La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences)



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Maladies chroniques et traumatismes Juin 2013 Surveillance sanitaire des urgences et des décès La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences) Vanina Bousquet, Céline Caserio-Schönemann et les membres du comité de pilotage OSCOUR Département de coordination des alertes et des régions (Dcar), Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice Le systeme de surveillance SurSaUD Le système de surveillance syndromique SurSaUD (Surveillance sanitaire des urgences et des décès) a été créé en 2004 par l Institut de veille sanitaire (InVS) suite à la canicule de l été 2003. Cet évènement climatique extrême, lourd de conséquences structures d urgence surchargées, surmortalité de près de 15 000 décès a montré que les systèmes de surveillance disponibles à l époque ne permettaient ni de détecter un tel phénomène, ni d évaluer rapidement son impact sur la population. Le ministère chargé de la santé et l InVS ont alors décidé de mettre en place un système de surveillance à la fois non spécifique (non fondé sur des pathologies identifiées a priori) et réactif, avec une remontée des données en temps réel ou proche du réel (transmission quotidienne). Le dispositif SurSaUD a ainsi été développé dans le but de détecter de nouvelles menaces pour la santé publique (d origine infectieuse ou environnementale, naturelle ou malveillante) mais également de suivre et d évaluer l impact, sur la santé de la population, d évènements connus et attendus (épidémies saisonnières) ou inattendus (catastrophe industrielle, phénomène climatique extrême ). Ce système repose sur une collaboration étroite entre épidémiologistes de l InVS et professionnels de santé sur le terrain. Il est un des outils qui permettent à l Institut d assurer quotidiennement, au niveau national et dans les régions, ses missions de veille, de surveillance et d alerte sanitaires. Quatre sources d information pertinentes, réactives et capables de fournir au jour le jour des informations sur l état de santé de la population, et non plus uniquement sur des pathologies identifiées a priori, alimentent le système SurSaUD (figure 1) : - les structures d'urgence (SU) hospitalières du réseau OSCOUR ; - les associations SOS Médecins ; - les données de mortalité transmises par l Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ; - la certification électronique de décès transmise par le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l'institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Ces différentes sources couvrent l ensemble du territoire français, y compris les départements d Outre-Mer (Martinique, Guyane, Guadeloupe, La Réunion et Mayotte). I Figure 1 I Architecture de la transmission d informations du système de surveillance SurSaUD, InVS InVS St Maurice Cire Serveur InVS Inserm - CépiDc Serveur de collecte Dc Dc Dc Serveur National SOS Centre d appel Serveur Régional Insee Centre d appel Centre d appel Urgences Urgences Urgences Ville Ville Ville Ville Ville Dc Dc Dc Dc Dc La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences) Institut de veille sanitaire / p. 1

Le réseau OSCOUR Le réseau OSCOUR a été mis en place dès juillet 2004, grâce au soutien de la Direction générale de l offre de soins (DGOS), de la Société française de médecine d urgence (SFMU) et des partenaires régionaux (notamment les Observatoires régionaux des urgences ORU). L élaboration conjointe du «résumé de passage aux urgences» (RPU) et l informatisation préexistante ou en cours des structures d urgence hospitalières ont permis une mise en œuvre rapide du réseau. Le recueil des données du RPU dans les structures d urgence et leur transfert à l InVS sont effectués quotidiennement, sans que cela n entraîne de surcharge de travail pour les professionnels de santé dès lors qu ils disposent d un logiciel métier permettant l extraction automatique des données. Un comité de pilotage du réseau OSCOUR réunit, autour des épidémiologistes de l InVS, des médecins urgentistes participant au réseau ainsi que des représentants de la SFMU, des ORU et des partenaires régionaux, des collèges de médecine d urgence et des Agences régionales de santé (ARS). Ces réunions permettent l indispensable échange d expertise entre les partenaires autour de l interprétation des données et des analyses, grâce à l articulation et à la complémentarité des approches clinique et épidémiologique. Ces échanges apportent une réelle dynamique dans le travail de surveillance de l InVS et permettent de développer la culture du signalement chez les partenaires cliniciens. 1. Données collectées et architecture du réseau OSCOUR Lors de sa création en 2004, 23 établissements adhéraient au réseau qui s'est ensuite développé progressivement : 42 structures en janvier 2007, 138 en janvier 2009, 241 en janvier 2010 et 312 en janvier 2011. Au 1 er avril 2013, 414 structures d urgence participaient au réseau de surveillance, couvrant ainsi près de 65 % des passages aux urgences en France (figure 2). On compte au moins une structure d urgence dans le réseau OSCOUR pour l ensemble des régions françaises, y compris ultramarines. La couverture est exhaustive pour les régions Limousin, Franche-Comté, Lorraine, La Réunion/Mayotte et supérieure à 75 % pour les régions Basse Normandie, Poitou-Charentes, Paca, Champagne-Ardenne, Auvergne, Languedoc-Roussillon et la Corse. I Figure 2 I Répartition géographique des établissements participant au réseau OSCOUR au 1 er avril 2013 Représentativité* du réseau OSCOUR : ]0%-25%] ]25%-50%] ]50%-75%] ]75%-100%] * en % de passages aux urgences Sources : InVS-Dcar/OSCOUR Les données des structures participant au réseau OSCOUR sont enregistrées en routine à partir du dossier médical du patient et du RPU (tableau 1) : variables démographiques (sexe, âge), administratives et médicales (diagnostic principal, diagnostics associés, degré de gravité, mode de transport ). Les diagnostics médicaux sont codés selon la CIM10 1 et le degré de gravité est mesuré selon la classification CCMU 2. Sources : InVS-DCAR / OSCOUR Chaque matin avant 4 heures, ces données sont envoyées de la structure d urgence à l InVS, directement ou par le biais de serveurs régionaux hébergés par les ARS ou les partenaires régionaux sous délégation de l ARS, comme les ORU (figure 1). 1 CIM10 : Classification internationale des maladies, 10 e révision. 2 CCMU : Classification clinique des malades aux urgences. p. 2 / Institut de veille sanitaire La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences)

I Tableau 1 I Liste des principales variables enregistrées et transmises à l InVS par les structures d urgence Variables OSCOUR Numéro Finess de l établissement Date et heure d entrée Date et heure de sortie Sexe Date de naissance Code postal de résidence Nom de la commune de résidence Diagnostic principal Diagnostics associés Gravité Motif du recours aux urgences Orientation (hospitalisation, décès, retour domicile ) Afin que ces données puissent être partagées et analysées par les épidémiologistes de l InVS, une application informatique a été développée en 2010. Cette application permet à tous les épidémiologistes qui travaillent sur les données d'urgences, y compris ceux basés en région, d automatiser des traitements et d analyser rapidement les données. Cette application est accessible sur demande par les ORU et les structures d urgence adhérant au réseau. 2. Méthodologie de l analyse des données OSCOUR L activité globale des structures d urgence est suivie pour différentes classes d âge, différents regroupements syndromiques et selon plusieurs niveaux géographiques pouvant aller de l établissement au niveau national. Les regroupements syndromiques sont des indicateurs regroupant un ou plusieurs codes CIM10 (diagnostics principal et associés). Ils sont construits par l InVS pour des besoins de veille sanitaire et de surveillance épidémiologique et sont suivis en routine selon un pas de temps quotidien ou hebdomadaire, dans le but de détecter des variations inattendues. Les indicateurs syndromiques varient selon la saison et certaines conditions météorologiques identifiées (canicule, période de grand froid par exemple) (tableau 2). En cas de survenue d évènement particulier (catastrophe naturelle, accident industriel, grand rassemblement ), une surveillance spécifique est immédiatement mise en place sur des regroupements syndromiques pertinents. Les données sont exploitées au niveau national par les épidémiologistes de Saint-Maurice et au niveau régional par les Cire. Des tableaux de bord quotidiens et des bulletins de surveillance hebdomadaires nationaux et régionaux sont réalisés et diffusés aux partenaires des réseaux. I Tableau 2 I Pathologies suivies en routine et lors d évènements exceptionnels Indicateurs syndromiques suivis en routine Décès Suivi de la mortalité Maladies infectieuses Grippe/syndromes grippaux, bronchiolite, méningite virale Gastro-entérite, rougeole Autres pathologies Asthme, malaise, fièvre, allergie Suivi de différentes pathologies : cardiaques, pulmonaires, neurologiques, traumatiques, urologiques, psychiatriques Évènements sanitaires Impact des températures extrêmes Intoxication au monoxyde de carbone Impact d évènements exceptionnels (tempête, inondations ) Autres évènements spécifiques Impact d un accident industriel (suivi des pathologies respiratoires ) Grands rassemblements de personnes (suivi de pathologies à potentiel épidémique ou pouvant évoquer une exposition à un agent non-conventionnel de type NRBC ) Périodicité Toute l année Octobre-mars Toute l année Été-printemps-automne Toute l année Octobre-mars (froid)/juin-août (chaleur) Toute l année Dès la survenue de l évènement, durée variable Dès la survenue de l évènement, durée variable La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences) Institut de veille sanitaire / p. 3

3. Description de la fréquentation des urgences réseau OSCOUR Début avril 2013, le dispositif enregistrait quotidiennement entre 19 000 et 22 000 passages adultes et entre 6 000 et 7 500 passages pédiatriques dans l ensemble des 414 établissements participant au réseau OSCOUR. L intégration progressive et dynamique des services dans le réseau depuis son démarrage entraîne une hausse du nombre de passages aux urgences collectés dans le système de surveillance et rend difficile l interprétation des variations observées lorsque l on prend en compte l ensemble des établissements (figure 3a). Une analyse limitée aux établissements participant au réseau depuis janvier 2010 analyse à établissements constants permet de s'affranchir de cet effet (figure 3b). La fréquentation des urgences est marquée par les épidémies saisonnières ou la survenue d événements particuliers alors que, généralement, les fluctuations du nombre d hospitalisations sont moins visibles. Il est possible d observer une baisse de la fréquentation des urgences pendant certaines périodes, en particulier au cours de l été (figure 3b). I Figures 3 I Nombre quotidien de passages et d hospitalisations enregistrés dans les structures d urgence participant à OSCOUR a) Période du 01/07/04 au 01/03/13 (nb de SU croissant) b) Période du 01/01/10 au 01/03/13 (225 SU constants) 40000 12000 22000 5 500 35000 10000 20000 18000 5 000 4 500 30000 16000 4 000 Passages 25000 20000 15000 8000 6000 4000 Hospitalisations Passages 14000 12000 10000 8000 3 500 3 000 2 500 2 000 Hospitalisations 10000 6000 1 500 5000 2000 4000 2000 1 000 500 0 01/07/04 22/09/04 14/12/04 07/03/05 29/05/05 20/08/05 11/11/05 02/02/06 26/04/06 18/07/06 09/10/06 31/12/06 24/03/07 15/06/07 06/09/07 28/11/07 19/02/08 12/05/08 03/08/08 25/10/08 16/01/09 09/04/09 01/07/09 22/09/09 14/12/09 07/03/10 29/05/10 20/08/10 11/11/10 02/02/11 26/04/11 18/07/11 09/10/11 31/12/11 23/03/12 14/06/12 05/09/12 27/11/12 18/02/13 Axe 1 - Passages (nb) Axe 1 - Passages (moy.mob. 7j) Axe 2 - Hospitalisations (nb) Axe 2 - Hospitalisations (moy.mob. 7j) 0 0 01/01/10 02/02/10 06/03/10 07/04/10 09/05/10 10/06/10 12/07/10 13/08/10 14/09/10 16/10/10 17/11/10 19/12/10 20/01/11 21/02/11 25/03/11 26/04/11 28/05/11 29/06/11 31/07/11 01/09/11 03/10/11 04/11/11 06/12/11 07/01/12 08/02/12 11/03/12 12/04/12 14/05/12 15/06/12 17/07/12 18/08/12 19/09/12 21/10/12 22/11/12 24/12/12 25/01/13 26/02/13 30/03/13 Axe 1 - Passages (nb) Axe 1 - Passages (moy.mob. 7j) Axe 2 - Hospitalisations (nb) Axe 2 - Hospitalisations (moy.mob. 7j) Sources : InVS-Dcar/OSCOUR 4. Description de la population ayant recours aux urgences hospitalières en 2012 réseau OSCOUR Au niveau national, la pédiatrie (enfants de moins de 15 ans) représente un quart des passages et les patients de plus de 75 ans un peu plus de 13 %. Les adultes jeunes (15-54 ans) constituent la classe d âge qui a le plus souvent recours aux structures d urgence. I Figure 4 I Le recours aux urgences est à prédominance masculine (53 % des passages). La structure par classe d âge diffère selon le sexe, avec une plus forte fréquentation des urgences par les hommes pour les classes d âges inférieures à 75 ans. Au-delà de 75 ans, les femmes sont plus nombreuses à avoir recours aux urgences. Répartition des patients par classe d âge et par sexe en 2012 dans les structures d urgence OSCOUR, 361 établissements 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% Femmes (47,3%) Hommes (52,7%) p. 4 / Institut de veille sanitaire La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences)

5. Les 10 diagnostics les plus fréquents aux urgences hospitalières réseau OSCOUR En 2012, la traumatologie (traumatisme, lésion, accident, chute ) est, de loin, la première cause de recours aux urgences avec plus de 31 % des diagnostics codés recueillis pour les adultes et près de 36 % chez les enfants. Chez les enfants de moins de 15 ans, les causes médicales d origine infectieuse sont les plus fréquentes après les traumatismes. Les infections ORL représentent notamment 11 % des passages aux urgences pédiatriques. Les autres principales pathologies observées chez les enfants sont variables selon les saisons. Chez les adultes, on compte parmi les principales pathologies observées : les malaises, les douleurs abdominales, les pathologies neurologiques, les douleurs thoraciques et les pneumopathies. 6. Exemples d utilisation des données du réseau OSCOUR lors d évènements sanitaires survenus en 2012 6.1 Surveillance épidémiologique au cours de l hiver 2011-2012 : une approche complémentaire à l analyse des tensions hospitalières Début février 2012, la France a connu une situation particulière avec la survenue concomitante de plusieurs phénomènes : 1/ une vague de froid intense qui a touché l ensemble du pays pendant 13 jours consécutifs, 2/ le début simultané de plusieurs épidémies saisonnières, dont la grippe, 3/ une augmentation de la mortalité toutes causes chez les personnes de plus de 85 ans, observée au travers de l analyse des données transmises par l Insee et 4/ des situations de tensions hospitalières signalées par les établissements de plusieurs régions. Cette situation climatique et épidémique était proche de celle rencontrée en mars 2005 et en janvier 2009, périodes au cours desquelles un excès de mortalité avait été observé chez les personnes âgées. L InVS a conduit une analyse de la situation sanitaire afin d apporter l éclairage des indicateurs de surveillance et ainsi de mieux comprendre l origine des tensions hospitalières et d évaluer l impact des différents phénomènes sur la santé de la population. Outre l analyse des données transmises quotidiennement par les structures d urgence participant à OSCOUR, l InVS a mobilisé ses partenaires du réseau (médecins urgentistes des SU et ORU, membres du comité de pilotage du réseau ) afin de bénéficier de leur expertise. Les analyses ont montré que l excès de mortalité observé au cours des premières semaines de 2012 (13 % de décès en excès) ainsi que la saturation de certaines structures d urgence pouvaient, au moins en partie, résulter de la conjonction : - de facteurs épidémiques : simultanéité des épidémies hivernales, épidémie de grippe tardive à virus A(H3N2) prédominant (touchant particulièrement les personnes âgées), de survenue tardive dans la saison ; - de facteurs climatiques : effets directs du froid et de l enneigement, effets indirects du confinement induisant une fragilisation des personnes les plus âgées (déshydratation, décompensation de pathologies sous-jacentes). Une autre conséquence indirecte de ces facteurs est l arrivée tardive en consultation avec des tableaux plus évolués et potentiellement plus sévères. Les graphes des figures 5a, 5b et 6 permettent d illustrer, de façon non exhaustive, la multiplicité des pathologies qui ont évolué simultanément au cours de cette période, ce qui rend complexe l identification des causes de l excès de mortalité qui a été observé. La part respective de chacun de ces facteurs reste donc à déterminer dans le cadre d analyses plus approfondies. I Figure 5a I Passages aux urgences pour grippe et syndromes grippaux (moy mob 7j) sur 3 saisons, tous âges, France métropolitaine I Figure 5b I Passages aux urgences pour grippe et syndromes grippaux (moy mob 7j) sur 3 saisons, 75 ans et plus, France métropolitaine 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2009-2010 2010-2011 2011-2012 La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences) Institut de veille sanitaire / p. 5

I Figure 6 I Passages aux urgences pour différents tableaux cliniques (moy mob 7j) sur 3 saisons, 75 ans et plus, France métropolitaine Sources : InVS-Dcar/OSCOUR Cet épisode a montré l intérêt d articuler les analyses épidémiologiques (issues des dispositifs de veille, de surveillance et d alerte sanitaires de l InVS) et les analyses d activité en médecine d urgence, au niveau national mais aussi et surtout au niveau régional. Cette démarche coordonnée devrait permettre, via une transmission rapide des informations aux ARS, de contribuer à l adaptation de l offre de soins, voire à l anticipation des situations de tensions hospitalières. 6.2 Évaluation de l impact de la vague de chaleur d août 2012 Les données du réseau OSCOUR ont également été utilisées pour documenter l impact sur le recours aux soins d urgence des fortes chaleurs ayant touché jusqu à 33 départements métropolitains pendant la période du 15 au 22 août 2012. L analyse des passages aux urgences toutes causes n a pas montré de hausse d activité globale, que ce soit pour les passages ou les hospitalisations, pour la période du 18 au 25 août dans les SU du réseau. En revanche, il a été observé, au cours de cette période, une évolution nette des passages pour pathologies directement en lien avec la chaleur (déshydratation, hyperthermie/coup de chaleur et hyponatrémie) (figure 7a, tableau 3), qui n a toutefois pas excédé 0,5 % de l ensemble des passages. L analyse des données OSCOUR a également permis de mettre en évidence une augmentation des recours pour pathologies liées à la chaleur au cours de deux autres périodes dans l été (fin juin et fin juillet, cf zones en jaune figure 7a), au cours desquelles les seuils de température n avaient pas été dépassés. I Figure 7a I I Figure 7b I Passages aux urgences pour des pathologies liées à la chaleur, tous âges pendant les étés 2011 et 2012 Proportion de passages liés à la chaleur rapportés à l activité globale, par classes d âge pendant l été 2012 p. 6 / Institut de veille sanitaire La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences)

Cette élévation des passages pour des pathologies liées à la chaleur a été observée dans toutes les classes d âge (figure 7b). L'élévation était cependant plus marquée chez les personnes âgées de 75 ans ou plus, chez lesquelles la proportion de passages pour des pathologies liées à la chaleur a été multipliée par trois, passant de 0,8 % à plus de 2,5 % de l activité totale pour cette classe d âge. La description des tableaux cliniques composant l'indicateur chaleur montre que le principal diagnostic codé était la déshydratation et ce, quel que soit l'âge. Chez les personnes âgées de 75 ans et plus, on notait également une proportion importante de diagnostics d'hyponatrémie (30,5 %), reflétant l'impact des mesures de prévention (tableau 3). I Tableau 3 I Nombre de passages liés à la chaleur et détail des pathologies Nombre de passages liés à la chaleur * Détail des nombres observés de passages liés à la chaleur ** Nombre observé Nombre attendu Hyperthermie Coup de chaleur Déshydratation Hyponatrémie Tous âges 972 392 244 (24,4 %) 519 (51,9 %) 237 (23,7 %) 75 ans ou plus 520 208 49 (9,2 %) 324 (60,3 %) 164 (30,5 %) * Nombre moyen des passages aux urgences liés à la chaleur calculés sur la moyenne du mois d août 2011, rapporté à une période de 8 jours ; ** certains patients peuvent présenter simultanément plusieurs diagnostics liés à la chaleur (le nombre total de passages liés à la chaleur n est pas égal à la somme des passages pour les trois indicateurs). Ces effets de la chaleur sur la morbidité ont été observés dans de nombreuses régions, dont certaines n étaient pas en alerte. Les autres pathologies pouvant être liées à la chaleur, notamment rénales, n ont pas montré d augmentation nette pour la période concernée par la vague de chaleur. 7. Conclusion et remerciements Depuis 2004, le réseau OSCOUR s est considérablement développé avec une montée en charge dynamique portant le nombre de structures d urgence à 414 en avril 2013. Toutes les régions, y compris ultramarines, sont désormais représentées, avec cependant une couverture départementale variable. L exhaustivité du réseau, actuellement de 65 % du total des passages aux urgences, doit encore progresser afin d améliorer la performance du réseau, qui a déjà prouvé son utilité dans de nombreuses situations sanitaires depuis sa création. En effet, la transmission des données en temps quasi réel en fait un système de surveillance réactif, permettant la détection précoce, le suivi et l évaluation d impact de différents évènements sanitaires, saisonniers ou inhabituels. À la suite de la dernière journée d échanges du réseau OSCOUR en décembre 2012 (co-organisée avec la SFMU), qui a rassemblé les différents acteurs et partenaires du réseau, des axes prioritaires de développement ont été identifiés autour des problématiques techniques suivantes : l amélioration de la qualité du codage des diagnostics, la mise en place et l utilisation de thésaurus métiers produits par la SFMU, les précautions d utilisation de la CCMU, ainsi que l intégration de nouveaux partenaires comme les SAMU. Au-delà des problématiques techniques, un des objectifs prioritaires est de développer des travaux scientifiques en lien avec les urgentistes et la SFMU, basés sur une procédure formalisée d accès aux données et de partage d expertise. Enfin, la mise en œuvre et l adaptation de la rétro-information aux besoins et attentes des partenaires reste un enjeu majeur de l évolution du réseau et de son appropriation par les partenaires. L Institut de veille sanitaire remercie la SFMU, l ensemble des structures d urgence ainsi que tous les partenaires régionaux et nationaux qui participent activement au développement et au bon fonctionnement du réseau OSCOUR. Composition du comité de pilotage du réseau OSCOUR Christophe Leroy (Hôpital Louis Mourier, Colombes), Olivier Azéma (ORU-MIP), Christine Vallejo (CHU Limoges), André De Caffarelli (CH Bastia), Pierre-Bernard Petitcolin (ORULIM), Bruno Maire (ORULOR), Dominique Brun-Ney (Cerveau), Maurice Raphaël (SFMU, CHU du Kremlin-Bicêtre), Joao Simoes (ARS Océan Indien), Jean-Baptiste Meynard (Centre d'épidémiologie et de santé publique des armées), Damien Mouly (InVS Cire Midi-Pyrénées), Arnaud Mathieu (InVS Cire Normandie), Agnès Lefranc et Philippe Pirard (InVS Département santé environnement), Didier Che (InVS Département des maladies infectieuses), Christine Chan-Chee (InVS Département des maladies chroniques et traumatismes), Gilles Viudes (ORU PACA), Philippe Malfait (InVS Cire Sud), Bertrand Renaud (Hôpital Henri Mondor, Créteil), Claude Zamour (CH Valence), Lionel Lachenaud (BMPM, Marseille), Sylvie Haeghebaert (InVS Cire Nord), Thierry Cardoso, Vanina Bousquet et Céline Caserio- Schönemann (InVS Département de coordination des alertes et des régions). La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences) Institut de veille sanitaire / p. 7

Liste des établissements participants au 1 er avril 2013 (414 services d urgences, couvrant environ 65 % des passages aux urgences de France) Alsace CH de Mulhouse CH de Selestat CHU de Strasbourg hôpital civil CH de Wissembourg CH de Colmar CH de Vittel Clinique Sainte-Odile Strasbourg Centre Hospitalier de Haguenau Polyclinique des Trois Frontières Clinique Saint Sauveur Mulhouse CH du Hasenrain CH de Guebwiller Aquitaine Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine Polyclinique Bordeaux Rive Droite CHU de Bordeaux Haut-Lévêque CHU de Bordeaux Saint-André CHU de Bordeaux Pellegrin CH d Arcachon CH de Mont-de-Marsan CH de Dax CH de Marmande CH de Villeneuve-sur-Lot Clinique Saint-Étienne & Pays Basque Polyclinique Sokorri CH d Orthez Polyclinique Aguilera Polyclinique Côte Basque Sud HIA de Bordeaux Robert Picqué Polyclinique Côte Basque Sud CH d Oloron CH d Agen CH de Sarlat CH de Libourne Auvergne CH de Vichy CH de Montluçon CH d Aurillac CH de Saint-Flour CH de Brioude CH du Puy CH d Ambert CHU de Clermont-Ferrand Gabriel Montpied CHU de Clermont-Ferrand Hôtel Dieu Polyclinique Saint-François Saint-Antoine CH de Thiers CH de Riom CH d Issoire Pôle Santé République Clermont-Ferrand CH de Mauriac Basse-Normandie CH de Lisieux CHU de Caen Clinique Miséricorde Caen CH de Falaise CH Privé Saint Martin CH d Avranches-Granville site d Avranches CH d Avranches-Granville site de Granville CH de Cherbourg CH de Valognes CH de Saint-Lô CH de Flers CH d Argentan CHIC des Andaines CHIC Alençon Mamers CH de Mortagne au Perche CH de Coutances CH de l Aigle Bourgogne Hôtel Dieu du Creusot CH de Montceau-les-Mines (SIH) CH de Chalon-sur-Saône CH d Autun CH d Auxerre CH de Sens CHU de Dijon Hôpital le Bocage Clinique médico-chirurgicale de Chenove Bretagne CHIC Quimper CH de Concarneau CHU de Brest Hôpital de la Cavale Blanche CHU de Brest Hôpital Morvan CHRU de Rennes Hôpital Sud CHRU de Rennes Hôpital Pontchaillou CH Privé Saint Grégoire Hôpital du Scorff CH de Lorient (CHBS) CH de Vannes CH d Auray Centre CH de Bourges Clinique Saint-François les Grandes Ruelles CH de Chateaudun CH du Blanc CH d Issoudun CH de Loches CHU de Tours CH de Romorantin-Lanthenay CH de Blois CH de Vendôme CHR d Orléans CHIC Amboise-Château-Renault CH de Gien Champagne-Ardenne CH de Sedan CH de Troyes CH de Rethel CH de Charleville-Mézières CH de Romilly-sur-Seine p. 8 / Institut de veille sanitaire La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences)

CHU de Reims Hôpital Robert Debré CH de Chalons Polyclinique de Courlancy Reims Polyclinique Saint-André CH d Épernay CH de Vitry-le-François CH de Saint-Dizier CH de Chaumont Corse CH d Ajaccio CH de Bastia Clinique du Sud de la Corse Porto Vecchio Franche-Comté CHU de Besançon site Jean Minjoz CHU de Besançon site Saint Jacques CH de Pontarlier CH de Montbéliard CH de Lons CH de Dole CH de Saint-Claude CH de Champagnole CH de Morez CH de Vesoul CH de Val de Saône P. Vitter Gray CHI Site Luxeuil CHI Site Lure CH de Belfort Guadeloupe CH de Basse-Terre HL de Bruyn CHU de Pointe-à-Pitre Guyane CH de Cayenne Haute-Normandie CH de Bernay CH de Verneuil-sur-Avre Clinique Chirurgicale Pasteur Évreux CHU du Havre Monod CHI du Pays des Hautes Falaises Fécamp CH de Lillebonne Polyclinique de l Europe Rouen Hôpital privé de l Estuaire Le Havre CH d Elbeuf CH de Dieppe Ile-de-France AP-HP Hôpital de Cochin AP-HP Hôpital Hôtel-Dieu AP-HP Hôpital Saint-Antoine AP-HP GIH Bichat / Claude Bernard AP-HP Hôpital Tenon AP-HP Hôpital Robert Debré AP-HP Hôpital Lariboisière AP-HP Hôpital Necker enfants malades AP-HP Groupe hospitalier de la Pitié-Salpétrière AP-HP Hôpital Trousseau Hôpital de la Croix Saint-Simon CH de Coulommiers CH de Melun CH de Lagny Marne-la-Vallée CH de Montereau CH de Provins CH de Meaux CH de Fontainebleau CHI de Poissy/Saint-Germain site de Poissy CHI de Poissy/Saint-Germain site de Saint-Germain Hôpital privé de l ouest parisien Trappes Clinique des Franciscaines CHI de Meulan-les-Mureaux Centre Médico-chirurgical de Parly II CH de Versailles CH de Rambouillet CH Sud Francilien site de Corbeil CH Sud Francilien site d Évry CH d Étampes CH de Juvisy CMCO d Évry clinique du Mousseau AP-HP Hôpital Louis Mourier AP-HP Hôpital Ambroise Paré AP-HP Hôpital Beaujon AP-HP Hôpital Antoine Béclère Hôpital Max Fourestier Nanterre Hôpital Privé d Antony Hôpital Foch Suresnes CH de Courbevoie Neuilly-sur-Seine AP-HP Hôpital Jean Verdier AP-HP Hôpital Avicenne CH de Saint-Denis CHI d Aulnay-sous-Bois Hôpital privé de Seine-Saint-Denis Blanc-Mesnil Hôpital Européen de Paris Roseraie AP-HP Hôpital de Bicêtre AP-HP Hôpital Henri Mondor CHI de Créteil CH d Argenteuil CH de Gonesse CH Eaubonne/Montmorency site d Eaubonne CH Eaubonne/Montmorency site de Montmorency Service de santé des armées Paris La Réunion - Mayotte CH Félix Guyon GH Est Réunion GH Sud Réunion CH Gabriel Martin CH de Mayotte (Mamoudzou) Languedoc-Roussillon CH de Carcassonne CH de Narbonne Clinique Montréal Carcassonne Polyclinique Le Languedoc CH de Bagnols-sur-Ceze Les cliniques chirurgicales les Franciscaines Polyclinique Grand-Sud Nîmes CHU de Nîmes CH d Ales Clinique Bonnefon Ales CH de Béziers La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences) Institut de veille sanitaire / p. 9

Polyclinique Saint-Privat Polyclinique Saint-Jean Montpellier Polyclinique Saint-Roch Montpellier Languedoc Mutualité Clinique Saint-Louis CH de Sète Bassin de Thau CHU Montpellier Hôpital Lapeyronie Clinique du Parc Castelnau-le-Lez Polyclinique des Trois Vallées Clinique du Millénaire Montpellier CH de Mende CH de Perpignan Clinique Saint-Michel Prades Clinique Saint-Pierre Perpignan Polyclinique Saint-Roch site Medipole Clinique Beau Soleil Montpellier CH de Castelnaudary Limousin CH d Ussel CH de Brive CH de Tulle CH de Guéret Clinique de la Croix Blanche Moutier CHU de Limoges Dupuytren CH de Saint-Yrieix CH de Saint-Junien CHU de Limoges Hôpital mère/enfant Clinique Chenieux Lorraine CHU de Nancy Hôpital Central CHU Nancy Brabois Hôpital pédiatrique AHBL Centre Hospitalier CH de Toul CH de Pont-A-Mousson Polyclinique de Gentilly CH de Luneville CH de Maillot Briey CH de Verdun CHR de Metz Hôpital Bon Secours CHR Thionville Hôpital Bel-Air CH de Sarrebourg CH de Forbach Clinique Claude Bernard CH de Saint-Avold CH de Sarreguemines HIA Legouest (Metz armées) CH d Épinal CH de Remiremont CH de Saint-Die CH de Neufchateau CH de Vittel CH de Bar-le-Duc Martinique CH du Lamentin Midi-Pyrénées CHI du Val d Ariège CH de Saint-Girons CHU de Toulouse Hôpital de Purpan CHU de Toulouse Hôpital des enfants Purpan CHU de Toulouse Hôpital de Rangueil Hôpital Joseph Ducuing CH de Saint-Gaudens CH de Cahors CH de Gourdon CH de Lourdes CH de Bagneres de Bigorre CH de Bigorre Tarbes CH de Lannemezan CH d Albi CH de Castres Centre MCO Claude Bernard CH de Lavaur Polyclinique du Sidobre CH de Montauban CH de Moissac CH de Millau Nord-Pas-de-Calais CHU de Lille CH de Valenciennes CH de Dunkerque CH de Douai ES Saint-Vincent Saint-Antoine Lille ES Saint-Philibert Lomme Clinique Saint-Ame CH de Tourcoing CH de Denain CH de Lens CH d Arras CH de Boulogne-sur-Mer CH de Calais Pays-de-la-Loire CH de Saint-Nazaire Le Moulin du Pé CHU de Nantes CHU d Angers CH de Saumur CH du Mans CH Sarthe-et-Loir (Bailleul) CH de Montaigu CH de Luçon CH de la Roche-Sur-Yon Picardie CH de Laon CH de Saint-Quentin CH de Château-Thierry CH de Beauvais CH de Creil CHU d Amiens Hôpital Nord CH d Abbeville Poitou-Charentes CH d Angoulême CH de Ruffec CH de Barbezieux CH de Confolens CH de Cognac CH de Jonzac CH de la Rochelle CH de Saintes p. 10 / Institut de veille sanitaire La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences)

CH de Nord Deux-Sèvres CH de Loudun CH de Montmorillon CH de Chatellerault CHU Poitiers CH de Rochefort CH de Niort Provence-Alpes-Côte-d Azur CH de Digne-les-Bains CHICAS de Sisteron CH de Manosque CH d Embrun CHICAS de Gap CH de Briançon Clinique Saint George Nice Hôpital Lenval Institut Arnault Tzanck CH de Cannes CH de Grasse CHU de Nice Hôpital Saint Roch Polyclinique du Parc Rambot CH de Martigues CH d Arles Clinique Générale de Marignane CH de Salon-de-Provence AP-HM Hôpital de la Timone enfants AP-HM Hôpital de la Timone adultes AP-HM Hôpital de la Conception AP-HM Hôpital Nord Hôpital Privé Beauregard Marseille CH de Draguignan CHI de Fréjus-Saint-Raphaël CH de Saint-Tropez CH de Hyères CH de Brignoles CHITS de Toulon CHITS de la Seyne CH de Pertuis CH d Orange CH d Apt CH Carpentras pôle santé de Carpentras CH d Avignon CH de Vaison-la-Romaine CH La Casamance Aubagne CH de la Ciotat Polyclinique St Jean HIA Sainte-Anne Toulon CHU de Grenoble Hôpital Sud CHU de Grenoble La Tronche CH de La Mure CH de Vienne GH Mutualiste Grenoble Clinique Saint-Charles Roussillon Clinique Mutualiste de Saint-Étienne Clinique du Parc Saint-Priest CHU de Saint-Étienne CH de Saint-Chamond CH de Montbrison CH de Feurs CH de Roanne CH de Firminy CH de Villefranche-sur-Saône Clinique Mutualiste La Roseraie Venissieux HCL Hôpital Édouard Herriot Urgences chirurgicales HCL Hôpital Edouard Herriot Urgences médicales HCL Lyon Sud MCO et Psy HCL Hôpital de la Croix-Rousse CH Saint-Joseph Saint Luc Lyon Hôpital privé Jean Mermoz Lyon Clinique du Tonkin Clinique de la Sauvegarde Polyclinique du Beaujolais CH de Givors CH de Tarare CH de Moutiers CH de Saint-Jean de Maurienne CH de Bourg Saint-Maurice CH d Albertville CH d Aix-les-Bains CH de Chambéry CH de Sallanches Hôpital Intercommunal Sud Leman Valserine Polyclinique de Savoie Hôpitaux du Leman Thonon Hôpital Privé Médipôle de Savoie Polyclinique de Rillieux Rhône-Alpes CH de Belley Clinique Convert Bourg-en-Bresse CH d Oyonnax Clinique Guilherand CH d Annonay CH de Privas CH de Crest CH de Die CH de Valence CH de Montélimar CH de Bourgoin-Jallieu CH de Voiron La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences) Institut de veille sanitaire / p. 11

Mots clés : surveillance syndromique, structures d urgence, OSCOUR, réactivité, culture du signalement Citation suggérée : Bousquet V, Caserio-Schönemann C. La surveillance des urgences par le réseau OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences). Saint-Maurice: Institut de veille sanitaire ; 2012. 12 p. Disponible à partir de l URL : http://www.invs.sante.fr Institut de veille sanitaire, 12 rue du Val d Osne 94415 Saint-Maurice Cedex France Tél. : 33 (0)1 41 79 67 00 Fax : 33 (0)1 41 79 67 67 www.invs.sante.fr ISSN : en cours ISBN : 978-2-11-131150-3 ISBN-NET : 978-2-11-138315-9 Réalisation : Service Communication/InVS Imprimé par : Bialec Nancy Tirage : 4 100 exemplaires Dépôt légal : juin 2013