MON BESTIAIRE DIDACTIQUE ET MES ALLÉGORIES INCONTOURNABLES POUR UN MANAGEMENT EFFICACE ET PERTINENT

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1 Jacky Satabin MON BESTIAIRE DIDACTIQUE ET MES ALLÉGORIES INCONTOURNABLES POUR UN MANAGEMENT EFFICACE ET PERTINENT Mon Petit Éditeur

2 Retrouvez notre catalogue sur le site de Mon Petit Éditeur : Ce texte publié par Mon Petit Éditeur est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d auteur. Mon Petit Éditeur 14, rue des Volontaires PARIS France IDDN.FR R.P Cet ouvrage a fait l objet d une première publication par Mon Petit Éditeur en 2012

3 «La pédagogie, c est reprendre pour se faire comprendre» Rémy Trudel «La répétition rassure» Daniel Pennac La pédagogie est affaire de répétition, et il faut du temps pour apprendre à quelqu un qu il est entièrement libre» Camille Bordas

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5 Remerciements «Il arrive un moment, dans la réflexion, où les apports, les plus divers, se trouvent si intimement amalgamés, dans le raisonnement personnel, qu il devient pratiquement impossible de rendre, à chaque auteur, ce qui lui revient, et de ne pas mécontenter, de quelque manière, celui qui est très attaché à la propriété de ses idées.» François BILGER «L expansion dans la stabilité» Economica Octobre 1985 Grand merci aux auteurs cités, dans cet ouvrage, qui ont largement inspiré l universitaire, sans expérience du management, qu était son auteur, à la sortie de ses études, et à qui ont échu, brusquement, les responsabilités d une entreprise publique de agents, dans une ville de habitants. Merci, infiniment, également, à celles et ceux qui, non cités, dans ce livre, ont contribué à façonner la pensée de l auteur, sur la question, selon l amalgame, relevé par François BILGER. Ces raisonnements ont enrichi une expérience et une pratique acquises, au fil de nombreuses années. «La véritable intelligence, c est intégrer, et faire siens, le raisonnement et le discours établis des autres.» Martine AUBRY 7

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7 Résumé Il est délicat d appréhender le suicide au travail. Ce comportement ne relève pas d une problématique, spécifique à telle ou telle entreprise. Serions-nous en présence d un phénomène de société? Et, si la cause en était l organisation du travail? Et, si c était lié à la perte des repères, dans l entreprise, à la disparition de la camaraderie et de la solidarité, à une non-reconnaissance du salarié et à sa dévalorisation, dans les tâches, qui lui sont confiées, aux critiques et à la pression de la hiérarchie? Le suicide, au travail, est-il lié aux pratiques managériales de la direction? Cet ouvrage soutient le raisonnement suivant : - la clé du passage des idées d autolyse au sentiment de bonheur au travail est un management efficace. - la clé de l efficacité (positive) du manager, c est, d abord, l initiative qu il suscite auprès de ses collaborateurs et la confiance qu il leur accorde ; c est, ensuite, la délégation de pouvoir qu il leur consent, sous son contrôle ; c est, enfin, la reconnaissance et l empathie qu il leur témoigne, par la valorisation de leurs fonctions et de leur personnalité. La réalité de l époque actuelle est d abord celle de la recherche de l amélioration de la performance et de l efficacité de 9

8 MON BESTIAIRE DIDACTIQUE ET MES ALLÉGORIES INCONTOURNABLES POUR UN MANAGEMENT EFFICACE ET PERTINENT l organisation. Cette quête implique une autre mission pour le manager. C est une évolution irréversible. Ensuite, le manager a changé de mode d exercice du pouvoir. Il ne cherche plus à se faire obéir, il sert de médiateur entre l extérieur et l intérieur du système, dont il est responsable, en développant la confiance entre tous les partenaires. Pour ce faire, il doit acquérir et appliquer les méthodes et utiliser les outils nécessaires. Enfin, la solidité de l être humain est sa dimension intérieure, moteur du changement. Le manager est un facilitateur et son rôle est prépondérant dans le climat de travail que connaissent ses collaborateurs. Ce sont justement tous les aspects positifs et appréciés d une fonction, qui contribuent à l épanouissement dans le travail. C est le travail qu il faut adapter au salarié, et non l inverse. Le travail est un formidable champ d action, pour les candidats au bonheur. Il leur donne, toute la vie, l occasion d apprendre, de progresser, de découvrir, de réaliser et d être fier de l avoir fait. Le bonheur passe toujours par l engagement. Le bonheur, c est, à la fois, accepter l imperfection et ne jamais s y résigner. Il ne faut pas chercher à être heureux au travail d une manière parfaite et idéale. Il importe simplement d essayer de l être plus. 10

9 Introduction. Des suicides, au travail! Phénomène de société? «Qui ne s est jamais plaint d être sous pression», au travail?, s exclame Christophe DEJOUR, auteur de «suicide et travail, que faire?»(éditions PUF) et professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers. Personne ne semble épargné par la pression : le sujet concerne tous les salariés, des ouvriers aux cadres. Le sentiment de souffrance au travail s est accru, en quelques années, et s exprime parfois de manière très violente. Que s est-il passé, pour que les salariés soient amenés à commettre l irréparable sur leur lieu de travail? Au coin de leur vie, au détour de leurs phrases, réalité quotidienne, plus ou moins inconfortable : le stress! Souvent qualifié de «mal du siècle» - un de plus! il semble, en effet, prendre consistance dans notre société, dite moderne. Autrefois, personne n en parlait! Aujourd hui, les indicateurs sont au rouge. 11

10 MON BESTIAIRE DIDACTIQUE ET MES ALLÉGORIES INCONTOURNABLES POUR UN MANAGEMENT EFFICACE ET PERTINENT Un accusé : le travail Lorsque la moitié de la population se considère comme atteinte (d après l observatoire CREDOC), le sujet mérite considération. Principal accusé : le travail! Rien d étonnant, constate le psychiatre Éric ALBERT, on passe plus de temps avec son entourage professionnel qu avec sa famille! Cette proximité, c est bien naturel, suscite des tensions entre les personnes, parfois très difficile à vivre. Au travail, le stress, c est les autres! Au-delà, chacun a, de plus en plus, l impression que la réalité devrait toujours se plier à ses désirs. La vitesse est stressante, parce qu elle rend insupportables les lenteurs, les retards, les aléas ; la vie professionnelle est stressante, parce qu elle entretient l illusion d un perfectionnisme ; la vie familiale est stressante, parce qu elle a tendance à s enfermer dans un modèle idéal! Dans un monde aseptisé, technologique, où tout devrait fonctionner parfaitement, nous faisons, en permanence, l expérience de l imperfection, de l aléatoire et de l évolution. Plus, nous cherchons à convertir la réalité à nos désirs, plus, elle nous revient à la figure! L accélération des mutations Dans le même temps, l accélération des mutations, que nous vivons, nous oblige à réagir et nous adapter beaucoup plus vite que par le passé. Vient un moment où ce double mouvement, d exigence de l individu par rapport au monde et de sollicitation de l environnement sur l individu, aboutit à une certitude de tension. 12