Compte-rendu d essai. Fraise 2014 Evaluation de l efficacité d un filet insect proof contre Drosophila suzukii

Documents pareils
Les méthodes de luttes : De la protection «systématique» à la Protection Intégrée (P.B.I.)

BILAN DE LA CAMPAGNE 2014

BULLETIN de SANTE du VEGETAL Franche-Comté

vérifiez leur compatibilité avec nos auxiliaires sur notre site web Bulletin d information sur les cultures fraises Stratégie IPM pour les fraises

Permet plus de souplesse au niveau du raisonnement de la lutte contre les organismes nuisibles

Ce qu'il faut retenir

CHOU BIOLOGIQUE. Evaluation d aménagements floristiques sur la répartition intra-parcellaire des auxiliaires

Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne

RESULTATS DE L ESSAI VARIETES D ORGES D HIVER EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE CAMPAGNE

Bien choisir sa variété de maïs ensilage

VITICULTURE 2012 V 12 / PACA 02 STRATEGIE D APPLICATION DU CUIVRE EN VITICULTURE

Petits fruits Bulletin d information No mai 2013 PUNAISE TERNE. Description. Identification

Contacts. Juin 2014 CONSEILS DE SAISON

Ne laissez pas le mauvais temps détruire le fruit de votre travail!

BULLETIN DE SANTÉ DU VÉGÉTAL PAYS DE LA LOIRE >>> MARAICHAGE

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

Auxiliaires. Vue d ensemble les ravageurs et leurs ennemis naturels

Stratégie d intervention contre les insectes secondaires de la pomme de terre

Recettes maison contre les ravageurs et les maladies par M. Jean-Claude Vigor

Désherbage maïs. Synthèse Présentation des essais. Le protocole

PROTECTION ANTI-GRÊLE SUR VIGNE ET RAISIN DE TABLE

Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs)

Solar Heating System Factsheet (SHSF) - Dossier guide

Grandes cultures n 15 du 10 mars 2015

Un peu d histoire. Lutte biologique. Que retirer de l expérience des producteurs de légumes de serre?

Tétranyques à deux points: stratégies de contrôle

Conseil Spécialisé fruits et légumes

Résumé des modifications intervenues : simplification et clarification des actions descriptives

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

Partie V Convention d assurance des cultures légumières

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

Bulletin de santé du végétal

Guide des auxiliaires indispensables : Aphelinus mali, punaises prédatrices et acariens prédateurs

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

AGROBASE : un système de gestion de données expérimentales

Tableau 7: Emissions polluantes scénario «futur avec projet 2014»

RESOLUTION OIV-VITI GUIDE D APPLICATION DU SYSTÈME HACCP (HAZARD ANALYSIS AND CRITICAL CONTROL POINTS) A LA VITICULTURE DE L OIV

Nouveau. TRIMAXX, le raccourcisseur qui en fait un MAXX.

mon maïs fourrage, (GNIS) rassemble toutes les parties prenantes de la filière semences française, soit 72 entreprises de sélection,

ÉVALUATION DU TYPE DE DOMMAGE CAUSÉ PAR LA PUNAISE PENTATOMIDE VERTE, ACROSTERNUM HILARE (SAY) SELON LE DÉVELOPPEMENT DES FRUITS

OUVERT02 - Maintien de l ouverture par élimination mécanique ou manuelle des rejets ligneux et autres végétaux indésirables Sous-mesure :

4. Résultats et discussion

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie.

A vos cultures

CRITERES D EXAMEN DE VARIETES EN VUE DE LEUR ADMISSION AU CATALOGUE POMMES DE TERRE (Solanum tuberosum L.) - 13/12/2013

L A T O U R D E P E I L Z Municipalité

Problématiques et solutions de la saison 2010: insectes et acariens

Surveillance Biologique du Territoire

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

Infos. Indicateurs analogiques encastrables pour installation à courants forts. Série M W/P/ LSP BWQ BGQ TP TG WQ /0S WQ /2S FQ /2 W BI BIW DFQ

Fertiliser le maïs autrement

Bilan Carbone des interventions viticoles

Association des. Objectifs. convivialité, réunir les habitants autour du jardinage. action sociale, action environnementale,

L agrément des entreprises pour le conseil indépendant à l utilisation de produits phytopharmaceutiques. Ordre du jour

2. Les auxiliaires de culture

Semis direct du maïs

La lutte intégrée contre les ravageurs de sol en grandes cultures. Geneviève Labrie

FICHE TECHNIQUE SUR LA FERTILISATION DE LA PASTEQUE

FICHE N 8 Photodiversité, d une banque d images à un portail d activités en ligne Anne-Marie Michaud, académie de Versailles

École du Paysage et de l'horticulture

Toits-jardins : de nouvelles possibilités à exploiter! Marie Eisenmann, cofondatrice des Urbainculteurs! BOMA Québec 28 septembre 2011!

Informations techniques sur la culture de l ananas

RELEVE D ETAT DU PONT DES GRANDS-CRÊTS. On a procédé une auscultation visuelle entre le 23 et le 29 mars 2007.

Construction en bottes de paille

Diagnostic de la stabilité des peuplements à l aide des données de l IFN

1 222 rue de l Université PARIS 07 téléphone

Principes généraux de la lutte intégrée sur cultures maraîchères en Polynésie française

Résumé du suivi phytosanitaire du canola au Centre-du-Québec de 2009 à 2011

Le rôle du conseil agronomique dans la compétitivité du secteur agricole. L exemple de la filière du plant de pomme de terre en Europe

1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années.

Le rôle des haies dans le maintien et le développement des auxiliaires de culture et les pollinisateurs

Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis

Puceron rose et cécidomyie cidomyie du pommier: cycle de vie et moyens de lutte

BILAN D ACTIVITES PLAN D ACTION Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul de Yamoussoukro

FICHE TECHNIQUE. Méligèthe du colza. Comment le reconnaître? Numéro de commande 1484, Édition pour la Suisse, Dernière actualisation

DOSSIER D INFORMATION

Qualités nutritives des salades. DOSSIER SPéCIAL BIO F R C magazine FéVRIER 2010 N O 25. Quand la météo s en mêle

Les principaux thèmes liés à cette cause sont :

CONSTRUCTION D UN CHAUFFE EAU SOLAIRE

PARTIE I - Données de cadrage. Sous-indicateur n 9-1 : Nombre de consultations de médecins par habitant, perspective internationale

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

écologique Guide des arbres Ornement fruitier forestier Exigences culturales, maladies, ravageurs, protection biologique ÉLISABETH & JÉRÔME JULLIEN

Organisation des bâtiments dans les grands troupeaux 5 exemples d organisation spatiale en Europe

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse Exercice comptable 2010

MARCHÉ SÉCURITÉ-SURVEILLANCE-GARDIENNAGE 2010

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur

NOTICE D INFORMATION À L ATTENTION DES BÉNÉFICIAIRES POTENTIELS DE LA PROCEDURE DES CALAMITES AGRICOLES

La filière noisette : un développement des surfaces est encore possible d après Unicoque.

La production de Semences potagères

Formulaire d'adhésion PEFC

La Vinification en Alsace

Prix Pierre Potier L innovation en chimie au bénéfice de l environnement

«Silva Cell Investir dans l infrastructure verte»

L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les

DASES Réseau tuberculose 10 janvier 2006

L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE

Niveau de scolarité et emploi : le Canada dans un contexte international

5. Matériaux en contact avec l eau

les cinq étapes pour calculer les jours d avance

Contexte : Objectif : Expérimentation :

Transcription:

Compte-rendu d essai Fraise 2014 Evaluation de l efficacité d un filet insect proof contre Drosophila suzukii Date de rédaction : Janvier 2015 Rédacteur(s) : Marion Turquet, J-Jacques Pommier Essai rattaché à l action n :18.2012.04 Titre de l action : Drosophila suzukii : connaissance du ravageur et stratégie de lutte 1. Thème de l essai Drosophila suzukii a été identifiée en 1916 au Japon ; elle s est étendue progressivement en Asie dans les années 1980. Au niveau européen, elle a été identifiée en 2009 en Italie et en Espagne, puis en 2010 dans le Sud-Est de la France. Les stratégies de lutte préconisées reposent sur de la prophylaxie (éliminer les fruits attaqués ou en sur-maturité de la parcelle), de la détection précoce (pièges attractifs), de la lutte chimique non compatible avec la faune auxiliaire. Les pistes de travail actuelles sont : le piégeage de masse, la protection par filet anti-insectes, la lutte biologique avec des insectes auxiliaires parasitoïdes. La filière fraise développe progressivement une approche raisonnée et durable de ses pratiques phytosanitaires dans le cadre d une protection biologique intégrée. Nous devons rechercher des solutions compatibles avec cette approche et éviter de réduire à néant tous les efforts collectifs pour une agriculture respectueuse de l homme et de son environnement. 2. But de l essai - Evaluer le niveau d efficacité d un filet insect-proof sur l ensemble des ouvertures d abris fixes en culture hors-sol et sur tunnel en sol. - Evaluer son impact sur le climat, l état sanitaire général de la culture, la protection biologique mise en œuvre (sur thrips, acariens et pucerons) et le comportement agronomique des plants. 3. Facteurs et modalités étudiés 2 modes de culture sont évaluées : sol et hors sol Pour chaque mode de culture, 2 modalités sont comparées : Modalité 1 : Culture sous filet insect proof sur tous les ouvrants Modalité 2 : Témoin sans filet Insect Proof 4. Matériel et Méthodes Matériel Végétal : Hors sol, Charlotte et Cirafine (Ciref) en plants frigo, plantation mars 2014 Sol, Charlotte en plants frigo, plantation mars 2014 1

Site d implantation : Station Invenio Douville (24) Dispositif expérimental : En hors sol, comparaison d un abri avec insect-proof à un abri attenant sans insect-proof (200 m² par abri, pas de dispositif statistique) ; deux variétés remontantes par abri (1/2 Charlotte et 1/2 Cirafine), cette opportunité permettra de vérifier l éventuel effet variétal sur le ravageur. En sol : mise en place d un filet insect proof sur une moitié de tunnel de 200m² et comparaison avec l autre moitié de tunnel non couverte. 100m² par modalité, variété Charlotte, plantation mars 2014. Observations et mesures : piégeage : 1 piège / abri positionné au centre, 1 comptage des adultes par semaine d avril à octobre 1 fois par semaine, à la récolte et après conservation 24h : comptage des fruits sains et des fruits attaqués / abris et / variété suivi climatique sous chaque abri uniquement en hors sol : suivi de la récolte (rendements bruts et commerciaux) et suivi phytosanitaire hebdomadaire comparatif des deux abris, impact sur la PBI. 5. Résultats détaillés a) Filets utilisés et date de mise en place En hors sol (photo de gauche), le filet «Ultra vent» de chez Texinnov a été remis sur toutes les ouvertures (ouverture de maille rectangulaire 250 x 720 microns, équivalent tissé 20x10) début juin 2014 dès les 1ers piégeages de D. suzukii. En sol (photo de droite), le filet anti-insecte de chez Filpack (6x9 maille 830x1380µ) a été mis en place sur tous les ouvrants mi-juin 2014. b) Le piégeage Les pièges Dans chaque modalité, au milieu de chaque modalité, un piège constitué d une bouteille plastique percée de 20 trous de 4mm de diamètre contenant un mélange de 1/3 eau, 1/3 vinaigre de cidre, 1/3 vin et quelques gouttes de savon liquide est relevé toutes les semaines et le mélange est renouvelé. Les D. suzukii sont dénombrées et déterminées sous loupe binoculaire. 2

Résultats des piégeages Dans les deux situations, le piégeage est très faible sous filet insect proof en comparaison avec le témoin. 3

c) Impact du filet sur les dégâts de D. suzukii sur fruits En hors sol, les 1ers dégâts sur fruits dus à D. suzukii sont observés le 15 juillet sous le témoin et le 18 aout sous filet. Sur le témoin, jusqu au 25 aout, le % de fruits infestés est faible (inférieur ou égal à 10%). Du 1 er septembre au 13 octobre (arrêt de la culture) le % de fruits attaqués par D. suzukii oscille entre 21 et 50%. Des traitements au GF1640 sont alors réalisés et semblent permettre de limiter les dégâts mais ne permettent pas d éviter les dégâts de D. suzukii. Sous filet, les dégâts sont supérieurs à 10% de fruits atteints uniquement au 8 septembre. Un traitement au GF 1640 est réalisé qui permet de diminuer les dégâts de D. suzukii en deçà de 10%. En sol, dès la 1 ère date d observation (1 er juillet), des dégâts sur fruits sont observés dans le témoin. 4

Sur le témoin, du 8 juillet au 30 septembre, le % de fruits attaqués par D. suzukii oscille entre 15 et 40%. Sous filet, les dégâts sont faibles jusqu à fin aout (inférieur à 10% de fruits atteints) puis augmentent à plus de 25% début septembre. Sous filet et dans le témoin, 2 traitements à une semaine d intervalle au GF 1640 sont alors réalisés les 22 et 29 aout. Sous filet ces traitements permettent de diminuer les dégâts en deçà de 10% de fruits infestés tandis que dans le témoin les dégâts restent élevés. Dans les deux situations, le filet a donc permis de réduire l impact de D. suzukii, de retarder l apparition de dégâts importants, d augmenter l efficacité des traitements réalisés et de diminuer le nombre de traitements par rapport au témoin. En hors sol uniquement, sensibilité variétale : Comme en 2012 et 2013, sans une situation de choix pour D. suzukii, les fruits de la variété Charlotte sont plus attaqués par la D. suzukii que les fruits de la variété Cirafine. Une des explications pourrait être que les hampes portant les fraises de la variété Cirafine sont plus longues que celles de la variété Charlotte (voir photos ci-dessous). Les fraises de Charlotte sont donc souvent dans le feuillage et donc dans une atmosphère propice au développement de D. suzukii (température/ hygrométrie/abrité de la lumière). Variété Charlotte Variété Cirafine 5

d) Impact du filet sur les conditions climatiques a. En hors sol Le filet a été mis sur les côtés du tunnel le 5 juin. Du 5 juin au 13 aout, en moyenne, sous le filet, la température moyenne journalière est de +0.5 C par rapport au témoin. En moyenne, l amplitude thermique d une journée sous filet est de 2.7 C supérieure à celle sous le témoin. Les températures maximales sont en moyenne de +2.6 C sous le filet par rapport au témoin et les températures minimales sont de -0.17 C sous le filet par rapport au témoin. En moyenne, la différence d hygrométrie entre le compartiment avec et sans filet IP est de 1.1%. En moyenne, l amplitude d hygrométrie d une journée sous le filet est de 6.6% plus élevée que sous le témoin. 6

b. En sol En moyenne, sous le filet, la température moyenne journalière est de +1.27 C par rapport au témoin. En moyenne, l amplitude thermique d une journée sous filet est de 2.7 C supérieure à celle sous le témoin. Les températures maximales sont en moyenne de +3.18 C sous le filet par rapport au témoin et les températures minimales sont de +0.46 C sous le filet par rapport au témoin. e) Impact du filet sur le rendement commercial en hors sol Sur Charlotte, jusqu à fin aout, en absence de dégâts importants de D. suzukii, le rendement moyen du témoin est de 17 gr/plant de plus que la modalité sous filet. A partir du moment où les dégâts de D. suzukii sont importants (supérieur à 10% de fruits infestés), la situation s inverse et le filet permet un gain de 32gr/plant par rapport au témoin. Sur la globalité de la récolte, il n y a pas de différence statistique de production commerciale entre les 2 modalités. 7

Pour Cirafine, la production sous filet est toujours plus faible que dans le témoin qu elle que soit la période et même en présence de D. suzukii. Sur la globalité de la récolte de Cirafine, il y a une différence statistique de production commerciale en défaveur de la modalité sous filet. 8

f) Impact du filet sur les autres ravageurs en hors sol On observe des populations d acariens tétranyques légèrement plus importantes sous le filet que dans le témoin à partir de mi-juin. Ces populations d acariens n ont pas provoqué de dégâts et aucun traitement ou apport d auxiliaire n a été nécessaire. Les populations de pucerons et de momies sont similaires dans les deux modalités. Un traitement aphicide a été réalisé le 18 juillet dans les deux modalités. 9

Comme on peut l observer sur le graphique ci-dessus, les populations d auxiliaires prédateurs de pucerons sont plus faibles sous le filet IP que sous le témoin Dans les deux modalités, les populations de thrips sont similaires. 10

6. Conclusion et perspectives Pour ce qui concerne D. suzukii et les conditions climatiques, les deux essais de filet insect proof en sol et hors sol montrent que : - Les piégeages de D. suzukii et les dégâts de D. suzukii sur fruits sont moins importants sous filet. - Les traitements réalisés contre D. suzukii sont plus efficaces et ont une durée d efficacité plus importante sous filet ; - L impact climatique des filets est faible. Pour ce qui concerne les autres ravageurs et le rendement, l essai en hors sol montre que : - Les populations de pucerons et thrips sont identiques sous et sans filet. - Les populations d acariens tétranyques sont légèrement plus importantes sous filet. - Les populations d auxiliaires prédateurs de pucerons sont plus faibles sous filet. - La mise en place d un filet insect proof a un impact négatif sur le rendement commercial de la variété Cirafine. Cet essai a également permis d observer la sensibilité variétale vis-à-vis de D. suzukii. Pour la troisième année, il semblerait que la variété Charlotte soit plus sensible à D. suzukii que la variété Cirafine. Cet essai sera reconduit en 2015. Le filet insect proof sera installé dès observation des 1ers dégâts afin de pallier les problèmes de rendements et de moindre présence d auxiliaires prédateurs de pucerons. 11