Montpellier et environs (Hérault) Evolution des concentrations annuelles de NO 2 & de benzène (années, et 1994) ------------------------- Résumé également disponible sur http://www.air-lr.org Rédacteur : AFM Date : 13/05/08 5 pages + carte Cette étude repose sur l'ensemble des résultats obtenus en à l'échelle de l'agglomération montpelliéraine pour le NO 2 et du benzène principaux traceurs de la pollution d'origine automobile, notamment à l'occasion des études visant à évaluer l'impact du "tramway 2" (voir résumé correspondant sur www.airlr.org). Les résultats obtenus serviront également à estimer in fine l'exposition de la population à la pollution atmosphérique. I MOYENS MIS EN ŒUVRE Echantillonneurs passifs mis en place à 2 saisons (été puis automne : 4 mois de mesure) pour estimer des moyennes annuelles sur 90 sites de mesure pour le NO 2 (58 sites étudiés en 1994 et 160 en 2001-) et 25 sites pour le benzène : Exemple de capteurs NO 2 et benzène (avenue Pavelet) (rue de Barcelone) AIR LR / Montpellier Evolutions annuelles Résumé 1/5
II SITUATION 2. 1 Des valeurs réglementaires respectées à l'exception de quelques axes A l'exception de quelques "points noirs" de la circulation, les niveaux annuels de dioxyde d'azote et de benzène mesurés en à Montpellier et dans ses environs respectent les objectifs de qualité et valeurs limites en vigueur. La valeur limite pour le dioxyde d'azote (46 µg/m 3 ) n'est pas respectée place Saint-Denis et probablement avenue Pavelet. Il est possible que l'objectif de qualité (40 µg/m 3 ) ne soit pas respecté sur sept autres grandes voies de circulation montpelliéraine étudiées (avenue du Maréchal Leclerc, boulevard de Strasbourg, rue de la Castelle, avenue de la Justice de Castelnau, place Rondelet, rue de Poséidon, et boulevard des Arceaux) et rue Boyer. 70 Moyennes annuelle de NO2 : 20 sites avec les teneurs les plus élevées Montpellier et environs - Année µg/m 3 60 50 40 30 Valeur limite Objectif de qualité Site TRAFIC Site URBAIN 20 10 0 Place St Denis Avenue Pavelet Rue de Poséidon Avenue du Maréchal Leclerc Boulevard des Arceaux Boulevard de Strasbourg Rue de la Castelle Avenue Justice de Castelnau Place Rondelet Rue Boyer Rue de Navacelles Rue du Faubourg du Courreau Carrefour RN113 St Jean de Védas Rue du cimetière protestant Rue de la vieille poste Proxi RN113 (Intermarché) Rue Jacques Bounin Rue Trotski Square Planchon Angle rues Substantion / Poésie La valeur limite pour le benzène (8 µg/m 3 ) est respectée dans l'ensemble de Montpellier et de son agglomération. En revanche, l'objectif de qualité (2 µg/m 3 ) n'est pas respecté : o de manière certaine, sur 5 sites étudiés (place Saint-Denis, Place Rondelet, angle Rue de la Substantion / rue de la Poésie, avenue Justice de Castelnau et avenue Saint-Lazare), o probablement sur 6 autres sites (rue des Pradiers dans le quartier des Aubes, boulevard de Strasbourg, rue Beauséjour, RN113 à Castelnau, avenue Pavelet et route de Nîmes). En l'absence de données trafic récentes 1 sur les différents axes mis en évidence ci-dessus, il est difficile de connaître les paramètres à l'origine de ces concentrations de NO 2 et/ou de benzène relativement plus élevées que sur d'autres rues. Il s'agit en général de rues avec : - un fort trafic (ex : avenue Pavelet), - et/ou un fort taux de congestion de la circulation (ex : place Saint-Denis), - et/ou une configuration de rue étroite, peu propice à la dispersion des polluants (ex : rue Boyer). 1 Postérieures à la mise en service de la ligne 2. AIR LR / Montpellier Evolutions annuelles Résumé 2/5
2. 2 Des niveaux de pollution toujours plus élevés en centre-ville qu'en périphérie 2. 2. 1 NO 2 A l'exception des abords de certains grands axes (notamment en ceinture Ouest de l'ecusson : boulevard Henri IV, boulevard du Jeu de Paume, boulevard Gambetta ), l'ensemble de la zone d'étude est soumis à des concentrations en NO 2 qui respectent l'objectif de qualité annuel de 40 µg/m 3. Tous les quartiers périphériques sont exposés à des teneurs variant entre 10 et 25 µg/m 3. Les concentrations varient d'un facteur 3 à 5 entre les sites les moins pollués par le NO 2 (quartiers des Hauts de la Paillade et du parc zoologique du Lunaret : 11 à 14 µg/m 3, à savoir comme en campagne) et les sites les plus affectés par cette pollution d'origine automobile (place Saint-Denis, avenue Pavelet, boulevard Poséidon : 36 à 52 µg/m 3 ). 2. 2. 2 Benzène A l'exception de la place Saint-Denis et de la Place Rondelet : toutes les teneurs en benzène apparaissent homogènes et relativement faibles: elles varient entre 1 (quartier du Devois au Crès) et 2,2 µg/m 3 (angle rue de la Substantion / rue de la Poésie), sachant que l'on enregistre simultanément 0,8 µg/m 3 en campagne ; les sites TRAFIC ne se distinguent pas de certains sites urbains. Cela montre que ce n'est pas tant l'intensité du trafic en terme de "nombre de véhicules" que les conditions de circulation notamment les taux de congestion qui influencent les teneurs en benzène. En effet, le benzène est davantage émis quand les moteurs sont froids et/ou quand les véhicules roulent à faible vitesse. AIR LR / Montpellier Evolutions annuelles Résumé 3/5
2. 3 Une pollution urbaine toujours plus élevée en hiver qu'en été Sur la quasi-totalité des sites de mesure, les concentrations de NO 2 et de benzène ont été plus élevées pendant l'automne-hiver que pendant l'été. De manière générale, en automne-hiver, les conditions de dispersion (situation anticyclonique, avec inversion de température) sont moins favorables à une bonne dispersion des polluants, d'où une augmentation des teneurs en NO 2 et en benzène retrouvées dans l'air ambiant, même à trafic égal. Par ailleurs, comme le NO 2 est également émis par les processus de combustion (notamment les chauffages individuels et collectifs au bois et au charbon), il n'est guère surprenant de retrouver davantage de NO 2 pendant les saisons les plus froides. III EVOLUTION DEPUIS 1994 ET 3. 1 Des niveaux de NO 2 en forte baisse entre 1994 et 2001 Sur les 17 sites étudiés à la fois en 1994, 2001- et, les concentrations de dioxyde d'azote avaient fortement diminué entre 1994 et 2001. Cette forte baisse a été attribuée essentiellement à une modification du parc routier au niveau français (amélioration des émissions individuelles des véhicules). Ces 17 sites sont représentatifs : - d'une part, de quartiers de toute la ville de Montpellier, - et, d'autre part, de situations contrastées vis-à-vis du NO 2 : quartiers très peu pollués par le NO 2 (Aiguelongue, Mosson) ou, au contraire, plus exposés à ce polluant (quartier gare ou Arceaux). 3. 2 mais, pour la plupart, en stagnation depuis Les concentrations de dioxyde d'azote ont en général peu évolué entre 2001- et, tant dans les niveaux mesurés que dans leur répartition spatiale, que ce soit le long d'une ligne de tramway ou ailleurs. Ce sont toujours les mêmes quartiers qui sont les plus affectés ou épargnés par cette pollution, principalement due au trafic routier et aux émissions du secteur résidentiel. 60 50 40 30 20 10 "NO 2 année " versus "NO 2 année " + 20 % Droite [Y = X ] - 20 % 0 0 10 20 30 40 50 60 Les quelques augmentations de concentrations de NO 2 sont, pour la plupart, attribuées à des augmentations de l'intensité du trafic entre et (ex : rue de Nazareth à Montpellier, rue du Mas de Rocher à Castelnau le Lez ). Les rares diminutions de concentrations de NO 2 sont dues, soit au passage du tramway (ex : rue Beauséjour), soit à une diminution de trafic induite par une modification des plans de circulation (ex : avenue Saint Lazare). AIR LR / Montpellier Evolutions annuelles Résumé 4/5
Alors qu'en 1994, l'objectif de qualité annuel pour le dioxyde d'azote n'était pas respecté le long de la quasitotalité des axes constitutifs du réseau routier montpelliérain, on constate qu'en comme en, ces "non respects" des valeurs réglementaires ne concernent plus que les principaux "points noirs" de l'agglomération montpelliéraine 2, qui se situent essentiellement sur les boulevards ceinturant l'hyper centre (boulevard Henri IV, boulevard du Jeu de Paume, boulevard Gambetta ). 3. 3 Des teneurs en benzène généralement en baisse depuis Comme sur la plupart des grandes villes de la région, les concentrations de benzène ont stagné ou diminué depuis. La diminution la plus significative concerne les abords immédiats de l'avenue de Nîmes (3,6 µg/m 3 en ; 1,7 µg/m 3 en ) et est probablement due à la mise en service de la passerelle audessus du carrefour du Corum (viaduc Loubat). 3 2 1 0 Benzène année versus Benzène année rue des Pradiers + 20 % - 20 % avenue de Nîmes 0 1 2 3 4 5 Cette diminution globale des teneurs en benzène depuis alors que les niveaux de NO 2, également émis essentiellement par la circulation routière, ont stagné est due : - à une plus grande baisse des émissions individuelles des véhicules pour le benzène que pour les oxydes d'azote ; - au fait que le benzène est davantage émis par les véhicules circulant à faible vitesse et/ou avec un moteur "froid", alors que les oxydes d'azote sont surtout émis lorsque les véhicules roulent à vitesse plus élevée. Comme les modifications de trafic intervenues entre et concernent surtout des axes sur lesquels les véhicules circul(ai)ent à faible vitesse, il n'est pas surprenant que l'on constate une plus grande différence entre et pour le benzène que pour le NO 2. IV CARTOGRAPHIES DU NO 2 EN 1994, ET Des cartes élaborées avec les mêmes méthodologies sont présentées en page suivante pour les années 1994 et. Attention : l'intérêt de ces cartes réside davantage dans la répartition spatiale des niveaux de pollution que dans des niveaux "absolus" ; en effet, il convient de tenir compte de l'incertitude de ± 20 % liée aux résultats des échantillonneurs passifs, à laquelle vient s'ajouter l'incertitude liée à la méthode et aux autres données utilisées. Il apparaît en général très peu de différence entre les cartes de NO 2 de et de, alors que les cartes de 1994 et apparaissaient très contrastées : la forte baisse des niveaux de NO 2 dans l'air ambiant entre 1994 et a été attribuée essentiellement à une modification du parc routier au niveau français. 3 2 A l'exception des abords de l'autoroute. 3 Diminution des émissions individuelles de chaque véhicule. AIR LR / Montpellier Evolutions annuelles Résumé 5/5
Evolution des concentrations en dioxyde d'azote (NO2) - Montpellier et environs 1994 - - DONNEES UTILISEES POUR LES CARTOGRAPHIES Données Données d'entrées d'entrées 1994 X X X Pollution de fond : Montpellier centre - mesures de l'année étudiée : - émissions NO - émissions NOXX : cadastre AIR NOXLR inventaire Pollution de proximité Réseau de traficroutier réseau routier réseau routier JACOU modifié* ou te A9 *prise en compte des modifications importantes de voiries (ex : Boulevard Louis Blanc,...) Au to r 1994 Attention : l'intérêt de ces cartes réside davantage dans la répartition spatiale des niveaux de pollution que dans des niveaux absolus ; en effet, il convient de tenir compte de l'incertitude +/- 20 % liée aux résultats des tubes passifs, à laquelle vient s'ajouter l'incertitude liée à la méthode et aux autres données utilisées. Au to r ou te A9 Montpellier centre LE CRES Concentration en NO2 en µg/m3 CASTELNAU-LE-LEZ 50 Mosson 45 Hopitaux-Facultés 40* 35 30 Les Cévennes 25 Montpellier centre Port Marianne 20 15 <10 (* Objectif de Qualité annuel) Croix d Argent Près d Arènes Lignes de tramway te Au t or ou SAINT-JEAN-DE -VEDAS AIR LR, Mai 2008 A9 Ligne 1 Ligne 2 AIR LR / Montpellier - Evolutions annuelles - Résumé