Chapitre 3 : Le système immunitaire nous protège des maladies

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Transcription:

Chapitre 3 : Le système immunitaire nous protège des maladies I- L importance des globules blancs (leucocytes) Voir TP5 Les cellules sanguines

Dans le sang, on trouve : - des globules rouges qui transportent l oxygène. - des globules blancs qui nous protègent des microbes. Ils sont 1000 fois moins nombreux que les globules rouges. Il en existe plusieurs types : - les lymphocytes de forme ronde et avec un gros noyau - les polynucléaires (ou granulocytes), qui sont plus gros et dont le noyau présente des lobes. II- Des réactions rapides : réaction inflammatoire et phagocytose

1- Les symptômes de la réaction inflammatoire L organisme reconnaît en permanence la présence d éléments étrangers grâce à son système immunitaire (globules blancs). Lors de l entrée d un microbe dans le corps, une réaction rapide et non spécifique permet de stopper l infection : c est la réaction inflammatoire qui comprend 4 symptômes : - La chaleur - La rougeur - La douleur - Le gonflement 2- La destruction des microbes par la phagocytose Au cours de la réaction inflammatoire, les globules blancs sortent des vaisseaux sanguins pour aller vers la zone d infection. Les globules blancs sont capables de détruire les microbes par la phagocytose qui comprend 4 phases : - L adhésion : le globule blanc s approche de la bactérie et s accroche à elle - Ingestion : le globule blanc entoure la bactérie et allongeant deux sortes de «bras» appelés pseudopodes : ce sont 2 sortes de bras qui se rejoignent, la bactérie est alors piégée dans le globule blanc. - La digestion : le globule blanc détruit la bactérie en la digérant. - Le rejet des déchets : le globule blanc va enfin rejeter les déchets dans le milieu extérieur. Parfois, la phagocytose n est pas efficace car le globule blanc est détruit : il meurt et il se forme du pus. Selon la gravité de l'infection, la phagocytose et la réaction inflammatoire ne suffisent pas toujours. Une seconde phase de la réponse immunitaire plus lente et spécifique se met alors en place.

III- Des réactions lentes : l action des lymphocytes 1- La reconnaissance des corps étrangers par les lymphocytes Les antigènes sont les structures (protéines) spécifiques des microbes. Ils sont reconnus comme des éléments étrangers au corps par les lymphocytes. En effet, les lymphocytes sont capables de se lier à ces antigènes. Cette reconnaissance entraîne la multiplication des lymphocytes dans les ganglions lymphatiques (ce qui explique le gonflement des ganglions quand on est malade). 2- La neutralisation des microbes par les anticorps et les LB Les lymphocytes B (LB) sont capables de produire des anticorps : ce sont des protéines en forme de Y. Les 2 extrémités des bras du Y ont des formes complémentaires de l antigène. Ceci permet la reconnaissance de l antigène grâce à sa forme. Les anticorps permettent de neutraliser les microbes pour éviter qu ils se multiplient. Les associations microbe-anticorps sont détruites par les phagocytes (phagocytose). Une personne qui a produit des anticorps contre un microbe est dite «séropositive contre ce microbe». Par exemple : séropositif contre le virus H1N1 (grippe) ou séropositif au VIH.

3- La destruction des cellules infectées par les LT Les lymphocytes T (LT) ne produisent pas d anticorps mais ils sont capables de détruire les cellules par contact. En effet, ils produisent des perforines qui forment des trous dans la membrane des cellules infectées. Ceci permet d éliminer les cellules infectées par des virus mais aussi les cellules cancéreuses. CONCLUSION : Il y a donc une réaction immunitaire lente mais spécifique contre les microbes qui nous infectent. Celle-ci est réalisée par les LB qui produisent des anticorps qui permettent la neutralisation des microbes et des LT qui détruisent les cellules infectées.

IV- La mémoire immunitaire et la vaccination Les LB gardent l infection en "mémoire", ce qui permet au corps de mieux se défendre à la prochaine infection. La mémoire du système immunitaire est utilisée pour les vaccins. Le vaccin consiste à injecter un microbe rendu inoffensif (non dangereux). Ceci fait que : - le système immunitaire le détecte et produit des anticorps. - le système immunitaire garde en mémoire cette attaque. - si la personne est ensuite infectée par le microbe pathogène, alors le système immunitaire se défend immédiatement. - La réponse est plus rapide et évite le développement de la maladie (c est la protection vaccinale). Dans certains cas, le système immunitaire d une personne est faible. C est le cas chez les personnes âgées et les nourrissons qui sont plus fragiles. C est aussi le cas dans certaines maladies comme le SIDA (Syndrome d ImmunoDéficience Acquise).