24/09/2013 ACTION DU MEDECIN DU TRAVAIL. Nouvelle mission des SST : prévention des addictions au travail
|
|
- Francine Roussy
- il y a 8 ans
- Total affichages :
Transcription
1 Nouvelle mission des SST : prévention des addictions au travail LE MEDECIN DU TRAVAIL FACE AUX ADDICTIONS La loi du 20 juillet 2011, pour la première fois, définit les missions des SST en les codifiant à l art. L du code du travail : les SST ont pour mission de prévenir la consommation d alcool et de drogues sur le lieu de travail 50 Journées DPC 19 et 20 septembre 2013 Dr Isabelle Clement Ministère de la Santé Paris Médecin du travail CHRU Besançon 1 2 ACTION DU MEDECIN DU TRAVAIL - Protection individuelle de la santé du salarié par le suivi médical individuel - Intervention sur le milieu de travail : approche ergonomique, psychodynamique, psychosociale centrée sur le milieu de travail et le collectif, participation à l évaluation des risques professionnels, conseille l entreprise sur les problèmes de santé au travail et nouvelles prérogatives : l animation et la coordination d une équipe pluridisciplinaire en santé au travail l obligation de signaler une situation à risque et de faire des préconisations 3 La toxicomanie : c est la rencontre entre un individu,un produit et un environnement ( Dr Olivenstein) INDIVIDU PRODUIT EXPOSITION DANS UN ENVIRONNEMENT Facteurs : - biologiques - psychologiques - sociaux - génétiques Risque de dépendance Potentialité toxicomanogène : - quantité - durée - mode de consommation -organisation de travail pathogène -stratégies de pouvoir -stress -injonctions paradoxales -agressions, violence au travail, burn out, HM -fin de vie et souffrance des malades -ennui ou sentiment de dévalorisation. 4 1
2 Précisions de terminologie Les pratiques addictives : usage, usage nocif et dépendance aux substances psychoactives( = SPA ) sont assimilées à l ensemble des comportements de consommation de substances psychoactive Toute consommation d alcool ou SPA ne recouvre pas une pathologie Toute ivresse ne signifie pas addiction Toute consommation ou usage de SPA n est pas une toxicomanie La notion de «mésusage» est réservée à la pathologie DMS IV 2013 :La distinction entre usage, usage à risque, usage nocif et dépendance disparaît au profit d un unique item : «substance use disorder» - «troubles de la consommation de substances» et le terme «d addiction» remplace celui de «dépendance» 5 SPA = substances psychoactives ALCOOL PRODUITS ILLICITES MEDICAMENTS PSYCHOTROPES TRAITEMENT DE SUBSTITUTION AUX OPIACES 5 effets physiologiques de base liés aux SPA : euphorie, excitation, ivresse, hallucinations, sédation 6 Epidémiologie L ALCOOL : la SPA la + consommée et problématique pour le milieu professionnel -Tous les métiers concernés -Hausse significative des périodes d ivresse : hommes ans et femmes ans - Baisse de l usage quotidien de boissons alcoolisées pour les 2 sexes LE CANNABIS Substance la + consommée :13,4 millions de personnes ont déjà essayé et + d 1 million de consommateurs réguliers Quel que soit le mode d usage (année, mois, régulier), les consommateurs de cannabis sont + nombreux parmi les ouvriers, les jeunes salariés intérimaires, suivis par les artisans et professions intermédiaires, les cadres et les employés LA COCAINE 2 produit illicite le + consommé touche 10 x fois moins de personnes que ce soit en termes d expérimentation ou d usage dans l année. L expérimentation de cocaïne concerne davantage : les artisans (7,2%), les ouvriers (5,3%), les cadres (4,9%), les professions intermédiaires ( 3,9%), les employés (3,9%) 7 Psychotropes Neuroleptiques et / ou antipsychotiques Antidépresseurs Régulateurs de l humeur Tranquilisants ou anxiolytiques Hypnotiques Antiépileptiques Ces médicaments, même détournés de leur usage thérapeutique, ne relèvent pas de la réglementation des substances illicites ou stupéfiants Pas de disposition spécifique quant à leur usage ou consommation sur le lieu de travail Problème de banalisation de l usage en milieu hospitalier, prescription de complaisance «dans le couloir» et accès hors prescription 8 2
3 Les fonctions des consommations de SPA utilisation des effets anxiolytiques, antidépresseurs, sédatifs, antalgiques, anesthésiants, désinhibants, excitants, euphorisants, des SPA pour : favoriser la communication soulager, oublier les souffrances, pour supporter ( la fatigue, l ennui, la démotivation, la routine) soutenir son énergie, se doper pour surmonter stimuler les perceptions se détendre s adapter à un environnement, s intégrer Typologie des facteurs professionnels déterminant les conduites de SPA Tensions psychiques : conflit, souffrance, isolement charge émotionnelle, mésestime de soi, perte de sens, surinvestissement, injonction contradictoire Tensions physiques : temps de travail, horaires, gardes activité répétitive, bruit, chaleur, douleur Pratiques culturelles : habitudes conviviales, bizutage cohésion d équipe, support de communication non verbale Précarité professionnelle Pauvreté des liaisons sociales 9 10 Typologie des usages professionnels de SPA Les usages culturels Les conduites dopantes Les stratégies individuelles et collectives de défense L usage avec dépendance Dans quelles circonstances le médecin du travail est-il amené à aborder la consommation de SPA avec le salarié?
4 Lors d une consultation: Le législateur a prévu de nombreux temps de consultation au cours de la carrière professionnelle (CT: R ,R , R ) embauche, périodique, après arrêt maladie, AT, à la demande du salarié, de l employeur. Le médecin du travail se positionne comme préventeur et peut SYSTEMATIQUEMENT faire un RPIB : - un repérage précoce - une intervention brève Cela n implique pas l existence de signes d appel et entre dans le cadre de la pratique «de routine» 13 Le temps de consultation est un moment privilégié : pour faire un repérage précoce pour faire une intervention brève évaluer ( nature et gravité de la consommation pour guider vers prise en charge spécialisée et individualisée) pour évoquer une addiction avec le retentissement sur la santé et l aptitude 14 Ce repérage précoce au minimum fait repérer la consommation déclarée d alcool (CDA) ou de cannabis(cdc) ou au mieux propose des tests validés ( type AUDIT -FACE -DETA -MAST - CAST ) pour faire préciser les modalités et niveaux de consommation Résultat : Score >ou= à 8 chez l homme 7 chez la femme =évocateur d un mésusage d alcool 12 chez l homme 11 chez la femme = en faveur d une dépendance à l alcool 4
5 17 18 Questionnaire CAST Au cours des 12 derniers mois : 1- Avez-vous déjà fumé du cannabis avant midi? 2 - Avez-vous fumé du cannabis lorsque vous étiez seul(e)? 3 - Avez-vous déjà eu des problèmes de mémoire quand vous fumiez du cannabis? 4 - Des amis ou des membres de votre famille vous ont-ils déjà dit que vous devriez réduire votre consommation de cannabis? 5 - Avez-vous déjà essayé de réduire ou arrêter votre consommation de cannabis sans y arriver? 6 - Avez-vous déjà eu des problèmes à cause de votre consommation de cannabis ( dispute, incidents, mauvais résultats à l école )? 19 Le score est calculé à partir des réponses aux 6 questions : OUI =1 et NON = 0,le score est compris entre 0 et 6 2 réponses + doivent amener à s interroger sérieusement sur les conséquences de la consommation 3 réponses + ou+ devraient amener à demander de l aide 20 5
6 Test d auto évaluation de consommation nocive de cannabis NHC (Nouvelle Zélande) 1 Votre entourage s est-il plaint de votre consommation de cannabis? 2 Avez-vous des problèmes de mémoire immédiate? 3 Avez-vous déjà eu des épisodes délirants lors de l usage de cannabis? 4 Considérez-vous qu il est difficile de passer une journée sans joint? 5 Manquez-vous d énergie pour faire les choses que vous faisiez habituellement? 6 Vous êtes vous déjà senti(e) préoccupé(e) par les effets de votre usage de cannabis? 7 Avez-vous plus de difficultés à étudier, à intégrer des informations nouvelles? 8 Avez-vous déjà essayer sans succès de diminuer ou d arrêter votre usage de cannabis? 9 Aimez-vous planer, être défoncé(e), être stoned dès le matin? 10 Etes-vous de plus en plus souvent défoncé(e)? 11 Avez-vous ressenti une envie très forte de consommer, des maux de tête, de l irritabilité ou des difficultés de concentration quand vous diminuez ou arrêtez l usage de cannabis? L intervention brève Outil d intervention oral visant à induire le changement de comportement centré sur une réduction globale et ciblée (quantité, fréquence, circonstances) de la consommation d alcool ou de cannabis 3 principes : -auto-évaluation de la consommation personnelle -perception des risques encourus et dommages déjà advenus -intérêt du changement 3 objectifs : -questionner les comportements à risques pour les modifier -diminuer chez les consommateurs à usage nocif les pathologies secondaires -diminuer le risque de passage à la dépendance 3 réponses affirmatives indiquent un usage nocif de cannabis Déroulé d une intervention brève 1) Restituer le score du test de repérage et sa signification 2) Informer sur le verre standard (intérêt du support visuel) 3) Informer sur le risque alcool / cannabis 4) Faire le lien avec les difficultés du patient et les constats cliniques s il y en a 5) Rechercher l intérêt du changement, lui demander ce qu il pourrait tirer de positif d une baisse de consommation 6) Donner le menu des méthodes en option pour réduire sa consommation 7) Proposer des objectifs et laisser des choix 8) Proposer un livret d information «INPES» pour faire le point ou pour réduire sa consommation - MILDT 9) Donner la possibilité de réévaluer dans une autre consultation Informations Trop : c est combien? Les fausses idéesreçues Les risques pour la santé Appuyer les informations par des supports visuels Les conséquences sur l aptitude
7 L'alcoolémie ne diminue que de 0,10 g/heure «Normes» OMS / ALCOOL : homme: 3 verres par jour, femme :2 verres par jour et jamais + de 4 verres par jour pour usage ponctuel Consommation de CANNABIS: -occasionnelle au moins 1 fois / an et < 10 / an -répétée < 10 / mois -régulière entre 10 et 20 fois / mois -intensive > 20 / mois ALCOOLEMIE = teneur en alcool du sang exprimée en g/litre soit: Quantité alcool absorbée en gr x coefficient de diffusion /poids coefficient de diffusion : 0,7 chez homme et 0,6 chez femme exemple : 5 bières homme de 70 kg : 5x10/70x0,7 = 1 gr Recommandations SFA -SFMT Il est recommandé que les médecins du travail soient en capacité de proposer systématiquement à tout salarié une évaluation clinique de sa consommation de SPA ( c est une recommandation de l HAS sur le contenu du dossier médical en santé au travail) Le salarié doit être informé de son niveau de risque et doit pouvoir bénéficier d une IB, d une remise de documentation Cette évaluation doit être renouvelée Cette évaluation peut être confiée par le médecin du travail à une IDE en SST formée à l addictologie dans le cadre d un protocole Lors de la consultation penser à un mésusage de SPA devant: signes cliniques évocateurs de consommation chronique (physiques et psychiques) dégradation depuis la précédente consultation (EG santé -hygiène) accident du travail des signes indirects signalés par l entourage professionnel (employeur,cadres,collègues) : problèmes relationnels évoqués avec l équipe, les malades (troubles de l humeur générateur d irritabilité ou d agressivité, isolement, parano, jalousie) difficultés au travail (diminution de l efficacité professionnelle, de la capacité à réagir, de la mémorisation, de la coordination ou précision qui entrainent des erreurs ou désinhibition avec conduite dangereuse absences courtes et répétées du poste de travail retard absentéisme fréquent multiplication des incidents ou accidents quête d'argent par petites sommes auprès des collègues
8 Le médecin du travail doit dépister, faire le diagnostic et orienter vers des soins spécialisés: susciter la prise de conscience du mésusage de SPA : mettre en lien les signes cliniques physiologiques et psychologiques, les retentissements divers au travail ou socio-familiaux avec la consommation pathologique de SPA. initier le déclic favoriser le désir de changement du malade : «le bénéfice immédiat énorme qu'apporte la SPA en calmant le manque et en apaisant les tensions est largement dépassé par la somme des pertes accumulées» Orienter vers réseaux de soins spécialisés et d accompagnement (CMP, ANPAA, associations anciens buveurs ) 29 Dépistage biologique pour les SPA Les méthodes validées pour le cannabis, la cocaïne, les opiacés, la phencyclidine, les benzodiazépines, les amphétamines, méthamphétamines et méthadone reposent sur le prélèvement de sang ou d urine. L urine est le milieu de choix pour rechercher la consommation de SPA, la présence d un stupéfiant et de ses métabolites dans le sang correspond à une consommation récente Insuffisamment fiables, les tests salivaires ne peuvent pas être recommandés 30 Dépistage biologique de l alcool Marqueurs directs de l éthanol : - dans le sang = alcoolémie - dans l air expiré : dépistage : - éthylotest chimique ou alcootest (précision de 20%) - ou éthylotest électronique (précision de 5%) si + pratiquer une alcoolémie dosage : éthylomètre Marqueurs indirects : VGM, GT, ASAT, ALAT, CDT 31 Recherche immunochimique du cannabis L acide 9 tetrahydrocannabinol ou THC est le métabolite détecté pour le dépistage du cannabis dans les urines.il apparait dans les urines 1 à 2 heures après la prise Il possède des propriétés psychoactives, il est très lipophile,le stockage est durable dans les graisses (cerveau en particulier) à partir duquel il peut y avoir relargage et lente élimination urinaire du métabolite de plusieurs jours à 1 semaine après consommation d 1 ou 2 joints, plusieurs semaines à plusieurs mois en cas de prises quotidiennes Par bandelettes :1,14 pour cannabis seul (7,25 pour 10 toxiques) ou au laboratoire sur urines collectées (400 ) Dans le sang : THC détectable à partir de 2h, le sujet est encore sous l effet du cannabis 4h après consommation, mais THC n est plus détectable dans le sang 32 8
9 Limites du dépistage biologique des SPA Objectif du dépistage? - aptitude et / ou soin : par le médecin et à son initiative - sécurité ou discipline : par l employeur La biologie contribue au repérage : - directement en détectant la substance ( ex alcoolémie) ou son métabolite (ex morphine métabolite des opiacés naturels ). Le dosage direct convient plutôt pour valider le respect ou non d un règlement, d une loi - indirectement pour valider les conséquences de la consommation (VGM, gamma GT) Performance des tests : - faux négatifs et faux positifs (conditions techniques et métaboliques) - délai de positivité / moment de la consommation et des risques effectifs - interpréter un résultat + nécessite d avoir à l esprit différents types d informations :clinique, thérapeutique, métabolique (ex opiacé + ne prouve en aucune manière une dépendance aux opiacés ni une héroïnomanie) 33 En pratique Ce qui incombe à l employeur : obligation de faire respecter la législation Assurer la mise en place du règlement intérieur qui doit préciser les conditions d introduction et de consommation des boissons alcoolisées, la possiblité du contrôle de l état d ébriété d un salarié effectuant une activité à risque pour sa sécurité ou celle d un tiers (la liste des postes de travail concernés, le rythme et les conditions de pratique des contrôles), les sanctions possibles en cas de positivité du contrôle, le constat doit être transmis au médecin du travail. Un protocole spécifique de «conduite à tenir en présence d un agent présentant des troubles manifestes du comportement possiblement liés à la consommation de SPA» peut être annexé au RI ( contrôle par l employeur ou son représentant, retour au domicile : quand, comment? ) 34 Règles et circonstances de dépistage de l alcool dans l air expiré CONDUITE A TENIR DEVANT DES TROUBLES DU COMPORTEMENT POSSIBLEMENT LIES AVEC LA CONSOMMATION D ALCOOL OU DE SPA Article R du CT :en cas d ivresse,le chef d entreprise ou son représentant peut confirmer l origine alcoolique en pratiquant un dépistage par alcootest ou éthylomètre pratiqué par un responsable hiérarchique ou un agent habilité par la direction à condition que cette disposition soit prévue dans le règlement intérieur Ni l infirmier, ni le médecin du travail ne peuvent accepter de pratiquer le dépistage à la demande de l employeur Cour de cassation n et n : le contr ôle ne peut être opéré que dans les cas de suspicion d imprégnation aïgue (ébriété) et afin d assurer la sécurité, et ce, sous certaines conditions : - Inscription dans le règlement intérieur et information préalable - Possibilité de contester les résultats du test par une contre-expertise - Réservé pour les postes à risques - Uniquement en cas de suspicion d imprégnation aïgue et afin d assurer la sécurité - Pratiqué par l employeur ou les personnes désignées à cet effet et à l exclusion du médecin du travail 36 9
10 En pratique: Ce qui incombe au médecin du travail : L avis d aptitude La décision d aptitude est toujours proportionnelle au risque encouru (évaluation du risque au poste de travail pour le salarié et pour les autres et l évaluation des conséquences de la consommation) Le médecin du travail peut prescrire en toute indépendance les examens complémentaires nécessaires (Art. R ) à la détermination de l aptitude médicale au poste de travail Il examine le salarié à la demande (écrite) de l employeur, peut prononcer un avis d inaptitude temporaire au poste de travail, le salarié étant orienté vers des soins (urgences ou médecin traitant) avec arrêt de travail pour maladie Il met en place une prise en charge adaptée dans le strict respect du secret médical. Il doit favoriser le maintien dans l emploi un avis d aptitude avec des propositions d aménagement du poste de travail pour une durée déterminée, avec restrictions en rapport avec la mise en danger de l intéressé ou d autrui 37 Les résultats du dépistage biologique sont soumis au secret médical(art L du CSP) et ne sont pas communiqués à l employeur Le salarié dans tous les cas doit être informé par le médecin du travail de la nature et de l objet du test qu il va subir (art R du CSP).Il doit également être informé des conséquences que le médecin peut tirer des résultats du test en ce qui concerne son aptitude au poste de travail. 38 Dépistage prévu par le règlement intérieur Recommandations SFA -SFMT Le CNOM apporte sa réponse le 3 septembre 2012 quand à la réalisation des tests de dépistage réalisés par le médecin du travail dans le cadre du règlement intérieur : - «en aucun cas les obligations du médecin du travail ne peuvent résulter du règlement intérieur d une entreprise, elles relèvent du Code du Travail,.., du Code de Déontologie..» - «ce dépistage, imposé par l employeur, ne nous parait pas faire partie des missions du médecin du travail» - «dans l hypothèse où le médecin du travail n effectuerait pas le dépistage mais en recevrait les résultats, non communicables à l employeur, il lui appartiendrait, en toute indépendance, d en tirer les conséquences» 39 Toute demande par l employeur d une visite médicale auprès du médecin du travail d un salarié qu il suspecte de troubles liés à la consommation de SPA doit être motivée par écrit avec une description précise des circonstances de survenue et du comportement observé La décision d aptitude doit prendre en compte le niveau de risque que cette consommation induit en milieu de travail pour le salarié et son entourage (connaissance du poste de travail). Décision d aptitude prise en toute indépendance Orientation médicale obligatoire en cas de découverte de pathologie avérée 40 10
11 41 42 Après un trouble du comportement «aigu» A posteriori : restitution de l incident en consultation, évaluation du mode de consommation et du risque addictif, orientation vers des soins spécialisés et aptitude à évaluer en fonction des éléments pré cités. Un suivi avec contrat «thérapeutique» peut être organisé. L inaptitude temporaire peut entrainer : un arrêt maladie simple (ex soins, rechute ) avec changement de service au retour ou aménagement de poste évolution vers un CLM-CLD Si l état de santé continue de se détériorer et que le CLM-CLD-TPT sont épuisés : inaptitude définitive (après avis confirmé par le comité médical) 43 Actions sur le milieu de travail Le médecin du travail doit : communiquer sur la prévention des RPS : prévenir les facteurs professionnels susceptibles d initier, favoriser ou renforcer ces conduites de consommation de SPA participer de manière active à l information et à la formation collective sur la prévention des risques susceptibles d être générés dans l environnement professionnel par la consommation et le mésusage de SPA (effets sur la santé des salariés, leur sécurité professionnelle et celle de leur collègues ) sensibiliser et conseiller les employeurs sur : - le contenu du règlement intérieur en matière de consommation - les situations professionnelles pouvant générer un mésusage de SPA et les postes pour lesquels un trouble de la vigilance peut engendrer un risque pour le salarié et son entourage (aide à l évaluation des risques) - les préconisations sur les situations d urgence liées à des troubles du comportement (protocole fiche de constat ) 44 11
12 Médecin du travail et encadrement Sensibiliser l encadrement à ne pas laisser traîner une situation qui se dégrade : Exemple de grille d entretien L obstacle majeur à la prise en charge précoce est la peur de la délation alors qu on est en situation d assistance à personne en danger : donc prévenir le plus tôt possible le médecin du travail qui est garant du secret médical Le regard complaisant, complice, les excuses simplistes facilitent longtemps la poursuite du processus. L'indifférence, les œillères de ceux qui ne veulent rien voir confortent le malade dans sa conviction qu'il est «comme tout le monde» puisque ça ne se voit pas.. Ne pas faire l autruche, pas de flicage, pas de maternage, ni de jugement ni de rejet Les premières manifestations et modifications de comportement évoquant une consommation de SPA doivent faire réagir et intervenir : - entretien avec le salarié (description factuelle des points observés et des changements de comportement conséquences sur le travail - rappel à la loi ) et orientation vers le médecin du travail avec un exemplaire du compte rendu écrit de cet entretien - en accord avec le salarié un contrat d accompagnement peut être établi avec le responsable hiérarchique et le médecin du travail en respectant le secret médical45 46 SYSTEME LE MALADE DE L'ALCOOL PREVENTION COLLECTIVE Buveur désigné La cécité collective entraine un retard de la nécessaire prise de conscience Fournisseur Profiteur collègues Autruche hiérarchie Juge Persécuteur Sauveur représentants du personnels médecin du travail assistante sociale 47 1 er AXE MEDICAL : RPIB-information soins spécialisés consommateur désigné 3 ème AXE REGLE du JEU et RESPONSABILITE Code du Travail, Règlement Intérieur, encouragement à un management cohérent syndicats encadrement 2 ème AXE PREVENTION : Sensibilisation, information et formation / addictions,prévention des RPS salariés CHSCT directions 12
13 Autres addictions : travail, jeu, alimentaire Repérage précoce (ex : test de dépistage WART =work addiction risk test) Information Prévention des RPS Orientation vers des soins ( psy-tcc ) Inaptitude temporaire : évaluation du risque au poste de travail pour le salarié et pour les autres et l évaluation des conséquences de l addiction 49 Conclusion Rôle préventif du médecin du travail dans le cadre de la santé publique et des risques professionnels : PREVENTION INDIVIDUELLE : Primaire : intervenir sur le risque avant l apparition de tout problèmes Repérage précoce et intervention brève. Repérage des souffrances au travail. Prise en charge des psycho-traumatismes Secondaire : dépistage du risque pour prévenir l apparition ou l aggravation de la pathologie :repérage des consommateurs à risques ou avec dépendance, information, suivi rapproché, orientation vers une prise en charge, inaptitude temporaire, aménagement ou changement de poste Tertiaire : prévenir les rechutes ou les complications, réadaptation médicopsycho-sociale Orientation-soins-accompagnement / travail-inaptitude PREVENTON COLLECTIVE : Information-sensibilisation aux addictions des différents acteurs hospitaliers Prévention des risques professionnels Participation à l élaboration du RI -protocoles -contrat- animation d un «groupe addiction» 50 13
Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées
Questions / Réponses Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Quelques chiffres sur les troubles du sommeil et la consommation de benzodiazépines
Plus en détailtroubles comportementaux aigus et/ou cognitifs tous les intervenants de l entreprise Prise en charge immédiate sur le lieu de travail.
Introduction Les troubles comportementaux aigus et/ou cognitifs concernent tous les intervenants de l entreprise : dangerosité du salarié pour lui-même et pour autrui, risque de désorganisation de l activité
Plus en détail"La santé des étudiants en 2013"
1 Dossier de Presse "La santé des étudiants en 2013" 8 ème Enquête Nationale 1999 2013 Enquête Santé MGEL Depuis plus de 60 ans, à l écoute des étudiants 2 Sommaire EmeVia et les mutuelles étudiantes de
Plus en détailOr, la prévention des risques psychosociaux relève de l obligation générale de l employeur de protéger la santé physique et mentale des salariés.
Introduction Les symptômes du stress (troubles du sommeil, de l appétit, agressivité, épuisement, troubles de la concentration ), touchent un nombre croissant de salariés en France : un salarié sur 6 déclare
Plus en détailDiplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences
Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,
Plus en détail"La santé des étudiants en 2015"
Dossier de Presse "La santé des étudiants en 2015" 9 ème Enquête Nationale 1999 2015 Enquête Santé d emevia Depuis plus de 16 ans, à l écoute des étudiants 1 Sommaire EmeVia et les mutuelles étudiantes
Plus en détailGuide. d ivresse. de gestion de la crise. en entreprise
Guide de gestion de la crise d ivresse en entreprise L IVRESSE SUR LES LIEUX DE TRAVAIL Ce guide pratique se veut un outil répondant aux besoins exprimés par les entreprises. Il répond uniquement à la
Plus en détail20 SEPTEMBRE. juin 2010
05224 19 20 SEPTEMBRE juin 2010 2014 LEGISLATION Les principaux changements relatifs à l organisation et au fonctionnement des SST Décision de la Direction Générale du Travail 29 avril 2014 Annulation
Plus en détailtestez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité!
: t i u t a r g t i Extra testez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité! Enoncé Un fan de casino Vous êtes praticien dans la belle ville d Enghien (célèbre pour son casino ). Vous recevez Joël 43
Plus en détailSe libérer de la drogue
Chacun doit savoir qu il peut se libérer de la drogue à tout moment. Se libérer de la drogue Je ne maîtrise plus la situation Longtemps encore après la première prise de drogue, le toxicomane croit pouvoir
Plus en détailComportements addictifs
Comportements addictifs Les cyberdépendances Addictions comportementales, Qu est-ce que c est? L addiction, au sens général, peut se définir par une envie incontrôlable et répétée, de consommer un produit
Plus en détailLA MÉTHAMPHÉTAMINE LE CRYSTAL C EST QUOI
LA MÉTHAMPHÉTAMINE LE CRYSTAL C EST QUOI? LA MÉTHAMPHÉTAMINE est un produit stupéfiant illicite, synthétisé à partir de substances chimiques, également connu sous le nom de «crystal» ou «crystalmet», «ice»,
Plus en détailTROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES (TMS)
Repères Les troubles musculo-squelettiques (TMS) rassemblent un ensemble large de pathologies qui affectent les muscles, les tendons et les nerfs des membres supérieurs et inférieurs au niveau du poignet,
Plus en détailSERVICE APPARTEMENTS THÉRAPEUTIQUES. Livret d Accueil - 1 -
SERVICE APPARTEMENTS THÉRAPEUTIQUES Livret d Accueil - 1 - Sommaire Contrat de soins p 3 Contrat de séjour d occupation de l appartement Règlement intérieur d occupation de l appartement p 6 Fiche sociale
Plus en détailLes drogues POUR EN SAVOIR PLUS. 1. L avis du psychologue. 2. Les risques et leur prévention. Quelques chiffres
Les drogues POUR EN SAVOIR PLUS 1. L avis du psychologue La consommation de drogues, qu elles soient licites (alcool, tabac) ou illicites (cannabis, crack, etc.), fait partie des conduites à risques fréquemment
Plus en détailPARTIE 5 NOTICE HYGIENE ET SECURITE
de en Martinik NOTICE HYGIENE ET SECURITE BUREAU VERITAS ASEM Dossier n 6078462 Révision 2 Octobre 2014 Page 1 de en Martinik SOMMAIRE 1. INTRODUCTION... 3 1.1 OBJET DE LA NOTICE... 3 1.2 CADRE REGLEMENTAIRE...
Plus en détailTROUBLES PSYCHIQUES. Troubles addictifs. www.psycom.org
TROUBLES PSYCHIQUES Troubles addictifs www.psycom.org Troubles addictifs SOMMAIRE Quelques définitions p. 02 Diagnostic des troubles addictifs p. 03 Addiction aux drogues illicites p. 04 Addiction aux
Plus en détailRéponses concrètes. Le Cannabis et l Entreprise
Réponses concrètes Le Cannabis et l Entreprise A propos de ce livret Ce livret prolonge le travail de la rencontre du 29 janvier 2010 «Législation et cannabis de la société à l entreprise» à Lens organisé
Plus en détailLes effets nocifs du bruit sur l'homme
La santé n'est pas seulement l'absence de maladie mais un état de complet bien être physique, mental et social (OMS) Le bruit est un ensemble confus de sons non désirés (Littré) ou un ensemble de sons
Plus en détailLa responsabilité juridique des infirmiers. Carine GRUDET Juriste
La responsabilité juridique des infirmiers Carine GRUDET Juriste Introduction Dans notre société civile, la responsabilité est un principe juridique selon lequel chacun doit répondre des conséquences de
Plus en détailCONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES AU TRAVAIL ET SANTE CHEZ LE PERSONNEL SOIGNANT DES CENTRES HOSPITALIERS:
CONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES AU TRAVAIL ET SANTE CHEZ LE PERSONNEL SOIGNANT DES CENTRES HOSPITALIERS: Infirmier(e)s et aides soignant(e)s ETUDE ORSOSA État de santé, conditions de travail
Plus en détailFICHE TECHNIQUE : SANTE ET SECURTE AU TRAVAIL
SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL Mesurer et prévenir les risques professionnels Liés aux conditions générales de travail, les risques professionnels font peser sur les salariés la menace d une altération de
Plus en détailENQUÊTE SUR LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
ENQUÊTE SUR LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS Cette étude a été réalisée auprès de six entreprises de transport urbain de voyageurs, sur le territoire de la CINOR, sur la base des déclarations des
Plus en détailBrochure cannabis 21/02/05 4:17 PM Page 1 cannabis au volant
cannabis au volant Réalisation Association des intervenants en toxicomanie du Québec inc. www.aitq.com Cannabis au volant cool ou risqué? Cette brochure a pour but de t informer de l impact du cannabis
Plus en détailLe cannabis en question(s)
Le cannabis en question(s) Quelle nocivité présente le cannabis? Il n y a pas de réponse simple à cette question. Les risques liés à la consommation de cannabis sont en effet variables. Ils sont différents
Plus en détailSUPPLEMENT AU DIPLÔME
SUPPLEMENT AU DIPLÔME Le présent supplément au diplôme (annexe descriptive) suit le modèle élaboré par la Commission européenne, le Conseil de l'europe et l'unesco/cepes. Le supplément vise à fournir des
Plus en détail9.11 Les jeux de hasard et d argent
9.11 Les jeux de hasard et d argent Maud Pousset, Marie-Line Tovar 288 Les jeux de hasard et d argent (JHA) constituent une activité ancienne et répandue, mais longtemps interdite. Leur offre s est étoffée,
Plus en détailPrévention des conduites addictives : des sciences sociales aux pratiques locales
Colloque régional de prévention des addictions Mardi 31 mars 2015 Clermont-Ferrand Prévention des conduites addictives : des sciences sociales aux pratiques locales Appels à communication Le Pôle de référence
Plus en détailDoit on et peut on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur?
Doit on et peut on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur? Dr Philippe Poulain Unité Territoriale de Soins Palliatifs Polyclinique de l Ormeau Tarbes phpoulain@wanadoo.fr Placebo: de
Plus en détailRéférentiel Officine
Référentiel Officine Inscrire la formation dans la réalité et les besoins de la pharmacie d officine de demain - Ce référentiel décrit dans le cadre des missions et des activités du pharmacien d officine
Plus en détailGUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE
GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les
Plus en détailInfection par le VIH/sida et travail
Documents publiés dans la collection VIH-sida du ministère de la Santé et de la Protection sociale : COLLECTION VIH/SIDA Sida-MST (maladies sexuellement transmissibles) Transmission - Diagnostic/dépistage
Plus en détailBURN OUT DES PROFESSIONNELS DE SANTE. Et Hygiène? Dr JC Perréand-Centre Hospitalier Valence
BURN OUT DES PROFESSIONNELS DE SANTE Et Hygiène? De quoi parle-t-on? Burn.Out. ou syndrome d épuisement professionnel : «maladie caractérisée par un ensemble de signes, de symptômes et de modifications
Plus en détailLivret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation
Livret des nouveaux anticoagulants oraux Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation DONNÉES DU PATIENT Nom Adresse Tél MÉDECIN TRAITANT Nom Adresse Tél SPÉCIALISTE Nom Hôpital Tél MÉDICAMENT
Plus en détailErgonomie et Prévention des risques professionnels
Ergonomie et Prévention des risques professionnels Catalogue des formations AVISErgonomique Laurent AVISSE Laurent AVISSE Ergonome Consultant 29, Rue de Montbazon 37 300 JOUE-LES-TOURS Tél : 06 09 44 30
Plus en détailLa prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant
G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant Vivre avec un trouble dépressif Septembre 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin
Plus en détailLe référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008
Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation Septembre 2008 Louis Plamondon Centre de recherche de l institut universitaire de gériatrie
Plus en détailDéfinition. Recherche sur Internet. Quelques chiffres. Stress et enseignement. Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress
Stress et enseignement Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress Recherche sur Internet Moteur de recherche: GOOGLE Mots-clés: + stress + enseignement Nombre de pages francophones
Plus en détailCAHIER DES CHARGES INFIRMIER-ÈRE DIPLÔMÉ-E
Madame/Monsieur 1. DÉFINITION DE LA FONCTION Au service du projet institutionnel, la titulaire du poste : Exerce dans un cadre législatif et un contexte sanitaire connus (loi sur l exercice professionnel,
Plus en détailPrévenir et Indemniser la Pénibilité au Travail : le Rôle des IRP
Prévenir et Indemniser la Pénibilité au Travail : le Rôle des IRP Les facteurs de pénibilité applicables au 1 er janvier 2015 T R A V A I L D E N U I T T R A V A I L E N É Q U I P E S S U C C E S S I V
Plus en détailLES ACCIDENTS DE TRAJET
Bien que la Sécurité Sociale assimile l accident de trajet aux accidents du travail en matière d indemnisation, il existe des différences. C est pourquoi il convient de déterminer le régime des accidents
Plus en détailSoins infirmiers et gestion des risques
Soins infirmiers et gestion des risques I. Principe de précaution Hippocrate disait «soulager le malade et ne pas lui nuire» Cet adage «primun non cere» est le principe de la base de la médecine II. La
Plus en détailPROTEGER SON DOS ex. Cliniques St Luc
CONGRES UCL DE MEDECINE GENERALE 1 juin 2013 PROTEGER SON DOS ex. Cliniques St Luc Philippe Mahaudens, PhD Faculté des sciences de la motricité UCL Service de Médecine Physique et Réadaptation, Saint-Luc
Plus en détailEXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE
EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE Etape n 1 : Faire l état des lieux Identifier la situation
Plus en détailLe référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique
A R D E Q A F Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique 1.1 Définition de la profession et du contexte de l intervention p. 2 1.2 Le référentiel d activités du Diplôme
Plus en détailConférence sur l addiction au numérique du 21 mars 2013
Conférence sur l addiction au numérique du 21 mars 2013 Intervenants : Dr NEKAA (addictologue praticien hospitalier) Mme Crouzet (police nationale) Dr NEKAA Il ne faut pas diaboliser les jeux vidéo, internet
Plus en détailLOMBALGIES CHRONIQUES & MALADIES PROFESSIONNELLES
LOMBALGIES CHRONIQUES & MALADIES PROFESSIONNELLES CODE DE LA SÉCURITÉ SOCIALE : «Toute personne salariée ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou
Plus en détailMERCI DE RETOURNER LE BON DE PRISE EN CHARGE ET/OU LA FICHE RÉCAPITULATIVE DANS L ENVELOPPE T
À l attention du bénéficiaire : BILAN SANTÉ RETRAITE AUTO-QUESTIONNAIRE Ce questionnaire servira de fil conducteur à la consultation avec votre médecin traitant. À l issue de l entretien, vous pouvez soit
Plus en détailFORMATION AU PERMIS D EXPLOITATION DE LICENCES CHRD MODULE 2,5 JOURS ---------- * ---------- Arrêté d agrément du 07 Avril 2014 : NOR INTD1408248A
CREER, ACCOMPAGNER, DEVELOPPER UN CAFE, HOTEL, RESTAURANT, DISCOTHEQUE FORMATION AU PERMIS D EXPLOITATION DE LICENCES CHRD MODULE 2,5 JOURS ---------- * ---------- Arrêté d agrément du 07 Avril 2014 :
Plus en détailQuand le stress nous rend malade
Yuri Arcurs Quand le stress nous rend malade Tous concernés! De quoi s agit-il? Le stress stimule notre organisme pour qu'il s'adapte à une nouvelle situation, bonne ou mauvaise. Deux hormones sont alors
Plus en détailN O S L I M I T E S?!
NOS LIMITES?! Cette brochure contient des informations essentielles sur l alcool et peut vous permettre de calculer votre. L alcool L alcool est une drogue licite et réglementée dont la substance psychoactive
Plus en détailANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION
ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION L auxiliaire de vie sociale réalise une intervention sociale visant à compenser un état de fragilité, de dépendance
Plus en détailResponsabilité professionnelle des Infirmiers
Responsabilité professionnelle des Infirmiers Diplômés s d Etatd Direction des Affaires Juridiques et des Droits du Patient Bureau de la Responsabilité Médicale et du Contentieux des Personnels Emily THIBAULT
Plus en détailRisques psychosociaux et petites entreprises Outil "Faire le point"
Risques psychosociaux et petites entreprises Outil "Faire le point" 1 L entreprise est-elle confrontée à un problème récurent d absentéisme? tout à fait Plutôt oui Plutôt non pas du tout 2 L entreprise
Plus en détailExpertis. Étude Stress. Stress. sur le Éléments statistiques. Dr Brigitte Lanusse-Cazalé. Production : Le Laussat.
Expertis Étude Stress Stress sur le Éléments statistiques Dr Brigitte Lanusse-Cazalé Production : Le Laussat. Les réactions au stress Les phases de stress + le stress dure, + le capital d adaptation s
Plus en détailLa prise en charge d un trouble bipolaire
GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE La prise en charge d un trouble bipolaire Vivre avec un trouble bipolaire Décembre 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant vous a remis ce guide pour vous informer
Plus en détailALCOOL ET AUTRES DROGUES
ALCOOL ET AUTRES DROGUES RISQUES PSYCHOSOCIAUX ALCOOL ET AUTRES DROGUES Manuel pour une politique de prévention au travail risques psychosociaux Novembre 2012 SPF Emploi, Travail et Concertation sociale
Plus en détailLe cannabis en question(s)
Le cannabis en question(s) Quelle nocivité présente le cannabis? Il n y a pas de réponse simple à cette question. Les risques liés à la consommation de cannabis sont en effet variables. Ils sont différents
Plus en détailLes responsabilités à l hôpital
Les responsabilités à l hôpital Pour aller à l essentiel Dans leurs activités de prévention de diagnostic et de soins, les établissements publics de santé et les personnels qui y exercent relèvent principalement
Plus en détailCATALOGUE 2013. F ORMATIONS elicole. prévention des addictions Entreprises Associations Milieu éducatif DIRECTION MANAGERS MEDECINS DU TRAVAIL
F ORMATIONS elicole CATALOGUE 2013 prévention des addictions Entreprises Associations Milieu éducatif PREVENIR SENSIBILISER FORMER ACCOMPAGNER CONTRôLER ENTREPRISE ASSOCIATIONS MILIEU EDUCATIF DIRECTION
Plus en détailProjet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer
DOCUMENT D INFORMATION POUR LES PROFESSIONNELS Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer Septembre 2009 DÉFINITION ET OBJECTIF Dès lors qu ils expriment un projet de
Plus en détailGMS-Santé 2008 La Responsabilité du médecin du travail
1 La responsabilité du médecin du travail Les conséquences juridiques d un statut particulier 2 Intervenante Jocelyne CAYRON Docteur en Droit Maitre de Conférence en Droit Privé Responsable de Master Professionnel
Plus en détailA - Nomenclature des préjudices de la victime directe
ANNEXE NOMENCLATURE DES PREJUDICES RESULTANT D UNE ATTEINTE A LA PERSONNE A - Nomenclature des préjudices de la victime directe 1 ) Préjudices patrimoniaux a) Préjudices patrimoniaux temporaires (avant
Plus en détailDéfinition, finalités et organisation
RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients
Plus en détailSi seulement j avais su. Informations sur les effets de l alcool sur la conduite automobile.
Si seulement j avais su Informations sur les effets de l alcool sur la conduite automobile. Chère lectrice, cher lecteur Consommation d alcool et conduite automobile ne font pas bon ménage. On le sait
Plus en détailIntroduction au droit La responsabilité professionnelle
Introduction au droit La responsabilité professionnelle I. Introduction au droit 2 ordres de juridiction : Judiciaire : o Juridiction civiles : conflit entre particulier Tribunal de gde instance : litige
Plus en détailColloque Table ronde LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE de l employeur, de l encadrement et du salarié EN MATIERE DE RISQUE ROUTIER
Colloque Table ronde LA RESPONSABILITE CIVILE ET PENALE de l employeur, de l encadrement et du salarié EN MATIERE DE RISQUE ROUTIER 1 Les accidents du travail liés à la route, bien que peu fréquents -
Plus en détailLes usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction
Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction OFDT Note n 2010-12 Saint-Denis, le 09/08/2010 Introduction Les premières structures
Plus en détailLa prise en charge de votre insuffisance cardiaque
G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre insuffisance cardiaque Vivre avec une insuffisance cardiaque Décembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant
Plus en détail«Dépistage et gestion du mésusage de substances psychoactives (SPA) susceptibles de générer des troubles du comportement en milieu professionnel»
«Dépistage et gestion du mésusage de substances psychoactives (SPA) susceptibles de générer des troubles du comportement en milieu professionnel» PREAMBULE (rédigé par la SFMT) La surveillance médicale
Plus en détailEVALUATION DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX (RPS) Document Unique d'evaluation des Risques professionnels
EVALUATION DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX (RPS) Complément au guide méthodologique d'aide à la réalisation du Document Unique d'evaluation des Risques professionnels Mission Santé et Sécurité Académie de Rouen
Plus en détailSYNTHESE SUR L ETUDE DES METIERS DU PRESSING - Janvier 2008 -
SYNTHESE SUR L ETUDE DES METIERS DU PRESSING - Janvier 2008 - OBJECTIF DE L ETUDE L objectif de cette étude est de répertorier tous les risques professionnels dans un pressing (base de l évaluation des
Plus en détailLe médecin du travail et l usage du chiffre
Le médecin du travail et l usage du chiffre Age et TMS De la clinique aux indicateurs La santé perçue Santé Psychique Santé Physique 70% 65% 65% 64% Géricots 2000 60% 54% 57% Répondants 50% 43% 46% Le
Plus en détailANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION
ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION L auxiliaire de vie sociale réalise une intervention sociale visant à compenser un état de fragilité, de dépendance
Plus en détailANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION
ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION L auxiliaire de vie sociale réalise une intervention sociale visant à compenser un état de fragilité, de dépendance
Plus en détailLa matrice emploi- exposition spéci2ique du milieu de soin : application au risque chimique
La matrice emploi- exposition spéci2ique du milieu de soin : application au risque chimique C. Verdun- Esquer Service Médecine du Travail et Pathologie Professionnelle - CHU de Bordeaux SFMT 23/01/2015
Plus en détailLES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008
LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES Le 2 décembre 2008 DEROULEMENT DE LA RENCONTRE 1ère partie : les localisations des TMS, les facteurs d'apparition, la prise en charge thérapeutique 2ème partie : les chiffres
Plus en détailMigraine et mal de tête : des "casse-tête"
Migraine et mal de tête : des "casse-tête" Tous concernés! De quoi s agit-il? Les migraines ne doivent pas être confondues avec les céphalées de tension, communément appelées les "maux de tête". En effet,
Plus en détailTélé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :
Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Docteur DARY Patrick, Cardiologue, Praticien Hospitalier Centre Hospitalier de St YRIEIX - Haute Vienne 87500 Situé
Plus en détailMigraine et Abus de Médicaments
Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive
Plus en détailProgramme d assurance-invalidité de courte durée
Programme d assurance-invalidité de courte durée Votre trousse de six pages Aperçu Le Programme d assurance-invalidité de courte durée (PAICD) assure un traitement uniforme pour tous les employés lorsqu
Plus en détailLa migraine : quelle prise de tête!
La migraine : quelle prise de tête! Introduction La migraine est une véritable «prise de tête» pour les personnes qui en souffrent! Bien au-delà d un mal physique, cette réelle maladie engendre également
Plus en détailPROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence. Justice alternative Lac-Saint-Jean
PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence Justice alternative Lac-Saint-Jean Printemps 2013 OBJECTIFS Démystifier la problématique violence. Promouvoir les solutions pacifiques en matière de résolution de
Plus en détailCONSERVER SON EMPLOI. c est normal et c est possibie. Personnes Handicapées AIDES ET SERVICES DE L AGEFIPH NOVEMBRE 2014
Personnes Handicapées AIDES ET SERVICES DE L AGEFIPH NOVEMBRE 2014 CONSERVER SON EMPLOI c est normal et c est possibie Les bonnes questions à se poser Quelles démarches? Les aides de l Agefiph dont vous
Plus en détailLes approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise*
INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise* Denis Hamel, statisticien Unité Connaissance-surveillance MISE
Plus en détail«Les jeux en ligne, quelle influence en France?»
Les multiples facettes du jeu Québec, 30 mai 2012 «Les jeux en ligne, quelle influence en France?» M. Grall-Bronnec, G. Bouju, M. Lagadec J. Caillon, J.L. Vénisse Le contexte des jeux de hasard et d argent
Plus en détailCertaines situations de trafic peuvent-elles provoquer un risque accru d hypoglycémie?
P a g e 1 Comment savoir que vous présentez une hypoglycémie? La plupart des personnes diabétiques sentent rapidement lorsque leur taux de glycémie est trop bas (inférieur à 60 mg/dl). Les premiers symptômes
Plus en détailMieux informé sur la maladie de reflux
Information destinée aux patients Mieux informé sur la maladie de reflux Les médicaments à l arc-en-ciel Mise à jour de l'information: septembre 2013 «Maladie de reflux» Maladie de reflux La maladie de
Plus en détailBien-être et Performance Collective Des risques psychosociaux au modèle de management et au bien vivre ensemble
Des risques psychosociaux au modèle de management et au bien vivre ensemble Comment concilier «bienêtre» et «performance collective»? Comment aider les opérationnels à assumer leur responsabilité managériale,
Plus en détailREPUBLIQUE FRANÇAISE. REGLEMENT DES SERVICES PERISCOLAIRES 2013/2014 (RESTAURANT SCOLAIRE et GARDERIE et CENTRE D ANIMATION)
REPUBLIQUE FRANÇAISE M A I R I E DE P O N T H E V R A R D 5, PLACE DE LA MAIRIE 78730 PONTHEVRARD TELEPHONE : 01.30.41.22.13 - TELECOPIE : 01.30.88.20.26 EMAIL : PONTHEVRARD@ORANGE.FR REGLEMENT DES SERVICES
Plus en détailLes Migraines et les céphalées. Dr G.Hinzelin Migraines et Céphalées Migraines et Céphalées La migraine représente entre 5 à 18% de la population française selon le sexe et en fonction des études. Est
Plus en détailComment la proposer et la réaliser?
RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Comment la proposer et la réaliser? Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à aider les professionnels de santé dans la mise en œuvre d un programme
Plus en détailEstimations 2014 des consommations de produits psychoactifs à 17 ans
Estimations des consommations de produits psychoactifs à 17 ans Stanislas Spilka, Olivier Le Nézet et François Beck Note 2015-02 du 21 avril 2015 L enquête ESCAPAD Cette note présente les premières exploitations
Plus en détailCarlo Diederich Directeur Santé&Spa. Tél. + 352 23 666-801 / c.diederich@mondorf.lu
Carlo Diederich Directeur Santé&Spa Tél. + 352 23 666-801 / c.diederich@mondorf.lu Mondorf Healthcare at work Nouveau service destiné aux entreprises en collaboration avec les Services de Médecine du Travail
Plus en détailANAMNÈSE - 1 - Création : Dre Josée Douaire, psychologue
ANAMNÈSE - 1 - (N.B. : le carnet de santé de votre enfant peut vous être utile pour remplir ce questionnaire) Nom de la personne qui complète ce questionnaire : Informations générales Nom de l enfant :
Plus en détailInsuffisance cardiaque
Insuffisance cardiaque Connaître son évolution pour mieux la vivre Guide d accompagnement destiné au patient et ses proches Table des matières L évolution habituelle de l insuffisance cardiaque 5 Quelles
Plus en détailCarte de soins et d urgence
Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase
Plus en détailL infirmier exerce son métier dans le respect des articles R.4311-1 à R.4311-15 et R.4312-1 à 4312-49 du code de la santé publique.
Diplôme d Etat d infirmier Référentiel d activités Annexe I Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet, un
Plus en détailLe Document Unique : une obligation légale des entreprises
Avis d expert Marc Koffi, Responsable de SIGMA-RH France Le Document Unique : une obligation légale des entreprises En France, le Document Unique (ou Document Unique de Sécurité - DU ou DUS), a été introduit
Plus en détail