Exercices et corrigés



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Manuel d économie bancaire appliquée au cœur des entreprises bancaires 2 e version Exercices et corrigés DOMINIQUE CHABERT 03/2014

Ces exercices ont pour objectif de vous permettre de (re)travailler un certain nombre de points abordés dans les différents chapitres de la 2 e édition du Manuel d économie bancaire appliquée Au cœur des entreprises bancaire. Les exercices numérotés de 1 à 13 font appel aux chapitres 1 et 3 Les exercices numérotés de 14 à 22 font appel au chapitre 4 Sources des exercices Exercice 3 Coussergues Sylvie (de), Gestion de la banque Du diagnostic à la stratégie, Dunod, 3 e éd., 2002. Nota : le lecteur trouvera un autre exemple à la page 123 de la 7 e édition de cet ouvrage, coécrit avec Gautier Bourdeaux et paru en 2013. Exercice 9 Lamarque Éric, Gestion bancaire, Pearson Education, 2008. Le nom (fictif) de la banque a été changé ainsi que l année de référence du compte d exploitation. Exercice 10 Lamarque Éric, Gestion bancaire, Pearson Education, 2008. Exercice 14 Coussergues Sylvie (de), Gestion de la banque Du diagnostic à la stratégie, Dunod, 3 e éd., 2002. Nota : le lecteur trouvera un autre exemple aux pages 219 et 220 de la 7 e édition de cet ouvrage, coécrit avec Gautier Bourdeaux et paru en 2013. Exercice 15 Venard Nicolas, Économie bancaire, Bréal, 2001. Les exercices signalés par un astérisque (*) sont dus à l auteur.

EXERCICE 1* On considère l évolu on du bilan agrégé des cinq principaux groupes bancaires français en (Mds ) entre 2009 et 2011 (BNP Paribas, Société générale, Groupe Crédit agricole, BPCE et Groupe Crédit mutuel). ACTIF En milliards d euros Emplois Caisse, Banques centrales et office des chèques postaux Prêts aux établissements de crédit - Comptes ordinaires - Comptes et prêts - Valeurs reçues en pension - Autres prêts Crédits à la clientèle - Crédits à la clientèle non financière - Prêts à la clientèle financière - Valeurs reçues en pension - Comptes ordinaires débiteurs - Créances douteuses - Autres crédits Opéra ons sur tres - Titres reçus en pension livrée - Titres de transac on - Titres de placement - Titres de l ac vité de portefeuille - Titres d inves ssement - Autres opéra ons Valeurs immobilisées - Prêts subordonnés - Parts dans les entreprises liées - Immobilisa ons - Crédit-bail et loca on simple - Autres valeurs Divers Total de l ac f 2009 2010 2011 VariaƟon 2011/2010 En montant En % 95,79 99,22 144,97 44,75 46,1 1 630,72 241,43 1 123,84 10,23 255,22 2 218,19 1 968,72 132,30 0,22 65,20 37,00 14,75 2 223,98 513,23 635,72 444,54 2,32 265,35 362,81 481,37 44,01 317,31 28,56 88,39 3,11 858,05 7 508,10 1 585,16 213,30 1 088,65 14,62 268,59 2 393,24 2 075,91 183,00 0,20 81,12 38,59 14,42 2 303,08 607,79 635,68 439,55 2,02 261,63 356,42 495,75 44,74 331,97 29,02 87,47 2,55 953,49 7 829,94 1 812,68 211,84 1 282,04 16,38 302,42 2 433,68 2 142,57 155,93 1,14 80,24 38,14 15,67 2 251,50 592,27 496,82 457,13 1,66 289,60 414,02 490,80 43,50 326,43 29,16 89,09 2,61 1 215,53 8 349,17 227,52-1,46 193,39 1,76 33,83 40,44 66,67-27,07 0,94-0,88-0,46 1,25-51,58-15,52-135,85 17,58-0,36 27,97 57,60-4,96-1,24-5,54 0,14 1,62 0,06 262,05 519,23 14,4-0,7 17,8 12,1 12,6 1,7 3,2-14,8 470,3-1,1-1,2 8,6-2,2-2,6-21,8 4-17,8 10,7 16,2-1,0-2,8-1,7 0,5 1,8 2,4 27,5 6,6 2010 2011 PASSIF En milliards d euros 2009 Ressources Banques centrales et office des chèques 18,75 postaux Emprunts auprès des établissements de crédit 1 717,18 - Comptes ordinaires créditeurs 100,62 - Comptes et emprunts 1 320,99 - Valeurs données en pension 24,07 - Autres emprunts 271,50 Ressources émanant de la clientèle 1 893,42 - Emprunts auprès de la clientèle financière 307,36 - Valeurs données en pension 1,32 - Comptes ordinaires créditeurs 523,50 - Comptes d épargne à régime spécial 728,56 - Comptes créditeurs à terme 302,38 - Bons de caisse et bons d épargne 1,89 - Autres ressources 28,41 Opéra ons sur tres 2 506,66 - Titres donnés en pension livrée 580,28 - De es représentées par un tre 1 249,43 - Dont tres de créance négociables 751,39 - Obliga ons 446,57 - Autres opéra ons 676,94 Provisions, capitaux propres 562,69 - Subven ons et fonds publics affectés 4,81 - Provisions diverses et dépôts de garan e 72,33 à caractère mutuel - De es subordonnées 176,82 - Capital, réserves et fonds pour risques 308,74 bancaires généraux Report à nouveau (+ / -) 32,14 Divers 777,26 Total du passif 7 508,10 VariaƟon 2011/2010 En montant En % 5,92 1,83-4,09-69,1 1 531,70 103,10 1 126,64 29,63 272,33 2 133,50 433,54 2,89 578,54 755,33 332,08 2,21 28,92 2 652,56 630,34 1 320,05 787,14 478,56 702,17 583,50 6,33 83,78 1 821,98 103,26 1 390,83 27,60 300,28 2 139,93 374,87 0,58 604,33 799,26 329,00 2,30 29,61 2 664,90 663,86 1 232,53 636,51 522,39 768,50 590,12 6,71 96,01 290,27 0,16 264,20-2,03 27,95 6,43-58,67-2,31 25,79 43,93-3,09 0,09 0,69 12,34 33,52-87,51-150,63 43,82 66,33 6,61 0,37 12,23 19,0 0,2 23,5-6,9 10,3 0,3-13,5-80,1 4,5 5,8-0,9 4,2 2,4 0,5 5,3-6,6-19,1 9,2 9,4 1,1 5,9 14,6 172,14 321,25 153,81 333,59-18,33 12,34-10,6 3,8 37,35 885,41 7 829,94 39,23 1 091,19 8 349,17 1,88 5,0 205,77 23,2 519,23 6,6 Source : ACPR, 2012.

a) Commentez de manière synthé que les grands postes de ce bilan agrégé. b) Comment expliquez-vous la faible différence avec le montant des prêts interbancaires et celui des emprunts interbancaires? EXERCICE 2* Le tableau ci-après retrace le bilan agrégé des cinq principaux groupes bancaires français (en Mds ), selon les normes IFRS. 2011 2012 Évolu on 2012/2011 Ac f Trésorerie et comptes à vue auprès de banques centrales 183,7 316,4 +72,3 % Ac fs financiers détenus à des fins de transac on 1 750,1 1 829,8 +4,6 % Ac fs financiers désignés à la juste valeur par le biais du compte de résultat 93,5 124,2 +32,8 % Ac fs disponibles à la vente 373,8 370,1-1,0 % Prêts et créances sur les grandes entreprises 1 050,4 996,4-5,1 % Prêts et créances sur la clientèle de détail 1 480,8 1 467,1-0,9 % Prêts et créances sur les administra ons centrales, les établissements de 631,0 576,7-8,6 % crédit et les ins tu ons non établissements de crédit Placements détenus jusqu à leur échéance 20,9 20,3-3,1 % Dérivés Comptabilité de couverture 70,8 88,0 +24,2 % Autres ac fs 519,7 524,7 +1,0 % Passif Passifs financiers détenus à des fins de transac on 1 685,31 1 679,97-0,3 % Passifs financiers désignés à la juste valeur par le biais du compte de résultat 168,54 176,70 +4,8 % Dérivés Comptabilité de couverture 80,03 93,40 +16,7 % Dépôts d établissements de crédit 526,59 468,43-11,0 % Dépôts (autres que ceux d établissements de crédit) 2 209,79 2 214,08 +0,2 % Titres de de e (y compris les obliga ons) 795,30 859,43 +8,1 % Provisions 25,14 26,56 +5,6 % Passifs subordonnés 88,58 71,46-19,3 % Capitaux propres part du groupe 271,27 294,46 +8,5 % Autres passifs 324,15 429,08 +32,4 % Total de bilan 6 174,7 6 313,6 +2,2 % Source : ACPR, 2012. a) Commentez de manière synthé que ce bilan agrégé. b) Comment peut s expliquer la forte croissance du poste «Trésorerie et comptes à vue auprès de Banques centrales»?

c) Que désignent les postes suivants? «Ac fs financiers en juste valeur par résultat»? «Ac fs financiers détenus jusqu à l échéance»? «Ac fs financiers disponibles à la vente»? EXERCICE 3 (S. de Coussergues) Soit le bilan simplifié de quatre banques A, B, C et D en valeurs absolues (en millions d unités monétaires) (v. tableau 1) et en valeurs rela ves (v. tableau 2). Tableau 1 (en millions d u.m.) Ac f Passif Banques A B C D Banques A B C D Opéra ons de trésorerie 968 320 77 16 Opéra ons de trésorerie 660 432 80 28,4 Opéra ons avec la 1 100 440 18 1,5 Opéra ons avec la 1 364 320 14 0,9 clientèle clientèle Opéra ons sur tres et 22 16 3 82 Opéra ons sur tres et 22 16 3 68,9 divers divers Valeurs immobilisées 110 24 2 0,5 Valeurs immobilisées 154 32 3 1,8 Total bilan 2 200 800 100 100 Total bilan 2 200 800 100 100 Tableau 2 (en %) Ac f Passif Banques A B C D Banques A B C D Opéra ons de trésorerie 44 40 77 16 Opéra on de trésorerie 30 54 80 28,4 Opéra ons avec la 50 55 18 1,5 Opéra ons avec la 62 40 14 0,9 clientèle clientèle Opéra ons sur tres et divers 1 2 3 82 Opéra ons sur tres et divers 1 2 3 68,9 Valeurs immobilisées 5 3 2 0,5 Capitaux permanents 7 4 3 1,8 Total bilan 100 100 100 100 Total bilan 100 100 100 100 a) Que pouvez-vous dire de l ac vité des banques A, B, C et D à la lecture de ces bilans? b) Calculez et analysez les soldes suivants : Situa on clientèle. Situa on de trésorerie.

EXERCICE 4* On considère la courbe des taux sur les tres de la de e souveraine française en 2006/2007 d une part et en 2012/2013 d autre part (source : France Trésor d après des données Bloomberg, 2007 et 2013).

À par r de l examen de la courbe des taux sur tres d État français, que pouvez-vous dire a priori sur : a) L évolu on de la marge d intermédia on des banques entre avril 2006 et avril 2007? entre juin 2012 et juin 2013? b) Les taux débiteurs pra qués par les banques?

EXERCICE 5* Marge nette d intérêt et commissions nettes rapportées au total de bilan Périmètre : BNP Paribas, Société générale, Groupe Crédit agricole, Groupe BPCE, La Banque postale. Source : ACPR, 2012. Commentez le graphique ci-dessus en cherchant à adopter une lecture économique rela ve à l évolu on de ces deux courbes.

EXERCICE 6* On considère le bilan (simplifié et donc tronqué) de la banque Crédit de France (hors fonds propres) : Crédits 1 an 2,5 % (40 %) Dépôts à vue à 0 % (30 %) Crédits 5 ans 4,10 % (30 %) Titres privés 10 ans 4,20 % (30 %) Emprunts interbancaires à 1 mois 3,3 % (25 %) CD 3 mois à 3,35 % (45 %) Entre parenthèses : part des différents postes du bilan. La structure des taux est la suivante : Taux au jour le jour EONIA 3,3 % Taux à 1 mois 3,5 % Taux à 3 mois 3,55 % Taux à 1 an 3,7 % Taux 5 ans 3,75 % Taux 10 ans 3,80 % a) Construisez le bilan no onnel emplois / ressources de ce e banque. b) Calculez les marges commerciales et la marge financière, ainsi que la marge d intermédia on totale. c) Quel est le risque de taux auquel ce e banque vous semble exposée?

EXERCICE 7* On considère les données suivantes de la Banque générale de dépôts et de crédit (en M ). Charges Charges sur ressources de la clientèle. Charges de refinancement (différen el emplois / ressources). Charges sur chèques, cartes, virements, transports de fonds, tres Produits 2013 2013 90 20 10 Produits d exploita on bancaire. Commissions sur ac vités financières (bourse, Opcvm, assurance-vie). Commissions sur engagements (remboursements an cipés, avenants, cau ons, assurance-crédit). Commissions de fonc onnement des comptes (frais de tenue de comptes, cartes bancaires, virements ). Commissions de sanc on (débiteurs, rejets). Commissions d équipement client (cartes, assurances des moyens de paiement, IARD, prévoyance). Autres commissions. a) Calculez le PNB de ce e banque en faisant apparaître la composante marge d intermédia on et marge sur tarifica on (commissions). b) Commentez en quelques mots. 228 15 17 22 23 18 2

EXERCICE 8* Le graphique ci-après retrace l évolu on d Eonia entre 1999 et 2013. Sur la base de l évolu on d Eonia, que pouvez-vous dire sommairement : a) Sur le coût de collecte de la ressource? Source : Banque de France, août 2013. b) Sur l impact possible de ce taux à très court terme sur les taux d intérêt des crédits accordés à la clientèle?

EXERCICE 9 (d après E. Lamarque) On considère le compte de résultat de la Banque régionale du Forez (BRF). Charges Produits En K 2013 2013 Charges d exploita on bancaire 1. Intérêts et charges assimilées. 2. Charges sur opéra ons de créditbail et de loca on avec op on d achat. 3. Charges sur opéra ons de loca on simple. 4. Commissions versées. 5. Pertes sur opéra ons financières. Charges d exploita on courante 6. Charges générales d exploita on dont «Frais de personnel» «Frais administra fs». 7. Dota ons aux amort. et provisions sur immob. 8. Autres charges d exploita on. 9. Solde en perte des correc ons de valeur sur créances et du hors bilan. 10. Solde en perte des correc ons de valeur sur immob. financières. 11. Excédent des dota ons sur les reprises des fonds pour risques bancaires généraux. 14 191 1 297 48 190 33 160 15 030 3 458 5 943 3 749 Produits d exploita on bancaire 1. Intérêts et produits assimilés. 2. Produits sur opéra ons de créditbail et de loca on avec op on d achat. 3. Produits sur opéra ons de loca on simple. 4. Revenus des tres à revenus variables. 5. Commissions perçues. 6. Gains sur opéra ons financières. Produits d exploita on courante 7. Reprises sur amor ssements et prov. sur immob. 8. Solde en bénéfice des correc ons de valeur sur créances et du hors bilan. 9. Solde en bénéfice des correc ons de valeur sur immob. financières. 10. Excédent des reprises sur les dota ons des fonds pour risques bancaires généraux. 11. Autres produits d exploita on. 53 874 20 977 2 158 3 118 12. Charges excep onnelles 2 166 12. Produits excep onnels 1 203 Impôt sur les bénéfices 100 Bénéfice de l exercice 3 568 a) Déterminez les soldes de ges on suivants : PNB, RBE, Résultat d exploita on, Résultat net. b) Décomposez le PNB de la Banque régionale du Forez entre marge d intérêt, commissions et opéra ons financières. Commentez en quelques mots les résultats obtenus. c) Calculez le coefficient d exploita on de la BRF. 453 879

1. On considère la situa on d une agence en termes «emplois / ressources». Par culiers Découvert Crédit revolving Crédit à la consomma on Crédit à l habitat Entreprises et professionnels Court terme Moyen et long terme Encours (en ) 15 000 25 000 30 000 500 000 300 000 2 000 000 2 870 000 Encours (en ) Emplois d une agence Taux moyen client (en %) 6,25 6,75 3,75 3 3,5 2,75 Refinancement* 2,25 2,25 2,65 2,7 2,45 2,55 Ressources d une agence Taux moyen client (en %) Replacement** Dépôts à vue 500 000 0 2,1 CD 3 mois 1 000 000 1,5 1,9 Épargne réglementée 250 000 2,1 2,4 Dépôts à terme 1 an 500 000 1,85 2,15 Dépôts à terme 4 ans 620 000 2,55 2,6 2 870 000 * Taux auxquels la banque pourrait emprunter pour financer les emplois. ** Taux auxquels la banque pourrait replacer les ressources. EXERCICE 10 (d après E. Lamarque) Marge commerciale Marge commerciale Marge en valeur (en ) Marge en valeur (en ) Déterminez la marge sur ressources et sur les crédits ainsi que la marge totale de l ac vité crédit financée par les ressources de l agence.

2. Soit la même agence considérée sous l angle de son ac vité : Produc on totale (en M ). Durée moyenne. Nombre de dossiers de crédit. Dossier moyen (en ). Taux client moyen. Coût du refinancement. Coût unitaire de mise en place d un dossier (en ). Coût unitaire de ges on et d amor ssement (en ). Frais de dossier perçus (1 % de la produc on). Crédit court terme 10 1 an 5 000 2 000 6,5 % 4 % 25 20 100 000 Crédit moyen terme 21 5 ans 3 000 7 000 3 % 2 % 200 90 210 000 Crédit long terme 50 16 ans 1 000 50 000 2,5 % 1,75 % 2 800 180 500 000 a) Calculez la marge brute d intérêt pour les crédits à moyen terme en prenant en considéra on que le taux d infla on prévu sur la période est de 1,5 %. b) Déterminez la marge ne e d intérêt. c) De quels éléments faudrait-il tenir compte en plus pour apprécier la performance de ces opéra ons?

EXERCICE 11* Dans le cadre d une opéra on de pension, une banque américaine cherche à emprunter des liquidités auprès d une autre banque sur le marché interbancaire pour une durée d un mois. Les tres pris en pension sont des bons du Trésor. Afin de sécuriser l opéra on (en cas de hausse des taux, le cours des bons du Trésor baisse), la banque prêteuse applique un «haircut» de 2 %. Le collatéral porte sur des bons du trésor américain, cotés à = 99 % (99 % de leur valeur nominale). Les tres mis en collatéral ont une valeur nominale de 1 000 000 USD. a) Montez l opéra on de pension. b) Quel est le montant que ce e banque va pouvoir emprunter? c) Si le taux de repo est de 2,10 % et que sa durée est de trente jours, quel montant d intérêts la banque va-t-elle payer sur ce e opéra on?

EXERCICE 12* Une banque présente le bilan suivant (en M ). Compte central 250 Dépôts à vue 950 On donne le tableau suivant : Engagement Prêts interbancaires 300 OAT 10 ans (AA) 300 (4,5 %) Crédits corporate 5 ans 1 650 (4,75 %) Emprunts interbancaires à 1 jour 450 Cer ficats de dépôt 1 mois 500 Obliga ons 5 ans 460 Ac ons émises 70 Réserves 10 Fonds propres complémentaires 60 Evalua ons nota ons Standard and Poor s AAA à AA- A+ à A- BBB+ à BBB- BB+ à BB- B+ à B- < à B- Non noté Souverains 0 % 20 % 50 % 100 % 100 % 150 % 100 % Banques 20 % 50 % 50 % 100 % 100 % 150 % 50 % Entreprises 20 % 50 % 100 % 100 % 150 % 150 % 100 % * Pondéra on des risques fondée sur la pondéra on de l État dans lequel le siège social de la banque est situé. ** Pondéra on du risque fondée sur la nota on de la banque. Sachant que l État français est noté AA et que les crédits Corporate accordés par ce e banque se répar ssent de la manière suivante : Crédits accordés à des entreprises notées AA - : 22 %. Crédits accordés à des entreprises notées BB + : 14 %. Crédits accordés à des entreprises notés B - : 64 %. Les prêts interbancaires sont affectés d une pondéra on à 20 %. a) Le ra o de solvabilité dans sa version d origine (ra o Cooke) est-il respecté? b) Le ra o de solvabilité au sens de Mc Donough et des accords de Bâle III est-il respecté? c) Dans le cas où ce ra o n est pas respecté, comment la banque peut-elle réagir? d) Que pouvez-vous dire sur les ressources stables de ce e banque? e) Si le taux de pertes moyen sur le portefeuille de crédits est de 1,63 % et que le taux de perte maximum est de 9 % (taux de perte calculé avec un intervalle de confiance donné), quel montant de fonds propres la banque doit-elle cons tuer?

Une banque A présente le bilan simplifié suivant (pondérations appliquées en italiques en M ) Compte central 40 (100 %) Obliga ons du Trésor AA 40 (100 %) Covered bonds 10 (75 %) EXERCICE 13* DV par culiers 50 (10 %) DV entreprises stables 30 (10 %) Fonds propres 10 a) Le ra o de liquidité prévu au tre des accords de Bâle III (Liquidity coverage ra o) vous semble-t-il respecté? Une banque B présente le bilan simplifié suivant (pondérations appliquées sur les financements et les ressources en italiques en M ) Prêt de maturité 5 ans 30 (100 %) Prêt PME 9 mois 10 (85 %) Portefeuilles obliga ons corporate notées AA- 15 (20 %) Plan épargne logement 20 (100 %) Dépôts à vue 30 (90 %) Fonds propres 5 b) Le ra o de ressources stables prévu au tre des accords de Bâle III (Net stable funding ra o) vous semble-t-il respecté?

EXERCICE 14 (d après S. de Coussergues) On considère le bilan d une banque rangé par ac fs et passifs à taux fixe et à taux variable. En M % En M % Ac fs à TF 501,1 75,6 Passifs à TF 548 82,8 Ac fs à TV 161,6 24,4 Passifs à TV 114,4 17,3 a) À par r de l examen de la structure des ac fs/passifs à taux fixe (TF) ou à taux variable (TV) que pouvez-vous en déduire sur l exposi on au risque de taux de ce e banque? b) En supposant que ce e banque ne collecte pas de dépôts, quel est le risque par culier auquel ce e banque s expose? c) En supposant que la marge d intermédia on représente 75 % du PNB de cet établissement bancaire, que pouvez-vous dire sur la sensibilité de son exposi on au risque de taux?

EXERCICE 15 (N. Venard) Le tableau ci-dessous retrace les an cipa ons de la banque quant aux taux de pertes futures sur son portefeuille de prêts. Année N N + 1 N + 2 Encours en euros 300 200 100 Taux de pertes an cipées en moyenne 1,50 % 1,50 % 1,50 % Taux de pertes maximales avec un intervalle de confiance de 95 % 4 % 4 % 4 % a) Quelle marge sur les crédits permet de couvrir en moyenne les pertes an cipées? b) Quel montant de fonds propres la banque devra-t-elle lever ou u liser si elle se fixe un intervalle de confiance à 95 %? c) Commentez ce résultat.

EXERCICE 16* 1. On donne la VaR à un jour et de la VaR moyenne trimestrielle de quelques-unes des principales Banques de financement et d inves ssement françaises. Variation de la VaR à 1 jour et de la VaR moyenne trimestrielle. Données BNP Paribas, SG, CASA. a) Commentez en quelques lignes ces VaR par type d ac vité. Source : ACPR, 2012. 2. Une banque exerce le mé er de Banque de financement et d inves ssement (BFI) et a principalement deux ac vités de marché : trading sur produits de taux et change. On a recensé les données suivantes sur les dix dernières années : Taux Change Résultat moyen (en M ) 600 500 Écart type (en M ) 310 90 b) Déterminez la VaR à 95 % à un jour pour ces deux portefeuilles

EXERCICE 17* Une banque américaine a en portefeuille des OAT, notées AA, dont la valeur en mark to market (valeur de marché) est de 102 millions d euros. a) Est-elle en risque de contrepar e sur ce portefeuille? b) En supposant que la vola lité historique du taux est de 2,26 % d un jour à l autre, calculez la VaR à 98 % de ce portefeuille (on donne k = 2,33). c) Sachant que la vola lité du cours EUR/USD est de 0,565 % et avec un cours de change au comptant 1 euro = 1,33 USD, es mez la VaR à dix jours et à 99 % de ce portefeuille. d) Sachant que la corréla on entre risque de taux et risque de change est es mée à 0,75, es mez la VaR à 1 jour et à 98 % de ce portefeuille. EXERCICE 18* Une Banque A a contracté un emprunt de cinq millions d euros sur cinq ans au taux fixe de 4 % remboursable in fine. Deux ans après la mise en place du prêt, elle an cipe une baisse des taux. Elle signe avec une contrepar e (Banque B) le Swap 3 ans suivant afin de bénéficier d un ende ement à taux variable et de profiter de la baisse des taux. Les caractéris ques du swap sont les suivantes : Durée du contrat de swap : 3 ans. La contrepar e verse un taux fixe de 2,5 %. La Banque A versé un taux variable : Euribor + 0,5 %. a) Schéma sez l opéra on de swap en me ant en évidence la jambe fixe et la jambe variable et exprimez le nouveau taux d ende ement après l opéra on de swap. b) Calculez les différents flux d intérêt à la fin des années suivantes si : Fin N + 1, Euribor = 2,5 % Fin N + 2, Euribor = 1 % Fin N + 3, Euribor = 1,25 %

EXERCICE 19* On considère deux opérateurs A et B qui concluent un swap taux fixe contre taux variable sur une durée de quatre ans et sur un montant M. A prête à B au taux fixe de 4 % (jambe fixe) et lui emprunte la même somme à Euribor un an (jambe variable). a) En supposant que B ait contracté un emprunt sur quatre ans à Euribor + 0,75 % : Quel est l intérêt de l opéra on pour B? Quel est le coût final de son emprunt sur chacune des années? b) Déterminez les différents flux d intérêt sur les quatre années en procédant à un ne ng de ces flux (compensa on) selon l évolu on ci-dessous de l Euribor un an (à date fixée dans le contrat de swap) : Année 1 : Euribor = 4 % Année 2 : Euribor = 5 % Année 3 : Euribor = 3 % Année 4 : Euribor = 2 %

EXERCICE 20* Une entreprise a contracté un emprunt à taux variable Euribor + 0,5 %. Le 1 er avril de l année N, ce e entreprise achète à «Capital market Banque de Financement et d inves ssement» un CAP sur trois ans portant sur un million d euros. Taux plafond : 3 %. Taux de référence : Euribor. Prime payée : 0,25 % par an. a) Étudiez à quel taux l entreprise pourra s ende er si le 1 er avril de l année N + 1 : Euribor = 2 %. Euribor = 3,50 %. b) Vous dresserez un schéma en terme de coût d ende ement. EXERCICE 21* Une banque a, en portefeuille, des obliga ons émises par AutoSTT, un équipemen er automobile, pour un montant de quinze millions d euros Pour se protéger contre une défaillance de paiement AutoSTT, elle achète un CDS auprès de la salle des marchés de la banque de financement et d inves ssement du groupe. La prime du CDS cinq ans AutoSTT est de 25 points de base. Le règlement s effectue sur une base «physique». a) Que se passe-t-il si aucun incident de crédit ne survient pendant les cinq ans? b) Étudiez ce qui se passe si un incident de crédit survient la troisième année.

EXERCICE 22* Le graphique ci-après retrace l évolu on des primes de CDS 5 ans sur les banques françaises et sur la de e publique d État. Source : Na xis. Quel commentaire vous inspire ce graphique?

EXERCICES CORRIGÉS Passez à l action!

EXERCICE 1 a) Commentaire de la structure du bilan consolidé des établissements de crédit À l ac f, trois grands postes apparaissent : Prêts aux établissements de crédit (21,7 % de l ac f consolidé en 2011). Crédits à la clientèle (29,1 %). Opéra ons sur tres (27 %). Près de 78 % de l ac vité des banques commerciales françaises est concentrée entre ces trois postes. L ac vité de crédit reste l ac vité phare (progression de 9,7 % entre 2009 et 2011). On peut noter cependant le main en de la composante «mobiliérisée» ( tres) du bilan (hausse très modérée de 1,23 % seulement de la composante tres depuis 2009) et l importance des emplois interbancaires (les prêts interbancaires ont progressé de 11,2 % depuis 2009 : + 14 % pour les prêts interbancaires ; + 60 % pour les pensions). Au passif, trois principaux postes se dégagent : Emprunts auprès des établissements de crédit (21,8 % du passif consolidé en 2011). Dépôts clientèle (25,6 %). De es sous forme de tres (CD, BMTN, obliga ons) émis (14,8 %). Les ressources collectées sous forme classique (dépôts clientèle) demeurent importantes et progressent entre 2009 et 2011 (+ 15,4 % pour les dépôts à vue ; + 9,7 % pour les comptes d épargne à régime spécial). On peut noter l importance des «ressources de marché» collectées sous forme de tres courts et longs émis par les banques. L émission de cer ficats de dépôts connaît cependant une baisse très significa ve entre 2009 et 2011 (baisse de 15 % des émissions). Les émissions d obliga ons progressent quant à elles (+ 17 % sur la même période). Les banques poursuivent leur volonté, encouragée par les autorités de régula on, d accroître la composante stable de leurs ressources. Enfin, les ressources interbancaires progressent de 6 % entre 2009 et 2011. b) Rapprochement Ac f/passif Structurellement, les banques françaises sont emprunteuses sur le marché interbancaire (ressources inférieures aux emplois), auprès de la Banque centrale ou auprès d autres banques commerciales, françaises ou européennes. Le montant des dépôts de la clientèle est inférieur aux crédits accordés. Les dépôts ne suffisent pas pour financer les emplois sous forme de crédits, d où la nécessité pour les banques de rechercher des ressources et notamment des ressources stables pour gérer le risque de transforma on (ressources courtes et emplois longs). Sur le bilan consolidé, on constate que les prêts et les emprunts interbancaires sont pra quement équivalents (respec vement 1 813 milliards d euros et 1 822 milliards d euros). Ces opéra ons ayant lieu entre banques, en les agrégeant, les posi ons créditrices des unes sont compensées par les posi ons débitrices des autres. Pour faire apparaître véritablement le poste interbancaire, il faudrait raisonner sur des bilans individuels. On pourrait alors me re en évidence la posi on ne e emprunteuse (ou éventuellement prêteuse) de chacune des banques sur le marché interbancaire. EXERCICE 2 Ce bilan consolidé des cinq plus importants groupes bancaires français est présenté selon les normes IFRS. a) Le bilan agrégé des cinq principaux groupes bancaires français a progressé de 2,2 % en 2012. Ce e tendance, qui apparaît rela vement contre-intui ve dans une période où les

groupes bancaires s efforcent de réduire la taille de leurs ac fs (deleveraging), recouvre toutefois une modifica on de la structure du bilan. Les deux principales composantes de l ac f («Prêts et créances sur la clientèle» et «Ac fs financiers détenus à des fins de transac on») marquent des évolu ons opposées (respec vement -3,9 % et +4,6 %). Si la contrac on des «Prêts et créances» est rela vement modeste sur la clientèle de détail (-0,9 %), elle est en revanche plus marquée sur les grandes entreprises (-5,1 %), dont certaines ont pâ du repli des ac vités de banque de financement ou, dans un environnement post-crise, ont pu rer profit de condi ons parfois plus favorables que celles proposées par les banques pour se procurer des financements directement sur les marchés. Le repli des encours de crédits est encore plus important sur les autres catégories de clientèle, administra ons et établissements de crédit principalement (-8,6 %). La structure du passif reste à l inverse rela vement constante, les deux principaux postes («Dépôts autres que ceux d établissements de crédit» et «Passifs financiers détenus à des fins de transac on») étant quasi inchangés, en dépit, pour les dépôts, de l augmenta on de l encours des comptes d épargne à taux réglementés de la clientèle. Par ailleurs, la progression sensible des «Capitaux propres part du groupe» et la baisse corréla ve des «Passifs subordonnés» reflète la poursuite du renforcement du niveau et de la qualité des fonds propres des grands groupes bancaires français (Source du commentaire : ACPR, «La situa on des grands groupe bancaires français à fin 2012, Analyse et synthèses, n 13, juin 2013, p. 19). b) La très forte hausse du poste «Trésorerie et comptes à vue auprès des banques centrales» (dont le montant a plus que doublé depuis entre 2009 et 2012, +178 milliards d euros, soit une hausse de 129 %) traduit l a en on portée par les banques françaises au main en d un volant significa f de liquidités dans un environnement de marché incertain et dans la perspec ve de l entrée en vigueur du futur ra o de liquidité à court terme (LCR) prévu dans le cadre des accords de Bâle III. La mise en place de ce ra o sera progressive (entre 2015 et 2019). c) Le portefeuille «Ac fs financiers en juste valeur par résultat» (36 % de l ac f consolidé) renvoie au portefeuille de trading des banques (instruments financiers des nés à être revendus rapidement) ainsi que le portefeuille d instruments pour lesquels les banques ont opté pour la comptabilisa on à la juste valeur (op on fair value). Le gain ou la perte sur ces instruments est comptabilisé en résultat. Les «Ac fs financiers détenus jusqu à l échéance» (1,1 % de l ac f consolidé) sont des produits de taux (obliga ons, BMTN notamment) que l établissement décide de garder jusqu à leur échéance. Ils sont comptabilisés au coût amor (intérêts courus). Le portefeuille d «Ac fs financiers disponibles à la vente» (10,6 % du total) est un portefeuille par défaut, où sont classés les instruments financiers qui ne sont pas affectés à un autre portefeuille. Ce portefeuille est en général évalué en fair value. Le gain et la perte dégagés sont comptabilisés en capitaux propres. EXERCICE 3 a) À la lecture de ce bilan, il apparaît clairement que : La Banque A est une banque généraliste axée sur le crédit. Elle traite 50 % de ses opéra ons avec la clientèle. Elle est de taille significa ve (total de bilan élevé) et doit posséder un réseau de collecte très important : les opéra ons de collecte avec la clientèle représentent 62 % de son passif, ce qui lui permet de générer des excédents de trésorerie qu elle peut placer sur le marché interbancaire. La Banque B est également une banque généraliste mais de taille plus modeste (total de bilan 800). Par rapport à A, elle prête plus (55 % de son ac f est cons tué d opéra ons avec la clientèle) mais surtout, elle collecte assez peu (40 % de son passif), ce qui l oblige à emprunter sur le marché.