Rapport de fin de séjour Bourse Explora Echange universitaire à UWA Perth Anne-Cécile LAFOURCADE
Compte rendu de mon premier semestre de quatrième année en échange à l University of Western Australia, Perth, de juillet à novembre 2013. Vie pratique Logement N ayant pas les moyens de loger en résidence universitaire sur le campus d UWA (dont le coût s élève à environ 7000 $ le semestre), je suis arrivée à Perth une semaine avant le début du semestre afin de trouver un logement adéquat. Le temps de ces recherches, j ai logé à l auberge de jeunesse «Emperor s Crown», réservée au préalable via le site www.booking.com. La nuit en dortoir de 4 personnes non-mixte, avec salle de bain privée, coûtait 33 euros. Grâce aux conseils d étudiants ayant anciennement effectué leur semestre d échange à UWA, je me suis uniquement intéressée aux colocations le loyer des logements individuels étant trop élevés situées dans les quartiers proches de l université, à savoir : Crawley, Nedlands, Claremont, Subiaco. En effet, l essentiel de la vie étudiante se déroule sur le campus à Crawley, et non en centre ville. De plus, le temps passé dans les bus de ville peut rapidement excéder les 45min dès lors que l on habite dans d autres quartiers que ceux mentionnés précédemment. Le site anglo-saxon www.gumtree.com est celui de référence pour les étudiants en recherche d un toit. Après nombre de visites, j ai finalement trouvé une «househare» dans le quartier de Nedlands. Il faut savoir que l agencement d une ville australienne est similaire à celle d une ville américaine : les «suburbs» se composent presque exclusivement de maisons. Il est donc naturel pour les étudiants australiens et internationaux d habiter en colocation dans une maison avec jardin. Le prix moyen du loyer par semaine dans ces quartiers est de 200$, charges incluses. J ai ainsi vécu avec quatre étudiantes trois étudiantes internationales et la propriétaire qui préparait sa thèse de fin juillet à fin novembre. Le loyer s élevait à 205$ par semaine, soit environ 540 euros par mois. Une caution de 600$ est à fournir au préalable.
Argent Perth est connue pour être la ville «la plus chère d Australie». Il s agit donc d anticiper un certain budget, mais également de faire certaines concessions concernant les sorties entre amis, le shopping. En revanche, organiser des visites et voyages aux alentours est tout à fait abordable comparativement au coût de la vie australienne. De plus, si les sorties «restos» sont limitées, la nourriture dans les supermarchés est souvent moins chère qu en France, à la condition d acheter des produits de saison. Par exemple, le steak de bœuf est très fréquemment en promotion : on peut en acheter 500g pour 1$, soit 0,66. Au regard du coût de la vie, il est fortement recommandé d ouvrir un compte australien. Les banques proposent des offres avantageuses pour les étudiants. J ai ouvert un compte chez «Bankwest» sans frais de dossiers et sans plafond, ce qui est très pratique lorsque l on doit payer son loyer. Santé La question de la couverture de santé se règle facilement : il est obligatoire de souscrire à l OHSC afin d obtenir son visa (environ 200$). Je n ai pas souscrit à une assurance complémentaire, par conséquent je ne peux indiquer plus de renseignements. Télécommunications Avoir un numéro australien est essentiel. Il faut bien penser à faire débloquer son téléphone avant de partir, si l on ne souhaite pas se retrouver avec un téléphone certes peu coûteux, mais dont les possibilités se limitent à SMS et appels. Deux opérateurs se concurrencent : Telstra et Yes Optus. J ai opté pour le dernier sur le conseil d étudiants internationaux. Le forfait prépayé de 30$ par mois que je recommande comprend SMS illimités, mails, Facebook, twister et quelques autres sites illimités, ainsi que deux heures d appels gratuits à l étranger. De plus, la carte SIM est
gratuite. Il est possible de recharger dans les magasins, sur son téléphone ou via le site internet de l opérateur. Vie universitaire Le système administratif de UWA est extrêmement performant. Durant la semaine d orientation, nous avons été très bien guidés dans toutes les démarches administratives : confirmation d inscription et du choix des cours, présentation de nos facultés respectives, création de notre boîte mail étudiante, présentation des plateformes électroniques. Toutes les démarches s effectuent de manière électronique. Par exemple, il est possible les trois premières semaines de modifier ses cours et son emploi du temps sur une des plateformes du site de UWA. Une autre recense le contenu des cours que l étudiant suit, les forums qui leurs sont liés, les dates d examen, et ses notes. C est aussi sur cette plateforme que l étudiant souscrit ses essais. Une date butoir (sous forme de décompte) est à respecter, auquel cas son travail est pénalisé. Tout s effectue sur ces plateformes donc. Toutefois en cas de problème (impossibilité d assister à un examen, absence) l étudiant doit en référer directement à sa faculté. J ai suivi quatre cours pendant le semestre. Chaque «unit» s articulait de la même manière: deux amphis d une heure et un tutorat d une heure, pendant lequel le professeur revenait point par point sur l amphi à travers des exercices pratiques. La vie universitaire quant à elle, s assimile à celle des campus. Les bibliothèques sont ouvertes 24h/24h, des cafétérias étudiantes sont dispatchées partout sur le campus, chaque faculté organise ses soirées, et l association «Guild UWA» chapeaute tous les évènements et clubs. L association «PI» pour les étudiants internationaux n est cependant pas très active. Il est préférable de se tourner vers les groupes Facebook d échange pour avoir l opportunité de rencontrer des internationaux. Vie quotidienne Le stéréotype de l australien (ne) «cool» se vérifie facilement. De manière générale, les australiens ne sont pas stressés, et sont ouvert d esprit. J ai beaucoup
apprécié le fait qu il n y ait pas ou peu de barrières et codes sociaux comme en France. Les australiens discutent facilement avec des inconnus comme s ils les connaissaient depuis longtemps, et n ont pas de préjugés. Le seul bémol est que les relations sont par conséquent assez superficielles. Les habitants de Perth connaissent une qualité et un cadre de vie exceptionnels. Située au bord de l océan indien et au milieu de la nature (la «grande» ville la plus proche est Adelaïde), la ville est propice aux activités extérieures : surf, kit surf, paddle surfing, kayak, aviron, randonnée, pique-nique, plage, barbecue, cinémas en plein air, etc. A travers toutes ces possibilités, la culture du sport domine. Je crois que c est un des seuls stéréotypes réellement ancré dans l imaginaire australien : la nécessité d avoir un «esprit sain dans un corps sain», et le mépris de ceux qui ne rentrent pas dans cette définition. Cette culture du physique est d autant plus forte que le climat à Perth est très clément. En hiver, il fait globalement 15-20 degrés, mais dès le printemps les températures s élèvent jusqu à 35-40 degrés. En été, il arrive fréquemment qu il fasse 45 degrés. Cependant, le vent venant de l océan et l air sec évitent de ressentir une chaleur étouffante. S agissant des commerces, il faut se préparer à de courtes journées. Ils ouvrent à 9h et ferment à 17h. Cependant, ils sont ouverts 7/7j. Les supermarchés sont ouvert jusqu à 21-22h environ. Le moins coûteux est l hypermarché Coles. Enfin, le réseau des transports de la ville peut rapidement agacer. Perth est une ville très étendue mais dont le centre ville est très concentré. La ligne de train passe en conséquent dans quelques stations, mais ne dessert pas la plupart des «suburbs», UWA inclus. Il faut donc s en remettre aux bus pour se déplacer. Avec la carte de réduction étudiante, les tarifs deviennent abordables. Cependant, un gros point négatif est qu à partir de 23h-minuit plus aucuns bus ne circulent. De plus, ils se font plus rares en weekend. Le dimanche, ils passent toutes les heures, donc il vaut mieux s armer de patience et anticiper.
Bilan et suggestions Je garde un très fort souvenir de cet échange. J ai apprécié découvrir et expérimenter «the australian way of life». J ai fait de superbes rencontres, françaises, internationales, et australiennes. Surtout, je suis tombée sous le charme de la nature et des paysages au cours de mes excursions. Je songe à y retourner dans le cadre d un stage ou d un «working holiday visa» après mes études. Le premier mois a cependant été difficile, notamment les deux premières semaines au cours desquelles je devais mener de front recherche de logement (dans la limite de mon budget), démarches administratives et reprises de cours. Il m a fallu un temps d adaptation. Heureusement, j avais contacté des étudiants de ma faculté qui étaient partis auparavant à Perth. J ai ainsi pu éviter les écueils, notamment pour ce qui est du logement. Concernant l université d accueil, un point négatif est à souligner. UWA ne fait aucune distinction entre étudiants internationaux et étudiants australiens. Les règles sont les règles, et avec le système informatique, il n y a aucunes possibilités de déroger à celles-ci. Cela a été handicapant notamment au début, lorsque j ai du rendre des travaux alors que je n étais pas à l aise avec les plateformes. Il est facile de louper une date butoir ou un changement de classe. Je conseille donc vivement de ne pas hésiter à demander des explications à ses professeurs (qui sont tous très pédagogues et à l écoute) et à regarder plusieurs fois par jours sa boîte mail. Mon seul regret, qui est celui de beaucoup d étudiants, est de n être resté qu un semestre, bien que cela aurait été difficile financièrement. En ce sens, la bourse Explora a été d une grande aide.