INFORMATIONS GENERALES ORGANISATION ET STRUCTURATION DONNEES SUR LA PRODUCTION DONNEES SUR LA QUALITE DE LA PRODUCTION DONNEES SUR LES VENTES ET L EXPORTATION QUELQUES CONTRAINTES ET PERSPECTIVES CONCLUSION Organisation et structuration de la filière * La culture du coton au Burkina Faso est pluviale et est pratiquée par des exploitations agricoles de type familial * Nombre de producteurs : 320 000 ; * Ce sont des petits producteurs peu Alphabétisés avec un niveau de mécanisation très faible Sur le plan économique, le coton représente : - 30 à 40% du PIB ; - 60% à 70% des recettes d exportation c est le premier produit d exportation devant le bétail et l or Sa culture fait vivre directement environ 2 500 000 personnes en milieu rural et urbain. Les différents acteurs de la filière sont État : Garant du cadre réglementaire, législatif et fiscal. Définition de la politique agricole ; Rôle de régulation et de contrôle ; Développement des infrastructures LES PRODUCTEURS ET LEURS ORGANISATIONS les producteurs se sont regroupés en associations depuis 1996, appelées groupements de producteurs de coton (GPC). Ces GPC ont recentré leur vocation autour de la culture du coton avec comme fonctions principales : Distribution des intrants ; Gestion des crédits court et moyen terme ; La commercialisation du coton graine ; d autres activités connexes telles que la gestion des cotisations des membres et les activités à caractère social. Aujourd hui, on dénombre près de 12 000 GPC sur l ensemble de la zone cotonnière du pays, qui se sont fédérés à partir de 1998 pour constituer des unions de producteurs de coton dont la faîtière est l UNPCB. Les sociétés cotonnières Les différentes fonctions qui sont assumées par les sociétés cotonnières sont : L approvisionnement en intrants des producteurs ; L appui conseil des producteurs ; L Achat, la collecte du coton graine ; L égrenage du coton graine ; La valorisation des produits finis (fibre) et des coproduits (graine de coton, déchets de fibre)
L APROCOB (L association professionnelle des sociétés cotonnières du Burkina) Elle a pour objet D assurer la représentation unique des sociétés cotonnières face à l État, auprès des institutions et auprès des intervenants de la filière De défendre les intérêts professionnels et collectifs des sociétés cotonnières dans le cadre de leurs activités De faciliter la concertation entre sociétés cotonnières opérant au Burkina Faso en vue de la gestion professionnelle de la filière L A I C B (L Association Interprofessionnelle du coton du Burkina) C est une association a but non lucratif regroupant l APROCOB et l UN PCB. Elle a en charge : La fixation du prix d achat du coton graine aux producteurs et des prix de cession des intrants ; L approbation des programmes et du budget de la recherche cotonnière La gestion du fonds de lissage Créer un cadre de concertation pour traiter des questions d intérêt commun entre les membres Assurer la prise en charge de la gestion de la filière cotonnière dans le cadre de rapports organisés entre les familles professionnelles de la filière LA RECHERCHE COTONNIERE La recherche cotonnière, conduite par l Institut national de l environnement et de la recherche agricole joue un rôle essentiel dans le système de production depuis plus d une vingtaine d années et est en partie comptable de la dynamique actuelle de la production cotonnière. Elle travaille en amont, dans les domaines de : - l amélioration variétale : mise au point de variétés performantes. - l agronomie, des techniques culturales et la gestion des ressources naturelles ; - l agro-socioéconomie : suivi des indicateurs de performance et évaluation de la rentabilité des innovations technologiques proposées et des conditions de leur adoption par les producteurs ; - la protection et la défense des cultures. LES BANQUES Les banques locales et étrangères interviennent à plusieurs niveaux : Financement du crédit de campagne crédit intrants; et du Mise en place crédits court, moyen et long terme au profit des producteurs Financement des investissements des sociétés cotonnières et des autres membres de la filière Production Les mesures adoptées et mises en œuvre dans le cadre du plan de relance ont permis à la production de coton graine de passer de 117 000 tonnes en 1993/94 à près de 713 000 tonnes la campagne 2005/2006. cette production a décliné à 360 000 tonnes en 2007/2008, puis à 451 000 tonnes en 2008/2009 du fait des conditions climatiques défavorables au cours de ces campagnes. Il convient de signaler que de 2003 à 2005 le Burkina Faso a expérimenté avec succès la culture du coton transgénique (Bollgard II). La mise en vulgarisation est en cours depuis la campagne 2008/2009
Les rendements Les rendements de coton graine au champ ont connu une amélioration, passant de 700 kg/ha en moyenne au début des années 90 à plus de la tonne actuellement ; toutefois, la stagnation des rendements à un niveau un peu plus de la tonne, ces dernières années donne le sentiment qu un seuil est atteint en la matière. Types de vente Boby/s: coton blanc, brillant, rares impuretés, préparation bonne ou moyenne Bola/s: coton crémé, brillant, rares impuretés, préparation bonne ou moyenne Boby: coton blanc, moins brillant, présence de feuilles, préparation bonne ou moyenne Bola: coton crémé, moins brillant, présence de feuilles, préparation bonne ou moyenne Toma: coton blanc à légèrement terne, présence de feuilles, avec ou Rudy: coton crémé quelques tâches, présence de feuilles, avec ou Vota: coton blanc terne à légèrement grisâtre, nettement plus feuillé que le Toma présence de feuilles, avec ou Viva: coton plus crémé, plus de feuilles que dans le Rudy, avec ou Bufa: Coton grisâtre ou de couleur bigarré, plus feuillé que le Vota avec de la préparation Babu: Coton plus coloré et terne que le Viva, plus de feuilles, avec de la préparation Bobo 3: coton terne de couleur bigarré avec beaucoup de feuilles et avec de la préparation Bobo 4: Coton fortement teinté jaune, très chargé avec préparation On a noté une amélioration de la qualité du coton et un allongement considérable de la soie au fil des années comme le démontrent les statistiques ci-dessous GRADE ANNEE 01/02 02/03 03/04 04/05 05/06 % SUPER 16.70 15.00 12.48 24.29 25.66 % TYPES DE TETE 63.86 56.45 51.05 63.77 75.13 % TYPES MOYENS 35.00 39.78 42.77 29.76 23.96
Comme vous le constatez en cinq années les types super passent de 16,70 % à 25.66%, les types de tête de 63.86% à 75.13% les types moyens de 35.00% à 23.96% et ce, dans un contexte de croissance continue de la production ANNEE 01/02 02/03 03/04 04/05 05/06 1.5/32 0.60 0.82 0.61 1.02 0.80 1.1/8 85.86 84.29 69.05 69.17 80.44 1.3/32 12.40 11.11 24.16 23.34 17.85 1.1/16 1.14 3.77 6.18 6.47 0.91 La majeure partie de la production (81.24%) a une soie supérieure ou égale à 1.1/8 Les soies les plus courtes sont en voie de disparition Ces résultats ont été atteints grâce à la démarche qualité entreprise depuis un certain temps et aussi à la recherche variétale. C est cette performance en qualité qui permet aujourd hui une meilleure valorisation de la fibre sur le marché mondial Le laboratoire servant pour le classement de la fibre des 3 sociétés cotonnières appartient à la SOFITEX et est en cours de certification aux normes ISO 17 025. Au Burkina Faso le marché intérieur du coton est embryonnaire; Seulement 3500 tonnes font l objet de filature par an au plan national notamment par la FILSAH; 95% de la production est exportée en direction de l Asie contre 2.70% en Europe, 0.52% en Amérique et 1.78% en Afrique. La Chine à elle seule représente environ 60% des exportations totale de coton Burkinabé. Le Burkina, selon le CCIC est la troisième origine pourvoyeuse de coton en chine après les Etats-Unis et l Ouzbékistan. La crise cotonnière la plus sévère est celle qui s est installée depuis la campagne 2001/2002 où les effets néfastes sur les cours mondiaux des subventions que certains pays riches accordent à leur agriculture sont en train de compromettre dangereusement la survie de la filière coton Burkinabé car les conséquences de ces subventions sont une offre mondiale globalement élevée par rapport à la consommation et par conséquent une chute des cours mondiaux. L euro dans le même temps n a cessé de s apprécier par rapport au dollar entamant tous les gains de compétitivité de la filière.
La perspective pour la survie et la prospérité de la filière cotonnière Burkinabé en particulier et celles Africaines est: la mise en œuvre urgente de mesures compensatoires pour éviter l asphyxie compte tenu du niveau actuel de baisse des cours mondiaux et pour tenir compte du l importance des déficits accumulés au fil des années. Une reprise rapide du marché pour atteindre des niveaux de prix où les origines Africaines équilibrent leurs comptes est impérieuse (le marché est en hausse ces derniers temps mais le dollar en baisse) La transformation locale de la production pour la mettre à l abri des effets pervers du marché international