FICHE ITINERAIRE CHEMIN DES TITANS Voir fiche Voie Verte TYPE : Voie verte et chemins partiellement aménagés Long : 11 Km Début : Fin : COMMUNES : Carmaux (81) Albi (81) Lieudit : Route Départementale 90 Chemin de Gaillagues Coordonnées GPS : 44 03'00.9"N 2 08'46.9"E 43 57'20.2"N 2 08'19.0"E SITUATION GENERALE
COMMENTAIRES 2 Itinéraire uniquement pour amateurs de friches industrielles et minières, les paysages traversés, anciens crassiers et dépôts de stériles, n'étant pas particulièrement agrestes ni attrayants. Sous le vocable global de "mines de Carmaux" se cache en fait un ensemble de plusieurs concessions réparties sur trois communes voisines, à savoir, du nord au sud : Carmaux, Blaye les Mines et Cagnac les Mines. Connu dès le Moyen-Age, ce bassin houiller est exploité rationnellement et à grande échelle par galeries souterraines à partir du XVIII ème siècle. Puis avec le déclin du charbon dans les années 1960, les puits ferment peu à peu, sauf le puits principal de la Tronquié dont l'exploitation cessera en 1987. Aussi, afin d augmenter la rentabilité, est envisagée une exploitation à ciel ouvert dès 1975 sur deux sites. Mais un seul verra le jour et donnera naissance à la Découverte Sainte-Marie (1 km de diamètre pour 300 m de profondeur), sur la commune de Blaye, qui sera exploitée de 1985 à 1997, fin définitive de l'extraction du charbon dans le Carmausin. Carte schématique des mines de Carmaux Les zones hachurées représentent le gisement houiller Le cercle rouge représente le cratère de la Découverte Sainte-Marie
3 Avec la fermeture des mines, toute la zone deviendra une gigantesque friche dont les communes ne savent trop quoi faire. Des traces et des pistes dont on ne sait trop à quoi elles correspondent, se croisent en tous sens. Des vestiges tels que le squelette du grand lavoir à charbon de la Tronquié ou le cratère de la Découverte hantent les lieux. Si ce dernier, baptisé Cap Découverte, a été effectivement réhabilité en parc de loisirs pour amateurs de sports de glisse et de sensations fortes, le premier est devenu une ruine dangereuse qui subit les outrages du temps et des vandales, et reste désespérément inemployé. Cependant, venu de Ouistreham dans le Calvados et allant jusqu'à Bourg-Madame dans les Pyrénées- Orientales, un itinéraire de grande randonnée, le GR 36, traverse les lieux. Pour ce faire, il emprunte les tracés de deux voies ferrées : Dans la moitié nord du bassin, l'embranchement en voie normale et en cul de sac qui reliait Carmaux au puits de la Tronquié (n IGRF 81060.03M), puis qui desservira par la suite le lavoir construit non loin de là, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Et dans la moitié sud, une ligne métrique (n IGRF 81004.02M) qui descendra directement le charbon depuis la concession de Cagnac jusqu'à la grande centrale thermique de Pélissier, en limite nord d'albi. La liaison entre ces deux parties s'effectue par le dédale des pistes non ferroviaires qui entourent le trou de la Découverte et qui servaient aux engins de chantier géants (les Titans) à évacuer le charbon vers le nord jusqu'au lavoir, et les stériles vers le sud, en limite de la commune de Cagnac. Le parcours permet donc de voir les principaux vestiges de l'exploitation minière de Carmaux : voies ferrées, le lavoir, cratère de la Découverte, parc des Titans où rouillent gentiment les engins de chantier abandonnés, et les terrasses de la curieuse zone des stériles dont la végétation refait conquête petit à petit. DESCRIPTIF ICONOGRAPHIQUE Ci-dessus et ci-dessous, le début du parcours au rond-point de la RD 90
4 L'approche du grand lavoir à charbon de la Tronquié La "voie verte" longe ici la RD 3 Ci-dessus et ci-dessous, vue générale des lieux du temps où les mines tournaient à plein régime, et aujourd'hui Noter les deux grands châteaux d'eau sur pilotis qui alimentaient le lavoir
5 Vue d'ensemble depuis la voie verte, avec, de droite à gauche : Les couloirs inclinés des convoyeurs d'alimentation L'aile des cribles Les châteaux d'eau Le lavoir proprement dit (partie haute du bâtiment) Et les trémies de remplissage des wagons (partie basse du bâtiment) Couloirs des convoyeurs et aile des cribles Le charbon arrivait directement au lavoir par galeries souterraines en provenance des divers puits Le lavoir et les châteaux d'eau vus depuis le toit de l'aile des cribles
6 Derrière le lavoir, les châteaux d'eau sur pilotis Le lavoir et l'aile des trémies Il convient de repréciser que l'endroit est privé, extrêmement dangereux et que sa visite se fait sous l'unique et seule responsabilité de ceux qui bravent l'interdiction de pénétrer
7 Au sud du lavoir, la voie verte traverse une zone de flou où se croise un dédale de pistes et sentiers. Le randonneur a ensuite le choix de contourner le trou de la Découverte par l'est (passage piétons, flèches vertes) ou par l'ouest (route, flèches rouges). L'approche de la Découverte et son contournement Ellipse bleue : village d'accueil du parc de loisirs de Cap Découverte Ellipse rouge : parc des Titans Le dédale des pistes
8 Ci-dessus et ci-dessous, trois vues de la Découverte du temps de son exploitation Et aujourd'hui, avec le village d'accueil de Cap Découverte au premier plan
9 A côté duquel se trouve le parc des Titans, c est-à-dire des anciens engins de chantier géants qui ont été employés sur le site, qui sont abandonnés et se dégradent lentement, rongés par la rouille. Ci-dessus et ci-dessous, la pelle Bucyrus Erié et un camion de transport minier
10 Cette photo donne une idée exacte du gigantisme de la chose Ci-dessus et ci-dessous, autre pelle
Ci-dessus et ci-dessous, la haveuse avait pour mission de décaper les couches supérieures de stériles Elle était associée à un double convoyeur mobile monté sur chenilles 11
12 Au sud de Cap Découverte, une longue piste cyclable rectiligne passe sous le pont de la RD 25 et permet de gagner le nord de la commune de Cagnac les Mines C'est sur cette piste que passaient les camions géants chargés de répandre les stériles dans la nature
13 Au nord de Cagnac les Mines se trouve une nouvelle zone de flou à travers le stériles de la Découverte. Le GR 36 passe non loin du musée de la mine (cercle rouge) qu'il peut être intéressant de visiter, puis longe et contourne une énorme ferme photovoltaïque (ellipse noire) et retrouve le tracé de la voie ferrée métrique minière à partir de l'église de Saint Dalmaze. Dès lors, la progression n'offre plus aucune difficulté jusqu'à Albi. Encore des pistes qui se croisent dans les stériles végétalisés au nord de Cagnac
14 Ci-dessus et ci-dessous, s'impose une petite visite au musée de la mine de Cagnac Ci-dessus et ci-après, dans le vallon de la Mouline,
le croisement de l'ancienne voie ferrée et de la route de Drignac 15 La fin du parcours près du poste électrique du chemin de Gaillagues, au nord d'albi Ci-dessus et ci-après, la voie ferrée minière de Cagnac servait à alimenter cette centrale thermique qui a été détruite le 10 novembre 2012
16 Disparition de la centrale Pelissier Si cette fiche comporte des erreurs ou des oublis, merci de nous le signaler. Aidez-nous à la compléter avec vos photos ; merci d'avance.