RAPPORT WAD 2008 ORGANISER PAR : ONG DST pour la promotion de l éducation et la sante LOCALITE : NOUADHIBOU MAURITANIE ADRESSE : 3 e Robinet Baghdad, Nouadhibou, Mauritanie Tel : +222742859 ou +2226527030
DEROULEMENT DES ACTIVITES INTRODUCTIONT Comme elle a l habitude de faire lors des journées mondiaux,l ONG DST pour la promotion de l éducation et la sante, avait organisé cette fois ci deux manifestations,dans le cadre des activités commémoratives de la journée mondiale du sida 2008, ainsi dans la perspective de formation des jeunes pairs éducateurs et la sensibilisation du grand public, l ONG DST organisa le 22 décembre 2008 un atelier de formation au profit des jeunes et une conférence. I- LA FORMATION Cet atelier fut une occasion pour nos formateurs de mettre en exergue les aspects théoriques du VIH /SIDA,en commençant par des définitions de certain terme liée au VIH/SIDA,afin que la compréhension soit totale sur ce sujet,en suite tour à tour nos formateur Mr Mohamed Ba,Mr Abou Ba et en fin Mr Hamat Ba traitèrent le sujet avec beaucoup de maitrise,pour mieux cerner le sujet et le cadrer,une découpage du sujet été nécessaire,ainsi Mr Mohamed BA,commença par des définitions,un rappel de l historique de cette pandémie,avant de donner des explications détaillées sur les différentes sortes d infections sexuellement transmissibles ses modes de transmissions,ses traitements et comment se protéger contre les IST. Pour le professeur BA Mohamed, Une IST ou Infection Sexuellement Transmissible (qu on appelait avant maladie Sexuellement Transmissible) est une maladie qui se transmet par des relations sexuelles avec une ou des personne(s) déjà contaminée(s), qu il y ait ou non pénétration. Les IST peuvent être dues à différents microbes : bactéries, virus, parasites, champignons. Parmi les IST les plus connues, on peut citer : le VIH/Sida, les hépatites B et C, l herpès, la blennorragie, les chlamydioses, les condylomes, la syphilis, les papillomavirus Certaines de ces infections ne sont pas uniquement transmissibles par les relations sexuelles ; c est le cas du VIH/Sida et des hépatites qui peuvent se transmettre par le sang. Symptômes Les symptômes des IST sont souvent très discrets voire inexistants.
Dans les semaines voire les mois suivant une relation sexuelle, il est important de consulter un médecin lorsque certains signes apparaissent : écoulements, pertes vaginales importantes et/ou malodorantes, démangeaisons, sensations de brûlures en urinant, boutons, lésions ou ulcérations sur le sexe ou sur d autres muqueuses (bouche, anus ), douleurs au bas ventre, saignements ou autres manifestations inhabituelles. Ces signes peuvent parfois vous apparaître anodins mais il est essentiel de les prendre au sérieux car une IST non traitée peut avoir des conséquences graves (stérilité, cancers ). Il faut savoir que la plupart des IST se traitent très bien en quelques jours voire quelques semaines lorsqu elles sont dépistées à temps. Avoir une IST augmente les risques de contamination par le VIH car les IST peuvent fragiliser les muqueuses et les rendre plus perméables au VIH. De plus, toute plaie au niveau des organes génitaux favorise la contamination avec le VIH/Sida. Dépistage : Selon les IST, différents types d examens peuvent permettre le diagnostic : 1. examen clinique des organes génitaux 2. prélèvement local ou cultures 3. prise de sang NOM SYMPTOMES MODES DE TRANSMISSION Blennorragie (chaude pisse) écoulement de pus de par voie sexuelle la verge, brulures en urinant, pertes vaginales inhabituelles Chlamydioses souvent pas de par voie sexuelle symptômes écoulement anormal, pertes vaginales Hépatite B souvent pas de signes fatigue, fièvre par voie sexuelle par voie sanguine par voie materno fœtale DIAGNOSTIC prélèvement génital prélèvement local et cervical prise de sang
Herpès génital douleurs, brûlures, plaies et petites cloques sur le pénis ou la vulve LGV (Lympho Granulomatose Vénérienne) ou Maladie de Nicolas Favre Papillomavirus (condylomes, crêtes de coq) Syphilis VIH/Sida Pour se protéger : chancre indolore sur le gland, la vulve et le vagin brulures en urinant douleurs et fièvre excroissances ressemblant à des verrues sur les zones génitales, anales et buccales petite plaie ou chancre au niveau génital, anal, buccal ganglions éruption, rosées tâches le plus souvent pas de symptôme parfois syndrome grippal par contact sexuel entre les muqueuses même sans pénétration ( contact bouche sexe et bouche anus) par contact direct avec les lésions par contact sexuel par l'échange d'objets contaminés (parfois objets de toilette) par voie sexuelle par contact d'une muqueuse avec une zone du corps infectée (condylomes) par contact sexuel entre les muqueuses même sans pénétration (contact bouche sexe et bouche anus) par le baiser si présence d'un chancre au niveau buccal par voie sexuelle par voie sanguine par voie materno fœtale prélèvement local et dans certains cas prise de sang prélèvement local examen médical et frottis vaginal prise de sang prise de sang utilisation du préservatif masculin ou féminin lors des relations sexuelles, information du partenaire en cas de contamination par une IST afin qu il consulte et qu il se protège. En fin il introduisit quelques aspects du sida et laissa le parole a Mr Ba Abou, qui a son tour traita les modes de transmissions du VIH SIDA, selon Mr Ba Abou, Il y a trois façons pour le VIH de se transmettre d'un sujet à un autre, le mode de transmission le plus important étant la transmission sexuelle.
Transmission sexuelle L'infection par le VIH est la première infection sexuellement transmissible (IST). Ce mode de transmission représente dans le monde plus de 80 % des infections directes et plus de 90 % en Afrique. De plus, il faut se rappeler que les autres modes sont secondaires à la transmission sexuelle, le donneur de sang et la mère qui transmettent le virus ont été infectés auparavant par voie sexuelle. Le virus est retrouvé dans toutes les sécrétions génitales au niveau de différentes cellules, il ne vit pas en dehors des cellules, il se transmet par échange des sécrétions génitales lors des rapports sexuels par voie génitale ou anale. La transmission au niveau de la bouche est possible mais n'est pas prouvée, elle n'est pas possible par voie digestive, sauf chez le nouveau-né. 1. Le mode hétérosexuel Le risque d'être infecté par un rapport sexuel est deux fois plus élevé dans le sens homme femme que dans le sens femme homme. Cette différence explique en partie les taux de prévalence plus élevés chez les femmes et leur infection à un âge plus jeune. 2. Le mode homosexuel Entre hommes, la transmission est plus élevée car les rapports anaux présentent un risque plus élevé en raison de la fragilité de la muqueuse anale. Entre femmes, la transmission n'est pas prouvée. 3. Facteurs de risque de transmission Le risque d'infection augmente lors de la primo-infection, dans les stades avancés du SIDA, lors de réplication virale élevée. Il est aussi plus élevé en l'absence de traitement antiviral. Toutes les infections de la sphère génitale favorisent la transmission, en particulier toutes les IST ; ces infections augmentent la sensibilité au virus (un sujet avec IST est plus susceptible d'être infecté par le VIH, dans les mêmes circonstances, qu'un sujet sain) et l'intensité de la transmission (un sujet séropositif avec IST transmettra le VIH plus facilement qu'un sujet sans IST, dans les mêmes circonstances). Cela est particulièrement vrai pour les infections ulcérantes qui multiplient le risque par un facteur de 2 à 5. Cette relation permet d'envisager un moyen de prévention du VIH qui a fait ses preuves dans plusieurs pays : en traitant toutes les IST, le nombre de nouvelles infections par le VIH diminue. La transmission est favorisée même par les ulcérations qui passent inaperçues, comme l'herpès génital, on sait maintenant que des personnes ayant une sérologie d'herpès positive ont plus de risques d'avoir une infection par VIH, même sans aucun antécédent clinique.
De même, les rapports violents avec saignements ou lors des règles augmentent le risque de transmission. De nombreuses études ont montré que l'absence de circoncision chez l'homme augmentait le risque de transmission du VIH par rapport à des sujets circoncis, avec les mêmes comportements. Le risque d'infection se reproduit pour tout rapport non protégé avec une personne dont le statut est inconnu, ce qui explique que la fréquence des infections augmente avec le nombre de rapports, avec le nombre de partenaires différentes, avec le nombre de rapports avec des prostituées, etc. Cette transmission par voie sexuelle n'est plus possible avec l'utilisation correcte d'un préservatif masculin ou féminin (rapport protégé). Elle n'est pas possible s'il n'y a pas de geste permettant l'échange des sécrétions, par exemple, lors de jeux sexuels sans pénétration (safe sex). Transmission sanguine 1. La toxicomanie intraveineuse La toxicomanie intraveineuse est un mode fréquent lorsqu'il y a partage de seringue ou d'aiguille ou d'autres matériels. Les autres toxicomanies ne permettent pas la transmission directe du virus mais favorisent des comportements non préventifs, comme l'abus de boissons alcoolisées. 2. La transfusion sanguine La transfusion sanguine a été un mode fréquent de transmission, il est presque réduit à néant grâce au dépistage des donneurs. Mais il reste un risque résiduel à cause de la période pré-sérologique de l'infection, surtout en cas de forte prévalence VIH et si la fiabilité des tests ou leur sensibilité est insuffisante. 3. L'utilisation de matériel souillé Elle pourrait être à l'origine d'infections par le VIH si des échanges de sang existent. La prudence recommande de n'utiliser que du matériel stérilisé ou à usage unique. Cela permettra toujours d'éviter les infections plus banales mais aux conséquences parfois dramatiques (gangrène, tétanos).
4. Accidents d'exposition professionnels Ils ne concernent pas seulement le VIH : les risques sont 10 fois plus élevés pour le virus de l'hépatite C que pour le VIH, et 100 fois plus élevés pour le virus de l'hépatite B que pour le VIH. Le risque de transmission est plus élevé avec une aiguille creuse de gros calibre, contenant du sang et lorsque le patient est à un stade avancé de SIDA. Transmission verticale La période de transmission se situe au dernier trimestre de la grossesse, lors de l'accouchement, et par l'allaitement au sein. Il vaut donc mieux essayer d'obtenir un allaitement au sein strict, avec sevrage rapide à 4/6 mois, plutôt qu'un allaitement artificiel non permanent. Le taux de transmission spontané est de 20 à 40 % et aux environs de 3 % avec le meilleur traitement préventif existant. La transmission est favorisée par l'état de la mère (stade avancé, immunodépression) et l'état du placenta (infections associées, perte prématurée des eaux). En fin Mr Ba attira l attention des participants sur certain pratiques courantes chez nous, tel le que le complexe et la naïveté jusqu à l échange des outils personnels, et il céda le parole à Ba Hamat, pour traiter la dernière partie qui concernait le traitement et la prévention contre le VIH SIDA, avant de développer le sujet, il souligna la difficulté de trouver un remède à cette maladie. En fin pour la prévention, Mr Ba conseil les uns et autres à l abstinence, à la fidélité réciproque entre les couples, à l utilisation des préservatives dans les rapports risqués et d éviter tout outils coupant et tranchant. Avant de clôturer l atelier l occasion était donné aux participants de poser leurs questions sur le VIH SIDA, beaucoup de questions furent posés par les participants qui eurent des réponses satisfaisantes de la part de nos pairs
éducateurs et séance fut levé vers 20h du soir, après une projection d un film sur les infections sexuellement transmissibles.
II- LA CONFERENCE Tous les chemins menaient vers la nouvelle maison de jeune de Nouadhibou, c été le lundi 1 e décembre 2008, une journée mondiale dédiée à la lutte contre le sida dans le monde, l ONG DST pour la promotion de l éducation et la sante organisait une conférence sur le sida et les IST, animé par Dr Ba Alhousseine et le Marabout Mr Mohamed Kamele Barro. Apres une lecture des verses du coran et le mot de bien venue, le parole fut donné a Dr Ba qui aborda le sujet avec une maitrise extraordinaire et une clarté sans nuance, exposant d une manière détaillée le VIH SIDA, historique de cette pandémie, Des premiers cas de sida ont été recensés en 1981. Au début, on ne savait pas très bien à quoi cela correspondait. Des recherches ont été faites. L équipe du Pr. Luc Montagnier a identifié le VIH en 1983 à l Institut Pasteur de Paris, en répondant à la question relative aux modes de transmissions de cette maladie, Dr Ba souligna, que Le virus vit à l intérieur de certaines cellules du corps, qui sont présentes dans le sang et les secrétions sexuelles. C est un virus humain, qui ne peut se transmettre que d un humain à un autre, il se transmet par les voix suivent : - les rapports sexuels non protégés avec pénétration vaginale, anale ou buccale - les échanges sanguins, notamment par l intermédiaire d une seringue (partage de matériel d injection en cas d usage de drogues injectables, piqûre accidentelle chez
un professionnel de santé, transfusion de sang avant 1985) - transmission de la mère à l enfant pendant la grossesse ou l allaitement. La transmission par des contacts sexuels sans pénétration (contact bouche-sexe féminin, bouche-anus, frottements des sexes sans pénétration) ou par de simples blessures (sans l intermédiaire d une seringue), est exceptionnelle. Pour ce protégé contre cette maladie Dr Ba conseilla le public présent, de prôner la culture de l abstinence avant le mariage, la fidélité réciproque entre le couple, éviter d échanger des outils personnels, les objets coupants et tranchants et l utilisation de préservatif dans les rapports risqués. Dr Ba Alhousseine, pour terminer conseilla le public de prôner le dépistage volontaire avant le mariage et c est avec un réel plaisir qu il fera des dépistages aux demandeurs, en fin il donna le parole Mr le Marabout Mohamed Kamel Barro, qui en son tour fit une brillante exposée sur le sida et religion, il commença par justifier que le sida est le résultat de non respect des prescriptions divines, il affirma l interdiction faite par les religion réunis par rapport à l adultère et aux rapports sexuelle hors mariage, mais néanmoins il recommanda le public présent de s entraider dans la droiture et la piété,de sauver la vie de dépenser charitablement pour les orphelins et les pauvres et de soutenir ceux qui souffrent. Avant de clôturer ses propos et donner l occasion au public de poser leur question, il souligna la nécessité d apporter une affection à une personne malade du sida de l aider à surmonter son malade. La conférence termina par une animation musicale, d une artiste de la place et le rendez vous est fixé pour l année prochaine inchallah