées jusqu'à une période récente, elles ont peu à peu laissé place aux techniques de béton, dont le coût, l entretien et la pérennité font concurrence à ce type d ossature. Au Liban, l emploi de nouveaux matériaux et leurs facilités de mise en oeuvre a fait complètement disparaître cette technique. Evolution / Transformation Les matériaux Deux techniques contemporaines se font face, la dalle pleine coulée et la dalle de type poutrelle/hourdis. Au Liban, les matériaux d origine ont été progressivement remplacés par des poutres IPN métalliques,des mortiers ciment et le béton banché. Les aspects techniques Les aspects techniques sont avant tout la facilité d emploi du béton et sa résistance. Au Liban, les aspects techniques sont avant tout leur facilité d emploi, notamment due à la standardisation des matériaux. Evaluation des matériaux et des techniques de remplacement Le remplacement des techniques traditionnelles par le béton conduit d une part à la perte de savoirs faire ancestraux mais aussi à des caractéristiques techniques différentes. Si la résistance du béton n est plus à prouver, celui-ci n en demeure pas moins un mauvais isolant phonique et thermique. De plus, le mariage de sa rigidité et des structures d appui déformables (murs de maçonneries traditionnelles) ne font pas bon ménage. Au Liban, l emploi systématique du béton dans la réhabilitation de ce genre de construction a contribué a créer de nouveaux désordres dans la structure et un effet déplorable sur le plan esthétique et architectural. 6/6