RETOURS D EXPÉRIENCES ET PROBLÈMES RENCONTRÉS EN MATIÈRE DE GESTION DES EAUX PLUVIALES Ir. Anne CLERIN Chef de Projets -AIVE -
LA GESTION DES EAUX PLUVIALES DANS LE CONTEXTE DE L ASSAINISSEMENT DES EAUX 1) La PROBLEMATIQUE USÉES 2) Les SOLUTIONS «classiques» 3) Les SOLUTIONS «alternatives» 4) Retours d EXPERIENCE 5) LIMITES & DIFFICULTES 6) CONCLUSION
LA GESTION DES EAUX PLUVIALES DANS LE CONTEXTE DE L ASSAINISSEMENT DES EAUX 1) La PROBLEMATIQUE USÉES 2) Les SOLUTIONS «classiques» 3) Les SOLUTIONS «alternatives» 4) Retours d EXPERIENCE 5) LIMITES & DIFFICULTES 6) CONCLUSION
1) La PROBLEMATIQUE Le problème = Les pics de pluies dans un réseau unitaire A. Problème qualitatif B. Problème quantitatif
=> Problème n 1 = le risque QUALITATIF
=> Problème n 2 = le risque QUANTITATIF
LA GESTION DES EAUX PLUVIALES DANS LE CONTEXTE DE L ASSAINISSEMENT DES EAUX 1) La PROBLEMATIQUE USÉES 2) Les SOLUTIONS «classiques» 3) Les SOLUTIONS «alternatives» 4) Retours d EXPERIENCE 5) LIMITES & DIFFICULTES 6) CONCLUSION
2) Les SOLUTIONS «classiques» Solutions classiques = Des solutions au niveau du RESEAU A. Augmenter la capacité du réseau : Surdimensionnement des collecteurs + BO B. Séparer EP / EU et créer un réseau EP Réseau séparatif «2 tuyaux»
2) Les SOLUTIONS «CLASSIQUES» Les limites de ces solutions A. Capacité toujours insuffisante car : - Urbanisation continue (imperméabilisation ) - Episodes pluvieux > pluies de dimensionnement (coût!) B. Toujours les défauts du tuyau : - Concentre et Accélère les débits pluviaux => inondations - Concentre les eaux de ruissellement => pollution - Coût
LA GESTION DES EAUX PLUVIALES DANS LE CONTEXTE DE L ASSAINISSEMENT DES EAUX 1) La PROBLEMATIQUE USÉES 2) Les SOLUTIONS «classiques» 3) Les SOLUTIONS «alternatives» 4) Retours d EXPERIENCE 5) LIMITES & DIFFICULTES 6) CONCLUSION
3) Les SOLUTIONS «alternatives» Des solutions plus PREVENTIVES A. Se déconnecter partiellement du réseau (Fin du réflexe «tout-au-tuyau») B. Gérer les eaux pluviales dès l amont
3) Les SOLUTIONS «alternatives» Comment se déconnecter / gérer à l amont? 1. Limiter l imperméabilisation ( VOLUMES de ruiss.) => Privilégier l infiltration 2. Temporiser / Ralentir avant rejet ( VITESSES de ruiss.) => Privilégier le stockage en amont (Avec rejet différé à débit limité)
3) Les SOLUTIONS «alternatives» Quelques exemples de techniques Revêtements perméables Noues, fossés Tranchées ou puits d'infiltration Bassins de stockage (enterrés ou à ciel ouvert) Chaussées à structure réservoir Citerne de récupération à double compartiment Toitures stockantes
3) Les SOLUTIONS «alternatives» Comment les mettre en œuvre? NOUVELLE MANIÈRE DE PENSER L AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE! (ouvrages plus complexes à étudier, souvent à ciel ouvert VERSUS tout dans des tuyaux enterrés / «gérer» VERSUS «évacuer») Donner de l espace / organiser l espace autrement / intégrer les solutions alternatives dans les plans masse Importance de les envisager dès les premières étapes des projets (dès la phase de conception, ne pas attendre la phase d autorisation) Importance d une prise de conscience par les aménageurs, les auteurs de projet, les urbanistes Nécessité d une règlementation (CdE / CWATUPE)?
LA GESTION DES EAUX PLUVIALES DANS LE CONTEXTE DE L ASSAINISSEMENT DES EAUX 1) La PROBLEMATIQUE USÉES 2) Les SOLUTIONS «classiques» 3) Les SOLUTIONS «alternatives» 4) Retours d EXPERIENCE 5) LIMITES & DIFFICULTES 6) CONCLUSION
CAS CONCRETS DE RECHERCHES D ALTERNATIVES À L ÉGOUT / DE SOLUTIONS D INFILTRATION D ET DE STOCKAGE
PROJET DE PARC À CONTENEURS (Meix-dvt dvt-virton)
- Tout-au-tuyau -Hors ZAC - Dilution déjà problématique
STOCKAGE en amont Exutoire naturel et/ou INFILTRATION
Stockage (BASSIN) et rejet en VAE puis Exutoire Naturel Bassin ETANCHE - Ruissellement artificiel Pas acceptable pour les Eaux de Surface - Distance de ruissellement - Présence de déchets - Risque d accident - Concentration de la pollution
Stockage (Fossé drainant) et rejet en VAE puis Exutoire Naturel - Distance de ruissellement : plus courtes Pas acceptable pour les Eaux Souterraines - Risque d accident : possibilité de confiner - Concentration de la pollution : moins - Ruissellement artificiel - Présence de déchets
Stockage (VAE PERIPHERIQUE) et rejet en VAE puis Exutoire Naturel SOLUTION = stockage en amont (au plus près de la source) + Rejet à débit limité vers l exutoire naturel
PROJET DE LOTISSEMENT (Rosenberg - Arlon)
COMMENT ÉVACUER LES EAUX PLUVIALES? Egout BE : non (situé en ZAA - ZAC éloignée) GDL : oui, mais uniquement séparatif! Pas de VAE à proximité Pas de cours d eau à proximité Pas d infiltration (tests perméabilité + ZPC)
Stockage + Débit Limité! => Solution : Stockage en amont + Rejet à débit limité vers l Exutoire Naturel => MAIS : aval déjà inondé!
Stockage + Débit Limité! => Opportunité : Ouvrage de retenue GDL (rejet à débit limité vers l Eisch) => Nécessite un débit très faible (pour accord GDL) : Stockage en amont + contraintes de dimensionnement très sévères! => Si refus GDL : solutions «éloignées» => chères pour le lotisseur... Si trop cher : Pas de solution => zone à sortir de ZH au PdS!?
LA GESTION DES EAUX PLUVIALES DANS LE CONTEXTE DE L ASSAINISSEMENT DES EAUX 1) La PROBLEMATIQUE USÉES 2) Les SOLUTIONS «classiques» 3) Les SOLUTIONS «alternatives» 4) Retours d EXPERIENCE 5) LIMITES & DIFFICULTES 6) CONCLUSION
5) LIMITES & DIFFICULTES 1. DEFINIR les eaux pluviales 2. IDENTIFIER une voie d évacuation adéquate 3. Se COORDONNER pour trouver des solutions
5) LIMITES & DIFFICULTES 1. DEFINIR les eaux pluviales (1) Pas de définition des «eaux pluviales» dans la législation Evocation des «eaux de ruissellement artificiel d origine pluviale» => dans la catégorie «eaux usées» (art D2, 39 du CE) Quid des eaux pluviales qui ne ruissellent pas? Est-ce des eaux «usées»? A partir de quand un ruissellement est-il «artificiel»? Une eau de ruissellement naturel d origine pluviale est-elle «usée»?
5) LIMITES & DIFFICULTES 1. DEFINIR les eaux pluviales (2) Réponse du point de vue de la législation relative aux eaux de surface et aux eaux souterraines : Usée = contenant des POLLUANTS et/ou des SUBSTANCES DANGEREUSES? Mais quels éléments Pas précisé dans les définitions (D2 66 et 79 du CE) Ceux listés dans l Annexe XX du CE? (HC, huiles minérales, métaux...) Et surtout en quelles concentrations : Celles reprises à l Annexe Xbis, XI ou XIV du CE? MAIS normes et valeurs seuils pour les eaux de surface / souterraines, PAS pour les eaux pluviales elles-mêmes (or dépollution par sol ou dilution par CE)
5) LIMITES & DIFFICULTES 2. IDENTIFIER une voie d évacuation adéquate (1) Voies possibles selon la législation (CE, AR 03/08/1976) : Eaux souterraines (infiltration) Eaux de surface Voie artificielle d écoulement Egout Selon que l on considère l eau de ruissellement d origine pluviale comme une eau usée ou une eau pluviale : Ces voies d évacuation seront INTERDITES, OBLIGATOIRES ou AUTORISÉES (parfois de manières antagonistes)! => D où l importance de la question de la définition
5) LIMITES & DIFFICULTES 2. IDENTIFIER une voie d évacuation adéquate (2) Selon que l on considère que l eau pluviale contient des substances polluantes et/ou dangereuses À des concentrations risquant de dégrader la qualité des ME : Les autorités compétentes peuvent LIMITER, CONDITIONNER ou même INTERDIRE les rejets en eaux souterraines ou de surface (En vertu des articles R187bis-2, D23-11, D23-12 du CE) On arrive donc parfois à des impasses : => Aucune voie d évacuation possible / autorisée! (PdS!?) => D où l importance de la question du risque de dégradation ou non
5) LIMITES & DIFFICULTES 3. Se COORDONNER pour trouver des solutions (1) Difficultés au niveau de la définition / du risque de pollution : Cas pas cas : la caractérisation de l eau pluviale (usée/polluée) est différente dans chaque projet (type de surface, distance de ruissellement, type d activité et de trafic,...) Incertitude : les activités et occupation vont seulement se préciser au fur et à mesure des acquisitions (+ vont évoluer, varier)
5) LIMITES & DIFFICULTES 3. Se COORDONNER pour trouver des solutions (2) Difficulté au niveau de la voie d évacuation : Cas pas cas : la «fragilité» du milieu récepteur est différente dans chaque projet Incertitude : à partir de quelle concentration une substance est-elle nuisible pour le milieu récepteur? quelle est la capacité auto-épuratrice de ce milieu à cet endroit et selon les inputs supposés?
LA GESTION DES EAUX PLUVIALES DANS LE CONTEXTE DE L ASSAINISSEMENT DES EAUX 1) La PROBLEMATIQUE USÉES 2) Les SOLUTIONS «classiques» 3) Les SOLUTIONS «alternatives» 4) Retours d EXPERIENCE 5) LIMITES & DIFFICULTES 6) CONCLUSION
6) CONCLUSION Intégrer la gestion des eaux pluviales comme dimension importante l aménagement du territoire : => pour une gestion «à l amont» (espace et temps) Règlementer : nécessaire mais pas suffisant (cas par cas, incertitudes) Favoriser la concertation, la coordination, la transversalité, la discussion (souplesse, cas par cas)
Nous vous remercions pour votre bonne attention