Ambitions universitaires et professionnelles en première année de licence

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1 Octobre 2013 Ambitions universitaires et professionnelles en première année de licence Résultats de l enquête "Premières semaines à l Université" 2012 Chaque année, l Observatoire des Résultats de l Insertion professionnelle et de la Vie Étudiante réalise, environ deux mois après la rentrée universitaire, l'enquête "Premières semaines à l Université". Pour l année universitaire 2012/2013, la phase de collecte a eu lieu du lundi 19 au samedi 24 Novembre. Cette enquête concerne l ensemble des étudiants inscrits en contrôle continu en L1 à Paris 1, qu ils soient bacheliers de l année ou redoublants. Son objectif est de connaître d une part les choix d orientation des étudiants au moment de leur entrée à l Université, leurs ambitions universitaires et professionnelles, d autre part leurs avis sur la formation suivie. Qui sont les étudiants de L1? À Paris 1, la population des enquêtés de L1 se caractérise par une majorité : de femmes (57 % des enquêtés) ; de néo-bacheliers (66 %), c est-à-dire d étudiants entrant à l Université pour la première fois en 2012 après l obtention d un baccalauréat ou d une équivalence en 2012 ; de titulaires d un baccalauréat général (87 %). Toutefois, une comparaison par domaine d études permet de mettre en avant des caractéristiques sociodémographiques différentes selon les filières : les femmes sont surreprésentées dans les filières «Arts» (82 % en de l Art et 69 % en ) et dans le domaine des Juridiques (71 % en et 64 % en 1 ). À l inverse, les filières de Économiques attirent plus d hommes (62 % en 2, 60 % en et 53 % en ). les UFR 3 se différencient aussi par l âge de leurs étudiants. Ceux-ci sont plus jeunes en Économiques (18,7 ans au moment de l enquête contre 19,2 ans pour l ensemble de Paris 1) où la proportion de néobacheliers est plus forte (70 %) que dans les autres filières. À l inverse, au sein de l UFR de où les étudiants ont en moyenne deux ans de plus (20,7 ans), les néo-bacheliers représentent seulement 51 % des enquêtés. La répartition des étudiants par série de baccalauréat varie aussi selon la filière. En Économiques, les étudiants sont généralement titulaires d un bac ES ou S. Dans toutes les filières, les bacheliers issus des séries technologiques et professionnelles sont minoritaires (10 %), cependant, en, 28 % des étudiants possèdent un baccalauréat technologique et 14 % un baccalauréat professionnel. 1 : Administration Économique et Sociale 2 : Mathématiques Appliquées aux Sociales 3 UFR : Unité de Formation et de Recherche MÉTHODOLOGIE DE L ENQUÊTE Population enquêtée L ensemble des étudiants inscrits en contrôle continu en L1 à Paris 1, qu ils soient bacheliers de l année ou redoublants, sont concernés par l enquête. Sont exclus du champ les étudiants suivant une formation à distance (Licence "" dans le cadre du Centre Audiovisuel d Études Juridiques (CAVEJ) et Licence "Arts Plastique et Cinéma" avec le CNED) et ceux relevant des formations délocalisées à l étranger (Licence "" Le Caire et Bucarest). Mode de collecte Afin que l ensemble des étudiants inscrits en contrôle continu puissent participer à l'enquête, la passation du questionnaire a lieu durant les séances de travaux dirigés d une matière obligatoire par licence. Des enquêteurs présentent le questionnaire et le reprennent aussitôt que rempli. Pour organiser cette collecte, une dizaine d enquêteurs sont recrutés chaque année. Le temps de passation du questionnaire est en moyenne de 15 à 20 min. Bilan de la collecte Si l on rapporte le nombre de réponses (3 943) au nombre d inscrits en contrôle continu dans la matière obligatoire enquêtée, le taux de réponse est de 71 %.

2 PARIS 1 de l'art h FIGURE 1 : CARACTÉRISTIQUES SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES DES ÉTUDIANTS SELON LES UFR Taux de féminisation 4 57 % 40 % 82 % 69 % 47 % 49 % 58 % 50 % 64 % 71 % 38 % Âge Âge moyen 19,2 ans 18,7 ans 20,7 ans 19,5 ans 18,7 ans 19 ans 19 ans 20,7 ans 19,3 ans 19,3 ans 18,6 ans Part des "18 ans et moins" 46 % 54 % 33 % 44 % 52 % 57 % 54 % 37 % 32 % 41 % 51 % Milieu socio-familial (cf. Encadré) Favorisé 63 % 60 % 63 % 61 % 62 % 71 % 66 % 71 % 45 % 67 % 61 % Intermédiaire 1 10 % 9 % 15 % 12 % 9 % 9 % 10 % 9 % 12 % 9 % 9 % Intermédiaire 2 24 % 27 % 20 % 25 % 25 % 18 % 20 % 15 % 36 % 22 % 25 % Défavorisé 3 % 4 % 2 % 2 % 4 % 2 % 4 % 5 % 7 % 2 % 5 % Part de boursiers 29 % 31 % 25 % 25 % 29 % 25 % 26 % 19 % 42 % 29 % 31 % Département d'origine 5 Ile-de-France 78 % 80 % 79 % 77 % 88 % 82 % 69 % 62 % 81 % 77 % 81 % Hors Ile-de-France 11 % 7 % 11 % 14 % 5 % 14 % 24 % 23 % 4 % 11 % 14 % DOM-TOM 1 % 1 % 0 % 1 % 1 % 2 % 1 % 3 % 1 % 1 % 1 % Étranger 10 % 12 % 10 % 8 % 6 % 2 % 6 % 11 % 14 % 11 % 5 % Série du baccalauréat ES 43 % 58 % 17 % 16 % 59 % 48 % 45 % 23 % 42 % 44 % 23 % S 25 % 33 % 21 % 12 % 32 % 27 % 17 % 20 % 8 % 21 % 77 % L 18 % 1 % 39 % 53 % 1 % 13 % 27 % 44 % 4 % 23 % 0 % Techno 7 % 3 % 8 % 8 % 5 % 8 % 8 % 6 % 28 % 6 % 0 % Équivalence 4 % 3 % 12 % 6 % 2 % 2 % 2 % 5 % 4 % 5 % 0 % Pro 3 % 2 % 3 % 5 % 1 % 2 % 1 % 2 % 14 % 1 % 0 % Part des Néo-bacheliers 6 66 % 73 % 56 % 69 % 73 % 66 % 72 % 51 % 69 % 56 % 70 % MESURE DU NIVEAU SOCIAL-FAMILIAL En l absence d information sur les diplômes des parents et sur leurs revenus, les milieux sociaux familiaux sont approchés par les professions des parents. On considère qu un étudiant appartient à un milieu : "Favorisé" si au moins un de ses parents exerce une profession libérale, est chef d entreprise, cadre du secteur public/privé ou professeur des écoles ; "Intermédiaire 1" si aucun de ses parents n appartient à la catégorie précédente, mais au moins l un d entre eux exerce une profession intermédiaire, est technicien ou contremaître; "Intermédiaire 2" si aucun de ses parents n appartient à l une des catégories précédentes, mais au moins l un d entre eux est employé, policier, agriculteur, artisan ou commerçant. "Défavorisé" si aucun de ses parents n appartient à l une des catégories précédentes. Note : les parents retraités sont rattachés à leur ancienne profession. Remarque : la prise en compte de la profession des deux parents peut entrainer, par rapport aux statistiques courantes, une surestimation de la proportion d étudiants appartenant à un milieu favorisé. 4 Taux de féminisation : Part des étudiantes inscrites parmi l'ensemble des étudiants inscrits. 5 L origine des étudiants est appréhendée par le département d obtention du baccalauréat. 6 Néo-bacheliers : Étudiants entrants à l Université pour la première fois en 2012 après l obtention d un baccalauréat ou d une équivalence en Page 2

3 À Paris 1, les étudiants de première année sont majoritairement issus de milieux favorisés : 63 % ont au moins un de leurs parents qui exerce une profession libérale, est chef d entreprise, cadre du secteur public/privé ou professeur des écoles (cf. Encadré "Mesure du niveau social-familial"). Toutefois, la prise en compte de la profession des deux parents peut entrainer, par rapport aux statistiques courantes, une surestimation de la proportion d étudiants appartenant à un milieu favorisé. Si l on avait pris en compte la seule profession du père cette proportion serait tombée de 63 % à 57 %. Si l on compte 71 % d étudiants issus de milieux favorisés en et en, on n en dénombre que 45 % en, UFR où les enfants de milieux défavorisés sont les plus nombreux, mais ne sont cependant que 7 % (3 % pour l ensemble de Paris 1). C est aussi l UFR où l on compte le plus de boursiers, 42 % contre 29 % pour l ensemble de Paris 1. Si l on se réfère au département où les enquêtés ont passé leur baccalauréat, on constate qu une majorité (78 %) d entre eux est originaire d Ile-de-France (dont 46 % de Paris). Les autres viennent soit de province (11 %) et des DOM/TOM (1 %), soit de l étranger (10 %). Les étudiants ayant obtenu leur baccalauréat en province sont surreprésentés parmi les inscrits en et en (respectivement 24 % et 23 % contre 11 % pour l ensemble de Paris 1). Ont-ils choisi cette université et cette filière? 58 % des enquêtés déclarent que la filière dans laquelle ils sont inscrits à Paris 1 correspond au premier choix exprimé en terminale. Cette proportion est plus importante pour les bacheliers généraux (61 % pour la série ES), et nettement plus faible pour les bacheliers technologiques (50 %) et professionnels (36 %). Pour les étudiants ayant obtenu une équivalence (DAEU 7 et capacité en ), l inscription dans la formation suivie prend plus souvent place dans un projet d étude et/ou professionnel que pour les autres : la part d inscriptions conformes au 1 er vœu d orientation formulé en terminale est de 77 % pour les premiers et de 57 % pour les autres. FIGURE 2 : PROPORTION D ÉTUDIANTS DONT L INSCRIPTION NE CORRESPOND PAS AU 1ER VŒU EXPRIMÉ EN TERMINALE SELON... la filière suivie de l'art / Archéologie / Cinéma et d'entreprise la série du baccalauréat le sexe le département d'origine 2 ES S L Technologique Professionnel Équivalence Homme Femme Néo-bachelier Non néo-bachelier Ile-de-France Province Dom-tom Étranger 49% 49% 45% 39% 43% 48% 59% 39% 48% 4 50% 54% 23% 44% 41% 33% 59% 41% 53% 38% 0% 25% 50% 75% 100% La part des étudiants qui auraient préféré une autre inscription varie fortement selon la filière. C est en et en que l on compte le plus d inscrits qui auraient souhaité intégrer une autre filière et/ou un autre établissement (respectivement 59 % et 58 %). En, parmi les enquêtés qui n effectuent pas les études initialement choisies, 53 % auraient préféré intégrer un BTS ou un DUT. Ils ne sont que 16 % dans l ensemble de Paris 1. En, la proportion d étudiants qui avaient fait un autre choix est forte, en particulier parce qu une partie d entre eux, plus âgés, se retrouvent dans une situation de réorientation (39 % contre 32 % pour Paris 1) ou de reprise d études (18 % contre 6 % à l échelle de Paris 1). Les filières "" et "", elles, comptent pratiquement deux fois moins d étudiants ayant initialement fait un autre choix (respectivement 30 et 28 %). La proportion d inscrits dans l UFR choisie varie aussi selon l origine géographique des étudiants déterminée par le département d obtention du bac. Ainsi seuls 42 % des bacheliers originaires 2 des Dom-Tom et 46 % de ceux originaires de province sont inscrits dans la filière choisie contre 59 % des Franciliens et 62 % de ceux qui ont obtenu leur baccalauréat à l étranger. Parmi les étudiants qui ne sont actuellement pas inscrits dans l Université et/ou la filière initialement choisie, beaucoup auraient préféré intégrer des filières sélectives. Ainsi, parmi ceux qui prévoyaient d autres études, un quart des titulaires d un baccalauréat général voulaient intégrer une classe préparatoire, 15 % une école (commerce, journalisme, art, architecture ) et 10 % un BTS ou un DUT. 54 % des bacheliers technologiques et 62 % des bacheliers professionnels non inscrits dans la formation initialement choisie désiraient préparer un BTS ou un DUT. 7 DAEU : Diplôme d'accès aux Etudes Universitaires Page 3

4 Ont-ils participé aux réunions de rentrée? Le degré de motivation des étudiants s inscrivant en 1 ère année de licence à Paris 1 peut être estimé par la proportion d inscriptions conformes au 1 er voeu formulé l année du bac, mais également par la part d'étudiants ayant assisté aux réunions de pré-rentrée. Chaque année, l Université Paris 1 organise, dans chacune des UFR, une demi-journée de pré-rentrée à destination des étudiants arrivant en première année de licence. Lors de ces réunions de rentrée sont distribués les brochures, les horaires et les indications permettant aux étudiants d'effectuer leurs inscriptions pédagogiques (choix des matières, des TD et du mode de contrôle). Les séances de pré-rentrée de septembre 2012 ont attiré les trois-quarts des enquêtés. La participation a été plus forte pour les néo-bacheliers (81 % contre 63 % pour les autres) ainsi que pour les étudiants inscrits dans le domaine des Humaines (86 % des étudiants inscrits en de l Art/Archéologie, ou ont assisté aux pré-rentrées). À l opposé, les titulaires d un baccalauréat professionnel ou technologique ont peu participé aux pré-rentrées (respectivement 54 % et 42 % d entre eux ne s y sont pas rendus). Ainsi, en, la présence à ces réunions a été moins importante (57 % de présents). Parmi les redoublants, c'est-à-dire parmi les étudiants inscrits dans la même filière à Paris 1 que l année précédente, 44 % s y sont rendus. Reçoivent-ils des conseils pour leur orientation? Près d un étudiant sur deux déclare ne pas avoir reçu de conseils pour son orientation. - Les étudiants déclarent, moins souvent que les étudiantes, avoir obtenu de l aide pour s orienter (49 % contre 55 %). - Les bacheliers professionnels, ayant pour une majorité d entre eux souhaité intégrer une autre filière et/ou un autre établissement, sont également plus nombreux à affirmer ne pas avoir reçu de conseils pour leur orientation (67 % contre 48 % pour les autres bacheliers) - C est au sein de l UFR de que la proportion d étudiants n ayant pas reçu de conseils est la plus importante (près des deux-tiers des étudiants). Afin d obtenir des conseils pour construire leur parcours d études, les enquêtés se sont tournés en premier vers leur entourage (18 % d entre eux se sont adressés à leur famille, 6 % à leurs amis) puis vers leurs enseignants (10 %). Comparativement aux étudiants des autres filières, les inscrits en première année de licence ont été proportionnellement plus nombreux à consulter leurs amis (15 % contre 6 % à l échelle de Paris 1). Les étudiants en ont quant à eux plus fréquemment sollicité leurs enseignants (16 % contre 10 % pour Paris 1). Qu attendent-ils de l Université? Quand ils s inscrivent, les étudiants n attendent pas tous la même chose de l Université. Les étudiants de Économiques (, et ) et ceux de sciences juridiques ( et ) souhaitent avant tout acquérir un diplôme puis accéder à l emploi, alors que, parmi les inscrits en sciences humaines ( et en ) et en, l acquisition d une culture générale est la principale aspiration. Les étudiants d de l Art quant à eux, viennent avant tout chercher une spécialisation à l Université. FIGURE 3 : PREMIÈRE ATTENTE DES ÉTUDIANTS SELON LES UFR Diplôme Accès à l'emploi Culture générale Spécialisation dans un domaine Méthodes de travail Économiques 44% 48% % 10% 16% 6% 7% 8% 9% 4% 10% 3% Juridiques 43% 50% 27% 20% 1 15% 13% 9% 5% 6% de l'art % 35% Humaines 2 5% 16% 49% 38% 14% 11% 5% 10% 27% 18% 25% Arts 21% 11% 38% 21% 9% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Page 4

5 PARIS 1 de l'art Que pensent-ils de leurs premières semaines à l Université? Les étudiants expriment majoritairement (65 %) leur satisfaction vis-à-vis de la formation suivie. Interrogés sur leurs projets d orientation à court terme, près de 9 étudiants sur 10 pensent continuer dans la filière actuelle au moins jusqu à la fin de l année. Pour autant, 30 % d entre eux se posent des questions sur la filière choisie et 5 % regrettent leur choix. En fonction de certaines variables, on relève des différences de satisfaction vis-à-vis de la formation suivie - Sans surprise, les enquêtés n ayant pas obtenu satisfaction à leur premier vœu d orientation sont plus négatifs vis-à-vis de la formation suivie : la part de ceux qui regrettent leur inscription est deux fois plus importante parmi eux que parmi ceux qui sont inscrits conformément au vœu formulé en terminale (7 % contre 3 %). Les premiers sont même 6 % à envisager de changer de filière avant la fin de l année universitaire contre 2 % pour les seconds. La plus faible proportion d inscriptions conformes au 1 er vœu d orientation parmi les titulaires d un baccalauréat technologique ou professionnel est à rapprocher de l appréciation plus réservée de ces bacheliers vis-à-vis de la formation suivie. En effet, seuls 44 % des titulaires d un baccalauréat professionnel et 55 % des bacheliers technologiques sont satisfaits de cette formation contre respectivement 67 % et 74 % pour les bacheliers généraux et les titulaires d une équivalence. 10 % des bacheliers professionnels et 8 % des bacheliers technologiques déclarent souhaiter changer de filière avant la fin de l année universitaire contre 3 % pour les autres bacheliers. - Les néo-bacheliers semblent plus critiques vis-à-vis de leur orientation que les autres: 61 % des bacheliers de l année se déclarent satisfaits de la filière choisie contre 74 % pour les bacheliers des années antérieures. Les premiers sont même proportionnellement deux fois plus nombreux à regretter leur choix d orientation (6 % contre 3 %). Les étudiants qui avaient une inscription dans la même UFR l année précédente, et qui donc redoublent, sont très majoritairement satisfaits de leur orientation actuelle (83 % d entre eux se disent satisfaits contre 61 % pour les autres). - Certaines disparités apparaissent sur le taux de satisfaction entre les UFR. Les étudiants d de l Art / Cinéma sont les plus positifs : 81 % d entre eux sont satisfaits de la filière choisie. Les inscrits en sont également satisfaits de leur orientation et sont proportionnellement les plus nombreux à déclarer vouloir continuer dans la filière actuelle au moins jusqu à la fin de l année universitaire (94 % d entre eux). Par contre, en, une forte proportion d étudiants déclare que la formation suivie ne correspond pas à ses attentes : 40 % se posent des questions et 9 % regrettent même leur inscription dans cette filière. Pour autant,on n enregistre peu de différences sur les projets à court terme des étudiants selon qu ils appartiennent à une UFR ou à une autre. Très majoritairement (81 % en et 94 % en ), les enquêtés pensent poursuivre dans la filière actuelle au moins jusqu à la fin de l année universitaire. Ce n est donc pas parce que les étudiants ne sont pas pleinement satisfaits de leur formation qu ils envisagent pour autant de se réorienter au cours de leur première année de licence. Ainsi, en malgré 49 % d étudiants en désaccord avec l affirmation "Je suis satisfait(e) de la filière que j ai choisie", 81 % projettent de continuer dans la filière jusqu à la fin de l année. Lorsque l on compare les avis des étudiantes et des étudiants sur la formation suivie, aucune différence notable n apparaît. FIGURE 4 : BILAN DE LA FORMATION SUIVIE À L ISSUE DU 1 ER TRIMESTRE SELON LES UFR Évaluation Je suis satisfait(e) de la filière que j'ai choisie 65 % 62 % 81 % 63 % 62 % 66 % 69 % 64 % 51 % 70 % 66 % Je me pose des questions sur la filière que j'ai choisie 30 % 32 % 17 % 33 % 33 % 30 % 26 % 29 % 40 % 27 % 28 % Je regrette la filière que j'ai choisie 5 % 6 % 2 % 4 % 5 % 4 % 5 % 7 % 9 % 3 % 6 % Projet pour l'année Continuer dans la filière actuelle au moins jusqu'en juin % 88 % 93 % 90 % 87 % 88 % 91 % 82 % 82 % 94 % 81 % Changer de filière avant juin % 4 % 4 % 2 % 3 % 3 % 5 % 11 % 7 % 1 % 7 % Abandonner les études 1 % 1 % 0 % 0 % 1 % 1 % 0 % 2 % 2 % 1 % 0 % Je ne sais pas encore 6 % 7 % 3 % 8 % 9 % 8 % 4 % 5 % 9 % 4 % 12 % La principale difficulté rencontrée par les enquêtés au début de l année universitaire est relative à l organisation personnelle du travail. Ainsi, 64 % déclarent éprouver des difficultés pour gérer leur temps, 57 % pour évaluer la quantité de travail demandée et 53 % pour définir des priorités dans leur travail. Les étudiants cumulant ces trois types de difficulté sont aussi ceux qui sont le plus réservés sur le bilan de la formation suivie. Parmi eux, la proportion d étudiants satisfaits de la filière choisie est de 53 % ; 40 % sont indécis quant à un avis à formuler et 7 % regrettent même de s y être inscrits (contre respectivement 71 %, 25 % et 4 % pour les étudiants ne cumulant pas ces trois difficultés). De ce fait, les étudiants en difficulté sont proportionnellement moins nombreux à envisager une poursuite d études dans la filière actuelle (85 % contre 91 %). Page 5

6 85 % des étudiants interrogés affirment assister toujours ou presque aux cours et aux TD 8, 10 % se rendent uniquement aux TD et 5 % déclarent suivre occasionnellement les cours et/ou les TD. Bien que la passation du questionnaire durant les séances de TD risque d entraîner une surestimation de l assiduité des étudiants, on peut relier cette dernière au bilan de la formation suivie. Les étudiants ne suivant pas les cours magistraux semblent les moins satisfaits : 47 % d entre eux seulement expriment une appréciation positive de la filière choisie et 13 % regrettent leur choix d orientation (contre respectivement 66 % et 3 % pour les étudiants les plus présents). Jusqu à quel niveau veulent-ils poursuivre leurs études? Pour la majorité des étudiants inscrits en première année de licence à Paris 1, le choix de la licence s inscrit dans un projet d études longues. Dès leur entrée à l Université, 78 % des enquêtés envisagent d obtenir au moins une licence et 60 % visent au moins un master parmi lesquels 11 % souhaiteraient aller jusqu au doctorat que ce soit à Paris 1 ou ailleurs. Parmi les 49 % d étudiants envisageant une sortie de formation au niveau Bac+5, plus des trois quarts désirent obtenir un master professionnel plutôt qu un master recherche. Seuls 2 % des interrogés déclarent se projeter à un niveau inférieur à la licence. Cependant, 20 % des étudiants interrogés disent n avoir aucun projet en terme de niveau de diplôme à atteindre. Les bacheliers professionnels sont proportionnellement plus nombreux à envisager une sortie d étude avant le niveau licence (9 % contre 2 % pour les autres bacheliers). C est pourquoi en et en Art Plastiques, filières accueillant plus de titulaires d un baccalauréat professionnel, la part d étudiants souhaitant achever leurs études avant l obtention d une licence est un peu plus importante. Dans le domaine des Humaines et des Arts, les étudiants sont souvent plus nombreux à ne pas avoir à priori une idée du niveau final de leurs études : environ 30 % en, de l Art et contre 20 % pour l ensemble des UFR. Les titulaires d un baccalauréat professionnel sont également souvent indécis sur le niveau d études maximal envisagé : 28 % des bacheliers professionnels répondent "je ne sais" à la question "quel niveau d études souhaitez-vous obtenir? " contre 20 % pour les titulaires d un baccalauréat général ou technologique. Par contre, les étudiants ayant obtenu leur baccalauréat tardivement et qui sont donc plus âgés, semblent un peu plus déterminés : 83 % d entre eux sont capables de dire à quel niveau ils projettent d arrêter leurs études contre 79 % des étudiants ayant obtenu leur baccalauréat à 18 ans ou moins. FIGURE 5 : NIVEAU D ÉTUDES MAXIMAL ENVISAGÉ AU MOMENT DE L ENTRÉE À L UNIVERSITÉ SELON L UFR Ne sait pas En dessous licence (Aucun, L1 ou L2) Licence (L3) Master (M1 ou M2) Doctorat Économiques 23% 0% 7% 15% 1% 9% 17% 11% 59% 69% 11% 1 6% Juridiques 18% 14% 5% 1 21% 53% 10% 7% de l'art 16% 34% 18% Humaines 25% 31% 17% 3% 10% 41% 15% 19% 8% 6 9% Arts 29% 5% 31% 31% 4% 0% 20% 40% 60% 80% 100% Lecture : Parmi les étudiants interrogés inscrits en, à la question "quel niveau d études souhaitez-vous obtenir?", - 17 % ont répondu "je ne sais pas" ; - 2 % "Aucun", "L1" ou "L2" ; - 11 % L3 ; - 58 % "M1" ou "M2" ; - 12 % "Doctorat". - Il existe peu de différences entre femmes et hommes quand on compare le niveau du diplôme visé. Les étudiantes sont un peu plus nombreuses à envisager de poursuivre leurs études au moins jusqu au niveau master (65 % contre 62 %). - Les étudiants issus des milieux sociaux les plus modestes ont des projets universitaires moins ambitieux : pour 21 % d entre eux le niveau "licence" est une perspective de fin d études et seulement 7 % d entre eux se projettent au-delà d un master, contre respectivement 12 % et 13 % pour les étudiants issus de milieux favorisés. 8 TD : Travaux Dirigés Page 6

7 - Les projets d orientation universitaire diffèrent significativement selon la série du baccalauréat obtenu. Globalement, les étudiants titulaires d un baccalauréat général sont plus ambitieux que les autres : 62 % des bacheliers généraux envisagent d obtenir au moins un master contre 46 % des bacheliers technologiques et 29 % des bacheliers professionnels. Ces derniers semblent également avoir moins souvent un projet universitaire défini : 28 % d entre eux déclarent ne pas savoir jusqu'à quel niveau ils souhaitent poursuivre leurs études contre 20 % des bacheliers généraux et technologiques. - Le niveau d études visé diffère selon les filières. Dans le domaine des Économiques et dans celui des sciences juridiques, plus d un inscrit sur deux souhaite poursuivre jusqu au master. Dans les filières arts et dans les filières sciences humaines, sauf en géographie, la volonté d obtenir un master est moins forte. En (31 %) et dans une moindre mesure en (21 %), la proportion d étudiants visant la licence comme niveau maximal de formation est importante par rapport à l ensemble des filières de Paris 1 (14 %). Les étudiants en envisagent beaucoup plus fréquemment que les autres d obtenir un doctorat (28 % contre 11 % en moyenne). Souhaitent-ils obtenir un diplôme à Paris 1 dans la filière actuelle? Près de 70 % des enquêtés souhaitent obtenir un diplôme dans la filière actuelle à Paris 1 et 4 % d entre eux envisagent de le compléter par un autre diplôme. La proportion est maximale dans l UFR de (83 %) et, au contraire, plus faible dans les filières Economie (58 %), (60 %) et (63 %). Les inscrits en et déclarent davantage vouloir poursuivre leurs études dans un autre établissement (respectivement 22 % et 24 % contre 16 % pour l ensemble de Paris 1). En, la proportion plus faible est probablement à relier avec les attentes vis-à-vis de l Université : pour 49 % des enquêtés de cette filière l acquisition d une culture générale est la principale aspiration exprimée. FIGURE 6 : PART D ÉTUDIANTS SOUHAITANT OBTENIR UN DIPLÔME À PARIS 1 DANS LA FILIÈRE ACTUELLE SELON LES UFR Économiques 63% 70% Juridiques 66% 83% de l'art 67% Humaines 71% 60% 65% Arts 69% Quels sont leurs projets professionnels? 0% 20% 40% 60% 80% 100% S ils ont une idée assez précise de leur futur cursus universitaire, les étudiants de première année en ont une beaucoup plus vague de la profession qu ils exerceront plus tard. Un peu plus de la moitié (55 %) ont déclaré en avoir une idée, qu elle soit précise (21 %) ou vague (34 %). Là encore, des disparités existent entre UFR. Dans le domaine des Économiques (, et ), plus d un étudiant sur deux n a aucune idée de sa future profession. À l opposé, les étudiants des filières de sciences humaines et d Art en ont une idée plus précise. À la question "quelle profession souhaiteriez-vous exercer?", les étudiants d de l Art, plus nombreux à avoir une idée précise de leur future profession, mentionnent principalement des métiers liés à la conservation et à la restauration d œuvres d art. Les professions les plus fréquemment citées sont donc "archéologue", "restaurateur d œuvre d art", "commissaire priseur", "conservateur de musée", "architecte" ou encore "galeriste". En, les étudiants, ayant également pour la plupart un projet professionnel, citent les métiers suivants : "réalisateur", "scénariste", "professeur d arts plastiques", "designer", "architecte d intérieur" ou encore "illustrateur". Près de deux tiers des étudiants inscrits dans le domaine des Économiques ne répondent pas à la question "quelle profession souhaiteriez vous exercer?" et lorsqu ils y répondent, notamment pour les étudiants de, ils citent généralement plus souvent un secteur d activité ("dans la finance", "dans une banque", "dans le commerce") qu une profession. Page 7

8 FIGURE 7 : RÉPARTITION DES ÉTUDIANTS SELON LEURS PROJETS PROFESSIONNELS PAR FILIÈRE J'ai une idée précise de la profession que je souhaite exercer J'ai une vague idée de la profession que je souhaite exercer Je n'ai pas d'idée de la profession que je souhaite exercer Économiques 7% 13% 31% % 14% 56% Juridiques 24% 2 36% 49% 40% de l'art 39% 33% 27% Humaines 26% 29% 37% 35% 45% 13% 41% 46% Arts 3 39% 29% 0% 20% 40% 60% 80% 100% - Les femmes semblent, plus que les hommes, avoir une idée plus précise concernant leurs projets professionnels : 58 % d entre elles ont répondu avoir une idée, précise ou non, de la profession qu elles souhaitaient exercer contre 50 % pour leurs homologues masculins. - Les bacheliers professionnels sont moins nombreux que les autres à avoir un projet professionnel (47 % contre 55 % pour les autres). Si cette enquête montre certaines différences entre les projets universitaires et professionnels des étudiants inscrits dans une UFR ou une autre, c est entre les diverses séries du baccalauréat que les écarts observés sur ces projets sont les plus grands, de même que sur les avis concernant la formation suivie. Juliette ROBIN Chargée d études à l ORIVE L OBSERVATOIRE DES RÉSULTATS, DE L INSERTION PROFESSIONNELLE ET DE LA VIE ÉTUDIANTE (ORIVE) L ORIVE réalise, outre l enquête "Premières semaines à l Université", une enquête sur l évaluation de la formation et des enseignements de L1 à M1 ainsi qu une enquête sur l insertion professionnelle des diplômés de Master. L ensemble des publications de l ORIVE sont disponibles sur le site internet : Observatoire des Résultats, de l Insertion professionnelle et de la Vie Étudiante Centre Pierre Mendès France - Bureau C , rue de Tolbiac Paris orive@univ-paris1.fr Directeur de la publication : Philippe BOUTRY Rédacteur en chef : Marlène LAMY