ÉDITO. Marie-José Genolet Responsable promotion Centre Uni-emploi



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ÉDITO 1 Les études universitaires ne préparent pas à l exercice d un métier. Elles visent le développement des connaissances et de la recherche. A l issue des études, les diplômés doivent donc faire preuve d imagination pour définir la fonction qu ils pourraient exercer au sein des entreprises privées ou publiques. Un foisonnement de possibilités! Bonne nouvelle, les possibilités d emploi foisonnent. Bonne nouvelle encore pour ceux et celles qui sont préoccupés par le choix de la filière d études, ce dernier n est pas absolument déterminant pour la construction de la carrière professionnelle. Bien entendu, pour devenir médecin, il faut étudier la médecine, et pour devenir avocat, il est nettement préférable de choisir le droit. Mais dans bien des cas, plusieurs formations peuvent conduire à l exercice d une même fonction. Tous les débouchés par filière Dans cette brochure, nous avons cependant choisi de vous présenter les débouchés qui s offrent à vous après chacune des filières d études proposées par l Université de Genève, les débouchés étant regroupés par faculté. Nous n avons toutefois délibérément pas traité la carrière académique, en principe mieux connue des étudiants. Les sources Les informations statistiques mentionnées dans le texte proviennent des enquêtes réalisées par l Office fédéral de la statistique. Elles portent sur l insertion professionnelle des diplômés des universités suisses, un an et cinq ans après la fin des études. Le CSFO Centre suisse de service Formation professionnelle, orientation professionnelle, universitaire et de carrière - a édité des cahiers commentant ces résultats. Nous avons également utilisé les ouvrages publiés par l Association suisse pour l orientation universitaire, et traitant des activités professionnelles des diplômés en droit, en économie, en médecine, en sciences sociales et humaines. La réalité romande Ces différentes enquêtes font toutefois la part belle au marché de l emploi alémanique. C est pourquoi nous avons utilisé d autres sources d information, moins chiffrées mais plus proches de la réalité romande. Il s agit tout d abord des informations délivrées par les facultés de l Université de Genève, souvent accessibles sur les sites des facultés. Puis, les dossiers réalisés par la Commission d orientation professionnelle romande et tessinoise (CIDOSP) et les enquêtes du Service d orientation et conseil de l Université de Lausanne auprès de ses anciens diplômés ont alimenté le texte. Nous avons aussi utilisé des informations produites par certains secteurs professionnels, tels la magistrature, la psychologie ou la finance. La liste complète de ces sources se trouve en page 43. Enfin, nous avons largement puisé dans les comptes-rendus des conférences organisées par le Centre Uni-emploi de 2003 à 2007, conférences qui ont rassemblé plusieurs centaines de professionnels. Ces résumés ainsi que le présent texte peuvent être consultés sur www.unige.ch/cue. Une dernière précision encore, lorsqu il est question de diplôme, il s agit tantôt de master, tantôt de licence. C est que les études universitaires ont subi ces dernières années une profonde transformation, les licences étant à terme remplacées par les masters. Les prestations du Centre Uni-emploi Puisse ce texte vous aider à élargir votre horizon professionnel! Le Centre Uni-emploi vous propose encore de nombreuses prestations pour vous aider dans la construction de votre projet professionnel et faciliter votre passage à l emploi. Si vous êtes inscrit-e à l Université de Genève ou que vous venez d y achever vos études, n hésitez pas à le consulter! Marie-José Genolet Responsable promotion Centre Uni-emploi

SOMMAIRE 3 ENTRER À L UNIVERSITÉ ET EN SORTIR : REGARD SUR L INSERTION PROFESSIONNELLE DES UNIVERSITAIRES 4 FACULTÉ DES SCIENCES 7 J étudie les sciences de la terre, de la vie et de la santé J étudie la matière J étudie l informatique et les mathématiques FACULTÉ DE MÉDECINE 13 FACULTÉ DES LETTRES 15 J étudie les langues et la littérature J étudie la philosophie et l histoire FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES 21 J étudie l économie et la gestion J étudie les sciences sociales FACULTÉ DE DROIT 29 FACULTÉ DE THÉOLOGIE 33 FACULTÉ DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L ÉDUCATION 35 J étudie la psychologie J étudie les sciences de l éducation ECOLE ET INSTITUTS 41 Ecole de traduction et interprétation Institut de hautes études internationales et du développement EN SAVOIR PLUS 43 Sources citées dans le texte, liens utiles

ENTRER À L UNIVERSITÉ ET EN SORTIR : REGARD SUR L INSERTION PROFESSIONNELLE DES UNIVERSITAIRES 4 La brochure que vous tenez entre les mains est conçue comme un guide d information. Elle n est pas à confondre avec un mode d emploi, qui proclamerait : si vous étudiez telle branche, vous obtiendrez tel job! En effet, l insertion des jeunes universitaires est loin d être tracée d avance : relativement facile pour les titulaires d un titre en médecine, pharmacie ou droit, elle s avère plus ardue pour les diplômé-e-s en sciences sociales. De même au niveau des salaires : un an après les études, certaines filières rapportent plus que d autres. Survol d une réalité fortement contrastée, qu il s agit d aborder avec un maximum d atouts afin de concrétiser son projet professionnel. L insertion des universitaires n a pas un caractère automatique. D abord parce que, on l a vu, les débouchés sont vastes et communs à plusieurs filières d études. Ensuite parce que les titulaires d un titre universitaire ne trouvent pas toujours du travail : en Suisse, en 2005, près de 6% des diplômé-e-s étaient sans emploi un an après la fin de leurs études. Qui plus est, en région lémanique, l accès à un poste conforme aux qualifications des universitaires est plus ardu. DIFFÉRENCES D INSERTION SELON LES FACULTÉS Mais ne peignons pas le diable sur la muraille: en 2007, le taux de sans-emploi parmi les diplômés universitaires cinq ans après la fin de leurs études s élevait à 1,9%. De plus, la situation est à nuancer en fonction des facultés.les titulaires d un diplôme d une filière dont l accès à la profession est clairement réglementé (médecine, pharmacie et droit) s insèrent assez facilement sur le marché du travail. Ainsi, en 2005, les jeunes juristes étaient 34% à se plaindre de difficultés d insertion (contre 38% pour l ensemble des jeunes universitaires en Suisse cette année-là), leur taux de chômage atteignant 5% (contre 7% pour toutes les filières). A l autre extrême, les diplômé-e-s en sciences sociales ont plus de peine à trouver un emploi correspondant à leurs qualifications. A titre d exemple, 53% des titulaires d un diplôme en sciences politiques ont rencontré en 2005 des difficultés d insertion et 17% ont connu le chômage. Quant aux diplômés en psychologie, ils étaient 68% à avoir eu des difficultés d insertion. DES SALAIRES CONTRASTÉS Au niveau des salaires aussi, les différences entre les formations sont grandes : les universitaires issu-e-s des sciences économiques, des sciences pharmaceutiques, de l informatique et de la médecine touchent les plus hautes rémunérations. Par exemple, les jeunes spécialistes en pharmacie gagnaient en moyenne 78 000 CHF annuels bruts en 2005, contre 71 000 pour l ensemble des filières. En bas de l échelle se trouvent les diplômé-e-s de certaines filières de lettres (philosophie, histoire de l art et musicologie), les juristes (en raison des stages consécutifs aux études de droit, leur situation s améliorant rapidement à la fin de leur formation) et les scientifiques formé-e-s en biologie, physique et chimie (ces chiffres s expliquant toutefois par le nombre élevé d étudiant-e-s qui, un an après les études, sont encore en formation et poursuivent jusqu au doctorat). Citons par exemple le cas des jeunes diplômé-e-s en philosophie, qui touchaient en 2005 6 000 francs de moins par an que la moyenne pour l ensemble des universitaires.

5 ET LA RECHERCHE? La recherche académique constitue un débouché offert à toutes les filières universitaires. En 2005, plus de la moitié des diplômés ont poursuivi leur formation après leur diplôme de base. Les économistes pour leur part n étaient que 38% à le faire. DU RÊVE À LA RÉALITÉ Face à cette réalité complexe et nuancée, il s agit de garder un esprit positif et motivé : passer du rêve à la réalité, former un projet professionnel et utiliser un maximum de ressources pour le concrétiser. Et puisque agir sur la conjoncture économique n est pas évident, à chacun-e de mettre en avant ses compétences personnelles : pas seulement son savoir, mais aussi son savoir-faire, enraciné dans son expérience et son expertise. Sans oublier son savoir-être : ce sont là les fameuses soft skills, qui sont de l ordre de la personnalité et du comportement - par exemple, les capacités de communication ou de coopération -. Le but : se différencier de ses clones académiques et se profiler sur le marché du travail. Les clés concrètes du succès : adopter une démarche réseau, à savoir rechercher de l information, se faire connaître et envoyer des offres spontanées (puisque deux tiers des postes de travail restent sur un marché caché). Bref, à chacun-e de trouver de manière active son propre mode d emploi pour passer de l uni à l emploi. Sources : Premier emploi après les études, la situation des diplômées et des diplômés universitaires. Plusieurs cahiers édités par le CSFO (Centre suisse de services Formation professionnelle / orientation professionnelle, universitaire et de carrière), 2007. De la haute école à la vie active : premiers résultats de l enquête 2005 auprès des nouveaux diplômés. Office fédéral de la statistique (OFS), 2006.

FACULTÉ DES SCIENCES 7 Gare aux clichés! Non, les étudiant-e-s de cette faculté ne se transforment pas forcément en rats de laboratoire, ignorant la marche du monde pour poursuivre leurs mystérieuses expériences. Les scientifiques qui choisissent la recherche académique travaillent en équipe, partagent leurs résultats et contribuent à des progrès décisifs. Les autres se retrouvent au cœur de la société, dans des secteurs variés : essentiellement écoles, industrie, administration et services. La faculté des sciences, ce n est en fait pas moins de huit sections. La majorité de celles et ceux qui les fréquentent poursuivent leur formation après l obtention de leur diplôme, souvent jusqu au doctorat. Mais pour toutes les filières, les développements très rapides de la technologie scientifique, que ce soit dans l industrie, la communication, l informatique, l environnement, l alimentation ou la médecine font apparaître une demande très importante de scientifiques dans les années à venir. Zoom sur les principaux débouchés hors université des études en sciences. J ÉTUDIE LES SCIENCES DE LA TERRE, DE LA VIE ET DE LA SANTE De la biologie à la banque Traditionnellement, les études en biologie conduisent les spécialistes de l étude du vivant à trois domaines de choix : l enseignement secondaire ou supérieur, la recherche - à l université ou dans l industrie - ou encore le travail scientifique dans le domaine de l environnement. Un travail pouvant être accompli aussi bien au sein d administrations publiques et d associations que de bureaux privés impliqués dans la protection de l environnement. Ces dernières années, les sociétés privées de services emploient toujours plus de biologistes (en Suisse, près de 11% s y retrouvent pour leur premier emploi) : on en voit ainsi dans des banques ou des assurances. Enfin, les biologistes trouvent des emplois dans l enseignement et à l Université mais aussi dans l industrie bio-médicale ou agro-alimentaire (biologie moléculaire) et dans les domaines du patrimoine, de la biodiversité et de l environnement (zoologistes et botanistes). Gérer les défis écologiques Comme la biologie, les sciences de la terre préparent à la gestion des grands défis écologiques, en formant des géologues et des minéralogistes. Ces spécialistes peuvent travailler au sein de services publics, d associations ou de bureaux privés de protection de l environnement. Leurs tâches principales : mesures sur le terrain, traitement des données, rédaction de rapports, recherche de documentation et activités administratives. Chargée de communication au Domaine nature et paysage «Informer sur la protection de l environnement!» Après des études universitaires en biologie (diplôme en botanique tropicale et post-grade en écotoxicologie), Christina Meissner Denham travaille dans des associations de protection de l environnement. Depuis 2001, elle est chargée de communication au Domaine nature et paysage du Département du territoire de l Etat de Genève. Sa mission : informer le public des politiques de protection de l environnement, de la faune et de la flore. Pour ce faire, elle coordonne des publications, met à jour le site internet et élabore des supports d information (panneaux, brochures, signalisation de sentiers didactiques). Elle effectue aussi de la sensibilisation dans les écoles. Ce qu elle retient de sa formation de biologiste : une capacité à structurer son raisonnement et des connaissances théoriques qui lui sont précieuses sur le terrain. Source : «Que faire après les études en Sciences?», Conférences du Centre Uni-emploi, 2003-2007.

8 Gestionnaire à la Banque Pictet «Une analyse financière et scientifique» Après son doctorat en biologie moléculaire, Vincent Ossipow tombe sur une petite annonce : la Banque Pictet, à Genève, cherche à engager un-e biologiste moléculaire. Très motivé, Vincent obtient un post-grade en finance et, du même coup, le poste convoité. Il travaille alors en équipe pour gérer le fonds «Biotech» de la Banque et vérifier la viabilité financière et scientifique des projets liés à ce fonds. Des projets en lien avec les technologies du vivant et les nouvelles découvertes dans ce domaine, qui offrent des applications dans les secteurs de la santé, de l environnement, de l agriculture et de l alimentaire. De plus en plus de sociétés financières font appel à des scientifiques pour participer à la gestion des fonds «Biotech». Il y a donc de plus en plus d opportunités, «pas énormément, mais de plus en plus», assure Vincent Ossipow, aujourd hui consultant indépendant dans le même domaine. Source : «Diplômés en Sciences : parcours après l université», Conférences du Centre Uni-emploi, 2003-2007. Sciences pharmaceutiques : des officines aux usines Contrairement aux biologistes et aux géologues, les titulaires d un diplôme en sciences pharmaceutiques trouvent facilement un emploi après les études. Un an après l université, on en retrouve en Suisse 70% dans les pharmacies d officine, où les pharmaciennes et pharmaciens exercent une foule d activités : vente, conseil, prévention, gestion, formation et fabrication de médicaments. On les voit également dans les pharmacies d hôpital ou l industrie alimentaire, vétérinaire, cosmétique, chimique et, bien sûr, pharmaceutique. La branche pharmacie/biotech, extrêmement dynamique, offre en effet de nombreuses possibilités d emplois dans des fonctions variées : recherche et développement, production, contrôle qualité, affaires règlementaires et secteur commercial. Moins souvent, les spécialistes en sciences pharmaceutiques s insèrent dans l humanitaire (comme délégué-e-s au Comité International de la Croix Rouge, par exemple) ou au sein de l administration : les services du pharmacien cantonal ou de l assurance maladie, notamment, leur offrent des opportunités d emploi. Autre débouché possible : les laboratoires d analyse médicale. J ÉTUDIE LA MATIERE Chimie et biochimie : étudier la matière C est aussi en laboratoire que se retrouvent souvent les chimistes et biochimistes. Par leur expertise, les chimistes expérimentent, découvrent et créent de nouveaux objets moléculaires à partir de matière inerte, tandis que les biochimistes étudient et manipulent la matière animée. Leur objectif commun : analyser les molécules pour comprendre «comment ça marche». En termes de débouchés, les perspectives offertes aux chimistes et biochimistes se rejoignent largement. De l université - et autres hautes écoles - à l industrie (pharmaceutique, biomédicale, agroalimentaire et chimique), en passant par les administrations ou les sociétés privées de services (pensons à celles spécialisées dans l analyse biomédicale et le contrôle de l environnement ou des denrées alimentaires), leurs activités se résument en quatre pôles : recherche, développement, production et contrôle qualité. Mais la formation en chimie et biochimie ouvre aussi sur d autres domaines professionnels. et enseigner ces matières Pour celles et ceux qui possèdent la fibre pédagogique, l enseignement secondaire reste une option de choix. Par ailleurs, une formation complémentaire (notamment en économie ou en droit) permet aux chimistes et biochimistes d accéder à des secteurs variés, tels que la création d entreprise, le marketing, la gestion, le droit ou la communication.

9 Physique : recherche, industrie et autres si affinités Les physiciennes et physiciens sont aussi nombreux à poursuivre leurs recherches sur la matière dans les laboratoires des hautes écoles (53% s y retrouvent un an après leur diplôme, au niveau suisse, souvent dans le but d obtenir un doctorat). Mais leurs connaissances cruciales pour les avancées technologiques leur permettent également de s insérer assez facilement dans d autres secteurs, notamment dans l industrie (électrique, électronique, énergétique, médicale etc.). Autres exemples de débouchés professionnels : l enseignement, le journalisme scientifique, la météorologie, l informatique, les télécommunications et la finance. Manager en parfumerie chez Firmenich «Participer à la création de parfums» Le travail de manager en parfumerie permet à Olivier Blum, chimiste de formation, de participer à la création de parfums. Son activité recouvre trois aspects importants : - Un aspect management : gestion de projets, de ressources humaines et d équipe. - Un aspect créatif : participation à des tests sensoriels organisés par les chimistes et orientation de leur recherche pour créer des produits adaptés aux besoins de la clientèle. - Aspect gestion de la production : contrôle des délais et des coûts de production. Source : «Les stratégies pour bien postuler dans la chimie - pharmacie», Conférences du Centre Uni-emploi 2003-2007. Le saviez-vous? Deux formations valent la peine d être signalées à celles et ceux qui optent pour des études en sciences : - Objectif enseignement : la Faculté des Sciences propose une maîtrise bidisciplinaire. Après un baccalauréat dans une branche, l étudiant-e choisit une seconde branche enseignable (biologie, physique, etc.) et rédige son travail de mémoire dans les deux disciplines. - Objectif entreprise : la section des Hautes Etudes Commerciales (HEC) propose un programme complémentaire en gestion d entreprise. Cette formation post-grade porte sur tous les aspects de la gestion : marketing, finance, production, systèmes d information et contrôle de gestion. Un menu alléchant pour des profils scientifiques souhaitant acquérir une bonne connaissance du fonctionnement d une entreprise.

10 J ÉTUDIE L INFORMATIQUE ET LES MATHÉMATIQUES Travailler dans l informatique Les spécialistes de l informatique restent cependant les informaticiens et informaticiennes, très recherché-e-s aujourd hui, et dont 45% en Suisse décrochent leur premier emploi dans des sociétés d informatique. On les retrouve aussi dans les hautes écoles, au sein de diverses sociétés de services et, moins souvent, dans les usines de construction d ordinateurs. La plupart des diplômé-e-s en informatique exercent une profession de l informatique (ingénieur-e système / logiciels, développeur / développeuse, ingénieur-e en informatique). Leurs principales activités : recherche et développement, application et installation, gestion de projet, vente et conseil. Selon leur type de spécialisation, elles et ils se tournent plutôt vers l informatique appliquée (techniques matérielles, logiciels) ou fondamentale (théorie de l information, procédés mathématiques). L enseignement et les assurances comptent sur les mathématiques Les mathématiques, également dispensées à la Faculté des Sciences, représentent aussi une filière porteuse d emplois. Des secteurs tels que l enseignement et les assurances se plaignent d ailleurs d un manque de mathématiciennes et mathématiciens! Hormis la recherche, les spécialistes issu-e-s de cette filière se retrouvent largement dans l enseignement, puisque 26% y travaillent un an après l obtention de leur diplôme. Les sociétés informatiques, les compagnies d assurances, l industrie (électrique et chimique), les banques et l administration (qui requiert notamment des statisticien-ne-s) leur offrent d autres possibilités d emploi.

11 Eclairage : Actuariat dans une assurance Le travail d actuaire consiste à analyser et à gérer l impact financier des risques. L actuaire crée et applique des modèles probabilistes. Le but : anticiper l impact économique d événements aléatoires et, partant, s adapter à l évolution du marché et de l actualité. Cette fonction très technique implique des connaissances en mathématiques pures, en comptabilité, en droit et en assurances. L actuaire procède également à la mise en place informatique de ses modèles et effectue des statistiques. Les actuaires travaillent dans les compagnies d assurances, mais aussi dans les caisses de pension, les compagnies de réassurances, l administration fédérale et les caisses maladie. La demande d actuaires ne cesse de croître, notamment dans les secteurs bancaire et financier. Source : «Les emplois des universitaires dans les assurances», Conférences du Centre Uni-emploi, 2003-2007. Astronomie 10 Autres 226 Diplômés en sciences exactes et sciences de la nature des universités suisses Profession exercée 5 ans après la fin des études (2000-2005) 24% 37% Faculté des Sciences: 1778 étudiant-e-s inscrit-e-s à l UNIGE en 2007 Biologie 440 Pharmacie 340 Informatique 126 Mathématiques 131 Chimie & Biochimie 231 Physique 139 Sciences de la terre + Forel 135 Métiers de la santé, de la culture ou de l enseignement, ou chercheurs : 37% (Genève : 50%) Autres : 24% Métiers techniques et informatiques : 17% Métiers commerciaux et des communications : 5% Métiers du management, de l administration, de la banque et des assurances : 17% Source : Données OFS

FACULTÉ DE MÉDECINE 13 Après les études de médecine, le diagnostic est clair : la quasi-totalité des diplômé-e-s exercent la profession de médecin. Un métier qui peut cependant se pratiquer en divers milieux et recouvrir différentes activités. Examen clinique des chemins empruntés par les titulaires d un diplôme en médecine. En Suisse, une année après la fin de leurs études, 90% de ces diplômé-e-s se retrouvent en milieu hospitalier. La raison de cette affluence : l hôpital leur permet de compléter leur formation pour obtenir le titre de spécialiste puis de se perfectionner dans leur discipline. Il leur offre également la possibilité d affûter leur pratique avant de se mettre à leur compte. Seule une minorité de médecins restera à plus long terme à l hôpital, pour y accomplir une carrière hospitalière, parfois doublée d une carrière universitaire. Eclairage : Travailler à l hôpital Selon la Dre Mitsuko Kondo-Oestreicher, la charge de travail du personnel hospitalier a augmenté ces dernières années. «Les séjours hospitaliers sont plus courts mais les patients sont plus nombreux et plus gravement atteints. Les assistants se consacrent essentiellement aux soins et au fonctionnement même de l appareil hospitalier. Souvent au détriment de leur formation à proprement parler.» Lourdeur des horaires, gardes de nuit et de week-end, exigence croissante d une mise à jour technique continuelle, autant de paramètres qui s ajoutent pour rendre le travail à l hôpital pour le moins ardu. En attendant de meilleurs aménagements, l adaptation aux nouvelles techniques, la résistance nerveuse et physique, ainsi que la disponibilité font partie des qualités requises pour être médecin. S y ajoutent dans l idéal une bonne dose de qualités humaines (capacité à mettre en confiance autrui, courtoisie et tact, sens de l écoute et de la compréhension d autrui, sens des relations humaines), une éthique solide (sens des responsabilités et conscience professionnelle) ainsi que, substance de base du mélange, l intérêt pour les soins médicaux. Sources : «Médecine», CIIP/CCO/CIDOSP, Editions ASOU. Fiches InfOP portant sur les professions de la médecine, édition 2008, www.orientation.ch Secteurs public et privé En plus de la pratique hospitalière ou en cabinet privé, d autres options s offrent aux médecins. Notamment la recherche (à l université ou dans des observatoires privés ou publics de recherche appliquée, par exemple en épidémiologie), la santé publique (campagnes d informations, mesures de prévention et de soins au sein de services publics spécialisés dans la santé), la fonction de médecin-conseil (dans des assurances ou entreprises) et l aide humanitaire (au sein d organisations internationales ou d ONG). Mentionnons encore qu en plus de la médecine humaine, la Faculté de médecine de l Université de Genève enseigne la médecine dentaire. Les titulaires de ce diplôme se retrouvent toutes et tous médecins dentistes, la plupart du temps au sein de cabinets dentaires. Faculté de médecine : 1413 étudiant-e-s inscrit-e-s à l UNIGE en 2007 Diplômés en médecine des universités suisses Secteur d activité 5 ans après la fin des études (2000-2005) Secteurs de la santé et du social : 74% Administration publique, défense et assurances sociales : 10% Education et enseignement :6% Production d autres services publics ou personnels : 6% Autres : 3% Source : Données OFS 74% 10%

FACULTÉ DES LETTRES 15 Peu de facultés proposent une offre en formation aussi vaste que les Lettres. Trois sections principales, onze départements et une multitude d unités permettent à chacun-e d effectuer des études à la carte, en combinant des branches différentes. A plans d études personnalisés, parcours professionnels variés : tel diplômé en histoire travaillera dans une agence de pub, telle philosophe choisira la coopération au développement. Se dessinent cependant certains débouchés communs à toutes les filières de lettres : essentiellement l enseignement, la culture, la communication et le multimédia. Gros plan sur les perspectives d emploi offertes aux littéraires, regroupées en deux sections, histoire de ne pas y perdre son latin. J ÉTUDIE LES LANGUES ET LA LITTERATURE La faculté des Lettres opère une distinction entre la section de langue et de littérature française d une part, et celle des autres langues et littératures vivantes d autre part. Au menu de la première : français (moderne ou médiéval), latin et linguistique. A l affiche de la seconde : allemand, anglais, langues et littératures romanes (italien, espagnol, portugais ou rhéto-romanche), langues et littératures méditerranéennes, slaves et orientales (grec moderne, russe, chinois, japonais, arabe ou arménien). L enseignement : un débouché classique En Suisse, près de 38% des jeunes diplômé-e-s en langues et littérature travaillent dans l enseignement secondaire, voire universitaire, ou, moins souvent, dans la formation d adultes. Les titulaires d un diplôme en français, anglais et allemand notamment sont recherché-e-s dans l enseignement post-obligatoire à Genève. Si une maîtrise dans la discipline spécifique enseignée suffit, une deuxième branche enseignable est vivement recommandée. Eclairage : De jeunes enseignant-e-s parlent de leur métier Interrogé-e-s quatre ans après la fin de leurs études, de jeunes enseignants et enseignantes soulignent : - Les compétences jugées importantes pour leur métier : adapter ses propos au public et à la situation, prêter attention aux autres, savoir s adapter, disposer d une large culture générale, imposer sans contrainte l obéissance et le respect, savoir fixer des priorités et gérer son temps. - Les aspects déterminants pour obtenir leur poste : les options choisies en cours d études doivent correspondre aux exigences du poste, le fait d adresser des offres spontanées à des employeurs et de bien mener les entretiens d embauche a également une grande importance. Source : «Lettres, 4 ans après les études, 2003-2007», Service d orientation et conseil, Université de Lausanne. Formatrice d adultes à l IFAGE «Enseigner l espagnol à des publics variés» Titulaire d une licence ès lettres (espagnol, philosophie et histoire des religions), Estelle Murray est formatrice d adultes à l IFAGE, Institut de formation des adultes à Genève, où elle enseigne l espagnol. Après sa licence, une formation d un an à l Ecole de langue et de civilisation française - en relation avec la faculté des Lettres de l Université de Genève - lui a permis d obtenir le Diplôme pour l enseignement du français langue étrangère. Un parcours, assorti de stages, qui l a menée à l enseignement en école privée, puis à la formation d adultes, ainsi qu à des tâches de relecture dans une maison d édition. Selon elle, l enseignement à des adultes dont beaucoup sont au chômage comporte aussi des aspects psychologiques et sociaux : il s agit de former un public parfois fragilisé, en voie d intégration et très hétérogène. Source : «Que faire après les Lettres?», Conférences du Centre Uni-emploi, 2003-2007.

16 Ecrire, dire, communiquer Autre débouché de choix pour ces filières : le domaine du journalisme (presse écrite, radio et télévision) et de la communication. Parmi les fonctions de la «com» : le travail d attaché-e de presse, la communication institutionnelle, interne, les relations publiques, l événementiel et le marketing. Autant d activités qui peuvent s exercer aussi bien dans les médias qu au sein du secteur public ou de sociétés privées. Les administrations et entreprises privées emploient d ailleurs de plus en plus de diplômé-e-s en lettres : il n est pas rare aujourd hui de retrouver des littéraires dans les services culturels d une municipalité ou, plus étonnant, dans le département marketing d une grande banque. Journaliste à la TSR «Un travail rythmé par l actualité» Elisabeth Logean, vous connaissez? Vous l avez peut-être déjà vue à la Télévision suisse romande (TSR), où elle collabore au journal du week-end. Détentrice d une licence en lettres (français, histoire et anglais), elle a travaillé comme journaliste reporter image et a suivi une formation théorique au Centre romand du journalisme à Lausanne. Après sélection sur concours, elle a obtenu un poste de stagiaire comprenant une formation en cours d emploi. Ses activités de journaliste TV : elle prépare ses sujets en fonction de l actualité, réfléchit au scénario des reportages, choisit ses invité-e-s et effectue des recherches documentaires pour en savoir plus sur les questions abordées. Source : «Que faire après les Lettres?», Conférences du Centre Uni- emploi, 2003-2007. Le saviez-vous? C est bien connu, tous les chemins mènent au journalisme. Cependant, deux tiers des stagiaires journalistes possèdent un diplôme universitaire. Pas forcément en Lettres, d ailleurs : de la biologie à la psychologie en passant par les hautes études internationales, tout diplôme est en principe bienvenu. La voie royale d accès au journalisme pour toutes ces filières : la formation en emploi, par le biais d un stage. Source : «Les stratégies pour bien postuler dans les médias», Conférences du Centre Uni-emploi, 2003-2007. Chargée de communication au sein du groupe Nuance «Concevoir, écrire, communiquer» Une constante dans le parcours d Ulrike Janett-Bachner : son amour des langues et des mots. Une passion qui l a conduite à des études de japonais et d espagnol, puis à son travail actuel au sein du département communication du groupe Nuance, leader du commerce dans les aéroports. Les compétences clés pour son activité : la flexibilité, de bonnes connaissances des langues, un solide réseau de relations et la capacité à réagir rapidement. En effet, elle travaille souvent dans l urgence, à des tâches aussi variées que la communication médiatique (rédaction de communiqués de presse, préparation de supports photographiques), la mise sur pied de publications ou de vidéos, l accompagnement de projets dans le domaine du sponsoring ou la mise en forme du site internet. Les atouts spécifiques que lui apporte sa formation : la capacité à écrire, à concevoir et, bien sûr, à communiquer. Source : Geistes- und Sozialwissenschaften- vom Studium in den Beruf, ASOU.

17 Diplômés en langue et littérature des universités suisses Secteur d activité 5 ans après la fin des études (2000-2005) 43% Administration publique, défense et assurances sociales : 15% Éducation et enseignement : 43% Production de marchandises : 7% Institutions de crédit et les assurances (à l exception des assurances sociales) : 7% Secteur immobilier, la location de biens mobiliers, la production de services en entreprise : 7% Production d autres services publics ou personnels : 11% Autres : 10% Source : Données OFS 15% Culture et multimédia Autres perspectives professionnelles pour les expert-e-s en langues et littérature : le domaine de la culture (organismes en charge du patrimoine, musées, animation culturelle) et celui du multimédia (métiers de documentalistes et recherchistes, centre de documentation, archives, maisons d édition et librairies). Parmi les métiers du multimédia, précisons que les débouchés dans le milieu de l édition sont plutôt restreints et fragiles en Suisse. Le travail dans les bibliothèques, qui exige un complément de formation en bibliothéconomie, est plus facilement accessible et recouvre nombre d activités. Quelques exemples : conservation du catalogue dans une bibliothèque publique (conception d une politique globale d achats, acquisitions, gestion des fonds, animation d une équipe composée de bibliothécaires et du personnel administratif), responsabilité d une bibliothèque scolaire ou municipale. Les tâches d archivistique (dans l administration, dans une ONG, etc.) requièrent également un complément de formation et impliquent la conservation des documents, la synthèse de leur contenu à destination du public ou encore l élaboration de systèmes de classement. Mentionnons encore un domaine professionnel s ouvrant aux littéraires : la diplomatie (affaires étrangères), même s il s agit là, au même titre d ailleurs que les postes dans la culture, d un débouché plutôt bouché.

18 J ÉTUDIE LA PHILOSOPHIE ET L HISTOIRE Aux titulaires d un diplôme de cette section s ouvrent également les perspectives professionnelles déjà évoquées : domaines de l enseignement, du journalisme et de la communication, culture, multimédia et diplomatie. S y ajoutent des débouchés spécifiques selon les différentes filières. Des sciences de l antiquité aux métiers d aujourd hui Cette partie de la faculté abrite d abord les sciences de l antiquité, qui recouvrent sept unités : histoire ancienne, histoire des religions antiques, archéologie classique, égyptologie et copte, mésopotamie, latin et grec ancien. Les diplômé-e-s en archéologie et en histoire ancienne trouvent pour la plupart leur premier emploi dans les médias (en tant que journalistes) et la culture. Elles et ils se voient tout particulièrement confier des tâches de protection du patrimoine (notamment dans les musées, où se retrouvent en Suisse 14% de ces diplômé-e-s), de gestion des monuments historiques ou, pour les archéologues, travaillent dans les services archéologiques (secteur public ou privé). Les possibilités d emploi dans l archéologie sont toutefois très limitées. Philosopher, enseigner et écrire Aux côtés des sciences de l antiquité, on trouve le département de philosophie. Les philosophes abordent les problèmes fondamentaux de la pensée et de l action humaine en leur appliquant une méthode basée sur la réflexion et l argumentation. L enseignement secondaire ou supérieur (à l université ou dans les écoles) est le débouché par excellence des philosophes (en Suisse, 17% s y retrouvent, sans compter les assistant-e-s universitaires), qui doivent alors effectuer une formation complémentaire. D autres s engagent dans le journalisme. Leurs activités : critique cinématographique ou littéraire, organisation d émissions spéciales, collaboration à des revues, etc. Ils et elles se bricolent souvent des parcours individuels, qui peuvent les mener au sein d administrations publiques, de sociétés privées de services, d associations et d organisations diverses. Histoire de débouchés : culture, enseignement et (multi-)médias Rien de particulier en ce qui concerne les études en histoire générale : elles débouchent largement sur la culture, les médias et l enseignement. De profil plus spécifique, les diplômé-e-s en histoire de l art ou musicologie peuvent trouver à s employer dans le domaine culturel de l art. Les historiennes et historiens de l art occupent par exemple des postes de conservation de musées d art : 27% travaillent dans les musées. Leurs tâches vont alors de la conception des expositions à l emprunt des œuvres en passant par la recherche de subvention, l édition du catalogue et la promotion des événements. Autre possibilité pour ces spécialistes : devenir attaché-e-s de presse dans une maison de vente aux enchères ou une galerie. Des postes qui relient les domaines de la culture et de l information, où ces diplômé-e-s trouvent le plus souvent un emploi. Autres perspectives pour ces spécialistes : l enseignement ou la formation d adulte - 15% de ces diplômé-e-s travaillent dans ce domaine au niveau suisse - et le multimédia (en tant que bibliothécaire ou archiviste documentaliste, surtout). Responsable de l accueil des publics au Musée d art et d histoire de Genève «Permettre la rencontre entre le public et l objet» Très tôt, Jeanne Pont a su qu elle voulait travailler dans la culture. Après des études en histoire de l art, aux arts décoratifs et en droit, elle occupe le premier poste de responsable pédagogique au sein d un musée. Ses activités: organiser des ateliers pour enfants et adultes, des conférences et autres rencontres permettant au public de découvrir les objets. Selon elle, on peut distinguer trois grandes familles de fonctions rattachées au musée : - Fonctions liées à l objet : il s agit de connaître le marché de l art, les col-

19 lections, de faire venir les objets au musée, les restaurer ou veiller à leur conservation et de produire des informations sur les objets. - Fonctions de médiation culturelle : l objectif est d établir le point de rencontre entre l objet et le public, de publier et d organiser des ateliers, des conférences. - Fonctions liées à la logistique des expositions : il s agit de permettre la réalisation d une exposition, d établir des contrats, d assurer la sécurité et de gérer les espaces. Source : «La culture», Conférences du Centre Uni-emploi, 2003-2007. Faculté des Lettres : 2120 étudiant-e-s inscrit-e-s à l UNIGE en 2007 Section de Français Français moderne, Latin médiéval et Linguistique 590 Section des Langues vivantes Allemand, Anglais, Langues romanes, Langues Méd., Slaves et Orientales Section d Histoire et Philosophie Sciences de l antiquité, Philosophie, Histoire générale, Histoire de l Art et Musicologie Autres 691 656 Autres 183 Diplômés en lettres, 4 ans après les études Enseignement : 32% Information et culture : 23% Université, HES : 9% Santé : 1% Pédagogie, Psychologie, Social : 1% Economie privée : 9% Economie privée : services : 14% Associations, organisations : 4% Services Publics : 8% 23% 32% Source : «Lettres, 4 ans après les études, 2003-2007», Service d orientation et conseil, Université de Lausanne