Présentation du Système d Alerte Précoce (S.A.P) du MALI. Un Peuple-Un But-Une Foi ------------***------------ SYSTEME D ALERTE PRECOCE (S.A.



Documents pareils
la Stratégie nationale d extension de la couverture maladie du Mali Comment le Rwanda a informé Health Economics and Policy Association (AfHEA)

Coordination du Cluster Nutrition - Mali Compte-Rendu de la Réunion du 06 MARS 2013

Coordination du Cluster Nutrition - Mali Compte-Rendu de la Réunion du 10 JUILLET 2013

Coordination du Cluster Nutrition - Mali Compte-Rendu de la Réunion du 07 Novembre 2012

Adaptation Aux changements climatiques. Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION

PLAN DE SECURITE ALIMENTAIRE COMMUNE RURALE DE TOMINIAN

Portefeuille de projet

CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole

Les bourses aux céréales : la commercialisation des céréales locales en réponse à l insécurité de l approvisionnement alimentaire

Conception et mise en œuvre de l Alerte Précoce par FEWS NET

L Assurance agricole au Sénégal

Bureau Régional pour l Afrique de l Ouest et du Centre Bulletin d Information Humanitaire Février 2012 CONTEXTE. Evénements clés:

* Extraits d'un entretien effectué dans le Karyassa 'supres de membres d'un clan Tamashek, les Kel Taddak. Document présenté par Etienne Le Roy.

Kayes, le 09 Avril 2013

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE

Mali. étude sur le financement. de l agriculture. et du monde rural

STRATEGIE DE GESTION DES RISQUES DANS LE SECTEUR AGRICOLE

EVALUATION FINALE MLI/016. Programme d Appui à la Santé de Base

Evaluation Multisectorielle RRM dans le Groupement de Minime, Bouar, Nana-Mambéré Rapport préliminaire

PLAN STRATEGIQUE DE DEVELOPPEMENT DE LA

Offre et demande potentielle ECOWAS STDF 13/ OIE/ FAO/ CIRAD

Bureau Régional pour l Afrique de l Ouest et du Centre Bulletin d Information Humanitaire Mars 2012 CONTEXTE. Evènements clés:

Les stocks de proximité : enjeux, opportunités et limites. Le cas des pays du Sahel

R y o aume aume du du Maroc Mar Mai 2009

Foire aux Savoirs CONSOLIDER LA RESILIENCE A L INSECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL ET EN AFRIQUE DE L OUEST

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo

AVANT-PROPOS. Directeur de la Division de la statistique de la FAO

N août Chers lecteurs des Bulletins de veille d Inter-réseaux,

NOT AN OFFICIAL UNCTAD RECORD REPUBLIQUE DU MALI. Ministère des Mines DIRECTION NATIONALE DE LA GEOLOGIE ET DES MINES

RAPPORT DE FIN DE CYCLE

PRESENTATION DES PROGRAMMES

Agriculture paysanne durable: innovations et meilleures pratiques aux fins de transposition et de reproduction à plus grande échelle

PLAN DE SECURITE ALIMENTAIRE COMMUNE RURALE DE LOBOUGOULA

PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, SOCIAL ET CULTUREL (PDESC)

Office National des Produits Pétroliers ******** NOT AN OFFICIAL UNCTAD RECORD APPROVISIONNEMENT ET DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS AU MALI

SEMINAIRE SUR LES RISQUES AGRICOLES POTENTIEL AGRICOLE ASSURABLE ET PERSPECTIVES D EVOLUTION

RAPPORT ANNUEL DES ACTIVITES. Année 2012

LES MUTUELLES DE SANTE AU MALI CREATION, ORGANISATION, FONCTIONNEMENT

Revenu agricole 2013 : une année délicate pour les productions céréalières

Résumé du rapport final du Projet ECDD

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues

Republique Islamic de Mauritanie Honneur Fraternite Justice

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

Annexe 2: Région des Savanes Caractéristiques et bas fonds identifiés

Rapport d activités 2012

PLAN D INVESTISSEMENT PNIA/SDR NIGER

les cinq étapes pour calculer les jours d avance

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

ACTIONS ET POLITIQUES SUR L'INVESTISSEMENT DANS L'AGRICULTURE

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena avril 2015

EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONSOLIDATION DU PROGRAMME DE

Document du Fonds International de Développement Agricole Réservé à usage officiel

Santé Maternelle et Infantile (SMI) à Abéché, Tchad

Résultats et impacts

L état des ressources en terres et en eau pour l alimentation et l agriculture dans le monde

Spécialisation ou diversification?

Préparation aux transferts monétaires Evaluation des risques et possibilités

PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON

PROJET DU GOUVERNEMENT DU SENEGAL FICHE SYNOPTIQUE DE PRESENTATION DU PROJET IGDT

Partie II Données, indicateurs et sources d information

République de Côte d Ivoire NOTE D INFORMATION UN INSTRUMENT PROFESSIONNEL AU CŒUR DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET DES FILIERES DE PRODUCTION

Un expérience pluridisciplinaire de l intensification écologique en Agriculture Familiale

23 ème Edition de la Commission des Statistiques Agricoles pour l Afrique (AFCAS)

La veille commerciale à la portée des acteurs des chaînes de valeurs agricoles pour accéder aux informations du marché

RESUME. Mme SIDIBE Aminata S. SIDIBE Agro-économiste ; Hamady DJOUARA Agro-économiste ; Dr Zana Jean Luc SANOGO Agronome.

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores

Evaluation approfondie de la sécurité alimentaire des ménages ruraux en Côte d Ivoire

du Cadre de vie Secrétariat Permanent du Conseil National pour l Environnement et le Développement Durable Présenté par: Paul BOMBIRI

2. Bailleurs de fonds internationaux majeurs, coordination et possibilité de division du travail, exercices d évaluation conjointe (harmonization)

Qui sont-ils? Pedro. Tamacha. 9 En quantité, Tamacha mange suffisamment, mais son alimentation n est pas satisfaisante en qualité.

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC

INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

BANQUE ALIMENT BETAIL Présenté par Seidi Mohamed Abdourahmane

AUTORITÉ DU BASSIN DU NIGER (ABN)

SITUATION DE L AGRICULTURE MAROCAINE

Rapport de revue technique indépendante. Programme national d investissement prioritaire dans le secteur agricole (PNIP-SA) MALI

GUIDE PRATIQUE SUR LES BANQUES DE CEREALES

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

Bulletin humanitaire Haïti. La campagne de vaccination orale contre le choléra en Haïti atteint ses objectifs. Au sommaire FAITS SAILLANTS

Caisse Nationale de Mutualité Agricole

BOURSE DE L EMPLOIL ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

NOTICE D INFORMATION À L ATTENTION DES BÉNÉFICIAIRES POTENTIELS DE LA PROCEDURE DES CALAMITES AGRICOLES

ÉDUCATION Côtes d Armor. Collèges publics. Charte de la restauration collective DIRECTION JEUNESSE PATRIMOINE IMMOBILIER

Comment évaluer la sécurité alimentaire? Guide pratique pour les Sociétés nationales africaines

Réalisation d une adduction d eau potable à pompage solaire

INTERVENTIONS D AIDE ALIMENTAIRE (IAAs)

Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal

THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE

Proposition d un mécanisme d approvisionnement et de distribution

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL...

Définition des variables présentées dans le RICA

La couverture des risques agricoles

Resilience et Innovation Locale face aux Changements Climatiques. Capitalisation des résultats du programme "Fonds de Soutien aux Stratégies Locales

COMPTE-RENDU DE L ATELIER REGIONAL DU PROGRAMME PILOTE LEAD «PASTORALISME ET ENVIRONNEMENT AU SAHEL»

Détail des cultures de l'exploitation en 2007

Comment développer les métiers agroalimentaires en Afrique subsaharienne? Extraits d étude

ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie

Transcription:

Présentation du Système d Alerte Précoce (S.A.P) du MALI PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE REPUBLIQUE DU MALI ------------***------------ ------------***------------ COMMISSARIAT A LA SECURITE ALIMENTAIRE Un Peuple-Un But-Une Foi ------------***------------ SYSTEME D ALERTE PRECOCE (S.A.P) BP. 2660, Bamako-Mali Tel :(223) 20 74 54 39 ; Adresse email : sapmali@afribone.net.ml /sapmali@orangemali.net Adresse Site Web : www.sapmali.com BULLETIN SAP N 342 Juillet 2015

Présentation du Système d Alerte Précoce (S.A.P) du MALI PRESENTATION DU SAP Le SAP est un système de collecte permanente d informations sur la situation alimentaire. Sa mission consiste essentiellement à fournir à l ensemble du système de sécurité alimentaire du pays les informations nécessaires à une affectation optimale du stock national de sécurité dans le cadre d'opérations d'aides alimentaires ciblées ou à une utilisation efficiente des fonds de sécurité alimentaire dans des actions d atténuation d insécurité alimentaire. Son objectif est de déterminer suffisamment à l'avance les populations les plus vulnérables risquant de connaître des difficultés alimentaires et/ou nutritionnelles, de dire les raisons du risque, de dire à partir de quand, pour combien de temps, avec quelle intensité et quelles sont les actions d atténuation possibles. Les informations sont recueillies auprès des services administratifs, techniques, de la société civile et des élus locaux depuis les communes vers les chefs-lieux de cercles, les chefs-lieux de Régions et enfin Bamako. Au niveau de chaque chef-lieu de Région, l'équipe régionale SAP chargée du recueil des informations est appuyée par la Direction Régionale du Plan et de la Statistique. Avant d'être transmises sous forme de rapport mensuel à Bamako, ces informations sont examinées par un Groupe de Travail Régional SAP présidé par le Conseiller aux Affaires Economiques et Financières du Gouverneur de la région. Ce groupe de travail se réunit mensuellement et regroupe les services techniques, les élus, les Organisations Internationales et les ONGs intéressées par la sécurité alimentaire. A Bamako, les rapports régionaux, les résultats d'enquêtes et les informations collectées auprès des services techniques nationaux sont analysés et rassemblés dans un rapport mensuel qui est examiné puis adopté par le Groupe de Travail National SAP, avant d'être publié et distribué sous forme d un bulletin. Le Groupe de Travail National SAP est présidé par l Institut National de la Statistique. Les recommandations d actions du SAP sont prises au cours de réunions-débats, les réunions d expertise, regroupant tous ses cadres régionaux et centraux. Les premières recommandations faites en novembre sur la base des informations disponibles en octobre permettent au Commissariat à la Sécurité Alimentaire d élaborer le Plan National de Réponses aux difficultés alimentaires et nutritionnelles des populations et des animaux. Les recommandations définitives, publiées en mars, sont faites dans les dernières semaines de février sur la base des informations validées disponibles en février. Cependant, d'autres recommandations peuvent être faites de façon exceptionnelle en fonction de l'évolution de la situation alimentaire dans certaines zones. Depuis deux ans les résultats de ces réunions d expertise du SAP viennent s ajouter à d autres résultats d enquêtes notamment ceux de l enquête nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (ENSAN), de l approche de l analyse de l économie des Ménages (HEA), du SMART, etc. en vue d affiner les résultats de l évaluation pour l identification des zones à risques et la détermination des populations vulnérables dans l optique du Cadre Harmonisé nécessaire pour un ciblage plus fin des populations en insécurité alimentaire aiguë. La présente note qui s inscrit dans cette logique récapitule les conclusions de ces ateliers de recherche en insécurité alimentaire à l issue de la campagne agricole 2014-2015. Bulletin SAP-MALI juillet 2015 I

Table des matières TABLE DES MATIERES PRESENTATION DU SAP... I TABLE DES MATIERES... II PRINCIPALES ABREVIATIONS UTILISEES... III DEFINITION DES NIVEAUX DE RISQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET ALIMENTAIRES SELON LA METHODOLOGIE DU SAP ET CELLE DU CADRE HARMONISE... IV EVALUATION DEFINITIVE DE LA SITUATION ALIMENTAIRE DU PAYS CAMPAGNE AGROPASTORALE 2014/2015... 1 SITUATION DU MOIS DE JUILLET 2015... 19 SITUATION PAR INDICATEURS... 19 SITUATION PAR REGION... 23 Région de Kayes... 23 Région de Koulikoro... 24 Région de Sikasso... 26 Région de Ségou... 27 Région de Mopti... 28 Région de Tombouctou... 30 Région de Gao... 31 Région de Kidal... 33 ANNEXES... 34 Cartes Carte n 1: Evaluation définitive de la campagne agricole 2014 2015... 4 Carte n 2 : Evaluation définitive des zones à risque 2014-2015... 7 Carte n 3 : Résultats du Cadre Harmonisé et Recommandations... 10 Graphiques Graphique n 1 : Evolution des prix sur les marchés de production... 21 Graphique n 2 : Evolution des prix sur les marchés de consommation... 22 Graphique n 3 : Evolution des termes de l échange (céréales/chèvre) sur certains marchés... 22 Tableaux Tableau n 1 : totale estimée en situation courante (mars 2015)... 10 Tableau n 2 : totale estimée en situation projetée (mise à jour juin 2015)... 11 Tableau n 3 : Liste des communes en Difficulté Alimentaire SE/SAP... 12 Tableau n 4 : Liste des communes en Situation Particulière SE/SAP... 12 Tableau n 5 : Liste des communes en Difficulté Economique Sévère SE/SAP... 13 Tableau n 6: Liste des communes en Difficulté Economique Légère SE/SAP... 15 Tableau n 7 : Estimation des populations vulnérables pour la situation courante... 17 Tableau n 8 : Estimation des populations vulnérables pour la situation projetée (mise à jour juin 2015)... 18 Tableau n 9.1 : Pluviométrie au mois de mai 2015 et 2014 et moyenne sur 30 ans (1981-2010)... 34 Tableau n 9.2: Cumuls pluviométries du 1er mai au 31 juillet (2015, 2014) et moyenne sur 30 ans 1981 à 2010)... 35 Tableau n 9.3 : Hauteurs moyennes décadaires (en cm), période considérée: début: 2013- fin 2015 Mois: Juillet... 36 Tableau n 10.1: Prix du Kg de la principale céréale (en CFA) sur les marchés des chefs-lieux de cercle... 37 Tableau n 10.2: Prix moyens de la chèvre et équivalent en céréale sur les marchés des chefs-lieux de cercle38 Tableau n 7.1 : Stocks OPAM (Pour ventes d'interventions fin juillet en tonnes).... 39 Tableau n 7.2 : Stocks National de Sécurité et d'intervention de l'etat (en tonnes à la fin du mois de juillet). 39 Bulletin SAP-MALI juillet 2015 II

Sigles et/ou abréviations PRINCIPALES ABREVIATIONS UTILISEES ACF Action Contre la Faim DRPSIAP Direction Régionale du Plan, de la Statistique, de l Informatique, de l Aménagement et de la ACODEP Appui Collectivités Décentralisées pour le Développement Participatif DRS Direction Régionale de la Santé AMM Agence Mali Météo DSA/OPAM Direction de la Sécurité Alimentaire APIV Projet d Appui aux Périmètres Irrigués Villageois FA Famine CA Crise Alimentaire FEWS-NET Famine Early Warning System Network CADB Cellule d Appui au Développement à la Base FFW Food For Work CFA (Franc) de la communauté Financière Africaine GARI Groupement Artisans Ruraux d Intadagui CICR Comité International de la Croix Rouge GRAIP Groupe de Recherche pour l Amélioration des Initiatives des s CNLCP Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin HA Hectare COC Comité d Orientation et de Coordination HKI Helen Kelen International CPS-SDR Cellule de Planification et de Statistique du Secteur du Développement Rural. INSTAT Institut National de la Statistique CSA Commissariat à la Sécurité Alimentaire ISAGA Initiative Sécurité Alimentaire dans le Gabéro DA Difficultés Alimentaires Kg Kilogramme DAG. Distributions Alimentaires Gratuites LVC Laboratoire Central Vétérinaire DE Difficultés Economiques MATDAT Ministère de l Administration Territoriale de la Décentralisation et de l Aménagement du Territoire DES Difficultés Economiques Sévères MEF Ministère de l Economie et des Finances DGPC Direction Générale de la Protection civile MSF Médecins Sans frontières DNA Direction Nationale de l Agriculture OHVN Office Haute Vallée du Niger DNDS Direction Nationale du Développement Social OMA Observatoire du Marché Agricole DNH Direction Nationale de l Hydraulique OMAES Œuvre Malienne d Aide à l Enfance au Sahel DNP Direction Nationale de la Pêche OMS Organisation Mondiale de la Santé DNPIA Direction Nationale des Productions et Industries Animales ON Office du Niger DNS/DN Direction Nationale de la Santé/ Division Nutrition ONG Organisation Non Gouvernementale OPAM Office de Produits Agricoles du Mali PMLT Programme de lutte contre la mouche Tsé Tsé OPC Organisation Production Céréale PMN/GTZ Programme Mali Nord/GTZ OPIB Office des Périmètres Irrigués de Baguinéda PPCB Péri Pneumonie contagieuse Bovine OPV Office de la Protection des Végétaux PPIV Petits Périmètres Irriguées Villageois ORM Office Riz Mopti PRMC Programme de Restructuration du Marché Céréalier ORS Office Riz Ségou PSAAR Projet Sécurité Alimentaire et Assistance à la Région de Mopti PACRT Projet d Appui aux Communes Rurales Tombouctou RAC Réseau Administratif de Commandement PADDECK Projet d Appui au Développement Décentralisé de Kidal RAS Rien à Signaler PAM Programme Alimentaire Mondial SAP Système d Alerte Précoce PDZL Projet de Développement Zone Lacustre II SE Système Expert PEACD Programme d Appui à la Lutte Contre la Désertification SEAD Sahel Etude Action pour le Développement PEALCD Programme Environnemental d Appui à la Lutte Société d Exploitation des Mines d Or de SEMOS Contre la Désertification Sadiola PFA Paralysie Flasque Aiguë SNS Stock National de Sécurité PI Pas d Information T Tonne (1.000kg) PIDRK Programme Intégré de Développement Région de Kidal UNICEF Fonds des Nations Unies pour l Enfance PIV Périmètres Irriguées Villageois VCF Vivre Contre Formation PLCE Programme de Lutte Contre l Ensablement VCT Vivre Contre Travail DNSV Direction Nationale des Services Vétérinaires WHH Ex Agro Action Allemande Bulletin SAP-MALI juillet 2015 III

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 DEFINITION DES NIVEAUX DE RISQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET ALIMENTAIRES SELON LA METHODOLOGIE DU SAP ET CELLE DU CADRE HARMONISE Rien à signaler (RAS) : Toute population qui, ayant connu au maximum une chute légère de ses revenus (disponibilités alimentaires et ressources monétaires), réagira à cette situation sans difficultés et vivra une soudure normale pour sa zone. Difficultés socio-économiques légères (DEL) : Toute population qui, ayant connu une chute moyenne de ses revenus, réagira de manière inhabituelle (départs de bras valides et parfois de ménages) et connaîtra une période de soudure normale quant à son époque et à l'alimentation des populations. Dans ce cas, les populations ont pu s'adapter sans trop de peine. Difficultés socio-économiques sévères (DES) : Toute population qui, ayant connu une chute importante de ses revenus, réagira de manière inhabituelle (départ relativement important de bras valides, de ménages, cas de villages abandonnés, vente d'une partie de ses avoirs). Elle connaîtra une période de soudure, normale quant à son époque, avec au plus quelques problèmes de quantité de nourriture. Les populations ont donc mis en œuvre une bonne partie de leurs capacités d'adaptation pour parer aux difficultés. Difficultés Alimentaires (DA) : Toute population qui, ayant connu une chute très importante de ses revenus, réagira de manière fortement inhabituelle (départ important de bras valides, de ménages, villages abandonnés, vente d'une partie de ses avoirs) et connaîtra une période de soudure précoce (à partir d'avril en général) caractérisée principalement par des problèmes de quantité de nourriture (consommation d'aliments inhabituelles mais nutritionnellement corrects, céréales mélangées avec des produits de cueillette pour gonfler le volume des repas, etc....). Crise Alimentaire (CA) : Toute population qui, sortant d'une année difficile (avoirs médiocres), connaît cette année une chute très importante de l'ensemble de ses revenus et réagira de manière fortement inhabituelle (départ très important de bras valides, de ménages, villages abandonnés, vente importante de ses avoirs). La période de soudure débutera précocement (à partir de janvier-février). Au fil du temps, s'intensifieront non seulement des problèmes de quantité de nourriture mais également de qualité d'aliments (consommation d'aliments exceptionnels et préjudiciables pour la santé). Durant cette période de soudure prolongée, le taux de malnutrition augmentera et dépassera d'une manière significative le cap des 10 %. Suite à ces difficultés, les populations ne peuvent éviter de consommer des aliments préjudiciables à la santé ce qui nécessite une aide alimentaire extérieure. Famine (FA) : Toute population qui, ayant connu cette année des revenus quasiment nuls et dont les avoirs sont médiocres (plusieurs années précédentes particulièrement difficiles), fuira très rapidement (durant l'hivernage) sa zone d'habitation sans trouver dans une autre zone des ressources alimentaires suffisantes et faute d'interventions rapides et importantes, connaîtra plusieurs cas de mort dans un avenir proche. PHASE Phase 1 : MINIMALE Phase 2 : SOUS PRESSION Phase 3 : CRISE Phase 4 : URGENCE Phase 5 : FAMINE DESCRIPTION DES PHASES DU CADRE HARMONISE au moins 4/5 couvrent leur besoin de consommation, sans appui extérieur et sans stratégies d adaptation inhabituelles même avec l aide humanitaire, au moins 1 ménage sur 5 se trouve dans la phase ou plus, avec une consommation réduite et incapable de faire face aux dépenses NA essentielles sans tomber dans des stratégies d adaptation irréversibles même avec l aide humanitaire, au moins 1 ménage sur 5 se trouve dans la phase ou plus avec des déficits alimentaires et considérables, MAG élevée et épuisement des avoirs de moyens d existence même avec l aide humanitaire, au moins 1 ménage sur 5 se trouve dans la phase ou plus avec des déficits alimentaires extrêmes et pertes extrêmes des ME même avec l aide humanitaire, au moins 1 ménage sur 5 se trouve dans la phase ou plus avec des déficits alimentaires complets et exposés à la mort. Bulletin SAP-MALI juillet 2015 IV

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 EVALUATION DEFINITIVE DE LA SITUATION ALIMENTAIRE DU PAYS CAMPAGNE AGROPASTORALE 2014/2015 1. RAPPEL DES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DE DEMARRAGE La campagne agricole 2014-2015 a démarré dans des conditions socio-économiques assez favorables se traduisant par : une situation alimentaire bonne dans le centre et le sud du pays et en amélioration dans le nord grâce aux distributions alimentaires, au bon niveau d approvisionnement des marchés en céréales offertes à des prix relativement stables et abordables ; une disponibilité des revenus du coton à temps grâce au paiement à bonne date du prix du coton graine par la CMDT ; des appuis en semences, engrais et des cash-transfert par le CICR, la FAO, les ONG,... ; une disponibilité de la main d œuvre locale suite au retour massif des bras valides des placers vers les grandes zones agricoles (pour les travaux champêtres) grâce à la décision de fermeture officielle de ces sites en période d hivernage par les autorités ; une stabilité du prix de la main d œuvre agricole pour les travaux champêtres par rapport à la campagne précédente dans l ensemble ; la baisse significative du prix de l engrais subventionné créant un engouement certain au niveau des producteurs ; La poursuite des appuis humanitaires à l endroit des ménages les plus vulnérables ; L amélioration de la situation sécuritaire notamment dans les régions de Tombouctou et Gao. Cependant, on déplore : l insécurité résiduelle caractérisée par des braquages, des enlèvements de véhicules, des poses de mines, affectant la mobilité, les activités génératrices de revenus et l accès aux marchés dans certaines localités des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. Cette situation a affecté durement l intervention des humanitaires dont certains se sont retirés ; La mauvaise pluviosité en juin et juillet qui a apeuré les producteurs et qui a prolongé la soudure pastorale avec des cas de pertes de bétail suite à la misère physiologique. 2. DEROULEMENT DE LA CAMPAGNE AGRICOLE 2014-2015 2.1. Variables exogènes : 2.1.1. Pluviométrie La pluviométrie au cours de la saison a connu une installation précoce (dès mai) dans presque tout le pays avec des hauteurs normales à excédentaires. Cependant, au cours des mois de juin et juillet, les pluies ont été faibles et mal réparties dans le temps et dans l espace. Des arrêts plus ou moins prolongés ont été observés par endroits dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et particulièrement dans les régions de Tombouctou, Gao. La reprise survenue en 3 e décade de juillet et surtout la poursuite jusqu en octobre ont été salvatrices. Les fortes pluies enregistrées courant août ont occasionné des cas d inondations par endroits dans toutes les régions avec des dégâts matériels et des pertes de superficies cultivées et même des pertes en vies humaines dans la région de Koulikoro. La pluviométrie est jugée globalement suffisante dans le pays excepté dans les régions de Tombouctou, Gao et par endroits dans celles de Kayes, Mopti où elle est insuffisante. 2.1.2. Hydrologie La crue a été relativement faible et a connu un retrait précoce. Elle a été peu satisfaisante pour les cultures de submersion (riz, bourgou), la pêche et l inondation des mares et lacs. La décrue se poursuit sur tous les cours d eau. En fin février, les hauteurs d eau sont inférieures à celles de l année dernière et à la moyenne sur tous les cours d eau à l exception du Niger à Bamako, du Bani à Douna et du Sénégal à Kayes. 2.1.3. Déprédateurs La situation phytosanitaire a été relativement calme au cours de la campagne agricole. Les différents nuisibles constatés (sautériaux, coléoptères, chenilles, termites) n ont causé que des dégâts légers à très légers. Toutefois, les oiseaux granivores ont causé des dégâts moyens à importants dans les cercles de Nioro, Yélimané (Kayes), Nara (Koulikoro) et continuent à être une menace pour le riz de contre saison dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. Par ailleurs la présence des sautériaux, chenilles, piqueurs-suceurs, etc est signalée sur les Bulletin SAP-MALI juillet 2015 1

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 cultures maraichères dans les régions de Koulikoro (Koulikoro, Nara), Sikasso (Bougouni), Ségou (Macina), Tombouctou (Goundam) et Gao. 2.2. Résultats techniques de la campagne agropastorale 2.2.1. Cultures vivrières Les conditions hydriques ont permis aux producteurs d effectuer à temps les opérations culturales dans les différentes zones agricoles du pays à l exception de certaines localités dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et surtout dans celles de Tombouctou et Gao où le déficit pluviométrique a été plus marqué. Le niveau de réalisations est globalement satisfaisant dans le pays aussi bien pour les céréales sèches que le riz et les cultures de rentes (coton, sésame, légumineuses). Les cultures ont, de façon générale, évolué normalement dans les grandes zones de production du pays. Ainsi, les superficies réalisées sont partout supérieures à celles de l année dernière, excepté dans les régions de Kayes, Tombouctou, Gao, où elles sont inférieures. Il faut noter que les fortes pluies enregistrées ont provoqué de légères pertes de superficies de cultures par noyade au niveau des bas-fonds dans les régions de Sikasso, Mopti, Ségou et Koulikoro. De même, la faible crue du fleuve Niger et surtout la mauvaise conjugaison pluies-crue ont causé également des pertes de superficies de riz dans la zone ORS et par endroits dans les régions de Mopti, Tombouctou et de Gao. Actuellement, les opérations de battage sont presque terminées et le conditionnement des céréales se poursuit intensément à travers les différentes zones de production du pays. Les productions obtenues sont bonnes à très bonnes dans les régions de Sikasso, Kayes (excepté par endroits dans les cercles de Kayes, Nioro et Yélimané où elles sont moyennes à mauvaises), Ségou (excepté à Bellen, Dougabougou, Macina, Monimpébougou, Nampalari où elles sont moyennes à mauvaises) ; bonnes à moyennes dans celles de Koulikoro (excepté dans les communes de Nonkon, Nossombougou, Ouolodo, Dogofry, Allahina, Dabo, Guiré, Nara, Koronga et Guéneïbé où elles sont moyennes à mauvaises), Mopti (excepté le cercle de Youvarou et les communes de Hombori, Korarou, Haïré et Djaptodji dans le cercle de Douentza, Wadouba dans le cercle de Bandiagara où elles sont de moyennes à mauvaises). Elles sont de moyennes à mauvaises dans les régions de Tombouctou et Gao où le déficit pluviométrique a été plus marqué. Pour la campagne de contre saison, le repiquage est en cours pour le riz irrigué et les perspectives sont moyennes. Les perspectives de réalisations sont en diminution dans la zone ON à cause de la faiblesse du niveau d eau. L évolution des cultures de contre saison de maïs, sorgho à la récolte dans la région de Kayes ; de blé, orge, anis/cumin à l épiaison dans celle de Tombouctou et de sorgho de décrue dans la région de Gao est jugée bonne à moyenne. Pour les cultures de décrue, au niveau des mares et lacs, le faible niveau de remplissage n augure pas de bonnes perspectives de décrue en termes de niveau de réalisation et de résultats pour les cultures de soudures (tubercules, courges, maïs, légumineuses...) d une part et d autre part pour la prochaine campagne d hivernage. Ainsi, la production céréalière 2014-2015 est globalement bonne dans le pays comme l attestent les résultats de l Enquête Agricole de Conjoncture (EAC) avec une production (toutes céréales confondues) de 6 878 500 tonnes, soit une hausse de 12,8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années et de 21,7% par rapport à l année dernière. Quant au maraîchage, les superficies emblavées sont supérieures à celles de l année dernière. Des appuis conséquents ont été apportés par les partenaires au développement dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao. L évolution des cultures est satisfaisante. Les premières récoltes sont disponibles sur les marchés. Les perspectives de production maraichère sont moyennes à bonnes grâce au niveau moyen de la crue sur les cours d eau, au niveau satisfaisant de remplissage des barrages dans le cercle de Bandiagara et à l appui des partenaires au développement dans certaines zones. En raison de tout ce qui précède, la production céréalière et de graminée sauvage (fonio sauvage et cram-cram) est jugée comme suit : Région de Kayes 1. Kayes : Campagne est globalement bonne excepté dans les communes de Maréna Diombougou, Marintoumania, Ségala où elle est moyenne et dans celles de Karakoro, Djélébou, Sahel, Kéméné Tambo, Guidimakan Kéry Kafo, Sony, Tafacirga, Falémé, Fégui, Koussané où elle est mauvaise ; 2. Bafoulabé : Campagne globalement moyenne dans le cercle ; 3. Diéma: Campagne moyenne dans toutes les communes ; Bulletin SAP-MALI juillet 2015 2

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 4. Kéniéba: Campagne bonne dans toutes les communes ; 5. Kita: Campagne globalement moyenne dans le cercle mais mauvaise dans les communes de Didengo, Djoungoun, Guemoukouraba, Séféto Nord, Séféto Ouest, Kourounikoto et bonne dans celles de Gadougou 1, Gadougou 2, Koulou, Makano, Senko, Sirakoro, Bougarybaya, Kokofata, Tambaga ; 6. Nioro: Campagne moyenne dans les communes de Sandaré, Simbi et mauvaise ailleurs ; 7. Yélimané: Campagne moyenne globalement mais mauvaise à Kirané- Kaniaga et Krémis. Région de Koulikoro 1. Koulikoro: Bonne dans l ensemble du cercle excepté à Nyamina, et Tougouni où elle est moyenne ; 2. Banamba: Bonne dans les communes de Boron, Duguwolowula, Madina Sacko ; moyenne ailleurs dans les autres communes et mauvaise dans certains villages des communes de Sébété, et Toubacoro; 3. Dioïla: Bonne dans l ensemble du cercle sauf dans la commune de Kéréla où est moyenne ; 4. Kangaba: Bonne à moyenne dans l ensemble ; 5. Kati: Bonne dans l ensemble du cercle excepté dans la commune de Yélékébougou où elle est moyenne ; 6. Kolokani: Moyenne à bonne dans l ensemble excepté dans les communes de Nonkon, Nossombougou et Ouolodo où elle est mauvaise ; 7. Nara: Bonne à Dilly, Fallou, Niamana ; moyenne à Ouagadou et mauvaise ailleurs dans les autres communes. Région de Sikasso 1. Sikasso : Très bonne à bonne selon les communes; 2. Bougouni : Bonne dans l ensemble du cercle; 3. Kadiolo : Très bonne à bonne selon les communes; 4. Kolondiéba : Bonne dans l ensemble du cercle; 5. Koutiala : Très bonne à bonne selon les localités; 6. Yanfolila : Bonne dans l ensemble du cercle ; 7. Yorosso : Très bonne à bonne selon les localités. Région de Ségou 1. Ségou : Campagne globalement très bonne à bonne dans le cercle excepté dans les communes de Bellen, Dougabougou, Diganibougou, Markala, Sibila, Sansanding où elle est moyenne à mauvaise; 2. Barouéli : Campagne très bonne à bonne dans le cercle excepté dans les communes de Dougoufié, Somo, Tamani où elle est moyenne à cause des pertes importantes en riz ORS; 3. Bla : Campagne très bonne dans toutes les communes excepté dans les villages de Kolosoukourani, Kolodjombougou dans la commune de Koulandougou à cause des pertes de récoltes suite à la pluie diluvienne du 21 novembre 2014 ; 4. Macina : Campagne bonne dans l ensemble excepté dans les communes de Macina et Monimpébougou où elle est moyenne voire mauvaise dans certains villages ; 5. Niono : Campagne bonne dans l ensemble excepté dans la commune de Nampalari où elle est très mauvaise ; 6. San : Campagne très bonne à bonne ; 7. Tominian: Campagne bonne dans l ensemble du cercle excepté dans les villages de Waramata, Bonakuy (commune Koula) où elle est mauvaise. Région de Mopti 1. Mopti : Campagne bonne à moyenne dans l ensemble excepté dans certains villages des communes de Bassirou, Dialloubé, Kounari, Soye où elle est mauvaise; 2. Bandiagara : Campagne bonne à moyenne excepté à Wadouba et certains villages des communes de Dourou, Métoumou, Ondougou, Ségué Iré et Sangha où elle est mauvaise ; 3. Bankass : Campagne bonne à moyenne excepté à Ségué Plateau où elle est mauvaise ; 4. Djenné : Campagne bonne à moyenne dans l ensemble ; 5. Douentza : Campagne bonne à moyenne excepté dans les communes de Djaptodji, Hombori, Kourarou, Hairé et certains village de Dangol Boré où elle est mauvaise ; 6. Koro : Campagne globalement bonne dans toutes les communes et même très bonne dans celles de Dougoutene 1, Dougoutene 2 ; 7. Ténenkou : Campagne globalement moyenne sauf dans les communes Diaka, Diondori, Sougoulbé, Toguéré Coumbé et Karéri où elle est mauvaise ; 8. Youwarou : Campagne globalement mauvaise sauf dans la commune de Farimaké où elle est très mauvaise. Bulletin SAP-MALI juillet 2015 3

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 Région de Tombouctou 1. Tombouctou: Campagne globalement moyenne sauf dans les communes de Bourem Inaly et Lafia où elle est mauvaise ; 2. Diré: Campagne globalement moyenne sauf dans les communes de Arham, Binga, Haïbongo, Kondi, Saréyamou, Tindirma où elle est mauvaise ; 3. Goundam: Campagne globalement mauvaise à très mauvaise excepté dans les communes de Douékiré et Tonka où elle est moyenne ; 4. Gourma-Rharous: Campagne globalement mauvaise dans le cercle; 5. Niafunké: Campagne globalement mauvaise à très mauvaise excepté dans la commune de N Gorkou où elle est moyenne. Dans le cercle de Gourma-Rharous, les cueillettes de fonio sauvage et de cram-cram sont globalement mauvaises. Région de Gao 1. Gao : Campagne bonne à moyenne dans la vallée et mauvaise dans les communes de Anchawadj, N Tillit et Tilemsi ; 2. Ansongo : Campagne globalement moyenne mais mauvaise à Ansongo et Bara ; 3. Bourem : Campagne mauvaise à Taboye et bonne à moyenne ailleurs ; 4. Ménaka : Campagne globalement mauvaise. Il y a eu peu d emblavures à cause de la situation sécuritaire. Dans les cercles de Gao, Ansongo et Ménaka, les cueillettes de fonio sauvage et de cram-cram sont globalement mauvaises à cause du déficit pluviométrique au cours de la saison ou des pluies diluviennes de fin septembre. Région de Kidal Le maraichage d hivernage est jugé moyen à bon à travers les différents sites maraichers. L activité a bénéficié de l appui des partenaires au développement. Carte n 1: Evaluation définitive de la campagne agricole 2014 2015 2.2.2. Cultures de rente (coton, sésame, arachide, ) Les superficies récoltées et les rendements sont supérieurs à ceux de l année dernière pour le coton. La production est bonne. La commercialisation du coton graine est en cours. Bulletin SAP-MALI juillet 2015 4

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 La culture du sésame gagne de plus en plus en importance. La production est en nette augmentation de même que le prix de vente est rémunérateur. Cependant la baisse du cours international peut induire une baisse de prix cette année. La production arachidière est moyenne à bonne selon les zones. Les récoltes de pastèques ont été moyennes à bonnes dans les régions de Kayes, Koulikoro et Ségou. 2.2.3. Arboriculture Les récoltes se poursuivent pour les agrumes et les papayes avec des productions bonnes à moyennes. Les manguiers et les anacardiers sont à la floraison-fructification et même début récoltes pour les variétés précoces. La forte densité florale laisse présager une production fruitière moyenne à bonne si les grands vents ne causent pas de chutes importantes des fleurs et des fruits immatures. 2.2.4. Exploitation des ressources forestières La production de karité a été faible cette année tandis que celle des autres produits de cueillette à savoir les néré, les dattes sauvages, les jujubes, les lianes (Zaban), le pain de singe, le tamarin, est moyenne à bonne. Les ressources générées par cette activité de cueillette sont jugées moyennes dans l ensemble. 2.2.5. Situation de l élevage Le bétail a connu une période de soudure difficile dans les zones pastorales des régions de Tombouctou, Gao et les cercles de Douentza, Ténenkou, Youvarou (Mopti). Cette dure soudure liée au déficit de biomasse de l année dernière et au retard des pluies explique les cas de mortalités élevées des animaux dans ces zones. Ainsi, le bétail a entamé la nouvelle campagne dans un état peu satisfaisant. Si les pluies enregistrées en juillet et surtout en août ont permis une régénération généralisée du couvert végétal dans le sud du pays ; par contre dans les zones pastorales du nord cette régénération a été perturbée par la mauvaise répartition des pluies. Des zones de net déficit sont enregistrées notamment dans les cercles de Youvarou, Goundam, Niafunké, Tombouctou, Bourem et en partie ceux de Ténenkou, Douentza, Rharous, Gao, Ansongo, Ménaka. En plus on note un rabougrissement de certaines graminées et la prédominance d espèces herbacées peu appétées notamment dans le Gourma intérieur du cercle de Rharous. Les pâturages exondés sont jugés bons à moyens au sud et moyens à mauvais voire très mauvais au nord du pays. Quant aux pâturages inondés, ils ont souffert du retard des pluies et de la faiblesse de la crue. Les bourgoutières sont peu fournis. Les mouvements des troupeaux sont marqués par la poursuite de la descente vers les pâturages de saison sèche. Ces mouvements sont perturbés dans les régions de Tombouctou et Gao à cause de l insécurité qui rend certains pâturages inaccessibles. Dans la bande du fleuve, de fortes concentrations sont signalées dans les rizières et aux abords des bourgoutières. Cette situation reste préoccupante pour le bétail dans les régions de Tombouctou, Gao et en partie Mopti par rapport à la soudure à venir. Déjà le bourgou coûte 300F.CFA la botte à Niafunké (contre 150 F.CFA d habitude) et 1000 F.CFA le tas à Ansongo (contre 400 à 500 F.CFA habituellement). Les conditions d abreuvement sont bonnes à moyennes dans l ensemble. Cependant, le tarissement précoce des points d eau de surface suite à l insuffisance des pluies risque d affecter les conditions d abreuvement du bétail notamment dans les régions du Nord. L état d embonpoint des animaux est bon à moyen au centre et au sud du pays tandis qu il est moyen à mauvais dans les régions de Tombouctou et Gao où des cas de dégradation sont déjà observés. La situation épizootique est calme dans l ensemble. La campagne de vaccination se poursuit à travers le pays. En perspectives, les conditions d élevage seront difficiles dans la région de Tombouctou, Gao et les cercles de Douentza, Ténenkou, Youwarou, (Mopti) à cause du faible niveau de la biomasse et l état du troupeau peu satisfaisant en fin de la soudure pastorale passée. 2.2.6. Productions halieutiques La production halieutique demeure faible à moyenne. La reproduction des différentes espèces de poisson est fonction du niveau d inondation des frayères. Pour cette année, le niveau de la crue est jugé moyen et n a pas permis une inondation suffisante dans les zones de reproduction. Les perspectives de production halieutiques seront en dessous de la moyenne. L expansion de la pisciculture par l aménagement et l empoissonnement d étangs sous l impulsion des partenaires se poursuit en maints endroits. 2.2.7. Migrations Au titre des mouvements saisonniers, les départs des bras valides vers les centres urbains et les sites d orpaillage se poursuivent. De fortes concentrations humaines sont signalées sur les sites d orpaillage des régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Il serait opportun de créer des conditions pour la fermeture des placers dès les premières pluies pour éviter les accidents et surtout favoriser le retour des bras valides pour la campagne agricole, gage de la sécurité alimentaire dans le pays. Le retour des populations déplacées et/ou réfugiés du nord du pays se poursuit avec le plus souvent l accompagnement des partenaires humanitaires. Bulletin SAP-MALI juillet 2015 5

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 3. PERSPECTIVES D EVOLUTION DES PRIX DES CEREALES ET DU BETAIL Les marchés céréaliers sont suffisamment approvisionnés. Les disponibilités physiques sont moyennes à importantes. Les prix des céréales sèches sont stables ou en légère baisse. En perspective, au regard: de la production moyenne à bonne voire très bonne dans les grands bassins céréaliers du pays ; du bon niveau des stocks commerçants ; de la conjoncture céréalière sous régionale relativement favorable ; et de la tendance à la stabilité au cours des deux dernières années ; les prix des céréales ne connaitront pas de fluctuation sensible et seront proches des niveaux de ceux de l année dernière et de la normale excepté le maïs dont le prix est en dessous de la moyenne notamment dans la région de Sikasso. Toutefois, des achats institutionnels importants pourront tirer momentanément les prix à la hausse. Par ailleurs, la situation sécuritaire volatile pourrait perturber les circuits d approvisionnement et l accès aux marchés par endroits dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Pour le riz, les prix pourraient dépasser ceux des années antérieures du fait que la production de contre saison de riz sera faible dans la zone ON. Les effectifs de bétail présentés sur les marchés sont stables ou en augmentation. S agissant des prix, la tendance générale est la baisse. Ils resteront normaux au centre et au sud du pays et mauvais dans les régions de Tombouctou, Gao et le nord de la région de Mopti (Ténenkou, Youvarou, Douentza). Dans ces zones à dominance pastorale, l offre serait supérieure à la demande à cause de la diminution des actions humanitaires et la dégradation de l état d embonpoint des animaux affectant leur valeur marchande. 4. ZONES ET POPULATIONS A RISQUE POUR LA CAMPAGNE AGRICOLE 2014-2015 La sécurité alimentaire d une population est assurée lorsque ses disponibilités en nature et/ou en monnaie correspondent à une quantité de produits alimentaires égale ou supérieure aux besoins minima. Cette correspondance est fonction d'une part, de l'importance des disponibilités des produits alimentaires et du pouvoir d'achat d'autre part. Lors de sa réunion d expertise du 2 au 5 mars 2015, l analyse approfondie par le SAP : des indicateurs et des stratégies d adaptation spécifiques des populations pour répondre à une chute des revenus agricoles et/ou monétaires ; du niveau des prix des céréales qui évoluera à la normale ; de la conjoncture internationale plus ou moins favorable ; et du contexte de productions céréalières moyennes à bonnes dans la sous-région, a conduit le SAP à pronostiquer que la majorité des populations des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et du District de Bamako ne connaîtra pas de problèmes alimentaires majeurs durant la campagne de commercialisation 2014-2015. Toutefois, malgré la production agricole jugée bonne dans le pays, la majorité des ménages de certaines communes situées dans les cercles de Youwarou (Région de Mopti), Goundam et de Niafunké (Région de Tombouctou) risquent de connaitre des difficultés plus ou moins importantes suite à la baisse notoire de leurs productions agropastorale et/ou sources de revenus. En effet, les revenus liés à la vente du bétail connaitront une évolution normale avec des prix de bétail normaux excepté dans les zones de mauvais pâturages des régions de Tombouctou, Gao et Mopti en partie. Les revenus tirés de l exode à l intérieur du pays, resteront proches de la normale avec les mêmes opportunités d emploi. Il en est de même pour les revenus des migrants à l extérieur qui seront plus sollicités dans certaines communes du cercle de Kayes. Les termes de l échange bétail/céréales seront favorables aux éleveurs partout sauf dans les zones de mauvais pâturages. Quant à ceux du poisson/céréales, ils resteront favorables mais la production est en nette baisse par rapport à une année moyenne. L insécurité résiduelle dans les régions du nord continue à affecter les activités économiques, la mobilité et l accès aux marchés. Par ailleurs, certains ménages des régions de Koulikoro, Sikasso, Mopti, Tombouctou et Gao seront éprouvés par les pertes de matériels, d habitats et/ou de bétails suite aux inondations qu ils ont connues durant la saison des pluies. Ainsi, 17 communes sont classées à risque de difficultés alimentaires, 64 communes en difficultés économiques sévères, 61 communes en difficultés économiques légères et 11 communes en situation particulière. NB : Les populations en insécurité alimentaire seront déterminées par le Cadre harmonisé Bulletin SAP-MALI juillet 2015 6

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 Carte n 2 : Evaluation définitive des zones à risque 2014-2015 5. RECOMMANDATIONS A L ADRESSE DU GOUVERNEMENT ET SES PARTENAIRES 1.1. Au vu de la forte baisse des productions céréalières, des mauvaises conditions d élevage et de l insécurité qui affecte les circuits d approvisionnement, dans les zones identifiées en insécurité alimentaire, le groupe SAP recommande de procéder à partir de mai 2015, à des distributions gratuite de céréales ciblées : aux ménages pauvres et très pauvres dans les 17 communes classées en difficultés alimentaires aux ménages très pauvres des 64 communes en difficultés économiques sévères. 1.2. En vue d améliorer les capacités de réponse du dispositif national de sécurité alimentaire, le groupe SAP recommande la reconstitution du Stock National de Sécurité Alimentaire (SNS), du Stock d Intervention de l Etat (SIE) et les stocks des partenaires; 1.3. Dans le cadre du renforcement des capacités d adaptation des populations face aux chocs, le groupe SAP recommande : la mise en œuvre des actions de résilience (cash transfert, VCA, VCF, reconstitution de cheptel, aménagements de proximités, ) prioritairement dans les communes en difficultés alimentaires et en difficultés socioéconomiques identifiées ; la poursuite des actions de relèvement dans les zones qui étaient affectées par l insécurité alimentaire la campagne dernière. Bulletin SAP-MALI juillet 2015 7

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 1.4. Pour les régions du nord du pays, le groupe SAP recommande à l Etat et à ses partenaires, de poursuivre les appuis humanitaires et de procéder à des actions de reconstitution des moyens d existence à l endroit des populations déplacées et réfugiées de retour. 1.5. Pour améliorer la disponibilité alimentaire dans les régions nord du pays, le groupe SAP recommande : la reconstitution des stocks des banques de céréales qui ont été pillés par les occupants. la reprise des ventes d intervention de l OPAM dans les régions de Tombouctou, Gao, Kidal dès que la situation sécuritaire le permettra. 1.6. Au vu de la faiblesse de la biomasse fourragère et de l insécurité qui affecte les mouvements des troupeaux en direction des pâturages de saison sèche, particulièrement dans les cercles de Youwarou, Douentza, Ténenkou (Mopti) et dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal, le groupe national SAP recommande d améliorer la disponibilité en aliment de bétail par des ventes à prix modérés d au moins 7 000 tonnes destinées aux laitières à raison de : 2 000 tonnes pour la région de Tombouctou, 1 500 tonnes à Gao, 500 tonnes à Kidal, 1 500 tonnes pour Mopti, 500 tonnes pour le nord de Kayes, 500 tonnes pour le nord de Koulikoro, et 500 tonnes pour le nord de Ségou. 1.7. En vue d améliorer la fréquentation scolaire notamment des filles, il y a lieu de renforcer les programmes de cantine scolaire particulièrement dans les zones vulnérables. 1.8. La malnutrition étant devenue un problème de santé publique, le groupe SAP recommande : la poursuite et l intensification des actions d appui à la nutrition notamment en dotation en intrants à travers le pays ; l organisation de façon soutenue des campagnes de communication pour le changement de comportement (par médias de proximité) à l endroit des populations surtout rurales, sur les aliments et les techniques d alimentation adéquate des enfants et des femmes. 1.9. En raison de la mauvaise production halieutique, promouvoir la pisciculture, l aquaculture et la rizipisciculture. 1.10. Pour éviter les accidents et favoriser le retour des bras valides pour les travaux champêtres, il serait opportun de créer des conditions pour la fermeture des placers dès les premières pluies. 1.11. Les oiseaux granivores constituent encore une menace pour les cultures de contre saison dans les zones rizicoles (ON et régions de Mopti, Tombouctou, Gao), à ce titre il y a lieu d y poursuivre et intensifier la lutte anti aviaire. Recommandations spécifiques Kayes : En vue d accroitre les capacités de résilience, il y a lieu d aménager des périmètres maraîchers pour améliorer les revenus des femmes et des jeunes ; Pour lutter contre le travail des enfants dans les placers et améliorer la fréquentation scolaire, il y a lieu de mettre des cantines scolaires dans le cercle de Kéniéba. Koulikoro En vue d accroitre les capacités de résilience, il y a lieu d appuyer en VCT, VCA les actions de restauration des sols, d aménagement des étangs piscicoles, des activités maraîchères. Sikasso Pour pallier les méfaits de la malnutrition récurrente dans la région, le groupe SAP recommande d organiser de façon soutenue des campagnes d information/sensibilisation (par médias de proximité) à l endroit des populations surtout rurales, sur les aliments et les techniques d alimentation adéquate des enfants et des femmes ; Afin d accroitre la productivité de certaines spéculations en fonction des besoins alimentaires et commerciaux, le groupe SAP recommande d aménager (là où c est possible) des périmètres maraîchers et plaines rizicoles ; Pour éviter la mévente dans la filière maïs, il y a lieu de faciliter, dans un cadre réglementaire, l accès aux marchés extérieurs pour l écoulement des excédents en maïs. Ségou Appui en VCA pour le dénichage des nids d oiseaux dans les zones infestées ; Reconstitution des stocks des banques de céréales qui ont fait l objet de pillage dans communes de Diabaly, Dogofry, Sokolo et Nampala ; Insertion socio-économiques des réfugiés de retours dans le cercle de Niono (Tientien Bougou, Kanabougou). Bulletin SAP-MALI juillet 2015 8

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 Mopti Reconstitution des stocks des banques de céréales pillées dans les cercles de Douentza, Ténenkou et Youwarou qui étaient sous occupation ; Réhabilitation des barrages défectueux sur le plateau Dogon. Tombouctou Appui à la création de dépôts de produits vétérinaires ; Appui au déstockage du cheptel; Appui à la réhabilitation du réseau de mise en eau du système lacs Faguibine ; Appui aux PIV dont les équipements (groupe motopompe) sont défectueux; Appui à l aménagement de nouveaux PIV dans la région ; Appui à la reconstitution des stocks des Banques de céréales. Gao Aménagement/réhabilitation des périmètres rizicoles et maraîchers partout où cela est possible ; Vulgarisation de l usage de la pompe californienne pour faciliter les irrigations d appoint dans les rizières ; Appui à la reconstitution des stocks des Banques de céréales. Kidal Approvisionnement de la région en riz ; Amélioration de la desserte en eau potable dans la ville de Kidal. 6. DETERMINATION DES POPULATIONS EN INSECURITE ALIMENTAIRE AIGUE : CADRE HARMONISE Le cadre harmonisé est un outil d analyse consensuel et fédérateur élaboré par le CILSS dans le cadre d une harmonisation des systèmes d évaluation de la sécurité alimentaire dans le Sahel et l Afrique de l ouest. C est un ensemble d outils et de procédures permettant de classifier la nature et la sévérité de l insécurité alimentaire aigüe courante et projetée. Le cadre harmonisé intègre l ensemble des méthodologies d analyse de la vulnérabilité. A ce titre, il est implémenté par les résultats des différentes évaluations effectuées dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. C est dans cette perspective, que le SAP en partenariat avec le PAM, la FAO, FEWSNET et le Cluster Sécurité alimentaire a réalisé courant février 2015 une enquête nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle dont les résultats ont été validés le 12 mars 2015. Il a également organisé : du 02 au 05 mars 2015 un atelier expertise qui avait pour objectif général, la production d informations sur la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l ensemble des communes du pays. du 06 au 12 mars 2015 avec l appui technique et/ou financier d OXFAM/GB et de FEWS/NET un autre atelier qui avait pour but d actualiser la situation alimentaire dans les 10 zones de moyens d'existence sous l angle de l Analyse de l Economie des Ménages (HEA). Ces résultats ont été validés le 13 mars 2015. Les résultats de ces différentes évaluations et les autres informations disponibles ont permis de renseigner les indicateurs de résultats et les facteurs contributifs du cadre analytique du cadre harmonisé en vue de la détermination des populations en insécurité alimentaire conjoncturelle. Bulletin SAP-MALI juillet 2015 9

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 Carte n 3 : Résultats du Cadre Harmonisé et Recommandations Le résultat de l analyse donne : En situation courante mars 2015, 2 cercles en phase crise, 11 en phase sous pression et 36 cercles en phase minimale. Le nombre de personnes en phase crise et plus est estimé à environ 248 000 personnes soit environ 1,6% de la population analysée. Celui en phase 2 est estimé à 2 377 000 personnes soit 15,2%. Tableau n 1 : totale estimée en situation courante (mars 2015) RREGION totale totale en Phase 1 totale estimée en situation courante mars 2015 totale en Phase 2 totale en Phase 3 totale en Phase 4 totale en Phase 5 totale en Phase 3 à 5 KAYES 2 444 999 2 081 179 358 205 5 615 0 0 5 615 KOULIKORO 2 971 001 2 525 903 439 163 5 934 0 0 5 934 SIKASSO 3 242 001 2 838 207 387 354 16 440 0 0 16 440 SEGOU 2 867 999 2 544 393 323 606 0 0 0 0 MOPTI 2 497 001 2 005 883 437 079 54 039 0 0 54 039 TOMBOUCTOU 828 000 501 096 236 178 88 001 2 725 0 90 726 GAO 665 000 411 452 182 039 67 229 4 281 0 71 509 KIDAL 83 001 66 220 13 160 3 621 0 0 3 621 TOTAL GENERAL 15 599 002 12 974 333 2 376 785 240 878 7 005 0 247 884 NB : Bamako avec 2.220.000 habitants n a pas été analysé. En situation projetée de juin à août 2015, 3 cercles en phase 3, 11 en phase 2 et 35 cercles en phase 1. Le nombre de personnes en phase3 ( crise) et plus est de 410 000 personnes soit 2,6% de la population. Celui en phase 2 est de 2 713 000 personnes soit 17,4% de la population analysée du pays. Bulletin SAP-MALI juillet 2015 10

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 Tableau n 2 : totale estimée en situation projetée (mise à jour juin 2015) totale estimée en situation projetée : Avril - Août 2015 REGION totale totale en Phase 1 totale en Phase 2 totale en Phase 3 totale en Phase 4 totale en Phase 5 totale en Phase 3 à 5 KAYES 2 444 999 2 028 745 382 470 33 784 0 0 33 784 KOULIKORO 2 971 001 2 447 855 495 452 27 694 0 0 27 694 SIKASSO 3 242 001 2 755 933 467 033 19 035 0 0 19 035 SEGOU 2 867 999 2 445 899 388 750 33 350 0 0 33 350 MOPTI 2 497 001 1 891 166 520 837 84 999 0 0 84 999 TOMBOUCTOU 828 000 420 779 264 154 118 397 24 671 0 143 067 GAO 665 000 380 575 180 495 92 792 11 138 0 103 930 KIDAL 83 001 63 323 15 003 4 675 0 0 4 675 TOTAL GENERAL 15 599 002 12 434 275 2 714 192 414 725 35 809 0 450 534 NB : Bamako avec 2.220.000 habitants n a pas été analysé Recommandations d actions 1. Appuyer la réalisation de l Enquête Nationale de Sécurité Alimentaires et Nutritionnelle. 2. Mettre en œuvre un programme d assistance alimentaire immédiate en faveur de 410 000 Personnes en phase 3 et pire. 3. Mettre en œuvre des actions de résilience (cash transfert, Vivres Contre Travail, Vivres Contre Actifs, Vivres Contre Formation, reconstitution de cheptel, aménagements de proximités, ) dans les cercles en insécurité alimentaire (phase 2 et plus) soit 3 123 000 personnes. 4. Améliorer la disponibilité et l accès en aliment de bétail dans les zones en déficit fourrager notamment dans les régions du Nord et le Sahel Occidental. 5. Poursuivre les appuis humanitaires en cours et procéder à des actions de reconstitution des moyens d existence à l endroit des populations déplacées et réfugiées de retour. 6. Poursuivre et renforcer des actions de prévention et de prise en charge de la malnutrition qui est un problème préoccupant dans l ensemble du pays. Bulletin SAP-MALI juillet 2015 11

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 Tableau n 3 : Liste des communes en Difficulté Alimentaire SE/SAP REGION CERCLE COMMUNE POPULATIONS TOTAL POPULATIONS CONCERNEES 146 934 TOTAL REGION MOPTI 14 613 TOTAL CERCLE 14 613 MOPTI YOUVAROU FARIMAKE 14 613 TOTAL REGION TOMBOUCTOU 132 321 TOTAL CERCLE 98 112 ADARMALANE 1 172 ALZOUNOUB 5 493 BINTAGOUNGOU 10 200 DOUKOURIA 3 393 ESSAKANE 13 937 GARGANDO 10 457 GOUNDAM GOUNDAM 15 444 ISSA BERY 5 063 TOMBOUCTOU KANEYE 2 861 M'BOUNA 4 701 RAZELMA 5 397 TELE 7 271 TILEMSI 9 070 TIN AICHA 3 653 TOTAL CERCLE 34 209 NIAFUNKE DIANKE 12 819 LERE 21 390 Tableau n 4 : Liste des communes en Situation Particulière SE/SAP REGION CERCLE COMMUNE POPULATIONS TOTAL POPULATIONS CONCERNEES 83 001 TOTAL REGION KIDAL 83 001 TOTAL CERCLE 12 616 ABEIBARA 5 574 ABEIBARA BOGHASSA 4 139 TINZAWATENE 2 903 TOTAL CERCLE 41 006 ANEFIF 6 272 KIDAL ESSOUK 2 914 KIDAL KIDAL 31 820 TOTAL CERCLE 19 550 ADJELHOC 9 684 TESSALIT TESSALIT 6 841 TIMTAGHENE 3 025 TOTAL CERCLE 9 829 TIN-ESSAKO TIN-ESSAKO 3 180 INTADJEDITE 6 649 Bulletin SAP-MALI juillet 2015 12

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 Tableau n 5 : Liste des communes en Difficulté Economique Sévère SE/SAP REGION CERCLE COMMUNE POPULATIONS TOTAL POPULATIONS CONCERNEES 1 373 103 TOTAL REGION KAYES 229 869 TOTAL CERCLE DE KAYES 173 526 DJELEBOU 28 891 FALEME 12 458 FEGUI 4 823 GUIDIMAKAN KERI KAFF 24 568 KAYES KARAKORO 18 649 KEMENE TAMBO 20 794 KAYES KOUSSANE 26478 SAHEL 14 995 SONY 10 678 TAFACIRGA 11 192 TOTAL CERCLE DE YELIMANE 56 343 YELIMANE KIRANE KANIAGA 42 798 KREMIS 13 545 TOTAL REGION SEGOU 13 619 TOTAL CERCLE DE SEGOU 13 619 SEGOU NIONO NAMPALARI 13 619 TOTAL REGION MOPTI 345 129 TOTAL CERCLE DE BANDIAGARA 34 163 BANDIAGARA WADOUBA 34 163 TOTAL CERCLE DE DOUENTZA 109 561 DJAPTODJI 44 431 DOUENTZA HAIRE 36 799 HOMBORI 28 331 TOTAL CERCLE DE TENENKOU 93 039 DIONDORI 25 129 MOPTI TENENKOU KARERI 34 095 TOGUERE-COUMBE 33 815 TOTAL CERCLE DE YOUVAROU 108 366 DEBOYE 28 391 DIRMA 9 955 YOUVAROU DONGO 14 073 N'DODJIGA 27 358 YOUWAROU 28 589 TOTAL REGION TOMBOUCTOU 485 829 TOTAL CERCLE DE DIRE 59 715 ARHAM 3 459 TOMBOUCTOU BINGA 6 276 DIRE HAIBONGO 17 494 KONDI 3 744 Bulletin SAP-MALI juillet 2015 13

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 GAO SAREYAMOU 20 794 TINDIRMA 7 948 TOTAL CERCLE DE GOUNDAM 65 372 GOUNDAM TONKA 65 372 TOTAL CERCLE DE GOURMA-RHAROUS 136 242 BAMBARA MAOUDE 20 228 BANIKANE 11 594 GOSSI 29 529 HAMZAKONA 11 146 GOURMA-RHAROUS HARIBOMO 9 045 INADIATAFANE 4 365 OUINERDEN 7 486 RHAROUS 32 255 SERERE 10 594 TOTAL CERCLE DE NIAFUNKE 151 139 BANIKANE NARHAWA 26 103 FITOUNGA 36 930 NIAFUNKE KOUMAIRA 17 707 SOUBOUNDOU 49 603 SOUMPI 20 796 TOTAL CERCLE DE TOMBOUCTOU 73 361 BER 23 273 TOMBOUCTOU BOUREM INALY 14 239 LAFIA 9 514 SALAM 26 335 TOTAL REGION GAO 298 657 TOTAL CERCLE D ANSONGO 55 406 ANSONGO ANSONGO 36 899 BARA 18 507 TOTAL CERCLE DE BOUREM 142 686 BAMBA 35 090 BOUREM 33 707 BOUREM TABOYE 25 311 TARKINT 23 420 TEMERA 25 158 TOTAL CERCLE DE GAO 37 289 GAO ANCHAWADI 25 210 TILEMSI 12 079 TOTAL CERCLE DE MENAKA 63 276 ANDERAMBOUKANE 22 183 MENAKA INEKAR 6 648 MENAKA 27 786 TIDERMENE 6 659 Bulletin SAP-MALI juillet 2015 14

Note technique sur l évaluation définitive de la situation alimentaire du pays campagne agropastorale 2014-2015 Tableau n 6: Liste des communes en Difficulté Economique Légère SE/SAP REGION CERCLE COMMUNE POPULATIONS TOTAL POPULATIONS CONCERNEES 1 220 078 TOTAL REGION KAYES 517 818 TOTAL CERCLE DE KITA 77 298 DINDANKO 12 199 DJOUGOUN 10 341 KITA GUEMOUKOURABA 12 422 KOUROUNIKOTO 6 751 SEFETO NORD 14 175 SEFETO OUEST 21 410 TOTAL CERCLE DE NIORO 224 700 BANIERE KORE 6 943 KAYES DIABIGUE 11 538 DIARRA 8 753 DIAYE COURA 16 823 GAVINANE 19 229 GOGUI 15 878 NIORO GUETEMA 11 445 KADIABA KADIEL 12 173 KORERA KORE 23 826 NIORO Commune 41 319 NIORO TOUGOUNE RANGA 16 190 TROUNGOUMBE 15 315 YERERE 16 541 YOURI 8 727 TOTAL REGION KOULIKORO 215 820 TOTAL CERCLE KOLOKANI 59 906 NONKON 22 240 KOLOKANI NOSSOMBOUGOU 25 446 OUOLODO 12 220 TOTAL CERCLE DE NARA 155 914 ALLAHINA 14 219 KOULIKORO DABO 14 258 DOGOFRY 42 508 NARA GUENEIBE 10 734 GUIRE 24 379 KORONGA 13 506 NARA 36 310 TOTAL REGION SEGOU 8 481 TOTAL CERCLE SEGOU 8 481 SEGOU SEGOU BELLEN 8 481 Bulletin SAP-MALI juillet 2015 15