Mme Hélène Varvaressos, directrice générale d AGRIcarrières Mme Marielle Gingras, responsable de la formation sectorielle, secteur de la formation professionnelle et technique, direction des programmes et de la veille sectorielle Montréal (MELS)
Faits saillants journée du 13 mars 2008 M. Pierre Lemieux, président d AGRIcarrières a fait état des nombreuses pressions qui s exercent sur les producteurs et qui commandent plus que jamais une main-d œuvre qualifiée composée de la relève, des exploitants eux-mêmes et de leurs employés. Le secteur doit pouvoir compter sur des programmes de formation de base et de formation continue offerts dans les établissements de formation et disponibles aussi en milieu de travail. Il faut mobiliser les jeunes, tout comme les moins jeunes, vers plus de formation. Beaucoup d efforts sont faits pour sensibiliser les entreprises agricoles à adopter une démarche plus proactive en matière de gestion des ressources humaines, afin qu elles soient plus compétitives dans le recrutement et la rétention de la main-d œuvre ainsi que dans leurs conditions de travail. Messieurs Gilles Ouellette et Gilles Lemay nous ont entretenus des effets de la Loi sur les compétences, laquelle remplace la Loi 90 dite du 1 %. La nouvelle loi : - confirme le rôle clé des comités sectoriels de main-d oeuvre; - intègre le cadre général de développement et de reconnaissance des compétences en milieu de travail; - propose des allégements réglementaires de la gestion du 1 %; - permet la mise en place : de mutuelles de formation; de normes professionnelles; de stratégies de développement et de reconnaissance des compétences, dont le PAMT; de reconnaissance des compétences; de certification. - l objectif ultime est d augmenter le nombre de travailleurs qualifiés au Québec et la productivité des entreprises. Aline Grenier, d AGRIcarrières, nous a fait part de l état d avancement des travaux du comité sectoriel quant à la qualification en milieu de travail : deux normes professionnelles approuvées; une norme révisée en cours d approbation; implantation d un PAMT dans les productions laitière, porcine et serricole; étude sur la pertinence d une norme professionnelle pour l ouvrier en production maraîchère. Mme Lise Paré, d Emploi-Québec, a expliqué, dans le quotidien, quel est le suivi donné par un agent d Emploi-Québec pour un PAMT. M. Michel Chassé, producteur laitier et M. Mario Lemire, vacher, ont témoigné de leur expérience dans un PAMT. Ils ont fait part, avec passion et intelligence, des résultats de leur relation «coach apprenti» qui leur a permis : de structurer le travail à partir d un cadre de référence (norme); de standardiser les pratiques et les façons de faire; d améliorer la communication employeur - employé. M. Marc St-Roch, fiscaliste, a fait part d une mesure pour encourager les entreprises à accueillir et à encadrer des stagiaires scolaires et des apprentis du PAMT le crédit
d impôt remboursable une mesure peu utilisée par les entreprises agricoles actuellement. M me Isabelle Fontaine nous a fait part des conditions gagnantes pour être un bon coach. Elle nous a appris à reconnecter notre cerveau rationnel à notre cerveau émotif par de petits moyens simples et très amusants! Enfin, pour une première année, AGRIcarrières a remis quatre bourses dans le cadre du concours «Ma ferme, mon monde, la bonne idée en gestion des ressources humaines» Il y a eu 16 candidatures inscrites au concours. La Ferme Roger Bordeleau, de Clerval en Abitibi, a gagné une bourse de 2 000 $ pour son idée de salle de repos pour ses employés. Merci à tous les conférenciers et à l équipe d AGRIcarrières. Remerciements à Marielle Gingras et félicitations aux conférenciers. Hélène Varvaressos Directrice générale AGRIcarrières
Faits saillants journée du 14 mars 2008 Dans le cadre du Plan d actions concertées en agriculture, ce colloque de deux jours avait pour but de faire connaître les initiatives des partenaires en formation agricole en milieu de travail et dans les établissements d enseignement. Plus spécifiquement, il avait pour objectifs : - de présenter des initiatives qui assurent le succès de la formation agricole; - de présenter et de partager ces initiatives et de les rendre accessibles; - de susciter des échanges entre les partenaires notamment sur la qualification de la main-d œuvre et, possiblement, d initier de nouvelles collaborations. Tous, nous poursuivons la même finalité : qualifier un plus grand nombre de personnes pour performer en agriculture. QUOI RETENIR DE CETTE JOURNÉE? Ce que nous avons entendu n est qu un bref aperçu de toutes les initiatives des établissements d enseignement pour répondre à des problématiques spécifiques. En effet, huit établissements en formation professionnelle et technique et deux universités nous ont présenté des projets. Trente huit établissements sont autorisés à offrir des programmes d études en agriculture en formation professionnelle et technique. Rappelons qu il y a dix-huit programmes d études, dont onze en formation professionnelle et sept en formation technique. Aujourd hui, les initiatives présentées portaient principalement sur le programme d études Gestion et exploitation d une entreprise agricole. Mentionnons aussi que, depuis 2001, le réseau a diplômé plus de 7 000 personnes en formation professionnelle et technique. Malgré ce nombre impressionnant, il n en demeure pas moins que le secteur accuse une baisse de personnes diplômées de 25 % en formation professionnelle et de 4 % en formation technique. Au cours de la même période, en formation professionnelle, on connaît aussi une baisse d inscriptions de 20 % et de 3 % des inscrits pendant la première année de la formation technique. Dans sa présentation, M. Smaïl Bouikni, du ministère de l Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), a mis l accent sur les rapprochements : - entre les établissements d enseignement dispensant la formation professionnelle et technique; - entre les établissements d enseignement et le milieu du travail; - des services auprès des clientèles dans toutes les régions du Québec (par exemple la reconnaissance des acquis). M. Gilbert Lavoie, de l Union des producteurs agricoles (UPA), nous a démontré l importance de disposer d une main-d œuvre de plus en plus qualifiée pour répondre aux nombreux changements que connaît le milieu agricole. Les établissements d enseignement nous ont démontré leur savoir faire, et ce, à plusieurs niveaux :
- des efforts de promotion pour sensibiliser une clientèle de plus en plus jeune à mieux connaître le milieu agricole et à l envisager comme choix professionnel (exemple : la Commission scolaire de St-Hyacinthe et les nombreux partenaires impliqués dans ce projet); - l harmonisation des programmes d études réalisée depuis plusieurs années en agriculture (exemple : le Cégep de Sherbrooke et le CRIFA); - la réussite et la rétention des clientèles quant aux approches pédagogiques innovantes pour favoriser la motivation (exemple : le Centre de formation agricole de Mirabel et le Cégep de Lévis-Lauzon); - la réduction de la baisse de clientèle et l augmentation de l accessibilité de l offre de formation au regard des moyens mis en œuvre (exemple : le Cégep de Matane et le Cégep de Joliette en partenariat avec la Commission scolaire des Samares); - l implication du marché du travail dans la formation pratique (exemple : le Cégep de Victoriaville); - la réponse à l appel d offre du MELS pour développer des parcours de continuité de formation (même si un consortium a été choisi, plusieurs établissements d enseignement ont présenté des projets au MELS) : un premier consortium formé de l Institut de technologie agroalimentaire (ITA) et de l École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH) a développé un parcours et le mettra en œuvre en septembre 2008, et ce, en collaboration avec le Cégep de Joliette; un deuxième consortium formé du Cégep de Victoriaville et de la Commission scolaire des Riveraines développera, pour septembre 2009, un parcours de continuité de formation pour le programme d études Gestion et exploitation d une entreprise agricole, voie de spécialisation végétale et, le programme de DEP Production horticole; - la mise en place de lieux communs de partage (exemple : la Table des directions de centres en formation professionnelle et la Table de concertation en agriculture); - le fait que l ITA s est doté d un plan composé de quatre axes et des moyens afin de mieux répondre aux besoins de formation de tout type de clientèles; - les moyens dont se sont dotés les universités pour reconnaître la formation technique et permettre une économie de parcours dans la poursuite des études à l université (exemples : les ententes DEC-BAC mises en place par l Université Laval et la reconnaissance des compétences des programmes d études en formation technique par l Université McGill); - la présence d une délégation de France (la présentation de MM. Autissier et Magne a mis en relief l importance des échanges entre la France et le Québec, favorisant notamment le partage de problématiques et la compréhension des enjeux mondiaux de l agriculture). Des résultats tangibles Les efforts conjugués de plusieurs acteurs pour qualifier une main-d œuvre compétente font en sorte que l offre de formation en agriculture est aujourd hui caractérisée notamment par : - sa pertinence, puisqu elle répond aux besoins exprimés par le milieu du travail;
- son accessibilité pour les clientèles visées; - sa cohérence issue de la concertation des intervenants en formation agricole; - des approches pédagogiques innovantes pour répondre aux besoins des clientèles. Peut-on faire plus? Les partenaires de la Table de concertation ont défini, dans le Plan d actions concertées, des actions qui visent : - de plus grands échanges d information entre les partenaires; - la conception et l utilisation des référentiels communs; - la recherche de solutions harmonisées face à des problématiques communes. Le bilan du Plan d actions concertées sera dressé en 2010. Nous espérons que nous aurons réussi «à faire plus ensemble» (pour reprendre l expression de M. Magne) et à profiter de l expérience de l autre pour aller plus loin dans la qualification de la maind oeuvre et, ainsi, offrir à un secteur stratégique une main-d œuvre compétente et performante. Marielle Gingras Responsable de secteur de formation Direction des programmes et de la veille sectorielle Ministère de l Éducation, du Loisir et du Sport