Synthèse enquête nationale ADSSU 2013

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Synthèse enquête nationale ADSSU 2013 L GERBAUD, A PERREVE, J HAZART, S LEGER, M BLANQUET ET GROUPE DE TRAVAIL ADSSU SYNTHESE AU 01 05 2015 L'enquête nationale ADSSU (Association des Directeurs des Services de Santé Universitaires) visait à décrire l'état de santé physique et mental, les pratiques addictives (alcool, tabac, cannabis), les violences subies et infligées, la couverture médicale et l'accès aux soins des étudiants. Cette enquête a été réalisée par un auto-questionnaire informatisé entre le 2 février et le 30 juin 2013 auprès des étudiants de l'enseignement supérieur pour l'année universitaire 2012-2013. Le questionnaire était accessible sur internet et au moins un accès internet dans chaque Service de Santé Universitaire était mis à disposition des étudiants pour une saisie à partir des services. La participation à cette enquête était anonyme et volontaire. 36.427 réponses complètes ont été obtenues. Voici les principaux résultats : Caractéristiques sociodémographiques et vulnérabilité socioéconomique Les répondants étaient en majorité des femmes (70,5%), de nationalité française (95,9%), âgés en moyenne de 21,2 (±3,7) ans. La plupart d'entre eux étaient des étudiants inscrits à l'université (78,1%). Les trois principales disciplines représentées étaient les Sciences et Technologies, Agronomie, Industrie, Enseignement (29,0%), Art, Lettres et Langues, Sciences Humaines et Sociales (24,6%), et Santé (19,2%). Compte tenu de l écart entre les données du Ministère de l Enseignement Supérieur et nos réponses les données ont été par la suite redressées sur les principales disciplines d étude et le sexe. Les modes de logement majoritaires étaient la location seul (31,9%) et le domicile familial ou de proches (31,8%). La colocation et la résidence universitaire se partageaient l autre tiers des étudiants avec respectivement 16,8% et 14,4%. Plus de la moitié des étudiants (51,7%) déclaraient exercer une activité rémunérée dont 17,6% une activité hebdomadaire. Page 1 sur 8

La moyenne au score EPICES (Evaluation de la Précarité et des Inégalités de santé dans les Centres d Examens de Santé) des répondants était égale à 26,4 (±15,8). Avec un seuil de précarité fixé à 30,17, 36,4% des étudiants étaient en situation de vulnérabilité socioéconomique. Etat de santé physique et mental Sur le plan anthropométrique, 11,6% des étudiants étaient en surpoids et 3,5% en situation d'obésité. Concernant la pratique d'un sport, 48,0% des étudiants avaient une activité sportive régulière d'au moins 1 heure par semaine. La durée moyenne du sommeil était de 7,4 heures (± 1,1 heures) et 35,4% des étudiants avaient déclaré avoir fréquemment des troubles du sommeil. Ces difficultés d'endormissement interféraient fréquemment avec leurs activités dans 29,7% des cas. L'expérimentation d'un hypnotique ou anxiolytique concernait 34,7% des étudiants. Les violences subies et infligées Au cours de leur vie 26,1% des étudiants avaient été victimes d au moins un type de violence- violences psychologiques ou morales, physiques et sexuelles dans respectivement 20,2%, 12,9% et 4,5% des cas. Une prédominance des violences psychologiques ou morales et sexuelles était observée chez les femmes (21,6% vs. 18,2% et 6,2% vs.1,6%, p< 0,0001). Les violences physiques étaient plus fréquemment rapportées chez les hommes (16,4% vs. 10,2%, p< 0,0001). Page 2 sur 8

Au cours de leur vie 52,9% des étudiants avaient été auteurs d au moins un type de violence, violences envers autrui, envers eux-mêmes et avec dégradations matérielles dans respectivement 37,7%, 31,6% et 20,7% des cas. Un comportement violent était rapporté plus fréquemment par les hommes quel que soit le type de violences. Parmi les étudiants expérimentateurs d alcool et en contexte d alcoolisation, 19,2% ont été blessés, 5,0% étaient responsables de blessures envers autrui, 3,9% ont rapporté des agressions sexuelles ou des viols et 31,7% ont assistés à des évènements violents. Couverture médicale, recours et difficultés d'accès aux soins 95% des étudiants étaient affiliés à la Sécurité Sociale dont 74% au régime étudiant et 11% à la Sécurité Sociale de leurs parents. 87% bénéficiaient d'une complémentaire santé. 85,1% des étudiants avaient déclaré un médecin traitant. 84,6% des étudiants avaient consulté au moins une fois un médecin généraliste au cours des douze derniers mois. Le généraliste était le plus consulté devant le dentiste (56,3%), le gynécologue (46,2%), les médecins spécialistes (44,8% hors gynécologue et professionnels de la santé mentale), les professionnels de la santé mentale (psychologues et psychiatres : 14,1%). 65,6% des étudiantes avaient une contraception régulière et 33,0% des étudiantes avaient eu recours au moins une fois à une contraception d'urgence. Page 3 sur 8

Au cours des douze derniers mois, 22,3% des étudiants avaient renoncé à consulter un médecin généraliste, 20,1% un dentiste, 16,1% un ophtalmologiste. Les principaux motifs évoqués étaient le problème de coût (40,5% pour le généraliste et 40,8% le dentiste, 31,4% pour l'ophtalmologiste), le manque de temps (58,1% pour le généraliste, 55,6% pour le dentiste et 43,9% pour l'ophtalmologiste). L'accès aux soins était plus problématique pour l ophtalmologiste (22,5 % pour le généraliste, 19,0% pour le dentiste, 48,1% pour l'ophtalmologiste). Parmi les 15,4% des étudiants qui avaient renoncé à l'achat de médicaments, 75,6% évoquaient un problème de coût. Pratiques addictives -Alcool L'alcool était la substance psychoactive la plus diffusée avec 90,9% d'expérimentateurs (au moins une consommation au cours de la vie) et la plus consommée chez les étudiants. Parmi tous les répondants, 86,9% en avaient consommé dans l'année, 8,8% étaient des usagers réguliers ( 10 verres au cours des 30 derniers jours). L'usage quotidien concernait 1,9% des étudiants. Concernant les consommations ponctuelles, 27,4% de l'ensemble des répondants déclaraient avoir consommé au moins 5 verres au cours d une seule occasion et 59,0% avaient été ivres au moins une fois au cours des douze derniers mois avec un pourcentage plus élevé parmi les hommes que parmi les femmes (66,6% vs 53,2% ; p <0,0001). La consommation régulière de boissons alcoolisées était plus fréquente chez les hommes : 14,4% vs. 4,6% des femmes déclaraient un usage régulier d'alcool. Page 4 sur 8

Les ivresses répétées et régulières L un des objectifs de l enquête était de mieux caractériser les ivresses répétées ( 3 au cours des douze derniers mois et concernant 33,9% des étudiants) et régulières ( 10 au cours des douze derniers mois et concernant 12,3% des étudiants). Ces ivresses sont plus fréquentes chez les hommes : 43,8% vs. 26,3% des femmes pour les ivresses répétées et 19,5% vs. 6,9% des femmes pour les ivresses régulières. Ces ivresses régulières sont plus fréquentes dans les disciplines relevant de l économie et la gestion, STAPS, et les IUT. Elles sont moins fréquentes pour les études de santé. Elles sont plus fréquentes pour les étudiants hors université écoles supérieures, ). Les ivresses régulières sont plus fréquemment liées à des troubles de sommeil ainsi qu à la pratique sportive et à sa fréquence en nombre d heures par semaine Page 5 sur 8

Ces ivresses sont plus fréquemment liées à un comportement violent, ces comportements violents ne concernent toutefois qu une minorité d étudiants déclarant des ivresses régulières. Enfin les étudiants déclarant des ivresses régulières sont plus souvent victime de violence physique (20% vs 11% pour ceux ne déclarant pas d ivresses régulières). Par contre ce lien n était pas retrouvé avec les violences psychologiques ou sexuelles. Page 6 sur 8

Les facteurs liés de façon indépendante à la pratique d ivresse régulière sont l usage de tabac, de cannabis, le sexe masculin, une santé mentale perçue comme dégradée, avoir été auteur de violence matérielle ou contre autrui, habiter en colocation, le type d étude, avoir été victime de violences physiques, une pratique sportive (notamment au-delà de 3h par semaine), avoir une activité rémunérée, avoir des troubles du sommeil. Un certain nombre de facteurs protecteurs se dégagent de façon tout aussi indépendante : la précarité (la consommation est moindre chez les étudiants les plus précaires), l âge (les pratiques d ivresse décroissent avec l âge) et avoir été victime de violences psychologiques ou morales (les étudiants en ayant été victimes déclarent moins fréquemment des ivresses régulières). Caractérisation du Binge Drinking ou biture express Un autre objectif était de mieux caractériser les phénomènes de biture express. L analyse des données a, dans un premier temps, montré les limites des modalités de déclarations usuelles : nombre d unités d alcool en une occasion, sentiment de culpabilité lié à cette consommation, Les 17 items ciblant la consommation d alcool (dont le type d usage, les ivresses et les conséquences du mésusage) ont été repris en plusieurs analyses successives : régression logistique (centrée sur les ivresses régulières) analyses en composante multiple, classification ascendante hiérarchique et arbre décisionnel. Elles ont permis de mieux caractériser les comportements à risque. Quatre groupes de consommation étaient Page 7 sur 8

identifiés dont trois groupes avec des degrés de mésusage de gravité croissante. Le groupe le plus à risque, pratiquant le plus régulièrement et le plus intensément la biture express, concernait 7,2% des étudiants. Ils sont caractérisables notamment par des réponses positives à trois questions plus sensibles et spécifiques en termes de dépistage que les approches quantitatives : ne pas pouvoir s arrêter de boire quand on a commencé, avoir des amnésies post alcoolisation et ne pas avoir fait certaines choses du fait de l état d alcoolisation. -Tabac Parmi tous les étudiants, 65,2% avaient expérimenté (au moins un cigarette au cours de la vie) le tabac. 18,1% étaient des fumeurs quotidiens. Les femmes étaient moins nombreuses à fumer quotidiennement que les hommes (16,8% vs. 19,8% des hommes ; p<0,0001). Parmi les fumeurs quotidiens, 6,5% avaient potentiellement une dépendance physique forte ou très forte, 13,5% une dépendance physique moyenne et 25,2 % une dépendance physique faible selon le test de Fagerström (test évaluant la dépendance à la nicotine). - Cannabis Le cannabis était de loin la substance illicite la plus diffusée (42,8% d'expérimentateurs) et la plus consommée par les étudiants. 25,2% en avaient consommé dans l'année et 3,9% étaient des usagers réguliers ( 10 consommations au cours des 30 derniers jours). Les usages de cannabis se caractérisaient par une prédominance masculine : l expérimentation concernait 48,3% des hommes vs. 38,6% des femmes, l'usage actuel (au moins une consommation au cours de l'année) 31,3% des hommes vs. 20,7% des femmes, l'usage régulier 6,0 % des hommes vs. 2,3% des femmes et l'usage quotidien 2,5% des hommes vs. 1,0 % des femmes (p<0,0001). Parmi les expérimentateurs, 19,6% consommaient du cannabis seul, 11,2% en consommaient le matin et 5,5% avaient déjà perçu leur consommation comme problématique selon le test DETC ( "Diminuer, Entourage, Trop, Cannabis). - Autres drogues illicites et détournées de leur usage Les autres substances les plus fréquemment expérimentées étaient les poppers, les colles et les solvants avec 17,3% des répondants (21,1% des hommes vs. 14,4% des femmes ; p<0,0001). Venaient ensuite les champignons hallucinogènes/lsd (5,8%), l'ecstasy (4,6%), la cocaïne (4,5%) et les amphétamines (2,7%). Page 8 sur 8