Module 2 : Principes directeurs de la Microfinance: Structures Institutionnelles et Méthodologies Cours de microfinance pour les non-spécialistes Laurence Hart, CEFEB & Said Bourjij, ESF Le 17 mai 2002
Structure Institutionelle : différents choix Banque commerciale Banque de développement Compagnie financière Coopérative d épargne et de crédit (urbaine, rurale) Fondation Projet (supervisé par une agence gouvernementale) Organisation non-gouvernementale (ONG) fédération d union de crédit Fédération d épargne et de crédit Fédération de banques villageoises
Structure Institutionelle : différentes catégories Structures formelles Banque commerciale, Banque de développement Compagnie financière Structures semi-formelles Fédération d union de crédit, Fédération d épargne et de crédit, Fédération de banques villageoises, Coopérative de crédit (urbaine, rurale), Organisation non-gouvernementale (ONG) Structures informelles Fondation, Projet (supervisé par une agence gouvernementale), tontines (associations rotatives d épargne et de crédit)
Structure Institutionelle : facteurs affectant le choix Le choix de la structure institutionnelle est lié: à la mission au système financier existant (environnement) à la clientèle ciblée à l approche minimaliste (seulement crédit) ou intégrée à la collecte ou non d épargne (volontaire) à l environnement économique local au capital social aux préférences des investisseurs aux options légales
Les Différents modèles Deux modèles principaux de crédit: 1/ Individuel 2/ Groupe & groupe solidaire Mais également des modèles basés sur d autres produits comme l épargne
Les Différents modèles 1- Les Systèmes mutualistes - Caisses villageoises d Epargne et de crédit, COOPEC, MUCODEC, etc. 2- Les Systèmes de crédit solidaire - Modèle Grameen, Banques villageoises 3- Les Caisses villageoises d Epargne et de Credit Autogérées (CVECA) 4- Le modèle crédit individuel direct
1-Les mutuelles d épargne et de crédit Les usagers sont propriétaires de l institution et sont décisionnaires pour la politique de crédit et les taux d intérêts. Les élus constituent les organes. Les salariés techniciens exécutent les décisions des élus. L épargne est le premier service des mutuelles; le produit le plus souvent offert est le compte sur livret, peu ou pas rémunéré. 1
Les mutuelles d épargne et de crédit (suite) L accès au crédit est conditionné à un historique de dépôt et le montant du crédit est fonction du montant du dépôt effectué (souvent de 30 à 100% sont exigés). Solidarité financière au sein du réseau ; péréquation et mise en place d une caisse centrale. Structuration pyramidale descendante. 2
2- Les systèmes de crédit solidaire Le crédit précède l épargne et est octroyé à des individus organisés en groupes de caution solidaire. Institutionnalisation en société avec pour actionnaires l ONG mère, les salariés, des investisseurs institutionnels. Les salariés jouent un rôle central dans la gestion. 4
Les systèmes de crédit solidaire (suite) Augmentation progressive du crédit, remboursement fractionné sur des durées de 3 à 12 mois, pour des activités génératrices de revenus. Gestion centralisée techniquement et financièrement. Dotation en capital d origine externe et emprunts à taux concessionnels. 5
Les systèmes de crédit solidaire (suite) Organigramme d entreprise: direction générale, direction fonctionnelle, services administratifs et financiers au siège. Agents de crédit dans les branches et sous-branches. 6
2 bis -Le Modèle Grameen Groupe solidaire au sein de communautés - exclusivement femmes Responsabilité collective du groupe Soutien mutuel Chaque membre du groupe devient emprunteur à son tour Si l individu fait défaut = le groupe fait défaut Urbain et rural Auto-administration
3- Les caisses villageoises d épargne et de crédit autogérées (CVECA) Banque de développement du village basée sur la solidarité villageoise. Toutes les règles sont fixées en assemblée générale villageoise. Les villageois désignent des personnes pour gérer la caisse en leur nom; recours possible aux autorités du village en cas de conflit. 7
Les caisses villageoises d épargne et de crédit autogérées (CVECA) - suite Externalisation des fonctions techniques nécessitant l intervention de salariés; relation contractuelle de prestations de services payants. Gestion totalement décentralisée au niveau du village; pas de centralisation des fonds; pas de péréquation; pas de solidarité financière entre les caisses. 8
Les caisses villageoises d épargne et de crédit autogérées (CVECA) - suite Plusieurs types d épargne volontaire: DAV, DAT, PE et PEI, rémunération attractive. Crédit ouvert, toute durée, tout objet; crédit individuel ou collectif avec garantie. Recours au refinancement bancaire pour compléter les ressources internes. 9
4- Le modèle crédit individuel direct Modèle Urbain Coûts pour atteindre les clients, fréquence des contacts, montants ACEP - PADME Revenus plus élevés risques plus faibles? Des prêts plus importants générent des intérêts et frais plus élevés. Coûts de dossier plus faibles, supervision modérée, taux d intérêt commerciaux acceptables, etc. Clients urbains plus mobiles, pas très pauvres en cas de non-remboursement, perte plus élevée si garantie pas executable
Les modèles mixtes Les mutuelles qui empruntent au crédit solidaire Cette démarche correspond à la volonté d institutions mutualistes de toucher davantage les populations défavorisées, en particulier les femmes; intégration de groupes de femmes à qui la mutuelle prête des microcrédits sans épargne. 10
Les modèles mixtes (suite) Les mutuelles et les caisses villageoises On désigne cette démarche «la quatrième dimension» des réseaux mutualistes. Elle vise à renforcer l appropriation du système par ses membres à la base, en se rapprochant d eux. 11
Les modèles mixtes (suite) Les caisses villageoises et le crédit solidaire Constitution de petits groupes de caution solidaire là où la cohésion sociale des villages est faible. Étape d apprentissage pour progresser vers la caisse villageoise autogérée. 12
Les modèles mixtes (suite) Le crédit solidaire s institutionnalisant en mutuelle Démarrage d activités de crédit solidaire avec implication ultérieure des clients comme membres. Contraintes juridiques et réglementaires. Stratégie commerciale de mobilisation de ressources. 13