PLAT EAU LUMIERE DES œuvres D ART DANS LES CHAMPS Par Gilles Brusset et Edouard Sors DOSSIER de PRESSE du 30 AOÛT au 2 NOVEMBRE 2014
des installations artistiques dans les champs >>> Le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse s associe aux communes de Boullay-les-Troux, Gometz-la-Ville, Janvry, Saint-Jean-de-Beauregard et à quatre agriculteurs pour proposer Plateau-Lumière, des installations artistiques dans les champs pour évoquer l eau sur le plateau de Limours. Des installations artistiques dans les champs 02 Un site, un état de l eau, une œuvre 04 Le journal, mémoire d une résidence 06 Éléments visuels 08 Informations pratiques 10 Annexe 1 : Les artistes 12 Annexe 2 : Le PNR de la Haute Vallée de Chevreuse 14 Annexe 3 : Les résidences artistiques du PNR 16 Annexe 4 : Les Plans Paysage et Biodiversité 18 2
Ces installations ont été imaginées par l artiste plasticien Gilles Brusset qui, accompagné par l auteur-photographe Edouard Sors, s est interrogé sur les paysages du plateau et plus particulièrement sur la présence de l eau dans cet espace ouvert. La proposition des deux artistes a été sélectionnée conjointement par les agriculteurs, les communes et le Parc naturel parmi 16 dossiers reçus suite à un appel à projet lancé l hiver dernier. Des œuvres éphémères pour évoquer l eau sur le plateau de Limours Le plateau de Limours est un «château d eau» où se loge une eau discrète mais omniprésente. C est ce que les installations viennent révéler. Les 4 œuvres sont faites de la répétition d un même module, un miroir de 30x30 cm, évoquant la goutte d eau. Ainsi assemblés, les miroirs viennent révéler les paysages agricoles, méconnus sinon mal-aimés. Le matériau principal de l intervention artistique est une composante importante du paysage lui-même : la lumière du ciel, omniprésente sur le plateau. Par le biais des miroirs, c est aussi une des principales qualités plastiques de l eau qui est exploitée et donnée à voir par les installations, à savoir sa capacité à réfléchir la lumière. Les sites accueillant les œuvres illustrent la grande diversité d état de l eau : mares, mouillères, rus, fossés les miroirs des œuvres, des «gouttes de ciel» pour Gilles Brusset, évoquent le scintillement de l eau qui devient alors visible. Cette eau sur le plateau joue des rôles multiples : nécessaire à l agriculture, elle est aussi un important support de biodiversité (on parle de «trame bleue») et nourrit les rus des vallées bordant le plateau. Véritables «sculptures-paysage», les installations créées n existent que dans les espaces pour lesquels elles sont implantées. Les artistes ont conçu des œuvres dynamiques et mouvantes : les déplacements des observateurs, les jeux de distances et d échelles ou les changements de lumière donnent toute leur dimension à ces créations. Un partenariat avec 4 agriculteurs L entité paysagère du Plateau de Limours est un espace essentiellement dévolu à l agriculture. C est pourquoi le projet d installations artistiques s est construit en partenariat avec les communes du plateau ainsi que 4 agriculteurs un par commune du Parc concernée. Ces 4 agriculteurs partenaires ont participé à l élaboration de l appel à candidature, au choix des sites d installation, des artistes et des œuvres qui seraient implantées. Ils ont également contribué à la définition des balades associées aux œuvres. 3
un site, un état de l eau une œuvre Boullay-les-Troux L eau qui court Le site proposé par l agriculteur Située en lisière de bourg et en rebord de plateau, la parcelle proposée longe un fossé de récupération des eaux drainées. La présence de l eau n y est que ponctuelle. Depuis cette parcelle, les vues sont particulièrement diversifiées et les grands horizons céréaliers contrastent avec la proximité du bourg et les boisements de la vallée. L œuvre vue par son auteur «50 gouttes de ciel accélèrent leur mouvement le long des courbes du fossé de récupération des eaux drainées. La douce inclinaison du relief les mène vers le ravin de Nervilliers puis vers la vallée de l Yvette. La succession séquencée des tâches de lumière rythme l ondulation calme du terrain. Leur ponctuation, plus ou moins colorée selon les heures, donne à songer au ruissellement de l eau». Gometz-la-Ville L eau qui tombe Le site proposé par l agriculteur Parcelle agricole située en bordure de route départementale, le long du très discret ruisseau la Salmouille. Ce site fait le lien entre le bourg et ses extensions contemporaines et l espace agricole, très dégagé et marqué par la céréaliculture. L œuvre vue par son auteur «Le long du ruisseau de la Salmouille, 100 gouttes de ciel tombent de l horizon du plateau. La limite entre ciel et terre se fait poreuse, le sol admet quelques touches de lumière. La masse de l étendue céréalière en arrière-plan se découpe selon une géométrie lumineuse qui se recompose lors des déplacements des observateurs. Avec le vent, leurs oscillations font scintiller au loin les lumières de ces météores». 4
Janvry L eau qui dort Le site proposé par l agriculteur Exemple de mare de plein-champ, motif caractéristique du plateau uniquement perceptible dans le paysage par les saules qui l accompagnent et signalent la présence de l eau. Autour, le paysage, très ouvert, est cadré par quelques boisements et remises. L œuvre vue par son auteur «L eau qui dort en plein champ s étire le long de l horizon. 100 gouttes de ciel figurent l eau étalée, relevée à hauteur d œil. Les lumières du ciel qui est derrière nous apparaissent comme étant celles qui sont devant, par un jeu spéculaire qui tient du mirage. Suspendues dans leur immobilité, elles miroitent au travers de la masse végétale des saules de la mare». Saint-Jean-de-Beauregard L eau invisible Le site proposé par l agriculteur Un exutoire de drainage situé à l endroit où le plateau s incline vers la vallée. La pliure est soulignée par une route qui épouse le relief et forme un talus encore planté par quelques vieux poiriers. L eau n est pas perceptible, pourtant tout le relief l évoque. Seul un équipement en béton indique sa présence en souterrain et l important réseau de drainage. L œuvre vue par son auteur «100 gouttes de ciel convergent vers l exutoire, à l endroit où le plateau s incline doucement vers la vallée. Par grappes de plus en plus denses, elles s engouffrent dans le talweg et disparaissent vers le coteau boisé. Quelques-unes sont encore en altitude et scintillent à l horizon. Ces quelques retardataires peuvent être aperçues depuis la route qui, longée par la Salmouille, surplombe le site à quelques kilomètres de là». 5
le journal, mémoire de la résidence Les installations n ayant pas vocation à perdurer dans le temps, il a été proposé aux artistes d imaginer une manière d en garder une trace. C est tout l objet du «Journal» réalisé par Edouard Sors. Un «livre-objet» en écho aux œuvres Elaboré, en écho aux œuvres de Gilles Brusset, à partir de modules carrés mais détachables, ce «livre-objet» illustrera la genèse du projet et reviendra sur les rencontres entre les artistes, les agriculteurs, les enfants des écoles, les communes ainsi que sur les œuvres. Il évoquera aussi le plateau de Limours, dont il prendra la forme une fois les modules carrés réassemblés! Un financement participatif habitants du territoire autour de ce projet, le PNR a souhaité tester un partenariat avec KissKissBankBank, plateforme de financement participatif basé sur le don contre don. Un réel défi donc, pour tous les protagonistes de ce projet, puisque le journal ne sera élaboré que si la collecte est réussie ; il ne verra le jour que si le territoire se mobilise dans ce qui est une forme de souscription moderne, avec la possibilité pour les «kissbankers» d obtenir en avant-première un exemplaire signé du Journal, voire une partie des œuvres une fois désinstallées! La collecte sera lancée début octobre et si le montant attendu est atteint, le Journal paraîtra fin 2014. Les Parcs naturels régionaux ont pour mission «d initier des procédures nouvelles et des méthodes d action qui peuvent être reprises sur tout autre territoire». Dans ce cadre, et dans l optique de mobiliser les 6
Cartes et dessins, travaux en cours Edouard Sors Photos Edouard Sors et PNRHVC 7
éléments visuels Photos pouvant être utilisées par la presse Fichiers en haute définition disponibles sur demande Crédits à indiquer : PNRHVC 2014 - Plateau-Lumière, Gilles Brusset et Edouard Sors 8
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informations pratiques Oeuvres installées du 30 août au 2 novembre 2014 Accès libre et gratuit Vernissages des œuvres. Venez rencontrer les artistes à : Boullay-les-Troux, samedi 11 octobre à 11h Saint-Jean-de-Beauregard, samedi 11 octobre à 15h Gometz-la-Ville, samedi 18 octobre à 11h Janvry, samedi 18 octobre à 15h Balades vélo et piétonnes autour des œuvres à télécharger sur le site Internet du Parc Rendez-vous près des œuvres! Prévoir des chaussures de marche. En cas de pluie, vérifier sur le site Internet du Parc, les lieux de rendez-vous peuvent changer. Rallye pédestre sur le plateau de Limours Dimanche 28 septembre 2014 Départ à Gometz-la-Ville entre 10h et 12h - inscription : 3 Contact au Parc : Virginie Chabrol Mission Patrimoine Culture 01 30 52 09 09 v.chabrol@parc-naturel-chevreuse.fr 10
Les quatre installations sur le plateau > N Source : IGN - Scan25 1 L eau qui court, Boullay-les-Troux 3 L eau qui dort, Janvry Coordonnées GPS : 48.676446, 2.046585 Coordonnées GPS : 48.649459, 2.139865 2 L eau qui tombe, Gometz-la-Ville 4 L eau invisible, Saint-Jean-de-Beauregard Coordonnées GPS : 48.669602, 2.117953 Coordonnées GPS : 48.663705, 2.173510 11
annexe 1 les artistes Gilles Brusset Architecte de formation, Gilles Brusset s oriente en parallèle en 2007 vers la création plastique et réalise des installations faites de matériaux manufacturés élémentaires tels que les miroirs. Il définit sa démarche artistique comme «un art de la mise en relation des choses du monde». Ses œuvres ne sont pas des objets en soi mais des instruments «qui donnent à lire l ossature du monde physique avec un regard neuf» ; elles intéragissent avec l espace pour lequel elles sont créées, soulignent, amplifient, ponctuent les paysages. Edouard Sors Edouard Sors est aussi architecte-urbaniste de formation. Touche à tout curieux du monde qui l entoure, il développe en parallèle une activité d auteur-graphiste. Ses recherches le poussent très tôt à s intéresser aux enjeux inhérents à l eau «tant pour les questions vitales de rapport à la vie qu elle porte que pour son rôle dans la formation de nos environnements». La photographie et l écriture constituent pour lui des outils de communication et de travail, au même titre que les cartes et plans, où «la poésie de l eau a droit de cité». 12
Ci-dessus : Installations de Gilles Brusset dans le massif du Sancy dans le cadre des rencontres «Horizons - Art Nature», édition de 2008 Edouard Sors A gauche et à droite : les artistes sur le plateau de Limours, mars 2014 13
annexe 2 le pnr de la haute vallée de chevreuse Les Parcs, des territoires ruraux fragiles Un Parc naturel régional (PNR) est un territoire rural fragile, aux patrimoines remarquables, qui s organise autour d un projet pour assurer durablement et harmonieusement sa protection, sa gestion et son développement. A cette fin, il met en œuvres des politiques innovantes fondées sur la préservation et la mise en valeur de ses patrimoines naturels, paysagers et culturels. Le premier PNR a été créé en 1967. Aujourd hui, le réseau en compte 48. Les Parcs échangent leurs expériences et mènent en commun certains programmes. Le territoire classé «Parc naturel régional» par décret pris sur rapport du ministre chargé de l Environnement bénéficie d une marque de qualité, identifiée par son logo. Un PNR est organisé en Syndicat Mixte dans lequel sont représentées les différentes collectivités qui sont concernées par son périmètre : Région(s), Département(s), intercommunalités et communes. Le plus ancien Parc d Île-de-France Le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse est le premier né des Parcs d Île-de-France. Créé en 1985, il couvre aujourd hui un territoire de 51 communes (43 dans les Yvelines, 8 en Essonne) - soit 63 321 ha - et concerne 109 000 habitants. Une charte, des enjeux croisés Le travail du Parc s organise autour de thématiques différentes déclinées dans une charte - document contractuel précisant le projet pour le territoire - sous la forme d axes thématiques, eux-mêmes découpés en objectifs opérationnels. La charte en vigueur compte les 5 axes suivants : 1. Gagner la bataille de la biodiversité 2. Un territoire périurbain responsable face au changement climatique 3. Valoriser un héritage exceptionnel et encourager une vie culturelle rurbaine et rurale 4. Un développement économique et social innovant et durable aux portes de la métropole 5. Continuer d être innovant ensemble (axe transversal) L axe 3 traduit plus particulièrement les enjeux en matière de patrimoines bâtis et paysagers et développement le projet culturel du Parc. C est à la croisée de ces thématiques que l on retrouve le projet «Plateau-Lumière». 14
Périmètre du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse Gambais Hermeray Raizeux Gambaiseuil La Queue les-yvelines Grosrouvre Saint-Léger en-yvelines Poigny-la-Forêt Galluis Méré Montfort l'amaury Les Bréviaires Les Mesnuls Rambouillet Mareil le-guyon Bazoches sur-guyonne Le Perray en-yvelines Le Tremblay sur-mauldre Saint-Rémy l'honoré Vieille-Eglise Sonchamp Les Essarts le-roi Jouars Pontchartrain Auffargis Clairefontaine en-yvelines Lévis-Saint-Nom Cernay-la-Ville La Celle les-bordes Le Mesnil Saint-Denis Saint-Forget Dampierre en-yvelines Senlisse Bullion Rochefort en-yvelines Saint Lambert Longvilliers Choisel Milon la-chapelle Chevreuse Saint-Rémy lès-chevreuse Gif sur-yvette Bonnelles Magny les-hameaux Boullay les-troux Forges les-bains Versailles Châteaufort Gometz la-ville Courson Monteloup St-Jean de-beauregard Janvry Fontenay lès-briis F Sources : Limites administratives IAURIF, Source IAURIF 2000 - Réalisation Mission SIG PNRHVC - Novembre 2011 Périmètre du Parc Départements Communes Dourdan 0 4 Km 15
annexe 3 les résidences artistiques du pnr C est la 3 e année consécutive que le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse fait intervenir des artistes pour évoquer le territoire. Accompagnant des études relatives aux paysages, les Plans Paysage et Biodiversité (voir annexe 4), ces interventions permettent un discours moins technique à ce sujet. Elles permettent également de diffuser à un plus large public les résultats de ces études. Le regard sensible des artistes permet par ailleurs, bien souvent, de révéler, de «donner à voir», de montrer autrement. Toutes ces interventions d artistes ont un second point commun : impliquer les habitants et les acteurs du territoire dans la construction du projet et la création des œuvres. Les installations participatives de Bidons Sans Frontières En 2012, pour «Ma Vallée n est pas Bidon!», c est le photographe Gérard Benoit à la Guillaume, fondateur de Bidons Sans Frontières, qui était intervenu, aidé par une centaine d habitants du Parc, pour réaliser des installations éphémères faites de l alignement de plusieurs centaines de bidons de lait. Objectif de l évènement, ouvrir le dialogue et évoquer, avec les habitants, trois sites emblématiques mais sensibles du Parc à Lévis-Saint-Nom, Dampierre-en-Yvelines et Saint-Rémy-lès-Chevreuse. 16
La poétique du paysage et l appel aux arpenteurs En 2013, le plasticien François Tilly et la vidéaste Anne Jeannin partaient à la conquête de la Plaine Jouars à Montfort guidés par des habitants de ce territoire appelés «arpenteurs». De ces balades ont résulté différentes créations plastiques (des costumes pour les arpenteurs, des installations dans la plaine) et des films, mémoire de ces échanges. Objectif de cette résidence, un diagnostic artistique de la plaine basé sur le regard et le vécu de ses habitants. Plus d informations sur ces deux projets : http://www.parc-naturel-chevreuse.fr/ culture-patrimoine/vie-culturelle-et-artistique/regards-dartistes-sur-le-territoire.html A gauche : installations de Bidons Sans Frontières à Lévis-Saint-Nom A droite : «la Tour d Horizon», installation à Méré pour la Poétique du Paysage 17
annexe 4 les Plans Paysage et Biodiversité Depuis 2011 les missions Paysage et Nature/ Environnement du Parc ont mis en place des Plans Paysage et Biodiversité (PPB). Ces PPB sont des outils de planification ayant pour objectif d aider les communes à intégrer la dimension paysagère et les enjeux de la biodiversité dans leurs documents d urbanisme et dans leurs aménagements. Ils sont réalisés par entité paysagère, c està-dire par partie de territoire cohérente d un point de vue géomorphologique. 8 entités paysagères ont été identifiées à l échelle des 51 communes du PNR : la plaine de Houdan, les vallons du Drouais, la plaine de Jouars à Montfort, la forêt de Rambouillet, les vallées de l Yvette, le plateau de Limours, les versants de la Rémarde et la petite Beauce. Le PPB du Plateau de Limours Le plateau de Limours est un vaste espace céréalier homogène qui s effrange en périphérie, le long des lisières boisées. Il s étend entre la forêt de Rambouillet, les vallées de la Rémarde et de l Yvette. Traversé par de nombreuses infrastructures, ce plateau constitue le dernier paysage agricole et rural avant l agglomération parisienne, à laquelle il s accroche par Gometz-la-Ville. Le plateau de Limours est décrit comme un «faux plat ponctué de micro-reliefs où se loge une eau discrète mais omniprésente». C est un «château d eau» dont l une des caractéristiques est la présence de nombreuses mares et mouillères au sein des espaces cultivés. Des fossés et petis rus le sillonnent également avant de rejoindre les vallées. La problématique de l eau y est d autant plus importante aujourd hui que la «trame bleue», très discrète, y est de plus en plus fragilisée. Plus d informations : http://www.parc-naturel-chevreuse.fr/biodiversite.html 18
Les 8 entités paysagères du territoire du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. 19