Pratiques culturales pour améliorer la rentabilité de l entreprise agricole



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Transcription:

Pratiques culturales pour améliorer la rentabilité de l entreprise agricole Louis Robert, agronome MAPAQ Centre de services de Ste-Marie Dans notre région, l agriculture est basée pour une forte proportion sur les élevages. Les superficies pourtant importantes consacrées aux cultures fourragères et céréalières ont trop souvent été négligées. Le contexte très difficile que vit l industrie porcine depuis quelques années, en plus de fragiliser plusieurs entreprises individuelles, fait ressortir la grande précarité d une agriculture régionale de ce type. Pourtant, toute agriculture prospère doit compter sur un équilibre, autant physique qu économique, entre cheptel et superficies. Il devient plus que jamais essentiel de maximiser les revenus à l hectare sans augmenter les frais. Plus facile à dire qu à faire? Sans doute Mais regarder autour de vous : vous trouverez, dans votre milieu, des exemples, des entreprises ou des champs en particulier, qui démontrent une efficacité et une rentabilité très supérieures à la moyenne, et ce avec les mêmes sols, climat, etc. Comment cela est-il possible? Beaucoup de personnes se creusent les méninges, et même si dans le contexte actuel on a moins le goût de penser à perfectionner nos techniques culturales, une réflexion à tête reposée ainsi que les échanges avec les conseillers et d autres producteurs ne peuvent que s avérer très profitables. C est d ailleurs l objet de la rencontre d aujourd hui. Voici selon moi les 5 pistes de solutions prioritaires auxquelles les producteurs devraient porter une plus grande attention, s ils veulent vraiment cultiver de façon rentable : 1. Mettre en place un semis dense et uniforme 2. Corriger les problèmes de sol 3. Réduire le travail du sol 4. Raisonner la fertilisation minérale 5. Diversifier la rotation Les 2 premières visent à augmenter les rendements sans augmentation substantielle des charges variables. Les 2 suivantes (3 et 4) diminuent les charges variables sans affecter le rendement, alors que la 5 e réparti les risques (agronomiques et économiques). Toutes offrent un potentiel certain d améliorer la rentabilité des hectares existants, et de l entreprise dans sa structure actuelle. La présentation de Benoit avait d ailleurs bien démontré comment il est devenu difficile de justifier l achat de terrain par les revenus de récolte, et également la rentabilité ($/ha) est tributaire du rendement. 1. Semis En général, on ne sème pas assez fort, et l uniformité laisse souvent à désirer. Avec exception, c est vrai dans le maïs comme dans les céréales, les plantes fourragères, et mêmes dans les cultures alternatives. Si vous ne réussissez pas à calibrer votre semoir pour obtenir un minimum de précision dans la dose et une uniformité acceptable (dans le rang et entre les rangs), va peutêtre bien falloir changer de semoir, et là ça va coûter cher, quoique un investissement dans un semoir vaut bien d autres dépenses. Plus souvent qu autrement par contre, une calibration bien faite vaut bien plus que le temps qu on y consacre, encore faut-il y mettre un minimum d effort, déterrer les semences, vérifier la distance entre elles et leur profondeur, etc. Le maïs rend plus à 80 à 84 000 plants à l hectare (32 à 34 000 plants/acre, population finale) qu à 74 000 plants/ha

(30 000/acre), et encore plus qu à 64 000 plants/ha (26 000/a), va sans dire. Il faut donc le semer à 84-89 000 grains/ha (34-36 000/acre). On voit très souvent des peuplements à la récolte de moins de 60 000 plants/ha (24 000/acre) actuellement, ce qui explique une part des rendements faibles. Pour les céréales de printemps, pour réaliser la densité de 350 plants au mètre carré, il faut semer une semence de 44 grammes au 1000 grains (orge Myriam, triticale William), qui germe à 90 % à un taux de 170 kg/ha. Pour ça, ne vous fiez pas à votre charte de semeuse, il vaut mieux s informer auprès de votre fournisseur du poids au 1000 grains et du taux de germination de la semence précise que vous utilisez, et surtout calibrer votre semoir (semeuse) et vérifier au champ : uniformité de la dose entre les rangs, et uniformité de profondeur et de la distance entre les plants sur le rang. Champ de blé d automne avec 400 plants/m 2, Honfleur, 7 mai 2002 2. Problèmes de sol On entend par là les problèmes d égouttement, drainage, aération et structure du sol, qu ils soient généralisés sur l ensemble d un champ, ou localisés à l intérieur; de cause naturelle ou résultats de mauvais traitements. Souvent sous-estimés ou mal interprétés comme une fertilisation inadéquate, ces problèmes reviennent année après année en tête de liste des causes de pertes de rendement. Leur solution réside toutefois dans une démarche plus élaborée que celle suggérée pour le point 1. Ici il convient tout d abord, si ce n est déjà fait, de localiser les zones à faible rendement. Les cartes de rendement peuvent faciliter cette tâche, bien que le simple geste de marcher ses champs au moment opportun (en croissance, à l épiaison) suffira dans la plupart des cas. Un diagnostic fiable reposera sur l examen de profils de sols dans les zones prédéterminées, et en les comparant avec les zones productives. Plusieurs outils sont disponibles pour compléter les profils dans l établissement d un diagnostic précis : analyses chimiques des sols, carte et rapports pédologiques, plans de nivellement et de drainage, historique de gestion et connaissances du producteur sont essentielles également. Suivra enfin les mesures de correction du ou des problèmes, qui devront peut-être s étaler sur plus d une saison, selon la rotation, la disponibilité des outils, etc, mais toujours suite au diagnostic. On a souvent tendance à passer directement du constat du problème de rendement à une mesure correctrice, négligeant ainsi l étape cruciale du diagnostic.

Profil montrant compactage à 20 cm. 3. Travail réduit du sol Comme c est le cas de la plupart des autres bonnes pratiques agronomiques, la réduction du travail du sol rejoint des objectifs environnementaux (réduction des risques d érosion) et économiques (pour un même rendement, la rentabilité du travail réduit ne fait plus de doute). La texture sablo-caillouteuse de plusieurs de nos sols, de même que leur égouttement naturel généralement efficace, permettent dans plusieurs cas de penser à réduire le travail de préparation, primaire à l automne, autant que de finition au printemps. On a souvent tendance à trop travailler nos sols, dont la structure de surface est vulnérable, et cela est vrai particulièrement pour les céréales à paille. Les céréales de printemps, autant que celles d automne, se prêtent bien au semis direct sur prairie. Cette possibilité, si elle était exploitée sur plus de fermes, encouragerait plus de producteurs à raccourcir leur rotation, augmentant leur rendement de foin et la rentabilité des parcelles. Les essais de plus en plus nombreux confirment que, sous certaines conditions de rotation minimale et absence de problèmes majeurs cités plus hauts, les rendements obtenus dans les céréales suite au semis direct ou au travail réduit équivalent au rendement en travail conventionnel, tout en réduisant de façon substantielle les charges variables (main d œuvre, carburant, entretien, épierrement, etc). Selon les données du groupe «Gr-Max» de la Montérégie, les producteurs travaillant le sol de façon conventionnelle passent 138 minutes par hectare au champ, alors que ceux sur semis direct y consacre 55 minutes par hectare. Si on ajoute à ça l épierrement, c est plus de 200 minutes par hectare. Pour ceux qui entrevoient cultiver une plus grande surface en céréales, maïs et autres cultures annuelles, il est devenu difficile de penser le faire de façon rentable avec la méthode conventionnelle. Avant d acheter une machinerie

coûteuse qui ne risque de faire le travail qu à moitié, il est sage de faire un essai de semis direct, qui maximise les économies. Une variante agricole de la philosophie «simplicité volontaire»! 4. Raisonner la fertilisation minérale Même si on valorise de mieux en mieux nos fumiers et lisiers, et que nos coûts de fertilisation sont inférieurs à ceux des producteurs de la Montérégie, il reste encore quelques situations où des ajustements peuvent se traduire en profits substantiellement accrus : l apport de P 2 O 5 sur sol audessus de 150 kg P/ha, l application «double» de démarreurs (liquide et granulaire), les épandages systématiques d éléments mineurs sur des sols n ayant jamais montré de signes de carence, engrais de démarrage à base de nitrate calcique et de DAP (18-46-0) versus urée et MAP (11-52-0), élimination de l azote en post dans le maïs selon les teneurs en nitrates du sol. Ce ne sont que des pistes, et leur application nécessite bien sûr une analyse plus détaillée des conditions propres à chaque ferme. Par contre, elles sont déjà appliquées sur suffisamment d entreprises pour confondre les sceptiques. Les tests de nitrates réalisées dans plusieurs champs de maïs de la région en 2004-2006 ont démontré des teneurs en azote si élevées (> 25, 30 et même 35 ppm) que la majorité des champs n auraient pas eu besoin d aucune application supplémentaire. Une économie de près de $100,00/ha! 5. Diversifier la rotation Les rotations basées sur les prairies devraient intégrer davantage de céréales, possiblement en semis direct ou travail réduit, et les superficies dominées par le maïs pourraient inclure davantage de soya, lin, ou pois sec. L effet sur la teneur du sol en P n est vraiment pas une bonne raison pour choisir le maïs en culture principale, l influence des «exportations» (type de culture et rendement) n est que minime sur le P du sol à long terme. Par ailleurs, toutes les cultures, incluant (et surtout) le maïs voient leur rendement augmenter de 10 % en moyenne lorsque cultivées suite à une autre culture. Donc il est toujours préférable de ne pas cultiver une même culture 2 années de suite. Pour des effets supplémentaires à long terme cependant, comme la réduction des risques de maladies, une 3 e culture est fortement recommandée. Disposons-nous d un choix suffisant de cultures adaptées? Ici il faut oser faire ses propres essais, sur des surfaces restreintes : le soya, l avoine nue, le pois, le triticale et les céréales d automne s avèrent de plus en plus des alternatives réalistes pour nos conditions. L argument de l admissibilité aux programmes réguliers de stabilisation tient de moins en moins, d une part parce que les compensations sont désormais réduites, et aussi parce qu elles ne se limitent plus à certaines cultures. De plus, la diversification des sources de revenus par une pluralité de cultures permet plus que jamais de s assurer soi-même d une stabilité des revenus à long terme. En quelque sorte un programme «maison» de stabilisation moins dépendant des politiques

Champs de triticale de printemps, Armagh, septembre 2002 En ce moment, il n est peut-être pas trop tard pour commander des semences ou changer son plan de culture. La diversification de la rotation devrait faire partie des solutions à envisager à court et moyen terme. Et pensez aux céréales d automne qui, grâce à nos conditions de sol et de climat, survivent à l hiver beaucoup mieux en Chaudière-Appalaches qu en Montérégie par exemple, et offrent un potentiel de rentabilité des plus intéressants. Comparées aux céréales de printemps, elles rendent en moyenne 1 t/ha de plus, ne requièrent pas d équipement spécialisé et répartissent mieux le travail de semis et récolte des cultures. Tant le blé, le seigle ou encore le triticale d automne se prêtent bien au semis direct (fin août-début septembre sur une prairie brûlée chimiquement 4-6 semaines avant), valorisent bien le lisier, stimulent l activité biologique et améliorent la structure de sol. Je vous invite à nous communiquer vos projets d essai de l une ou l autre de ces cultures en 2007. Avec votre agronome, j irai prendre des mesures de peuplement, croissance et rendement et pourrai vous aider au besoin à réussir votre essai. Bonne saison! Louis Robert, agronome 9 février 2007