alpmedia Newsletter Un service d'information de la CIPRA - 14.5.2014, Nr. 5/2014 www.cipra.org/alpmedia Le tourisme de ski n est jamais rassasié



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alpmedia Newsletter Un service d'information de la CIPRA - 14.5.2014, Nr. 5/2014 www.cipra.org/alpmedia Le tourisme de ski n est jamais rassasié Gigantesques retenues collinaires, armadas de canons à neige, défrichements clandestins : l extension des domaines skiables s accélère dans tous les pays alpins avec des méthodes et des concepts douteux. Trois exemples. L extension et la technicisation des domaines skiables ne sont qu une solution à court terme face au changement climatique. DAV, Manfred Scheuermann Quel est l avenir du tourisme d hiver dans les Alpes? Des études scientifiques annoncent que le ski sera l un des grands perdants de la lutte contre le changement climatique. Malgré tout, l extension des domaines skiables va partout bon train. Elle ne s arrête pas aux limites des espaces protégés alors qu en signant la Convention alpine, les pays alpins se sont engagés à conserver les espaces protégés. Les exemples suivants en Italie, en Autriche et en Allemagne montrent comment sont traitées les dernières surfaces naturelles des Alpes. Et combien l engagement de la société civile est important pour leurs préservations Dolomites de Sexten : les tractopelles devancent la justice La décision de la Cour administrative italienne vient de tomber : la liaison à ski Helm-Rotwand dans les Dolomites pourra être construite, à condition de respecter 50 clauses contraignantes. Or, les initiateurs du projet ont déjà créé un fait accompli avant la décision définitive de la justice : en août 2013, pendant un week-end en période de vacances, dix hectares de forêts ont été défrichés pour prévenir l arrêt des travaux annoncé le lundi suivant par les tribunaux. Des organisations environnementales et des mouvements citoyens avaient critiqué la construction de deux nouvelles pistes et de remontées mécaniques. Celle-ci entraînerait la destruction d une zone semi-naturelle et d un habitat de plantes et d animaux rares. Une simple télécabine sans nouvelle piste aurait suffi pour relier les deux domaines. Glacier de Mölltal : la Convention alpine montre la bonne direction A-t-on le droit de réduire un espace naturel protégé pour construire une piste de ski? Un conflit a éclaté à ce sujet en Carinthie en Autriche. Des promoteurs veulent construire un hôtel de 900 lits sur le glacier de Mölltal. Ils ont annoncé leur intention d investir 90 millions d euros, mais réclament en contrepartie la construction d une nouvelle piste reliant le domaine skiable à la vallée, qui traverserait les deux espaces naturels protégés de Kleinfragant et Wurten-West. Le Conseil de protection de la nature a refusé la piste en se référant à la Convention alpine. Un rapport d expertise de CIPRA Autriche indique que ce projet serait en contradiction avec le droit international, qui stipule que les espaces protégés existants doivent être conservés. Les lois ne peuvent pas être si facilement modifiées. La décision du Conseil de protection de la nature est contraignante, mais plusieurs partis politiques, dont le parti populaire, et les maires de la vallée de la Möll veulent réaliser le projet coûte que coûte.

Sudelfeld : la plus grande extension de domaine skiable d Allemagne et la plus contestée L extension du domaine skiable de Sudelfeld est une mesure d intérêt général : c est l argument avancé par les pouvoirs publics pour approuver à la mi-avril 2014 la construction d une retenue d altitude et de dispositifs d enneigement dans le paysage protégé de Sudelfeld. Avec une superficie de 1,5 hectare et un mur de 38 mètres de haut, la retenue est un ouvrage gigantesque. L eau permettra d alimenter plus de 250 canons à neige. Le gouvernement bavarois a annoncé son intention d investir jusqu à 45 millions dans le projet. Des organisations de défenses de la montagne et de l environnement critiquent cette décision, qui est selon eux un mauvais signal pour la protection de la nature et le tourisme, et un investissement court-termiste dans le contexte du réchauffement climatique. De nombreuses questions restent sans réponses, comme par exemple l impact sur la ressource en eau. Pour les défenseurs de l environnement, il n est pas acceptable d utiliser des fonds publics pour détruire un paysage protégé. La Ligue bavaroise pour la protection de la nature et le Club Alpin Allemand ont donc déposé un recours contre le projet et exigent l arrêt des travaux. Source et informations complémentaires : http://www.sueddeutsche.de/bayern/streit-um-skigebietgigantische-baumassnahme-soll-zukunft-des-sudelfeld-retten-1.1943883 (de), http://www.alpenverein.de/presse/beschneiung-sudelfeld-klage_aid_14106.html (de), http://www.landesforstdirektion.ktn.gv.at/27987p_de-ktn.gv.at.?newsid=22568&backtrack=27987 (de), http://kaernten.orf.at/news/stories/2643194/ (de), http://www.forum-bruneck.com/?tag=rotwand (de), http://www.alpenverein.de/presse/beschneiung-sudelfeld-klage_aid_14106.html (de) Hydroélectricité: n allons pas jusqu au bout! Préservons les derniers cours d eau naturels des Alpes, demande Claire Simon, directrice de CIPRA International. Pour la transition énergétique il faut avant tout réduire la consommation et optimiser les aménagements existants. Claire Simon est directrice de CIPRA International. Martin Walser Dans le cadre de la transition énergétique, de nombreux projets hydroélectriques sont à l étude. L accent y est mis sur la production d énergie, en oubliant que les cours d eau alpins sont avant tout des milieux de vie pour la nature et qu ils fournissent des services importants aux habitants. Dans sa prise de position «Les rivières alpines ne sont pas renouvelables», la CIPRA considère qu il n y a pas de place, dans les Alpes, pour de nouveaux aménagements hydroélectriques. Près de 90% des cours d eau alpins sont déjà exploités, en grande partie pour produire de l énergie hydroélectrique. Bien que l hydroélectricité soit considérée comme une source d énergie propre, locale et renouvelable, son impact sur les habitats naturels et les paysages est considérable. Même si tous les cours d eau encore exploitables étaient aménagés, cela ne permettrait de produire que quelques pourcentages d énergie supplémentaire. Pour mettre en place une stratégie énergétique durable, il serait plus urgent et efficace de réduire la consommation d énergie. Dans sa prise de position de mai 2014, la CIPRA demande de préserver les 10% de cours d eau alpins encore sains et de mettre un terme à la réalisation de tout nouvel aménagement

hydroélectrique sur ces cours d eau. La solution au problème énergétique est ailleurs : diminuons la consommation d abord et utilisons les installations hydroélectriques existantes de façon plus efficace et écologique. Claire Simon, directrice de CIPRA International À la recherche de solutions face à la raréfaction des ressources Les ressources sont limitées, y compris dans les Alpes. Comment trouver des solutions pour mener une vie bonne sans consommer toujours plus? Pour des réponses à cette question, la CIPRA invite à sa Conférence annuelle en novembre 2014 à Annecy/F. La Conférence annuelle de la CIPRA du 13 au 15 novembre 2014 à Annecy/F s interroge sur ce dont nous avons besoin pour bien vivre dans les Alpes. Antoine-Berger, Pano Thiou Les nouvelles technologies promettent de résoudre les problèmes environnementaux et climatiques sans remettre en question le dogme de la croissance. Pourtant, la réalité montre que la consommation de ressources naturelles est en hausse, et que les émissions de CO2 continuent elles aussi d augmenter. Dans le cadre de sa Conférence annuelle du 13 au 15 novembre 2014 à Annecy/F, la CIPRA propose une plate-forme pour le développement collectif de nouveaux scénarios de vie. Convaincue qu une vie bonne dans les Alpes ne repose pas sur la croissance de la consommation, elle remet en question les politiques d aménagement du territoire et les systèmes économiques actuels, et sème des idées neuves pour des approches inédites et créatives. Annecy/F, «Ville des Alpes» située au bord d un lac utilisé pour de multiples usages, est un bon exemple pour illustrer cette thématique. Le spécialiste de la prospective Hugues de Jouvenel racontera comment de nouveaux modes de vie, une meilleure répartition des ressources et de nouvelles formes d économie peuvent contribuer à une vie bonne dans les Alpes. Michil Costa, hôtelier du Tyrol du Sud/I, expliquera comment l économie citoyenne une économie axée en priorité sur les besoins des hommes et de la nature peut être mise en œuvre dans un grand établissement hôtelier. Parmi les autres intervenants, Ueli Strauss, directeur de l aménagement du territoire du Canton de Saint-Gall, mettra en lumière les réponses que l aménagement du territoire peut proposer. Des visions pour des «Alpes sobres» seront discutées et développées vendredi dans des panels de discussion ouverts. Les débats porteront aussi sur la manière dont ces visions peuvent trouver leur place dans la politique alpine, et sur les voies possibles pour inscrire la stratégie européenne pour la région alpine dans une perspective plus soutenable et plus sobre. Source: http://cipra.org/de/veranstaltungen/4948

Stratégies pour la neutralité carbone dans les Alpes en 2050 Comment les Alpes peuvent-elles améliorer leur bilan carbone? À la fin mai 2014, la conférence de clôture du projet transalpin Alpstar apportera des réponses à cette question. La CIPRA et l association «Ville des Alpes de l année» seront présentes à la manifestation. La conférence de clôture du projet Alpstar à Ljubljana montre comment atteindre la neutralité carbone dans les Alpes. Klaus-Uwe-Gerhardt, pixelio Les 27 et 28 mai 2014, des représentants de ministères, d organisations environnementales, de communes et d université et d autres personnes intéressées discuteront à Ljubljana/SI des enjeux et stratégies pour faire des Alpes une région modèle en matière de lutte contre le changement climatique La conférence «Journées de la neutralité climatique dans les Alpes» clôt le projet transalpin Alpstar. Elle explorera les voies possibles pour permettre aux Alpes de devenir une région modèle en matière de défense du climat dans le cadre d une approche transnationale. Après un panel de discussion, plusieurs territoires alpins comme la vallée de la Soča ou la vallée du Rhin alpin présenteront leurs activités et les résultats de leurs projets sur une «Place du Marché». Le sujet sera ensuite approfondi dans des sessions de travail. Une session est animée par la CIPRA, qui coordonne les activités dans le territoire pilote de la vallée du Rhin alpin pour le compte du canton de St. Gall et du Liechtenstein. En s appuyant sur l exemple de la vallée de la Soča en Slovénie, les participants engageront une réflexion sur le travail de persuasion politique nécessaire pour mettre en œuvre la stratégie de «décarbonisation» des Alpes. L association «Ville des Alpes de l Année» invite à un débat sur le rôle des communes dans la lutte contre le changement climatique. La «Ville des Alpes 2011» Idrija présentera ses initiatives. Des visites de sites à Ljubljana permettront d illustrer des thématiques comme la mobilité et le jardinage urbain. Informations complémentaires : http://alpstar-project.eu/ (en), http://alpstar-project.eu/news-events/ (en) Ce que les Alpes attendent de l Europe En mai 2014, les citoyens de l Union vont élire leurs représentants au Parlement européen. Plusieurs organisations alpines ont formulé pour les futurs députés leurs attentes vis-à-vis de l Europe. Ces exigences concernent également la Stratégie européenne pour la région alpine. Les futurs députés européens doivent prendre des mesures pour réduire l empreinte écologique. Klaus-Uwe-Gerhardt, pixelio L Europe vote entre le 22 et le 25 mai 2014 pour ses représentants au Parlement européen. Des organisations environnementales alpines ont déjà formulé pour les futurs députés européens leurs propositions pour une Europe durable. La Ligue bavaroise pour la protection de la nature et la Ligue

bavaroise pour la protection des oiseaux exigent par exemple que la réduction de la consommation des ressources devienne un objectif de l UE. Elles mettent aussi en garde contre les effets néfastes que pourrait avoir une politique de croissance européenne à tout crin sur le bien-être des générations futures. L Internationale des Amis de la nature exige elle aussi un autre type d économie : l Europe doit s investir davantage dans des systèmes énergétiques et des modes de trafic soutenables, afin de réduire l empreinte écologique et créer des emplois. L UE doit en outre introduire des processus de décisions plus transparents. La stratégie européenne pour la région alpine est actuellement en cours d élaboration. C est une occasion unique de mettre en place une économie durable et de nouveaux modes de gouvernance. Un réseau d organisations engagées pour le développement durable dans les Alpes représente dans ce processus les intérêts de la société civile. Elles demandent notamment que la stratégie soit basée sur une large coopération entre des acteurs de tous les horizons, pour permettre de mettre en œuvre une vision commune garantissant une bonne qualité de vie, la préservation des ressources naturelles et des formes d économie durables. Sources et informations complémentaires : http://www.nfi.at//index.php?option=com_content&task=view&id=618&itemid=1 (de), http://www.eukoordination.de/pdf/umweltpolitische_kernforderungen_europawahl2014.pdf (de), http://www.cipra.org/de/medienmitteilungen/makroregion-alpen-wir-sind-bereit (de) Pas d amélioration pour la nature ni pour les populations Quel impact le tunnel de base du Brenner aura-t-il sur la santé et la qualité de vie des habitants? Il aura fallu attendre sept ans pour que la population reçoive une réponse à cette question. Une étude tenue secrète jusqu à aujourd hui montre pourquoi. Une étude tenue jusqu à présent secrète remet en question les bénéfices du tunnel de base du Brenner. BBT-SE Avec le report modal du transport des marchandises sur le rail, le tunnel de base du Brenner est censé apporter moins de bruit et une meilleure qualité de l air aux riverains de la voie ferrée actuelle. Or, une étude réalisée en 2006 par l université d Innsbruck montre aujourd hui que ce projet contesté, qui coûtera des milliards d euros, ne répond pas aux attentes. L étude vient seulement d être publiée sous la pression d élus de l opposition italienne. Selon la conclusion de l étude, les nuisances pour les riverains resteront élevées après l achèvement du tunnel de base et des voies d accès en 2040. Les responsables ont certes affirmé que les trains de marchandises bruyants ne passeraient plus sur la ligne actuelle, mais personne ne sait si cela tiendra la route juridiquement. L étude stipule que le bruit devrait même augmenter du côté italien du tunnel : les trains de marchandises circuleront la nuit, et les mesures anti-bruit y sont insuffisantes. La pollution de l air ne diminuera pas non plus : seule une partie du trafic actuel ou du trafic supplémentaire généré jusqu à cette date sera transférée sur le rail et circulera dans le tunnel. L entreprise chargée de la réalisation du projet, la société BBT SE, n a quant à elle toujours pas publié à ce jour d analyse coûts-bénéfices du tunnel de base du Brenner. Rapport et informations complémentaires : https://docs.google.com/file/d/0b-xhthmn9frzrk4ywtvvsxvysue/view?pli=1&sle=true (de/it), http://derstandard.at/1397522632996/brennerbasistunnel-nicht-unnuetz-aber-ueberschaetzt (de), http://derstandard.at/1397522632996/brennerbasistunnel-nicht-unnuetz-aber-ueberschaetzt (de), https://www.salto.bz/it/article/11022014/wo-ist-die-bbt-studie (de)

Le bilan climat enjolivé de la Suisse Le ministère suisse de l environnement a tiré récemment un bilan positif de la lutte contre le changement climatique : les objectifs de Kyoto sont atteints. Or, une étude récemment publiée sur les conséquences du réchauffement climatique en Suisse arrive à une autre conclusion. Seule une réduction immédiate des émissions de CO 2 pourra permettre d éviter les conséquences dramatiques du changement climatique. Thorben Wengert, pixelio Le bilan climatique publié par l Office fédéral de l environnement en avril 2014 fait état de résultats positifs pour les années 2008 à 2012. Selon ce bilan, la Suisse a réussi à réduire de 8 % les gaz à effet de serre : les objectifs de Kyoto sont atteints. Ce rapport est toutefois critiqué, avant tout parce que la réduction des émissions reste très limitée sur le territoire suisse proprement dit. Pour satisfaire à ses obligations internationales, la Suisse a en effet dû acheter des certificats à l étranger. Une politique climatique efficace est plus urgente que jamais. C est ce que recommandent des scientifiques de différents domaines, qui ont analysé dans le rapport «CH2014-Impacts» les conséquences du changement climatique pour la Suisse. Selon ce rapport, la réduction immédiate des émissions de CO 2 est impérative pour éviter les conséquences négatives, tant au niveau mondial que national. Les mesures d adaptation au changement climatique doivent aller de pair avec la lutte contre le changement climatique. De nombreuses études montrent que les impacts seront considérables : il faut s attendre notamment à un recul rapide des glaciers, à de fortes variations du débit des cours d eau, à la détérioration de la qualité de l eau potable et à la diminution de la biodiversité. Sources et informations complémentaires : https://www.ethz.ch/de/news-und-veranstaltungen/ethnews/news/2014/03/klimafolgen-fuer-die-schweiz-abschaetzen.html (de), http://www.wsl.ch/medien/news/ch2014_impacts/index_de (de), http://www.kommunikation.unibe.ch/content/medien/medienmitteilungen/news/2014/ch2014/index_ge r.html (de) La pollution de l air s aggrave dans les Alpes La qualité de l air est généralement mauvaise dans de nombreuses vallées des Alpes. Pourquoi la santé d une grande partie de la population de la région Rhône-Alpes est menacée et pourquoi les limitations de vitesse sur autoroute peuvent améliorer la situation? Triste record : les taux de CO 2 dans l atmosphère n ont jamais été aussi élevés qu en avril 2014. Pfala, flickr

Dans son rapport sur la qualité de l air en 2013 dans la région Rhône-Alpes, l observatoire Air Rhône-Alpes signale de nombreux dépassements des valeurs réglementaires, en particulier pour les particules fines et le dioxyde d azote. Un quart des habitants de la région sont exposés à des taux d ozone nocifs pour la santé. 150 000 Rhônalpins subissent des taux de particules trop élevés, essentiellement dans la vallée de l Arve, dans l agglomération de Chambéry et à Albertville. Pour améliorer la qualité de l air, des plans de protection de l atmosphère (PPA) sont obligatoires dans les villes de plus de 250 000 habitants et pour les zones dépassant les valeurs limites des directives européennes. Dans les Alpes, l agglomération de Grenoble et la Vallée de l Arve disposent d un PPA qui viennent tout deux d être révisés au cours de l année 2014. La pollution de l air concerne particulièrement les grands axes routiers à proximité desquels on relève des teneurs élevées en particules fines. La limitation de la vitesse à 100 km/h sur autoroute peut contribuer à améliorer notablement la qualité de l air : telle est la conclusion d une étude effectuée sur les autoroutes dans le Tyrol autrichien. La limitation de la vitesse à 100 km/h permet de réduire les nuisances de 15 % par rapport à la limitation à 130 km/h. Mais pour que les valeurs limites imposées par l UE puissent être respectées, les limitations de vitesse doivent être accompagnées d autres mesures comme des interdictions temporaires de circuler pour les poids lourds. Sources et informations complémentaires : http://www.ansa.it/web/notizie/canali/energiaeambiente/rifiuti/2014/04/30/aprile-2014-il-mese-piuinquinato-della-storia_1cfde261-45c6-4b75-a309-6d95ce38cb82.html (it), http://www.tt.com/home/8314712-91/tempo-100-bringt-mehr-als-sektorales.csp (de), https://tirol.gruene.at/artikel/schwarz_auf_weiss-_tempo_100_bringts (de), http://www.actu- environnement.com/ae/news/qualite-air-rhone-alpes-pollution-pm10-reste-preoccupante- 21476.php4#xtor=ES-6, http://www.datapressepremium.com/rmdiff/2007506/dp-air-rhone- ALPES-OK.pdf, http://www.srf.ch/meteo/meteo-news/neuer-hoechstwert-der-co2-konzentration (de), http://www.rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/ppa-de-grenoble-a3181.html

Agenda Les Mardis de l'éco-durable : "Made in local: emploi, croissance, durabilité, Si la solution était locale?", 27.05.2014,Annecy/FR, Organisation :Club Climat Annecy. En savoir plus... Rassemblement pour le Mont-Blanc!, 14.06.2014,Chamonix/FR, Organisation :promont-blanc, Mountain Wilderness International. En savoir plus... Exploitation du sous-sol défis et mesures à prendre du point de vue juridique, 26.06.2014,Soleure/CH, Organisation :Association pour le droit de l environnement. En savoir plus... AidA Manifestation - Conférence technique du Réseau de communes, 27./28.06.2014,Tux/AT, Organisation :Réseau de communes «Alliance dans les Alpes». En savoir plus... Workshop ALPARC: «Suivi de l évolution de la biodiversité pour documenter l impact du changement climatique dans les espaces protégés alpin», 10.09.2014,Gran Paradiso/IT, Organisation :ALPARC. En savoir plus... Oh!...... blanches à souhait, minces, élancées, presque fragiles... Un régal pour les yeux! Et surtout : déjà si bien développées. La première asperge de l année a été récoltée en Bavière en mars 2014 à Schrobenhausen, aux portes de Munich. Normalement, ce légume très apprécié produit par des maraîchers locaux n est pas vendu avant la mi-avril ou la fin avril. Les asperges de Schrobenhausen doivent cette étonnante précocité au chauffage par le sol : de l eau chaude s écoule dans des tuyaux en dessous des plates-bandes. Plusieurs couches de film plastique sont également tendues audessus des rangées d asperges. Ainsi protégé, le légume pousse alors que l hiver est encore bien installé et apporte son obole au réchauffement climatique. Car au bord du champ, il y a une chaufferie qui produit de la chaleur à partir de copeaux de bois. Mais pas pour des habitations : pour les asperges. Pour les asperges comme pour toutes les belles choses, l origine des produits n est pas tout. Source: http://www.zeit.de/2014/16/spargelanbaufreilandfussbodenheizung/komplettansicht (de)