dans la leucémie myéloïde chronique



Documents pareils
LEUCEMIE MYELOÏDE CHRONIQUE (LMC)

Introduction générale

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011

Glossaire de la LMC et abréviations

Leucémies de l enfant et de l adolescent

SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE RAPPORT GLOBAL

ANALYSE MUTATIONNELLE DU DOMAINE KINASE DE LA PROTÉINE DE FUSION BCR-ABL (RÉFÉRENCE ) Avis d évaluation

Biomarqueurs en Cancérologie

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC?

Le traitement de la leucémie myéloïde chronique par les interférons œ

DON DE SANG. Label Don de Soi

LE CANCER C EST QUOI? QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN ORGANE NORMAL ET UN ORGANE ATTEINT PAR LE CANCER? Organe normal Organe précancéreux Cancer

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims

INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE

BIOPSIE de MOELLE OSSEUSE

Dr E. CHEVRET UE Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida.

Service d Hématologie clinique et Thérapie cellulaire Bâtiment Médico-Chirurgical - 3 ème et 4 ème étages

Chapitre 7 : Structure de la cellule Le noyau cellulaire

Stratégies pour aider les patients et leurs aidants à VIVRE avec le SMD

Transplantation de cellules souches du sang

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

Innovations thérapeutiques en transplantation

cytogénétiques , 12, 13, ainsi qu à des travaux moléculaires 14, 15 16, les questions posées par l équipe

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang

PRINCIPALES ETAPES DE L'HEMATOPOIESE MEDULLAIRE (lignées, maturation, voies de domiciliation tissulaire) Partie II

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

3 - Les SMD, notamment les SMD débutants, présentent souvent des difficultés de diagnostic pour le biologiste (cytologie).

Sang, plasma, plaquettes...

STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD)

l'institut Paoli-Calmettes (IPC) réunit à la Villa Méditerranée les 29 et 30 mai 2015

INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2010

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi

CHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES

L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros

Test d immunofluorescence (IF)

MANUEL D INFORMATION DESTINÉ AUX MALADES ADULTES ATTEINTS D UNE LEUCÉMIE LYMPHOBLASTIQUE AIGUË. Réseau européen des leucémies (European LeukemiaNet)

ETUDE AFR 10 (CODE ETUDE CSTI 571 AFR19)

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Profil médico-économique de plerixafor en remobilisation dans le myélome multiple

Les plateformes de génétique

Les leucémies de l adulte. Un guide de la Ligue contre le cancer pour les personnes concernées et leurs proches

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE

Sang, plasma, plaquettes...

Plateforme Transgenèse/Zootechnie/Exploration Fonctionnelle IBiSA. «Anexplo» Service Transgenèse. Catalogue des prestations

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Les tests génétiques à des fins médicales

Principales causes de décès selon le groupe d âge et plus

Service de Biothérapies

Unité d onco-hématologie pédiatrique. Procédure de recueil de consentements du donneur. Codification du document : PO Rédacteur : Dr V Gandemer

Module Biologie Humaine S5 Cours d Hématologie du Pr Nouzha Bouamoud TD2

MYELOFIBROSE PRIMITIVE (MP)

Les greffes de cellules souches

TD de Biochimie 4 : Coloration.

L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

Leucémie Lymphoïde Chronique

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires.

Les syndromes myélodysplasiques: Information aux patients

Information génétique

La surveillance biologique des salariés Surveiller pour prévenir

A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger

Tout ce qu il faut savoir sur le don de moelle osseuse

LA MITOSE CUEEP - USTL DÉPARTEMENT SCIENCES BAHIJA DELATTRE

TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E

THERANOSTIC. Pr. C. BOHUON Conférence CORATA Namur 08 juin 2011

Résumé de la thèse de Salma Hasan

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

Le don de moelle osseuse

Les OGM. 5 décembre Nicole Mounier

Planches pour le Diagnostic microscopique du paludisme

ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE 16, RUE BONAPARTE PARIS CEDEX 06 TÉL : FAX :

Guide de Mobilisation. de cellules souches pour mon. Autogreffe AVEC LE SOUTIEN DE. Carnet d informations et de suivi pour le patient et sa famille

Université Pierre et Marie Curie. Hématologie. Niveau DCEM3. Polycopié National. Mise à jour : 22 juin 2006

Thérapies ciblées en Onco-Hématologie

Séquence 1. Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN Variabilité génétique et mutation de l ADN

Photoactivatable Probes for Protein Labeling

Les syndromes myelodysplasiques

LIVRET D INFORMATION ET D AIDE À LA DÉCISION À L USAGE DES PARENTS ÉDITION 2008

Cellules souches hématopoïétiques

Le don de moelle osseuse :

Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner?

Comment se déroule le prélèvement? Il existe 2 modes de prélèvements des cellules souches de la moelle osseuse:

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire

Nouvelles techniques moléculaires de dépistage prénatal de l aneuploïdie chromosomique

Le don de cellules souches. M.Lambermont Pascale Van Muylder

Laboratory accredited by the French Home Office (official gazette date February 5 th, 1959, modified) Valid five years from August 27 th, 2013

Virus de l hépatite B

F.Benabadji Alger

Biochimie I. Extraction et quantification de l hexokinase dans Saccharomyces cerevisiae 1. Assistants : Tatjana Schwabe Marcy Taylor Gisèle Dewhurst

3: Clonage d un gène dans un plasmide

Les leucémies infantiles lymphoblastiques aiguës décrites de manière médicale et sociale

Transcription:

Application i du caryotype et de l hybridation in situ fluorescente (FISH) dans la leucémie myéloïde chronique S.Taoussi, S. Chebrek, S. Oukid, M.T.Abad Service hématologie, EHS ELCC Blida VII congrés national d hématologie, Oran 8-10 mai 2010

Introduction Définition La leucémie myéloïde chronique (LMC) est une hémopathie maligne entrant dans le cadre des syndromes myéloprolifératifs. C est une maladie clonale de la cellule souche pluripotente hématopoïétique realisant une prolifération prédominante de la lignée granuleuse Elle touche la moelle osseuse, la rate; elle envahie le sang où on observe une hyperleucocytose avec myélemie. Elle évolue spontanément en trois phases : - chronique - accélérée - transformation blastique

Physiopathologie La LMC : maladie clonale caracterisée par la présence d un marqueur cytogénétique : le chromosome Philadelphie (Ph1) qui est le résultat de la translocation réciproque entre les bras longs des chromosomes m 9 (q34) et 22 (q11.2) mettant en contact un oncogène (ABL1) et le gène BCR créant un gène de fusion BCR-ABL1. Le g è ne ABL (? oncog ène v-abl ) Le g è ne BCR «B reak point C luster R egion» l é quivalent mol é culaire est un r é arrangement entre les deux g è nes BCR et ABL en un g è ne de fusion BCR/ABL (22q11) ARNm de 8,5 kb une prot é ine à activit é tyrosine kinase constitutive Tyr kinase cytoplasmique de 210 kda Ce gène de fusion est à l origine de la production d une protéine chimère bcr-abl (p190,p210,p230) à activité tyrosine kinase(tk) élevée, é responsable en partie de la prolifération cellulaire, de la protection contre l apoptose cellulaire et de l insensibilité des progeniteurs hematopoietiques Ph1 à l action inhibitrice des cytokines régulatrices. (Les cellules hematopoietiques normales ne montrent pas d activité TK).

Physiopathologie Le chromosome Philadelphie(Ph) recouvre plusieurs combinaisons génétiques é aboutissant à des protéines de fusion de taille différente : p 210 : habituellement associée à la LMC mais aussi décrite dans certains cas de leucémies aiguës. p 190 : habituellement associées aux leucémies aiguës lymphoblastiques. p 230 : plus rare, observées dans des LMC atypiques. De plus, dans certains cas, la translocation résulte d un réarrangement complexe( variant) ou n est pas décelable l en cytogénétique conventionnelle (Ph1 masqué).

Diagnostic positif Il repose sur l hémogramme, l analyse cytogénétique et/ou l étude en biologie moléculaire. Hémogramme Hyperleucocytose parfois importante à prédominance de PN neutrophiles, basophilie et éosinophilie. Myélémie importante constante,à prédominance myélocytaire à la phase chronique. Hémoglobine normale. Les plaquettes normales ou augmentées. Myélogramme Il montre une moelle très riche et une augmentation de la lignée granulocytaire sans excès de blastes (< 5%) et permet la réalisation du caryotype.

Caryotype médullaire - Il confirme le diagnostic en retrouvant la t(9 ;22) (q34 ;q11) classique ou les variants de cette translocation retrouvés dans 4-8 % au diagnostic (Richebourg S, Cancer Gen Cytogen 182:95-102 102,2008), 2008) (Batty N, Blood 112:1108,2008). - Il met en évidence les anomalies additionnelles dans les cellules Ph1 positives (5-10% au diagnostic) (Marin D, Blood 112:4437-4444,2008). - Permet le suivi de la réponse cytogénétique au traitement (nombre de métaphases Ph +/ 30 mitoses analysées exprimé en %). - Rarement le caryotype est normal (< 10% des cas) : LMC Ph1 négatif, mais l anomalie peut être retrouvé par d autres techniques (FISH ou biologie moléculaire). - limites : qualité: -de pousse cellulaire. - des mitoses. - de la dénaturation. - des images.

La FISH : examen ciblé ne visualise pas tout le genome - Elle met en évidence le signal de fusion bcr-abl sur: - noyaux (FISH interphasique) - mitoses (FISH métaphasique) En particulier en cas de Ph1 négatif (Phi masqué). - Elle révèle les anomalies cryptiques (insertions, micro délétion du bras long du dérivé 9). - Elle aurait une sensibilité supérieure au caryotype conventionnel dans le suivi de la réponse thérapeutique : définition de la réponse cytogénétique complète - Elle aurait une meilleure corrélation avec la réponse moléculaire

Biologie moléculaire : Elle confirme la présence du transcrit de fusion bcr-abl en RT-PCR Les méthodes quantitatives (RT-Q-PCR) permettent de mesurer la maladie résiduelle pour évaluer la réponse moléculaire l aux traitements t et son niveau (complète ou majeure). Exigences méthodologiques : nécessité de standardisation par rapport à une échelle internationale

Matériels et méthodes : Nous avons réalisé dans le laboratoire d hématologie EHS ELCC Blida un caryotype conventionnel et/ou une hybridation in situ pour les patients atteints de LMC. Le Caryotype Prélèvement de 1 à 2 cc de moelle sur flacon stérile hépariné Mise en culture courte ( 24 h) Sortie de culture Choc hypotonique Fixation des culots cellulaires Étalement sur lames superfrost Dénaturation en bandes R Coloration au Giemsa Lecture sur microscope + logiciel d analyse Classement de 20 caryotypes au diagnostic et 30 pour le suivi.

La FISH ( Hybridation in situ fluorescente) Les techniques d'hybridation in situ reposent sur la capacité des fragments d ADN marqués par un ou plusieurs fluorochromes (sondes) de s hybrider spécifiquement avec un ADN complémentaire (préparation chromosomique dénaturée sur lame) )grâce à la complémentarité des bases nucléotidiques. Les hybrides non spécifiques et les molécules de sonde non hybridées sont éliminés par lavages. Les hybrides spécifiques sont révélés par immunofluorescence. Un microscope à épi fluorescence équipé de filtres appropriés aux nombreux fluorochromes disponibles couplé à un logiciel d analyse permet la lecture des préparations FISH.

Les différentes étapes suivantes sont réalisées Sortie de culture Vieillissement illiss de 3-7 jours Choc hypotonique Prétraitement Fixation des culots Application des sondes cellulaires Dénaturation à 75 Étalement des lames Hybridation à 37 Lavages des lames Contre coloration au DAPI Lecture au microscope à épifluorescence : comptage de 30 mitoses et 200 noyaux.

Sondes fluorescentes utilisées

Matériels et méthodes Ces méthodes d analyse ont été appliquées à : 33 cas de LMC au diagnostic : 32 en phase chronique, un en acutisation 34 cas de LMC pour le suivi sous Imatinib : 31 cas en phase chronique 3 cas en acutisation pour évaluer le niveau de la réponse thérapeutique.

Résultats : Au diagnostic : 33 cas Le caryotype : - La translocation t (9 ; 22) (q34 ; q11.2) a été é retrouvée dans 30 cas - Échec de culture : 1 cas - Une translocation ti n complexe t (1 ; 9 ; 22) a été retrouvée dans 1 cas. - L absence du chromosome Philadelphie a été notée dans 1 cas. La FISH a été positive dans l ensemble des cas (33) par la mise en évidence du signal de fusion bcr-abl Elle a été spécialement contributive dans deux cas : t(1 ;9 ;22) le cas phi1 négatif

Une translocation complexe t (1 ; 9 ; 22) a été retrouvée dans 1 cas. Patiente t H.A, 33 ans

L absence du chromosome Philadelphie a été notée dans 1 cas. Patient G.A, 55 ans

En évaluation des patients sous imatinib 34 patients ayant reçu entre 3 et 12 mois d imatinib 400 mg/j. Réalisation d un caryotype et d une FISH interphasique et métaphasique tous les 3 mois pour chaque patient. L évaluation est faite selon les critères de L ELN (European Leukemia Net).

} CCgR + PCgR = MCgR

En évaluation : Sous Imatinib : 34 cas L évaluation à 3 mois relève une RHC = 87, 3% A 3 mois : 9 cas 4 RCg partielles 2 RCg mineures 3 RCg minimes A 6 mois : 09 cas 2 RCgC 4 RCg partielles 1 RCg mineure 1RCg minime un échec A 9 mois : 2 cas 2 RCg minimes A 12 mois :14 cas 3 RCgC 4 RCg partielles 1 RCg mineure 3 RCg minimes 3 échecs

Nos Résultats Malades évaluables : 25 ( 6 mois de traitement ) Réponse CCgR No Ph1 + métaphases PCgR mcgr mincgr 1-35% Ph1+ 36-65% 65% Ph1 + 66-95% Ph1 + nocgr > 95% Ph1+ Cas 05 08 02 06 04 % 20% 32% 08% 24% 16% MCgR = 52 %

.

. Évaluation de la réponse au traitement par imatinib Patients en phase chronique Réponse Optimale Réponse Suboptimale Échec 03 mois 06 00 00 06 mois 06 04 01 12 mois 03 04 07 Total 15 08 08 Pourcentage 48,4 % 25,8 % 25,8 %

Rémission hématologique complète à 3 mois : 87,3 % EXPERIENCE TUISIENNE DANS LE TRAITEMENT DE LA LMC PAR IMATINIB BEN LAKHAL R, BELAAJ H, BEN NEJI H, BEN AMOR R, AISSAOUI L, MNIF S, JEDDI R, KACEM K, BELHADJ Z, BEN ABID H, SOUISSI T, MEDDEB B LA TUNISIE MEDICALE-2007; Vol 85 (n 04) LA REPONSE HEMATOLOGIQUE A 3 MOIS RHC = 90% RHC 6 mois = 95% D é lai Sokal RHC à 3 mois D é lai< 1 an 93% D é lai>1 an 85% Sokal faible 100% Sokal interm é d. Ou u é levé 87% Nos Résultats Malades évaluables : 25 ( > 6 mois de traitement ) P = 0.2 P = 0.2 Réponse CCgR No Ph1 + métaphases PCgR 1-35% Ph1+ mcgr 36-65% Ph1 + mincgr 66-95% Ph1 + nocgr > 95% Ph1+ REPONSE CYTOGENETIQUE A 6 MOIS Cas 05 08 02 06 04 Résultats globaux : % 20% 32% 08% 24% 16% RCM : 56% RCC : 29 % RCm : 9.5 % MCgR = 52 % Échec : 34%

Illustration par deux cas particuliers LMC acutisées incluses dans l évaluation ci dessus Dans 1 cas, présence du chromosome phi1 dans 30 mitoses en caryotype conventionnel onnel confirmé par la FISH qui met en évidence en plus une anomalie cryptique : ins (22 ; 9) Dans le deuxième cas, présence du phi1 en deux copies (double phi1) en caryotype conventionnel confirmé par la FISH

Commentaires Dans notre travail préliminaire: i i - Pas de différence entre réponse évalué par le caryotype conventionnel et par la FISH - Ceci est lié très certainement à la petite taille de l échantillon analysé (34 cas) En FISH la lecture est non sélective ou orientée donc plus informative que le caryotype, où l analyse obéit forcément aux choix des mitoses (de qualité, bien étalée, bien dénaturée) par toutes les équipes qui pratiquent le caryotype.

Commentaires Le consensus actuel (ELN), indique que le diagnostic de LMC doit être assuré par par un caryotype conventionnel dans la majorité des cas. L évaluation de la maladie résiduelle : - caryotype conventionnel (CCgR) -par la biologie i moléculaire l par RQ PCR (rémission moléculaire)

Commentaires La FISH : ELN LMC phi1 négative Suivi phase précoce avec sondes bcr-abl dual color double fusion ou dual color extra signal (sensibilité et le taux minime de faux positifs) Dans le contexte national, la réalisation d un caryotype est problématique. Le recours à la FISH à l étape diagnostique et d évaluation de la MRD est une alternative incontournable. La FISH métaphasique étant plus sensible qu un un caryotype conventionnel permettant quelques fois même de relever des anomalies cryptiques. Cette sensibilité supérieure de la FISH a été récemment clairement montrée par le groupe du GIMEMA CML WP. Chronic myeloid leukemia: a prospective comparison of interphase fluorescence in situ hybridization and chromosome banding analysis for the definition of complete cytogenetic response: a study of the GIMEMACMLWP Nicoletta Testoni,1 Giulia Marzocchi,1 Simona Luatti,1 Marilina Amabile,1 Carmen Baldazzi,1 Monica Stacchini,et all. BLOOD, 3 DECEMBER 2009 VOLUME 114, NUMBER 24

Commentaires In chronic myeloid leukemia, different methods are available to monitor the response to therapy: chromosome bandinganalysis (CBA), interphase fluorescence in situ hybridization (I-FISH), and realtime quantitative polymerase chain reaction (RT-Q-PCR). The GIMEMA CML WP has performed a prospective study to compare CBA and I-FISH for the definition of complete cytogenetic response (CCgR). Samples (n=664) were evaluated simultaneously by CBA and I-FISH. Of 537 cases in CCgR, the number of positive nuclei by I-FISH was less than 1% in 444 cases (82.7%). Of 451 cases with less than 1% positive nuclei by I-FISH, 444 (98.4%) were classified as CCgR by CBA. The major molecular response rate was significantly greater in cases with I-FISH less than 1% than in those with I-FISH 1% to 5% (66.8% vs 51.6%, P <.001) and in cases with CCgR and I-FISH less than 1% than in cases with CCgR and I-FISH 1% to 5% (66.1% vs 49.4%, P.004). I FISH i iti th CBA d b d t it CC R With i t I-FISH is more sensitive than CBA and can be used to monitor, CCgR. With appropriate probes, the cut-off value of I-FISH may be established at 1%.

Commentaires Notre travail préliminaire illustre bien cette réalité. Cependant nt, il est parfaitement clair qu une fois la rémission cytogénétique affirmée (caryotype et ou FISH ), la biologie moléculaire l s impose pour la suite de l évaluation de la MRD.

Perspectives Depuis l avènement des ATK les objectifs visés pour chaque patient sont : - Une réponse hématologique complète. - Une réponse cytogénétique complète. - Une réponse moléculaire majeure. - Une survie globale de 100% avec une qualité de vie normale. - Une préservation de la procréation. Pour notre part : pour répondre à ces objectifs : - Poursuivre le recrutement de patients sous ATK - Poursuivre leurs évaluation selon nos deux outils (Caryotype et FISH interphasique et métaphasique) - Démarrer la biologie moléculaire