LUTTER CONTRE LA CORRUPTION ET PROMOUVOIR LA BONNE GOUVERNANCE : OUTILS ET APPROCHES

Documents pareils
Classification des risques pays des Participants à l'arrangement sur les crédits à l'exportation bénéficiant d'un soutien public

Un cadre d action pour une croissance verte

Numéro 2007/11 - Novembre 2007 La «Bonne Gouvernance» est-elle une Bonne Stratégie de Développement?

La «bonne gouvernance» est-elle une bonne stratégie de développement?

LES EFFETS DU DÉVELOPPEMENT FINANCIER SUR LA CONVERGENCE : UNE APPROCHE DE PANEL COMME EXIGENCE PARTIELLE PAR

Période de recensement Répartition par âge des cas. Hôpital test <100 lits. Hôpital test 100 à 499 lits. Hôpital test >= 500 lits

MIEUX TRAVAILLER AVEC L ÂGE

Réglementation relative à l identification des chiens

Réglementation relative à l identification des chiens

La situation en matière de pension privées et de fonds de pension dans les pays de l OCDE

The Ark : Les Marketplaces

Carte Familles nombreuses

Le travail est-il le meilleur antidote contre la pauvreté?

Confiance dans les pouvoirs publics, efficacité de l action publique et stratégies en matière de gouvernance

Études économiques de l OCDE TURQUIE Juillet 2014 SYNTHÈSE

Format d échange de données à l intention des institutions financières et autres détenteurs et des administrateurs de régimes de retraite

GUIDE D UTILISATEUR DE LA BASE DE DONNEES ACCIDENTS ET DU SYSTEME D INFORMATION GEOGRAPHIQUE

QUELS SONT LES MEILLEURS INSTRUMENTS DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE?

WP Board No. 934/03. 7 mai 2003 Original : anglais. Comité exécutif mai 2003 Londres, Angleterre

Études économiques de l OCDE Zone euro AVRIL 2014

Comment va la vie? MESURER LE BIEN-ÊTRE

Études économiques de l OCDE CANADA

Harmonisation des Formations,

Cuisiner, s occuper des enfants, construire ou réparer : Le travail non rémunéré à travers le monde 1

Études économiques de l OCDE SUISSE

GUIDE DE L'UTILISATEUR. Plantronics DA45 TM D261N TM

Pays 1 où il y a un risque de transmission de la fièvre jaune 2 et pays exigeant la vaccination antiamarile

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

CREPS DE BOULOURIS. Du 18 juillet au 22 juillet André Boutin Directeur administratif du centre de formation de Boulouris Tel :

QUALITÉ DES INSTITUTIONS, LIBÉRALISATION ET CRISES BANCAIRES LE CAS DES PAYS ÉMERGENTS

Présentation de la lutte contre la corruption. Un guide de formation pour les entreprises qui font affaire avec Abbott

Révision des besoins non satisfaits: En bref Résumé de l analyse de MEASURE DHS

VERS DES SYSTÈMES DE SANTÉ PLUS PERFORMANTS

Remarques introductives, décentralisation fiscale

BOURSES SCOLAIRES. au bénéfice des enfants français résidant avec leur famille à l étranger AGENCE POUR L ENSEIGNEMENT FRANÇAIS À L ÉTRANGER

A. Liste des pays tiers dont les ressortissants doivent être munis d un visa pour traverser la frontière nationale. 1.

Annexe 1 L Agenda politique d Istikshaf

C ) Détail volets A, B, C, D et E. Hypothèses (facteurs externes au projet) Sources de vérification. Actions Objectifs Méthode, résultats

CAHIER DES CHARGES TRAIL 2011 LABEL FFA

BIEN QU ELLE demeure un sujet sensible et mal compris,

Niveau de scolarité et emploi : le Canada dans un contexte international

Le système de protection sociale en santé en RDC

Chapitre 4. Économie numérique, nouveaux modèles économiques et principales caractéristiques

VI. ÉCHANGES INTRA-BRANCHE ET INTRA-GROUPE ET INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION

Garantir la pérennité des assurances sociales grâce à des mécanismes d intervention dossierpolitique

Les Politiques macro-économiques

Afrique subsaharienne

Volet thématique «Prévention des crises et consolidation de la paix»

Commission des finances

REFORMES OPEREES PAR LE GOUVERNEMENT POUR L AMELIORATION DE L ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES EN RDC

RÉPUBLIQUE DU CONGO. L annexe d information préparée par le FMI. Le communiqué de presse qui résume les avis du Conseil d administration.

Modélisation de la réforme des pensions

La fiscalité nous permet de nous offrir collectivement des services et une qualité de vie supérieurs. Les revenus de l État sont à la baisse

Document technique Outil d évaluation des risques et orientation

Comparaison du bien-être des enfants dans les pays de l OCDE

TAFTA: Une attaque camouflée sur la démocratie et les normes de règlementation

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Gestion des risques, contrôle interne et audit interne

Redressement et stabilisation du cadre. Reformes structurelles de l économie Reformes des finances publiques Bonne gouvernance

La position d HSBC (traduction Virginie Bordeaux, Le Monde)

THÈME 1. Ménages et consommation

Programme financé par l Union Européenne EuropeAid/127025/C/SER/MA)

Rôle et stratégie de la Banque Africaine de Développement dans la promotion de l intégration financière régionale en Afrique

Avis certifiant que des pays accordent les avantages du droit d auteur. Certification of Countries Granting Equal Copyright Protection Notice

Comment les pauvres gèrent-ils le risque?

Stratégie IT : au cœur des enjeux de l entreprise

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

De vous familiarisez avec les concepts liés aux droits des consommateurs.

THESAURUS ENTREPRISES PUBLIQUES

MERCANTILE EXCHANGE OF MADAGASCAR SA

Programme d Assistance. o Mandat o Histoire. Stratégie. Objectifs d un Projet. Démonstration

OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT

Comment va la vie en France?

INVESTIR DANS LA DÉMOCRATIE LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD

LA DETTE PUBLIQUE DU QUÉBEC ET LE FARDEAU FISCAL DES PARTICULIERS

Liste des promesses tenues*

DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L'ANALYSE D'IMPACT. Accompagnant le document

PIB : Définition : mesure de l activité économique réalisée à l échelle d une nation sur une période donnée.

Plan de travail du Bureau de l audit et de la surveillance du FIDA pour 2011

la séparation totale des activités des postes et télécommunications;

Le Parlement Jeunesse du Québec

de tarification pour le Service Mobile

Commentaires de l ICÉA à la Commission canadienne de l UNESCO - Suivi de CONFITEA VI page 2

La gestion des performances en Europe. Panel d expériences européennes et possibles synergies

1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs?

Améliorer l efficacité de votre fonction RH

Les personnes handicapées ont les mêmes droits

Introduction Frédéric PETITBON Un contexte difficile Nicolas PERNOT

Coup d œil sur les inégalités de revenus au

Secteur des Technologies de l Information et de la Communication (TIC) PLAN D ACTION

Ghana, de l Inde, de la Jordanie, du Kenya, du Mexique, de New Zélande, du Portugal, de Serbie et du Royaume Uni.

TRANSITIONS PROFESSIONNELLES : ET SI ON RÉFORMAIT ENFIN LE MARCHÉ DU TRAVAIL?

Solution de planifi cation et de reporting unifi é pour Sanofi

Solvabilité 2, pour une meilleure protection des assurés européens

Système de gestion des données du secteur des transports (TSDMS)

CHAPITRE 3 ÉPARGNE ET INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES : ÉVOLUTIONS RÉCENTES ET PERSPECTIVES

PLACE DE L ASSURANCE PRIVEE DANS LA MISE EN ŒUVRE D UNE ASSURANCE MALADIE DITE UNIVERSELLE

Emploi et chômage : Ce que la crise a changé. Idées clés. Olivier Passet. Xerfi Synthèse n 5 janvier 2014

Financial Facility for Remittances

Transcription:

LUTTER CONTRE LA CORRUPTION ET PROMOUVOIR LA BONNE GOUVERNANCE : OUTILS ET APPROCHES Préparé pour le Forum international sur la réforme de la fonction publique Kinshasa, 2 au 3 octobre 2014 Slide 1 Slide 1

1. Définitions et motivation 2. Quelques enseignements retenus 3. Une sélection d expériences dans les pays 4. Une autre approche de l élaboration d une stratégie (sur la base de la participation et de données fiables) Slide 2 Slide 2

QUELQUES DÉFINITIONS Gouvernance La manière dont l État obtient et exerce son autorité pour fournir les biens & services publics Corruption L utilisation de la fonction publique à des fins privées La corruption est un résultat conséquence d une gouvernance faible ou mauvaise La réforme de la gouvernance contribue à la lutte contre la corruption en traitant ses causes sous-jacentes Slide 3 Slide 3

Citoyens/entreprises CADRE DE LA GOUVERNANCE ACTEURS, CAPACITÉS & RESPONSABILITÉ Citoyens/entreprises Acteurs politiques & institutions Partis politiques Concurrence, transparence Institutions formelles de supervision Parlement Judiciaire Institutions de supervision Exécutif- Gouvernement central Agences transversales de contrôle (Finance, RH) Prestation des services & agences de régulation Société civile & secteur privé Observateurs de la société civile Médias Associations d entreprises Citoyens/entreprises Collectivités locales & communautés Citoyens/entreprises Résultats : services, règlementation, corruption Slide 4 Slide 4

Citoyens/entreprises GOVERNANCE FRAMEWORK WHEN ACCOUNTABILITY BREAKS DOWN Citoyens/entreprises Acteurs politiques & institutions Partis politiques Concurrence, transparence Captation de l État Institutions formelles de supervision Parlement Judiciaire Institutions de supervision Corruption institutions administrative Exécutif- Gouvernement central Agences transversales de contrôle (Finance, RH) Prestation des services & agences de régulation Favoritisme & népotisme Société civile & secteur privé Observateur s de la société civile Médias Associations d entreprises Citoyens/entreprises Collectivités locales & communautés Citoyens/entreprises Résultats : services, règlementation, corruption Slide 5 Slide 5

Qualité des services publics : 1 = très faible 7 = très bonne % d utilisateurs découragés CORRUPTION ET DÉVELOPPEMENT UN LIEN IMPORTANT Inégalités - La corruption constitue un impôt régressif : les petites entreprises paient davantage en pots-de-vin 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Équateur Pérou Honduras Petites Moyennes Grandes Diagnostics du WBI. % du revenu mensuel brut versé en pots-de-vin, selon les déclarations des gérants, 2001. Prestation de services La corruption est associée 5,0 à une mauvaise qualité des services 4,5 4,0 3,5 Post office Trash collection Phone company Social security Water Tax collection Public education Power company Public hospitals License department Construction permits Public registry National police Transit authority police y = -0.02x + 4.29 R 2 = 0.38 r = -0.62 Customs office 3,0 0 10 20 30 40 50 60 Pourcentage des répondants déclarant ne payer aucun pot-de-vin Diagnostics du WBI. Réponses des citoyens, Équateur, 2000. High Global Competitiveness Index Low 6 4 Exclusion La corruption restreint l accès aux services publics des ménages pauvres 20% 10% 0% Pérou Faible Moyen Élevé Revenu Diagnostics du WBI. Utilisateurs pauvres découragés par les pots-de-vin, 2001. Croissance - Impact négatif sur la compétitivité Controlling Corruption is Associated with Higher Country s Competitiveness r = 0.90 THA KOR MYS CHN IND POL MEX EGY MUS SLV GHA COL BGR KAZ TTO HRV PER ROM TUR NAM AZE BRA JAM IDN RUS TZA ARG PAN PHL DZA MAR UKR PAK MDA VNM YUG NGA VEN GEO MOZ UGA MLI MKD KEN HND GMB GTM BIH MNG BOL ALB NIC LKA TJK ETH MWI ECU DOM MDG ZWE TMP BGD PRY KHM CMR GUY BEN KGZ TCD QAT KWT SVN CYP BHR CZE HUN LVA TUN LTU JOR SVK ZAF GRC ITA BWA URY TWN ISR CRI JPN ARE PRT MLT CHL IRL FRA ESP HKG BEL USA CHE NOR AUS NLD DEU CAN GBR 2-2 Low -1 0 1 2 High 3 Control of Corruption SWE AUT LUX DNK ISL SGP NZL FIN Slide 6 Slide 32 6 Sources: GCI is from GCR2005/6 by WEF, Control of Corruption from Kaufmann, Kraay and Mastruzzi, Governance Matters IV: Governance Indicators for 1996-2004.

DES PROGRÈS INÉGAUX Certains pays ont pu traiter systématiquement certaines formes de corruption (corruption mineure) mais pas d autres (détournements de fonds) Différentes formes de corruption nécessitent différentes solutions politiques Slide 7 Slide 7

«CARACTÉRISTIQUES» ÉMERGEANT DU «DÉFI DE LA CORRUPTION» En pratique, un défi hétérogène Les différentes réalités du pays (politiques, institutionnelles et culturelles) Différentes formes de corruption Différents niveaux de compétences et de ressources Il implique divers acteurs et parties prenantes (locaux, nationaux et internationaux) Il nécessite une importante redistribution des pouvoirs et des ressources au sein du pays Slide 9 Slide 9

UNE SÉLECTION D EXPÉRIENCES DANS LES PAYS Slide 10 Slide 10

LA GÉORGIE Des réformes systématiques et complètes comprenant des politiques à court et long termes Un engagement politique fort et durable associé à une communication efficace avec les citoyens Une focalisation sur l amélioration de l efficacité de l administration publique et du climat des affaires, ainsi qu une confiance croissante des citoyens grâce à l utilisation des outils IT là où c est possible Slide 11 Slide 11

LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION EN GÉORGIE APPROCHE COMPLÈTE ET COMPLEXE Législation Réduction de l administration publique Élimination de 80 % des permis et licences Admissions remplacées par des examens nationaux standardisés Instauration de l état de droit - sanctions Processus participatif Diminution des impôts augmentation de la reprise Communication intense avec le public campagnes de sensibilisation du public

LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ENGÉORGIE, SUITE Politique RH Optimisation du personnel Augmentation des salaires Recrutement transparent & motivation par système d évaluation 2010 400 500 $ Sur la base du mérite Nomination Promotion 2006 2004 2000 15 60 $ 13 Slide 13 Slide 13

LA CORÉE DU SUD 1993 2003 : mise en œuvre des réformes clés afin de réduire les risques de corruption : Le système de «transactions financières sous le vrai nom» une politique adoptée pour éliminer les liens milieu des affaires-politique et rendre les transactions financières plus transparentes. Avant l adoption de cette politique, des comptes sous de faux noms étaient couramment utilisés pour éviter des impôts sur les revenus du capital et faciliter le blanchiment d argent. Déclaration de patrimoine obligatoire pour les hauts responsables la loi régissant la fonction publique a été révisée, élargissant la catégorie des agents publics sujette à l enregistrement du patrimoine et à des restrictions relatives à l après-mandat. Slide 14 Slide 14

LA CORÉE DU SUD, SUITE Loi sur la liberté de l information promulguée en 1996 et entrée en vigueur en janvier 1998. Loi globale de lutte contre la corruption adoptée en 2002, elle a introduit l agence nationale de lutte contre la corruption. Code de déontologie des agents publics - en 2003, un code de déontologie destiné aux agents publics a été adopté. Système ouvert introduit en 1999, il permet à l administration publique de fournir aux citoyens des services en ligne. Services de passation des marchés publics un système national public de passation des marchés en ligne (e-procurement System) qui permet aux institutions publiques de soumettre des appels d offres ou de contrats et d obtenir des informations sur les entreprises qui veulent traiter avec elles. Slide 15 Slide 15

AUTRES CAS Azerbaïdjan (2004-2008) : administration fiscale et douanière Russie (2003-2008) : service des douanes Bolivie (1997-2007) : administration fiscale Mexique (1990 années 2000) : autorités fiscales Rwanda (1997-2004) : efforts nationaux de lutte contre la corruption Slide 16 Slide 16

EN RÉSUMÉ : CERTAINS FACTEURS DE RÉUSSITE CLÉS Un engagement politique fort (et élargi) durable à moyen terme Des réformes globales visant le renforcement de la mise en œuvre du cadre juridique et l amélioration de la gestion des ressources publiques (humaines et financières) Un mélange de mesures à court et long termes qui mènent à des résultats visibles (et à une plus grande confiance dans les institutions publiques) Une utilisation de mesures spécifiques de mise en œuvre réduisant le degré de complexité de ce défi Une plus grande focalisation sur la prévention, la croissance pour le secteur privé et de meilleurs services plutôt que sur l application Slide 17 Slide 17

QUELS ENSEIGNEMENTS PEUT-ON TIRER DE CES PAYS? Nécessité d élaborer une stratégie qui : soit «adaptée» au pays et pragmatique permette de suivre les progrès et de s ajuster à des circonstances nouvelles inclue des mesures de court et moyen termes favorise et entretienne la coordination et la collaboration entre les différents acteurs fasse la promotion du renforcement des capacités locales (citoyens, fonctionnaires et jeunes) Slide 18 Slide 18

UNE AUTRE APPROCHE DE L ÉLABORATION D UNE STRATÉGIE Slide 19 Slide 19

UNE APPROCHE ALTERNATIVE Un processus participatif pour identifier les problèmes de gouvernance et les solutions possibles tout en renforçant les capacités Caractéristiques clés : Un partenariat à moyen/long termes entre les multiples acteurs pour la conception et la mise en œuvre de la stratégie L utilisation d un mécanisme pour faciliter le feedback de différentes parties prenantes (groupes de discussion) Le recueil de données au moyen de multiples enquêtes (entreprises, ménages et agents publics) axées sur l expérience Équipements des institutions locales Focalisation sur le suivi des résultats et de l impact Slide 20 Slide 20

PLUS, SIX RÈGLES POUR GÉRER LA COMPLEXITÉ DE LA MISE EN ŒUVRE 1) Comprendre ce qu il se passe à tout moment et ce que font les personnes 2) Renforcer les «intégrateurs» (les individus qui travaillent ensemble, cruciaux dans ce type de situation) 3) Augmenter la quantité totale de pouvoir, c est-à-dire recourir à une sorte de décentralisation en laissant le personnel résoudre les problèmes à leur niveau 4) Augmenter la réciprocité, favoriser la coopération, éliminer les monopoles internes, créer des réseaux d interaction 5) Élargir la perception du futur, faire faire l expérience des conséquences résultant des actes présents => «les actes ont des conséquences» 6) Récompenser les individus qui coopèrent 2 Slide 21 Slide 21

La corruption constitue des obstacles imposés dans l accès aux services de base des ménages, Sierra Leone 2003 Coût de la corruption : utilisateurs découragés/service Corporation du Logement de la Sierra Leone Corporation du Logement de la Sierra Leone (SALHOC) Autorité des Transports routiers de la Sierra Leone (RTA) 0% revenu 10% faible 20% revenu moyen 30% revenu élevé Services publics de la santé Autorité des Transports routiers de la Sierra Leone Services publics de l'éducation Conseils municipaux et des districts 0% 5% 10% 15% 20% 25% Proportion des chefs de ménages déclarant ne pas faire de démarches auprès de ces institutions, étant dans l'incapacité de payer les frais non officiels 0% 10% 20% 30% Slide 23 Slide 23

Pots-de-vin dans le but d obtenir des contrats publics, (selon les déclarations des agents publics, 1999-2005) Madagascar (2005) Mozambique (2004) Zambie (2003) Sierra Leone (2003) Pérou (2001) Paraguay (2005) Honduras (2001) Guinée (2004) Guatémala (2004) Colombie (2001) Bolivie (1999) 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% % d'agents publics déclarant cette pratique fréquente Exécutif Législatif Judiciaire Agences autonomes Autorités locales Slide 24 Slide 24

Fonds publics mal gérés par l agence (selon les agents publics, Sierra Leone, 2003) Min. of Health Min. of S.L Police Min. of Justice Min. of Min. of Social Min. of Local Min. of Finance Para-statals Others Nat. Min. of Min. of Min. of Defence 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 % d agents publics déclarant les irrégularités (détournements) comme fréquentes Slide 25 Slide 25

Mécanismes pour participer au processus politique 60 50 40 30 20 10 0 Association/ONG Ne participe pas Sud Nord Est Ouest % de ménages déclarant utiliser les voies suivantes pour participer au processus politique (Sierra Leone, 2003) Slide 26 Slide 26

IDENTIFIER LES DÉFIS AU NIVEAU DE L AGENCE Utiliser les réponses des agents publics et créer des indicateurs de gouvernance par agence 0 signifie toujours le niveau le pus faible de qualité de gouvernance, corruption, accès ou de performance du service ; 100 signifie le niveau le plus élevé => carte des forces et faiblesses des agences et institutions du pays Slide 27 Slide 27

GOUVERNANCE ET INDICATEURS DE CORRUPTION PAR PROVINCE Prov. Sud Prov. Nord Prov. Est Zone Ouest SIERRA LEONE Corruption globale 22 32 35 33 32 Corruption en matière de budget 35 43 48 39 40 Corruption en matière de marchés publics 18 35 29 33 30 Corruption en matière de personnel 39 44 55 53 49 Accessibilité pour les pauvres 85 74 87 74 78 Mécanismes d audit 55 59 66 58 58 Application des règles 70 67 80 73 71 Politisation 21 34 22 34 32 Qualité des règles 62 62 70 61 63 Ressources 54 51 47 55 52 Transparence 51 55 53 51 55 Participation des citoyens 70 59 65 66 66 Méritocracie 66 65 70 69 68 Slide 31 Slide 31

ENSEIGNEMENTS RETENUS Quels sont les avantages et les inconvénients de cette approche? Pour : Capacités locales renforcées, consensus et appropriation qui peuvent assurer la durabilité du processus de réforme ; partage des connaissances «Sud-Sud» (Costa Rica, Zambie, Mozambique, Haïti) Contre : Longue et coûteuse ; difficile de coordonner de nombreux acteurs différents, surtout internationaux ; changements politiques imprévus Slide 34 Slide 34

EN RÉSUMÉ La corruption peut prendre de nombreuses formes et nécessite une importante redistribution des pouvoirs et ressources Le progrès est associé à une approche pragmatique qui favorise et entretient le soutien de la part des politiques et des citoyens une stratégie adaptée au pays qui traite des problèmes institutionnels, économiques, politiques et culturels qui lui sont spécifiques une focalisation sur les résultats et l impact Slide 36 Slide 36

RESSOURCES DE LA BM EN LIGNE Gouvernance et lutte contre la corruption : www.worldbank.org/anticorruption Portail des autorités de lutte contre la corruption : www.acauthorities.org Sites des enquêtes diagnostiques sur la gouvernance (documents en anglais, français, espagnol et arabe) : http://go.worldbank.org/p8pt8ak4p0 Site Web des Indicateurs de gouvernance actionnables : www.agidata.info (interne) www.agidata.org (externe) Documents supplémentaires disponibles sur demande : AskGov@worldbank.org Merci! Slide 37 Slide 37