PRÉNOM NOM HOUSSIN. Michel. Foule, 2002 Crayon graphite sur papier, 120 x 120 cm Série Foule. Photographie Michel Houssin

Transcription

1 Foule, 2002 Crayon graphite sur papier, 120 x 120 cm Série Foule Photographie Houssin

2 Foule Foule, 1980 Crayon graphite sur 3 panneaux de papier, 475 x 450 cm Vue de l exposition, Église Sant Melar, Confort-Meilars, été 2001 Collection Frac Bretagne Photographie Houssin

3 Foule Foule, Crayon graphite sur papier, 150 x 120 cm Photographie Pascal Bois

4 Foule Foule, 1992 Crayon graphite sur papier, 150 x 120 cm Photographie Pascal Bois

5 Foule Foule, Crayon graphite sur papier, 150 x 120 cm Photographie Jean-luc Mabit

6 Fiches, 1991 Crayon graphite sur papier, 148 x 142 cm Photographie Christophe Glaudel

7 Fiches, 1991 Détail Photographie Hervé Delleuse

8 Vues d'expositions 111 études à la Villa Arson, 2003 Photographies Patrick Auboin

9 Extrait de 111 études, Crayon sur papier, 65 x 50 cm Photographie Jean-Luc Mabit

10 Extrait de 111 études, Crayon sur papier, 65 x 50 cm Photographie Jean-Luc Mabit

11 Extrait de 111 études, Crayon sur papier, 65 x 50 cm Photographie Jean-Luc Mabit

12 Extrait de 111 études, Crayon sur papier, 65 x 50 cm Photographie Jean-Luc Mabit

13 Extrait de 111 études, Crayon sur papier, 65 x 50 cm Photographie Jean-Luc Mabit

14 Nues Nues, Vue de l'exposition Nues, Villa Arson, Nice, 1989 Photographie Jean Brasille

15 Nues Nues, Crayon graphite sur papier, 175 x 72 cm Photographie Jean Brasille La jeune femme, immobile, regarde attentivement un tableau. Le tableau représente la jeune femme debout, grandeur réelle (le peintre, avant de se mettre au travail, a scrupuleusement mesuré son modèle : un mètre soixante trois centimètres et demi). Le tableau est composé d'un châssis de cent quatre-vingts centimètres par quatre-vingt dix centimètres : un double carré, sur lequel est tendue une toile recouverte de pigments colorés. Le tout est encadré par une baguette de bois blanc discrètement cérusé. La femme du tableau est figée, arrêtée, atteinte de jeunesse éternelle. C'est une image. La femme vivante va se mouvoir, parler, sourire... Elle va vieillir... Elle va aimer... Et peut-être avoir un enfant. Le châssis, la toile, les pigments, le cadre existent véritablement, donc le tableau est réel. Mais n'est pas réel que ce qui est tangible. La peur, la joie, la faim peuvent être réelles. L'immobilité aussi. Et déjà la femme modèle est partie. La femme peinte, elle, est réellement immobile. Mais elle ne trompe notre œil, qui n'est pas si bête, qu'un instant. On ne fait pas un enfant avec une femme peinte. Houssin, in L Évidence n 1, été 1993 (en réponse à la question C est quoi le réel?)

16 Nues Nues, Crayon graphite sur papier, 175 x 72 cm chacun Photographies Jean-Luc Mabit

17 Mes chiens, 1996 Crayon graphite sur papier, 75 x 64 cm Photographie Houssin

18 Mes chiens, 1996 Crayon graphite sur papier, 75 x 64 cm Photographie Houssin Quand on passe sa vie à observer des visages on finit par observer le sien dans un miroir. Le difficile exercice de l'autoportrait présente au moins deux avantages. D'abord le dessinateur et son modèle sont toujours disponibles en même temps, ensuite, et surtout, l'autoportraitiste peut se permettre tous les coups, se traiter et se maltraiter à loisir sans risque d'engueulade. Donc, avant de m'attaquer aux visages des autres, j'expérimente à partir de ma propre tête. Il y a eu par exemple un autoportrait au sang humain, le mien, puis d'autres, dessinés sur des papiers bizarres avec des associations d'outils et de techniques qui m'étaient jusqu'à présent étrangers. Pendant la réalisation de cette série, j'ai lu les lettres de Rilke sur Cézanne. Dans une lettre du 23 octobre 1907, il (Rilke) écrit qu'il (Cézanne) s'est représenté lui-même avec une humble objectivité, avec la foi et la curiosité impartiale d'un chien qui se voit dans une glace et se dit Tiens, un autre chien. Le titre pour la série s'imposait : Mes chiens. Houssin, in L Évidence, novembre 1996

19 Masques et loups Masques et loups, 1999 Crayon graphite sur papier, 40 x 35 cm Série en cours Photographie Houssin Masques et loups, 1999 Crayon graphite sur papier, 40 x 35 cm Photographie Houssin

20 Masques et loups Masques et loups, 1999 Crayon graphite sur papier, 40 x 35 cm Photographie Houssin Masques et loups, 1999 Crayon graphite sur papier, 40 x 35 cm Photographie Houssin

21 Masques et loups Masques et loups, 1999 Crayon graphite sur papier, 40 x 35 cm Photographie Jean-Luc Mabit

22 Masques et loups Masques et loups, 1999 Crayon graphite sur papier, 40 x 35 cm Photographie Jean-Luc Mabit

23 Nuages,1997 Crayon graphite sur papier, 100 x 100 cm Photographie Houssin

24 Nuages, 1996 Crayon graphite sur papier, 80 x 120 cm Photographie Houssin

25 Broderezh Broderezh, Crayon graphite sur papier, 17,5 x 20 cm Photographie Jean-Luc Mabit Pourquoi ces Paysages brodés, ces Broderies, ces Broderzh ; ces dessins denses, compliqués, pinaillés? Si on me le demande et si je me le demande moi-même, je répondrai quoi? Que la nature a horreur du vide? Que je dessine le chant des oiseaux? Que, comme le remarque Dominique Belloir, «le choix du cadrage est très limité lorsqu'on veut photographier ou filmer un paysage naturel... Coincé entre deux affreux lotissements plaqués dans le hors champ immédiat»? Quoique... En dessin, en tout cas dans mes dessins, le lotissement, le poteau et les fils électriques sont supprimés, oubliés, zappés. Je ne les vois même pas. C'est inconscient. Je le jure. Et, requoique... Le numérique rend aisés la suppression des indésirables et le rapprochement des inconciliables, ce qui permet aux photographes, vidéastes, cinéastes de tricher autant que nous autres peintres dessinateurs. Mais je digresse. Je pourrai répondre quoi encore?

26 Broderezh Broderezh, Crayon graphite sur papier, 17,5 x 20 cm Photographie Jean-Luc Mabit Que le regardeur attentif est de plus en plus rare et de plus en plus pressé. Qu'il se satisfait bien souvent d'avoir identifié une tête ou un arbre - c'est une tête, c'est un arbre - ou c'est un type qui s'assoit sur une chaise... ou un autre qui se mouche en pleurant... ou encore un homme fusillé un Tres de mayo Sans avoir vu, vraiment vu, le dessin, la photographie, le film ou la peinture... mais seulement, le motif, le fait historique, le prétexte qui les a générés. Qu'il faut donc - je reviens à mes dessins touffus - escamoter le ciel, l'horizon, les troncs des arbres... ou au moins en estomper la présence pour inciter le regardeur à ne pas se contenter de la seule reconnaissance du motif? Houssin, in arearevue)s( n 2, juin 2002

27 Broderezh Broderezh, Crayon graphite sur papier, 17,5 x 20 cm Photographie Jean-Luc Mabit