En novembre 2009, La planification familiale pour la santé et le développement. Des actions pour le changement



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Transcription:

2006 Nathalie Raharilaza, reproduite avec l autorisation de Photoshare La planification familiale pour la santé et le développement Des actions pour le changement En novembre 2009, deux grandes rivières la planification familiale et le développement se sont rejointes lors de la Conférence internationale sur la planification familiale qui s est tenue à Kampala, Ouganda, créant ainsi un flux puissant de connaissances, d idées et d information.

D une part, les participants ont échangé des données scientifiques et le fruit de leur expérience montrant comment on peut mettre des services de contraception à la disposition des femmes et des hommes désireux de choisir le nombre de leurs enfants et exercer ainsi un droit de l homme fondamental. D autre part, des experts ont démontré de façon convaincante que la santé des femmes, des familles et des communautés dans leur ensemble et, en fin de compte, la santé sociale et économique d un pays ainsi que son développement dépendent de l accessibilité des services de planification familiale, pour toutes les personnes qui veulent y recourir. Trois jours durant, plus de 1300 chercheurs, gestionnaires de programmes et responsables des ministères de la santé du monde entier ont mobilisé l élan nécessaire pour mettre au premier plan des programmes de santé la question des besoins non satisfaits considérables qui existent en matière de planification familiale. En améliorant l accès à la contraception, on pourrait potentiellement réduire la pauvreté et la faim, éviter 32 % des décès maternels et près de 10 % de ceux des enfants, contribuer dans une mesure substantielle à l autonomisation des femmes et aider à assurer l éducation primaire pour tous et la préservation de l environnement et promouvoir ainsi de manière importante la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) énoncés par l Organisation des Nations Unies. 1 En Afrique subsaharienne, environ une femme mariée sur quatre a des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. 2 Les taux d utilisation de contraceptifs modernes ont cessé d augmenter dans beaucoup de pays en développement, en particulier en Afrique. Face à ces problèmes, les participants à la conférence ont proposé des pratiques et des approches efficaces qui ont fait leurs preuves. Dès l ouverture de la conférence, le docteur Khama Rogo, de la Banque mondiale et de l African Development Initiative for the Private Sector, a dit aux ministres de la santé et des finances : «La planification familiale est à la santé maternelle ce qu est l immunisation pour la santé des enfants.» Comme les décideurs ne considéreraient jamais un programme de santé des enfants sans une composante de vaccination, comment pourrait-on donc envisager la santé des femmes en l absence de la planification familiale? Les leaders nationaux et d autres se sont faits l écho de ce sentiment, depuis la femme du président de l Ouganda lors de la séance plénière d ouverture jusqu aux participants qui se sont succédé tout au long de la conférence. Tous étaient d accord : les pays doivent promouvoir la planification familiale pour améliorer la vie des femmes et des hommes et rehausser dans leur ensemble la santé et le développement de leurs pays respectifs. A maintes reprises, les décideurs ont plaidé en faveur d une attention accrue aux OMD et aux moyens par lesquels la planification familiale peut contribuer à la réalisation de ces objectifs (voir l encadré). Les besoins holistiques des femmes, des familles et des communautés dans leur ensemble sont apparus comme le point focal d action dans le cadre d un programme de santé reproductive ainsi que d ordre général. Par-delà les OMD, la planification familiale exerce une influence directe sur l amélioration de la vie des individus à travers le monde dans la mesure où elle rehausse la sécurité nationale et optimise les ressources financières d un pays. La planification familiale peut contribuer à stabiliser des sociétés où des taux élevés de natalité produisent une augmentation constante de la population jeune qui ne peut pas raisonnablement s attendre à avoir accès à l éducation ni à un emploi convenable ou stable. D où la mise en garde des experts, qui notent que l importance de ces groupes de jeunes dans les démographies nationales peut saper l évolution vers une démocratie libérale. En outre, l investissement dans la planification familiale peut être une source d économies. Il est moins onéreux de prévenir une grossesse non planifiée que de traiter les complications maternelles et infantiles de la grossesse. Au cours des deux premiers jours de la conférence, plus de 500 présentations, tables rondes, affiches et ateliers ont capturé un large éventail de connaissances et de données sur les pratiques efficaces, les défis qui se posent et les réalisations. La troisième journée a été consacrée à traduire sous forme d actions les connaissances acquises sur la mise en œuvre des projets de planification familiale couronnés de succès ainsi que leur passage à l échelle, et ce dans le cadre de tables rondes et d ateliers de renforcement des capacités. Les discussions qui ont suivi la conférence de Kampala ont débouché sur la synthèse de la conférence plénière dans les cinq domaines clés ci-après (voir pages centrales). C est dans ces cinq domaines clés que les actions s imposent pour s attaquer aux questions de planification familiale et progresser dans la voie de la réalisation des OMD. 1 Cleland J, Bernstein S, Ezeh A, et al. Family planning: the unfinished agenda. The Lancet 2006;368:1810-27. 2 Sedgh G, Hussain R, Bankole A, et al. Women with an Unmet Need for Contraception in Developing Countries and Their Reasons for Not Using a Method. New York: Guttmacher Institute, 2007.

La planification familiale et les OMD Des moyens précis par lesquels la planification familiale peut contribuer à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sont décrits ci-dessous. RÉDUIRE L EXTRÊME PAUVRETÉ ET LA FAIM n Réduire la pauvreté et la faim. Le produit national brut par habitant présente une corrélation avec la prévalence d utilisation des méthodes modernes de contraception, et la planification familiale réduit la demande globale de denrées alimentaires, lesquelles se font de plus en plus rares. 1 Un meilleur espacement des naissances réduit l incidence de l insuffisance pondérale à la naissance et de la mauvaise nutrition des mères. La planification familiale accroît la richesse et fait reculer la faim. ASSURER L ÉDUCATION PRIMAIRE POUR TOUS n Education pour tous. Souvent, les filles doivent quitter l école à la suite d une grossesse non planifiée ou pour s occuper de frères et soeurs plus jeunes. En Afrique, moins de la moitié de toutes les fillettes finissent l école primaire. La planification familiale prolonge la scolarisation et aide les filles, en particulier, à réaliser leurs rêves d avenir. 2 PROMOUVOIR L ÉGALITÉ DES SEXES ET L AUTONOMISATION DES FEMMES n Egalité des sexes. Les grossesses non planifiées font que les femmes ne peuvent pas mettre en œuvre leurs autres projets de vie. En Egypte, les femmes qui ont recours à la contraception sont plus susceptibles d avoir un emploi que les femmes qui ne l utilisent pas. Au Brésil et en Indonésie, l utilisation de méthodes permanentes de contraception ou à longue durée d action a été associée à une plus grande probabilité d exercer une activité rémunérée. 3 Le recours à la planification familiale autonomise les femmes ; faire participer les hommes à la planification familiale peut entraîner des changements dans les normes sociales relatives aux deux sexes. L autonomisation des femmes à de nombreux égards, y compris en ce qui concerne la taille souhaitée de leur famille, est le moteur le plus important des efforts modernes déployés en faveur développement. 4 RÉDUIRE LA MORTALITÉ INFANTILE n Santé infantile. Le fait de prévenir des grossesses non planifiées permet d éviter chaque année 1,2 million de décès infantiles à travers le monde. Si on pouvait satisfaire toutes les demandes en contraception, 640.000 décès supplémentaires de nouveau-nés seraient évités. La planification familiale accroît la survie des enfants. 5 AMÉLIORER LA SANTÉ MATERNELLE n Santé maternelle. L accès universel aux services de santé reproductive, y compris à la planification familiale, est inclus dans le thème du cinquième OMD. En outre, si une femme cherche à mettre fin à une grossesse non planifiée, il faut savoir que les risques associés à un avortement non médicalisé figurent parmi les principales causes de décès maternels, en particulier chez les jeunes femmes. 6 Si elle souhaite poursuivre sa grossesse, dans les sites pauvres en ressources où l accouchement ne se pratique pas dans de bonnes conditions, les risques de mortalité maternelle sont également élevés ainsi que les morbidités qui en découlent, qui sont souvent permanentes. COMBATTRE LE VIH/SIDA, LE PALUDISME ET D AUTRES MALADIES n Combattre le VIH/sida. La contraception est le secret le mieux gardé en matière de prévention du VIH. Les femmes séropositives qui sont enceintes sans l avoir voulu risquent de transmettre le virus à leur enfant. Prévenir les grossesses non désirées parmi les femmes séropositives réduit le nombre de naissances de bébés séropositifs et c est une stratégie de prévention trois fois plus efficace que l administration d un traitement antirétroviral aux mères pendant la grossesse, la naissance et l allaitement. 7 ASSURER UN ENVIRONNEMENT HUMAIN DURABLE n Préserver l environnement. Beaucoup de femmes veulent avoir moins d enfants, et 217 millions d entre elles ont des besoins de contraception non satisfaits. Une famille qui a moins d enfants a besoin de moins de nourriture, de moins de terres et de moins d eau. En outre, elle exerce une pression moindre sur les forêts et la terre arable du pays. 8 La planification familiale coûte cinq fois moins cher que les technologies vertes classiques visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone dans l atmosphère, source de changements climatiques. 9 METTRE EN PLACE UN PARTENARIAT MONDIAL POUR LE DÉVELOPPEMENT n Partenariat mondial. Quatre décennies d investissements mondiaux dans les programmes de planification familiale ont contribué à une robuste collaboration entre les institutions internationales, les ministères, les organisations multinationales et les groupes communautaires. 10 Adaptation tirée de : Cates Jr W. Family planning: the essential link to achieving all eight Millennium Development Goals. Contraception 2010;81(6):460-61. (Références bibliographiques au dos.)

Promouvoir la PF dans les politiques et dans les plans de mise en œuvre Défi : Dans beaucoup de pays, les besoins non satisfaits de contraception demeurent élevés, tandis que la planification familiale demeure une faible priorité pour les ministères de la santé, de la planification, de l éducation, de la jeunesse et des finances. Bien des ministères ont du mal à trouver les fonds nécessaires à la planification familiale pour les inscrire au budget. Preuves : Pour atteindre les OMD, il fallait que le taux de prévalence d utilisation de la contraception augmente en moyenne de 1,5 % par an dans les pays où les besoins non satisfaits étaient élevés, et ce à partir de l an 2000. Or cette augmentation ne s est pas produite. Il faut maintenant que ce taux de prévalence progresse plus rapidement. Cela s est produit au Rwanda, où la volonté politique et les approches novatrices sont évidentes. Accroître l accès aux services de PF, les options en PF et la demande en ces services Défi : Beaucoup de pays ont largement recours aux méthodes contraceptives «à courte durée d action», lesquelles astreignent leurs utilisateurs à un geste quotidien (ex. : prise de la pilule) ou lors de tout acte sexuel (ex. : port du préservatif). Ces méthodes ne répondent pas aux préférences de beaucoup de gens, sont moins efficaces que les méthodes à longue durée d action et supposent un approvisionnement régulier en contraceptifs. Les méthodes permanentes ou à longue durée d action, tels les implants, les dispositifs intra-utérins (DIU), la vasectomie et la stérilisation féminine nécessitent un plus haut degré de formation des prestataires et requièrent l appui des parties prenantes dans la communauté. Il faut également créer la demande pour ces produits et les offrir à moindre coût. En outre, il faut que les méthodes à court terme soient disponibles à plus grande échelle. Les besoins non satisfaits demeurent élevés, qu il s agisse de permettre aux femmes de choisir le moment d une grossesse, d espacer les naissances ou, en particulier, de limiter la taille de leur famille. Dès lors, toute une panoplie de méthodes se révèle nécessaire, méthodes permanentes comprises. Preuves : L analyse de données se rapportant à huit pays subsahariens a démontré que l utilisation de méthodes modernes, si elle avait fait un bond dans les années 1990, s était généralement tassée ou n avait affiché qu une modeste augmentation dans les années 2000. 3 Un projet récent (dont le compte rendu a été présenté à Kampala) a mis l accent sur la création de la demande et sur la formation des prestataires comme moyen clé pour procéder à 200.000 nouvelles insertions de DIU dans quinze pays, en l espace d un an, en utilisant de multiples systèmes de prestation. Améliorer les systèmes d approvisionnement et élargir les options en matière de financement Défi : Les systèmes d approvisionnement en planification familiale ne sont pas fiables, ce qui entraîne un accès limité à des fournitures et à du matériel de qualité confirmée et des options inadéquates de financement pour les individus et les gouvernements. Les ruptures de stocks de contraceptifs se produisent régulièrement en raison des défaillances au niveau des prévisions, du caractère inadéquat des systèmes d approvisionnement et de logistique, de l insuffisance des fonds due à l absence de lignes budgétaires nationales et de la dépendance vis-à-vis des donateurs internationaux. Les contraceptifs et le budget, l équipement et les fournitures nécessaires à leur diffusion ne sont pas toujours inclus dans la liste des médicaments nationaux essentiels. Preuves : Une plus grande collaboration entre les multiples bailleurs de fonds de planification familiale peut améliorer la livraison des produits et réduire les ruptures de stocks. Les systèmes d évaluation des besoins et du suivi de l approvisionnement en contraceptifs ainsi que des approches créatives de financement peuvent aider à surmonter les obstacles à l accès. Le marketing social, les systèmes de franchise et d autres partenariats entre le secteur public et le privé ont permis la diffusion de fournitures fiables, des prix ajustés aux moyens financiers des clients et des conseils aux utilisateurs sur la manière d évaluer la qualité des produits. En Inde, au Rajasthan, une femme âgée conseille aux jeunes femmes de son village d espacer leurs naissances, ce qui montre l intérêt de mettre à contribution les membres de la communauté en vue de réaliser une meilleure sensibilisation à la planification familiale. Elle leur explique les avantages de l emploi du préservatif par leur mari.

Intégrer la PF à d autres services de santé et à des services non liés à la santé Défi : Les secteurs de la santé se disputent des ressources limitées et ils se dotent souvent de systèmes «verticaux» de prestation, leur attention se concentrant récemment sur le VIH/sida et la santé maternelle, au détriment de la planification familiale. Les secteurs non liés à la santé ne s empressent pas de faire de la planification familiale un aspect fondamental de leurs programmes. Les questions de gestion et de coordination présentent des défis considérables parce que de multiples systèmes de prestation fonctionnent sans faire l objet d une bonne coordination. Certains décideurs hésitent encore à procéder à la délégation ou au partage des tâches, alors même que les preuves s accumulent selon lesquelles ces approches peuvent faciliter la mise en place de services au sein des communautés. Preuves : L intégration de la planification familiale aux services relatifs au VIH est en passe d atteindre un «point de bascule» maintenant que les décideurs sont plus nombreux à prendre conscience du fait que l intégration des services peut offrir davantage de possibilités aux clients et qu elle peut avoir un meilleur rapport coût-efficacité que la prestation de services séparés. Une analyse effectuée en Ouganda a fait ressortir la rentabilité de la planification familiale en ce qui concerne la prévention de la transmission du VIH de la mère à l enfant, par rapport à l administration de traitements antirétroviraux aux mères. L insertion des DIU pendant le post-partum par des sages-femmes formées a été intégrée avec succès dans des dispensaires en milieu urbain en Zambie. A Madagascar, dans l Ouganda et dans d autres pays, des agents de santé communautaires ont correctement fourni des contraceptifs injectables. De plus en plus souvent, on voit les services de microcrédit, les projets environnementaux et le secteur de l éducation accueillir à bras ouverts les partenariats avec des organisations de planification familiale pour améliorer la santé des familles et atteindre des objectifs de développement. Inclure les hommes et les jeunes célibataires Défi : Les femmes ne conçoivent pas toutes seules, et elles ne doivent pas non plus assumer seules l entière responsabilité de la planification familiale. Pour autant, les hommes sont loin de s empresser de se rallier à la planification familiale, pour leurs partenaires ou pour 2009 UNFPA/Pearl Sankhla, India, reproduite avec l autorisation de Photoshare eux-mêmes. Traditionnellement, les services sont axés sur les femmes mariées, et les besoins des hommes et des jeunes célibataires sont relégués à l arrière-plan. Dans bien des pays en développement, environ la moitié de la population a moins de 24 ans. L apparition des premières règles survient à un âge plus jeune, tandis que le mariage, lui, est plus tardif, ce qui rallonge la période d activité sexuelle potentielle pour les jeunes célibataires. Les filles, en particulier, sont pénalisées lorsqu elles se retrouvent enceintes et qu elles sont obligées de quitter l école pour cause de grossesse ou parce qu elles doivent s occuper de frères et de sœurs plus jeunes. De même, atteindre les jeunes non scolarisés est très difficile. Quant aux jeunes femmes nouvellement mariées, elles sont aussi souvent laissées pour compte. Preuves : Les hommes qui restent indifférents face au terme de «planification familiale» se sont toutefois montrés réceptifs à l idée d avoir une famille moins nombreuse, et ce pour des raisons de stabilité économique et de meilleure santé. Un projet au Rwanda montre que les hommes font la queue pour une vasectomie lorsque des activités adéquates en matière de création de la demande et de formation des prestataires sont entreprises. Des évaluations l ont démontré : la présence de cours d éducation sexuelle de qualité et de bons programmes d éducation par les pairs amène les jeunes à choisir des comportements positifs, par exemple à repousser l échéance du premier rapport sexuel, à limiter leur nombre de partenaires et à utiliser davantage le préservatif. Les données recueillies sur les services conviviaux pour les jeunes montrent que la promotion et l engagement de la communauté s imposent pour garantir que les filles et les personnes dans le besoin auront recours à ces services. Dans bien des cultures, le port du préservatif est un comportement normatif parmi les jeunes. 3 Jacobstein R, Bakamjian L, Pile JP, et al. Fragile, threatened, and still urgently needed: family planning programs in sub-saharan Africa. Stud Fam Plann 2009;40(2):147-54.

Passer du stade des connaissances à celui de l action La communauté de la planification familiale dispose de toute une panoplie de méthodes contraceptives, de stratégies de prestation de services, et d éléments de preuve concernant l efficacité de différentes pratiques. Dans une grande mesure, nous savons ce que nous devons faire. Cependant, pour répondre aux amples besoins non satisfaits, nous devons utiliser ces pratiques fondées sur des preuves dans un esprit neuf et visionnaire. Nous devons nous préoccuper davantage de transposer à l échelle ce qui, nous le savons, a déjà porté ses fruits et encourager de plus larges collaborations au sein du secteur de la santé et par-delà. De concert avec des leaders mondiaux, nationaux et locaux, la communauté de la planification familiale peut élargir les choix fondés sur des droits en matière de procréation pour faire face aux besoins de contraception non satisfaits par le biais de services complets de santé sexuelle et reproductive et ce dans le cadre du renforcement des systèmes de santé. Comment la communauté de la planification familiale fait-elle fond des pratiques qui ont fait leurs preuves et séduit-elle l ensemble de la communauté du développement? Comment les décideurs qui s intéressent globalement aux questions de santé et de développement apprennent-ils à mettre en valeur la planification familiale? Que devons-nous faire? Trois approches fondamentales peuvent guider cinq pôles d actions. Ceux-ci sont issus des expériences et des travaux de recherche présentés à Kampala, et conjugués à des données provenant du monde entier. n Utiliser les données, les outils et l expérience. Il existe une quantité de ressources fondées sur des preuves et dont on peut s inspirer (voir les ressources au dos de couverture). L Organisation mondiale de la Santé propose un grand nombre de guides concernant les critères de recevabilité médicale pour l usage de contraceptifs et d autres questions. L Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) fournissent quantité de ressources, tout comme le font aussi des organisations non gouvernementales internationales et d autres. L initiative IBP (Implementing Best Practices) s est employée avec des équipes au Bénin, en Egypte, en Ethiopie, en Inde, en Jordanie, au Kenya et en Zambie à repérer et à passer à l échelle des pratiques dont il a été prouvé qu elles avaient produit de bons résultats dans ces pays. n Promouvoir le changement par le biais du passage à l échelle des approches réussies. Bien que ce concept ne soit pas nouveau, le passage à l échelle de pratiques couronnées de succès et capables d assurer la pérennité des services de planification familiale continue de poser problème. Un maillon manquant est le lien entre les connaissances fondées sur des preuves et l application d approches connues propres à promouvoir des changements à grande échelle. Un processus de changement soutenu s impose pour appuyer l introduction, l adaptation, l application et le passage à l échelle de pratiques efficaces. Un large éventail de parties prenantes doit être impliqué dès les premiers temps de la conception d un projet si l on veut que le passage à l échelle produise de bons résultats. Afin d assurer qu un projet soit transposé à plus grande échelle, il importe de déterminer quelles sont les composantes critiques pour passer à l échelle en ayant recours à des outils de suivi, à des données sur les coûts, à des questions de politique et à des stratégies efficaces de plaidoyer. En outre, il faut envisager la question sous l angle de la pérennité en tenant compte, entre autres, de la budgétisation et de la mise en place de systèmes de formation, d encadrement et de suivi. Un certain nombre de modèles et de ressources sont disponibles pour soutenir l idée de promouvoir le changement et de soutenir le passage à l échelle d approches fructueuses en matière de programmes de planification familiale. n Promouvoir et élargir les partenariats. Les discussions engagées au sujet de la conférence, dont le forum en ligne «Conversations sur Kampala» qui a été lancé en avril 2010, sont un signe d espoir. Mais nous devons œuvrer à l harmonisation de nos efforts parmi nos alliés traditionnels et chercher à atteindre les secteurs extérieurs à la santé. La concurrence qui se livre pour des ressources limitées peut être farouche. L influence de la réduction des grossesses non planifiées sur l ensemble des huit OMD illustre l importance de trouver des façons d unir nos efforts pour atteindre des objectifs communs.

Actions pour le changement 1 Promouvoir les investissements dans la PF dans le cadre des politiques nationales et des plans nationaux de développement. Les adeptes des actions de plaidoyer doivent aider les gouvernements à accroître les budgets par ligne budgétaire, obtenir des engagements de la part des ministères de la planification et des finances et mettre en œuvre des plans dotés de coûts spécifiques, tel le programme tanzanien, de création récente, de Mise en œuvre chiffrée de la planification familiale (Tanzania Family Planing Costed Implementation Program). En outre, l inclusion de la planification familiale dans les plans détaillés en matière tant de santé sexuelle et reproductive que de santé générale renforce l appui politique. 2 Elargir l accès aux contraceptifs et en accroître la demande, en impliquant la communauté et d autres intervenants. Les chefs religieux, les anciens des villages, les médias, les groupes de femmes, les hommes et les jeunes, peuvent tous faciliter l acceptation de la planification familiale et l intérêt pour ces services. L application de stratégies multiples peut contribuer à la réussite, par exemple en mobilisant des champions dans les communautés, en intégrant les services de PF aux programmes relatifs au VIH et à la santé maternelle et infantile et en faisant appel aux médias. Il convient de généraliser l offre de méthodes moins coûteuses et de longue durée d action, dont le Sino-implant (II) et une version sous-cutanée du contraceptif injectable DMPA. 3 Accroître la collaboration entre les fournisseurs de contraceptifs et appuyer la multiplicité des systèmes de financement pour la PF. Il faut que les pays s arrangent davantage entre eux pour assurer la fluidité des stocks en cas de besoin. Dans les pays qui mettent l accent sur les approches décentralisées et privilégient les «paniers de fonds» («basket funding»), une formation s impose aux échelons inférieurs du gouvernement pour garantir l accès aux produits et aux fournitures et une bonne planification en matière d approvisionnement. En outre, il convient d accorder des aides non seulement aux dispensaires publics, mais aussi aux stratégies de marketing social, aux systèmes de franchise et aux plans d assurance privée. 4Intégrer les services de PF au sein du secteur de la santé et par-delà. L accès à la contraception dans les communautés peut être élargi si les services d information et de référence sont coordonnés et disponibles dans le cadre des systèmes de soins relatifs au VIH/sida et de santé maternelle et infantile. En outre, on peut promouvoir la planification familiale en tant que complément aux missions de projets agricoles, environnementaux et autres. La présence de services consolidés et d alliances novatrices avec des secteurs multiples peut contribuer à la diffusion des informations et des services, en particulier au fur et à mesure du passage à l échelle d approches novatrices. En l absence de telles actions, le secteur de la planification familiale et les partenaires dans des secteurs connexes du développement continueront de laisser passer des occasions de fournir des informations et des services aux femmes, aux hommes et aux jeunes. 5Outre les femmes mariées, mobiliser les hommes et répondre aux besoins des jeunes célibataires en matière de contraception. Il convient d insister davantage sur la communication au sein des couples en matière de planification familiale de même que sur les programmes qui invitent les hommes à réfléchir sur les normes sociales relatives aux deux sexes, l impact de la taille des familles sur l utilisation des terres et de la nourriture et l option de la vasectomie. Les approches en matière de planification familiale traditionnellement offertes par le biais de centres de santé et aux couples mariés doivent être élargies pour atteindre un plus grand nombre de jeunes. Il convient en particulier de promouvoir l accès aux contraceptifs pour les personnes sexuellement actives, les célibataires, les habitants des grandes villes et les jeunes mariés qui sont mal desservis. Il faut mettre en avant le double intérêt du préservatif qui assure une protection contre la grossesse et les maladies. La lutte contre la violence à l égard des femmes doit revêtir un caractère prioritaire parce que les filles ont souvent leur premier rapport sexuel sous la contrainte ou se retrouvent enceintes contre leur gré. Les programmes doivent répondre aux questions qui préoccupent les hommes et les jeunes et leur offrir les services qu ils veulent.

Quelques ressources Publications Adding It Up: The Costs and Benefits of Investing in Family Planning and Maternal and Newborn Health (2009). Cette publication montre comment les investissements dans la planification familiale peuvent améliorer considérablement la santé des mères et des nouveau-nés. http://www.unfpa.org/public/publications/pid/4461 Guide de promotion du changement pour le passage à grande échelle de services de santé efficaces (IBP, 2007). Ce guide explique pourquoi l encouragement d un processus de changement est essentiel au passage à l échelle des services et il décrit les quatre phases de la mise en route et de l appui de ce processus dans le contexte des pratiques liées au domaine de la santé. http://www.who.int/reproductivehealth/ publications/health_systems/fostering_change/en/index.html Ideas and Action: Addressing the Social Factors that Influence Sexual and Reproductive Health (2007). Ce document présente cinq étapes pour l analyse et l action sociales (AAS) dans un cycle de programme, quatre études de cas et douze outils de mise en oeuvre de l AAS. http://www.care. org/careswork/whatwedo/health/downloads/social_analysis_manual.pdf Le repositionnement de la planification familiale : directives pour actions de plaidoyer (2008). Cet outil inclut un guide pour l élaboration d actions de plaidoyer à même de mobiliser les décideurs, les responsables communautaires, les organisations non gouvernementales, les médias et d autres groupes. http://www.who.int/reproductivehealth/ publications/family_planning/fp_advocacy_tool/fr/index.html Reality : Family Planning Forecasting Tool (2007). Cet outil montre comment utiliser un fichier Excel, notamment pour évaluer les tendances antérieures du taux de prévalence d utilisation des contraceptifs et mettre à l essai des scénarios visant des aires géographiques spécifiques. http://www.acquireproject.org/fileadmin/user_upload/ ACQUIRE/Publications/Reality_Check_User_s-Guide-Dec._2007_v1.pdf Ressources en ligne Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID). C est la page d accueil de l USAID consacrée à la planification familiale. Elle contient des liens vers un grand nombre de ressources, y compris les programmes Population, santé et environnement de l USAID. http://www.usaid.gov/our_work/global_health/pop/index.html Conférence internationale sur la planification familiale. C est le site officiel de la conférence qui s est tenue à Kampala en 2009. Il donne accès aux présentations et au procès-verbal de la conférence ainsi qu à d autres renseignements. http://www.fpconference2009.org/ Elements of Family Planning Success. Ce kit contient des ressources organisées en fonction des dix composantes essentielles du succès de la planification familiale, du processus utilisé pour cerner ces composantes, etc. http://www.k4health.org/toolkits/fpsuccess ExpandNet. Ce réseau fait connaître des moyens de passer à l échelle les innovations apportées dans les services de santé. http://www. expandnet.net/ Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Cette section du site de l UNFPA contient des liens vers des documents mondiaux sur les moyens de veiller à ce que chaque grossesse soit désirée. http:// www.unfpa.org/rh/planning.htm Global Health E-Learning Center. Ce site offre un accès gratuit à 34 cours en ligne, dont plusieurs traitent le thème de la planification familiale. http://www.globalhealthlearning.org Initiative pour la mise en œuvre de meilleures pratiques (IBP). Le site de l initiative IBP fournit des informations sur la santé de la reproduction par l intermédiaire de liens vers les sites des partenaires de l IBP et d autres aussi, y compris le «portail des connaissances» ; ce portail donne accès à un réseau virtuel consacré à la santé de la reproduction avec des forums en ligne, des communautés de pratiques, etc. http:// www.ibpinitiative.org. Pour se joindre aux «Conversations sur Kampala» et à d autres communautés de praticiens : http://my.ibpinitiative.org/ public//kampalaconversations Organisation des Nations Unies (ONU) et les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Ce site Web décrit les rôles joués par des institutions de l ONU dans la promotion des OMD, y compris les travaux de l UNFPA sur les OMD 3, 5 et 6. http://www.un.org/millenniumgoals/ http://www.un.org/millenniumgoals/ Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette section du site de l OMS contient des liens vers de nombreuses publications sur la santé sexuelle et reproductive, y compris sur les Critères de recevabilité médicale pour l adoption et l utilisation continue de méthodes contraceptives de l OMS. http://www.who.int/reproductivehealth/publications/en/ La Conférence internationale sur la planification familiale, tenue à Kampala (Ouganda) du 15 au 18 novembre 2009, était parrainée par l Institut Bill et Melinda Gates pour la population et la santé reproductive qui fait partie de l Ecole de santé publique Bloomberg de l université Johns Hopkins et par l Ecole de santé publique de l université Makerere, en liaison avec l initiative Implementing Best Practices (IBP, Mise en œuvre des meilleures pratiques) et plus d une cinquantaine d organisations. L initiative IBP est un partenariat de 31 agences internationales appuyées par le département Santé et Recherche génésique de l Organisation mondiale de la Santé (OMS/RHR), en collaboration avec l Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Les partenaires de l initiative IBP ont œuvré de concert avec les organisateurs de la conférence pour coordonner la troisième journée de la conférence, qui s est concentrée sur la transformation des connaissances en actions. Tous les partenaires de l initiative IBP ont fourni des informations qui ont contribué à la somme des connaissances présentées à la conférence. Cette synthèse présente les principaux résultats escomptés et les actions nécessaires au changement afin d ancrer la planification familiale dans le programme de travail sur la santé et le développement. Family Health International est le principal auteur de ce rapport, et le secrétariat de l IBP à l OMS/RHR a fourni des aides à l appui de sa rédaction et de sa production. Ces travaux ont été possibles grâce à l USAID, à l OMS et à l UNFPA. C est au lecteur qu il incombe d assumer la responsabilité de l interprétation et de l utilisation de cette documentation, laquelle ne reflète pas les politiques de l USAID, de l OMS, de l UNFPA ni de Family Health International. La planification familiale et les objectifs du Millénaire pour le développement Références 1 Barnett B, Stein J. Women s Voices, Women s Lives: The Impact of Family Planning. Research Triangle Park (NC): Family Health International, 1998 (Table 4, p.52); Brown L. Could food shortages bring down civilization? Scien Am 2009;300:50 7. 2 Lloyd CB, Mensch BS. Marriage and child birth as factors in dropping out from school: an analysis of DHS data from sub-saharan Africa. Pop Stud 2008;61:1 13. 3 Barnett B. 4 Kristof N, WuDunn S. Half the Sky. New York: Random House, 2009. 5 Singh S, Darroch JE, Ashford LS, et al. Adding It Up: The Costs and Benefits of Investing in Family Planning and Maternal and Newborn Health. New York: Guttmacher Institute and UNFPA, 2009. 6 Singh S, Wulf D, Hussain R, et al. Abortion Worldwide: A Decade of Uneven Progress. New York: Guttmacher Institute, 2009. 7 Wilcher R, Cates Jr W, Gregson S. Family planning and HIV: strange bedfellows no longer. AIDS 2009;23(Suppl I):S1 6; Reynolds HW, Janowitz B, Wilcher R, et al. Contraception to prevent HIV-positive births: current contribution and potential cost savings in PEPFAR countries. Sex Transm Inf 2008;84(Suppl II):ii49 53. 8 Speidel JJ, Weiss DC, Ethelston SA, et al. Family planning and reproductive health: the link to environmental preservation. Pop Environ 2007;28:247 58. 9 Wire T. Fewer Emitters, Lower Emissions, Less Cost. London: London School of Economics, 2009. 10 WHO and UNFPA. Sexual and Reproductive Health and HIV Linkages: Evidence Review and Recommendations. Geneva: WHO, 2009. http://whqlibdoc. who.int/hq/2009/who_hiv_2009_eng.pdf [accédé en ligne 14 janvier 2011].