Section des Formations et des diplômes Évaluation des masters de l'université de technologie de Compiègne juin 2008
Section des Formations et des diplômes Évaluation des masters de l'université de technologie de Compiègne juin 2008
Habilitation des diplômes Masters Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Technologie de Compiègne Demande n 20081287 Domaine : Sciences, technologie, santé Mention : Sciences technologies qualité santé Avis Aeres Appréciation (A, B ou C ): B Avis global : (sur la mention et l offre de formation) La mention de ce master propose une formation transdisciplinaire en sciences de l ingénieur, sciences du vivant et sciences humaines pour apporter une vision ciblée sur l innovation technologique dans les domaines de la santé et du management. Les sciences de l ingénieur, de la gestion, du médical et du social sont associées transversalement dans cette formation. La mention se décline en deux spécialités : Sciences et technologies pour la santé et Mangement de la qualité. Cette mention se base sur les connaissances spécifiques présentes dans les équipes partenaires à différents niveaux d échelle et de discipline (nano-micro, cellule, corps entier, systèmes de santé, qualité) pour apporter une vision ciblée sur l innovation technologique dans les domaines de la santé et du management. Les spécialisations choisies dans chacun des parcours en M2 visent des domaines d applications scientifiques, technologiques ou managériaux. Cette formation est organisée en deux parcours assez différents, ce qui rend difficile une évaluation précise des objectifs scientifiques (lien entre domaine de la santé et qualité service en général) : L objectif dans le domaine Biomédical est d apporter aux étudiants les connaissances nécessaires à la conception, au développement et à l utilisation des dispositifs médicaux ou à une meilleure compréhension de l organisme humain en situation physiologique ou pathologique. L objectif dans le domaine du Management de la qualité est d élargir l offre de formation existante en matière de qualité industrielle aux services et à la santé. Le regroupement des parcours devrait apporter aux étudiants une approche transversale et pluridisciplinaire, leur faire acquérir une plus grande expérience et leur donner plus de temps pour le choix de leur orientation définitive. Les objectifs professionnels et débouchés sont assez clairs et paraissent cohérents avec la formation proposée. 2
Il est prévu de contrôler les flux : deux tiers des entrées en M1 proviendront du domaine STS (sciences fondamentales et appliquées, biologie, physique, biochimie, chimie, informatique..) et un tiers des domaines DEG (Administration publique, AES, économie, gestion) ou SHS (sciences de la cognition, sociologie). Les effectifs attendus sont à terme de l ordre de 45 étudiants en M1 recrutés sur les domaines suivants : Sciences et technologies de la santé : Sciences fondamentales et appliquées, Biologie, Physique, Biochimie, Informatique (30 étudiants). Droit, économie, gestion : Administration publique, Administration économique et sociale, Economie gestion (10 étudiants). Sciences humaines et sociales : Sciences de la cognition, Sociologie (5 étudiants). En M2, 45 autres étudiants seront recrutés, parmi lesquels on peut noter des ingénieurs et des docteurs en médecine. Au niveau des contenus, la réalité pratique des choix offerts aux étudiants en M1 est difficile à comprendre en tenant compte des différentes origines des étudiants (Scientifiques, SHS, ). Parmi les unités d enseignements proposées en S1 et S2, il est n est pas aisé de déterminer celles qui peuvent véritablement être ouvertes à tous les étudiants, c'est-à-dire celles qui nécessitent ou non des pré-requis importants. Points forts : Forte expérience sur chacune des spécialités. Partenariat national et international déjà établi. Large reconnaissance de la formation. Partenariats avec des centres hospitaliers. Points faibles : Cohérence réelle de l association proposée des deux spécialités. Même si elle est implicite, l implication des cliniciens et des professionnels de la santé n est pas clairement exposée. Les partenaires industriels affichés sont assez éloignés du domaine médical. La mention présente est ancrée dans les domaines d excellence de l UTC et semble bien s inscrire dans sa politique scientifique. Les étudiants ont le choix d une réelle variété de parcours. Toutefois, la lisibilité globale de la mention est difficile à préciser. Les objectifs des connaissances et compétences précises apportées par les enseignements de tronc commun du M1 pour chacun des étudiants en fonction de leurs formations d origine ou des spécialités qu ils pourront choisir ne sont pas suffisamment clairs. Il manque également des éléments descriptifs qui permettraient de positionner tous les parcours dans la mention et de donner une plus forte justification à la cohérence du regroupement. 3
Avis par spécialité Sciences et technologie pour la santé Appréciation : B Cette spécialité comporte trois parcours : Micro-nano technologie pour la santé et la biologie. Modélisation en biomécanique et bioingénierie. Technologies biomédicales. Les objectifs scientifiques de cette spécialité sont dans le prolongement de ceux qui prévalaient dans l exmention biomécanique et génie biomédical, l aspect nano-métrique étant ajouté. Il s agit de promouvoir une approche multi-échelles des systèmes biologiques, des biotechnologies ou de la modélisation en biomécanique et bioingénierie. Les objectif professionnels et débouchés sont bien identifiés sur un marché porteur. Si les deux premiers parcours sont bien ciblés R & D, le troisième, Technologies biomédicales, vise quant à lui à former des cadres des structures de santé. Le bilan sur le devenir des étudiants, à partir des formations antérieures, semble bon mais mériterait d être mieux renseigné, car il n est pas facile de déterminer le devenir exact de chaque étudiant. Points forts : Cette spécialité s inscrit dans l offre globale de l UTC qui est pionnière et occupe une place importante dans la mise en oeuvre de formations biomédicales. Adossement recherche. Partenariats des établissements hospitaliers. Points faibles : L implication d enseignants issus du milieu professionnel est limitée. Les parcours pourraient être mieux décrits en termes de choix. La gestion de l hétérogénéité de la formation initiale des étudiants pourrait être mieux précisée. L environnement local et national mérite la présence d une spécialité dans le domaine des sciences et technologies de la santé à Compiègne. Le potentiel scientifique est riche et peut ainsi former des doctorants et des cadres compétents pour leurs futures activités. Des débouchés existent dans le domaine académique, mais aussi industriel. La possibilité offerte aux étudiants de travailler dans les UMR et dans des établissements hospitaliers est intéressante. Cette spécialité est une véritable formation à la recherche, car elle dote les étudiants de connaissances scientifiques mais aussi d éléments de pilotage d un projet scientifique. La dimension internationale est présente, même si certains éléments exposés manquent de clarté. Il convient cependant de revoir le contenu de la formation et ceci module par module. Il faut limiter le phénomène de foisonnement et ne pas oublier le fondement de la notion de spécialisation. Il conviendrait également d augmenter les interventions d enseignants issus du monde de l entreprise et d améliorer le suivi et le devenir des étudiants. 4
Management de la qualité Appréciation : A Cette spécialité se décline en deux parcours : Parcours Management qualité santé pour former des cadres d établissements de santé, sanitaires ou sociaux capables de développer des démarches d amélioration de la performance, de qualité Parcours Management qualité service pour former des cadres capables de maîtriser les démarches qualité et d amélioration continue des pratiques professionnelles dans le secteur des services. Le M1 semble bien dimensionné pour préparer au parcours Management qualité santé, alors que pour le parcours Management qualité service, l articulation est moins évidente. Les cours proposés concernent des savoirs spécifiques qui conduisent à une réelle spécialisation. Les aspects managériaux, la modélisation des organisations, la réglementation et les systèmes d information sont abordés : il s agit d un contenu très complet. Cette spécialité repose sur un renouvellement d une formation préexistante qui conduit à un bilan satisfaisant sur le devenir des étudiants. Points forts : Contenu des cours. Organisation du cursus et des parcours. Convention de double diplôme avec l Université de Montréal. Partenariat avec l Ecole Nationale de Santé Publique de Rennes et l Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique. Relation avec les professionnels. Points faibles : Faible adossement à la recherche. Positionnement dans la mention du parcours management qualité service pas assez précis. Recommandation : Une ouverture vers la recherche serait sans doute très intéressante. 5
Recommandations Les articulations Licence-Master et Master-Doctorat sont seulement évoquées et devraient être mieux précisées. La compatibilité entre le M2 et les exigences des Ecoles doctorales d adossement pourrait également être mieux précisée. Les volumes de cours devraient être explicités. Les éventuels pré-requis pour chacun des cours devraient être précisés. 6
Habilitation des diplômes Masters Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Technologie de Compiègne Demande n 20081292 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Sciences pour l ingénieur / Biotechnologies Avis Aeres Appréciation (A, B ou C): B Il s agit d un master bien construit et qui correspond parfaitement aux compétences de l UTC et de la région Picardie en matière d agro ressources. On peut regretter que la concertation avec les autres établissements du pôle de compétitivité (notamment, UPJV et URCA) n ait conduit ni à des cohabilitations de diplômes, ni même à des mutualisations d enseignements. Cela aurait permis d élargir l offre pour les étudiants et de compenser la faiblesse des effectifs dans certains établissements ou certaines spécialités. L avis général est réservé. Avis global : (sur la mention et l offre de formation) Proposer une mention d un master en Picardie, porté par l UTC en y associant l ESCOM et l UPJV dans le domaine de la transformation des agro ressources à travers les biotechnologies, les procédés et la formulation, est pertinent. Toutefois, la demande d une autre mention par l UPJV, toujours dans le domaine de la transformation des agro ressources et en associant également l UTC et l ESCOM avec des laboratoires et enseignants communs, «brouillent» le paysage. Même si les objectifs se veulent différents, on retrouve des enseignements proches et il est difficile de ne pas envisager des passerelles entre ces 2 mentions ; ce qui n est pas proposé dans le dossier actuel. De plus, le recrutement se fera sur le même vivier local, un problème d effectif est donc à prévoir. Cette concurrence est à éviter car préjudiciable à terme. Une réflexion entre acteurs locaux doit être menée. Cette mention ne semble pas avoir fait l objet de suffisamment d efforts de restructuration et de définition de nouvelles compétences et d objectifs scientifiques à atteindre par rapport aux mentions existantes localement. Points forts : Un appui local fort, que ce soit en termes de recherche ou de milieu socio-économique. La dynamique du pôle de compétitivité «Industrie et agro ressources» à caractère mondial. Une très bonne connaissance du terrain. Le regroupement de 3 sites universitaires avec un potentiel en recherche et en enseignement, reconnu dans le domaine de la transformation des agro ressources. 2
Un bon équilibre entre les disciplines enseignées qui conduit à un enseignement réellement pluridisciplinaire. Points faibles : Les relations avec les autres partenaires (UPJV, ESCOM, URCA) ne conduisent ni à des mutualisations d enseignements, ni à des cohabilitations de master. Peu de laboratoires de recherche en adossement (2 dont un en création). Pas de pratique de l anglais sous quelque forme que ce soit. Pas assez de choix possibles dans les parcours des étudiants au niveau des UE. La faiblesse des effectifs, notamment en M1. Un problème d autant plus exacerbé qu il n y a pas de mutualisation entre les différents partenaires (notamment, URCA, UPJV) et que le vivier picard ne paraît pas suffisant pour permettre à toutes les mentions présentées dans les 3 établissements de «vivre». Le dossier ne mentionne aucun bilan relatif aux débouchés des étudiants ; cela est surprenant pour une mention portée par l UTC qui doit avoir une expérience dans le domaine avec le suivi de ses ingénieurs. 3
Avis par spécialité Biotechnologies : Mise en œuvre des fonctions biologiques Appréciation : B Il s agit d une formation qui existe depuis longtemps et qui a évolué vers plus de décloisonnement entre les disciplines (Biotechnologie, Chimie verte, Génie des procédés). Les contenus sont bien adaptés au monde socioéconomique et aux compétences locales. Néanmoins, elle est restée trop proche de l ancien master «Biotechnologies» et un effort de mutualisation avec d autres spécialités de l UPJV ou de l URCA ayant des points communs doit être fait. Points forts : Un très fort partenariat industriel. La dynamique du pôle de compétitivité «Industrie et agro ressources» à caractère mondial. Une très bonne connaissance du terrain. Le regroupement de 3 sites universitaires avec un potentiel en recherche et en enseignement, reconnu dans le domaine des biotechnologies. Points faibles : Les relations avec ESCOM et UPJV sont à expliciter : la spécialité doit revoir sa proposition en tenant compte notamment de la mention TVRAI (spécialité TBAA) proposée par l Université de Picardie. Les objectifs scientifiques et pédagogiques sont à mieux préciser. Un enseignement trop académique : il serait intéressant de laisser plus d autonomie aux étudiants en M2 avec notamment, la mise en place de projet tuteuré, d analyse de publications,. Le dossier ne mentionne pas si un suivi des étudiants est réalisé. On ne dispose que de chiffres globaux sans distinction de l origine des étudiants (ingénieurs, universitaires, ). Génie des produits formulés Appréciation : A La demande de création de cette spécialité est justifiée eu égard aux compétences présentes à l UTC et à l ESCOM dans ce domaine. Le positionnement national de la spécialité est bien analysé. Elle correspond à une demande dans le domaine. La formation est bien structurée et doit donner de bons résultats. Points forts : Un très fort partenariat industriel. Le regroupement de 3 sites universitaires avec un potentiel en recherche et en enseignement, reconnu dans le domaine de la formulation. La collaboration UTC / ESCOM. 4
Points faibles : Le devenir des étudiants est à mettre en place. Les relations avec ESCOM et UPJV sont à expliciter. Technologies durables Appréciation : B Cette spécialité, issue a priori d une spécialité existante «Procédés de transformation de la matière et de l énergie», concerne la maîtrise des procédés propres et sûrs avec une forte connotation «Développement durable». L analyse des débouchés de la spécialité est peu explicite et on peut craindre que celle-ci corresponde plus à un effet de mode qu à un réel besoin dans le domaine. Un effort de mutualisation avec une autre spécialité a été fait mais les relations avec les partenaires locaux (UPJV, ESCOM, URCA) doivent être précisées. Par exemple, l Université de Champagne-Ardenne est souvent citée mais on ne voit pas sous quelle forme pour cette spécialité. Points forts : Un très fort partenariat industriel avec l appui du pôle de compétitivité. Le regroupement de 3 sites universitaires avec un potentiel en recherche et en enseignement, reconnu dans le domaine du génie des procédés. Points faibles : Le dossier ne mentionne pas d étude de marché quant aux emplois potentiels dans le domaine. Cette réflexion a-t-elle été réellement menée? Le dossier ne mentionne pas de bilan concernant le devenir des étudiants. La spécialité s appuie seulement sur deux laboratoires de recherche, ce qui est faible. L URCA est souvent citée mais n apparaît nulle part dans la formation. Pourtant, des complémentarités évidentes existent. Une équipe pédagogique très «Chimie». 5
Recommandations La participation d un nombre plus important de laboratoires issus d autres sites est obligatoire. Il est nécessaire de pallier aux lacunes dans le contenu des enseignements sur les points précisés plus haut, ceci pour chacune des spécialités. Une réflexion avec le porteur de la mention «Transformation et valorisation des agro ressources agrobiologiques et inorganiques» est nécessaire afin de créer des passerelles entre ces deux mentions. Concernant les spécialités «Technologies durables» et «Génie des produits formulés» : o Rajouter la pratique de l anglais. 6
Habilitation des diplômes Masters Vague B ACADÉMIE : AMIENS Établissement : Université de Technologie de Compiègne Demande n 20081295 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Sciences et technologies de l information et de la communication Avis Aeres Appréciation B Avis global : (sur la mention et l offre de formation) Les domaines couverts par la formation (systèmes intelligents de transports, gestion des connaissances, conception d interfaces et de produits) sont des domaines importants dont l étude est motivée par des applications réelles. Les objectifs scientifiques de cette formation sont clairs. Pour la spécialité «Systèmes intelligents pour les transports» (SIT) les objectifs professionnels et les débouchés sont de plus attestés par les statistiques de la mention précédente «Technologies de l information et des systèmes» (TIS). Pour la spécialité «Innovation, connaissance, interaction» (ICI), il s agit d un défi lié à la pluridisciplinarité de la formation. Clairement, les débouchés pour les étudiants venant de SHS seront renforcés. La justification et le positionnement ne posent pas de problème pour les deux spécialités. Une question que l on peut se poser concerne en revanche leur cohérence thématique. L adossement à la recherche est globalement bon. L organisation pédagogique est bien adaptée. La proportion tronc commun/options est adéquate et les contenus des enseignements sont bien choisis. L'origine des étudiants de M2 n'est pas précisée dans le dossier. Pour la spécialité ICI, la possibilité de recruter des étudiants venant du Design et des SHS devrait permettre d avoir un flux satisfaisant. Les prévisions annoncées en termes de flux sont, à terme, pour la spécialité SIT de 25 étudiants en M1 et de 50 en M2, et pour la spécialité ICI de 42 étudiants en M1 et de 64 en M2. Au vu de ce qui vient d être précisé, ces chiffres paraissent optimistes et on peut légitimement se demander s il existe vraiment un flux entrant en M1 Des collaborations existent, notamment pour la spécialité SIT avec le Japon et le Liban. La concrétisation des contacts avec la Northwestern University serait une très bonne chose. 2
Points forts : Bonne ouverture à l international. Adossement à la recherche. Points faibles : Aucun responsable de mention n est mentionné (le dossier ne mentionne que les responsables de spécialités). Flux en M1 faible, voire inexistant. 3
Avis par spécialité Innovation, connaissance, interaction Appréciation : B Les objectifs sont ambitieux et de nature pluridisciplinaire. Il s agit d un véritable défi lié à la pluridisciplinarité de la formation. Le dossier précise : «Nous posons que le croisement des sciences humaines, de l informatique et du design peut prétendre à la conception de dispositifs innovants et garantir une meilleure acceptabilité d une innovation par le grand public». La problématique est intéressante, mais les débouchés ne sont pas évidents pour des étudiants en formation initiale ; elle semblerait plus opportune en formation continue. Clairement, les débouchés pour les étudiants venant de SHS seront renforcés. Il n y a pas de statistique sur les opportunités réelles d'emplois visés par cette spécialité. Le dossier ne fournit aucun renseignement sur la formation à la recherche. L équipe enseignante semble participer activement à la recherche dans le domaine de la spécialité et figure dans divers projets nationaux et européens, mais il est difficile de juger étant donné que dans la liste de l équipe d enseignants-chercheurs on ne retrouve ni la section, ni le grade, ni la possession ou pas de l HDR. Afin de s adapter à des étudiants venant de parcours en Licence très différents, la spécialité propose un parcours ad hoc pour chaque profil d étudiant. L estimation des flux pour la première année sont de 16 ingénieurs UTC, 13 informatique/design, 13 sciences humaines Cette prévision semble optimiste. Si l offre est attirante pour les étudiants de SHS, on peut s attendre à un flux suffisant. Points forts Thématique originale. Bon adossement à la recherche. Points faibles : Le flux entrant en M2 risque d'être marginal compte tenu des débouchés potentiels pour des étudiants en formation initiale. Ces débouchés sont d ailleurs hypothétiques. En conclusion, l atout, mais aussi le point faible de cette spécialité, est sa pluridisciplinarité. L enjeu repose sur la gestion des parcours à géométrie variable des étudiants. La manière de gérer cette difficulté telle qu elle est proposée dans la proposition semble bonne. Les prestations des intervenants professionnels et des enseignants chercheurs ne sont pas détaillées. Cette formation conviendrait mieux pour des candidats en formation continue déjà en poste dans des services de conception et d innovation des entreprises. Systèmes intelligents pour les transports Appréciation : A La spécialité SIT est l héritière de la mention TIS (Technologies de l Information et des Systèmes) de l UTC. Son spectre est recentré sur le domaine des transports intelligents et la formule d enseignement a été complètement remaniée. 4
Les objectifs pédagogiques et scientifiques de cette spécialité sont bien expliqués, clairs et attrayants. Ils concernent la conception de systèmes informatiques embarqués dans des véhicules autonomes et communicants, la gestion et l optimisation des infrastructures de transports, l intelligence des systèmes embarqués aux véhicules, l intelligence des systèmes liés à l infrastructure Les objectifs professionnels sont importants et ne sont pas uniquement liés aux transports. Les débouchés sont clairs et attestés par les statistiques de la mention précédente TIS. L adossement à la recherche de cette formation est fort. L équipe pédagogique est équilibrée entre le monde académique et industriel. L organisation pédagogique est bien adaptée. Les flux sont essentiellement constitués par les élèves ingénieurs de l'utc. Les flux espérés en provenance des licences sont plus aléatoires. En se basant sur les statistiques de la mention précédente TIS, on voit que les effectifs sont problématiques pour le M1 dans le cas de cette spécialité SIT. Au contraire, le nombre d inscrits en M2 est satisfaisant. Pour mémoire, on rappelle ci-après les statistiques de TIS : M1 (2004-2005, 2005-2006, 2006-2007, 2007-2008) : 0, 0, 2, 1. M2 (2004-2005, 2005-2006, 2006-2007, 2007-2008) : 23, 26, 18, 38. Points forts : Adossement à la recherche. Thématique en phase avec le pôle de compétitivité itrans. Débouchés possibles en dehors du secteur transport. Thématique se prêtant bien à la mixité des filières recherche et professionnelle. Point faible : Flux insuffisants en M1. En conclusion, l existence d une équipe d enseignants-chercheurs forte sur cette thématique à l UTC ainsi que les collaborations nationales et internationales rendent le positionnement de la spécialité clair et attrayant. 5
Habilitation des diplômes Masters Vague B ACADÉMIE : Amiens Établissement : Université de Technologie de Compiègne Demande n 20081296 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Sciences pour l ingénieur, mécanique et systèmes Avis Aeres Appréciation (A, B ou C ): B Avis global : (sur la mention et l offre de formation) Cette mention, Sciences pour l ingénieur, mécanique et systèmes (SIMS) comporte deux spécialités : la spécialité Elaboration des structures innovantes et durables (ESID) qui comprend trois parcours et la spécialité Systèmes mécatroniques (SyM) qui est une formation conjointe avec la Technische Universität Braunschweig. La mention SIMS a pour vocation de former des spécialistes aptes à assimiler des technologies émergentes pour apporter, dans une démarche intégrée et dans un respect de l environnement, des solutions innovantes, robustes et fiables à des problèmes multiphysiques et multimatériaux rencontrés lors de la conception, l élaboration et la réalisation de structures mécaniques ou de systèmes mécatroniques. Les aspects transversaux de la chaîne intégrant les processus de conception, de fabrication et de contrôle des structures et systèmes sont clairement mis en avant par les deux formations. Les thèmes abordés par les spécialités répondent aux enjeux prioritaires à moyen terme exprimés par les industries mécaniques et électroniques pour accroître, dans un souci de développement durable, leur performance, leur compétitivité et leur potentiel d innovation. Les besoins exprimés et pris en charge par la formation font ressortir le développement de nouveaux outils et méthodes de conception, et le développement et la mise en œuvre de nouveaux matériaux par des procédés de transformation et d assemblage. Les verrous technologiques visés concernent la durabilité, la performance, la fiabilité, la robustesse et le contrôle des structures mécaniques et des systèmes mécatroniques, la miniaturisation des systèmes et la prise en compte des contraintes dans les systèmes de motricité mécatroniques à énergie embarquée. Les objectifs professionnels sont bien définis et, au niveau des débouchés, les deux spécialités partagent de nombreux secteurs d activités, notamment les constructeurs automobiles et aéronautiques ainsi que leurs équipementiers. La formation s appuie sur des laboratoires développant des activités de recherche complémentaires : le laboratoire de mécanique Roberval (UMR UTC/CNRS 6253), l Institut für Mikrotechnik de Braunschweig, le 2
Laboratoire d électromécanique de Compiègne (EA 1006) et le laboratoire de mathématiques appliquées de l UTC (EA 2222). Points forts : La formation est bien ancrée dans les grands domaines de compétence de l établissement. La lisibilité de la formation est bonne et elle est bien positionnée dans le contexte local et régional. L organisation du cursus permet une orientation progressive. Il y a une forte ouverture à l international de la spécialité «Systèmes mécatroniques». Points faibles : Manque de précisions sur les volumes horaires des unités d enseignement et les modalités d attribution des crédits. Manque d informations sur l équipe pédagogique : appartenance, HDR, PEDR Aucune information sur le conseil de perfectionnement. Aucune information sur les intervenants extérieurs : qualité, niveau de compétence et de responsabilité, volume horaire de leurs interventions Le bilan du devenir des étudiants de la spécialité ESID n est pas donné dans le dossier. Aucune information sur le dispositif de formation en ligne, de mise à disposition de documents à distance et de l utilisation des TIC. Aucune information sur la formation continue et la formation tout au long de la vie. La constitution du jury de semestre et du jury de diplôme ne figure pas dans le dossier. 3
Avis par spécialité Elaboration des structures innovantes et durables (ESID) Appréciation : B Cette spécialité est composée de trois parcours : Procédés d élaboration de matériaux et structures (PEMS) pour la simulation des assemblages et de la mise en forme des matériaux, Durabilité, performance et contrôle des structures (DPCS) pour la durée de vie des structures industrielles sur les aspects expérimentaux, théoriques et numériques, et Environnements acoustiques, vibratoires des structures (EAVS). Ce dernier parcours résulte d une mutualisation avec un projet de master européen (Erasmus Mundus, Action 3) via-trans UTC(Fr) POLItechnico di Torino (It) Chalmers University of Technology (Se). L objectif pédagogique est de former des cadres en recherche, développement et innovation dans le domaine de la mécanique (conception, fabrication, contrôle de la performance et suivi du cycle de vie d un système mécanique). Ces objectifs sont en adéquation avec l offre de formation proposée. Le but est de renforcer les connaissances en mécanique et dans le domaine de la conception mécanique. Cette formation vise à former des cadres au fait des nouvelles techniques et méthodes de modélisation des problèmes mécaniques complexes et pouvant utiliser des approches pluridisciplinaires en mécanique, multimatériaux et multi-échelles (échelle du matériau, de la structure, du procédé). Les débouchés dans ces domaines sont nombreux. Cette nouvelle formation prend la suite de l ancienne formation Mécanique avancée et acoustique (MAA) et il est très regrettable qu aucune indication sur le devenir et le débouché des étudiants qui ont suivi cette formation ne soit donnée. La spécialité s appuie sur de fortes compétences locales et sur un tissu industriel dense. L offre de formation est cohérente et les débouchés sont nombreux. Il est regrettable que ni le curriculum vitae du porteur du projet ni celui des principaux intervenants dans le master ne figurent dans le dossier. Il est essentiel que la liste et la qualité des intervenants extérieurs de même que le volume horaire de leur intervention dans la formation soient précisés dans le dossier. Points forts : L environnement local est favorable à la professionnalisation dans les domaines affichés par la spécialité. L offre pédagogique est cohérente avec les objectifs. Points faibles : La présentation du cursus manque de clarté, notamment pour ce qui concerne le tronc commun. Le volume horaire des unités d enseignement ne figure pas dans le dossier. La répartition entre cours magistraux (CM), travaux dirigés (TD) et travaux pratiques (TP) n est pas indiquée dans le dossier. Les informations sur l équipe pédagogique sont minimes. Les modalités de contrôle et d attribution des crédits ne figurent pas dans le dossier. 4
Recommandations : Il conviendrait d apporter tous les éléments de réponses aux informations manquantes dans ce dossier. Il faudrait également mettre en place une procédure de suivi complet du devenir des étudiants qui ont suivi la formation. Systèmes mécatroniques Appréciation : B La mécatronique se définit comme la combinaison synergique et systémique de la mécanique, de l'électronique et de l'informatique. L'intérêt de ce domaine d'ingénierie multidisciplinaire est de concevoir des systèmes complexes et de permettre leur contrôle. La complexité des produits pluritechnologiques augmentant, une formation transversale dans ce domaine multidisciplinaire centrée sur l'aspect système offre un fort potentiel de débouchés. Les tendances actuelles de la mécatronique vont majoritairement vers la miniaturisation des systèmes dans le but d'intégrer le plus de fonctions possibles dans un encombrement restreint, vers la prise en compte des contraintes dans les systèmes de motricité mécatroniques à énergie embarquée. Tels sont les objectifs de cette formation et les unités d enseignement offrent une véritable spécialisation dans le domaine de la mécatronique. Le positionnement de cette formation par rapport à la filière d ingénieurs MARS de l UTC, qui forme des ingénieurs en génie électrique avec des connaissances en génie mécanique, se différentie par une formation en conception mécanique intégrant la dimension électronique avec des connaissances de base en capteurs et commande. Cette formation est réalisée en association avec la Technische Universität de Braunschweig : la sensibilisation des étudiants au monde industriel est réalisée à travers des séminaires dispensés par des professionnels français et allemands et retransmis dans chaque établissement par visioconférence. Cette spécialité, sans que ce soit précisé, est de caractère professionnel ; cependant il semble que la possibilité de poursuivre dans le cadre d une thèse au niveau du collège doctoral franco-allemand soit soutenue par l UFA. En résumé, l offre de la formation est cohérente, bien organisée et très ouverte à l international. Points forts : La formation est pluridisciplinaire. Elle est également d actualité. Les débouchés industriels existent et sont variés. L environnement local est favorable. L association de l UTC (France) et de la TU-Braunschweig (Allemagne) permettra d offrir aux étudiants une formation sur des domaines complémentaires de la mécatronique. Points faibles : Le dossier présenté ne permet pas d avoir une idée claire sur la répartition entre cours magistraux, travaux dirigés et travaux pratiques. Il manque des informations sur l organisation pédagogique notamment pour ce qui concerne les modalités de contrôle de connaissance et d attribution des crédits. 5
Les informations concernant l équipe pédagogique et les intervenants extérieurs ne sont pas fournies dans le dossier. Le suivi des étudiants ne semble pas être réalisé. Recommandations Il conviendrait d apporter tous les éléments de réponses aux informations manquantes dans ce dossier. Il faudrait également mettre en place une procédure de suivi complet du devenir des étudiants qui ont suivi la formation. 6
Réponse du président
Mardi 13 mai 2008 Objet : évaluation des masters vague B Référence P/RS/AL AERES A l attention de Mr Alain Menand, Directeur de la section de la formation et des diplômes 20 Rue Vivienne 75002 PARIS Monsieur le Directeur, Je vous prie de trouver ci-jointe la réponse que nous avons souhaité apporter aux rapports d évaluation que vous nous avez transmis à l issue de l expertise de notre maquette d offre de formation au niveau masters. Je fais copie de cet envoi au Directeur Général de l Enseignement Supérieur. Nous restons à votre entière disposition pour tout complément d échange que vous jugeriez utile. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l expression de ma considération distinguée. Le Président, Présidence Tél. 03 44 23 43 39 Fax : 03 44 23 46 74 Presidence@utc.fr Université de Technologie de Compiègne Centre Pierre Guillaumat BP 60319 Rue du Dr Schweitzer 60203 Compiègne cedex Tél. 33 (0)3 44 23 44 23 www.utc.fr Ronan STEPHAN Copie : Mr Bernard Saint-Girons, Directeur Général de l Enseignement Supérieur, MRES
1 MASTER SCIENCES, TECHNOLOGIE, SANTE UNIVERSITE DE TECHNOLOGIE DE COMPIEGNE 8 mai 2008 Certaines réponses aux recommandations de l'expertise se trouvent dans un document de présentation générale du Master UTC qui n'a apparemment pas été transmis aux experts de l'aeres. En conséquence, le document qui suit comprend la présentation générale du Master et des ambitions de l'utc, les éléments organisationnels communs aux quatre mentions du master et les réponses aux recommandations de l'aeres. Les recommandations des experts sont repérées dans le texte de la manière suivante : recommandation
2 1 RECADRAGE DE NOTRE AMBITION...3 2 OBJECTIFS...4 3 STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DU MASTER DE L UTC...6 4 UNE OFFRE DE FORMATION ENRICHIE A L UTC...8 4.1 LE SOUTIEN DES LABORATOIRES DE RECHERCHE...11 4.2 L IMPLICATION DU SECTEUR SOCIO PROFESSIONNEL, LES DEBOUCHES...11 4.3 LA DIMENSION INTERNATIONALE...11 4.4 PLAN DE COMMUNICATION...11 4.5 SUIVI ET CRITERES DE PERFORMANCE DE LA FORMATION MASTER...11 5 REGLEMENT DES ETUDES DU MASTER SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTE...13 6 ENSEIGNEMENT EN CULTURE GENERALE ET CONNAISSANCE DU MILIEU PROFESSIONNEL..21 7 REPONSES PAR MENTION ET SPECIALITE AUX RECOMMANDATIONS DE L AERES...24 7.1 REPONSES AUX RECOMMANDATIONS GENERALES POUR LA MENTION : SCIENCES POUR L INGENIEUR, MECANIQUE ET SYSTEMES (SIMS)...24 7.1.1 Réponses aux recommandations pour la Spécialité : Elaboration des Structures Innovantes et Durables (ESID) de la mention SIMS...25 7.1.2 Réponses aux recommandations pour la Spécialité : Systèmes Mécatroniques de la mention SIMS...31 7.2 REPONSES AUX RECOMMANDATIONS GENERALES POUR LA MENTION SCIENCES, TECHNOLOGIE, QUALITE, SANTE...36 7.2.1 Réponses aux recommandations pour la spécialité «Sciences et Technologies pour la Santé» de la mention STQS...38 7.2.2 Réponses aux recommandations pour la spécialité «Management de la Qualité» de la mention STQS...41 7.2.3 Recommandations Générales...42 7.3 REPONSES AUX RECOMMANDATIONS GENERALES POUR LA MENTION TRANSFORMATION ET VALORISATION INDUSTRIELLES DES AGRORESSOURCES...48 7.3.1 Réponses aux recommandations pour la spécialité Biotechnologies : mise en Forme des Fonctions Biologiques (BFB)...48 7.3.2 Réponses aux recommandations pour la spécialité Génie des Produits Formulés (GPF)...49 7.3.3 Réponses aux recommandations pour la spécialité Technologies Durables (TD)...49 7.4 REPONSES AUX RECOMMANDATION POUR LA MENTION STIC...50 7.4.1 Réponses aux recommandations pour la spécialité ICI...51 7.4.2 Réponses aux recommandation pour la Spécialité SIT...52
3 1 RECADRAGE DE NOTRE AMBITION L UTC est une grande école d ingénieur et une université. Trop longtemps, cette dualité s est traduite par un second cycle pensé sur le modèle de la grande école et un troisième cycle pensé sur le modèle universitaire, prenant l excellence de ces deux modèles en se contentant de les juxtaposer. Cette dualité comporte un risque : couper la formation ingénieur de la recherche, ce qui se traduit par un faible nombre d ingénieurs diplômés poursuivant en thèse, couper la recherche de son ancrage dans le second cycle, ce qui se traduit par l absence de délivrance de diplôme universitaire dans le second cycle. Ce risque a été un temps contenu dans la mesure où l ancien DEA, diplôme de 3 e cycle de préparation à la recherche, permettait d accueillir des étudiants issus de 2 nd cycle ou en parallèle avec le cursus ingénieur pour intégrer les études doctorales et la recherche en laboratoire. Le schéma LMD marque une rupture dans l organisation pédagogique universitaire et souligne les contradictions inhérentes à la dualité Grande Ecole / Université. Ces contradictions se sont en particulier manifestées lors du dernier quadriennal où le bilan dressé du fonctionnement du master est négatif dans la mesure où il a davantage contribué à creuser la dualité qu à la combler en proposant un dispositif de formation cohérent et intégré à l UTC. En effet : Le précédent master est resté trop extrinsèque à la politique pédagogique de l UTC, reflétant davantage les besoins de recrutement des laboratoires que les besoins de formation, à visée professionnelle ou pour les métiers de la recherche. Cela s est manifesté par un fonctionnement quasi nul du niveau M1 (première année du Master) avec une concentration des effectifs et de l offre pédagogique sur le M2. La mauvaise intégration dans la stratégie globale de l UTC s est traduite par une visibilité faible du master qui a conduit à un affaissement des candidatures et de l attractivité du master pour les meilleurs étudiants nationaux et internationaux. Aussi a-t-il été décidé, pour le prochain quadriennal, de revoir profondément la politique de l UTC en termes de Master, non pas au niveau des contenus car les compétences de l UTC sont restées les mêmes, mais plutôt dans le positionnement du Master et du formatage des mentions et spécialités. Les principes sont essentiellement les suivants : L UTC présente une double délivrance de diplôme de second cycle, le diplôme d ingénieur qui confère le grade de master d une part, le diplôme de master d autre part. Ces deux diplômes doivent s articuler l un à l autre, à la fois dans la complémentarité de recrutement, de fonctionnement et de positionnement en termes de débouchés.
4 Cette double délivrance de diplôme reste polyvalente dans l orientation professionnelle ou recherche : la poursuite en thèse (en laboratoire ou en entreprise) doit être un débouché naturel et accessible pour ces deux types de formation, comme le fait d embrasser directement une carrière professionnelle. Cette double délivrance de diplôme doit reposer sur une même politique d exigence de manière à garantir aux diplômés la même employabilité dans les différents secteurs du monde économique ou du monde de la recherche. S il faut bien reconnaître qu il existe un décalage important entre la notoriété et la visibilité des deux diplômes (Ingénieur / master) à l UTC, l ambition affichée est de restreindre ce fossé. Le prochain quadriennal doit être l étape décisive en ce sens. nd e La politique de l UTC est donc d intégrer tout au long de ses formations (2 et 3 cycles) les aspects professionnels et académiques et de récuser la dualité Grande Ecole / Université, en intégrant dans une même politique de délivrance les diplômes de ses différentes formations. Le master ne doit pas être un diplôme secondaire, hors de la sphère d exigence et de notoriété de l UTC. 2 OBJECTIFS Il s agit de construire une réelle différenciation entre le diplôme d ingénieur et le diplôme de master tout en gardant la même exigence et le même adossement sur les compétences scientifiques de la recherche de l UTC. Cette différenciation n est pas une opposition mais une complémentarité, dans la mesure où ces deux diplômes doivent être conçus comme deux manières différentes d exploiter et composer l excellence scientifique des chercheurs de l UTC, pour aborder le marché du travail et construire les compétences à la base de son employabilité. Cette différenciation repose sur le principe suivant : L ingénieur est un généraliste, qui maîtrise les compétences scientifiques d un domaine pour rester généraliste dans ce domaine. Le diplômé du master est un expert conjuguant deux caractéristiques spécifiques, qui le distingue de l'ingénieur généraliste : a. il est compétent dans des situations professionnelles «pointues», avec des applications technologiques spécifiques, b. il s appuie sur des connaissances approfondies relevant de différentes disciplines. Ainsi, alors que l ingénieur se forme au sein d un seul département de l UTC, par exemple l informatique, pour devenir un généraliste de l informatique indépendamment des applications qui la
5 mobilise, le master se forme au croisement de plusieurs départements (informatique et génie biologique) pour se spécialiser sur un domaine applicatif. L ingénieur est un généraliste d un domaine disciplinaire (l informatique par exemple), le master un généraliste pluridisciplinaire au service d un domaine applicatif (les industries agro-ressources, par exemple). Par conséquent, pour rester schématique, l ingénieur se destine à des secteurs industriels dans leur globalité, le master dans des secteurs d expertise comme l incarnent aujourd hui les pôles de compétitivité à vocation mondiale IAR (Industries et Agro Ressources) et i-trans (Transport). Fort logiquement, à l échelle de l UTC, ces pôles conditionnent largement la recomposition du master et orientent la définition des maquettes pédagogiques. La vision pluridisciplinaire du master conduit donc l UTC à enrichir son offre de formation de contenus pour lesquels les compétences n existent pas toujours en interne et qui ouvrent la voie à des coopérations avec d autres établissements. Ces coopérations devront évidemment s appuyer sur une combinaison lisible d équipes de recherche, en veillant à conserver le ciblage applicatif constitutif du master, et donc en s adressant à des filières économiques susceptibles d embaucher ce type de profil, de participer à nos enseignements et d offrir des sujets pour les stages. En particulier, ces coopérations doivent s appuyer sur des partenariats régionaux (notamment par l intermédiaire des pôles, comme on le voit avec l UPJV IAR et biotechnologies, ou Valenciennes i-trans et sécurité ferroviaire), et internationaux (notamment européens, comme la Technische Unversität de Braunschweig pour la mécatronique). Enfin, un des objectifs principaux du master est de pouvoir compléter et dynamiser la politique de recrutement de l UTC en attirant via les masters les bons étudiants qui n appartiennent pas aux bassins habituels de recrutement de la formation ingénieur. Cela se traduit notamment par le fait d attirer dans la filière master un nombre significatif de titulaires de licence (Bac + 3), alors que les niveaux de recrutement traditionnels de l UTC sont plutôt post-bac et bac + 2 (même si en théorie, un étudiant peut intégrer la formation ingénieur de post bac à Bac + 4, en ce dernier cas, il doit passer 2 ans à l UTC). Cela se traduit aussi par l accueil d étudiants européens, un effort important étant lancé pour internationaliser les formations. Il s agit d un mouvement qui s initialise, mais que l UTC veut étendre à l ensemble des spécialités présentées. Enfin, il s agit aussi de s ouvrir à des disciplines jusque-là fermées à la technologie, en particulier les sciences humaines et sociales. La mention STIC (voir dossier Mention STIC) propose en effet une spécialité à la rencontre de l informatique et des sciences humaines qui s inscrit dans le mouvement général de la professionnalisation des sciences humaines, avec ici le souci, non pas de leur demander d oublier leur formation initiale, mais de savoir la réinvestir et la faire fructifier dans le cadre technologique qui est leur proposé (sciences cognitives, ergonomie, interaction).
6 En conséquence : Nous proposons une offre réelle de cours en master qui se positionne au dessus du niveau licence, c est-à-dire en concevant une formation articulée entre un M1 effectif et un M2, et qui se différencie de la formation d ingénieur. Nous affirmons à l UTC que le schéma LMD est une réalité et que le master n est pas l antichambre du doctorat : c est une formation professionnalisante, le cas échéant par la recherche. Le clivage DEA / DESS (ou recherche et filière professionnelle) n a plus de sens pratique. Nous rendons attractif le M1 en proposant un réel apprentissage méthodologique de la recherche (et pas thématique, au sens de la «préparation» d un travail de thèse) par de possibles stages en laboratoires. Le Master est adossé principalement à deux pôles de compétitivité à vocation mondiale. Nous avons identifié les débouchés professionnels vers des filières économiques susceptibles d embaucher, de participer à nos enseignements et d offrir des sujets pour les stages. Notre offre de formation repose sur des activités de recherche solides. La vocation recherche ou professionnelle des diplômes de l UTC s incarne autant dans le diplôme d ingénieur que dans celui de master, les laboratoires devant trouver, selon le profil des sujets, des projets et de leur programme scientifique, la capacité d attirer des étudiants diplômés issus de ces deux types de formation. Si le master comprend un apprentissage méthodologique de la recherche, un «mineur recherche» sera proposé aux étudiants ingénieurs pour les initier aux métiers de la recherche et leur présenter les activités des laboratoires. De cette manière, on évite, à terme, la tendance souvent constatée dans les laboratoires d orienter les formations de master sur le besoin de recrutement en doctorants. 3 STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DU MASTER DE L UTC Dans le souci de se caler sur la grille domaines/spécialités du Ministère, il n y a qu un seul master à l UTC avec 4 mentions et 9 spécialités.
7 DOMAINE Sciences Technologies Santé Responsable : Jean Pierre Cocquerez MENTION : Sciences Pour l Ingénieur : Mécanique et Systèmes (SIMS) (flux M1 : 80 ; flux M2 : 105), 2 spécialités Responsable de la mention : Alain Rassineux Spécialité «Systèmes Mécatroniques» (flux : 45) responsable Christine Prelle Spécialité «Elaboration des Structures Innovantes et Durables» (flux : 60, 2 parcours) responsable Alain Rassineux MENTION : Sciences Pour l Ingénieur / Qualité : Sciences, Technologies, Qualité, Santé (STQS) (flux M1 : 40 ; flux M2 : 80), 2 spécialités Responsable de la mention : Catherine Marque Spécialité «Sciences et Technologies pour la Santé» (flux : 40, 3 parcours) - responsable Catherine Marque Spécialité «Management Qualité» (flux : 40, 3 parcours) - responsable Gilbert Farges MENTION : Sciences Pour l Ingénieur / Biotechnologies : Transformation et Valorisation Industrielles des Agro ressources (TVIA), (flux M1 : 45 ; flux M2 : 60), 3 spécialités Responsable de la mention : Daniel Thomas Spécialité «Biotechnologies : Mise en œuvre des Fonctions Biologiques» (flux : 20)- responsable Daniel Thomas Spécialité «Technologies Durable» (flux : 20)- responsable Pierre Guigon Spécialité «Génie des Produits Formulés» (flux : 20)- responsable Isabelle Pezron MENTION : Sciences et Technologies de l Information et de la Communication (STIC) (flux M1 : 60 ; flux M2 : 100), 2 spécialités Responsables de la mention : Philippe Bonnifait & Olivier Gapenne Systèmes intelligents pour les transports (flux 50, 2 parcours) - responsable Philippe Bonnifait Innovation, Connaissance, Interaction (flux 50, 3 parcours) responsable Olivier Gapenne
8 Gouvernance du Master Le Master est régi par un règlement fourni au paragraphe 5. Il y a deux conseils dans lesquels participent des personnalités du secteur socio-professionnel. Le conseil de perfectionnement du MASTER - Il comprend : le responsable du Master, les responsables de Mention, le directeur du département Techniques et Sciences Humaines, la directrice de l'enseignement et de la Pédagogie, le directeur à la Recherche de l UTC, la directrice de l'ecole Doctorale, le directeur Scientifique de l UTC, le directeur des Relations Internationales de l UTC, 4 représentants secteur socio-économique. Le conseil de Master veille à la cohérence de l ensemble de la formation. Il définit les grandes orientations pédagogiques en accord avec la politique de l établissement en termes de débouchés en recherche et dans les secteurs socio professionnels concernés dans le contexte national, européen et international. Il définit les conditions d admission et d obtention du diplôme de MASTER. Il transmet ses propositions au CEVU et au CA. La participation des directeurs fonctionnels de l UTC atteste de notre volonté de situer cette formation dans la stratégie de développement de l UTC. Le Conseil Pédagogique de Mention - Il comprend : le responsable de la mention, les responsables des spécialités, le(s) directeur(s) de laboratoire de recherche et le(s)directeur(s) de département concerné(s), 4 représentants du secteur socioéconomique. Le conseil de Mention décline au niveau de la mention et de ses spécialités la politique définie par le conseil de Master. Il assure le bon fonctionnement de la formation en regard des spécificités de ses thématiques d enseignement et de recherche. Il s appuie sur les services centraux de l UTC (service des stages, emploi du temps, admission, contrôle de la scolarité, relations industrielles et internationales). 4 UNE OFFRE DE FORMATION ENRICHIE A L UTC Le bilan du Master passé, contrasté et insatisfaisant (présenté en Annexe D), nous amène à changer complètement de stratégie. Désormais l offre de formation de l UTC est illustrée par le schéma suivant. Le Master est destiné principalement à former des «Experts» devant travailler dans des environnements pluridisciplinaires. Cette offre est nettement différenciée de celle de notre formation d ingénieur généraliste ayant vocation à être chef de projet. Cette différence va se manifester dans le contenu des cursus qui pour le master sera beaucoup plus approfondie dans certaines disciplines que le cursus ingénieur.