éditée par vertbati ISSN 2258-4706 m communiquer former N 3 - MARS 2012 L'ACTU DE LA GESTION @CTIVE DANS TOUS LES BÂTIMENTS PREMIÈRE édition PAR Aujourd hui pour demain Aujourd hui, riche de ses diverses expertises professionnelles développées au cours de ces trois dernières décennies, Jacques Bourgain construit demain en transmettant l opérationnel de la Sas GA-MM à Maxime Paillasson, diplômé en entrepreneuriat et ingénieur en maîtrise de l énergie du bâtiment. Avec l ensemble des fondateurs de la nouvelle société, il participe ainsi à sa double vocation. À savoir, proposer des outils informatiques «haut de gamme» destinés à l aide au pilotage de systèmes complexes dédiés aux bâtiments (voir p. 8). Et maintenant GA-MM Les 20 années passées, ponctuées par la création de sociétés innovantes, m ont permis notamment de participer, à l introduction, en France, de LonWorks/ LonMark. De plus, j ai lancé, dans notre pays, les plateformes logicielles Niagara et Sedona, tout en faisant la promotion des Smart Services et du M2M dédiés à la gestion des bâtiments. Partisan du concept de gestion @ctive, j ouvre aujourd hui, via la création de la société GA-MM (Gestion @ctive et M2M pour le bâtiment), l intelligence artificielle dans les bâtiments. Le logiciel expert «SkySpark» permet l exploitation automatique des multiples données techniques générées par un bâtiment C est une véritable révolution au bénéfice de la profession. Nous apportons simplification et gain de temps, deux valeurs économiques essentielles pour tout exploitant. GA-MM souhaite également participer à l alliance Haystack, qui regroupe une centaine d experts. L équipe Skyfoundry (anciens fondateurs de Tridium qui a vendu plus de 300 000 licences Niagara dans le monde), sont moteurs dans ce projet. Ils travaillent dans le domaine des mathématiques appliquées à la classification des données (taxinomie ou taxonomie) et à la création d une norme «Open Source Data Modeling» adaptée à tous types de sites. GA-MM souhaite accompagner ces travaux en y apportant sa contribution et ses ressources, pour encore plus de bénéfices rendus à nos clients. Jacques Bourgain Président de GA-MM SAS SkySpark L intelligence artificielle appliquée à l efficience énergétique L efficience énergétique dans le bâtiment est conditionnée, non seulement, par l architecture, les matériaux et leur mise en oeuvre, mais aussi par les équipements techniques impliqués dans la gestion de l énergie (chauffage, ventilation, climatisation, distribution électrique). Ces derniers, de plus en plus sophistiqués et complexes, interagissent entre eux. Aussi, une gestion automatique devient essentielle pour assurer la performance énergétique. Dans ce contexte, la nouvelle société GA-MM propose le logiciel expert «SkySpark» permettant d analyser automatiquement les données d exploitation générées par tout bâtiment. Un bâtiment n est pas figé! Il évolue en fonction de son utilisation, de ses usagers, du déréglage et de l usure de ses équipements. Il est ainsi nécessaire de vérifier régulièrement le fonctionnement de tous ses dispositifs techniques pour maintenir la performance initiale. Cela demande des connaissances techniques de haut niveau et coûteuses. Le marché voit donc émerger des outils de «commissionnement automatique» qui ambitionnent de réaliser cette revue en permanence afin de détecter, voire de prévenir, les dysfonctionnements et/ou les dérives dans l utilisation d un bâtiment. Quoiqu opérationnels et économiquement intéressants, ces outils restent assez difficiles à mettre en oeuvre. De plus, si les dysfonctionnements découverts sont généralement pertinents, une expertise humaine reste indispensable pour en déduire les mesures correctives et en suivre la mise en oeuvre. Les techniques d intelligence artificielle permettent d envisager l automatisation de ce suivi technique, en simplifiant les tâches de configuration, en proposant des corrections et en suivant la pertinence après mise en œuvre. n Vers la Gestion @ctive La solution proposée par la nouvelle société GA-MM s appuie, entre autres, sur le système d analyse automatisé «SkySpark» conçu par l américain SkyFoundry dans le but de développer des outils automatiques d aide à la décision et au pilotage. «En tant qu expert SkySpark, nous souhaitons apporter aux acteurs impliqués dans la gestion de l énergie les outils qui permettent une démarche de Gestion @ctive à valeur ajoutée», explique Jacques Bourgain, président de GA-MM SAS. Comment? «En créant des outils et méthodes permettant de leur faciliter la tâche», répond-il en précisant que SkySpark est vendu comme une licence logicielle installée sur PC ou sur un serveur, hébergée.
l interview SkySpark ouvre de nouvelles opportunités pour la création de services à valeur ajoutée John Petze, Actionnaire et Directeur commercial de Skyfoundry. Ancien Président Directeur Général (CEO) de Tridium. Ancien CEO de Privaris 2 La G@zette z À quand remonte la création de SkyFoundry et qui l a fondée? John Petze z C est en 2008 que Brian Frank, l architecte logiciel de la plateforme SkySpark, a créé SkyFoundry, société qu il préside aujourd hui. Auparavant, Brian avait cofondé Tridium où il est à l origine du développement des plateformes Niagara et Sedona. Par ailleurs, il participe activement au projet Haystack (voir ci-dessous). Quant à moi, j ai rejoint Brian il y a deux ans pour assurer la responsabilité commerciale tandis que lui se consacre au développement technologique. La G@zette z Quels marchés vise la société et quelles sont ses approches stratégique? J. P. z L Internet des objets s immisce partout, y compris dans les bâtiments. Parallèlement, les systèmes intelligents génèrent d imposantes quantités de données, notamment au niveau de la gestion énergétique et environnementale. L accès aisé à ces données ouvre de nouvelles opportunités pour la création de services à valeur ajoutée. Les systèmes de GTB, les capteurs, les équipements de contrôle et de régulation, même les compteurs sont aujourd hui capables de Cherchez une aiguille dans une meule de foin La communauté Haystack (meule de foin) travaille à la simplification de la connexion entre l ensemble d équipements tels ceux de HVAC, de comptages, d éclairage et tout autre outil de gestion installé dans les bâtiments implantés sur un site ou en multisites. Au total, une centaine d experts industriels contribuent activement à l élaboration d une norme «Open Source Data Modeling». L un des défis majeurs pour les systèmes de gestion et d analyse de données est d être capable d interpréter la signification des flux d informations provenant de systèmes d équipement et d appareils intelligents. Aujourd hui, la plupart des données opérationnelles offre une mauvaise modélisation sémantique et nécessite un manuel, une main-d œuvre et un processus de «cartographie» des données avant que l analyse puisse commencer. Des «conventions de dénomination standard et des taxinomies (ou taxonomies) peuvent réduire considérablement les coûts de préparation des données pour analyse», explique Maxime Paillasson, en précisant que le projet Haystack est une initiative «open source» pour développer ces conventions. En visant quel objectif global? Le monde de l innovation devenant de plus en plus complexe, il est essentiel, pour tout concepteur et exploitant, d approf o n d i r e n p e r m a n e n c e la compréhension des installations. communiquer des informations analysables. Cette possibilité aide à la maîtrise des coûts d exploitation en permettant d identifier automatiquement les améliorations à apporter et les dysfonctionnements à corriger. La G@zette z Votre produit vedette est la plateforme logicielle «SkySpark». Qu apportet-elle de nouveau? J. P. z Elle se singularise par l automatisation des analyses opérationnelles effectuées à partir des données provenant des systèmes de gestion technique, de différentes mesures ou de tout autre dispositif de contrôle et d alarme. «SkySpark» permet ainsi d identifier tout problème et ses causes, toute variation des fonctions d alarme, tout dysfonctionnement, afin de les corriger et de mieux maîtriser les coûts d exploitation qui, généralement, ont tendance à évoluer à la hausse. À noter, par ailleurs, que «SkySpark» est une plateforme logicielle ouverte réunissant un écosystème de partenaires proposant des applications à valeur ajoutée aux exploitants de bâtiments. La G@zette z Quelles sont vos ambitions européennes, et plus particulièrement françaises. S. F. z En Europe, et notamment en France, nous souhaitons développer un réseau de «Distributeurs à Valeurs Ajoutées» qui assisteront les intégrateurs et maîtres d ouvrage. Nous n avons pas pour ambition de vendre aux clients finaux et nous préférons travailler avec des partenaires avec lesquels se sont établis des liens étroits de coopération. C est le cas, depuis novembre 2011, au Royaume-Uni, puis, depuis mars dernier, aux Pays-Bas et en Espagne et, à présent, avec GA-MM, en France. n
paroled utilisateur Alexandre Jaborska (GHPSO) Itinéraire d un ingénieur hospitalier branché Avec, entre autres, un doctorat obtenu à l Université de Technologie de Compiègne dans la spécialité Génie Biomédical, Alexandre Jaborska a d abord exercé en tant qu ingénieur biomédical au sein des Centres Hospitaliers de Douai puis de Creil. Depuis 2006, il assure la direction des services techniques, logistiques, sécurité et biomédical de ce dernier établissement qui, le 1 er janvier dernier, a fusionné «administrativement» avec le centre hospitalier de Senlis pour former le Groupe Hospitalier Public du Sud de l Oise (GHPSO). Pour cet ensemble, totalisant un millier de lits, employant 3 000 personnes et comptant actuellement plus de 70 000 m 2 de locaux, 60 personnes constituent l équipe des services techniques. Une équipe vouée au service du patient «secondée» par une gestion technique indispensable. Alexandre Jaborska, «En novembre 2011, un voyage professionnel, effectué à l UPMC (University of Pittsburgh Medical Center) m a confirmé l intérêt porté à l installation d une GTC performante et communicante au sein d un complexe hospitalier.» «Dans un centre hospitalier de l importance de celui de Creil, un système de GTC (Gestion Technique Centralisée) est indispensable d autant plus que l on s y retrouve économiquement au niveau de l exploitation.» Déjà depuis près d une vingtaine d années, Alexandre Jaborska est convaincu de l intérêt des systèmes informatiques d aide à la décision, notamment appliqués à l univers hospitalier : d abord au niveau des services de soins intensifs (1993-1995) ; ensuite au niveau de son doctorat qui lui a permis de «plancher» sur le sujet «conception et réalisation d un système d acquisition et de gestion des données médicales» (1995-2000). Toujours à destination des unités de soins intensifs, il a notamment réalisé une étude portant sur «la pertinence des alarmes». D où son concours actif, aujourd hui, à la création de la société GA-MM (voir p. 8). Globalement, un centre hospitalier doit «techniquement» répondre aux exigences exprimées par trois types d usagers : - les patients. Leur souhait essentiel est d «être guéris» le plus rapidement possible, suggère quant à elle l administration. S ils sont peu critiques vis-à-vis de «l hôtellerie», les patients sont surtout sensibles à la température ambiante «ressentie» dans leurs chambres ; - les personnels soignants sont attentifs au confort des patients et d eux-mêmes, surtout au niveau de la climatisation. Toutefois, les niveaux de besoin des premiers ne correspondent pas à ceux des soignants très actifs ; - la direction. Outre ses préoccupations sécuritaires (continuité de service, y compris informatique, sûreté et sécurité incendie), ce 24h sur 24, 7 jours sur 7, ses contraintes budgétaires nécessitent que les bâtiments et équipements hospitaliers soient de plus en plus performants notamment au niveau énergétique. Dans ce contexte, les ingénieurs techniques hospitaliers contribuent directement à la qualité de vie et des soins des patients et des personnels. «Nous jouons donc un rôle stratégique dans le choix et l exploitation de moyens matériels et logistiques des hôpitaux», souligne Alexandre Jaborska. Au niveau de l efficience énergétique, «notre objectif consiste à obtenir les meilleures performances tout en investissant le plus économiquement possible», poursuit-il, en précisant que, pour les deux établissements (le Centre hospitalier Laennec de Creil et celui de Senlis), le budget des investissements le budget des investissements techniques est inférieur de moitié au budget d exploitation (hors frais salariaux) qui est scindé en 3 parts égales : 1/3 pour les énergies (gaz principalement) ; 1/3 pour l entretien des matériels médicaux ; 1/3 pour la maintenance des bâtiments et de leurs équipements. Dans le cadre de ces contraintes budgétaires et fort d une véritable notion de service public animant l équipe des services techniques soucieuse du travail bien fait, «il est toujours possible d apporter des améliorations astucieuses à la gestion des installations», conclut Alexandre Jaborska. L équipe s y emploie! n 3 A gauche, l'hôpital Laennec de Creil, site sur lequel est en cours de construction une extension de 15 000 m z. A droite, l'hôpital de Senlis. Les deux établissements formant le Groupe Hospitalier du Sud de l Oise (GHPSO).
4 innovation produits et systèmes Gestion technique du bâtiment Le besoin d outils intuitifs Le 6 mars dernier, à Lyon, deux Clusters se sont associés pour faire le point sur les enjeux et méthodes de la GTB (Gestion Technique du Bâtiment) : côté éclairage, le Cluster Lumière ; côté éco-bâtiment, le Cluster Eco-Energies. Résumé de leurs entretiens. Selon Bastien Faure-Brac, directeur «énergie climat» au sein du bureau d études FGE, implanté à Echirolles, l outil de pilotage qu est la GTB est de plus en plus indispensable à l exploitant pour contrôler les systèmes énergétiques mis en place. «Cet outil formidable valide la conception et la réalisation d un bâtiment et permet de comprendre les comportements des occupants. Mais il ne se substitue en aucun cas aux comportements écologiques, de même qu il ne corrige pas tous les défauts de conception d un immeuble», estime-t-il. C est un outil primordial pour satisfaire le cadre réglementaire et normatif qui concerne la maîtrise de l énergie dans le bâtiment, soit pricipalement le Grenelle de l environnement et la RT 2012. L outil GTB est avant tout un dispositif de supervision complet, d un fonctionnement simple pour l usager, facilement configurable et riche en systèmes de contrôle. Les solutions sans fil, ou les solutions web ouvertes, ont le vent en poupe car elles permettent les réglages à distance. Pour Sylvain Braine, du bureau d études Indea, à Vénissieux, expert en ingénierie spécialisée GTEB (Gestion Technique et Energétique du Bâtiment), il importe de «déployer des solutions selon un critère élevé de robustesse et de haute résistance aux perturbations, car une GTB doit être fonctionnelle à tout moment». Il convient, également, d accorder une grande importance à la durée de vie et aux possibilités d évolution des technologies et des matériels sélectionnés. «Ce qui compte, ce n est pas seulement de mettre en place un système GTB : c est de prendre en compte l aspect global de la vie du bâtiment.» En effet, dans le but d une gestion financière et technique pérenne, il faut prévoir la mise en place d outils intuitifs pour suivre et optimiser l utilisation des énergies, et ainsi rationaliser le coût global du bâtiment tout en respectant l environnement intérieur et extérieur. n Smart Grid, le réseau électrique intelligent complément de la GTB Réseau électrique intelligent, le Smart Grid s inscrit dans une perspective de renouvellement des infrastructures de réseau et de production. Il répond à la nécessité de faire face à une consommation accrue et à celle consistant à atteindre des objectifs environnementaux. Bernard Genest (EDF) a présenté le cocktail de compteurs et d équipements communicants, de tarifications adaptées et de consommateurs avertis (devenus des smart consumers) qui permettra progressivement d ajuster la production du réseau à des actions volontaires du client. Et de conclure : «L effacement des consommations électriques, déjà fortement sollicité pendant la vague de froid de février 2012, a déjà permis d illustrer ces nouvelles pratiques de délestage que tout système de GTB opérationnel pourra demain prendre en compte.» Les logiciels d analyse de données prennent tout leur sens et vont ainsi avoir un rôle clé pour le développement des smartgrid. Smart Building SkySpark : analyse de Aujourd'hui, les bâtiments sont équipés d'une multitude de dispositifs communicants. De la température ambiante mesurée dans les locaux à l'état des différents disjoncteurs du tableau général basse tension, en passant par les contrôles des systèmes de traitement d'air, il est possible de des millions de paramètres au cours du temps. La collecte et l analyse automatique des données suivie des mesures correctives peuvent participer à l'amélioration du confort, de la sécurité et, surtout, générer des économies d'exploitation parfois considérables. C est dans cet objectif qu a été conçue et développée la plateforme logicielle SkySpark. Comment ça marche... SkySpark est dotée d une base de données, baptisée «Folio», spécialement conçue pour concentrer efficacement toutes les données, même de sources différentes. De plus, son moteur d'intelligence artificielle «Axon», développé sous forme d'un système expert optimisé, est capable de réaliser cette analyse, en permanence et avec des coûts faibles. Son ouverture lui permet de se connecter à toutes les sources d'information, qu'elles proviennent du système de supervision, de tableaux de relevés manuels ou de données disponibles sur Internet. Le moteur «Axon», fort de ses puissantes fonctions d'analyse et de sa capacité à intégrer les connaissances des meilleurs experts, examine, en permanence, Ces données recèlent des trésors! Imaginons qu'un exploitant, connaissant bien le fonctionnement des installations surveillées, étudie les données en parcourant les différentes pages de la supervision, en explorant les historiques ou en utilisant des outils complémentaires d'analyse. Ses connaissances et son expertise, lui permettent d établir le lien entre différents paramètres, de comparer le comportement réel des équipements par rapport à leur comportement théorique ou d'analyser des tendances mesurées en regard des évolutions attendues. Il pourra ainsi mettre à jour des dysfonctionnements, détecter des dérives dans les comportements des utilisateurs ou proposer des pistes d'amélioration du fonctionnement des installations.
Exp logiciel expert en données d exploitation Equipements du bâtiment Milliers de données Système d'automatisme Milliers de données SkySpark par GA-MM Informations environnementales Informations clés Exploitant du bâtiment ces données, détecte et présente de façon synthétique et lisible tous les dysfonctionnements. Cette plateforme logicielle permet ainsi de détecter l essentiel, dans la masse de données produites par les installations : «les informations utiles pour corriger ou améliorer le système et générer ainsi des économies». Par ailleurs, SkySpark retrouve et quantifie très facilement tous les dysfonctionnements. La navigation, particulièrement intuitive, autorise l examen de n importe quelle période, gérant aisément plusieurs sites si nécessaire. Enfin, si l on souhaite analyser les raisons des dysfonctionnements, la plateforme affiche les événements pertinents, même simultanés. Tourné vers l avenir SkySpark utilise uniquement des formats et des protocoles standards, ouverts et publiquement documentés : obix, HTML5, CSV, etc. La communication avec les systèmes présents et futurs est donc garantie, préservant ainsi les investissements. La base de données «Folio» utilise une philosophie de type NoSQL. Particulièrement performante pour l'analyse des données horodatées, elle présente aussi l'avantage d'être très souple dans ses évolutions, en n'imposant pas de structure a priori, comme avec une base de données classique. Elle organise les données grâce à des étiquettes pouvant être ajoutées à tout moment et quasiment instantanément! Avec son interface utilisateur ergonomique, on ne perd pas de temps à rechercher les informations. La navigation est simple, intuitive et permet de trouver facilement les «Sparks» (étincelles, pour imager les problèmes détectés) et d'obtenir des tableaux récapitulatifs en quelques clics. Et si ce n'est pas suffisant, la plateforme est fournie avec toutes les informations nécessaires pour l'intégrer complètement dans toute application maison (intranet, logiciel de reporting...). Économisez de suite et encore plus par la suite SkySpark sait travailler a posteriori, avec des données issues de tableaux au format CSV ou Excel existants (tableaux de relevés) que toute supervision peut générer très facilement. Avec ces informations, les données météorologiques fournies et quelques règles simples, il est déjà possible d'identifier des dysfonctionnements ou des dérives et ainsi générer immédiatement des économies. Par la suite, une fois les interfaces configurées, Skysparkpourra être configuré pour ajouter des analyses, les automatiser et améliorer encore les gains. n 5 Analyse de données ou Alarmes? Lorsqu'on évoque, pour la première fois, l apport des logiciels d'analyse, les décideurs essayent souvent de comparer les résultats obtenus avec les fonctions d'alarme que l'on retrouve dans tous les logiciels de supervision. Après tout, une alarme sert aussi à indiquer un dysfonctionnement! S il existe effectivement des similitudes entre les deux concepts, un examen un peu plus approfondi montre des différences assez fondamentales. En premier lieu, les alarmes nécessitent de connaître très exactement ce que l'on cherche comme problème et de prendre le temps de programmer ce choix dans la supervision. Bien que de nombreux dysfonctionnements répondent à ce cas, il existe aussi beaucoup de problèmes, notamment ceux liés aux interactions entre les différents équipements, qu il est difficile de prévoir lors de la mise en place de la supervision. Au contraire, les logiciels d'analyse permettent de détecter les dysfonctionnements auquel on ne s'attend pas, et que, parfois, nous n avons jamais imaginés. L'analyse a posteriori montre comment les installations fonctionnent réellement et non pas comment on pensait qu'elle allait fonctionner (ou dysfonctionner). Une autre différence importante concerne l'expression des règles, pouvant aisément, dans un logiciel d'analyse, faire appel à des sources de données très différentes ; ce qui est difficile et peu fréquent dans le cas des alarmes. Par exemple, une alarme peut détecter, en temps réel, à quel moment est dépassé un seuil donné de consommation électrique. Un logiciel d'analyse, en comparaison, indiquera combien de fois et combien de temps, au cours des six derniers mois, la puissance électrique a dépassé l'objectif prévu lors de la conception. Il fournira aussi les dates et les durées de ces périodes de dépassement et précisera s'ils sont liés à la météo et/ou aux habitudes des utilisateurs. A.J.
innovation produits et systèmes Intelligence artificielle Anticipez la concurrence Avec SkySpark faites des étincelles «P ouvons-nous intégrer nos connaissances des systèmes techniques complexes dans un logiciel afin de détecter automatiquement toute anomalie ou défaillance de fonctionnement? À cette question, les développeurs de SkySpark répondent oui sans hésitation. GA-MM l explique. 6 «SkySpark permet aux experts de formaliser leurs connaissances en instructions informatiques détectant automatiquement tout problème technique à partir de l analyse de données opérationnelles», explique Maxime Paillasson. Comment? «En utilisant l étiquetage sémantique et des fonctions d intelligence artificielle, le moteur analytique identifie automatiquement les anomalies importantes.» En conséquence, il devient possible de renseigner les utilisateurs sur les performances réelles de leurs systèmes et équipements. apposant des étiquettes («tags») sur les différents éléments. Par exemple, un système de ventilation peut disposer d étiquettes définissant sa localisation, sa fonction électrique, son programme horaire, son fabricant, les paramètres associés, etc. Les enregistrements peuvent compter autant d étiquettes que nécessaire tandis que de nouvelles, éventuellement créées sur-mesure, peuvent être ajoutées à tout moment. Ces étiquettes sont ensuite utilisées par le moteur analytique pour corréler et traiter les données. Base de données «Folio» La première étape de mise en œuvre de SkySpark consiste à réunir et à organiser l ensemble des données. Ce logiciel fonctionne avec un gestionnaire de bases de données spécialisé appelé Folio, conçu pour traiter, en temps réel, de grandes quantités de données horodatées. Il est ainsi possible d importer facilement ces données depuis Excel, CSV, des bases de données relationnelle (SQL) ou obix. Folio n utilise pas de schémas conventionnels, comme une base de données relationnelles. À la place, la structuration et le sens des informations (la sémantique) sont apportés en Moteur de calcul «Axon» L analyse est réalisée grâce à un moteur de calcul appelé «Axon». Ce dernier fournit une large bibliothèque de fonctions pour collecter, transformer et analyser les données. Le concepteur écrit des instructions, en utilisant le langage «Axon», qui sont ensuite traitées par le moteur «Axon». Il suffit de définir un jeu d instructions pour caractériser une défaillance ou une anomalie, l enregistrer et l activer, pour que SkySpark l applique en permanence et pour tous les équipements concernés. La réalisation de nouvelles instructions basées sur des observations ou répondant simplement à de nouvelles idées, peut être effectuée à tout moment sans perturber le système en place. Ces instructions peuvent, par ailleurs, être combinées et liées ensemble! Il est ainsi possible de construire une bibliothèque de règles correspondant très exactement aux problèmes. Enfin, quand une instruction «Axon» se déclenche, elle crée un «Spark» (une étincelle terme signifiant ici «quelque chose d important»). Les Sparks peuvent être revus et analysés grâce à l une des nombreuses applications WEB intégrées, ou être configu- rés pour lancer des notifications, par email, aux réseaux sociaux ou vers d autres applications développées par ailleurs. n Pour quoi faire? SkySpark peut être utilisé pour des applications très diverses et avec tous types de systèmes. Il n est lié à aucun fabricant ni à aucun appareil. Ses applications s étendent de la gestion des bâtiments à la détection de défaillance des équipements en passant par le suivi énergétique, la mise au point de profils de charge, la comparaison entre bâtiments et les bilans liés aux gaz à effet de serre. La base de données performante et les possibilités d analyse particulièrement flexibles de cette plateforme logicielle donnent des résultats difficiles à atteindre avec d autres outils. Enfin, les applications intégrées de visualisation le rendent prêt à l emploi. «Avec SkySpark, vous savez comment vos immeubles, équipements et périphériques fonctionnent réellement et comment vous pouvez améliorer leurs performances», souligne Maxime Paillasson.
parole aux intégrateurs Gestion technique du bâtiment En Tunisie, on fédère! Abel Mazhoudi «Dans le but d offrir un outil d aide à la décision performant, paramétrable et évolutif, nous avons décidé de proposer à nos clients la plateforme logicielle SkySpark utilisant les fonctions d intelligence artificielle pour organiser, traiter et analyser les différentes données. De plus, elle renseigne les utilisateurs sur les performances réelles de leurs systèmes et permet ainsi de prendre les meilleures décisions pour une exploitation rationnelle des bâtiments.» C.Q.F.D. Selon Adel Mezhoudi, doter un bâtiment d une intelligence améliorant son environnement et ses fonctionnalités, tout en maîtrisant les coûts de fonctionnement, passe forcément par la mise en place d une solution de gestion technique fédérée «G.T.F.». Cette solution «hard et soft» M2M, ouverte «multi protocoles», basée sur le réseau Ethernet et Internet est capable d intégrer la gestion de l ensemble des métiers techniques. Elle se distingue ainsi des systèmes classiques de G.T.C./G.T.B. L approche «coût de f onctionnement différé» de l acte de construire un bâtiment n est toujours pas prise en compte par les maîtres d ouvrages. Elle permet pourtant, en valorisant les postes «maintenance et exploitation du bâtiment» lors de la phase de conception, d anticiper la réduction des coûts de maintenance et d énergie et en conséquence, l impact environnemental relatif à l émission de CO2. «L objectif consiste en la mise en place d un système de Gestion Technique Fédérée (GTF) afin d assurer la pérennité des bâtiments tout en respectant le confort des occupants et l environnement», explique Adel Mazhoudi, gérant de Tunisie Énergies Services, par ailleurs l un des 5 fondateurs de GA-MM (voir p. 8). Qu il s agisse des secteurs public ou privé, le problème est le même y compris en Tunisie. «On raisonne uniquement et presque toujours en coût d investissement regroupant les dépenses engagées depuis la conception à la réception définitive», regrette Adel Mazhoudi, «les coûts de fonctionnement ou coûts différés ne sont toujours pas intégrés dans le raisonnement d un promoteur». Le court terme et les contraintes budgétaires d investissement priment le plus souvent, surtout quand l investisseur et le gestionnaire sont séparés. Quels gains? Les coûts différés représentent z Depuis 2007, Tunisie Énergie Services est intégrateur agréé Tridium pour la Tunisie. C est à ce titre qu Abel Mazhoudi a participé à l ingénierie et à la réalisation de la plateforme logicielle Niagara choisie pour la gestion technique des installations de la Mosquée El Abidine de Carthage. Une référence témoignant de son expertise. l ensemble des coûts auxquels doivent faire face les propriétaires et les utilisateurs «gestionnaires» du bâtiment tout au long de la vie de celui-ci Coûts de maintenance, pour conserver en bon état le bâtiment et les équipements techniques Coûts d exploitation «énergétique» de fonctionnement des ouvrages et des installations électriques et climatiques Coûts des travaux liés à des modifications fonctionnelles des bâtiments Coûts de pilotage d exploitation et de maintenance qui mobilisent des moyens humains et informatiques internes ou externes. Ces coûts différés bien que répartis sur plusieurs années, peuvent totaliser de 4 à 5 fois les coûts des investissements. «Ce raisonnement, prenant en compte ces coûts dès la phase de conception, permet de les minimiser», poursuit Adel Mazhoudi, en s appuyant sur des études ayant quantifié les gains générés par une conception intégrant la maîtrise de ces coûts. En mettant en place une stratégie de maintenance et d exploitation basée sur un système de Gestion Technique Fédérée et en choisissant des équipements techniques performants et intelligents, l exploitant bénéficie : - d un gain de 20 à 30 % sur ses dépenses énergétiques, ellesmêmes représentant environ 30 % des coûts de fonctionnement du bâtiment ; - d un gain de 15 à 25 % sur les dépenses liées à la maintenance. Adéquation Si l approche tenant compte des coûts différés implique un surinvestissement, elle conduit à éviter des coûts inutiles grâce à une meilleure conception. De plus, par une meilleure adéquation entre les niveaux technologiques des équipements et des besoins réels et indispensables, le bâtiment intelligent, économe en énergie, offre une meilleure adaptation au contexte environnemental. Le secteur tertiaire étant le second consommateur d énergie en Tunisie (environ 27 % de la consommation globale et cette part est en augmentation constante), les économies d énergies générées représentent autant de dépenses réduites et autant de gaz à effet de serre non émis dans l atmosphère. «Ce qui représente des bénéfices non négligeables pour l exploitant, l économie du pays et l environnement» conclut Adel Mazhoudi. n 7
N 3 - MARS 2012 L'ACTU DE LA GESTION @CTIVE DANS TOUS LES BÂTIMENTS PREMIÈRE édition PAR 8 l actualité en bref Systèmes complexes dédiés aux bâtiments La double vocation de GA-MM En se positionnant comme expert du logiciel et des problèmes d exploitation du bâtiment, la vocation de la nouvelle société GA-MM consiste à proposer des outils informatiques «haut de gamme» destinés à l aide au pilotage de systèmes complexes dédiés aux bâtiments. «Nous exerçons deux activités», explique Jacques Bourgain, président de GA-MM Sas : «celle de distributeur exclusif du logiciel SkySpark sur le marché français ; celle portant sur le développement et la commercialisation d applica- Les cinq fondateurs Cinq fondateurs ont créé la société par actions simplifiées (Sas) GA-MM : Jacques Bourgain (photo), engagé depuis 30 ans dans l informatique dédiée à la gestion des bâtiments ; Alexandre Jaborska, directeur technique hospitalier, titulaire d un doctorat «conception d un système d acquisition et de gestion de données» (voir p. 3) ; Adel Mazhoudi, gérant de Tunisie Energie Services (voir p. 7) ; François Maréchal, expert en situations complexes en PME ; Maxime Paillasson, ingénieur en maîtrise de l énergie et diplômé en entrepreneuriat. tions innovantes spécifiques à SkySpark». Afin de maîtriser toute la chaine des opérations, et pouvoir assurer la formation des équipes techniques de nos clients, GA-MM réalise quelques sites témoins. GA-MM y assurera : analyse des installations existantes ; vente de la licence du logiciel et installation du produit ; formation des utilisateurs ; support au client. Le mode de distribution normal auprès des utilisateurs finaux se fait via des intégrateurs ou des sociétés de services spécialisées en automatismes. Le partenariat établi avec ces derniers sera particulièrement actif afin de leur donner ainsi la possibilité de compléter leurs offres de services par «notre produit révolutionnaire». Ce partenariat singularise plusieurs avantages : assistance technique ; assistance marketing ; assistance commerciale ; formation technique ; formation commerciale ; remises tarifaires ; accès à l environnement GA-MM. «Notre objectif vise, au travers de ce réseau d intégrateurs parte- Trop fort Le projet GA-MM, qui s inscrit dans un développement durable, répond aux problématiques sociétales par l utilisation de technologies innovantes. Il se positionne sur un secteur, l exploitation d un bâtiment, où le levier d action pour la réduction des consommations d énergie devient important. GA-MM a pour ambition de s inscrire comme un acteur majeur dans la gestion active des bâtiments. Ses produits révolutionnaires, valorisant les flux de données inexploités venant du bâtiment, offrent : une simplicité d utilisation ; un outil adapté à la réalité de leur site ; des économies de temps ; des économies de maintenance ; des économies d énergie ; une ouverture vers de nouvelles évolutions. naires GA-MM compétents et formés, de toucher la plus grande variété de clients finaux», conclut Jacques Bourgain. n Performance énergétique À l «Optics» des attentes et des enjeux Dans le cadre de l exposition «Innovative Building», qui se tiendra du 3 au 5 avril 2012 à Paris-Porte de Versailles, l association Optics Valley, créée en 1999, dans le but de fédérer et d animer la communauté de l optique, de l électronique et du logiciel en Ile-de- France, organisera, le mercredi 4 avril, de 15h15 à 16h (salle Bonn), un atelier portant sur le thème : «la performance énergétique dans les opérations de rénovation. Quelles attentes, quels enjeux?» Y interviendront : Jacques Bourgain, président de GA-MM ; Antoine Dubois, directeur d Atawao (capteurs internet de surveillance et d alerte) ; Nicolas de Rozen, directeur associé de Sinteo (conseil et ingénierie spécialisée dans la maîtrise de l énergie et du carbone) ; Christian Béaur, directeur «maîtrise d ouvrage et développement durable» de la CRBE (Bureau d étude spécialisé dans le domaine de l environnement). batim communiquer former vertbati Jacques bourgain - Tél. : 06 76 61 33 00 - E-mail: info@.ga-mm.com Site : Edité par Verbatim pour le compte de GA-MM Directeur de la publication : Jacques Darmon Ont collaboré à ce numéro : Jacques bourgain, Alexandre Jaborska, Maxime Paillasson Création graphique et réalisation : Planète Graphique Studio (75) Impression : Imprimerie de Champagne (52200 Langres) Imprimé sur papier 100 % pâte recyclée. V E R T B AT I M Jacques DARMON - Tél. : 06 07 65 88 62 - E-mail: j a c q u e s. d a r m o n 74 2 @ o r a n g e. f r