EID Méditerranée. Aedes albopictus ou «moustique tigre» «Moustique tigre»

Transcription

1 «Moustique tigre» EID Méditerranée Aedes albopictus ou «moustique tigre» Journées techniques CS3D Dominique Gindre, responsable du Pôle stratégie opérationnelle de démoustication

2 Aedes albopictus «Moustique tigre» 1 - Cadre général 2 Moustique est un mot générique 3 - La cible : Aedes albopictus 4 - La santé publique, enjeu majeur 5 En conclusion

3 Aedes albopictus et démoustication 1 - Cadre général

4 Les missions confiées à l EID Med. Un opérateur pour le compte des collectivités territoriales = un service public Une mission principale dite «historique» ou «traditionnelle» de contrôle de la nuisance Une mission plus récente de santé publique au titre du plan anti-dissémination chikungunya et dengue

5 L EID Méditerranée : une organisation territoriale qui s étend 150 agents. Une direction générale établie à Montpellier hectares de zones humides 9 agences opérationnelles dont 7 pour le contrôle de la nuisance

6 Cadre juridique Cadre juridique général Loi du 16 décembre 1964 et décret du 1 er décembre Loi du 13 août 2004, relative aux libertés et responsabilités locales, et décret d application du 30 décembre 2005.

7 Cadre juridique Plan national antidissémination du chikungunya et de la dengue (juin 2006) : 6 niveaux gradués de risque et de réaction : 0a : absence d Aedes albopictus. 0b : présence contrôlée Aedes albopictus. Départements Cadre juridique spécifique 1 : Aedes albopictus implanté et actif : surveillance renforcée chik et dengue. 2 : Aedes albopictus implanté et actif et 1 cas humain autochtone confirmé. 3 : Aedes albopictus implanté et actif et foyer de cas humains autochtones confirmés. 4 : Aedes albopictus implanté et actif et plusieurs foyers distincts de cas humains autochtones. 5 : Aedes albopictus implanté et actif et épidémie.

8 Cadre juridique, en résumé Cadre juridique général Zones de lutte contre les moustiques délimitées par arrêté préfectoral (après avis du CoDERST). Les Conseils généraux ont la charge du financement et de l organisation : - de la lutte antivectorielle (santé publique), sur décision de l État (cf. plan national anti-dissémination chikungunya et dengue) = compétence «obligatoire» - du contrôle de la nuisance des moustiques, sur décision = compétence «optionnelle»

9 L indispensable connaissance des moustiques 2 Moustique est un mot générique, mais.

10 Moustiques : Une grande diversité plus de espèces dans le vaste monde. 48 espèces sur le littoral méditerranéen français dont une quinzaine, seulement, pique l Homme et 3 font l objet principal du contrôle sélectif de l EID Méditerranée. Les moustiques locaux Aedes berlandi Anopheles algeriensis atroparvus claviger hyrcanus maculipennis melanoon messeae plumbeus cantans caspius cataphylla cinereus Milieu rural communis detritus dorsalis excrucians flavescens geniculatus mariae pulchritarsis pullatus punctor refiki rusticus sticticus surcoufi vexans vittatus Coquilletidia buxtoni richiardii Culex hortensis Culiseta impudicus martinii mimeticus modestus pipiens territans theileri torrentium annulata fumipennis litorea longiareolata morsitans subochrea Orthopodomya pulchripalpis Uranotaenia unguiculata Milieu urbain L arrivée d Aedes albopictus, moustique, change toute la donne!

11 Un cycle particulier de développement Accouplement (Vol nuptial) Adulte SANTE PUBLIQUE : AGIR VITE! SUR LES ADULTES(Deltaméthrine) Piqûre Nymphe Émergence PHASE AÉRIENNE PHASE AQUATIQUE Ponte Oeufs Éclosion NUISANCE : AGIR VITE! SUR LES LARVES (BTI) Larve : 4 stades

12 Aedes albopictus «Moustique tigre» 3 - La cible : Aedes albopictus ou «moustique tigre»

13 Aedes albopictus, alias le moustique tigre La problématique Aedes albopictus Tigré (ou zébré) et très petit.

14 Problématique Aedes albopictus Transport passif

15 Problématique Aedes albopictus Dormance

16 Problématique Aedes albopictus Répartition de l espèce en Europe (2013)

17 Problématique Aedes albopictus Répartition mondiale, par pays, d Aedes albopictus (fin 2012) Colonisation 5 continents en 20 ans 2012

18 Nombre de piqûres par heure Problématique Aedes albopictus Le «moustique tigre» Aedes albopictus pique le jour. durée de vie env. 3 semaines. pique préférentiellement à l extérieur. diapause hivernale (œuf) en régions tempérées Exemple du taux de nuisance du moustique tigre Antibes- juin 2007 dispersion 50 à 100m. et très nuisant, actif de mai à octobre h 5-6h 6-7h 7-8h 8-9h 9-10h 10-11h 11-12h 12-13h 13-14h 14-15h 15-16h 16-17h 17-18h 18-19h 19-20h 20-21h 21-22h 22-23h Tranche horaire

19 Santé publique 4 - La santé publique, enjeu majeur

20 Aedes albopictus, alias le moustique tigre Objectif : réduire la population de moustiques pour réduire le risque de transmission donc le risque vectoriel 3 principaux axes : - La surveillance entomologique (CG EID) - La lutte anti-vectorielle (CG EID) - La lutte préventive : l affaire de tous et la nécessaire forte implication des collectivités (cf. Plan anti-dissémination Chik et Dengue), pour une indispensable «participation communautaire» - action à la «source»

21 Surveillance entomologique Méthodologie Pièges pondoirs + Enquêtes & recherche de spécimens Pièges à adultes + Piégeages sur appât humain (occasionnellement)

22 Surveillance entomologique Réseau pièges pondoirs. Axes majeurs de circulation. Grandes agglomérations. Collecte bi-mensuelle ou mensuelle > kms.

23 Surveillance entomologique Progression en France

24 Santé publique Lutte antivectorielle (LAV) Les niveaux de risque Chik 0.a : Aedes albopictus absent. Chik 0.b : Présence d Aedes albopictus contrôlée. Chik 1 Aedes albopictus implanté et actif. Plan national antidissémination du chikungunya et de la dengue Surveillance des cas virémiques et mesures de lutte antivectorielle (LAV).

25 Santé publique Lutte antivectorielle (LAV) La veille sanitaire en France DGS M D O : Maladies à déclaration obligatoire Pour TOUTE demande d analyse chikungunya ou dengue, différents organismes sont aussitôt prévenus. Laboratoire demande chik ou dengue ARS Centre national de référence chikungunya Conseil général Lutte antivectorielle pour les cas suspects

26 Opérationnel Lutte antivecteur (LAV) Traitement du signalement des cas suspects de dengue et de chik (processus ARS - Conseil général - EID-Med) Tout cas suspect de dengue ou de chikungunya Signalement par fax (par le laboratoire déclarant au service de la VS) Enquête du service de Veille sanitaire (clinique, virémie) Avertissement simultané du CG et EID-Med par le service VS Enquêtes entomologiques par l EID-Med Remontées d informations au CG et simultanément à l ARS par l EID-Med

27 Opérations de LAV autour des cas de chik et de dengue Protocole de LAV autour des cas importés suspectés Délimitation du Périmètre de l intervention Récupération des accès Information des riverains Traitement Ultra Bas Volume 4x4 avec nébulisateur ULV (thermonébulisation si besoin) Évaluation de l efficacité 0 deltaméthrine + contrôle larvaire (Bti)

28 Conséquences de la directive UE «biocide» Paupérisation des moyens insecticides Les anti-larvaires : 1 seule substance active Le Bti (Bacillus thuringiensis ser. israelensis) : agit par ingestion, d origine biologique, le plus sélectif à l heure actuelle, efficacité globalement satisfaisante mais aléatoire (espace/temps) Les anti-adultes : 1 seule substance active La deltaméthrine : épandages terrestres, restreints aux milieux urbain et périurbain (hors :PNR, Natura 2000, milieux aquatiques, milieux confinés, présence pollinisateurs ) : efficacité limitée espace/temps d où l importance de l action «à la source»

29 Santé publique La lutte préventive : où trouve-t-on les larves d Aedes albopictus?

30 Information pour la lutte contre Aedes albopictus Comprendre Il se reproduit dans de multiples collections d eau. Jardins individuels Habitats collectifs Espaces publics

31 Lutte larvicide Typologie des habitats Habitat individuel & Problématique générale Habitat collectif dense Voirie & Espaces publics non bâtis Bâtis non résidentiels & Friches urbaines Campings Exploitations & Friches agricoles Cimetières Installations portuaires Commerces et activités à risques T y p o l o g i e

32 Lutte larvicide Typologie d habitats Domaine public et assimilé 1. Cimetières 2. Parcs et jardins 3. Voierie, réseaux divers 4. Réseau pluvial

33 Lutte larvicide Cimetières Devant les tombes...

34 Lutte larvicide Cimetières... mais SURTOUT derrière!

35 Lutte larvicide Parcs et jardins publics

36 Lutte larvicide Domaines agricoles

37 Lutte larvicide Domaines agricoles

38 Lutte larvicide Voirie

39 Lutte larvicide Réseau pluvial Réseau pluvial Prospecter Analyser Traiter

40 Lutte larvicide Voirie

41 Lutte larvicide Typologie d habitats D innombrables gîtes potentiels qui ne peuvent être cartographiés ni recensés 1. En habitat individuel. 2. En habitat collectif. Ces habitats abritent 80 % des gîtes larvaires!!!

42 Lieux de ponte Habitat individuel

45 Lieux de ponte Habitat collectif dense

46 Lieux de ponte Habitat collectif dense Des coupelles Encore des coupelles

47 Lieux de ponte Divers et variés Un florilège

48 Lieu de ponte Non résidentiel & Friches urbaines

49 Lieu de ponte Commerces & activités à risques

50 Lieux de ponte Exploitations & friches agricoles Ici, encore

51 Lieu de ponte Appareillage spécifique Terrasses à plots

52 Communication Modes opératoires Les supports Le visuel générique A0 (1 000 ex) A2 (3 000 ex) A3 (3 500 ex) A4 (500 ex)

53 Modes opératoires Communication Les supports Dépliant

54 Modes opératoires Communication Les supports Affiches thématiques

55 Modes opératoires Communication Les supports Expo

56 Modes opératoires Communication Les supports Site web dédié : Etc.

57 En résumé, à retenir 5 En conclusion

58 En résumé, à retenir Une incontournable stratégie de lutte intégrée, dans le cadre du développement durable (complémentarité des méthodes dites «alternatives») Une parfaite connaissance des milieux et des espèces cibles Le moustique tigre : vectoriel / nuisance : l indispensable «action à la source» : développer la participation communautaire

59 En résumé, à retenir De la transposition de la sensibilité écologique pour les interventions en milieux naturels au respect de la biodiversité en espace urbain Réserver l usage des adulticides à la lutte anti-vectorielle (enjeu santé publique) : risques biodiversité/pollinisateurs, risques de résistance (dernier recours possible actuellement), efficacité limitée dans le temps et l espace du fait de l écologie du moustique tigre

60 «Moustique tigre» Nous vous remercions de votre attention.