FONDATION PATRONAGE SAINT PIERRE - ACTES



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FONDATION PATRONAGE SAINT PIERRE - ACTES PÔLE D'ACCOMPAGNEMENT SPECIALISE 6 avenue de l'olivetto 06000 NICE 04.93.53.17.00 04.93.53.17.18 sas.olivetto@psp-actes.org L'ACTIVITÉ MENÉE AU PÔLE D'ACCOMPAGNEMENT SPECIALISE DU 01/01/2010 AU 31/12/2010 CENTRE DE SOINS D'ACCOMPAGNEMENT ET DE PRÉVENTION EN ADDICTOLOGIE C.S.A.P.A. 6 Avenue de l Olivetto 06000 NICE

SOMMAIRE 1 LE PROJET... 3 1-1 L'ACCOMPAGNEMENT AUX SOINS 1-2 L'ACCOMPAGNEMENT SOCIAL 2 LE FONCTIONNEMENT... 5 3 LE REGLEMENT... 6 4 LES PERSONNES ACCUEILLIES...... 7 5 LES ACTES MEDICAUX...... 13 6 LES ACTES SOCIAUX...... 15 7 LA REDUCTION DES RISQUES...... 18 8 CONCLUSION...... 18 9 - ANNEXES...... 20 Questionnaire Accueil Social Questionnaire de Sortie Questionnaire Accueil Médical Livret d'accueil Notre participation à la formation des stagiaires Participation des usagers (questionnaire de satisfaction) ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-2

1 LE PROJET Notre action s'inscrit dans la politique de santé publique et plus généralement dans la politique sociale qui cherche à réduire les facteurs de vulnérabilité par des actions de solidarité. En référence à la définition de l'oms : "La santé est un état de complet bien être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité,... L'accession au niveau de santé le plus élevé possible est un objectif social extrêmement important. Les hommes ont le droit et le devoir de participer individuellement et collectivement à la planification et à la mise en œuvre des mesures de protection sanitaire qui leurs sont destinées." Le CSAPA de ACTES assure la prise en charge médicale, socio-éducative, l'accueil, l'évaluation médicale psychologique et sociale, l'information et, éventuellement, l'orientation des personnes ayant des conduites addictives (drogues illicites, alcool, tabac, ). Nous visons l'autonomisation des personnes, les rendant acteurs et responsables de leur prise en charge. Pour parler de l'objet de notre intervention, il est nécessaire de donner une définition des conduites addictives et la plus communément admise, c'est-à-dire celle que nous vous proposons est celle proposée par GOODMAN en 1990 et revisitée en 2008, à savoir : "Processus par lequel un comportement pouvant permettre à la fois une production de plaisir et d'écarter, ou d'atténuer, une sensation de malaise interne est employé d'une façon caractérisée par l'impossibilité rejetée de contrôler ce comportement et sa poursuite en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives". Nous inscrivons notre action en complémentarité de l'existant, dans un travail en réseau, avec nos différents partenaires et avec les dispositifs de droits communs. Nous veillons, chaque fois que cela est possible, à orienter et à accompagner chaque personne pour les réhabiliter dans leurs droits. Un travail de médiation est alors nécessaire pour faciliter les relations et pour faire évoluer les représentations aussi bien des toxicomanes que des différents acteurs. Notre action ne change pas toutes les données. Elle vise à réduire les facteurs de vulnérabilité de chaque personne reçue. Le champ de notre intervention est varié et global, il concerne : l'hébergement d'urgence puis l'accès à un logement stable l'insertion sociale par l'accès aux réseaux des droits et obligations les démarches d'insertion professionnelle l'amélioration des relations familiales et de voisinage l'accès aux soins et la continuité des soins la réduction des risques et des dommages liés aux conduites addictives Notre action vise à soutenir la démarche de soins et d'insertion sociale. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-3

1-1 L'ACCÈS AUX SOINS (à la fois soigner et prendre soin) L'accès aux soins est une priorité pour l'équipe du C.S.A.P.A. Une consultation médicale obligatoire, lors du premier accueil, est assurée par un médecin généraliste. Ce dernier propose une prise en charge adaptée à l'état de santé de chaque personne : traitement de substitution, prévention de risques infectieux, accompagnement psychologique, orientation vers le secteur psychiatrique, bilan de santé global, différents examens complémentaires, La réduction des risques Le service propose des outils de réductions des risques en faveur du public reçu. La réduction des risques concerne les personnes qui consomment des drogues illicites et licites. De part leur addiction, ces dernières peuvent avoir des comportements à risques liés aux produits, aux modes d'usage. L'important est d'aider le public concerné à limiter les risques sanitaires et sociaux et de permettre le soin. Le C.S.A.P.A. permet aux personnes d'accéder : à des entretiens individuels concernant les pratiques à du matériel de prévention des risques infectieux (seringues, compresses alcoolisées, ) à du matériel lié aux risques sexuels (préservatifs) à de la documentation diversifiée à des actions collectives organisées par l'infirmière et en partenariat avec d'autres structures (ex : AIDES, Médecins du Monde, ) 1-2 L'ACCOMPAGNEMENT SOCIAL L'accès aux droits L'accès aux droits est aussi une priorité pour l'équipe du C.S.A.P.A. Le référent informe et accompagne les personnes dans les démarches liées à la régularisation administrative de leurs droits. Ces démarches, qui peuvent réclamer un long travail de médiation avec les différentes administrations concernées, nécessitent l'investissement et la participation active des usagers. L'accès au logement A partir de l'évaluation faite en équipe, les référents aident et accompagnent les personnes dans leurs recherches de logement et travaillent sur le maintien dans le logement (pour certaines, sans domicile stable depuis longtemps). Compte-tenu de la difficulté du marché de l'immobilier, ces aides peuvent concerner : la recherche de logement d'urgence (hébergement en meublé) la recherche de logement autonome le maintien dans le logement (participation au loyer, ) ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-4

Les démarches d'insertion professionnelle Notre accompagnement individualisé, formalisé par un contrat, nous permet de prendre en compte ce qui rend difficile l'insertion professionnelle. Les référent(e)s tentent, dans la mesure du possible, d'identifier avec chaque personne, sous forme d'entretiens individuels, les capacités et les aptitudes de chacun afin de proposer une orientation adaptée. L'amélioration des relations familiales et de voisinage Une véritable insertion suppose une participation à la vie de la cité. L équipe des travailleurs sociaux et l'infirmière participent au rétablissement des liens sociaux (activités : atelier cuisine, sorties, ) et familiaux (si cela est demandé par la personne, suivi de leur famille). Les aides financières pour l'hébergement, l'alimentaire, le transport (peuvent être envisagées) En réunion d équipe, le mardi matin, il est possible de bénéficier d'une aide financière, ou d'un prêt d'argent, en fonction de chaque situation singulière. Le référent soumettra la demande à l'équipe éducative pour décision. 2 LE FONCTIONNEMENT OUVERTURE AU PUBLIC Du lundi au vendredi : le matin : de 8h30 à 12h30, sauf le mardi et le jeudi (matinées de réunions) l'après-midi : de 13h30 à 17h15 consultation médicale : tous les après-midi de 13h30 à 17h15, sauf le mardi où la consultation est limitée de 13h30 à 16h30 LES MEMBRES DE L'ÉQUIPE Médecin généraliste 0,50 ETP* (équivalent temps plein) Infirmière 1,00 ETP (équivalent temps plein) Assistante de service sociale 2,91 ETP (équivalent temps plein) Educateur Spécialisé 1,00 ETP (équivalent temps plein) Directeur et chef de service 1,20 ETP (équivalent temps plein) Secrétaire et comptable 0,93 ETP (équivalent temps plein) Total général 7,54 ETP (équivalent temps plein) * Le médecin est mis à disposition par le CHU ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-5

3 - REGLEMENT RÈGLEMENT INTÉRIEUR RELATIF AUX CONDITIONS D'ACCUEIL ET D'ACCOMPAGNEMENT AU C.S.A.P.A. Article 1 Les modalités de l'accompagnement médico-social des personnes accueillies au C.S.A.P.A. relèvent de l'équipe, validées par le Chef de Service. Article 2 L'accompagnement est conditionné par le respect du suivi médico-social. Le non-respect de ce dernier peut entraîner l'arrêt de cet accompagnement Article 3 La durée de l'accompagnement est déterminée par l équipe en fonction de la situation médicale et sociale de chaque usager. Article 4 Le C.S.A.P.A. est un lieu à vocation médico-sociale, conformément à la loi, aucune drogue, alcool ou médicament ne peuvent y être consommés. Tout trafic ou échange de produit ou objet est prohibé. Il mettrait de surcroît l'existence du projet en péril. Article 5 Le C.S.A.P.A. est un espace de soins et de convivialité, toutes manifestations de violences - y compris verbales - sont interdites. Article 6 Le C.S.A.P.A. est un lieu de passage et non de garage : les bagages ou objets divers ne peuvent pas y être déposés. Article 7 Nous vous demandons d'éviter de rester ou de vous regrouper devant le service afin de ne pas troubler le voisinage, c'est aussi une manière de respecter le lieu. Article 8 Le C.S.A.P.A. est un lieu d'accueil et de consultation, les manquements à ces quelques règles de vie entraînent une invitation à sortir momentanément, voire définitivement du lieu. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-6

4 LES PERSONNES ACCUEILLIES Les personnes accueillies au C.S.A.P.A. ont parfois souffert d'un parcours en institution dont elles n'ont pas toujours un souvenir impérissable. Elles refusent souvent l'injonction comme l'intrusion. Elles peuvent posséder des chiens, avoir une santé détériorée, consommer des produits dangereux (illicites ou non), avoir des fréquentations répréhensibles, vivre en squatt ou dans la rue. Bref, un parcours dérangeant, pas toujours visible des personnes, en rupture de lien social et méfiant vis-à-vis des travailleurs sociaux. Pour cela, il nous faut nous adapter en permanence en faisant preuve de souplesse en ce qui concerne notre fonctionnement de service avec un seuil d'exigence adapté à chaque personne. C'est, en effet, le respect de leur rythme particulier et l'adaptation à l'aléatoire qui nous permettra de vaincre les résistances et d'aller jusqu'au bout du projet individuel. Ainsi, les chiens, compagnons de galère dont les personnes prennent grand soin, doivent être pris en compte dans cet accompagnement social et médical, sans quoi il nous sera difficile de le mener à bien. Ensuite, le logement ou l'hébergement reste une question clé qu'il nous faut travailler, en particulier avec la question de l'emploi et de la formation pour certains. Le C.S.A.P.A. a accueilli 270 personnes (y compris l'entourage familial), dont 67 pour une première demande d'accompagnement médico-social. L'entourage, famille représente 23 personnes, ce qui fait un total de 247 personnes qui ont bénéficié d'un accompagnement dans le service. Le C.S.A.P.A. a également été contacté, par courrier, pour 13 demandes émanant de structures d'un autre département, auxquels nous n'avons pas pu répondre favorablement du fait de leur éloignement. Nous avons aidé à l'hébergement de 76 personnes dans l'année. Cela se traduit par une durée moyenne d'hébergement qui augmente par rapport à l'année 2009. Les personnes restent plus longtemps dans les logements d'urgence, ou de transition, et ont plus de mal à s'en sortir financièrement pour accéder à des logements autonomes. Les chiffres qui sont présentés dans ce rapport sont le résultat des différentes fiches d'entretiens médicaux et sociaux en cours d'informatisation. C'est pourquoi certains chiffres ne correspondent pas à la totalité des suivis car toutes les informations n'ont pas pus être renseignées. SEXE DES PERSONNES ACCUEILLIES Les hommes représentent 78 % de la population accueillie. Ce pourcentage est identique à l'année précédente. 2008 2009 2010 Hommes 190 78 % 242 77 % 193 78 % Femmes 54 22 % 72 23 % 54 22 % TOTAL 244 314 247 ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-7

AGE DES PATIENTS La population est relativement âgée puisque les moins de 30 ans ne représentent que 21 % de la population accueillie. Les personnes viennent nous consulter après un long parcours d'errance et de prise de produits. La tranche d'âge des 30-49 ans représente 78 % des personnes. 2008 2009 2010 Moins de 20 ans 2 1 % 6 2 % 1 1 % Entre 20 et 24 ans 12 6 % 12 6 % 13 5 % Entre 25 et 29 ans 31 14 % 29 14 % 37 15 % Entre 30 et 39 ans 79 37 % 77 38 % 97 39 % Entre 40 et 49 ans 80 37 % 73 36 % 96 39 % 50 ans et + 12 5 % 8 4 % 3 1 % TOTAL 216 205 247 ORIGINE GÉOGRAPHIQUE Les personnes qui viennent au C.S.A.P.A. se reconnaissent des attaches dans ce département, pour moitié. Nombre de personnes originaires du département Nombre de personnes originaires de la région Nombre de personnes en provenance d autres régions 2008 2009 2010 138 57 % 116 59 % 125 50 % 47 19 % 16 8 % 19 8 % 59 24 % 64 33 % 103 42 % TOTAL 244 196 247 DOMICILE DES PERSONNES La majorité des personnes accueillies sont à la recherche d un logement et, pour un grand nombre, c est un préalable indispensable pour démarrer des soins. La part des personnes sans domicile stable représente 48 % de la population accueillie. Renseignements déclarés par l'usager lors du recueil de données de la fiche de premier accueil. 2008 2009 2010 Logement durable 56 26 % 42 21 % 52 22 % Logement provisoire ou précaire (meublés, copains) 31 15 % 60 30 % 74 30 % SDS (Sans Domicile Stable) 126 59 % 100 49 % 121 48 % TOTAL 213 202 247 ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-8

ORIGINE PRINCIPALE DES RESSOURCES La majorité des personnes perçoit des revenus de substitution (ASSEDIC 12 %, RSA 22 %, AAH 36%) mais aussi pension d'invalidité, indemnités journalières,. Les personnes sans ressources représentent 26 % des personnes accueillies. Nous accompagnons des personnes en situation de précarité où les fins de mois sont souvent très difficiles. 2008 2009 2010 Revenus de l emploi 17 7 % 9 5 % 7 3 % ASSEDIC 17 7 % 14 7 % 30 12 % RSA 68 31 % 52 28 % 54 22 % AAH 67 30 % 65 35 % 89 36 % Sans ressources 51 22 % 46 24 % 63 26 % Autres prestations sociales 5 2 % 3 1 % 3 1 % Ressources provenant d'un tiers 1 1 % 0 / 1 0 TOTAL 226 189 247 DES PERSONNES ISOLÉES 77 % des personnes déclarent être seules sans lien social ou familial. C est souvent un très grand sentiment de solitude qui est exprimé par ces personnes. 2008 2009 2010 Vit seule 199 81 % 156 82 % 190 77 % Vit avec parents ou amis 13 5 % 9 5 % 5 2 % Vit avec un conjoint 22 10 % 22 11 % 47 19 % Vit seule avec enfant(s) 4 2 % 3 2 % 5 2 % Vit avec conjoint et enfants 6 2 % 0 / 0 / TOTAL 244 190 247 Nous observons chez la plus grande partie de nos bénéficiaires, des difficultés importantes à s'inscrire dans des activités sociales à caractère culturel, ludique ou sportif. La mission des travailleurs sociaux, dans le cadre de l'accompagnement, est de repérer cette forme d'enfermement et d'isolement. L'équipe propose de les accompagner physiquement au travers de différentes activités qui ont pour but d'essayer, entre autre, de recréer du lien social. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-9

UN NIVEAU SCOLAIRE DE FIN DE COLLÈGE Un niveau d étude faible qui ne facilite pas l insertion professionnelle. 2008 2009 2010 Niveau Primaire 23 11 % 18 10 % 24 10 % Niveau Collège 49 23 % 46 25 % 63 26 % Niveau CAP-BEP 104 50 % 89 49 % 119 48 % Niveau BAC 24 11 % 18 10 % 33 13 % Niveau BAC et + 9 4 % 12 6 % 8 3 % TOTAL 209 183 247 COUVERTURE SOCIALE 19 % des personnes accueillies n ont pas de couverture sociale à l entrée, ce qui pose des problèmes pour le suivi des traitements et des examens complémentaires nécessaires, compte tenu des faibles ressources des usagers. C'est pourquoi, dans la mesure où nous sommes amenés à prescrire des traitements, nous avons mis en place des conventions avec des pharmacies partenaires qui vont ensuite nous facturer ces traitements, lorsque cela s'avère nécessaire. Ainsi, de nombreuses personnes sont endettées vis-à-vis de leur santé (dettes hospitalières, soins dentaires, maison de repos, ). Afin de palier à cette difficulté, nous avons fait le choix de privilégier l'aide à l'accès à une mutuelle (complémentaire santé) pour que l'accès aux soins soit facilité. 2008 2009 2010 Affiliées Sécurité Sociale 198 95 % 167 94 % 201 81 % Avec CMU 97 / 14 / 63 31 % Avec ALD / / / / 47 23 % Avec mutuelle / / / / 46 23 % AME / / / / 4 2 % Non affiliées 11 5 % 11 6 % 46 19 % INCARCÉRATIONS 43 % des personnes accueillies ont fait au moins un séjour en prison. Pour une bonne part d'entre elles, un partenariat est mis en place avec le SPIP et le SMPR pour le suivi des personnes, à leur sortie. Nous sommes parfois amenés à les rencontrer à la maison d'arrêt, ce qui s'avère parfois bien utile au démarrage de la prise en charge. 2008 2009 2010 Incarcérations 121 50 % 75 52 % 106 43 % Sans incarcérations 123 50 % 70 48 % 141 57 % TOTAL 244 145 247 ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-10

ORIGINE DE LA DEMANDE DE CONSULTATIONS Les personnes accueillies nous connaissent principalement par le "bouche à oreille" et viennent spontanément nous rencontrer. 2008 2009 2010 Initiative de la personne ou des proches 116 60 % 125 70 % 170 69 % Médecin de ville 2 1 % 12 6 % 10 4 % Autres structures spécialisées (CCAA, C.S.A.P.A., CAARUD, ) 22 11 % 4 2 % 9 4 % Equipe de liaison 0 / 5 3 % 9 4 % Autre hospitalisation / autre sanitaire 8 4 % 31 17 % 30 12 % Institutions et services sociaux 38 20 % 1 1 % 15 6 % Autres mesures administratives ou judiciaires 0 / 0 / 0 / Justice, classement avec orientation 5 2 % 1 1 % 3 1 % Milieu scolaire, universitaire 5 2 % 1 1 % 1 0 % TOTAL 196 180 247 LES PRODUITS CONSOMMÉS LES PLUS DOMMAGEABLES Une majorité de personnes sont des polyconsommateurs, ils consomment "tout ce qui Se présente", avec une appétence particulière pour l'alcool. Parmi les opiacés, le produit le plus utilisé reste le Skénan (sulfate de morphine) prescrit par quelques médecins et acheté dans la rue. 1 er produit le plus dommageable 2 ème produit le plus dommageable 3 ème produit le plus dommageable 2008 2009 2010 2008 2009 2010 2008 2009 2010 Alcool 51 37 83 15 17 47 16 11 35 Tabac 15 19 15 39 28 49 32 20 50 Cannabis 11 9 23 22 22 52 21 30 42 Opiacés (hors traitement de substitution détourné de leur usage thérapeutique) 32 41 57 9 9 29 7 8 11 Cocaïne et crack 10 6 20 14 14 16 3 7 16 Amphétamines, ectasy, LSD, autres stimulants Médicaments psychotropes détournés Traitements de substitution détournés de leur usage thérapeutique 5 2 6 11 12 17 3 4 11 8 5 14 9 8 19 3 4 8 16 20 29 14 9 18 6 3 6 TOTAL 148 139 247 133 119 247 91 87 179 ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-11

PRODUIT À L'ORIGINE DE LA PRISE EN CHARGE ACTUELLE, SI DIFFERENT DU PRODUIT CONSOMMÉ N 1 OU SI PAS DE PRODUITS CONSOMMÉS Héroïne Alcool Autres opiacés Cannabis Cocaïne 57 % 26 % 13 % 2 % 2 % L'UTILISATION DE LA VOIE INTRAVEINEUSE (au moment de l admission) 40 % des personnes accueillies (qui ont répondu à la question) déclarent s'être injecté des produits, lors du mois précédent l'admission, ce qui entraine une mobilisation de l équipe sur les messages et les outils de réduction des risques à mettre à disposition des personnes. Nb de personnes ayant utilisé la voie intraveineuse (lors du mois précédent) Nb de personnes ayant utilisé la voie intraveineuse (pas dans le dernier mois mais auparavant) Nb de personnes n'ayant jamais utilisé la voie intraveineuse 2008 2009 2010 62 40 % 57 38 % 72 40 % 35 22 % 41 27 % 48 27 % 58 38 % 51 35 % 58 33 % TOTAL 155 149 178 LE PARTAGE DES SERINGUES 50 % des personnes, qui déclarent avoir utilisé la voie intraveineuse au cours de la vie, prennent des risques dans le partage des seringues. Si injection, partage de seringues : 2008 2009 2010 Jamais 43 63 60 Presque jamais 25 12 14 Occasionnellement 26 20 41 Régulièrement 3 2 3 Nombre de personnes ayant déclaré avoir utilisé la voie intraveineuse au cours de la vie 97 98 120 ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-12

LES PATHOLOGIES INFECTIEUSES (de nombreuses co-infections VIH/VHC) 7 % des personnes déclarent ne pas connaître leur statut sérologique vis-à-vis du VIH. 6 % des personnes déclarent être infectées par le VIH. VIH 2008 2009 2010 Inconnu 30 12 % 27 12 % 18 7 % Positif 13 5 % 14 6 % 19 8 % Négatif 114 47 % 173 77 % 210 85 % Non renseigné 87 36 % 12 5 % 0 / TOTAL 244 226 247 13 % des personnes déclarent ne pas connaître leur statut vis-à-vis VHC. 38 % des personnes déclarent être infectées par le VHC. VHC 2008 2009 2010 Inconnu 30 12 % 28 12 % 31 12 % Positif 90 37 % 89 39 % 93 38 % Négatif 37 15 % 60 27 % 123 50 % Non renseigné 87 36 % 49 22 % 0 / TOTAL 244 226 247 En 2010, 16 % des personnes déclarent être vaccinées pour le VHB contre 15 % en 2009. En 2010, 54 % des personnes déclarent ne pas savoir si elles sont vaccinées ou pas. 5 LES ACTES MEDICAUX Le médecin du C.S.A.P.A. a reçu 247 patients pour 2247 consultations. La prise en charge médicale concerne les demandes ou les propositions : de substitution de soins somatiques de sevrages Mais c'est avant tout la globalité de la santé des usagers qui est au cœur des préoccupations des soignants et ce bien au delà de la "simple" prescription de TSO ou de la mise en œuvre des cures de sevrage. Ce faisant, le travail du médecin participe à la réduction des risques dans la mesure où il ne se contente pas de traiter uniquement la consommation. Les personnes suivies au CSAPA ont un long parcours fait de rupture de soins, avec souvent des pathologies associées présentes. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-13

Au-delà du soin des addictions est également abordé, lors des consultations, tout ce qui touche aux conséquences de l'usage, notamment les injections et les pathologies infectieuses, l'incitation au dépistage, l'orientation et l'accompagnement vers les services spécialisés dans le traitement des VIH/VHB et C. Un traitement VHC est mis en place au sein du service. Le souci de la "préoccupation de soi" est intimement lié au travail du médecin qui a inclus la réduction des risques dans son activité quotidienne. Les consultations se font sans rendez-vous pour permettre une adaptation au public accueilli, qui de part leurs conditions de vie au départ de l'accompagnement, ne sont pas en capacité d'accepter des exigences horaires trop contraignantes. Le centre est de mieux en mieux repéré par les usagers au fil du temps et le bouche à oreille entre personnes fonctionne bien sur la base d'une qualité de prise en charge globale. Traitements de substitution aux opiacés 63 % des personnes accueillies sont sous traitement de substitution Nb total de patients sous traitement quelque soit la prescription à l'admission Nb de patients pour lesquels le traitement a été prescrit au moins une fois par le centre Nb de patients pour lesquels le traitement a été initié par le centre Nb de patients pour lesquels a été primo prescrit de la méthadone en gélules Méthadone Subutex 2008 2009 2010 2008 2009 2010 141 158 106 44 16 49 141 158 106 44 16 49 104 136 43 3 2 / 6 15 20 / / / Nombre de patients sous substitution nicotinique : 6. PRISE EN CHARGE DE LA MALADIE ALCOOLIQUE Quelles que soient les modalités de la prise en charge de la maladie alcoolique, que ce soit un sevrage ambulatoire, résidentiel ou un séjour en centre de cure, il est un élément fondamental dans le pronostic à court et à long terme de la dépendance : c'est le suivi. Comment maintenir une abstinence après un sevrage? Car c'est là que se pose le principal problème. La non-consommation dans un établissement de soins est assez aisée, passés les 5 premiers jours d'adaptation au sevrage. Les principaux problèmes, les pulsions vont réapparaitre, dès lors que le patient est remis dans son environnement habituel. Non seulement certains conditionnements sont toujours présents mais les soucis et tracas de la vie quotidienne, parfois facteurs déclenchant ou aggravant de la pathologie, vont se présenter au malade de façon exacerbée avec une acuité qu'il avait perdue. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-14

La récupération, l'apprentissage de la confiance de l'entourage peut nécessiter beaucoup de temps. Le doute de l'entourage, ou de l'usager, peut ébranler la confiance acquise au cours du séjour en soins et fragiliser la capacité décisionnelle de la personne. Les consultations alcooliques de suivi, autant que les traitements médicaux à rééquilibrer régulièrement, sont absolument nécessaires à l'obtention d'un bon résultat, autant à court qu'à moyen et long terme. Les associations d'anciens buveurs apportent également un soutien plus que précieux, lui permettant de se retrouver parmi ses "pairs" et d'être soutenu par une entraide mutuelle. Devenir dépendant de l'alcool est un apprentissage long et douloureux. L'acquisition d'une abstinence vigilante dans un premier temps, puis d'une sobriété avérée et affirmée dans un deuxième temps, nécessitent également un apprentissage. C'est grâce à un suivi régulier que le malade dépendant de l'alcool pourra s'affranchir de ses doutes et récupérer sa liberté. L'infirmière a reçu 247 patients pour 1409 consultations avec des soins pour les personnes. Le rôle de l'infirmière au C.S.A.P.A. est multiple, relevant de son rôle propre ou sur prescription du médecin : Entretien d'écoute, évaluation du niveau de santé et de l'accès aux soins, orientation et coordination du parcours de santé de la personne et accompagnement, si besoin, pour les personnes les plus en rupture. Education à la santé, prévention, réduction des risques, dépistage (bilans sanguins sur prescription). Réalisation de soins simples : pansements, ablation de points, soins des pieds, Administration des traitements, éducation pour l'observance travail de lien avec les IDE libérales. Suivi des TSO, dont la méthadone, en collaboration avec le médecin, éducation à la prise des TSO, explication des risques, des intérêts, travail en lien avec les pharmacies partenaires du centre. Mise en place de consultation tabac, suivi du sevrage. Traitement VHC : suivi observance, administration, différents bilans, 6 LES ACTES SOCIAUX Les travailleurs sociaux ont réalisé 3248 actes (le rapport entre le nombre de personnes et le nombre d'actes est identique à l'année 2009) qui concernent, à la fois les démarches administratives, l'aide à la recherche d'un logement, les problèmes de justice, les relations avec l'entourage et la famille L'accompagnement social vise l'amélioration de l'accès aux dispositifs de droits communs. L'obtention d'une adresse, ou d'une "domiciliation", avec des papiers d'identité, la régularisation de la situation administrative, la mise en règle de la situation judiciaire, l'ouverture d'un compte, le transfert de dossiers administratifs, la mise en place d'une couverture sociale de base et/ou complémentaire et l'obtention de ressources, participent à l'amélioration de l'accès aux dispositifs. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-15

Cet ensemble de démarches, de part la complexité des dispositifs et des solutions particulières, nécessite un travail d'accompagnement parfois long et fastidieux. En effet, il est primordial d'avoir l'adhésion de l'usager car il s'agit de faire autant que possible avec, et non "à la place de". Pour une grande majorité des personnes accompagnées dans le service, il y a tout à faire. Les personnes, venant d'un autre département ou d'une autre région, arrivent bien souvent sans papiers (ils ont tout perdu ou se sont fait voler) ce qui va rallonger le temps de régularisation de leur situation. C'est donc un accompagnement au long cours, où il va falloir du temps, de la patience et de la ténacité de la part des personnes et des travailleurs sociaux. Dans cet accompagnement, les travailleurs sociaux se trouvent souvent confrontés au jugement et représentations négatives de la part des différents services auxquels ils sont amenés à faire appel. Cela ne facilite pas le travail et ne permet pas toujours les orientations nécessaires pour le mieux être des personnes. Participer à faire évoluer les représentations négatives vis-à-vis des personnes ayant des conduites addictives fait donc partie de notre travail au quotidien au service des usagers de drogues. LES ACTIVITES Nous œuvrons, au sein du C.S.A.P.A., pour démontrer que les activités ont des vocations pédagogiques, ludiques et thérapeutiques. Nous avons axé principalement celles-ci sur le sport avec pour objectif principal l'épanouissement de chacun. Nous utilisons les différentes activités sportives comme des outils d'éducation et d'accompagnement social, qui contribuent à la construction de l'individu et à sa place dans la société. Nous envisageons le sport dans la globalité sous le prisme de quatre dimensions : Ludique (pour le plaisir) Sociale (participation, inclusion, coopération, tolérance, partage, respect, apprentissage des règles et du jeu en collectif ex : activité pilou) Sanitaire (hygiène corporelle, forme physique, bien être mental) Culturelle (sports et jeux traditionnels comme représentations socioculturelles) Les activités sportives et autres (atelier cuisine, culturel) doivent être appréhendées comme des outils transversaux qui peuvent s'insérer dans des problématiques variées. Cette approche n a donc de sens que si elle est utilisée de manière complémentaire et en étroite relation avec les autres approches d'accompagnement social. Les études de santé publique montrent qu'une participation régulière à des programmes d'activités physiques, et autres, présentent de nombreux avantages en matière de santé physique et mentale. C'est pourquoi une activité physique et sportive, pratiquée de manière judicieuse, peut contribuer à la prévention et à la guérison d'un grand nombre de maladies non transmissibles. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-16

Activités : Ateliers nutrition autour de la confection et du partage du repas avec les personnes concernées (28 ateliers qui ont concerné 36 personnes avec, en moyenne, 2 personnes présentes à chaque fois). Activités sportives et culturelles : randonnées, raquettes à neige, canyoning, escalade, ski, visite de musées, (48 sorties qui ont concernées 92 personnes différentes avec, en moyenne, 5 personnes présentes à chaque fois). L'HEBERGEMENT DURÉE DE SÉJOUR Nombre de personnes hébergées : 76 Nombre total de journées d'hébergement réalisées : 9389 Durée de l'aide à l'hébergement en jours : 124 jours en moyenne par personne hébergée (9389/76). L'hébergement se décompose quantitativement et qualitativement en articulant plusieurs niveaux de réponses. Pour ce qui nous concerne, cela se décline en deux modes : L'hébergement d'urgence, avec un niveau d'exigence adapté à la personne, pour les usagers les plus marginalisés, pour lesquels il faut du temps pour se réadapter à des conditions de vie plus organisées. L'hébergement de transition visant à soutenir une démarche de soins mais aussi une insertion sociale et professionnelle. Celui-ci doit permettre à la personne de se confronter à la "vraie vie" tout en restant soutenu par des professionnels médico-sociaux. Il est de plus en plus difficile de trouver un logement autonome, à la sortie, car les garanties demandées par les bailleurs ne permettent pas l'accès dans ces logements aux personnes que nous accueillons, compte-tenu de leurs faibles ressources (principalement des ressources de substitution: RSA, AAH, ). De plus, la majorité des meublés avec lesquels nous travaillons imposent des cautions égales souvent au montant du loyer (entre 450 et 500 ). C'est une dette supplémentaire pour nos usagers car dans la mesure où ils souhaitent rester dans le meublé, ils doivent nous rembourser cette caution qui leur est avancée. Le service n'a pas les moyens de multiplier ces aides aux cautions, qui n'existaient pas il y a quelques années, et attend le remboursement d'une caution pour en avancer une autre à un autre usager! Ainsi, les aides directes, mensuelles, au loyer s'en trouvent réduites de manière significative. La durée moyenne de l'aide à l'hébergement par le service est d environ 4 mois, ce qui implique que rapidement les personnes vont devoir être en capacité d'avoir les ressources nécessaires pour prendre en charge leur hébergement. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-17

Nombre de personnes hébergés sortis entre le 1 er Janvier et le 31 Décembre : 28 DUREE D'HEBERGEMENT 2009 2010 Au + 1 mois 7 6 De 1 à 3 mois 8 10 De 3 à 6 mois 12 7 De 6 mois à 1 an 0 5 MOTIF DE FIN DE PRISE EN CHARGE (pour les personnes hébergées) Contrat d'accompagnement mené à terme 15 Réorientation vers une structure médico-sociale plus adaptée (ACT, centre thérapeutique résidentiel, ) Exclusion par le centre 2 Hospitalisation durable 1 Rupture à l'initiative de la personne 6 Incarcération 1 3 7 LA REDUCTION DES RISQUES : UN SOUCI CONSTANT Les parcours humains sont rarement linéaires, les personnes ayant des conduites à risques rencontrent souvent des difficultés qui amènent à des rechutes fréquentes. C'est la raison pour laquelle il faut accepter ces "reprises" de risques inhérentes aux modes de consommation des drogues. En respectant l'anonymat et la confidentialité, nous mettons à disposition des usagers dans notre salle d'attente : du matériel d'injection stérile : kits, seringues, tampons alcoolisés, eau distillée des préservatifs (masculins, féminins) des prospectus d'informations Chacun se constitue ainsi son matériel en fonction de ses usages et de ses pratiques. Nous informons systématiquement chaque personne, sur les mesures préventives liées à sa consommation, lors de l'entretien d'accueil et nous restons à sa disposition pour échanger dans un cadre confidentiel et personnel. MATERIEL DISTRIBUE 2007 2008 2009 2010 Seringues 10000 5000 11600 16000 Kits + 2500 1500 4800 1680 Préservatifs masculins 2000 1500 1950 2600 Préservatifs féminins 100 120 100 100 ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-18

8 CONCLUSION L'addiction n'est pas une pathologie, même si des maladies peuvent s'y attacher. La personne accueillie au centre n'est, en tout cas, pas que malade car ce terme renvoyant à un statut social peut être enfermant. Cependant, le statut de malade peut parfois être vécu comme protecteur pour certains. Ils se sentent dans un cadre non culpabilisant. Pour d'autres, on aura vite fait de les juger responsables de leur maladie, et cela dès que l'on touche à la dépendance, et de les pénaliser pour cela. C'est pourquoi, considérant que nous avons affaire à une conduite problématique plus qu'à une simple pathologie, nous avons axé notre accompagnement autour d'une approche pluridisciplinaire. Notre accompagnement englobe le soin mais aussi ce qui le précède et ce qui le suit. La relation d'aide et de confiance fait partie de cet accompagnement proposé au C.S.A.P.A. de ACTES. Cette création de lien est indispensable à notre travail auprès du public accueilli, regroupant une posture qui vise à l'autonomie de la personne en respectant son rythme et en garantissant la confidentialité mais en ayant toujours à l'esprit la question du sens de notre travail. C'est aussi une conception de la relation qui repose sur une absence de rapport vertical avec la personne, on n'impose rien, on chemine "à côté". Seule la personne sait ce qui est bon pour elle, notre travail a pour finalité d'être centré sur elle (ses émotions, ses objectifs, ses ressources, ) et n'être à aucun moment dans le jugement ou la projection. Il nous faut, pour cela, un diagnostic médico-social qui nous permette de prendre en compte la demande de la personne. L'idée étant que le projet d'accompagnement corresponde réellement à ce qui est important pour elle. Pour cela, entre autre, nous avons absolument besoin à minima d'un complément de temps médical, en complément de notre mi-temps actuel de médecin. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-19

9 - ANNEXES FICHE D'ACCUEIL NOM : PRÉNOM : N DE DOSSIER : DATE DE L'ENTRETIEN : /.../ 2010 SEXE DATE DE NAISSANCE ENFANTS CATÉGORIE SOCIO-PROFESSIONNELLE (1 seule réponse) Homme Femme Nombre d'enfants : Nombre d'enfants à charge : Agriculteur Artisan, commerçant Cadre, prof libérale Profession intermédiaire Employé Ouvrier Retraité Sans profession Durable * Indépendant Chez des proches (famille/amis) Durable en institution * possibilité de passer au moins les 6 prochains mois dans le même logement LOGEMENT Provisoire Chez des proches (famille/amis) Provisoire en institution Autre provisoire Etablissement pénitentiaire SDS ENTOURAGE (1 seule réponse) Vit seul Vit avec ses parents Vit seul avec enfant(s) Vit avec conjoint Vit avec conjoint et enfant(s) Vit avec des amis Autre ORIGINE NATIONALITÉ EST À NICE DEPUIS NIVEAU D'ETUDES (1 seule réponse) du département de la région d'autres régions Française Union Européenne Etrangère - d'1 mois de 1 à 6 mois + de 6 mois N'a pas tersané le primaire Niveau primaire Niveau Brevet des collèges Niveau BEP, CAP Niveau Bac Niveau Bac + 2 Niveau au-delà Bac + 2 ORIGINE PRINCIPALE DES RESSOURCES (1 seule réponse) Lors des 6 derniers mois Revenus d'emplois (y compris retraites et pension invalidité) ASSEDIC RSA Allocation Adulte Handicapé Autres prestations sociales Ressources provenant d'un tiers Autres ressources (y compris sans revenus) SITUATION PROFESSIONNELLE (1 seule réponse) Lors des 6 derniers mois Activité rémunérée continue Activité rémunérée intersattente Chômage Etudiant, élève, stage non rémunéré Retraite Autre inactif COUVERTURE SOCIALE (Plusieurs réponses possibles) Affilié sécurité sociale avec CMU avec ALD avec couverture complém. Non affilié AME ORIGINE DE LA DEMANDE DE CONSULTATION PRISE EN CHARGE ANTÉRIEURE POUR UN PROBLÈME LIÉ À L'USAGE DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES (1 seule réponse) Initiative du patient ou des proches Médecin de ville C.S.A.P.A. ou assimilé Structures de réduction des risques Structures spécialisées en alcoologie Equipe de liaison Autre hôpital / autre sanitaire Institution et services sociaux ENTRACTES Justice Obligations de soins Justice Injonction thérapeutique Justice Classement avec orientation Autre mesure judiciaire ou administrative Milieu scolaire / Universitaire Autre ou non renseigné Jamais été pris en charge Déjà pris en charge Suivi actuellement Année de la première prise en charge liée à l'usage de substances :

FICHE DE SORTIE NOM : PRÉNOM :.. N DE DOSSIER :.. DATE DE SORTIE :.. /.../ 2011 DEMANDE ADMISSION SANS SUITE Liste d'attente Réorienté N'a pas donné suite CSAPA CAMPS CCAS Autres RELAIS SOCIAL A LA SORTIE ORIGINE PRINCIPALE DES RESSOURCES (1 seule réponse) SITUATION PROFESSIONNELLE (1 seule réponse) COUVERTURE SOCIALE (Plusieurs réponses possibles) Revenus d'emplois (y compris retraites et pension invalidité) ASSEDIC RSA Allocation Adulte Handicapé Autres prestations sociales Ressources provenant d'un tiers Autres ressources (y compris sans revenus) Activité rémunérée continue Activité rémunérée intermittente Chômage Etudiant, élève, stage non rémunéré Retraite Autre inactif Affilié sécurité sociale avec CMU avec ALD avec couverture complémentaire Non affilié AME SUIVI MÉDICAL À LA SORTIE SI OUI TRAITEMENT DE SUBSTITUTION Oui Non Médecin de Ville Centre Hospitalier CMP CSAPA Cure Buprénorphine Méthadone Méthadone gélule VACCINATION HÉPATITE B SÉROLOGIE SEVRAGE Réalisée En cours VHB VHC VIH Ambulatoire Ambulatoire Hors Centre Hospitalisation LOGEMENT À LA SORTIE Sans Logement Hôtel Meublé / Hôtel Autre Etablissement Logement avec Bail (vide ou meublé) Logement précaire (caravane, tente) Logé par Parents CHRS MOTIF DE FIN DE PRISE EN CHARGE Rupture du Contrat du Fait du Service Rupture du Contrat du Fait de la Personne Objectifs Atteints (voir contrat d'accompagnement) Incarcération Orientation Décès ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-21

FICHE MEDICALE NOM : PRÉNOM : ENVOYÉ(E) PAR :. N DE DOSSIER : DATE DE L'ENTRETIEN : /.../ 2010 TRAITEMENT DE SUBSTITUTION AUX OPIACÉS EN COURS * (Prescription médicale) - (1 seule réponse) Non Oui, Méthadone Oui, Subutex Autre (Sulfate de morphine, ) Si oui, depuis quelle date : / (mm/aa) * En cas de mésusage (injection, snif/inhalé, fumé,) mentionner la substance dans les produits consommés posant problèmes AUTRES TRAITEMENTS * (Prescription médicale) - (plusieurs réponses) Acamprosate Naltrexone Antabuse Substituts nicotiniques Bupropion Anxiolytiques Hypnotiques Antidépresseurs Neuroleptiques * En cas de mésusage mentionner la substance dans les produits consommés posant problèmes PRODUITS CONSOMMÉS Indiquer les produits consommés au cours du mois passé qui, selon l équipe soignante, posent le plus de problèmes au patient et motivent la prise en charge actuelle. Mettre en premier le produit qui pose le plus de problèmes. Code produit choisir un code dans la liste de produits cidessous UTILISATION DE LA VOIE INTRAVEINEUSE (au cours de la vie) - (1 seule réponse) Oui au cours du mois passé Oui antérieurement (mais pas dans le mois) Jamais AGE LORS DE LA PREMIÈRE INJECTION SI OUI PARTAGE DES SERINGUES (1 seule réponse) Jamais Presque jamais Occasionnellement Régulièrement VIH Sérologie Inconnue Résultat positif Résultat négatif Date du dernier test : / (mm/aa) VHC Sérologie Inconnue Résultat positif Résultat négatif Date du dernier test : / (mm/aa) VHB Vaccination VHB complète Mode de consommation habituel choisir un chiffre dans la liste Fréquence de consommation (mois passé) choisir un chiffre dans la liste 1. Injecté 1. Une seule 1. Usage à 2. fois dans le risques 2. Fumé/inhalé mois 2. Usage nocif 3. Mangé/bu 2. Une fois par 3. semaine ou 3. 4. Sniffé moins Dépendance 5. Autres 3. 2 à 6 fois par semaine 6. NSP 4. Chaque jour Produit à l origine de la prise en charge actuelle (si différent du produit consommé n 1 ou si pas de produits consommés) 5. NSP Oui Non Usage/ Dépendance choisir un chiffre dans la liste Age de début de consommation 1. 4. 5. 1B. 00 Alcool 11 Héroïne 12 Buprénorphine haut dosage 13 Méthadone 14 Autres opiacés 20 Cannabis SI CONSOMMATION D ALCOOL QUOTIDIENNE Nombre de verres standards par jour (en moyenne sur le mois passé) Hospitalisations antérieures (hors sevrage) Non, jamais Oui Nombre ANTÉCÉDENTS PSYCHIATRIQUES Liste de produits (hors usage thérapeutique) 31 Barbituriques 32 Benzodiazépines 33 Autres hypnot. et tranquilisants 34 Antidépresseurs 41 Cocaïne Tentatives de suicide Non, jamais Oui Nombre NOMBRE D IVRESSES ALCOOL AU COURS DU MOIS PASSÉ Oui Non 42 Crack 51 Amphétamines 52 MDMA et dérivés 53 Autres stimulants 61 LSD 62 Champi hallucinogènes 63 Autres hallucinogènes 80 Colles et solvants 70 Tabac 90 Autres produits 99 Pas de produit consommé SI CONSOMMATION DE TABAC QUOTIDIENNE Nombre de cigarettes par jour SI CONSOMMATION DE CANNABIS QUOTIDIENNE Nombre de joints par jour INCARCÉRATIONS Si oui : Nombre d incarcérations Durée totale d incarcération (en mois) (pour l ensemble des incarcérations)

RÈGLEMENT DE FONCTIONNEMENT RELATIF AUX CONDITIONS D'ACCOMPAGNEMENT AU C.S.A.P.A. Article 1 Les modalités de l'accompagnement médico-social des personnes accueillies au C.S.A.P.A. relèvent de l'équipe, validées par le Chef de Service. Article 2 L'accompagnement est conditionné par le respect du suivi médico-social. Le nonrespect de ce dernier peut entraîner l'arrêt de cet accompagnement Article 3 La durée de l'accompagnement est déterminée par l équipe en fonction de la situation médicale et sociale de chaque usager. Article 4 Le C.S.A.P.A. est un lieu à vocation médico-sociale, conformément à la loi, aucune drogue, alcool ou médicament ne peuvent y être consommés. Tout trafic ou échange de produit ou objet est prohibé. Il mettrait de surcroît l'existence du projet en péril. Article 5 Le C.S.A.P.A. est un espace de soins et de convivialité, toutes manifestations de violences - y compris verbales - sont interdites. NOUS SOMMES ICI Article 6 Le C.S.A.P.A. est un lieu de passage et non de garage : les bagages ou objets divers ne peuvent pas y être déposés. Article 7 Nous vous demandons d'éviter de rester ou de vous regrouper devant le service afin de ne pas troubler le voisinage, c'est aussi une manière de respecter le lieu. Article 8 Le C.S.A.P.A. est un lieu d'accueil et de consultation, les manquements à ces quelques règles de vie entraînent une invitation à sortir momentanément, voire définitivement du lieu. 6 avenue de l Olivetto 06000 NICE Tél : 04.93.53.17.00 Fax : 04.93.53.17.18 csapa@psp-actes.org ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-23

LA FONDATION PATRONAGE SAINT PIERRE - ACTES Le C.S.A.P.A. fait partie du Pôle d'accompagnement Spécialisé de la Fondation Patronage Saint Pierre ACTES qui occupe une place reconnue dans le Département des Alpes-Maritimes. Son action s inscrit plus particulièrement, sur le plan local, dans la réponse aux situations de précarité et d exclusion. Elle met en œuvre des dispositifs publics et des initiatives d interventions, selon des valeurs et des principes qui privilégient la dignité, le respect, la solidarité, les droits et les responsabilités du citoyen. Organisée en huit Pôles distincts, la Fondation ambitionne, dans le respect de sa culture et de ses valeurs, d intervenir auprès d adultes, de familles, de mineurs en voie d exclusion sociale ou en situation très marginalisée. L accompagnement, l enseignement, l accès à l emploi, au logement et aux soins, la recherche de l autonomie et du sens des parcours, constituent des axes forts de son engagement. La Fondation Patronage Saint Pierre-ACTES est dirigée par un Conseil d Administration composé de Membres et de Conseillers Techniques qui se réunissent régulièrement. Le Conseil d Administration oriente la politique de la Fondation. Il délègue un ou deux Administrateurs dans chacun des Pôles de la Fondation. La Fondation travaille d une façon permanente avec l Etat et les Collectivités Territoriales (Ville, Département, Région, ) qui lui confient de nombreuses missions de service public d actions sociales. LES DÉMARCHES D'INSERTION PROFESSIONNELLE Notre accompagnement individualisé nous permet de prendre en compte ce qui rend difficile votre insertion professionnelle. Les référent(e)s tentent, dans la mesure du possible, d'identifier avec vous, sous forme d'entretiens individuels, vos capacités et vos aptitudes afin de vous proposer une orientation. L'HÉBERGEMENT (EN FONCTION DE VOTRE SITUATION) A partir de l'évaluation faite en équipe, les référents vous aident et vous accompagnent dans vos recherches de logement. Compte-tenu de la difficulté de se loger sur Nice, ces aides peuvent concerner : la recherche de logement d'urgence (hébergement en meublé) la recherche de logement autonome le maintien dans le logement (participation au loyer, ) L'AIDE EXCEPTIONNELLE (EN FONCTION DE VOTRE SITUATION) Vous devez en faire la demande auprès de votre référent(e) qui la soumettra à l'équipe éducative pour décision. LA RÉDUCTION DES RISQUES Le centre met à votre disposition du matériel de prévention des risques infectieux liés aux modes de consommation mais aussi liés aux risques sexuels. L'AMÉLIORATION DES RELATIONS FAMILIALES ET DE VOISINAGE Une véritable insertion sociale suppose votre participation à la vie de la cité. L équipe des travailleurs sociaux pourra faciliter les liens sociaux et familiaux. OUVERTURE AU PUBLIC Du lundi au vendredi Le matin : de 8h30 à 12h30 sauf le mardi et le jeudi L'après-midi : de 13h30 à 17h15 Consultations médicales : tous les après-midi de 13h30 à 17h00, sauf le mardi de 13h30 à 16h30 DROITS DES USAGERS, VOIES DE RECOURS INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Loi du 2 janvier 2002 (article 9) l'article L311-5 nouveau code de l'action sociale et des familles : "Toute personne prise en charge par un établissement, un service social a la possibilité de faire appel à une personne qualifiée pour l'aider à faire valoir ses droits. Le MEDIATEUR est choisi sur une liste établie par le préfet et le président du Conseil Général". Médiateur de la République : Préfecture des Alpes-Maritimes 04.93.72.22.73. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-24

LE PROJET DU SERVICE L équipe du Centre de Soins, d'accompagnement et de Prévention en Addictologie vous souhaite la bienvenue. Notre centre a pour mission l'accueil, l'information, l'évaluation médicale, psychologique et sociale et l'orientation des personnes qui ont des conduites addictives. NOTRE PROJET Notre action vise à soutenir votre démarche de soins et d'insertion sociale. Pour cela, nous vous proposons un accompagnement : dans l'accès aux soins et à leur continuité dans l'accès à vos droits sociaux dans vos démarches d'insertion professionnelle dans vos recherches d'amélioration de vos relations familiales et de voisinage dans la réduction des risques et des dommages liés à vos consommations VOS DROITS être respecté et reconnu dans votre statut : confidentialité des informations vous concernant recevoir des explications claires et cohérentes sur l action menée pour votre accompagnement accéder à toute information vous concernant VOS OBLIGATIONS respecter le contrat d'accompagnement social qui a été établi lors de votre admission respecter l'équipe qui vous accueille respecter le règlement intérieur CHARTE DES DROITS ET DES LIBERTES DE LA PERSONNE ACCUEILLIE ARTICLE 1 Principe de non-discrimination Dans le respect des conditions particulières de prise en charge et d accompagnement, prévues par la loi, nul ne peut faire l objet d une discrimination en raison de son origine, notamment ethnique ou sociale, de son apparence physique, de ses caractéristiques génétiques, de son orientation sexuelle, de son handicap, de son âge, de ses opinions et convictions, notamment politiques ou religieuses, lors d une prise en charge ou d un accompagnement, social ou médico-social. ARTICLE 2 Droit à une prise en charge ou à un accompagnement adapté La personne doit se voir proposer une prise en charge ou un accompagnement, individualisé et le plus adapté possible à ses besoins, dans la continuité des interventions. ARTICLE 3 Droit à l information La personne bénéficiaire de prestations ou de services a droit à une information claire, compréhensible et adaptée sur la prise en charge et l accompagnement demandés ou dont elle bénéficie ainsi que sur ses droits et sur l organisation et le fonctionnement de l établissement, du service ou de la forme de prise en charge ou d accompagnement. La personne doit également être informée sur les associations d usagers œuvrant dans le même domaine. La personne a accès aux informations la concernant dans les conditions prévues par la loi ou la réglementation. La communication de ces informations ou documents par les personnes habilitées à les communiquer en vertu de la loi s effectue avec un accompagnement adapté de nature psychologique, médicale, thérapeutique ou socioéducative. L'ACCÈS AUX DROITS Vous permettre d'accéder à vos droits est un objectif prioritaire pour nous. Pour cela, votre référent(e) vous informe et vous accompagne dans vos recherches de régularisation administrative. Ces démarches, qui peuvent réclamer un long travail de médiation avec les différentes administrations concernées, nécessitent votre entière implication. L'ACCÈS AUX SOINS Vous permettre d accéder aux soins est aussi une priorité pour nous. Un médecin addictologue et une infirmière assurent des consultations médicales. Ces derniers vous proposent des soins adaptés à votre état de santé : traitement de substitution, prévention de risques infectieux, dépistages, soins infirmiers. ACTES Rapport d'activité CSAPA 2010-23/06/2011-25 ARTICLE 4 Principe du libre choix, du consentement éclairé et de la participation de la personne Dans le respect des dispositions légales, des décisions de justice ou des mesures de protection judiciaire ainsi que des décisions d orientation : 1. La personne dispose du libre choix entre les prestations adaptées qui lui sont offertes soit dans le cadre d un service à son domicile, soit dans le cadre de son admission dans un établissement ou service, soit dans le cadre de tout mode d accompagnement ou de prise en charge. 2. Le consentement éclairé de la personne doit être recherché en l informant, par tous les moyens adaptés à sa situation, des conditions et conséquences de la prise en charge et de l accompagnement et en veillant à sa compréhension. 3. Le droit à la participation directe, ou avec l aide de son représentant légal, à la conception et à la mise en œuvre du projet d accueil et d accompagnement qui la concerne lui est garanti.