Avez-vous tout en main pour atteindre vos résultats? Ajustez votre tir sur la bonne cible! Misez sur la régie : la méthode ALARME La santé des animaux : gagnez en rentabilité Vos choix génétiques et économiques déterminent la partie L alimentation, plus qu une dépense? C est votre joueur le plus important
COUP D ŒIL PRINTEMPS 2009 ÉDITORIAL Renald Mercier, agronome Directeur, Production porcine Shur-Gain Québec Ajustez votre tir sur la bonne cible! Au cours de la dernière assemblée semi- annuelle de la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ), M. Bernard Verret, directeur général, présentait le plan d action de la Fédération. Une des actions de ce plan est d obtenir une amélioration de la marge bénéficiaire des entreprises porcines par l obtention d un meilleur prix venant du marché, de même que par la réduction du coût de production à la ferme. Afin d améliorer le coût de production, il est incontestable que chaque producteur et productrice doit effectuer un bon diagnostic de son entreprise. En d autres mots, un bon portrait de la situation actuelle de l entreprise doit être dressé. Chaque ferme possède des forces et des faiblesses. L objectif ultime que chaque producteur doit viser consiste à déterminer les faiblesses de son entreprise et à les corriger. COMMENT Y PARVIENT-ON? VOICI NOTRE APPROCHE : 1 RE ÉTAPE : Mesurer les rendements techniques et économiques de la ferme. Par exemple : 2 E ÉTAPE : Se comparer à des sources fiables de performances techniques et économiques. Par exemple : 3 E ÉTAPE : Déterminer les forces et les faiblesses. Suis-je dans le groupe de tête ou de queue pour : 4E ÉTAPE : Classer en ordre de priorité les faiblesses à corriger en considérant les répercussions sur la marge bénéficiaire de chacune de ces faiblesses. 5 E ÉTAPE : Évaluer tous les éléments dans les opérations de la ferme qui ont un lien avec la ou les faiblesses préalablement déterminées. Pour ce faire nous utiliserons une méthode simple et grandement efficace. Notre méthode est l ALARME. Cette approche globale tient compte des éléments suivants : A L A R M Eau et E 6E ÉTAPE : Établir, avec le producteur, un plan stratégique afin d éliminer ces facteurs limitatifs : C est maintenant connu, toutes les entreprises porcines du Québec devront dorénavant composer avec un nouveau modèle de stabilisation du revenu qui fournira une couverture réduite. Ce nouvel enjeu nous impose plus que jamais à titre de producteur, de nous donner le mandat de faire un bon diagnostic de notre entreprise et d établir un plan d action. Le défi est de cibler les éléments les plus pénalisants afin de prendre des mesures à haut rendement... des mesures qui comptent! de même qu à l expertise de son personnel, le réseau Shur-Gain est certainement le mieux outillé pour vous aider à Ajuster le tir sur la bonne cible! Je vous invite à venir nous rencontrer à l Expo-Congrès du porc ou à communiquer avec le représentant Shur-Gain de votre région pour en apprendre davantage à ce sujet.
ARTICLE TECHNIQUE Pierre Lessard, agronome, M.Sc. Conseiller en nutrition Shur-Gain Québec Misez sur la régie : la méthode ALARME En effectuant un diagnostic des résultats technicoéconomiques d une entreprise, il n est pas rare de constater que les résultats varient passablement d une entreprise à l autre, et ce, même si les animaux sont de même statut sanitaire, de même génétique et s ils reçoivent les mêmes aliments. Dans ces circonstances, la variation entre les résultats obtenus origine nécessairement de variation de régie d élevage, du contrôle de l environnement ou de la qualité du logement. L utilisation de la méthode ALARME vous permettra de décortiquer chaque point de régie et de qualifier l efficacité de vos méthodes. En maternité, nombreuses sont les pistes de travail pour améliorer les rendements et la profitabilité. Le Tableau 1 présente à titre d exemple l impact économique de l amélioration de trois paramètres techniques. Commencez par vous concentrer sur les éléments qui auront des répercussions économiques importantes. Si votre objectif est d augmenter le nombre de nés totaux, vous vous attarderez à : au moment de la saillie? Est-ce que les critères minimaux pour la mise à la reproduction sont respectés? volonté avant la saillie? Est-ce que l état de chair des truies est contrôlé? Est-ce que la consommation des truies en lactation est maximisée? effectuée adéquatement? Est-ce que les périodes d insémination sont optimales? Tableau 1 Incidence économique des critères de mise bas Critères Amélioration Résultats Nés totaux 0,1 + 0,53 $/pclt Mortalité présevrage 1 % + 0,44 $/pclt Mise bas + nés totaux 1 % + 0,1 + 0,51 $/pclt engraissement. Alors que l on envisage une augmentation du poids de carcasse à 97 kg, il sera primordial de s attarder au gain de poids des porcs et au taux de rotation des bâtiments. Vous aurez à valider plusieurs critères, dont les suivants : sont-ils à la bonne température? La température ambiante est-elle adéquate? et des trappes d air sont-ils bien programmés? Densité d élevage : En passant d un poids d environ 108 kg à /porc vous permettra d augmenter le gain de poids d environ 35 g/jour ou La quantité et les sources d eau respectent-elles les normes? Tableau 2 Incidence de la densité d élevage sur le gain de poids N bre de porcs par parc / pi 2 /porc 24 / 7,8 26 / 7,2 28 / 6,7 875 853 833 Nombre de jours d élevage 110 113 115. Autre exemple de régie à surveiller : l entreprise naisseur-finisseur marché des ses porcs pour assurer un maximum de revenu. Combien de porcs légers se retrouvent à un indice de 100 et moins? du marché en termes de prix du porc et de coût des aliments? Une main-d œuvre qualifiée vous permettra d augmenter l efficacité du travail, d améliorer les rendements et la profitabilité de l entreprise.
ARTICLE TECHNIQUE Marie-Claude Germain, vétérinaire Conseillère technique On constate, au moment de diagnostiquer une entreprise, que la santé des porcs est souvent un point critique dans la rentabilité des entreprises. La santé des animaux : gagnez en rentabilité À l aide du Compiporc, nous avons effectué la compilation de résultats d élevage en pouponnière et en engraissement d un certain nombre de fermes afin de vérifier l incidence que pourrait avoir le pourcentage de mortalité sur les résultats zootechniques et la marge par porc. Plus le taux de mortalité est élevé, moins bons sont les résultats zootechniques, ce qui influence la marge par porcelet produit. Il Un taux de mortalité élevé entraîne une détérioration de la Voici des points critiques relatifs à la santé qui doivent être contrôlés : Mesures de biosécurité adéquates pour aider à prévenir l introduction de nouvelles maladies dans la ferme. Travail en étroite collaboration avec votre vétérinaire. Lorsqu un problème de santé survient dans l élevage, obtenir un diagnostic de la maladie et mettre en place des mesures pour corriger la dérive sanitaire. Vaccination des porcelets contre le Circovirus dans les troupeaux affectés. Vaccination contre la pneumonie enzootique. Ventilation fonctionnelle et bon contrôle de celle-ci. Emphase mise sur le confort des animaux pour éviter de les rendre malades. Acclimatation adéquate des cochettes. Eau de qualité en quantité suffisante. les animaux malades. il s agit d un bon outil de travail. Considérer l élevage en bandes pour favoriser l élevage selon la méthode du tout plein-tout vide. Etc. La santé des animaux ne doit pas être un facteur limitant pour votre entreprise. Il est important de déterminer les points critiques et de les régler par ordre de priorité. Tableau 1 En pouponnière... Moyenne 10 % supérieur 50 % supérieur 50 % inférieur 10 % inférieur Mortalité (%) T.C.A. gain vif 1,51 1,43 1,47 1,54 1,58 GMQ (g/j) 404 377 343 Marge/porcelet ($) 1,53-1,48 Tableau 2 En engraissement... Moyenne 10 % supérieur 50 % supérieur 50 % inférieur 10 % inférieur Mortalité (%) 5,05 3,47 C/A gain GMQ (g/j) 900 811 770 Marge/porc ($) 9,88
ARTICLE TECHNIQUE Christian Blais, agronome Directeur eur général Gène-Alliance li e inc. Vos choix génétiques et économiques déterminent la partie Dans le contexte économique actuel, le titre tre de ce texte prend tout son sens. Dans une approche diagnostique telle que la méthode ALARME, l un des critères importants à considérer est l animal et, par le fait même, la génétique. L offre en produits génétiques est très variée. La valeur des lignées doit être évaluée dans notre propre contexte de production. Ayant procédé à ces analyses, Gène-Alliance est en mesure de démontrer, à l aide de données fiables, les différentes caractéristiques autant des lignées femelles que des lignées terminales. Nous avons, en association avec Shur-Gain, des outils in comparables en Compiporc et Watson qui nous donnent accès à des compilations de résultats uniques, et nous permettent d offrir les meilleures recommandations aux producteurs pour une prise de décision éclairée. La venue prochaine d un poids d abattage plus lourd à 97 kg de carcasse entraînera un questionnement dans le choix génétique et les critères à considérer pour produire ces porcs à moindre coût. Nul doute que le gain moyen quotidien (GMQ) et la conversion alimentaire (CA) seront des critères importants lors de ces choix visant à ce que le maximum de porcs atteigne la valeur optimale du marché. Ce concept de «Porc pleine valeur» est défini par le pourcentage maximal de porcs qui atteint le poids optimal dans le délai le plus court possible, maximisant ainsi les revenus pour le producteur. Ce concept oblige à faire des choix autant de la lignée femelle que de la lignée mâle, car les deux sont extrêmement liés pour uniformiser et maximiser la croissance des porcs. Tout «choix génétique» aura des incidences éco nomiques; cependant, les critères sélectionnés n ont pas tous la même importance. Par exemple : 1,00 $ par dose de semence d écart entre deux produits génère une économie minime de 0,22 $ par porc produit, alors qu améliorer la productivité d un porcelet par truie se traduit par une économie de près de 2,00 $ par porc. Compromettre me la qualité génétique par des économies à court terme peut avoir des conséquences ces beaucoup plus importantes sur les critères de production on (Tableau 1). Dans le contexte de production actuel et futur, des choix éclairés auront des incidences économiques importantes. Mettre tous ses œufs dans le même panier avec des lignées en voie d épreuve peut vous coûter très cher. Nos conseillers peuvent vous éclairer sur la meilleure stratégie génétique à adopter pour votre entreprise. Tableau 1 Incidence économique de différents critères zootechniques de production Génétique A Génétique B ÉCART Prix de la moulée ($/t) 300,00 300,00 Poids du porcelet (kg) 25 25 Prix du porcelet ($) 60,00 60,00 Gain poids vif (kg) 96 96 Prix du porc ($/kg) 1,44 1,44 Poids de carcasse (kg) 97 97 INCIDENCE DE LA PRODUCTIVITÉ Amélioration de la productivité 1 0 Revenu par porc ($) 1,80-1,80 INDICE DE CLASSEMENT Amélioration de l indice classement Indice de classement 110,00 111,00 Revenu par porc ($) 153,65 155,04-1,40 GAIN DE POIDS Amélioration du gain poids Gain poids (g/j) 900 840 Durée de la phase (j) 106,7 114,3 Frais fixe ($/j) 0,18 0,18 Frais fixes totaux ($) 19,20 20,57 1,37 MORTALITÉ Amélioration de la mortalité Mortalité (%) 1,50 2,00 Coût de la mortalité ($/porc) 1,28 1,70 0,43 CONVERSION ALIMENTAIRE Amélioration conversion Conversion gain poids 2,650 2,750 Moulée/porc (kg) 257,1 266,8 Coût aliment ($/porc) 77,12 80,03 2,91 SEMENCE Coût de la semence ($/simple dose) 7,00 8,00 Nombre de doses/ saillie fécondante 2,30 2,30 Nombre de sevrés/ saillie fécondante 10,50 10,50 Coût de la semence ($/porc) 1,53 1,75 0,22 AVANTAGE NET / PORC / ANNÉE ($) 5,35
COUP D ŒIL HIVER 2009 - ARTICLE TECHNIQUE Francis Simard, agronome Directeur Nutrition et Développement Shur-Gain Québec L alimentation, plus qu une dépense? C est votre joueur le plus important Comme vous le savez probablement, l alimentation représente plus de 60 % du coût de production d un porc. De plus, l alimentation peut grandement influencer les rendements techniques. C est pourquoi Shur-Gain, avec son programme de R&D local et national, investit afin de trouver des solutions novatrices permettant au producteur d améliorer les rendements, de réduire les coûts ou les deux à la fois. Voyons ensemble quelques éléments primordiaux de chacun des ateliers de production. 1. Maternité Il existe plusieurs éléments techniques dans une maternité, mais celui de l alimentation des truies en lactation est crucial puisqu il affectera aussi bien le porcelet que la truie. La sélection de la moulée, ainsi que la régie de l alimentation des truies en lactation devraient permettre d optimiser le poids de sevrage, tout en réduisant au minimum la perte de poids pour favoriser une remise à la reproduction rapide et efficace. Pour y arriver, il est important de mesurer! La connaissance de la consommation moyenne en lactation (kg/t/j), de même que le poids moyen des porcelets au sevrage (kg/pclt) sont absolument nécessaires pour améliorer cet aspect dans une ferme. Ainsi, chaque kg/pclt supplémentaire réduira le temps d engraissement d environ 4 jours. 2. Pouponnière Les objectifs de cette période sont simples : gain maximum au coût minimum. Il existe quelques éléments clés pour y arriver. 1. Viser un gain de 150 à 200 g/j dès la première semaine. Un fort gain dès la première semaine est positivement corrélé au poids de sortie. De plus, une importante consommation de moulée dès le départ limitera les problèmes entériques. 2. Utiliser une séquence d aliments allant de complexe à simple permettant une maturation du système digestif et limitant ainsi les désordres, tout en optimisant l efficacité alimentaire. 3. Finalement, utiliser de 4 à 5 aliments différents durant cette période afin de minimiser les coûts sans limiter les rendements. Rappelons que chaque kg supplémentaire à cette étape réduira de façon marquée la durée d engraissement. technico-économiques de ce secteur. Quels sont donc les éléments d un programme alimentaire permettant une réduction du coût d alimentation, tout en maintenant le GMQ au niveau souhaité? En voici quelques-uns : 1. La conversion alimentaire. En considérant le coût des intrants actuels, chaque point de conversion (ex. : 2,7 p/r 2,6) pour un programme donné coûte 3,00 $/porc. 2. Considérer l alimentation multiphases. Passer de deux à trois ou quatre phases ne permettra pas d augmenter la vitesse de croissance des animaux, mais réduira de façon substantielle le coût d alimentation. Il y a près de 1,00 $/porc de différence entre un programme à 2 ou 4 phases. Finalement, l optimisation des moulées et du programme alimentaire en fonction de la génétique, de l environnement, de la santé et des conditions de marché permettra d aller chercher le meilleur de l élevage, tout en déterminant les points limitatifs. Pour ce faire, l utilisation d un modèle mathématique comme Watson, unique à Shur-Gain, sera d une aide certaine. Pour faire de cet exercice de diagnostic un succès, n hésitez pas à consulter votre représentant Shur-Gain! SG90150 Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 2002. Bibliothèque nationale du Canada, 2002. 3. Engraissement Ce secteur représente 70 % du coût d alimentation d un porc, d autant plus que ce coût a augmenté respectivement de 20,00 $ et de 10,00 $/porc au cours des deux dernières années pour se rapprocher des 80,00 $/porc en moyenne pour l année 2008. Il est donc fondamental de connaître les rendements