Psychologie & Education Physique Thérapeutique. Sandrine MESTRE - Psychologue Mutualité Française Marne

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Transcription:

Psychologie & Education Physique Thérapeutique Sandrine MESTRE - Psychologue Mutualité Française Marne

L origine Ce qui amène le patient à se retrouver face à vous est rarement lié à un choix personnel Il s agit souvent d une contrainte, voire d une obligation : Prévention / Conseil Maladie Etc. D où la difficulté pour le professionnel de santé

Le patient Tout dépend à quel moment vous intervenez dans la prise en charge Souvent «sous le choc» de ce qui lui arrive D autres ne veulent pas voir, accepter, on parle alors de «déni» D autres, on contraire ne comprennent pas et n acceptent pas : c est la colère qui le plus souvent s exprime D autres semblent totalement désemparés, abattus

Les réactions Ces différents types de réactions sont totalement «normales» Elles ne sont pas systématiques Elles ne se déroulent pas dans un «ordre» précis Certains patients les traversent toutes, d autres non Donc aucune certitude!! Font référence au processus de deuil processus de deuil, dont on parle souvent

Le deuil De manière générale, «faire son deuil» décrit le fait de surmonter un événement critique de la vie. Il est souvent associé à la mort Par extension métaphorique, on applique aussi ce terme à l'ensemble des pertes et des frustrations, réelles ou symboliques, ayant une valeur significative pour un sujet donné : par exemple, un individu "fait son deuil" d une relation, d'un statut professionnel convoité, de «sa bonne santé»,» etc.

Les phases (1) Le «choc» : courte phase qui survient lorsqu'on apprend la perte. Le «déni» : période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes (consciemment), du fait du refus (inconscient) d intégrer la réalité de la perte. La «colère» : phase caractérisée par un sentiment de colère face à la perte. La culpabilité peut s'installer dans certains cas. Période de questionnements, d interrogations...

Les phases (2) La «dépression» : phase plus ou moins longue caractérisée par une grande tristesse, des remises en question, de la détresse. Impression de ne jamais terminer le deuil du fait d un vécu d une gamme d'émotions intenses et de grande tristesse. L «acceptation» : dernière étape du deuil où la réalité de la perte est beaucoup plus comprise et acceptée. La tristesse peut encore être présente, mais la vie peut être «réorganisée» en fonction de la perte.

Une fois accepté Le deuil est considéré comme «terminé» lorsque : La personne est consciente d'avoir fait un deuil, peut se souvenir de «l objet perdu» sans douleur excessive Elle retrouve des intérêts «habituels», parfois par un désir de s'engager dans de nouvelles relations et dans de nouveaux projets On constate le retour à un mieux-être psychique et somatique.

L alliance thérapeutique (1) Très difficile à instaurée, car souvent la demande provient : des circonstances (maladie), voire d ailleurs (environnement, proches, etc.) Il est donc nécessaire de travailler autour de l idée de motivation afin de faire un parallèle entre la demande «obligatoire» (du/des soignant(s)) et celle «naissante» du patient

L alliance thérapeutique (2) Nécessité de s assurer de l engagement de chacun dans la prise en charge : Le patient, mais aussi VOUS-MÊME!! Le but est d amener le patient à remettre en question certains fonctionnements habituels Ce changement de comportement va constituer de réels efforts et un véritable inconfort

L alliance thérapeutique Avec le patient Doit s appuyer sur : L empathie La bienveillance L analyse dynamique des comportements «problème» L élaboration conjointe de buts et objectifs Dans le but de permettre les changements de comportements nécessaires à la réussite de la prise en charge.

L Empathie Aptitude : capacité à comprendre ce que ressentent les autres. Expression des émotions, se traduit rarement par la parole Connaître intuitivement les sentiments des autres, c est la capacité à déchiffrer les signaux non-verbaux : ton de la voix, les gestes, l expression du visage, etc.

Le Comportement Empathique Nécessité de contrôler ses propres réactions socio-affectives afin de se rendre disponible à l autre. Définit par : La réceptivité aux sentiments vécus par l autre La capacité verbale à communiquer cette compréhension Actif et transmis à l autre, sinon l empathie reste une attitude interne, sans effet sur la communication

L Entretien Acceptation inconditionnelle de l Autre Refus de tout jugement sur ce que l autre exprime, sur la manière dont c est exprimé. Acceptation d un éventuel silence ou refus, du fait que l autre ne souhaite pas exprimer tel ou tel sentiment. La neutralité bienveillante Ce n est pas une neutralité passive fondée sur un refus de s engager. C est un engagement sans jugement, positif reposant sur l intérêt porté à l autre, sur un intérêt désintéressé.

La question de l observance C est la «bête noire» de tous les professionnels de santé! Pourquoi certains patients résistent? Comment les «convaincre»?

Etat des lieux Il apparait clairement aujourd hui que certaines : Maladies respiratoires, cardiaques, hépatiques, Cancers Diabète, Obésité soient fortement corrélés aux Comportements de santé et Mode de vie

Représentations des patients Les soignants vont prescrire un traitement qui leur «rendra leur état de santé» ou soulagera leurs symptômes Ainsi la responsabilité de la «guérison» revient essentiellement au médecin ou professionnel de santé Peu importe le soin qu ils portent à eux-mêmes

A la prévention A la prévention Au traitement Au traitement Que faire? Les soins doivent relever d une prise en charge de l état de la santé sur le long terme Par conséquent, induisent des changements de comportements Qui constituent un facteur important, contribuant :

Comment agir sur la motivation sans contraindre les gens par la

L entretien motivationnel «Méthode directive centrée sur le patient dans le but d augmenter sa motivation intrinsèque vers le changement en l aidant à explorer et résoudre son ambivalence». Miller & Rollnick, 1991.

Définition Technique thérapeutique qui repose sur la relation patient-thérapeute. Attitude visant à laisser émerger des réponses pour le changement du patient lui-même.

Deux étapes : Faire le point de la situation et aider le patient à évoluer vers une décision de changement. Renforcer la décision de changement et mettre en œuvre des actions pour y parvenir. Gestion de l ambivalence du patient par rapport au changement

Théories de base : Stades du changement (Prochaska et DiClemente, 1982) Théorie de la motivation à l autoprotection (Rogers, 1975) Balance décisionnelle (Janis, 1977) Mann, Théorie de la réactance psychologique (Brehm, 1981) Théorie de la protection du soi (Bem, 1967)

Adapté à la reprise de l activité physique Poursuit l activité Sédentaire satisfait Envisage de pratiquer Arrête / diminue l activité Rôle du soignant? Décide de pratiquer Maintien Pratique Essaie de pratiquer Préparation

Théorie de la réactance psychologique (Brehm, 1981) Une personne avec une liberté d agir réduite a tendance à augmenter son désir pour des comportements indésirables, plutôt que de chercher des solutions pour s en dégager.

Théorie de la réactance psychologique (Brehm, 1981)

L Entretien Motivationnel C est instaurer avec et pour le patient une relation de confiance, de collaboration, qui lui permettra de puiser dans ses propres ressources afin de renforcer sa motivation intrinsèque, nécessaires au changement, tout en respectant son indépendance individuelle.

Points clés ( 1 ) : La motivation au changement provient uniquement du patient et n est pas imposée par le soignant! C est le travail du patient : de prendre conscience et de régler son ambivalence et non celui du soignant!

Points clés ( 2 ) : Le rôle du soignant est : de faire émerger ce conflit intrapsychique, et guider la personne vers une solution acceptable, déclencheur du changement.

Points clés ( 3 ) : Eviter de tenter de chercher à convaincre le patient! La persuasion augmente la résistance et diminue les probabilités de changement.

Points clés ( 4 ) : Afin d aider le patient dans la résolution de son ambivalence, il peut être nécessaire d être directif, mais uniquement dans la prise de conscience par la personne que cette ambivalence est l obstacle majeur au changement.

Points clés ( 5 ) : Rester vigilent à la résistance dont peut faire preuve le patient, signe que la relation ne correspond pas au stade de changement du patient. Respecter l autonomie et la liberté de choix (quelque soit les conséquences) du patient.

Faire advenir ce que l'on considérait, jusque là, comme impossible

Psychologie & Education Physique Thérapeutique Sandrine MESTRE - Psychologue Mutualité Française Marne 1 1

L origine Ce qui amène le patient à se retrouver face à vous est rarement lié à un choix personnel Il s agit souvent d une contrainte, voire d une obligation : Prévention / Conseil Maladie Etc. D où la difficulté pour le professionnel de santé 2 2

Le patient Tout dépend à quel moment vous intervenez dans la prise en charge Souvent «sous le choc» de ce qui lui arrive D autres ne veulent pas voir, accepter, on parle alors de «déni» D autres, on contraire ne comprennent pas et n acceptent pas : c est la colère qui le plus souvent s exprime D autres semblent totalement désemparés, abattus 3 3

Les réactions Ces différents types de réactions sont totalement «normales» Elles ne sont pas systématiques Elles ne se déroulent pas dans un «ordre» précis Certains patients les traversent toutes, d autres non Donc aucune certitude!! Font référence au processus de deuil, dont on parle souvent 4 4

Le deuil De manière générale, «faire son deuil» décrit le fait de surmonter un événement critique de la vie. Il est souvent associé à la mort Par extension métaphorique, on applique aussi ce terme à l'ensemble des pertes et des frustrations, réelles ou symboliques, ayant une valeur significative pour un sujet donné : par exemple, un individu "fait son deuil" d une relation, d'un statut professionnel convoité, de «sa bonne santé»,» etc. 5 5

Les phases (1) Le «choc» : courte phase qui survient lorsqu'on apprend la perte. Le «déni» : période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes (consciemment), du fait du refus (inconscient) d intégrer la réalité de la perte. La «colère» : phase caractérisée par un sentiment de colère face à la perte. La culpabilité peut s'installer dans certains cas. Période de questionnements, d interrogations... 6 6

Les phases (2) La «dépression» : phase plus ou moins longue caractérisée par une grande tristesse, des remises en question, de la détresse. Impression de ne jamais terminer le deuil du fait d un vécu d une gamme d'émotions intenses et de grande tristesse. L «acceptation» : dernière étape du deuil où la réalité de la perte est beaucoup plus comprise et acceptée. La tristesse peut encore être présente, mais la vie peut être «réorganisée» en fonction de la perte. 7 7

Une fois accepté Le deuil est considéré comme «terminé» lorsque : La personne est consciente d'avoir fait un deuil, peut se souvenir de «l objet perdu» sans douleur excessive Elle retrouve des intérêts «habituels», parfois par un désir de s'engager dans de nouvelles relations et dans de nouveaux projets On constate le retour à un mieux-être psychique et somatique. 8 8

L alliance thérapeutique (1) Très difficile à instaurée, car souvent la demande provient : des circonstances (maladie), voire d ailleurs (environnement, proches, etc.) Il est donc nécessaire de travailler autour de l idée de motivation afin de faire un parallèle entre la demande «obligatoire» (du/des soignant(s)) et celle «naissante» du patient 9 9

L alliance thérapeutique (2) Nécessité de s assurer de l engagement de chacun dans la prise en charge : Le patient, mais aussi VOUS-MÊME!! Le but est d amener le patient à remettre en question certains fonctionnements habituels Ce changement de comportement va constituer de réels efforts et un véritable inconfort 10 10

L alliance thérapeutique Avec le patient Doit s appuyer sur : L empathie La bienveillance L analyse dynamique des comportements «problème» L élaboration conjointe de buts et objectifs Dans le but de permettre les changements de comportements nécessaires à la réussite de la prise en charge. 11 11

L Empathie Aptitude : capacité à comprendre ce que ressentent les autres. Expression des émotions, se traduit rarement par la parole Connaître intuitivement les sentiments des autres, c est la capacité à déchiffrer les signaux non-verbaux : ton de la voix, les gestes, l expression du visage, etc. 12 12

Le Comportement Empathique Nécessité de contrôler ses propres réactions socio-affectives afin de se rendre disponible à l autre. Définit par : La réceptivité aux sentiments vécus par l autre La capacité verbale à communiquer cette compréhension Actif et transmis à l autre, sinon l empathie reste une attitude interne, sans effet sur la communication 13 13

L Entretien Acceptation inconditionnelle de l Autre Refus de tout jugement sur ce que l autre exprime, sur la manière dont c est exprimé. Acceptation d un éventuel silence ou refus, du fait que l autre ne souhaite pas exprimer tel ou tel sentiment. La neutralité bienveillante Ce n est pas une neutralité passive fondée sur un refus de s engager. C est un engagement sans jugement, positif reposant sur l intérêt porté à l autre, sur un intérêt désintéressé. 14 14

La question de l observance C est la «bête noire» de tous les professionnels de santé! Pourquoi certains patients résistent? Comment les «convaincre»? 15 15

Etat des lieux Il apparait clairement aujourd hui que certaines : Maladies respiratoires, cardiaques, hépatiques, Cancers Diabète, Obésité soient fortement corrélés aux Comportements de santé et Mode de vie 16 16

Représentations des patients Les soignants vont prescrire un traitement qui leur «rendra leur état de santé» ou soulagera leurs symptômes Ainsi la responsabilité de la «guérison» revient essentiellement au médecin ou professionnel de santé Peu importe le soin qu ils portent à eux-mêmes 17 17

Que faire? Les soins doivent relever d une prise en charge de l état de la santé sur le long terme Par conséquent, induisent des changements de comportements Qui constituent un facteur important, contribuant : A A la prévention Au traitement Amélioration de l état de santé 18 18

Comment agir sur la motivation sans contraindre les gens par la force? 19 19

L entretien motivationnel «Méthode directive centrée sur le patient dans le but d augmenter sa motivation intrinsèque vers le changement en l aidant à explorer et résoudre son ambivalence». Miller & Rollnick, 1991. 20 20

Définition Technique thérapeutique qui repose sur la relation patient-thérapeute. Attitude visant à laisser émerger des réponses pour le changement du patient lui-même. 21 21

Deux étapes : Faire le point de la situation et aider le patient à évoluer vers une décision de changement. Renforcer la décision de changement et mettre en œuvre des actions pour y parvenir. Gestion de l ambivalence du patient par rapport au changement patient par rapport au changement 22 22

Théories de base : Stades du changement (Prochaska et DiClemente, 1982) Théorie de la motivation à l autoprotection (Rogers, 1975) Balance décisionnelle (Janis, 1977) Mann, Théorie de la réactance psychologique (Brehm, 1981) Théorie de la protection du soi (Bem, 1967) 23 23

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Adapté à la reprise de l activité physique Poursuit l activité Sédentaire satisfait Envisage de pratiquer Arrête / diminue l activité Rôle du soignant? Décide de pratiquer Maintien Pratique Essaie de pratiquer Préparation 25 25

Théorie de la réactance psychologique (Brehm, 1981) Une personne avec une liberté d agir réduite a tendance à augmenter son désir pour des comportements indésirables, plutôt que de chercher des solutions pour s en dégager. 26 26

Théorie de la réactance psychologique (Brehm, 1981) 27 27

L Entretien Motivationnel C est instaurer avec et pour le patient une relation de confiance, de collaboration, qui lui permettra de puiser dans ses propres ressources afin de renforcer sa motivation intrinsèque, nécessaires au changement, tout en respectant son indépendance individuelle. 28 28

Points clés ( 1 ) : La motivation au changement provient uniquement du patient et n est pas imposée par le soignant! C est le travail du patient : de prendre conscience et de régler son ambivalence et non celui du soignant! 29 29

Points clés ( 2 ) : Le rôle du soignant est : de faire émerger ce conflit intrapsychique, et guider la personne vers une solution acceptable, déclencheur du changement. 30 30

Points clés ( 3 ) : Eviter de tenter de chercher à convaincre le patient! La persuasion augmente la résistance et diminue les probabilités de changement. 31 31

Points clés ( 4 ) : Afin d aider le patient dans la résolution de son ambivalence, il peut être nécessaire d être directif, mais uniquement dans la prise de conscience par la personne que cette ambivalence est l obstacle majeur au changement. 32 32

Points clés ( 5 ) : Rester vigilent à la résistance dont peut faire preuve le patient, signe que la relation ne correspond pas au stade de changement du patient. Respecter l autonomie et la liberté de choix (quelque soit les conséquences) du patient. 33 33

Faire advenir ce que l'on considérait, jusque là, comme impossible 34 34