TIC OUTILS TECHNOLOGIQUES OU VECTEUR ECONOMIQUE?



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Transcription:

TIC OUTILS TECHNOLOGIQUES OU VECTEUR ECONOMIQUE? Conférence-débat du 9 Novembre 2010 Yaoundé-Cameroun "Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès" Nelson Mandela SYNTHESE DES TRAVAUX DES JOURNEES TIC D EVOLVING CONSULTING

2 Evolving Consulting Souhaite remercier les autorités Camerounaises, les participants et les intervenants à la conférence «TIC outils technologiques ou vecteur économique?» du 9 Novembre 2010 Evolving Consulting est un Cabinet de conseil dont le rôle est d accompagner, conseiller orienter les entreprises lors de la conduite de projets d envergure. Le conseil prend toute son importance dès lors qu il s agit de mettre en adéquation les besoins propres et les technologies. Il apporte aussi une analyse objective et un avis éclairé conduisant ainsi à la mise en place de solutions technologiques pérennes et évolutives. Ce document a donc pour objectif de synthétiser l ensemble des travaux relatifs à la conférence «TIC outils technologiques ou vecteur économique?» conférence organisée dans le cadre des journées TIC d Evolving Consulting. Nous remercions aussi les partenaires qui ont rendu possible la tenue de cet évènement :

3 Sommaire INTRODUCTION... 4 RESUME DU DISCOURS DE SON EXCELLENCE MME CATHERINE BAKANG MBOCK, MINISTRE DES AFFAIRES SOCIALES... 5 DISCOURS/INTERVENTION DE M. JEAN-JACQUES MASSIMA, REPRESENTANT DE L IUT POUR LA ZONE AFRIQUE CENTRALE... 6 INTRODUCTION DE MME REINE ESSOBMADJE, FONDATRICE DU CABINET DE CONSEIL EVOLVING CONSULTING... 7 A. PRESENTATIONS... 8 I. LA MAITRISE DE L INFORMATION : MENACES ET CONTRE-MESURES PAR PHILIPPE LEROY... 8 1. Mini Biographie... 8 2. Synthèse de l intervention sur la maitrise de l information... 8 II. «TIC : OUTILS TECHNOLOGIQUES OU VECTEUR ECONOMIQUE?» PAR REINE ESSOBMADJE... 10 1. Les acteurs du monde des Télécoms... 10 2. Les TIC dans l entreprise... 10 a) Avantages des TIC dans l entreprise... 11 b) Quelques concepts... 12 3. Les TIC dans la société: vecteur économique... 13 B. DEBAT SUR LE THEME : QUELS MODELES, QUELS SERVICES ET QUELLES APPLICATIONS TIC AU CAMEROUN?... 14 I. SYNTHESE DES INTERVENTIONS... 14 II. INTERVENTION DE M. ALAIN BLAISE NJOMO, DIRECTEUR REGIONAL ADJOINT CFAO TECHNOLOGIES... 15 C. CONCLUSION... 18 D. LA CONFERENCE EN IMAGES... 19

4 Introduction La conférence s est ouverte sous : 1. La Présidence de Madame Bakang Mbock, Ministre des affaires sociales, Et en présence de : 2. Son Excellence M. Siegfried Etame Massoma Ministre délégué à la Présidence chargé du contrôle supérieur de l Etat, 3. Monsieur Ebah Abada, Secrétaire Général du Minpostel, 4. Monsieur Massima Jean-Jacques Représentant IUT pour la zone Afrique Centrale. De nombreux panelistes sont intervenus lors des débats, présentations et échanges. - Colonel Philippe Leroy - M. Beyokol Bernard, GICAM - M. Njiki Epara, économiste et enseignant à l IRIC - M. Noah Jean-Marie, Chef cellule de gestion et contrôle à l ART - M. Diwouta Loth Eric, Directeur Technique Orange - M. Lyeb Hyacinthe, Sous Directeur de l ingénierie des applications, Camtel - M. Njomo Alain Blaise, Directeur Régional Adjoint CFAO Technologies - M. Sonfack, Coordonnateur Projet CAB - Mme Nicole Okala, Maire de la commune de Mbangassina Et M. François de Sales Enyegue Modérateur de la conférence

5 Résumé du discours de son Excellence Mme Catherine Bakang Mbock, Ministre des Affaires Sociales Madame la Ministre a rappelé l effort d investissement du gouvernement et des autorités camerounaises sous la haute impulsion de M. le Président de la République, son Excellence Paul Biya, en vue de la numérisation du Cameroun. Cet investissement au travers des institutions mises en place telles que le Ministère des postes et télécommunications qui est en charge de la mise en œuvre et du développement des télécommunications au Cameroun, le Ministère de la communication qui est l instrument de visibilité et de communication au Cameroun, et l Agence Nationale des Technologies de l Information et la Communication (ANTIC) visent à mettre des stratégies durables, afin de conduire le Cameroun à être un pays émergent à l horizon 2035. Les TIC sont transverses à l ensemble des organisations (santé, éducation, social, administrations, etc. ) a rappelé Madame la Ministre. Le gouvernement Camerounais apporte ainsi tout son soutien aux initiatives participants à cette dynamique institutionnelle. C est ainsi que Madame la Ministre a pris part à cet évènement avec plaisir, donnant ainsi le coup d envoi de la première journée TIC d Evolving Consulting au Cameroun. Elle adresse ses encouragements au cabinet Evolving Consulting pour la mise en place de ces conférences débats, en souhaitant que l assistance profite de la présence des experts du domaine pour éclairer leur lanterne en matière de technologies de l information et de la communication.

6 Discours/Intervention de M. Jean-Jacques Massima, Représentant de l IUT pour la Zone Afrique Centrale Le représentant de l'uit a dans son propos de circonstance, encouragé l'initiative d'evolving Consulting qui s'inscrit dans le cadre de la vulgarisation et de la démystification des TIC conformément aux recommandations et résultats du Sommet Mondial de la Société de l'information. Il a évoqué notamment les objectifs du Millénaire pour le développement qui ne pourraient être atteints que si l'infrastructure et les services des TIC sont disponibles afin de servir de catalyseur pour les autres secteurs clés de l'économie. Bâtir une société de l'information incluse doit se faire en tenant compte des priorités de développement des populations et des efforts permanents pour l'éducation et la santé. Aussi les TIC vecteur essentiel du développement doivent être utilisés à bon escient afin d'éviter les déviances et capitaliser le formidable accès au savoir et les opportunités offertes en termes de compétitivité et d'accroissement de la richesse. Dans un village devenu planétaire l'avenir se construit pour les générations futures en les dotant des mêmes outils que les populations des autres régions du monde. Aussi est t-il important au delà des préoccupations de base comme l'eau, l'énergie l'alimentation que se dessinent des modèles d'arrimage au train du développement à travers la formidable opportunité que constituent les TIC. Une expertise de Conseil et d'ingénierie est donc indispensable au vu de la rapide mutation technologique et de l'évolution des techniques afin de prendre des décisions idoines et mieux utiliser des ressources financières disponibles pour l'acquisition d'équipements et d'outils modernes pour nos besoins de communication et de traitement de l'information. C'est donc le lieu de remercier les efforts faits par les cabinets de conseil et d'ingénierie comme Evolving Consulting qui mettent leur compétence et leur expertise à la portée de nos administrations et de nos entités économiques afin de mieux s'adapter à un environnement en perpétuelle évolution.

7 Introduction de Mme Reine Essobmadje, Fondatrice du Cabinet de Conseil Evolving Consulting Mesdames, messieurs nous vous souhaitons la bienvenue et vous remercions de prendre part à cette première édition des journées TIC d Evolving Consulting au Cameroun. Nos remerciements vont tant aux autorités camerounaises qu aux acteurs du monde des TIC pour leurs adhésion et implication dans ce programme. Le développement d une société se mesure aussi par l intégration de la technologie et le déploiement des applications TIC. Le Cameroun est dans cette dynamique et Evolving Consulting souhaite apporter sa pierre à la construction de cet édifice Numérique. Nous entendons conseiller et accompagner les organes étatiques, parapubliques et les entreprises publiques et privées dans ces domaines piloter les projets d envergure nationale en mettant notre expertise à leur disposition comme nous l avons fait sous d autres cieux Exploiter les retours d expériences d autres nations. Cette démarche tient compte du contexte et des réalités camerounaises afin de déployer des services et applications qui s intégreront aisément dans le paysage numérique camerounais Evolving Consulting a l ambition d être un acteur majeur du Conseil en Informatiques et Télécommunications au Cameroun. Nous mettons tout notre savoir-faire à la construction et à la démocratisation des TIC au Cameroun en nous inscrivant dans la lignée de l action gouvernementale et des différents acteurs du monde des télécoms. Le Cameroun avance et nous espérons qu il deviendra une plaque incontournable en Afrique dans ce domaine. Tout nos efforts convergent dans ce sens et ainsi que l a dit Nelson Mandela : «Aucun de nous en agissant seul ne peut atteindre le succès» Ensemble nous avancerons, Ensemble nous participerons au développement de notre pays. Nous sommes à votre disposition durant la conférence et par la suite pour vous accompagner/conseiller dans la mise en place de vos projets Nos hôtesses sont disponibles pour la prise de RDV ultérieurs. Au Nom d Evolving Consulting et de toute l équipe, Je vous souhaite une excellente conférence.

8 A. Présentations La conférence a débuté par quelques exposés qui sont synthétisés ci-dessous : I. LA MAITRISE DE L INFORMATION : MENACES ET CONTRE-MESURES PAR PHILIPPE LEROY 1. Mini Biographie Colonel (ER) Philippe Leroy -Ancien Fonctionnaire SSI du Ministère de la Défense Française. Après vingt neuf (29) années passées en tant qu officier au sein du Ministère de la Défense, dont quatre (04) de commandement et dix-sept (17) dans des postes de responsabilités dans le domaine de la sécurité des systèmes d information (SSI), dont celui de «Fonctionnaire SSI du ministère», le colonel (ER) Philippe Leroy rejoint le secteur privé. Depuis 2007 il occupe, chez Thales Communication France, le poste de directeur adjoint du domaine SSI, en charge du développement de l offre. Il y conduit les travaux de préparation de l avenir en liaison avec l Administration dans ce domaine, d accompagnement des offres SSI dans le cadre des projets (design authority : stratégie de sécurité/objectifs, conformité à la réglementation, gouvernance) et enfin de présentation des produits et des savoir-faire de la société auprès des ministères, des administrations et des industriels des secteurs d activité d importance vitale (SAIV). Son expertise Sécurité et SSI porte sur: - La réglementation et les principaux référentiels, nationaux, OTAN, UE (sécurité générale et SSI), - Les architectures systèmes, principes de conception des produits et processus de qualification/agréments, signaux compromettants, - La gestion opérationnelle de la sécurité des systèmes, audits de sécurité et plans d actions afférents, maintien en condition de sécurité des systèmes, - La démarche et les étapes de sécurisation d un projet informatique ou VoIP pour conduire une démarche d homologation ou de certification ISO 27000. ------------------------------------------------- 2. Synthèse de l intervention sur la maitrise de l information La maîtrise de l information est un facteur clé devant accompagner le développement des technologies de l information et des communications (TIC). En effet, la compétition économique, les enjeux stratégiques et l omniprésence de l informatique d une part dans le tissu économique, comme par exemple, les transactions financières et d autre part les systèmes d armes ou encore ceux concourant au contrôle des

9 processus industriels, imposent de protéger l information selon les enjeux de sécurité identifiés. Le développement de l informatique et la sécurité ne sont donc pas antagonistes et l interopérabilité passant par l interconnexion des systèmes et les échanges de données ne doivent pas signifier leur ouverture inconsidérée ni l absence de vigilance et de contrôle de menaces pourtant bien réelles susceptibles de détruire la confiance dans les transactions. Il n est malheureusement pas rare d apprendre que ces menaces sont bien présentes et souvent les victimes ne se vantent pas, de peur de perdre toute crédibilité du fait de la fragilité de leur système ou de l insuffisance de leurs moyens pour pallier une attaque ou un incident. Réalisées à distance par des acteurs agissant la plupart du temps en toute impunité, les attaques rarement détectées nourrissent leur succès par la pérennité de leurs effets : botnets prenant le contrôle de ressources de serveurs mal protégés accessibles depuis l Internet, codes malveillants modifiant les paramètres et conduisant à des atteintes significatives à la disponibilité des services ou à l intégrité des applications ou des données opérationnelles, vers s introduisant suite à la connexion inconsidérée de supports amovibles type clé USB sur des terminaux assurant le contrôle de processus industriels dans des centrales nucléaires et autre infrastructure critique d un état ou d une multinationale. Malheureusement l accessibilité des outils d attaques sur internet et leur facilité de mise en œuvre se conjuguent avec la négligence des administrateurs et opérateurs qui, par routine ou insouciance, laissent béantes des failles sans leur appliquer les correctifs pourtant délivrés par les éditeurs. Alors que faire face à ce rocher de Sisyphe soit à l impossibilité de maîtriser totalement ce risque? Tout simplement mettre en place une stratégie de gestion de la sécurité des systèmes d information avec des déclinaisons opérationnelles et techniques visant à prévenir et gérer le risque. Concrètement cela revient à identifier pour les ressources critiques du SI les vulnérabilités vis-à-vis des tentatives d intrusions informatiques, connaître leurs modalités de mise en œuvre, prévenir ces attaques, les détecter et disposer d indicateurs représentatifs, puis les neutraliser en prenant les contre-mesures nécessaires. Ceci impose de mettre en place des moyens techniques, à s assurer que l ensemble des utilisateurs est sensibilisé régulièrement et que des spécialistes de la sécurité sont en mesure de surveiller et d intervenir car rompus aux réactions rapides et prises de décision basées sur des processus validés. La posture doit être assurée de façon continue et garantir une capacité d adaptation aux nouvelles menaces portées par des technologies en permanente évolution. La réglementation a également un rôle essentiel de cadrage permettant de disposer d un arsenal juridique dissuasif et d éviter d attendre un incident majeur pour constater que l on est démuni et que cet incident peut survenir à nouveau en toute impunité. In fine la crédibilité d une nation, d une entreprise ou d une administration reposent sur cette démarche sécurité devant accompagner la constitution, la gestion et l évolution de leur SI.

10 II. «TIC : OUTILS TECHNOLOGIQUES OU VECTEUR ECONOMIQUE?» PAR REINE ESSOBMADJE 1. Les acteurs du monde des Télécoms Le monde des Télécoms est constitué de plusieurs acteurs dont les principaux sont : Cabinet de conseil Service Provider Opérateurs Constructeurs Intégrateurs Editeurs de logiciels Le Cabinet de conseil accompagne les clients au travers de prestations d AMOA (Assistance Technique à Maitrise d ouvrage), Gouvernance et Pilotage de Projets, Rédaction et Dépouillement d appels d offres, etc. Le Service Provider propose des offres d hébergements ou outsourcing des services et solutions de l entreprise. Il opère comme un département IT et Télécoms externalisés Les Opérateurs mettent à disposition des infrastructures de téléphonie fixe ou mobile, d internet haut ou bas débit Les Constructeurs fournissent les équipements solutions et matériels voix, données Les Editeurs de logiciels fournissent les applications logicielles du type SAP, Bureautique, comptabilité, etc. Les Intégrateurs installent les solutions des constructeurs ou éditeurs de logiciels en les interconnectant parfois sur des réseaux opérateurs pour le compte de clients finaux (entreprises ou particuliers) 2. Les TIC dans l entreprise Les TIC sont au cœur du business ou des activités métiers Les Technologies de l Information et de la Communication (TIC) sont au cœur même du fonctionnement de toute entreprise quelque soit son secteur d activité Dans des domaines aussi varié que l administration, la défense, la santé, l éducation on observe la mise en place de réseau internet ou intranet, de réseaux d entreprise pour l interconnexion des PC et le partage des ressources, etc. Les TIC sont au cœur de la stratégie et participe au développement d activités La stratégie des firmes doit inclure les outils technologiques comme élément de profitabilité.

11 a) Avantages des TIC dans l entreprise Parmi les avantages des TIC nous retiendrons ces quelques points : Amélioration de la productivité Des logiciels pour réaliser les opérations comptables, un centre d appels automatisé, la formation à distance, etc. Les TIC permettent indéniablement l automatisation des tâches basiques afin que les salariés se concentrent sur les tâches à valeur ajoutée nécessitant une présence humaine ainsi que sur le contrôle des opérations réalisées automatiquement Efficacité dans le travail Il n est pas question de remplacer l homme par la machine, mais la poussée industrielle tend à augmenter l efficacité des tâches. Dans le domaine de l automobile ou de l aéronautique, les unités de production peuvent donc tourner à pleine capacité et à toute heure. Dans l administration, on observe une meilleure prise en compte des demandes (pièces d identité, extrait d actes de naissance, permis de conduire) et un meilleur traitement de l information. Certaines formalités sont réalisées plus rapidement dans les administrations équipées d outils adéquats. Un simple clic et les informations de M. X stockés dans la base de données peuvent s afficher sur l écran de l opératrice. Dans le domaine de la santé, on observe de plus en plus d opérations assistées par ordinateurs. L E-Learning est de plus en plus pratiqué dans le domaine de l éducation Adaptabilité aux évolutions des métiers Chaque année de nombreux magazines proposent aux étudiants une liste de nouveaux métiers en fonction du développement des secteurs d activités. La notion de métier n est donc plus immuable mais évolue rapidement selon les demandes du marché. Les Outils TIC évoluent eux aussi et les équipementiers et éditeurs proposent chaque année des versions de produits ou de logiciels sensés répondre à ces attentes. Autant dire que le marché n est pas prêt de s écrouler. Deux exemples de cette adaptabilité concernent les centres d appels et la finance. Les centres d appels se sont perfectionnés en offrant diverses fonctions telles que : - La remontée de fiche client (lorsque qu un client appelle avec un numéro préenregistré, sa fiche d information ainsi que ses dernières requêtes apparaissent dynamiquement sur le téléphone de l Agent qui traitera l appel. - Le Workforce Management : cette application permet un traitement automatisé des ressources humaines combinant des indicateurs de gestion des temps et des activités, de planification, de gestion des absences et d analyse des performances - La finance a connu une évolution importante notamment dans la réalisation des opérations bancaires ou boursières avec les TIC. Il est donc désormais possible de consulter ses comptes, passer ses ordres boursiers, retirer de l argent expédié depuis l étranger, etc. Cohérence et rationalisation des investissements Un point important lors de l achat du matériel informatique, Télécoms et Applicatifs est de s assurer de la cohérence et de la rationalisation des investissements. On privilégiera des produits offrant des fonctions complémentaires, des services de support et maintenance similaires, facilitant la gestion des stocks (cartouche interchangeable par exemple), etc.

12 b) Quelques concepts Convergence Voix Données (ToIP, VDI, Visioconférence, etc.) Le Cloud Computing Les stratégies de sourcing Le Green IT Mobilité et environnement communicant La Convergence Voix Données (ToIP, VDI, Visioconférence, etc.) La convergence Voix-Données est la mutualisation des réseaux et infrastructures afin de faire passer un même support les flux Voix et les flux de données dans le respect des classes de services propres à chacun. La Téléphonie sur IP (ToIP) est une illustration de ce principe. Le Cloud Computing Le Cloud Computing, informatique dans le nuage ou infonuagique est un concept qui consiste à déporter sur des serveurs distants (hébergés chez un Service Provider par exemple) des applications traditionnellement localisés sur un serveur local (au sein de l entreprise par exemple). Les services offerts à l entreprise ou à l utilisateur final proviennent ainsi de ressources matérielles hébergées hors de l entreprise autrement dit du «Cloud» Les stratégies de sourcing On entend par Outsourcing, l externalisation des compétences de l entreprise (Direction informatique, ressources matérielles, etc.) A l inverse l In-sourcing consiste à intégrer au sein de l entreprise des activités qui avaient été externalisées. Le Co-sourcing consiste en une gestion conjointe par du personnel interne et des ressources ou entreprises externes. Le Green IT Il s agit d un ensemble d initiatives, visant à réduire la consommation énergétique des équipements Informatiques et Télécoms. -A l échelle d un équipementier, cela peut se traduire par des commutateurs, des équipements consommant moins d énergie -Au niveau de l usager cela peut se traduire par le fait d éteindre son PC à la fin de la journée pour réduire la consommation de courant. Mobilité et Environnement communicant Ces deux concepts permettent aux salariés d avoir accès aux ressources matérielles d une entreprise lorsqu ils sont en déplacement et ce indépendamment de leur position géographique. On entend ainsi parler de «One number» solution permettant d associer les numéros fixes et portables afin d être toujours joignable sur la ligne directe. On observe de plus en plus l intégration d applications mobiles offrant un accès à l annuaire d entreprise à partir d un téléphone portable.

13 3. Les TIC dans la société: vecteur économique Les TIC utilisés à bon escient et dans un cadre réglementaire adéquat sont un formidable vecteur économique des sociétés modernes et/ou en voie de développement. Les TIC peuvent faciliter l accès à l administration Généralisation et automatisation des tâches administratives (renouvellement de permis, demande d extrait d actes de naissance) Les TIC favorisent l ouverture vers le monde extérieur Ouverture au monde extérieur pour les exportations importations (cas des coopératives et des petits producteurs) Socialisation (réseaux sociaux) Les TIC favorisent la création d emploi La technologie fait appel à des ressources techniques qualifiées. On observe ainsi la création de nombreux métiers dans les domaines informatique et Télécoms. En parallèle se développent des activités de centre d appels, de support informatique (SAV, Service Desk, NOC, ) Le Sénégal, Le Maroc et l Ile Maurice sont des pays qui ont exploité cette manne. On peut noter que les activités de support de Niveau1 d Orange Business Services en France ont été externalisées à l Ile Maurice. Le Cameroun faisant partie des rares pays d Afrique bilingue, il pourrait accueillir ce type d activité avec l avantage du bilinguisme. La dynamisation de l économie Les TIC sont au service de plusieurs secteurs d activités tels que l agriculture, la santé, l éducation, etc. Ainsi que cela a été indiqué durant la conférence, les producteurs maliens vendent leur production de tomates via leur téléphone mobile. L E-Learning, la numérisation des livres, et les caravanes d école mobile sont aussi intéressantes à explorer. Dans l administration, l automatisation des tâches, la numérisation des documents sont des pistes pour désengorger les bureaux et bâtiments. On peut citer plusieurs exemples dans les secteurs bancaires, le tourisme, la santé etc. L essor des nombreuses applications d utilité socio-économique et une modification du paysage urbain Les TIC ne servent pas seulement à l avancée technologique, mais peuvent participer aussi à la vie socio économique. On peut par exemple imaginer l installation de bornes d accès dans les lieux publics, afin d offrir plusieurs services à la population urbaine. Le concept de la ville numérique a été expérimenté dans différents pays occidentaux. Le développement du commerce électronique (e-commerce) a facilité les transactions offrant ainsi aux PME et TPE (Petites et moyennes entreprises) la possibilité de commercialiser leurs produits. Les TIC sont aussi un moyen d attrait de capitaux étrangers par le biais d investissement.

14 B. Débat sur le Thème : quels Modèles, quels Services et quelles Applications TIC au Cameroun? I. SYNTHESE DES INTERVENTIONS Sont intervenus : M. Beyokol Bernard du GICAM qui a rappelé le rôle de l Etat et des entreprises privées dans le développement des TIC, M. Njiki Epara, économiste et enseignant à l IRIC qui a proposé un modèle de développement économique basé sur les nouvelles Technologies, M. Noah Jean-Marie, Chef cellule de gestion et contrôle à l ART qui a rappelé le rôle du régulateur et les principes de régulation en matière des TIC, M. Diwouta Loth Eric, Directeur Technique Orange qui a insisté sur l apport des Opérateurs mobiles dans la vulgarisation des TIC. Il a rappelé que les réseaux mobiles offraient une couverture rendant accessible les applications sur téléphones mobiles aux populations des zones reculées. M. Lyeb Hyacinthe, Sous Directeur de l ingénierie des applications, Camtel a insisté sur la convergence TIC et besoins de sociétés en expliquant qu une application en ligne indiquant les pharmacies de garde serait utile aux populations camerounaises. M. Njomo Alain Blaise, Directeur Régional Adjoint CFAO Technologies est intervenu sur le rôle des intégrateurs dans les déploiements de réseaux. M. Sonfack, Coordonnateur Projet CAB a présenté le projet de construction du Central African Backbone. Ce réseau a pour objectif d interconnecter par fibre optique plusieurs pays en Afrique centrale. Pour les camerounais cela se traduira par la mise en œuvre de réseaux Hauts Débits capables de supporter des applications triple Play (voix audio et vidéo) et plus accessible que les liaisons satellitaires. Mme Nicole Okala, Maire de la commune de Mbangassina a précisé que des outils permettant aux communes d identifier et d anticiper les besoins agricoles mondiaux et nationaux, seraient utiles à tous les consommateurs et producteurs pour une meilleure convergence de l offre et de la demande. Elle rappelle que l agriculture ne peut se passer des TIC tels ses producteurs maliens qui vendent leur tomate via une application sur téléphone mobile.

15 II. INTERVENTION DE M. ALAIN BLAISE NJOMO, DIRECTEUR REGIONAL ADJOINT CFAO TECHNOLOGIES Merci à Evolving Consulting de nous avoir associé à cet évènement. Merci à vous auditeurs d avoir fait le déplacement. Notre Intervention va s articuler autour de 4 points principaux : Le rôle de l Intégrateur dans le microcosme des TIC au Cameroun TIC, opportunité pour le Cameroun Les Modèles, les services et les Applications des TIC au Cameroun Les freins à l essor des TIC au Cameroun 1. Le rôle de l Intégrateur dans le microcosme des TIC au Cameroun La Mise en œuvre des projets TIC fait généralement appel à plusieurs technologies (matériel, logiciel, etc. ), c'est-à-dire plusieurs fournisseurs. Dans la pratique, le client fait appel à plusieurs intervenants par technologie ou spécialité. Le problème c est que chaque intervenant s occupe de son périmètre et les frontières entre les technologies restent des espèces de No Man s Land où le client se retrouve tout seul, les intervenants se rejetant mutuellement les responsabilités. Le résultat de la course c est que le client dépense beaucoup d argent, mais n a toujours pas un projet opérationnel comme il l avait souhaité. L Intégrateur vient donc avec une vision transversale diminuer les risques opérationnels qui sont énormes dans les TIC, en garantissant le résultat final au client. Ainsi le client peut se concentrer sur son métier, l esprit tranquille, sûr d obtenir ce pourquoi il a dépensé son argent. L Intégrateur de solution va : Conseiller le client sur les solutions à choisir Mettre en œuvre les solutions Assister le client dans l exploitation Former les équipes du client Surtout aider le client à gérer le projet. Etc. En gros, l Intégrateur va garantir les 85% de la partie immergée de cet Iceberg qu est le projet TIC. 2. TIC, opportunité pour le Cameroun Il est indéniable que les TIC sont une source intarissable d emplois et de richesses pour le Cameroun. Sur le plan des infrastructures, le Cameroun est pratiquement ce que l on appelle dans le jargon un Greenfield, c'est-à-dire tout est pratiquement à faire. Bien mené, ce handicap apparent devrait être transformé en avantage, ceci en faisant ce qu on appelle le SAUT TECHNOLOGIQUE. C'est-à-dire que ce qui a pris des décennies aux autres pour mettre en place, le Cameroun peut se placer exactement au même niveau, voire mieux en un temps très court. On peut citer en exemple un pays comme le RWANDA qui fait pâlir d admiration certains pays qui étaient avancés dans le domaine des TIC alors que le RWANDA se démêlait encore dans les liens du génocide. Sous réserve de la mise en place des infrastructures et de la réglementation adéquates par le Gouvernement, les TIC représentent un vivier infini d emplois et de richesses pour le Cameroun. A titre d illustration, le marché global du Cameroun représente 20 millions de clients potentiels alors que le marché de la nouvelle économie est estimé à plus de 6 Milliards de clients potentiels. Seulement, ce marché a des exigences qui imposent aux acteurs Camerounais un changement de paradigme et de culture.

16 3. Quels Modèles, Services et Applications TIC au Cameroun o Les Modèles : Les Modèles de TIC à mettre en place au Cameroun doivent être essentiellement dynamiques le fil d Ariane étant la vision: Cameroun pays émergeant en 2035 par exemple. La stratégie doit être l intégration des TIC à tous les niveaux de la vie nationale en étant attentif à la valeur ajoutée que les TIC peuvent apporter à l amélioration du travail dans chaque pan de la société et de la création de la richesse. Mais ceci restera un vœu pieux si une réelle volonté de changement ne contamine pas chacun des décideurs Camerounais. o Les services : En réalité, les services à mettre en place sont INFINIS. Il serait prétentieux de se mettre à les citer car on ne peut être que très incomplet. Depuis les Call Center, en passant par l egouvernement, l e-médecine, l e-learning, l offshoring (délocalisation du développement applicatif), tout est à faire dans notre pays, comme nous l avons signalé plus haut. o Les Applications : La problématique est identique à celle des services développée au point b) ci-dessus. Il faut sortir des théories et des séminaires pour vraiment faire bouger les choses (les anglo-saxons appellent cette attitude make things happen ). Ceci concerne en premier les intervenants du secteur public (ceux là qui ont la responsabilité de réguler la vie nationale et de construire les infrastructures des TIC le fossé entre le secteur privé et le secteur public en matière d exposition aux TIC dans notre pays est énorme). 4. Les freins à l essor des TIC Dans notre travail d intégrateur, nous avons noté un certain nombre de freins à l essor des TIC au Cameroun. On peut citer comme cela (sans être exhaustif) : o Manque de confiance des Décideurs dans les acteurs nationaux TIC Nous avons noté un certain scepticisme de la part des Décideurs quant à la capacité des intervenants actuels au Cameroun à modifier l environnement national grâce aux TIC. Les Décideurs sont désabusés par les Professionnels des TIC : beaucoup d argent dépensé sans réel résultat ; les TIC sont considérés comme un centre de coût et non de productivité ; la valeur usuelle des TIC restent très faible au regard des investissements mis en place. o Opacité autour des activités des Professionnels des TIC Les Professionnels des TIC travaillent en vase clos et essaient de se positionner non comme des fournisseurs de service, mais les propriétaires des services. Les Professionnels des TIC ont fini par convaincre les Décideurs que les TIC étaient une espèce de chose incompréhensible par les non initiés, créant ainsi une coupure nette entre les services métiers des organisations et eux. Le résultat de la course c est qu ils sont toujours en train de se plaindre du manque de budget et de ce que les autres ne comprennent pas ce qu ils font!

17 o Les TIC ne sont pas au service de l organisation Les projets TIC ne sont pas toujours au service de l organisation. L organisation éprouve beaucoup de difficultés à mesurer l apport des TIC dans la création de la valeur ajoutée. La raison principale c est que l utilisateur final n est pas au centre des projets TIC. Il n y a pas de la part des Professionnels des TIC une connaissance profonde des métiers de leurs organisations. Ce qui ne leur permet naturellement pas d être proactifs et utiles. Quelques pistes d amélioration Les Professionnels doivent reconquérir la confiance des Décideurs en se positionnant différemment : sortir de leurs grottes et parler le langage de leurs organisations Evaluer à chaque instant leurs apports à l organisation Améliorer sensiblement la perception de la valeur usuelle des TIC (les organisations n étant pas des sociétés technologiques) Redonner le pouvoir au client final dans tout projet TIC, se rappeler que c est lui le patron et que rien ne doit être fait sans lui. Placer les TIC comme support véritable du métier de l organisation Cette démarche est appelée L ALIGNEMENT STRATEGIQUE. En clair il faut aligner les TIC sur le métier de l organisation, en en faisant un outil de création de la valeur. Nous sommes en plein dans la préparation des budgets 2011, avant d inscrire l achat d un matériel et d un logiciel au budget, il faut d abord répondre à la question : quelle est la valeur qu apportera mon matériel, mon logiciel à mon organisation?

18 C. Conclusion La première édition de cette conférence a été appréciée par les participants bien que beaucoup d entre eux auraient souhaité prolongé les débats et avoir plus de présentations. Ces demandes ont été entendu par le Cabinet Evolving Consulting tout comme la nécessité d inclure l anglais dans tous les supports. Dans l ensemble les travaux vous avez été satisfaits des travaux même si vous auriez souhaité prolonger les débats. Pour résumer les activités, nous avons choisi de reprendre cet article paru dans Mutations No 2779 du 11/11/2010 et rédigé par Célestin Atangana. «Débattre des possibilités d investissements et de développement à partir des TIC au Cameroun, d un modèle économique des télécommunications en Afrique, et surtout, introduire les TIC comme vecteur de développement économique dans divers secteurs d activités du pays. Tels sont les objectifs de la journée d échanges que le cabinet conseil E-volving consulting a organisée à Yaoundé hier mardi, 9 novembre 2010. Pour divers participants à cette conférence qui a réuni les opérateurs de téléphonie, les régulateurs et éditeurs de logiciels; le développement d une société se mesure par les TIC dont il est important de démocratiser l accès par le déploiement des services et des applications qui permettent aux populations de les utiliser pour leurs besoins. «Le premier frein au développement c est l accès aux TIC, qui reste encore réservé aux techniciens. Pour que les populations en perçoivent l importance, il faut les démocratiser», a souligné Mme Reine Essobmadje, gérante du cabinet E-volving consulting. Pour Jean Jacques Massima, représentant de l Union internationale des télécommunications (UIT), les Tic sont au carrefour du développement. Aussi faut-il que leur mise en place précède l émergence des autres secteurs de production si on veut atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. «Il faut démystifier la technique et la rendre utile pour les populations. Mais ils ne peuvent jouer leur rôle que si l infrastructure de base est en place, une technologie fiable qui permette au Pib de connaître une croissance», explique Jean jacques Massima. Compétitivité Une croissance que connaissent les pays d Asie qui étaient sur la même longueur d onde que ceux de l Afrique il y a 40 ans. «Les pays d Asie ont développé le secteur des Tic dès les années 1970, effectuant du coup un bond économique de 180% ; ce qui a eu pour effet de développer le commerce international qui est porteur de performance et de compétitivité, à la différence des pays d Afrique qui, malgré un bond de 225%, restent dans le sous-développement», explique Moïse Njiki Epara, économiste et enseignant à l Iric. Pour cet économiste, la lutte contre la pauvreté, l amélioration de la productivité et de la compétitivité passent par l arrêt des balbutiements sur la mise en place des réseaux de TIC performants dans les pays du continent noire. «En Ile Maurice, au Sénégal et au Maroc, ce secteur est l un des domaines qui procurent le plus d emplois grâce à la mise en place de centres d appels en Ile Maurice, par exemple, lesquels sont des points de captation des investisseurs étrangers dans le pays», précise Reine Essobmadje, qui ajoute que les Tic créent dans la société une dynamique, des ouvertures aux populations en terme d opportunités d emplois et de création de valeur ajoutée. Tout cela doit s accompagner, apprend-on, de l adaptation des TIC aux évolutions de la société. Si jusqu ici le domaine ce concentre sur les services à forte valeur ajoutée comme les banques, la finance, la santé ou encore l éducation, il y a les zones rurales et les coopératives agricoles qui ont besoin d écouler parfois leurs produits sur des marchés porteurs. «Une expérience dans ce domaine a été faite dans un pays d Afrique de l Ouest où à partir du téléphone portable, des petits paysans, producteurs de tomates, recevaient des informations sur les marchés où la demande en tomate était forte ; ce qui leur permettait de développer des ventes utiles et des déplacements stratégiques», indique M. Ekobena, enseignant d université.»

19 D. La conférence en Images Le cabinet Evolving Consulting remercie tous ceux qui ont contribué au bon déroulement de cet événement Derniers réglages avec le modérateur de la conférence M. François de Sales Enyegue Arrivée de Son Excellence Madame Catherine Bakang Mbock Ministre des Affaires Sociales, Suivie par Son Excellence M. Siegfried David Etame Massoma Ministre délégué à la Présidence chargé du Contrôle Supérieur de l Etat Et M. Ebah Abada Secrétaire Général du Minpostel

20 Les organisateurs peaufinant les derniers réglages avant le démarrage des travaux de la conférence débat. Les invités à la conférence «TIC outils Technologiques ou Vecteur Economique du 9 Novembre dernier» à Yaoundé - Cameroun.

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