Musique P.MASSABO Apport théorique Qu'est ce que la musique? C'est une suite rythmique de sons uniques et/ou juxtaposés. D'où deux questions : Qu'est ce que le son? Qu'est ce que le rythme? Le son se définit par 3 caractéristiques : - La hauteur : Grave / Aigu. - L'intensité : Fort /Faible. - Le timbre : Mat / Métallique / Cristallin... Le rythme se définit par 2 caractéristiques : - La longueur du son : Long / Court. - La répétition : Rapide / Lent Différence entre rythme et tempo : Le rythme suit la mélodie et donc n est pas toujours régulier. Le tempo est la base régulière d un morceau. Exemple : au claire de la lu ne rythme?????? tempo 1
A Jeux de discrimination auditive et travail dans l'espace Avertissement: les titres de tous les exercices présentés ont été trouvés par les enfants de ma classe, libre à chaque enseignant de chercher avec ses élèves une autre formulation. 1) Le jeu de «la voix du copain» Un enfant va au tableau et tourne le dos à la classe. Un autre enfant désigné par l'instituteur prononce un mot, une phrase. L'enfant au tableau doit reconnaître qui a parlé. En cas de difficulté : " Est-ce un garçon ou une fille? " " Est-ce qu'il (elle) est loin ou prés de toi? " " Dans quelle direction? " Lorsque les enfants sont habitués à ce jeu, on peut faire parler deux enfants en même temps (niveau de difficulté beaucoup plus grand). 2) Le jeu «du bois, du fer et du plastique» L'instituteur montre trois objets de matières différentes (plastiques, bois, métaux), il les frappe l'un après l'autre sur une même surface solide (on peut changer de surface d une séance à l autre). Il cache ensuite les objets et en frappe un. Les enfants doivent découvrir quel a été l'objet frappé. Prolongement possible: Les objets utilisés sont symbolisés sur des «cartes à jouer». L enseignant frappe les objets selon une séquence précise. Les enfants placent les cartes devant eux en suivant l ordre d écoute. 3) Le jeu de «l éléphant et la souris» Sur un instrument, jouer une note grave puis une note aiguë : associer avec les enfants un symbole pour chaque son (souris : aigu, éléphant : grave). Demander aux enfants de dire quelle est la caractéristique du son entendu (aigu/grave) ou bien de donner le symbole associé. Prolongement possible: On pourra également utiliser des cartes pour un travail collectif et des séquences de plusieurs sons. 4) Le jeu de «l ascenseur» A partir des sons Grave/Aigu, jouer une gamme chromatique (symboles : il monte/il descend). Aller du grave à l'aigu, de l'aigu au grave ; les enfants doivent trouver dans quel sens va le déplacement. Prolongement possible: Toujours avec un support de cartes, codifier plusieurs déplacements en continu. 5) Le jeu du «petit et du gros bruit» 2
L enseignant produit un son fort puis un son faible. Les enfants symbolisent ces sons soit par un dessin, soit par une posture (etc.). L instituteur joue une série de notes dont l intensité varie, les enfants suivent ce mouvement soit par le corps, soit en plaçant devant eux une série de cartes où sont symbolisés Fort/Faible. Prolongement possible: On introduit la notion de nuances en fixant plusieurs degrés d intensité entre fort et faible (2 à 3 maximum). 6) Le jeu de «l intru» 1 Placer un enfant, les yeux bandés, au milieu d'une ronde. Les enfants de la ronde, les uns après les autres et de façon aléatoire, vont taper dans les mains. L'enfant les yeux bandés, doit se mettre face à celui qui produit le son. 7) Le jeu de «l intru» 2 Les enfants se mettent en ronde, un élève est placé au milieu les yeux bandés. Ils frappent tous dans leurs mains, un d'entre eux désigné par l'instituteur s'arrête. L'élève au centre tourne alors sur lui même et essaie de trouver qui ne bat plus des mains. 8) Le jeu de «la poursuite» Un enfant qui a les yeux bandés doit suivre un autre enfant où l'instituteur qui se déplace dans la classe en faisant du bruit (on peut utiliser un tambour, une clochette, la voix). 9) Le jeu du «robot-oreille» Les enfants par groupe de trois, quatre se mettent en ligne et tournent le dos à l'instituteur. Ce dernier produit un son soit sur la droite du groupe, soit sur la gauche. Les enfants vont lever le bras situé du côté d'où vient ce son. 10) Le jeu de «la mouche» Un enfant, les yeux bandés reste immobile. Avec un clochette l'instituteur ou un autre enfant produit un son. L'enfant aux yeux bandés montre du doigt l endroit où se trouve la clochette. On peut ensuite compliquer ce travail en émettant un son suivant un déplacement, puis une suite continu de déplacements. Tout au long de cet exercice l enfant qui écoute peut joindre «la parole au geste». Places possibles du son: devant, derrière, gauche, droite, dessus (très difficile), dessous... Déplacements possibles: de bas en haut, de gauche à droite, en s éloignant... 11) Le jeu «le monde sans les yeux» Les enfants font le silence total (attention à la notion de silence chez l'enfant qui correspond souvent à «ne pas parler» : bruits de pieds, de mains, de chaise, de table...). On écoute attentivement (on peut fermer les yeux) les bruits de l'extérieur. Les enfants expliquent ensuite ce qu'ils ont entendu et essaient de localiser le bruit dans l'espace. 3
B Jeux de Rythmes 1) Jeu : «On fait pareil» L'instituteur frappe dans ses mains un rythme, les enfants les uns après les autres, répètent ce rythme. Structures possibles : / etc. - / etc.... 3 3 etc.... Alterner des rythmes à 3 temps et à 4 temps, jouer aussi sur des rythmes à 5 temps. Exemple : Essayer toutes les combinaisons rythmiques à partir de : 3 2) Jeu: «Je cache des nombres» On fait compter les enfants sur les bases suivantes de façon régulière : 123 123 123 ou 1234 1234 ou 12345 12345 etc.... Veiller à ce que tous comptent en rythme ; une fois ce travail mis en place demander de compter dans sa tête un ou plusieurs nombres de l'algorithme : Exemple : 123 123 ou 1234 1234 ou 1234 1234 etc.... On peut pour aider les enfants, substituer les nombres dits dans la tête par un geste, un mouvement du corps etc.... 4
3) Jeu: «L orchestre de rythmes» Diviser la classe en 2, 3 groupes etc.... Chaque groupe va devoir frapper dans ses mains une cellule rythmique pour obtenir une structure cohérente. Exemple : 1 2 3 même exercice avec les nombres, compter à haute voix. 4) Jeu: «La chanson cachée» A partir d'une chanson connue (ex : frère Jacques, Au clair de la lune etc.) faire chanter des bouts de chansons à voix haute, les autres dans la tête. Amener les enfants à sentir la structure rythmique du morceau : Exemple : Frère Jacques, Frère Jacques Dormez-vous?, Dormez-vous? Sonne les matines, Sonne les matines etc.... ou Frère Jacques, Frère Jacques Dormez-vous? Dormez-vous? Sonne les matines, Sonne les matines etc.... Ce jeu peut s'étendre à toutes les chansons apprises dans la classe. 5) Jeu: «Chanson et Danse» Prendre une chanson parfaitement connue des enfants, les faire marcher en cadence tout en chantant. Ils marquent ainsi le tempo. On peut passer par une phase d expression corporelle pour parvenir à structuration de la chanson en danse. 5
C Exercices d'échauffement pour les séances de chant. 1) Mise en place des enfants Pour que les enfants chantent dans les meilleurs conditions, il faut qu'ils soient debout, jambes légèrement écartées, les mains dans le dos ou le long du corps afin de dégager la poitrine. Pour l'utilisation de l'espace plusieurs possibilités : En rectangle : En demi cercle : Il est possible de les disposer en couples face à face afin de les amener à mieux écouter l'autre : Ne pas hésiter à prendre un élève pour lui faire écouter le groupe. La notion de groupe dans une chorale est primordiale : "Je ne chante pas pour moi, mais ma voix doit se mélanger à un ensemble." 2) Travail de respiration Les enfants inspirent en gonflant le ventre et expirent en le creusant. On peut s'aider des mains en les appuyant sur le ventre. Cet exercice permet de dégager les poumons et donc d'augmenter le volume d'air. C est une respiration abdominale qui doit être lente. Ne pas dépasser deux ou trois respirations successives. 3) Echauffement du cou On tourne la tête de gauche à droite puis avec des mouvements circulaires afin de chauffer les muscles du cou. Attention chez l adulte, il ne faut pas trop forcer pour éviter des déchirures musculaires. 4) Echauffement des muscles de la bouche On prononce les voyelles en grimaçant chaque articulation. Objectif: chauffer les muscles faciaux pour une meilleure prononciation. 5) Le jeu de la sirène 6
Les enfants passent d'une note grave à une note aiguë de façon continue (et réciproquement). Insister sur le fait que la voix ne doit être ni forte ni faible et rester d'intensité égale pendant tout l'exercice. On accompagne cet exercice d un geste de la main de bas en haut. 6) Le jeu de la vague Les enfants placent la main droite devant la bouche et chantent une note très faible. Eloigner la main de la bouche en intensifiant la note. Cette dernière ne doit pas changer de fréquence pendant tout l'exercice (c-à-d ne tendre ni vers le + aigu ni vers le + grave ). Ramener la main vers la bouche en diminuant d'intensité. La note est tenue pendant toute la durée de l'exercice. 7) Le jeu des bulles Les enfants inspirent et bloquent leur respiration. L'instituteur a la main fermée. Lorsqu'il l'ouvre très rapidement la bulle explose et les enfants laissent échapper un son très bref puis bloquent à nouveau leur respiration (utiliser des voyelles). A chaque son émis l'enfant doit sentir la contraction du ventre. 7
D Apprentissage d'une chanson 1) Le choix d'une chanson est primordial. Il faut en effet tenir compte du niveau des enfants, de leur âge mais aussi du milieu social. En effet il faut que la chanson puisse provoquer une émotion tant au niveau mélodique qu'au niveau contenu de texte. Ce dernier lorsqu'il est trop compliqué va démotiver l'enfant et seule la mélodie pourra "l'accrocher" ce qui est malheureux si le but de l'activité est l'apprentissage d'une chanson en temps que telle. 2) Il est aussi essentiel d'apprendre simultanément le chant et les paroles, les deux étant indissociables: rythme des mots.. coupure des phrases.. respirations. Le tout lié à la ligne mélodique, à la structure du morceau (couplets, refrains ) etc.... 3) Plusieurs possibilités liées aux connaissances instrumentales de l'instituteur : L'instituteur joue d'un instrument polyphonique du type guitare, lui laissant la possibilité de chanter avec un accompagnement a). L'instituteur joue d'un instrument monophonique du type flûte à bec, ne lui permettant pas de chanter b). L'instituteur ne joue pas d'un instrument c). Dans les trois cas, il est indispensable de bien choisir la tonalité dans laquelle les enfants chanterons, c'est à dire la hauteur de voix. Chanter trop bas ou trop haut peut empêcher un chant juste et à la longue entraîner des problèmes de justesse sinon irréversibles, au mieux très difficiles à rattraper. a) Chanter la chanson entière au moins une fois aux enfants pour qu'il puissent l'apprécier dans sa globalité. Leur poser un certain nombre de questions pour vérifier la compréhension du texte mais aussi pour leur faire sentir la structure du morceau : exemples: «Y a-t-il des choses qui se répètent?» (des mots, des structures mélodiques, des refrains...). «Est ce que je chante toujours?»: faire sentir les silences, les ponts (passages instrumentaux). «Y a-t-il toujours des mots?»: faire sentir les passages chantés sans paroles. «Est elle rapide, lente?»: faire sentir la structure rythmique, le tempo, les variations. «Est elle triste, gaie, mélancolique? Que ressentez-vous?»: faire sentir l'interprétation possible liée à la mélodie et à ce que raconte la chanson tant au niveau des mots que de la musique. Chanter une structure mélodique (la chanson étant préalablement découpée par l'instituteur - cf. ci après). La répéter très lentement plusieurs fois avec les enfants (3-4 fois). La faire chanter ensuite au moins deux fois par le groupe sans l'appui de l'instituteur. Continuer ainsi jusqu'à ce qu'un couplet ou un refrain entier soit mémorisé, en accélérant également le tempo progressivement jusqu'à sa vitesse normale. Ce n'est qu'alors qu'on pourra chanter entièrement ce couplet ou ce refrain d'abord tous ensembles, puis sans l'instituteur, enfin en choisissant des groupes de 2-3 enfants volontaires ou bien un seul élève. Schématiquement, si un couplet est formé de 4 structures mélodiques A.B.C.D on va travailler progressivement A puis B puis C puis D et enfin A.B.C.D et non pas A puis B puis AB 8
puis C puis ABC... On évitera de cette façon que les enfants connaissent surtout les paroles de chaque début de chansons ou de couplets. Il est préférable pour les petits de GS ou CP qui ne savent pas encore lire d'apprendre parfaitement des chansons courtes, ce qui leur permettra de changer souvent de registre, plutôt que des chansons trop longues qui risquent de les démotiver. Autre possibilité, apprendre d'une chanson qui possède 5-6 couplets ou plus, les 2-3 premiers. Si la technique instrumentale de l'instituteur le permet, il est bon de jouer simultanément l'accompagnement et la mélodie afin de guider la justesse du chant. Les chansons à gestes : elles peuvent donner un support kinesthésique supplémentaire de mémorisation mais il faut être très vigilant quant aux enfants qui ne chantent plus et qui ne s'appliquent qu'à mimer la chanson. Tout le long de l'apprentissage il est bon de faire chanter les enfants assez doucement (mezzovoce) afin d'aiguiser leur sens du groupe. Ceci peut aussi permettre de déceler certains enfants chantant "faux". Forcer la voix dans l'intensité des notes entraîne les mêmes défauts que lorsqu'on pratique des notes trop aiguës ou trop graves. La force du morceau, sa puissance, ses nuances, sont données par l'accumulation des voix et non pas par tel ou tel individu. Il faut répéter sans cesse aux enfants : - On chante, on ne crie pas. - On chante tous ensembles. - On articule pour que les paroles soient audibles. Veiller enfin dans l'accompagnement à ce que les basses marquent parfaitement le tempo afin de donner une base régulière et solide au chant soulignant aussi la structure harmonique. b et c) Dans les deux cas il est préférable de s'aider d'un CD ou d'une K7 pour l'apprentissage de la chanson (il existe aujourd'hui de nombreuses productions parfaitement enregistrées où l'on trouve le morceau avec chant ainsi que ce même morceau sans chant mais avec accompagnement seul). On peut ainsi comme dans l'exemple a) écouter la chanson dans sa globalité et mener une discussion avec les enfants. Travailler les structures mélodiques les unes après les autres comme en a) c-à-d A puis B puis C puis D puis A.B.C.D. Il y a cependant un problème qui est la vitesse d'exécution du morceau lors de l'apprentissage. En effet nous n'avons pas le moyen de ralentir ou d'accélérer un disque ou une K7 (on peut le faire sur certains appareils K7 mais en modifiant la vitesse on modifie la tonalité du morceau donc : à proscrire). Il faut donc : 1) Ecouter la structure enregistrée. 2) L'instituteur la chante une fois plus lentement sans l'enregistrement. 9
3) Les enfants commencent à la répéter lentement puis de plus en plus vite jusqu'à la bonne vitesse. 4) On chante avec l'enregistrement. 5) On passe à la structure suivante... Attention souvent lorsqu'on chante sans support instrumental (a capella) la voix a tendance à descendre de tonalité, il faut donc que l'instituteur garde parfaitement dans l'oreille la bonne tonalité avant chaque reprise du chant (pour cela on peut reprendre le début de la K7 ou du disque ou bien pour celui qui a une flûte à bec, jouer une note de référence). Avant d'attaquer une structure simple, un couplet ou même la chanson il est indispensable de donner un point de repère pour que l'attaque du morceau se fasse à l'unisson. Avec un accompagnement enregistré il y a toujours ce que l'on appelle l'introduction, il faut bien l'analyser et la faire sentir aux enfants. Sans accompagnement on se sert tout simplement du 3-4-Chant ou 1-2- 3-4-Chant. A vous de le définir avec les enfants. On peut, et c'est souvent préférable, l'accompagner d'un petit geste. Il est d'ailleurs conseillé d'établir avec les enfants tout une codification gestuelle pour donner des indications pendant l'exécution du chant. Quelques exemples (et ce ne sont que des exemples car chacun doit trouver sa propre gestuelle ). Ne pas craindre de faire des gestes amples : - Introduction : compter 1-2-3-4 en montrant les doigts : 1 2 3 4 - Plus fort : avec les deux mains paumes vers le haut, faire un mouvement de bas en haut. - Plus vite : accélérer le battement de tempo en frappant l air des deux mains dans un geste très large. - Moins fort : mouvement inverse de "Plus fort" ou bien doigt sur la bouche. - Arrêt brusque : main ouverte que l'on ferme rapidement («On attrape la mouche»). -Arrêt lent : mouvement en diagonale du haut vers le bas, fermer la main pour obtenir le silence. - Tenir une note : mouvement horizontal de la main (comme pour tirer un élastique). - etc... Exemples de découpages sur plusieurs chansons : Ex 1 A la claire fontaine m'en allant promener J'ai trouvé l'eau si claire que je m'y suis baigné Il y a longtemps que je t'aime 10
Jamais je ne t'oublierai Ex 2 Ex 3 Ecoutez cette histoire que l'on m'a racontée Du fond de ma mémoire je vais vous la chanter Elle se passe en Provence au pays des moutons Dans le sud de la France au pays des santons Ma petite est comme l'eau, elle est comme l'eau vive Elle court comme un ruisseau, que les enfants poursuivent Courez, courez, vite si vous le pouvez Jamais, jamais, vous ne la rattraperez 11
E Ecoute d'un morceau de musique Pourquoi faire écouter de la musique aux enfants? : - Les sensibiliser à un art particulier. - Augmenter et élargir leur culture musicale. - Découvrir d'autres époques, d'autres pays afin d'attiser la curiosité et développer la tolérance. - Leur donner le goût de la musique qui débouchera peut-être sur la pratique individuelle et extra scolaire d'un instrument. Les différentes catégories de morceaux musicaux à écouter : Classique Jazz Variété Folklorique : Amérique du nord Amérique latine Pays arabes Afrique Asie Europe Régions La richesse musicale qui nous entoure est immense, à nous de savoir l'exploiter mais en aucun cas nous ne devons définir à l'avance les "bonnes" et "mauvaises" musiques. En effet c'est aux enfants de développer leurs propres goûts pour tel ou tel genre. Restons ouverts! Exemple de musiques possibles à écouter sur une année : Tubular Bells Mike Oldfield Musique synthétique Take Five Dave Brubeck Jazz Garota de Ipanema T.Jobim Jazz-Brésil La flûte enchantée Mozart Opéra Variation goldberg J.S Bach Classique Medecin Man Bobby Mac Ferrin Voix Passion Peter Gabriel Musique Ethnique Roots Kali Folklore francophone Le soleil donne L.Voulzy Variété Tout d'abord définir son choix sur l'étude des genres, ensuite sur la structure orchestrale du morceau: - que des instruments. - que des voix. - un seul instrument. - une seule voix. - un instrument / une voix. - un instrument / plusieurs voix. - plusieurs instruments / plusieurs voix. - plusieurs instruments / une voix. 12
On aura fait ainsi le tour de toutes les combinaisons musicales possibles. Faire au préalable l'inventaire des instruments utilisés dans le morceau, leur place dans le couple: mélodie / accompagnement. La mélodie est (en raccourci) le chant et l'accompagnement l'ensemble d'harmonies qui supporte le chant. 1) Préparation des enfants à l'écoute - ne jamais demander aux enfants de mener une autre activité pendant l'écoute (ex : dessins,...). - obtenir le silence total (pas de bruits parasites, chuchotements, chaises, stylos, tables...). - on peut fermer les yeux, on ne bouge pas. - on peut préparer la séance avec des jeux d'écoute (cf. A). La qualité du son est importante, il faut pouvoir se donner les moyens d'avoir un bon matériel (classe ou même école). Le CD est actuellement l'outil le plus pratique au niveau manipulation. Il est préférable que le morceau au début ne dépasse pas les 2, 3 minutes. En effet les enfants peuvent très vite "décrocher" si ce dernier est trop long, trop compliqué dans sa structure. La séance entière ne dépasse pas les 20 minutes : 5 mn d'écoute : deux fois le morceau. 10 mn exploitation. 5 mn d'écoute : deux fois le morceau. ou bien en alternance : écoute / exploitation. De toute façon une première écoute globale du morceau est indispensable. 2) Exploitation - Demander aux enfants de donner du morceau une impression très courte (1 mot) : Triste, Gai, Méchant, Violent, Ennuyeux... - A partir de ce terme, demander aux enfants s'ils ont pensé à une scène, une personne, un paysage précis : donner la description. - Demander s'ils ont trouvé que le morceau allait vite ou lentement (faire sentir le tempo) ou bien les deux. - Y a-t-il aussi des choses qui se ressemblent? Des passages identiques? (refaire une écoute si besoin). On peut là, faire mimer les enfants pour mieux ressentir la structure : Exemple : bras levés sur couplet A bras baissés sur un refrain B Il est préférable que la structure du morceau ne dépasse pas 3 parties. 13
On peut par cet exercice voir quels sont les enfants qui appréhendent bien la musique et aider les autres à trouver des repères auditifs. Certains enfants sentant d'instinct le tempo vont jusqu'à compter le nombre de battements de chaque partie. Par extension, on peut faire danser les enfants et structurer les mouvements en fonction de la structure propre au morceau. - Demander si le morceau est joué fort ou faible (intensité) ou les deux. Même travail que pour l'exercice précédent : on peut mimer les nuances. Mains vers le bas = faible / Mains vers le haut = fort. Mouvement de vagues pour les nuances. «Qu'est-ce qui fait la musique? Des instruments? Des voix? (un monsieur, une dame, plusieurs personnes)». Au début faire écouter des morceaux avec 1 ou 2 instruments/voix ou plus. Cela permet à l'oreille d'effectuer un travail d'isolement facile. Plus les connaissances seront larges plus le morceau pourra avoir d'instruments. Les enfants sentent assez facilement dans quelle catégorie l'instrument peut se placer : La voix. L'instrument dans lequel on souffle. L'instrument du type violon. Le piano. La guitare. L'instrument que l'on frappe. (On pourra s'aider d'activités de découverte d'instruments ; cf. F) On peut alors affiner l'écoute et sentir à quel moment intervient tel ou tel instrument. On divisera alors la classe en plusieurs groupes. A chaque groupe sera assigné un instrument, un enfant jouant le rôle du «chef d'orchestre». C'est le jeu de l'orchestre en «play back». - Ce n'est qu'à la fin que l'on donne le titre du morceau et le nom du compositeur (cela pouvant déboucher sur une activité en histoire ou géographie). - On fait enfin écouter le morceau une dernière fois dans les conditions de la première écoute, c-à-d dans le plus grand calme. On peut enfin quand le besoin s'en fait ressentir dans la classe (un temps calme, un retour au calme, entre deux séquences, pour récupérer l'attention...) écouter un morceau de musique totalement extérieur au programme choisi et comme tout le monde le sait : «La musique adoucit les moeurs». 14
Exemple de schéma de préparation de morceaux. Titre : Take Five Catégorie : Jazz Compositeur : Paul Desmond Composition de l'orchestre : Piano : Dave Brubeck Saxophone : Paul Desmond Batterie : Joe Morello Basse : Eugène Wright Pays : Etats Unis Année : 1962 Genre : Instrumental Tempo : 5/4 Durée : 5 mn 25 s Schéma du morceau : Intro : Batterie ( 4 ) + Piano ( 4 ) + Basse ( 4 ) Orchestre (thème) : A ( 4 ) A' ( 4 ) B ( 4 ) B' ( 4 ) A ( 4 ) A'( 4 ) Improvisation Saxophone (? 4*6 ) Improvisation Batterie (? 4*24 ) Orchestre (thème) A ( 4 ) A' ( 4 ) B ( 4 ) B' ( 4 ) A ( 4 ) A' ( 4 ) Fin ( 4*2 ) Pour découper le morceau il suffit de compter sur un tempo régulier. Exploitation possible : Distinguer le 4 instruments. Ils interviennent l'un après l'autre dans le morceau (attention à la basse plus difficile à entendre ). La structure est toujours la même et sans variation AA'BB'. Deux improvisations faciles à distinguer. On peut facilement mimer le chef d'orchestre. Structure intéressante du 5/4, compter avec les doigts. Symétrie du morceau : Intro Chant Impro1 / Impro2 Chant Fin. Accompagnement : Piano Basse, toujours le même (structure). 4 catégories d'instruments : Piano, Vent, Percussion, Corde. 15
F Les instruments de musique On peut définir pour le cycle 2, quatre catégories d'instruments : Matériel de base pour l'étude : Le piano ( corde / percussions ) Les instruments à vent Les cordes Les percussions Une photo de l'instrument Un morceau joué par l'instrument en solo Un morceau dans lequel l'instrument joue le chant accompagné d'un orchestre Un morceau dans lequel l'instrument fait de brèves apparitions et participe à l'accompagnement d'orchestre. On peut aussi se munir d'une K7 vidéo sur laquelle les enfants peuvent observer comment on joue de l'instrument choisi. L'idéal reste l'observation directe. Il est possible pour cela de contacter des élèves ou professeurs d'écoles de musique ou de conservatoires de la ville ou de la région, sans oublier les amis ou les parents d'élèves. Demander également aux élèves de la classe ou de l'école quels sont ceux qui pratiquent un instrument, les inviter à en jouer devant les camarades. Avant d'observer l'instrument et en faire le descriptif écouter le morceau en solo. Demander aux enfants comment sont les sons : - longs, courts, aigus, graves,... Faire mimer ces sons. Essayer d'inventer un geste ou des gestes pour deviner comment se joue l'instrument. «Quels sont à votre avis les parties du corps que l'on utilise pour en jouer?». Amener les enfants à découvrir si on pince, on frappe, on souffle, on frotte? On montre alors la photo de l'instrument seul. Vérifier si les gestes sont possible ou bien émettre d'autres hypothèses: «A quoi sert : telle ou telle touche? telle ou telle clé? les trous les becs, etc...» On pourra ainsi amener l'enfant à découvrir l'instrument à partir de ses propres hypothèses, ses propres expériences et observations. Donner alors le nom de l'instrument et montrer la K7 vidéo pour observer la technique de jeu. On peut faire dessiner aux enfants un petit croquis rapide de l'instrument seul pour vérifier son 16
sens de l'observation: s'attacher à la forme globale et aux différents éléments qui servent effectivement à produire des sons. Faire ensuite dessiner le musicien et l'instrument, vérifier la place des mains, de la bouche, des jambes selon l'instrument choisi. Si vous avez la possibilité d observer l'instrument directement dans la classe n'hésiter pas à donner sur ses différentes parties les termes exacts ( éclisses, clés, table d'harmonie, etc...). Pour cela vous pouvez vous servir de dictionnaires, d'encyclopédies, de livres de musique, etc... Pour arriver à une classification des différents instruments on fera associer à chacun d'eux un verbe d'action. exemple : guitare pincer, appuyer violon pincer, frotter, appuyer piano appuyer, frapper percussion gratter, secouer, frapper, frotter saxophone appuyer, souffler, boucher etc.... On pourra ainsi les classer en fonction des actions spécifiques à chacun. souffler : saxophone, clarinette, flûte etc.. pincer / frotter : violon, violoncelle, contrebasse, guitare... frapper / secouer : toutes les percussions On peut aussi les classer en fonction de leur forme ( pas de leur taille ) La classification par verbes d'actions apporte une aide supplémentaire lors de l'écoute de morceau et leur exploitation. Il ne faut pas oublier dans toute cette étude la place privilégiée de la voix. En effet c'est l'instrument naturel par excellence. Les documents sonores sont très variés : Opéra Jazz Lyrique Toutes les polyphonies etc.... On pourra là, faire une étude particulière portant plus sur la tessiture, la hauteur de note, l'aspect rythmique ou mélodique. Ce travail s'orientera plus sur l'écoute de morceau. Exemple : POW WOW, Trio Esperança, Bobby Mc Ferrin, Messe en SI m de BACH, La flûte enchantée de MOZART, Chants Grecques, Corses, Indiens, etc.... ORGANIGRAMME Les instruments Chant Discrimination Auditive Ecoute de morceaux Rythmes 17