INVESTIr DANS L AVENIR DE L ONTARIO



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Transcription:

INVESTIr DANS L AVENIR DE L ONTARIO Présentation au Comité permanent des finances et des affaires économiques de l Ontario PRÉSENTATION DE LA FÉDÉRATION CANADIENNE DES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS Janvier 2007

Production de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, janvier 2007 Adresser toute demande de renseignements généraux sur le présent document à : Fédération canadienne des étudiantes et étudiants Élément de l Ontario 900-180 rue Bloor Ouest Toronto (Ontario) M5S 2V6 Tél. (416) 925-3825 Téléc. (416) 925-6774 Courriel federation@fceeontario.ca WWW fceeontario.ca This document is also available in English. Local Section 1281

RENDRE ABORDABLE L ÉDUCATION POSTSECONDAIRE Présentation au Comité permanent des finances et des affaires économiques de l Ontario Résumé des recommandations La Fédération recommande que les frais de scolarité soient ramenés aux niveaux de 2004 pour tous les étudiants et étudiantes en Ontario et qu un gel des frais de scolarité soit mis en œuvre immédiatement. La Fédération recommande que 260 millions de dollars supplémentaires soient ajoutés au Budget 2007 de l Ontario pour compenser les hausses de frais de scolarité sans qu il y ait incidence sur les prévisions budgétaires des collèges et universités. La Fédération recommande de réformer le régime d aide financière de l Ontario de sorte qu il ne soit pas autant fondé sur des prêts remboursables comme il l est présentement. La Fédération recommande d allouer 80 millions de dollars afin de doubler le nombre de bourses accordées selon le besoin pour les étudiantes et étudiants en Ontario. La Fédération recommande d étendre l accès aux bourses accordées selon le besoin aux étudiantes et étudiants des cycles supérieurs, aux études professionnelles, à temps partiel et adultes. La Fédération recommande l augmentation du financement public de l éducation postsecondaire pour favoriser l accès et la qualité. La Fédération recommande le recouvrement des fonds engagés par le gouvernement fédéral en vertu de l Entente Canada-Ontario. La Fédération recommande qu en conformité avec l Entente Canada-Ontario, le gouvernement fédéral respecte son obligation de financement par de nouveaux fonds plutôt que par ceux prévus au projet de loi C-48 en amendement au budget fédéral de 2005. Afin de revenir au ratio étudiants/professeurs qui était au moins acceptable en Ontario il y a de nombreuses années, la Fédération recommande que des fonds suffisants soient remis aux universités pour atteindre l objectif d embaucher 11 000 professeures et professeurs d ici la fin de la décennie. La Fédération recommande que les dépenses de 220 millions de dollars annoncées dans le Budget de l Ontario de 2007 pour les inscriptions aux cycles supérieurs soient concentrées au début de la période du budget. La Fédération recommande qu un financement supplémentaire soit prévu pour répondre aux exigences liées aux inscriptions aux cycles supérieurs et dont on ne tient pas compte présentement, telles l accroissement du corps professoral pour l enseignement aux étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et leur supervision. La Fédération recommande que 25 millions de dollars soient alloués afin de doubler les sommes des bourses de chercheur-boursier des cycles supérieurs en Ontario (Régime des bourses d études supérieures de l Ontario). La Fédération recommande que le nombre de bourses que le Régime des bourses d études supérieures de l Ontario compte attribuer aux étudiantes et étudiants étrangers (seulement 60 actuellement) soit augmenté substantiellement afin de refléter le nombre élevé des étudiantes et étudiants étrangers inscrits aux cycles supérieurs.

RENDRE ABORDABLE L ÉDUCATION POSTSECONDAIRE Présentation au Comité permanent des finances et des affaires économiques de l Ontario Introduction La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est l organisation étudiante nationale et provinciale la plus importante au Canada. Elle représente des étudiantes et étudiants de collèges et d universités, à temps complet et à temps partiel, des premier, deuxième et troisième cycles, et dans des programmes d études professionnelles. La Fédération compte plus de 500 000 membres dont plus de la moitié, soit 300 000, étudient en Ontario. Alors que le gouvernement McGuinty amorce la dernière année de son mandat, ses débuts prometteurs à l égard de l éducation postsecondaire, qui comportaient un gel des frais de scolarité et un engagement de réinvestissement, se sont transformés en rien de moins qu une suite de la politique de Mike Harris, soit l augmentation des frais de scolarité pour les étudiantes et étudiants et leurs familles. Le nouveau plan, Vers des résultats supérieurs, qui hausse les frais de scolarité et accroît la dette étudiante, va annihiler toutes les avancées du gouvernement McGuinty en ce domaine. L incohérence entre les buts annoncés dans le nouveau plan, à savoir l amélioration de l accès et de la qualité, et ce qui a été accompli, est de plus en plus évidente. Malgré le redoublement d énergie en relations publiques de la part du Ministère de la Formation et des Collèges et Universités, les sondages démontrent que le public est très au courant de ces problèmes et se sent trahi par le changement de cap du gouvernement. En effet, tel que l indique l Annexe 1, il existe de nombreuses preuves à l effet que l augmentation des frais de scolarité accroît les obstacles financiers aux études postsecondaires, en particulier pour ceux et celles qui sont déjà désavantagés socialement et économiquement. En plus d être confrontées à des coûts accrus de l éducation postsecondaire, les familles ont vu leurs revenus réels diminuer de 2,6 % entre 2000 et 2004. Leurs épargnes ont également chuté. Dans un rapport de septembre 2005, la Banque canadienne impériale de commerce (CIBC) affirme ce qui suit : «Le taux personnel d épargne canadien est maintenant négatif (-0,5 % au deuxième trimestre de 2005), son niveau le plus bas depuis les années 1920.» Selon les données sur les revenus, ceux et celles qui ont eu la possibilité d étudier au collège ou à l université, auront à faire face à des difficultés lorsqu ils ou elles voudront payer une dette étudiante accrue. En fin de compte, les étudiantes et étudiants et les récents diplômés en Ontario sont confrontés à des situations parallèles : ils constituent la génération la plus endettée de l histoire du pays alors que le revenu réel de leurs familles a chuté. La Fédération recommande d aller de l avant pour réduire les frais de scolarité et augmenter le financement gouvernemental de l éducation postsecondaire, qui doivent être les deux piliers d un plan complet visant à assurer un système ontarien d éducation postsecondaire de haute qualité et abordable pour les familles de cette province. Inquiétudes de la population quant aux augmentations des frais de scolarité L opposition massive de la population aux hausses de frais de scolarité est née du vécu des familles qui se sont débattues pour payer des études au collège ou à l université en Ontario pendant une décennie de hausses de frais de scolarité sans précédent. Malheureusement, le gouvernement McGuinty a choisi d ignorer les résultats des sondages et la priorité électorale du public, l éducation postsecondaire, et ce, en dépit des preuves de plus en plus nombreuses selon lesquelles sa politique à l égard des frais de scolarité s éloigne graduellement des volontés des Ontariennes et Ontariens. Un sondage d opinion publique de décembre 2004 effectué par Vector Research and Development Inc. révèle que 82 % des Ontariennes et Ontariens appuient non

Investir dans l avenir de l Ontario seulement le gel des frais de scolarité mais aussi sa prolongation pour deux ans de plus. Le gouvernement McGuinty a préféré saboter ses propres consultations publiques en annonçant prématurément des hausses de frais de scolarité malgré les négociations en cours avec les parties intéressées l an dernier. L appui de la population au gel des frais de scolarité s est transformé en inquiétude, sinon en anxiété, à propos de la décision d annuler le gel pour le remplacer par des hausses dramatiques des frais de scolarité. Un sondage récent de Feedback Research [Annexe 2] indique que 87 % des électeurs ontariens craignent que ces hausses empêchent l accès aux collèges et universités. 85 % de tous les électeurs ontariens craignent que les hausses annuelles, allant jusqu à 8 % pour les programmes professionnels, empêchent également l accès à ces programmes. Et près des trois quarts de tous les électeurs ontariens voient dans l annulation du gel des frais de scolarité une promesse non respectée. Même dans son message central, selon lequel les hausses de frais de scolarité amélioreraient la qualité de l enseignement, le gouvernement ne se conforme pas à l opinion publique. La population voie les choses de façon bien différente. 70 % des électeurs ontariens trouvent que la qualité a diminué ou est resté la même, tandis que seulement 10 % croient que la qualité des services s est améliorée. Fin des hausses de frais de scolarité «Il arrive un moment où l éducation postsecondaire devient inaccessible Certains croient que la solution serait d augmenter l aide financière aux études. Mais je peux vous dire que j ai eu l occasion d examiner des études qui ont été faites dans d autres juridictions, et qui démontrent que, quel que soit le montant d aide vu les frais de scolarité excessivement élevés, il y a beaucoup, beaucoup d étudiantes et étudiants et les preuves sont documentées qui se diraient : Je ne suis pas à l aise avec le montant de dettes que j aurai à la fin de mes études.» Dalton McGuinty, Chef de l Opposition 1997 Journal des débats de l Assemblée législative de l Ontario Non seulement le gouvernement McGuinty refuse de renverser la décision de l ancien gouvernement, il appuie maintenant les hausses massives des frais de scolarité du gouvernement de Mike Harris, et il va même jusqu à y ajouter des augmentations substantielles. En raison du plan Vers des résultats supérieurs de Dalton McGuinty pour augmenter les frais de scolarité, ces frais sont maintenant de 5 200 $ par année dans les universités ontariennes, au troisième rang parmi les plus élevés au Canada (ils étaient déjà au quatrième rang l an dernier), et plus du triple de ce qu ils étaient en 1990-1991 [Annexe 3]. Les étudiantes et étudiants en première année au premier cycle universitaire et au collège ont été confrontés à des hausses respectives de 4,5 % et 5,5 %. Les étudiantes et étudiants des autres années ont subi des augmentations de 4 % par année. La situation est pire pour les étudiantes et étudiants aux études professionnelles et des cycles supérieurs qui paient déjà parmi les de scolarité les plus élevés au Canada. Les étudiantes et étudiants en première année dans ces programmes devront débourser des frais de scolarité jusqu à 8 % plus élevés que ceux de leurs prédécesseurs, avec des hausses de 4 % pour chaque année subséquente. En moyenne, les établissements pourraient hausser les frais de scolarité de 5 % par année. Ces chiffres représenteront des hausses de 20 à 36 pour cent pour un programme de quatre ans. Dès 2009-2010, la hausse moyenne de 5 % par année entraînera des frais de scolarité moyens de près de 6 000 $. Une année en médecine à l Université de Toronto coûtera presque 20 000 $, soit 3 400 $ de plus qu en 2005-2006 et quatre fois plus qu en 1998. Le gouvernement McGuinty a tenté de justifier ces hausses massives en les qualifiant de contributions jumelées de la part des étudiantes et étudiants, à savoir un dollar en hausse de frais de scolarité pour trois dollars en nouveau financement gouvernemental. Or, un tel argument ne rend pas compte de la situation dans son ensemble. En effet,

Présentation au Comité permanent des finances et des affaires économiques de l Ontario au cours des 10 dernières années, les investissements gouvernementaux totaux ont été de un dollar seulement pour quatre dollars en revenu tiré des hausses de frais de scolarité. L analyse du premier ministre ignore aussi le fait qu au cours des 15 dernières années, les gouvernements ont permis aux hausses de frais de scolarité de dépasser de quatre fois le taux d inflation. Si les hausses de frais de scolarité avaient été équivalentes au taux d inflation au cours de ces 15 ans, les frais moyens annuels pour les études de premier cycle seraient présentement de 2 300 $ seulement, soit moins de la moitié des frais actuels [Annexe 4]. De plus, même si les frais de scolarité étaient gelés immédiatement, et ce, pour une période indéfinie, il faudrait attendre jusqu en 2043 pour que le taux d inflation atteigne le taux des frais de scolarité. La Fédération demande au gouvernement d étendre les transferts opérationnels pour remplacer les revenus qui sont actuellement générés par les augmentations de frais de scolarité selon le plan Vers des résultats supérieurs. On s attend à ce que les revenus générés par les frais de scolarité dépassent ceux de 2005-2006 d environ 135 millions de dollars en 2006-2007 et de 260 millions de dollars en 2007-2008, en raison des hausses de frais de frais seulement. Le gouvernement doit aussi protéger les étudiantes et étudiants des hausses de frais de scolarité dissimulés comme les frais afférents. La Fédération recommande donc que les frais de scolarité soient ramenés aux niveaux de 2004 pour tous les étudiants et étudiantes en Ontario et qu un gel des frais de scolarité soit mis en œuvre immédiatement. La Fédération recommande que 260 millions de dollars supplémentaires soient ajoutés au Budget 2007 de l Ontario pour compenser les hausses de frais de scolarité sans qu il y ait incidence sur les prévisions budgétaires des collèges et universités. La Fédération recommande que les frais de scolarité soient comptabilisés dans le budget de l Ontario comme cela se fait en Colombie-Britannique. Réforme significative du RAFEO Les hausses dramatiques des frais de scolarité, que Dalton McGuinty a permis, venaient assorties de modestes améliorations à l aide financière aux étudiantes et étudiants. Quoique certaines de ces modifications constituent des avantages pour les étudiantes et étudiants, tel un meilleur financement des bourses accordées en fonction du besoin, d autres, comme l augmentation des limites des prêts, constituent des fardeaux supplémentaires pour les étudiantes et étudiants et leurs familles. Il faut cependant noter qu aucun de ces changements n améliore l accès à l éducation postsecondaire dans le contexte des hausses de frais de scolarité permises. Alors que le gouvernement ontarien a prévu à son budget 358 millions de dollars de plus en aide financière étudiante (au-dessus des niveaux de 2003-2004), qui sera fournie par tranches jusqu en 2009-2010, ces sommes seront récupérées par les hausses de frais de scolarité. En effet, si les frais de scolarité augmentent de 5 % par an au cours des trois prochaines années, pour chaque dollar qu allouera le gouvernement en aide aux étudiantes et étudiants, plus de 1,30 $ sera récupéré par la hausse de frais de scolarité. Les étudiantes et étudiants s inquiètent aussi de l inefficacité de la nouvelle Garantie d accès aux études. Il n existe pas de plan centralisé qui assurerait l inscription d étudiantes et d étudiants qui sont dissuadés par les frais de scolarité élevés ou la perspective de terminer leurs études avec une dette massive, sans compter l existence d un mécanisme qui permette de déterminer le nombre de ces étudiantes et étudiants. Sans allouer quelque fonds que ce soit à cette fin, la responsabilité de mettre en œuvre cette dite Garantie a été délestée aux établissements collégiaux et universitaires. Qui plus est, très peu a été 7

Investir dans l avenir de l Ontario fait pour s assurer que ces établissements satisfassent aux références et échéanciers qu a établis le Ministère. En fait, les établissements ont pu en toute liberté élaborer leur Garantie d accès aux études ad hoc sans même que le gouvernement n y jette un coup d œil. Des bourses pour certains Les étudiantes et étudiants ont appuyé en 2005 le retour au budget de l Ontario des bourses accordées selon le besoin pour l éducation postsecondaire. La Subvention ontarienne pour l accès aux études a été fixée à un maximum de 3 000 $, ou 50 % des frais de scolarité si ce dernier montant est le moins élevé. Mais il demeure que, par ce programme qui accorde généralement une subvention moyenne de 1 600 $, les subventions étaient extrêmement limitées et aidaient moins de 5 % des étudiantes et étudiants en Ontario. Lorsqu on ajoute l évidente faiblesse de ce programme à la grande impopularité des hausses de frais de scolarité, on comprend pourquoi le gouvernement McGuinty a dû relâcher les critères d admissibilité de ce programme. Même avec la nouvelle proposition, les subventions ne sont offertes qu aux étudiantes et étudiants de première et deuxième années, bien que des modifications récentes permettent aux familles dont le revenu annuel est de 89 000 $ ou moins de recevoir une certaine part de subvention. Aujourd hui, en 2006-2007, le montant moyen d une de ces subventions est de 1 400 $. Ainsi, le nombre total des bénéficiaires de ces subventions d accès est d environ 54 000 personnes, soit moins de 10 % de la population étudiante. Les autres étudiantes et étudiants, la majorité de 90 % qui ne sont pas admissibles, doivent encore payer des frais de scolarité très élevés ou assumer une dette encore plus importante pour leurs prêts d études. Les étudiantes et étudiants inscrits à des programmes dont les coûts se classent au deuxième rang de la partie supérieure de la liste des frais de scolarité, comme les sciences dentaires, le droit et la médecine, n auront pas droit aux subventions, en dépit du fait qu ils devront payer des frais de scolarité beaucoup plus élevés et accumuler aussi une dette plus élevée. De plus, aucun étudiant ou étudiante des cycles supérieurs, à temps partiel ou adulte/indépendant n est admissible à cette subvention. Sans subvention, des dettes Au cours des derniers 15 ans, la dette étudiante a triplé et, avec le plan McGuinty pour des frais de scolarité plus élevés, on s attend à ce qu elle atteigne 28 000 $ par personne pour un programme de premier cycle de quatre ans, alors que pour un même programme, elle était de 8 000 $ au début des années 1990. De plus, le nombre de familles qui devront dépendre de l endettement augmentera, car le montant que les parents doivent payer illico a été réduit pour refléter les coûts plus élevés attribuables aux frais de scolarité. Tandis que les prêts parrainés par le gouvernement comportant des subventions sans intérêt durant la période des études sont supérieurs aux prêts de banques privées (desquels les étudiantes et étudiants doivent grandement dépendre), il demeure que pour la grande majorité des étudiantes et étudiants de la province, avoir recours à l «aide» financière étudiante signifie s endetter. Compte tenu du fait que les prêts étudiants alloués permettent rarement de défrayer les véritables coûts liés aux études et du fait que les étudiantes et étudiants d université soumis au plan McGuinty Vers des résultats supérieurs paieront près de 1 000 $ de plus en frais de scolarité pour terminer un programme de quatre ans, on est loin de se réjouir de savoir qu un plus grand nombre de familles seront encore plus endettées le jour de la graduation. Forcer les collèges et universités à essayer de compenser les coupures au financement gouvernemental de leurs subventions de fonctionnement en haussant les frais de scolarité est non seulement injuste, mais d une grande inefficacité. Seulement en 2005-2006, le gouvernement de l Ontario a dépensé 20 millions de dollars en subventions d intérêts de prêts étudiants. Pendant que les frais de

Présentation au Comité permanent des finances et des affaires économiques de l Ontario scolarité augmentent, les sommes que doit défrayer le gouvernement pour le régime de prêts augmente au rythme de ceux-là. De surcroît, les démarches administratives pour suivre les remboursements qu effectuent les diplômés s avèrent bureaucratiquement inutiles et coûteuses au détriment du régime d aide financière aux étudiants. On pourrait éviter de tels coûts en réduisant les frais de scolarité et en offrant un régime de bourses initiales accordées en fonction du besoin. La Fédération recommande d élaborer un remaniement du régime d aide financière ontarien pour que les étudiantes et étudiants dépendent de moins en moins des prêts remboursables. La Fédération recommande d allouer 80 millions de dollars afin de doubler le nombre des bourses accordées en fonction du besoin pour les étudiantes et étudiants en Ontario. La Fédération recommande d étendre l accès aux bourses accordées en fonction du besoin aux étudiantes et étudiants dans les programmes des cycles supérieurs, des études professionnelles, à temps partiel et pour les adultes. Accès au financement et qualité Les frais de scolarité constituent maintenant près de la moitié des coûts de fonctionnement des universités, alors qu en 1990, ils n en constituaient que 20 % [Annexe 5]. À l heure actuelle, les étudiantes et étudiants du postsecondaire en Ontario sont lésés par des taux de financement par personne les plus bas en Amérique du Nord. Même avec l accroissement modeste du financement annoncé précédemment, en 2006 le niveau financement par étudiant est tombé à la huitième place, de la cinquième place en 1993. S il n y a pas d engagement plus sérieux, on en revient à faire du sur place. Au mieux, le financement ontarien se tiendra dans la moyenne nationale en 2009-2010 quand se réaliseront les engagements passés de financement. Or, il s avère tout aussi possible que l Ontario continue son retour en arrière comparativement aux autres provinces qui, elles, ne cessent pas d investir. Le gouvernement McGuinty a accumulé un surplus de 300 millions de dollars sur le dos des étudiantes et étudiants et de leurs familles en annulant le gel des frais de scolarité, alors qu il a en mains une entente signée avec le gouvernement fédéral d une valeur de deux milliards de dollars (d ici 2010-2011) pour l éducation postsecondaire seulement, par le biais de l Entente Canada-Ontario [Annexe 6]. Il s agit d un revenu plus que suffisant mis à la disposition du gouvernement ontarien pour répondre à la demande de l électorat de cette province de ramener le gel des frais de scolarité tout en respectant d autres objectifs budgétaires tel le maintien d un surplus. La Fédération recommande l augmentation du financement public de l éducation postsecondaire pour favoriser l accès et la qualité. La Fédération recommande le recouvrement des fonds engagés par le gouvernement fédéral en vertu de l Entente Canada-Ontario. La Fédération recommande qu en conformité avec l Entente Canada-Ontario, le gouvernement fédéral respecte son obligation de financement par de nouveaux fonds plutôt que par ceux prévus au projet de loi C-48, en amendement au budget fédéral de 2005. Retour à la qualité Le Ministère de la Formation et des collèges et universités affirme qu il faut réclamer des frais de scolarité plus élevés pour l amélioration de la qualité. La moitié des étudiantes et étudiants qui essaient de survivre en travaillant à temps partiel, en moyenne 22 heures par semaine, tout en poursuivant leurs études voient bien que la qualité de leur vécu éducatif est en contradiction directe avec le fait qu ils doivent payer des frais de scolarité à la hausse.

Investir dans l avenir de l Ontario Un élément clé qui permet de s assurer que les étudiantes et étudiants reçoivent une éducation de qualité est la proportion d étudiantes et étudiants par rapport nombre de professeures et professeurs. Le sousfinancement a réduit l embauche de personnel enseignant à temps complet. En réalité, pour une augmentation de 2 % des inscriptions dans les collèges en Ontario, on assiste à une diminution de 1 % du personnel enseignant à temps complet. Le besoin d embaucher plus de personnel enseignant dans les collèges et universités est criant. On accepte généralement qu il soit nécessaire d embaucher 11 000 professeures et professeurs en Ontario d ici la fin de la décennie pour remplacer la génération du baby boom et répondre à la demande, soit un nombre d inscriptions en croissance continue. Dans quatre ans, ce sera la fin de la décennie et au rythme où l on embauche présentement, il faudra 12 ans pour atteindre les objectifs. Au cours des récentes années de sousfinancement, les administrations des collèges et des universités ainsi confrontés à l incertitude, ont embauché de manière disproportionnée du personnel enseignant à temps partiel et à contrat plutôt qu à temps complet et permanent. Cette solution provisoire mine la qualité de l enseignement et fait reposer un lourd fardeau sur les épaules du personnel enseignant qui est obligé de dispenser les cours dans des conditions d incertitude, sans garantie de liberté universitaire comme en jouissent les professeures et professeurs permanents. À l heure actuelle, les 16 000 chargés de cours à temps partiel des collèges en Ontario n ont pas le droit de se syndiquer, alors que15 000 membres du personnel et du corps enseignant à temps complet de ces collèges sont représentés par le Syndicat des employés de la fonction publique de l Ontario. L Organisation internationale du travail a critiqué le gouvernement récemment à ce propos. Les étudiantes et étudiants appuient le projet de loi privée déposé dernièrement à l assemblée législative de la province en vue de modifier la Loi sur les négociations collectives dans les collèges afin de permettre la syndicalisation des membres du corps professoral embauchés pour du travail à temps partiel. Les conditions de travail en classe dans les universités requièrent aussi des améliorations majeures. Malheureusement, avec un ratio étudiant-e-s/professeur-e-s de 24:1, l Ontario est dans la pire situation de ce point de vue au Canada. Il s agit d un ratio 15 % plus élevé que n importe où ailleurs au pays et 35 % plus élevé que dans les universités publiques étatsuniennes de même niveau. Ce ratio sert d indicateur très important de la qualité de l enseignement supérieur. De plus, en Ontario, il indique une détérioration inquiétante du ratio étudiant-e-s/professeur-e-s. Dans cette province, ce ratio est passé de 19:1 à 24:1 entre 1995 et 2005. Le problème du manque de personnel enseignant continuera à empirer à moins que le gouvernement ne prenne des mesures immédiates pour ramener à de bien meilleures proportions le ratio. On s attend à ce que le tiers des membres du corps professoral ontarien, soit 5 500 professeures et professeurs, prennent leur retraite d ici 2010, et, en même temps, à ce que le nombre des inscriptions augmente également d ici là. Le gouvernement McGuinty a reconnu publiquement le lien entre l embauche de personnel enseignant et la qualité de l enseignement. À la lecture des Ententes de reddition de comptes provisoire, qui devaient faire part de plans pour remédier à l insuffisance en nombre du corps professoral, on découvre que cette année l augmentation de l embauche n a été que de 2 %, tandis que le nombre des inscriptions étudiantes augmentait de 4 %. Seulement 35 % des professeures et professeurs embauchés l ont été en tant que permanents. De telles mesures sont loin de suffire à répondre aux besoins en enseignement. Il est aussi nécessaire d accroître le personnel de soutien dans les collèges et universités. La diminution du ratio étudiant-e-s/professeur- 1 0

Présentation au Comité permanent des finances et des affaires économiques de l Ontario e-s et la réduction du nombre d étudiantes et d étudiants par classe, qui est aussi le plus élevé au Canada, devraient se faire parallèlement à la réduction des frais de scolarité et l augmentation des bourses accordées en fonction du besoin comme toutes premières priorités pour l amélioration de la qualité de l éducation postsecondaire. Afin de revenir au ratio étudiant-es/enseignant-e-s qui était au moins acceptable en Ontario il y a de nombreuses années, la Fédération recommande que des fonds suffisants soient remis aux universités pour atteindre l objectif d embaucher 11 000 professeures et professeurs d ici la fin de la décennie. Études supérieures Les professeures et professeurs de l avenir sont les étudiantes et étudiants d aujourd hui et le manque de personnel enseignant au niveau postsecondaire en Ontario peut être résolu, en partie, et devrait l être, par l embauche auprès des étudiantes et étudiants des cycles supérieures. Chaque année, des 4 000 candidates et candidats au doctorat dans les universités canadiennes, seulement le tiers entreprennent une carrière en milieu universitaire. Plusieurs étudiantes et étudiants de la double cohorte de 2003-2004, diplômés des écoles secondaires, recevront leurs diplômes d études postsecondaires de premier cycle après quatre ans d études, en 2006-2007. Les inscriptions aux cycles supérieures d étudiantes et d étudiants de la double cohorte devraient débuter en 2007-2008. Pour répondre à cette demande, le gouvernement McGuinty a annoncé une injection de 220 millions de dollars d ici 2009-2010 pour augmenter le nombre de places dans les programmes de cycles supérieurs des universités de l Ontario pour 14 000 étudiantes et étudiants de plus. La Fédération recommande que les dépenses de 220 millions de dollars annoncées dans le Budget de l Ontario de 2007 pour les inscriptions aux cycles supérieurs soient concentrées au début de la période du budget.. La Fédération recommande qu un financement supplémentaire soit prévu au budget pour répondre aux exigences liées aux inscriptions aux cycles supérieurs et dont on ne tient pas compte présentement, telles le besoin d accroître le corps professoral pour l enseignement aux étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et leur supervision. En raison du lourd fardeau des frais liés aux cycles supérieures, de nombreux étudiantes et étudiants de premier cycle hésitent beaucoup à poursuivre leurs études. Pour ceux et celles qui l ont fait, les frais de scolarité élevés, le manque de financement et les questions liées à la dette étudiante ont entraîné un taux d abandon de 50 % dans les programmes de doctorat. Le Régime de bourses d études supérieures de l Ontario (BESO), quoique n étant pas un remplacement adéquat d un régime plus que nécessaire de bourses accordées en fonction du besoin, constitue seulement l une des modalités d allègement financier des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs qui sont aux prises avec les frais les plus élevés en Ontario. En fait, les 2 000 bourses sont accordées à seulement 5 % des étudiantes et étudiants des deuxième et troisième cycles qui sont admissibles à la BESO. Si le nombre des bourses du Régime de bourses d études supérieures de l Ontario n est pas augmenté et si le nombre des inscriptions augmentent comme en font foi les projections actuelles, moins de 4 % des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs auront accès aux BESO d ici 2010. La Fédération recommande que 25 millions de dollars soient alloués afin de doubler les sommes des bourses de chercheurboursier des cycles supérieurs en Ontario (Régime des bourses d études supérieures de l Ontario). La Fédération recommande de plus que le nombre de bourses que le Régime des bourses d études supérieures de l Ontario compte attribuer aux étudiantes 1 1

Investir dans l avenir de l Ontario et étudiants étrangers (seulement 60 actuellement) soit augmenté substantiellement afin de refléter le nombre élevé des étudiantes et étudiants étrangers inscrits aux cycles supérieurs. Conclusion La recherche démontre clairement que les obstacles financiers sont les plus importants facteurs allant à l encontre de l incitation aux études. Cependant, la réduction de ces obstacles est la barrière la plus facile à franchir pour les gouvernements. En ce qu ils comportaient un gel des frais de scolarité et un engagement à de nouveaux investissements, les débuts prometteurs du gouvernement McGuinty en matière d éducation postsecondaire ont tourné au vinaigre lorsqu ils sont devenus une simple continuité des politiques de Mike Harris : l augmentation des frais de scolarité pour les étudiantes et étudiants et leurs familles. En Ontario, les étudiantes et étudiants et leurs familles subventionnent plus que jamais l éducation postsecondaire. Les étudiantes et étudiants demandent donc instamment au gouvernement de ne pas suivre le chemin facile de la moindre résistance, qui serait de continuer à décharger sur eux les frais de l éducation postsecondaire. L approche d essais-erreurs de la part du gouvernement conservateur de l Ontario précédent a tout simplement résulté en des erreurs, mais s est aussi soldée par un changement de gouvernement et un mandat de la part des électeurs et électrices de l Ontario visant une amélioration de la situation. Avec la Journée nationale d action étudiante, qui aura bientôt lieu le 7 février 2007, et un électorat ontarien qui reconnait de plus en plus que le manque d accès à l éducation postsecondaire en Ontario peut susciter de vives réactions de sa part, il est vraiment temps que le présent gouvernement dépose des politiques qui correspondent aux volontés des familles de l Ontario. References [1] Loi de 2005 sur le Conseil ontarien de la qualité de l enseignement supérieur, L.O. 2005, CHAPITRE 28. <http://www.e-laws. gov.on.ca/html/statutes/french/elaws_ statutes_05h28_f.htm> [2] Loi sur les organismes de la Couronne, L.R.O. 1990, CHAPITRE C.48. <http:// www.e-laws.gov.on.ca/html/statutes/ french/elaws_statutes_90c48_f.htm> [3] http://www.oise.utoronto.ca/depts/tps/ program.html [4] Bruneau, William, and Donald C. Savage, Counting Out the Scholars: How Performance Indicators Undermine Universities and Colleges. Toronto: James Lorimer, 2002. [5] Statistique Canada. «L Enquête sur les approches en matière de planification des études.» Le Quotidien. 10 avril 2001. [6] Statistique Canada. «Financement des études supérieures. Caractéristiques des étudiants de l enseignement postsecondaire en 2002.» 9 septembre 2004. [7] Association canadienne des professeures et professeurs d université, The Les aspects économiques de l accès aux études : Le réalité financière du coût de l éducation postsecondaire pour les familles à faible revenu (juin 2006) [8] Statistique Canada et Ressources humaines et Développement des compétences Canada, «Enquête auprès des jeunes en transition, 2002». [9] Lors du sondage effectué pour la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants en septembre 2002, on a interrogé 1 500 Canadiennes et Canadiens dans tout le pays, avec une marge d erreur de 3 pour cent 19 fois sur 20. 1 2