Quatrième colloque SEIQA Le jeudi 22 Janvier a eu lieu le quatrième colloque SEIQA à la Fédération française du bâtiment FFB. Médecins, entrepreneurs et scientifiques se sont réunis autour d une même problématique : la qualité de l air et la santé. Le colloque a été ouvert par le Professeur Denis André Charpin, Professeur de Pneumologie au CHU de Marseille et Bertrand Hannedouche directeur des affaires techniques de la FFB. Les différents intervenants ont présenté leurs études, recherches et solutions pour analyser, agir et lutter contre la pollution de l air intérieur. Cette année, le colloque s est déroulé sur une journée complète afin de laisser plus de temps aux discussions entre intervenants et participants. Présentation du PNSE 3 par Francelyne Marano, Présidente de la société française santé environnement. Après une rapide présentation du PNSE 1 et PNSE 2, Francelyne Marano, nous a exposé quelques actions du PNSE 3. Rappelons que le PNSE1 était construit sur une approche des polluants et des milieux de vie dans l optique d une diminution des expositions. Le PNSE 2 quant à lui avait été réalisé à la suite du Grenelle de l Environnement (juillet 2009) et s appuie sur 2 axes essentiels : la réduction des expositions à fort impact sur la santé et la réduction des inégalités environnementales.
Les principes du PNSE 3 intègrent de nouveaux axes, ce qui le rend plus complexe que les précédents plans. Nous pouvons par exemple citer l intégration notamment de la notion d exposome et de bien-être. Ce plan, reprend également les axes essentiels du PNSE 2 comme la réduction des inégalités environnementales. Au total, 107 actions sont prévues dans ce PNSE 3 dont : 27 actions liées aux enjeux sanitaires prioritaires comme la prévention contre les maladies allergiques respiratoires et autres en relation avec des expositions environnementales et professionnelles ou encore la prévention les risques neurotoxiques liés à des polluants environnementaux. 53 actions liées aux enjeux de connaissance des expositions, de leurs effets et leviers d action. 10 actions en recherche santé environnement. 17 actions liées aux enjeux d information, de communication et de démocratie participative. Le PNSE 3 interfère finalement avec bien d autres plans comme le plan cancer, le plan santé travail ou encore le plan national d adaptation aux changements climatiques. Pour en savoir plus sur le PNSE 3 www.arcaa.info ou contact@rlabconseil.com Protocole HQE Performance Mesure de la qualité de l'air intérieur à réception d un bâtiment neuf ou rénové par Fabien Squinazi Après nous avoir présenté l association HQE (association visant à améliorer la qualité environnementale des bâtiments neufs et existants), le Docteur Fabien Squinazi nous a présenté le programme HQE Performance qualité de l air intérieur - Protocole HQE Performance pour la mesure de la qualité de l'air intérieur à réception d un bâtiment neuf ou rénové. Paru en 2013, ce programme vise à évaluer la qualité de l air dans les bâtiments neufs ou rénovés. Il vise également à définir une performance sanitaire de la qualité de l air intérieur pour les occupants : il se fonde donc sur des valeurs de référence sanitaires. Différents types de polluants sont alors analysé (dioxyde d azote, monoxyde de carbone, benzène, formaldéhyde, radon ) selon le polluant le prélèvement sera de courte ou longue durée. Pour en savoir plus sur le protocole HQE Performance et l intervention www.arcaa.info ou contact@rlabconseil.com
Attentes santé des consommateurs : Réponse des évolutions et perspectives par Stéphane Petitjean Ethicity Après une première présentation lors du troisième colloque SEIQA sur l étude sur le comportement d achat des Français de 2013, Monsieur Stéphane Petitjean intervient une seconde fois au colloque SEIQA pour nous donner les résultats de l étude de 2014 sur les français et le développement durable. La population française est de plus en plus axée sur sa santé et voit de plus en plus le lien entre la santé et son environnement. Aujourd hui plus de 60% des français sont conscients que leur environnement peut avoir des conséquences directes sur leur santé. 39% des Français en 2014 (contre 36 en 2013) achetant des produits dits «respectueux de l environnement» déclarent le faire pour leur santé. Pour 27% des femmes le caractère dit «hypoallergénique» est un critère de choix pour l achat de produit d hygiène et de beauté. La population française souhaite également être plus renseignée sur les produits qu elle consomme, 64% des Français seraient prêts à acheter des produits dits «durables» s ils avaient des preuves concrètes de la qualité des produits et de leurs compositions. Pour faire face à ces nombreuses critiques et remarques de la part des consommateurs, les entreprises tentent de répondre à leurs attentes en leur proposant des produits naturels ou à base d ingrédients naturels. Les produits 0% (0% parabènes, 0% colorants ) sont de plus en plus mis à l honneur dans les rayons. Le packaging des produits est également pensé de façon à rester sur un design épuré et neutre, les industriels utilisent de moins en moins de colorants afin de garder des produits sains et naturels. Les produits dits «sans allergènes» sont également sollicités par la population. Michel Leuthy, président de Novamex, première société ayant été labélisée «AC» Allergènes Contrôlés par l ARCAA a donc pris la parole au côté de Stéphane Petitjean, en expliquant l évolution de ses produits. Malgré toutes ces actions mises en place par les entreprises, il existe un nouveau courant le «Do It Yourself» (fais le toi-même) qui met à l honneur les produits réalisés chez soi par ses propres soins (le shampoing maison en est un des exemples les plus connus). Pour en savoir plus sur l étude attente santé des consommateurs www.arcaa.info ou contact@rlabconseil.com
MPS Mini Particule Samper par Olivier Le Bihan et Cédric Neveu Le binôme composé d Olivier Le Bihan, Ph D Inéris et Cédric Neveu ingénieur projets et développement Ecomesure nous a donc présenté le préleveur MPS mini particule Samper. Développé par l Ineris et industrialisé et commercialisé par Ecomesure, cet appareil a l avantage d être peu coûteux, portable mais surtout facile à utiliser, ce qui ajoute une plus-value à ce produit par rapport à la concurrence. Pour en savoir plus sur le processus d utilisation du MPS www.arcaa.info ou contact@rlabconseil.com L architecte intérieur et son patient allergique par le Docteur Dominique Château Waquet Le Docteur Dominique Château Waquet, membre expert de l ARCAA, nous a présenté son étude réalisée avec l aide du CFAI (comité français des architectes d intérieur). Au long de cette étude, le Docteur Dominique Château Waquet a donc posé une série de questions aux architectes : - Quel est le besoin pour les professionnels? - Les allergiques expriment-ils des revendications particulières? - La demande concernant l'allergie est-elle fréquente? - L architecte possède-t-il des notions concernant l'allergie et les allergiques? - Ce sujet est-il abordé en formation professionnelle? Selon ces architectes, les fiches techniques des produits des fabricants sont parfois très peu renseignées sur leurs caractéristiques allergènes et irritantes (présence de COV, colles et produits nocifs). Même si les architectes ont rarement ce problème à gérer, il en ressort que les allergies sont tout de même un sujet qui leur paraît important.
Concernant les clients, même si ils sont peu nombreux à avoir des recommandations précises, ceux qui expriment des revendications veulent : - Eviter la moquette - Eviter les éléments chimiques particuliers type solvants, colles, vernis - Privilégier les matériaux faciles à nettoyer, avec un minimum de risque allergique Enfin, selon ces architectes la notion de santé et d allergies n est pas assez étudier en école d architecte. Pour en savoir plus sur l étude du Dr Dominique Château Waquet, www.arcaa.info ou contact@rlabconseil.com Impact financier de la QAI au M2 par Henri Barbarin Colisée Sécurité En charge de Colisée sécurité, Henri Barbarin nous a présenté une étude sur l impact financier de la qualité d air intérieur au m2. La qualité de l air intérieur, la température et l hygrométrie auraient un impact direct sur l évolution du taux d absentéisme. Henri Barbarin nous a tout d abord parlé du coût direct de l absentéisme pour les entreprises. Selon son étude, le coût par journée d absence des salariés varierait de 163 à 459 selon la catégorie socio-professionnelle CSP du travailleur. Un bon environnement avec un bon système de ventilation, une température adéquate et une hygrométrie entre 40 et 60% réduiraient le taux d absentéisme de 10%. En effet, un bon environnement réduit les risques de maladies respiratoires, et les rhumes, maux de tête et certains cas d asthme. Afin de mieux mesurer ces chiffres, une étude de cas a été réalisée au sein d une tour de travail auprès de 188 travailleurs. Sur ces 188 personnes, plus de 80 personnes avaient déclaré que la température leur semblait trop basse, et plus de 120 personnes sentaient une différence de température entre les pièces du bâtiment ce qui est fort désagréable. Les travailleurs se sont également plaints de sécheresse et d irritation au niveau des yeux, du nez et de la gorge. A la suite de ce questionnaire, différents occupants ont donc exprimé que : - Des symptômes apparaissent entre 2 et 4 heures après leur arrivée au bureau et disparaissent en sortant. - Ces symptômes influent significativement sur leur travail. Un certain nombre d occupants avaient déjà consulté des médecins pour lutter contre ces symptômes et suivi un traitement médical. Treize personnes reconnaissent s être arrêtées à la suite de ces symptômes.
Pour remédier à cela de nombreuses solutions ont donc été proposées, comme la modification des horaires de mise en route et d arrêt du système de ventilation, mais ces solutions ont été plus appréciées en période estivale qu hivernale. Pour en savoir plus www.arcaa.info ou contact@rlabconseil.com
Causes principales de développement des moisissures de l habitat Dr Nicoles Desbois Trois années de moisissures dans l habitat M. Michel Thibaudon Modalité de traitement des moisissures Dr Fabien Squinazi La dernière présentation portait sur les moisissures, sujet déjà traité lors du troisième colloque SEIQA de l ARCAA par le groupe de réflexion composé du Dr Nicole Desbois, du Dr Fabien Squinazi ainsi que de M. Michel Thibaudon. Après quelques rappels sur les moisissures, le Docteur Nicole Desbois devait par la suite nous expliquer le développement de ces dernières. L humidité est en grande partie la cause de la prolifération des moisissures mais les défauts de construction le sont également. Des matériaux en mauvais état, une absence d isolation ou encore les chauffages inadaptés sont des éléments qui provoquent la prolifération fongique. Les moisissures se développent également dans des zones où les ressources financières sont faibles. En effet, les personnes avec de bas revenus n ont pas les ressources nécessaires pour traiter la source du problème du développement des moisissures, la sur-occupation mais aussi le confinement ont également pour conséquence le développement de ces moisissures. Ceci a des effets néfastes sur la santé comme l augmentation des risques allergiques, des risques infectieux (mycoses), des effets irritatifs et toxiques. Il est donc important de traiter le problème à la source pour éviter tous ces désagréments. Par la suite, Michel Thibaudon a présenté une étude intitulée «Trois années de moisissures dans l habitat». Après avoir présenté les moyens de prélèvements utilisés, M. Thibaudon nous a montré les moisissures les plus répandues comme le Stachybotrys, le Cladosporium ou encore les Aspergillaceae. Certaines moisissures ont des effets infectieux (exemple de l Alternaria alternata) elles ont toutes des effets allergisants et sont parfois toxiques (exemple du Trichoderma). M. Thibaudon a fini sa présentation par la présentation des trois moisissures les plus répandues : le Stachybotrys, le Cladosporium sphaerospermum et le Penicillium. Le Dr Fabien Squinazi a terminé ce débat sur les moisissures en expliquant les modalités de traitements des moisissures. Après un rappel sur les moisissures, leurs conditions et leurs lieux de développement, le Dr Squinazi nous a exposé les objectifs des travaux de décontamination fongique qui permettent d éliminer ou nettoyer les matériaux contaminés mais également de vérifier la présence éventuelle d autres nuisances telles que le plomb ou l amiante. Le processus de la décontamination commence tout d abord par un contrôle de l humidité. Selon les types de matériaux, le nettoyage peut se
faire par aspiration, à l aide d un savon ou encore à l aide de biocides sous forme gazeuse. Selon la taille de la surface, la décontamination peut se faire par l équipe d entretien et de maintenance du bâtiment (formée au préalable par des professionnels). Pour en savoir plus sur l intervention du Dr Squinazi lors du colloque, www.arcaa.info ou contact@rlabconseil.com Depuis juillet 2014, le site EPRM exploit et pronostic pour la recherche médicale, permet aux internautes de participer à la recherche médicale en pronostiquant pour leurs héros ; pronostics reversés à l association ARCAA. A travers le sport, l EPRM a pour objectif de sensibiliser la population aux problèmes d allergies et de qualité d air. Pour plus d information sur le sujet, nous vous invitons à consulter le site www.eprm.fr. L ARCAA étant reconnue association d intérêt général, vos dons et pronostics seront donc défiscalisés (66%). Ces dons permettent notamment de financer les programmes de recherche médicale en immunologie et allergologie sélectionnés par les médecins allergologues membres de l ARCAA. Merci de votre participation active au collège d experts, à votre participation à l EPRM ou/et à votre générosité pour développer la Recherche médicale en IAA.